Premier Match de Championnat pour les Cannonballs ! [Event]

Trevor fut appelé en renfort auprès de son équipe. Marissa le laissa donc filer, alors qu'elle venait d'apercevoir Edgard, il lui faisait un sourire ainsi qu'un signe de main, auquel elle répondit joyeusement. Elle était contente de le voir, elle savait à quel point le Foot US lui faisait du bien. Elle fit un pas en arrière, puis deux et ne tarda pas à rejoindre la balustrade afin de regarder le match d'ici pendant un petit temps. Puis, elle remonta en haut. Après quelques minutes, Lexi vint la rejoindre. Elle lui sourit. Elle l'avait vu en train d'embrasser Dexter, alors qu'elles étaient en bas. Alors pour elle, de son côté, ça se passait mieux. Tant mieux. Marissa était contente pour elle et son meilleur ami.

« Apparemment ça va mieux? »

Lança t-elle amusée et sur un ton doux et gentil. Attendant la réponse de sa nouvelle compagnie, elle se rendit compte que bientôt, la foule venait de s'ésclaffer en un grand « Anh ! » Marissa tourna alors rapidement le visage vers le terrain et chercha l'erreur. Dexter était allongé sur le terrain, blessé à l'épaule. Comme la règle l'exige, tous les joueurs posèrent un genoux en sol tant que le blessé n'est pas de nouveau sur pied ou hors du terrain. C'est Trevor qui vint le chercher pour l'emmener sur le banc de touche. Elle essayait de suivre son ami des yeux, pour voir s'il allait bien ou non. Il souffrait, ça se lisait sur son visage. Elle s'inquiéta alors et c'est uniquement à cet instant qu'elle se rendit compte qu'elle avait attrapé la main de Lexi dans la sienne et qu'elle lui serrait légèrement les doigts. Elle lui lâcha alors la main et s'excusa rapidement, d'une voix un peu inquiète, sans quitter des yeux Dexter. Espérons qu'il n'ait rien de grave. Vraiment !

Définitivement trop jeunes les Cheers. Mais mes deux coéquipiers parviennent à me faire sourire. Suite à la réflexion de Diego, je me demande ce que je dirais si l’une de mes proches faisait partie de ces nanas en mini-jupes. Mais j’hausse les épaules. A quoi bon ? Je n’ai aucune relation sérieuse ! Aucune raison de m’inquiéter ou d’être jaloux du fait qu’elle fasse partager la vue de son corps à tout le gradin.

6 – 2 Réunion stratégique au sommet. J’aurais presque pu entendre Trevor râler à nous rejoindre. Il commence à me gonfler. J’ai envie de le secouer et de lui demander de jouer les capitaines plutôt que les jolis cœurs. Pas qu’elle ne soit pas mignonne sa petite-copine, mais voilà quoi ! Il peut la voir quand il veut, merde !

6 – 3 Je savais que ce petit avait du talent ! Je l’aime bien Sojiro. Un cri de rage est sorti de ma gorge quand je l’ai vu marqué. En une minute, il a réussi à animer les spectateurs d’une nouvelle force. Ils applaudissent tous. Il n’y a que ceux d’Orlando qui arrive à critiquer. Je ne quitte pas des yeux cet abruti de défenseur… Depuis le début du match il ne fait que de me chercher. Il va finir par me trouver ! Je n’en peux plus de le voir !

7 – 3 Et merde ! Scott s’est fait avoir. Je sens qu’il est déçu. Moi aussi mais ça ne va pas nous tuer… On a encore pas mal de choses à démontrer. Je lui tape dans le dos et lance un cri d’animal en fureur : « Ouh ouh aouuw !» Je regarde les gradins. J’essayer d’y voir des visages connus au travers des grilles de mon casque.
On va y arriver.

8 – 3 Et re-merde ! C’est l’autre abruti de tout à l’heure qui a plaqué dangereusement Dexter au sol. Je pensais que ce n’était rien. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’arrivait pas à se relever. Orlando ne paie rien pour attendre ! Mes poings sont serrés et ma mâchoire se crispe alors que nous perdons un membre de notre équipe. Et un point aussi. On voit de plus en plus la victoire s’éloigner. Je transpire comme un fou et j’ai peur. Je me rends définitivement compte qu’on est dominé. On manque sérieusement d’entraînement. Au moins ce match aura servi à nous prouver ça…

8 – 4 Neil arrive à remonter le score. On en est à la moitié des points. Un peu moins pitoyable. Je suis sûr que c’est la sortie de Dexter qui l’a remonté à bloque. J’espère moi aussi avoir l’opportunité de marquer un point. De toute façon, du moment que j’empêche la défense adverse d’avoir le ballon, je suis heureux. Même si c’est un de mes camarades qui l’a entre les bras. De toute façon, ce n’est pas qui fait le touchdown qui compte. Mais plutôt l’alliance de l’équipe.

8 – 5 Il faut croire que l’attaque réussi mieux à Diego que la défense ! Je sais qu’il ne faut pas crier victoire trop vite. Mais on remonte ! On remonte ! Pourvu que ça continue ainsi…

9 – 5 Mauvaise pioche. Je le savais. Je me suis réjoui trop vite. Mon petit protégé s’est fait plaqué. Il est au sol. Et j’ai le droit au sourire le plus hypocrite de l’autre abruti de l’équipe adverse. Je me retiens pour ne pas exploser. Plus jeune, je me serais jeter sur lui et l’aurais roué de coups. Jusqu’à ce qu’on nous sépare, qu’on me sorte du terrain et qu’on me suspende pour un mois. Sans parler des longs sermons du coach… Mais j’ai muri. C’est ce qu’il veut de toute façon. Que j’explose que qu’ainsi l’équipe de Wynwood soit ridiculisé à jamais. Enfin… Pour toute la saison au moins…

9 – 6 Deuxième point pour Neil… Il m’impressionne sur ce coup-là !Ils ne l’avaient pas vu venir celui-là les mioches d’Orlando ! Prenez-ça ! Allez !


... Passe en avant du quaterback après nous avoir crié le numéro de la stratégie. Je sais quoi faire. Les running backs font le nettoyage pendant que je cours le plus rapidement possible. Je suis doué à ça. Je me sens comme Jerry Lee Rice. C’est sans doute le meilleur wide receveur de tous les temps. En passe longue… On ne peut pas faire mieux ! Un véritable héros. Un modèle. Tout ce que j’ai à faire c’est rattrapé ce foutu ballon marron.

10 – 6 J’aurais essayé. L’autre abruti a réussi à m’intercepter. Je ne l’ai pas vu venir. Mais lui, à dû faire attention à chacun de mes mouvements. Au sol, j’ai envie de hurler… Je ne suis même pas capable d’honorer Jerry ! Putain… Je me sens absolument nul. Ridiculiser. Il ne manquerait plus qu’on mette en pied sur mon torse et qu’on me laisse croupir ainsi… Mais on se contente de me cracher dessus et de lancer « Bande d’amateurs. » Je vais le tuer… Retenez-moi ! Faites quelque chose ! Mais je vous en supplie ne les laisser pas s'en tirer comme ça !

► Le nippon était remonté à bloc comme jamais. Il venait de marquer un point, la vie était belle ! Malheureusement, leur bonheur ne fut que de courte durée. Scott, puis Dexter loupèrent deux points. Ce qui, bien évidemment, creusa encore l’écart avec Orlando. Bordel. Hanazawa rageait, comme tout le reste de l’équipe. Surtout que le deuxième s’était fait tellement bien écrasé qu’il dû rentrer sur le banc de touche. De loin, le japonais observa Trevor, comme toute l’équipe. Il devait prendre une décision et envoyer quelqu’un d’autre à la place de Bennett, comme ils n’avaient pas assez d’effectifs pour avoir des remplaçants… des vrais ! Ce fut Bolderas qui les rejoint sur le terrain. Ce con… il avait osé critiquer Maeko, et bien entendu, Jiro-kun n’avait pas du tout apprécié. Il s’était contenté de pincer les lèvres sans rien dire.

Le match repris, et Neil marqua un merveilleux point, acclamé par toute l’équipe. Plus que 4 points à rattraper, et l’asiatique était persuadé que c’était possible ! Justement, Diego – qui n’était à priori pas habitué à ce poste d’attaquant – feinta à merveille l’équipe adverse. Touchdouwn, un de plus ! Jiro exultait. Il se voyait déjà dire à Maeko que grâce à lui et l’équipe d’attaquants, ils avaient remonté les points pris par l’autre équipe et avaient gagné le match. Elle serait fière de lui, à n’en point douter. Bon, ça aurait été mieux qu’elle le voit de ses propres yeux, mais à l’heure actuelle, il restait persuadé qu’elle avait une bonne excuse. Et si, quand il reviendrait sur le banc de touche après le match, il n’avait pas de SMS d’elle… ça allait barder. Bon, ça ne barderait pas, parce qu’il avait en effet reçu un SMS : ouf.

Et bientôt, ce fut à son tour de récupérer le ballon. Sans réfléchir, il s’élança à la poursuite de la victoire... qui lui fila entre les doigts. « HOLY SHIT ! On'na no supōtsu ! Chīmu kuso ! » ragea-t-il de façon très grossière en se relevant, tandis que le défenseur fier de lui courait rejoindre son équipe de champions. Alors là, ils se faisaient démonter. C'était peut-être pas plus mal, que Maeko-chan ne soit pas là, en fin de compte... 9 - 5.

La mi-temps passa, avec le moment de la représentation des cheerleaders. Les minutes les plus effrayantes du match pour nous, tout du moins pour moi. Il faut dire que c’est la première fois que je participais à une vraie représentation avec les filles et ça faisait peur. D’ailleurs… je m’étais demandé s’il était normal de voir autant de monde dans les gradins. Ce n’était qu’un match entre deux lycée, alors pourquoi avais-je l’impression que toute l’Amérique était présente et qu’ils étaient tous là pour nous observer, près à nous juger et à éclater de rire au moindre faux pas. J’exagérais peut-être un peu, comme souvent, mais disons que c’est parce que j‘étais stressée, il fallait d’ailleurs que je me calme mais dans la situation qui était mienne, c’est clairement plus facile à dire qu’à faire. Bref, j’étais très près de la crise d‘angoisse avant d‘entrer sur le terrain avec les autres cheerleaders, du coup, une fois sur le terrain, je cherchais un point à fixer pour ne pas regarder tous ces gens dans le public. Et étrangement, mon regard s’était fixé sur la seule personne que je « connaisse » un peu ; l’espagnol que j’avais recueilli chez moi un soir d’Aout. Je ne le lâchais pas du regard durant la danse -qui me donna l’impression de durer des heures- et par miracle, je ne faisais pas d’erreur et je retournais avec les autres sur le côté alors que les équipes se préparaient à retourner. Et c’est un peu grâce à lui.

Et donc le match reprend.

Dans les premières minutes suivant la reprise, un asiatique des Cannonballs marque un point, sous les acclamations de ses coéquipiers et des cheerleaders. Moment encourageant, suivit par deux nouvelles déceptions lorsque deux joueurs ratent leurs coups. D’ailleurs, l’un des deux tombe et ne se relève plus, il est emmené sur le bac de touche… et est remplacé par Bolderas. Intéressant. Un nouveau point est remporté pour notre équipe par un autre joueur que je ne connais pas, se sont tous des inconnus pour moi à part Bolderas de toute façon. Et comme je ne comprends rien à la voix trop rapide qui commente le match… Ils resteront anonymes pour le moment.

Puis, c’est au tour de l’espagnol d’avoir le ballon, comme c’est le seul que je connais un minimum, je l’observe s’élancer sur le terrain avec la plus grande attention. Je le vois marquer, faisant remonter un peu le score catastrophique de l’équipe Wynwoodienne, sous une nouvelle vague d’acclamation. Et là, devant tous ses gens qui évidemment le regardent lui puisqu’il vient de faire gagner un point à Wynwood, il met un doigt sur son cœur avant de le pointer vers moi. Si, si, vers moi, je vous assure. Moi aussi je pensais que c’était une vieille blague, au début, qu’il y avait quelqu’un derrière moi, quelque chose comme ça…Mais non, j’ai vérifié plusieurs fois en me retournant avant de le fixer avec de grands yeux étonnés. Pour la discrétion, on repassera. Et au cas où j’avais encore un doute sur le fait qu’il m’ait reconnu, maintenant je n’en ai plus. Je sens mes joues rougir et je lui lance le sourire le plus idiot du monde avant de faire un signe avec mon pompon droit. Je suis vraiment trop bête. Et ce match est un désastre.

Ma dernière phrase était plutôt quelque chose de personnel. Parce que je préférais mettre la faute sur ces jolies filles plutôt que de me dire que j’avais merdé sur terrain, et en beauté. Puis une voix s’adressant à moi me fit tourner la tête vivement, Sojiro me qualifiait de fou. En effet, il n’avait peut-être pas tort. Je laissai un sourire s’afficher sur mon visage, suivit d’un rire discret avant de lui répliquer en finissant par un clin d’œil.

« Si ta chinoise s’amusait à remuer ses miches en mini-jupe en plein milieu du terrain, toi aussi tu serais déstabilisé mon pote. »

Pas que je portais celle-ci dans mon cœur bien au contraire, mais je n’avais rien contre Sojiro. Sinon j’aurais pu dire bien pire. A la demande de tous les joueurs, notre capitaine nous rejoignait, nous discutions tactiques quelques instants, et c’était reparti, j’encourageais chaque coéquipiers, je voulais croire en eux, et nous permettre de rattraper cette catastrophe. Sur le banc, non loin de Trevor, j’observais avec attention ce qui s’y passait. A peine une minute de jeu déroulé, Sojiro feinta parfaitement l’un des adversaires. Je me levais en même temps que le reste de l’équipe, en gueulant. Voilà quelque chose qui donnais la patate. S’ensuit un ratage de Scott et de Dexter. « Mierda. » Scott qui se remettais tout juste de sa blessure et Dexter quant à lui… s’écrasa à terre et y resta. Panique. Trevor s’élança en direction du terrain pour le raccompagner au banc de touche.

Je me prenais la tête dans mes mains. Il ne manquait vraiment plus que ça. Je jetais des coups d’œil inquiets entre le terrain et notre capitaine, il fallait réagir vite et bien. « Diego, sur le terrain ! Tu remplaces Dexter » Pour être honnête je ne m’y attendais pas à celle-là. Moi qui avais loupé toutes mes défenses… Il était temps de se rattraper et tenter d’être meilleur. J’acquiesçais d’un signe de tête, et resserrais mes protection, plus rapide que jamais. Une tape dans l’épaule, des encouragements. « T’inquiète, j’vais faire du mieux que je peux. J’vais leurs apprendre moi. » Du moins je l’espérais. La voix du terrain annonça mon entrée, et quelques minutes après, Neil marqua à son tour. C’était bon signe.

Je regardais le panneau afficher un point de plus pour notre équipe. Le genre de truc qui vous remonte à bloc. Il n’était pas trop tard pour rattraper nos points. Nouveau coup de sifflet. Je me plaçais à l’arrière, et récupéra le ballon avec agilité, je courrais plus vite que jamais esquivant le premier rideau de défenses. Adrénaline, rage de vaincre en moi. Il fallait absolument que je marque. Absolument. Dernière ligne droite avant les poteaux. Je feintais vouloir partir sur la gauche, et finalement me résignait au dernier moment, ce qui déstabilisa mon adversaire. Et BIM, en plein dedans. Je donnais un coup de poing dans le vide tout sourire. Enfin la roue semblait tourner. Je regardais en direction des Cheers, mis mon doit sur le cœur, et pointa la jolie espagnole avec. Tout ça semblait me donner des ailes.

8-5

Spoiler:

► C’est tellement beau, une équipe remontée à bloc.

Hanazawa, après une minute de jeu, marqua un premier point. Son saut par-dessus le type qui avait essayé de le plaquer avait été juste parfait, de même que son esquive et Tre’ s’était levé avec toute l’équipe, tout le public pour l’acclamer. Tout n’était pas perdu.
Malheureusement, Orlando avait vraiment plus de ressource qu’il n’y paraissait. Et d’excellents défenseurs. Clairement, ils étaient mieux entrainés, avaient plus d’expérience. Ainsi, même Scott, qui était pourtant un des meilleurs éléments de l’équipe, se loupa et mangea la poussière. Tre’ se leva et commença à faire les 100 pas, déroutés par ce qu’il se passait sur le terrain.
Quand Dexter se vit écraser de la même manière que son équipier, Tre’ retint un cri de rage. Ils étaient bel et bien en train de perdre. Pour un premier match, c’était vraiment rageant. Au loin, Trevor observa son confrère Rho Kappa. Il ne se relevait pas. Le Capitaine partit donc au pas de course vers Dexter, qu’il aida à se relever. Celui-ci avait mal à l’épaule. « Okay, viens, tu rentres » déclara-t-il. Ils n’avaient pas de joueurs remplaçants, parce qu’ils étaient en sous-effectifs à Wynwood. Tre’, une fois de retour au banc avec Dexter, regarda ses camarades. Edgard avait clairement assuré ce début de match, mais il n’était pas là depuis longtemps et ne connaissait pas du tout les finesses des techniques d’attaque. C’était trop risqué. Tre’ songea un instant à relayer son joueur, mais il savait que Dexter serait mieux placé que lui pour ça, parce qu’il avait un soir secondé Scott dans une rédaction de stratégie. Stratégie qui était plus ou moins celle qu’ils comptaient adopter.

Décision, décision…

Le Rho Kappa regarda un instant les mecs sur le terrain. Ils attendaient qu’il envoie un remplaçant. Et c’est ce qu’il fit, finalement : « Diego, sur le terrain ! Tu remplaces Dexter » annonça-t-il alors, en espérant ne pas faire d’erreur. Il donna une claque dans le dos de son camarade pour le motiver. « Je sais que c’est pas prévu, mais c’est l’occasion de te venger d’Orlando » lui glissa-t-il, avant de définitivement le laisser prendre la place de Dexter, à côté de qui il retourna s’asseoir. Il n’y avait plus qu’à prier…

Spoiler:

Sentir les lèvres de Lexi sur les miennes était merveilleux et c’était d’autant plus merveilleux que c’était Lexi qui avait pris l’initiative de m’embrasser… C’était la première fois. Je voulais que ce moment ne s’arrête jamais et c’était bien partis pour puisque je lui rendais son baiser avec autant de passion que possible. C’était sans compter sur Neil qui nous sépara violemment. Je me tournais vers Neil. J’étais furieux qu’il ait osé briser ce superbe et incroyable moment de bonheur et de passion. Mon visage trahissait ma colère. J’étais furieux comme jamais je n’avais été furieux. N’était-ce pas tragique d’être furieux contre son petit-ami ? J’avais envie de le frapper mais je ne devais pas le faire. Pas maintenant. Je ne devais pas le blesser avant le match. Je me retins durant que les cheerleaders secouaient bêtement leurs pompons. Heureusement, la mi-temps n’était presque finie. Je me contentais de lui dire d’un air un peu menaçant :

-On en parlera plus tard…

Et Trevor arriva quelques secondes après pour nous dire de ne pas nous laisser déconcentrer pour une histoire de cul. Etrangement, sa façon de nous encourager était bizarrement sympa. Je jetais un regard à Neil avant d’entrer sur le stade avec les autres gars. Sojiro marqua après quelques instants de jeu. C’était génial. Je me sentais reboosté. J’espérais que toutes nos histoires ne déconcentreraient pas Neil… Je pensais surtout à ça après que Scott eu raté et fait gagner un point à nos adversaires. Il fallait qu’on assure si on voulait gagner. Je devais aussi assurer. Il fallait que je tente ma chance. Il fallait aussi que je garde mon sang froid. Je sautais sur l’occasion de tenter ma chance. Feinte à gauche, esquiver un défenseur à droite. C'était presque bon. J'y étais presque... Jusqu'à ce qu'un de ces tarés de la défense adverse me saute dessus. J'étais écrasé sous le poids du colosse. Je croyais avoir senti mon épaule craquer. Le mec se releva rapidement mais pas moi... J'étais toujours à terre. Mon épaule me faisait souffrir le martyr. Bordel! Pourquoi il avait fallu que je me blesse pour la première fois durant un match? On ne pouvait avoir de la chance en amour et au jeu... Si tant est que le match soit un jeu.
Quand est-ce que quelqu'un viendrait m'aider à me relever? Ah! Enfin c'était pas trop tôt. Je me dirigeais vers le banc de touche en me tenant l'épaule qui devait être luxée.

Score : 8-3

Spoiler:

Il était temps, Trevor n'avait pas l'air d'être fier de cette première partie, en même temps 6-2 ça pique un peu. Mais quoi qu'il en soit il nous fallait remonter la pente. Pendant la pause je restais sur le banc, à me concentrer comme je le faisais déjà depuis la première phase de jeu. Sojiro et deux autres gars fient signe à Trevor de les rejoindre, peu de secondes après nous étions tous là en cercle, je leur expliquais la Stratégie en détail et chacun d'eux y ajoutaient un élément, jusqu'à que l'on convienne de 2 formations qui à mon gout était super. Les deux avaient pour base de privilégier Dexter, Neil, Edward, Sorijo et moi en termes d'actions finales. Première partie du Jeu ! Notre Quaterback envoie le ballon à l'asiatique il esquiva un premier joueur en sautant habillement par-dessus, et lors qu'il feinta le second en se dérobant sur la gauche : le joueur adverse n'y vit que du feu et n'eut pas le temps de réagir. Notre Wild Receiver fait passer le ballon derrière la ligne.


TOUCHDOWN s'écrit le commentateur, L'équipe montra un pic de joie et j'accueillis Sojiro le sourire remontant jusqu'aux oreilles. Le score était maintenant de 6-3, plus que 3 points à remonter. L'équipe de remet en position. Je tourne la tête pour essayer de comprendre pour quelle stratégie notre lanceur optera. J'arrive à comprendre par son regard qu'il m'enverra le ballon... C'était donc à moi de rentrer en jeu ? Ok. Alors qu'il énonce le code à voix haute je commence à m'élancer en avant, tout en regardant à la fois le quaterback et à la fois les joueurs adverses. Le ballon se retire de sa main et se dirige vers mon corps. Lorsque je réceptionne le ballon marron je me retrouve nez à nez avec un autre joueur, je n'ai pas trop de mal à l'esquiver en faisant un tour sur moi-même tout en me dirigeant à droit mais un autre adversaire m'attendait, j'essaye de lui prendre l'épaule avec mon bras disponible pour ainsi l'attirer au sol...Mais celui-ci s'accroche rapidement à ma taille, me repoussant lors d'un grand choc sur plusieurs mètres. J'avais honte, au fond de moi je me détestais... Comment avais-je pu me rater de la sorte, je me relève en frappant violemment le sol signe de ma colère.

► Trevor ramena ses fesses, non sans avoir affiché son mécontentement avant. Mais ça… Sojiro-kun n’en avait juste rien à branler. Le type le plus doué en stratégie, Scott, un Rho Kappa, était lui aussi en attaque. Il avait été récemment blessé au pied. Trevor le leur avait dit lors d’un entrainement. Bref, ce type leur énonça quelques pistes stratégiques, et chacun y mit son grain de sel… pour finalement convenir d’un truc qui tienne la route, et un peu plus adapté à l’équipe qu’ils affrontaient aujourd’hui. Orlando. Ils les avaient peut-être un peu sous-estimés. Mais ça allait changer. Le nippon avait la rage. Il voulait tout donner et y arriver, coûte que coûte !

Coup de sifflet.

« Les gars, ne me laissez pas être le seul à avoir plus ou moins géré, j’aime pas attirer l’attention comme ça » leur lança Edgard Callahan. Jiro-san songea en lui-même que ça ne risquait pas. Ils avaient tous la rage, et comptaient bien prouver à l’ennemi qu’ils n’étaient pas aussi nuls que ce qu’il y paraissait. Se tournant vers Edward, il lui fit un sourire carnassier, signifiant clairement qu’ils allaient écraser leurs adversaires, cette fois. Il le fallait ! Comme ils occupaient le même poste, chacun d’un côté du terrain, le nippon s’était pas mal rapproché de son camarade. Celui-ci lui donnait même des tuyaux, en matière de nanas. Tuyaux qui lui avaient pas mal servis, avec Maeko, il devait bien l’avouer… c’était probablement la raison qui faisait qu’il appréciait le Sigma Mu.

Tous se dispersèrent sur le terrain, prenant leur place. Le match commença. Premier ballon mis en jeu. L’asiatique le reçut, passe de Duncan. Sans se poser de questions, il fonça, courant à toutes jambes vers son objectif : mettre un point. Un premier type essaya de le plaquer, mais l’asiatique avait de la ressource : il fit un bond et sauta par-dessus celui-ci, avec une grâce étonnante pour un joueur de foot US. Poursuivant sa course, il vit un second type approcher de lui… Moment délicat, feinter à droite ou à gauche. Au dernier moment, Jiro-kun opta pour la gauche.

L'autre se laissa berner et tenta un placage à droite... qui échoua misérablement, laissant passer l'asiatique qui écrasa le ballon derrière la ligne de but. La foule entière se leva pour applaudir ce point inespéré, après seulement 1 minute de jeu. « YEAH !!! » hurla l'asiatique en se redressant, poing serré. Maeko n'était pas là pour voir ça, c'était dommage... mais il se promit de le lui raconter, parce qu'il était fier de lui.

Le score remonta donc à 6 - 3. Tout n'était pas perdu.

► « Oui, pas de problème… j’ai ton numéro » répondit-il dans un sourire. Marissa approcha alors sa main de son visage. Tre’ ne bougea pas mais fronça un sourcil interrogateur. Comme pour répondre à la question muette de son ex, la jeune écolo s’expliqua, tout en lui frottant le front : « Tu es tellement peu doué que tu arrives à te mettre de la boue sur le visage... Ça ne m'étonne pas que vous ne gagnez pas... ». Faisant mine d’être vexé, le jeune homme croisa les bras sur sa poitrine, tandis que Marissa lui souriait d’un air angélique. « Peu doué, mes fesses ! C’est parce que tu n’as jamais testé la marchandise que tu dis ça ! » protesta-t-il, avant de lui faire un clin d’œil et d’éclater de rire.

« Trevor ! » entendit-il soudain derrière lui. L’adolescent se retourna et vit l’asiatique de l’équipe, Sojiro, le réclamer. Il était avec les Ed’ et Diego. Le Capitaine lui adressa une moue qui signifiait clairement qu’il était occupé, mais l’autre insista : « Ramène-toi ! Parler stratégie ! ». Tre’ glissa son regard jusqu’à son frère. Celui-ci adressait un signe à… Marissa ? Puis, à son tour il réclama Trevor, qui du bien se résoudre à abréger son dialogue avec la petite brune. « Bon, j’dois y aller, mais je t’appelle. Tu m’expliquera d’où tu connais mon frangin ! » s’exclama-t-il en sautant à terre. La bouteille d’eau que lui avait amenée la jeune fille en main, il lui fit un signe et rejoignit les gars de son équipe.

Rapidement, il fourra la bouteille dans son sac puis revint près de ses coéquipiers. L’adolescent les rassembla tous et, pendant 5 ou 6 minutes, ils écoutèrent attentivement Scott qui leur exposait une stratégie d’attaque. Chacun y allait de son commentaire, et ils convinrent finalement d’une technique à adopter. Le coup de sifflet annonçant la reprise du match se fit entendre, et les joueurs se dispersèrent. Les uns sur le banc, les autres sur le terrain. Trevor intercepta Dexter et Neil, avant qu’ils ne rejoignent leur poste. Il avait bien vu qu’il s’était passé quelque chose entre eux pendant la mi-temps. « Dext’, Neil… ne vous laissez pas déconcentrer pour une histoire de cul, les gars ! Allez, donnez tout ce que vous avez ! » les encouragea-t-il d’une manière curieusement sympa. Pourtant, il savait très bien que l’un comme l’autre avaient des tendances gays. Et le match repris. Le score était toujours de 6 à 2… mais cela allait changer, il en était persuadé !

ON ENTRE EN PHASE D'ATTAQUE.
SCOTT, DEXTER, NEIL, EDWARD ET SOJIRO VONT DONNER TOUT CE QU'ILS ONT DANS LES TRIPES POUR CHANGER LE SCORE.
MERCI AUX CHEERS POUR LEUR NUMERO ! ♥

► Sojiro n’avait jamais été très impliqué dans quelque chose. Ainsi, quand il se découvrit énervé et aussi motivé que toute l’équipe à mettre leur raclée à Orlando en phase d’attaque, il en fut agréablement surpris. Après un discours de Trevor, ils furent libérés pour la mi-temps. Jiro-kun n’avait personne d’autre qu’Eva à aller voir dans le public. Parce que Maeko n’était pas venue le voir, pour son premier match. Bien sûr, il était déçu… mais elle devait avoir une bonne raison. Et le nippon était encore réticent à l’idée de lui envoyer des SMS rageux pour savoir où diable elle avait bien pu foutre son petit cul, plutôt que de venir supporter celui qu’elle disait aimer. Il l’aurait fait, il y a de cela quelques mois. Voir même quelques semaines. Mais l’amour qu’il portait à la chinoise le rendait complètement débile. A croire qu’elle l’avait lobotomisé dans les règles de l’art. Mais c’était pas grave, il était quand même heureux d’être enfin avec elle. Ce n’était pas parfait, mais ils ne l’étaient pas non plus. Ni l’un ni l’autre.
Il prit tout de même son iPhone et commença à rédiger un texto pour Maeko. Cependant, en cours de route, il se ravisa. Les Cannonballs avaient trop mal joué pour le moment, et il avait envie que Mae’-chan soit fière de lui et de son équipe… pas qu’elle le démonte et se moque de lui.
Du coup, il se contenta de regarder le show des Cheers, qui était vraiment sympa. Des mini-jupes et une chorégraphie plutôt sexy, faite de pirouettes, de lancers de jambes, de remuage de popotins… Que pouvait-il demander de plus ? Le nippon, assis non loin d’Edward et Diego, capta un bout de leur conversation. « Au moins on peut se féliciter d’avoir des filles qui valent le coup d’œil… », disait le premier. « Enfin, je sais que c’est la tradition tout ça, et que ce serait moins attrayant, mais par moment je me demande si c’est une bonne idée d’avoir toutes ces mini-jupes, et… tout ça sous les yeux pendant un match. J’veux dire, on est des mecs, c’est déstabilisant bordel ! » répondait le second. Le nippon haussa un sourcil étonné. Diantre, et c’était un Pi Sigma qui disait ça ?! « Eh, Diego ! T’es fou ! » s’exclama-t-il à l’intention de son confrère. Il ne se mêlait pas souvent à ses camarades, que cela soit de Confrérie ou les Cannonballs. Mais quand il entendait un truc pareil, c’était plus fort que lui, il fallait qu’il réplique…

Vint ensuite le moment où les attaquants devraient monter sur le terrain. Les adolescents se rassemblèrent. Il manquait quelques mecs qui draguait les nanas du public. Dont Trevor, le Capitaine. « Trevor ! » appela le nippon, totalement indifférent au fait que son camarade jouait les jolis cœurs. Le match était plus important, merde.

Que le spectacle commence.

J’avais anticipé ce moment toute la journée. Toute la semaine. Ce moment où, avec les autres cheers, nous animerions la mi-temps. Anxiété et joie. Voilà ce que je ressentais. Et si je manquais un pas? Ou que j’en faisais un avant les autres? Trébucher serais une erreur fatale devant les spectateurs. Et devant Trevor. Sans oublier que je ne pouvais faire échouer notre chorégraphie. On y avait travaillé longtemps et nous étions parvenu à bien l’avoir seulement quelques jours avant le match. Pourvu que nous soyons chanceuses. Et puis, non. La chance n’avait aucun rapport. Même sans chance, nous allions réussir.
Pourtant, je ne pouvais être que fière du travail que nous avions réalisé. La chorégraphie était super. Parfaite pour remonter le moral des joueurs. Et puis, c’était notre moment. Moment de gloire, pourrais-je dire. Même les nouvelles avaient rapidement compris. Si bien que je m’étais demandée si la danse n’était pas trop facile. Si elle ne semblerait avoir été faite à la va-vite. Mais plusieurs personnes m’avaient affirmé que c’était bon. Et je les avais crues, sans hésiter. Un sourire était collé à toutes nos lèvres. La mi-temps était finalement arrivée. C’était à nous de jouer. Nous avions bien pratiqué la chorégraphie. Nous étions prêtes. Et aujourd’hui, nous le démontrions sur le terrain.
Les gradins s’étaient remplis au courant de la première partie du match. Ça avait bien commencé. Égalité. Puis, les Cannonballs s’étaient plantés. Les points s’étaient enchainés pour l’équipe adverse. Et le deuxième point pour l’équipe de Wynwood avait été compté par le même jeune homme qui avait compté le premier. Mais les cris d’encouragement n’avaient pas cessé pour autant. Au contraire. Derrière nous, la foule continuait de crier, d’encourager l’équipe que nous supportions. Tout comme nous. Les cheers étaient restées debout durant toute la première partie, bougeant ses pompons, dans le seul but de motiver l’équipe.
Les deux équipes se sont retirées du terrain. À notre tour de jouer. Un sourire collé à toutes nos lèvres, nous nous plaçons. Je souris à Thalia, puis à Evangeline. Nous étions capables. Nous étions des cheers. Puis, nous commençons. Au son d’une musique, nous bougeons tous dans un même mouvement. Tout se déroule à la perfection. Aucun accrochage. Aucun glissement. Aucun faux-pas. Rien. Nous suivons la chorégraphie. Pompons, acrobaties, sourire aux joueurs. Nous reproduisons ce que nous avons appris. Puis, nous nous arrêtons quelques secondes en gardant la même position, ne faisant bouger que nos pompons. Et nous nous retournons vers la foule en sautillant. Ça n'aurait pu être mieux. Voilà que l'espoir revenait. Wynwood allait gagner. Je ne pouvais en être que sûr.

Amitié...

C'était bien la première fois qu'ils étaient dans cette notion autrefois abstraite, mais à présent concrète. Ils n'étaient plus que des amis... Marissa eu du mal à en prendre conscience, entre le savoir et l'avouer, il y avait une marge. Une marge qu'elle n'avait pas encore franchie, mais qu'apparemment Trevor, si. Elle avala sa salive et bougeait son regard d'un endroit à l'autre, comme pour effacer son mal aise. Elle sourit alors et lui répondit :

« Oui, pas de problème, envoie-moi un message quand tu es prêt et on se rejoindra quelque part? »

Elle lui sourit à nouveau et se rendit compte qu'il avait un bout de boue sur le haut du front, là où il avait passé sa main à la naissance de ses cheveux. Peut-être en avait-il sur les mains et lorsqu'il s'était « recoiffé, décoiffé » il s'en était mit sur la peau? Elle ne réfléchit pas et vint déposer sa main sur sa joue, laissant juste son pouce essuyer le bout de terre. Sachant très bien que Trevor allait se demander ce qu'elle faisait, elle lui annonça en même temps :

« Tu es tellement peu doué que tu arrives à te mettre de la boue sur le visage... Ca ne m'étonne pas que vous ne gagnez pas... »

Elle sourit de toutes ses dents à son ex. Ca lui faisait du bien d'être avec lui, de partager ce moment. Il lui avait manqué et depuis la soirée où ils avaient rompu, l'eau avait belle et bien coulée sous les ponts ! Rien n'était plus tellement comme avant, mais quelque chose persistait... De la tendresse, de l'affection....