Wynwood University
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 Noble war begins- Non inscrits

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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptySam 7 Déc 2013 - 1:56

Ce Trent était un vrai malade, comment pouvait-on accepter un détraqué pareil dans une école? Peut-être que son état était stable jusque maintenant, mais il était surement passé par des psy, c'était pas possible autrement. Comment s'était-il retrouver ici? J'espérais vraiment que le directeur allait culpabiliser de l'avoir fait entrer dans son établissement alors que d'autres personnes beaucoup plus normale se faisaient recaler pour pas grand chose. Il n'y avait qu'à le regarder, ses tics, sa façon de parler, sa façon d'agir, sa façon de passer d'un état d'âme à un autre. Je repensais à sa façon d'être avec Grace. Tantôt il pleurait, laissant s’échapper une multitude d'excuse et dans la minute qui suivait, il menaçait son copain. Ce mec était incapable de faire la part des choses, il n'avait pas pu faire la différence entre Nathan et moi. J'étais pas responsable des souffres douleurs du Pi Sigma. On était pas marier, j'avais autre chose à faire que de veiller à ses activités en dehors des cours concernant les autres élèves. Si Nathan l'avait maltraité, c'était surement cherché, non? Le lambda m'avait parlé de Nathan, c'était comme s'il voulait me faire payer tout ce que Nathan avait pu lui faire et pourtant, moi je n'étais au courant de rien, c'était à peine si je connaissais l’existence de ce malade avant aujourd'hui et sincèrement, je m'en serais bien passée.

Quand Trent avait quitté la pièce, je me retrouvais avec une douleur atroce qui me lançait dans l'épaule. Je regardais le tableau qu'il y avait devant moi. Une fille totalement inconsciente, une deuxième qui elle était de plus en plus blanche, se vidant littéralement de son sang. Il fallait sortir d'ici, il fallait prévenir les secours, il fallait que JE sorte d'ici. Je regardais autour de moi et à ma grande surprise, la porte par où était entré le lambda était restée ouverte. Je me relevais avec beaucoup de mal, la main sur la clavicule et me dirigeais vers la porte. Je prévenais les autres de l'ouverture et la chance de détaler vite fait et sans plus attendre, je quittais l'endroit, m'assurant que l'homme armé n'était pas dans le couloir. Juste à côté de notre salle se trouvait un escalier de secours qui donnait à l'extérieur du bâtiment et je n'hésitais pas à le prendre jusqu'à me retrouver - enfin - proche du parking. Je regardais autour de moi, j'avais l'impression de rêver, des gyrophares partout, du mouvement, du chahut, de l'agitation. J'avançais d'un pas lent, hésitante et pourtant ne demandant pas mieux que de rejoindre mes proches. J'avais peur des médias, qu'on me saute dessus, qu'on me pose 36 000 questions auxquelles je ne voulais pas répondre, j'avais peur de savoir le verdict, de connaitre l'état de mes proches.

Repensant à la scène qui se trouvait dans la salle informatique, je stoppais, fixais le sol et passais une main dans mes cheveux, libérant mon visage des mèches que le vent obligeait à se poser sur mon visage et repris d'un pas plus rapide voulant m'éloigner de cet endroit le plus rapidement. Je passais en-dessous des banderoles de polices, grimaçant suite à la douleur que me lançait ma clavicule. Je me fondais dans la masse, je reconnaissais certaines personnes, d'autres venaient me demander comment j'allais. Les médias s'approchaient eux aussi. Je ne voulais rien dire, je ne voulais pas être filmée ni photographiée, je voulais juste retrouver Nathan ou Salma ou encore Ilyès ou même mes parents. Je faisais un tour sur moi-même. Mes yeux se posèrent sur Trey, occupé à discuter. Si lui était là, Nathan devrait être là aussi, quelque part. J'avançais doucement, ne prêtant pas vraiment attentions aux personnes qui m'arrêtaient, me posaient des questions, non, je continuais à me frayer un chemin quand mes yeux se posèrent sur le Pi Sigma. Pendant une fraction de seconde, j'eus un moment de soulagement. Il était là, il était bien vivant et non pas blessé comme l'était la chef des Sigma Mu, par exemple. J'accourais vers Nathan, essayant en vain de le rejoindre le plus rapidement possible, évitant les personnes se trouvant sur mon passage et lui sautais au cou.

Nathan!

Je serrais le garçon contre moi, surmontant presque la douleur. J'écartais mon visage et contemplais le sien en passant ma main sur son visage.

Tu n'as rien! Comment tu te sens?

Je relâchais mon bras, grimaçant de la douleur que je ressentais et repensais à ce qu'il se passait là-haut. Paniquée, les larmes me montant je reprenais:

C'est horrible, c'est un vrai détraqué ce mec. Il faut absolument que les flics se bougent. Il a tiré sur une fille, la chef des Khi. Je crois qu'elle est morte, elle est blanche comme une morte, elle se vide de son sang. Il a aussi tiré sur la chef des Sigma Mu, elle est sans vie, elle aussi. Je ne sais pas si elles sont morte ou juste inconsciente, mais ça fait flipper, c'est horrible. Je crois que Matthew Gage va prendre pour son grade aussi. Il a menacé Grace à propos de lui.

Je passais une main sur mon visage pour y essuyer les larmes qui perlaient sur mes joues et me collais à nouveau contre Nathan et ajoutais d'une voix plus calme:

J'ai tellement eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose, j'aurais eu du mal à le supporter.

Je plongeais mon regard inquiet dans le sien et déposais mes lèvres contre les sienne, l'embrassant tendrement puis me reculais à nouveau.

Je dois aller voir après mes parents. Je crois qu'ils sont inquiets et je dois aussi aller me faire soigner... Accessoirement.

Je le regardais à nouveau. J'aurais voulu rester là encore et encore, près de lui, mais mes proches devaient me chercher eux aussi et il était temps d'aller les rassurer un peu. Je lui adressais un léger sourire.

Je t'aime Nathan McCoy et j'aimerais dire "pour toujours et à jamais"


J'embrassais à nouveau le Pi Sigma et m'éloignais doucement.

Je reviens te voir après.


Je partais ensuite à la recherche de mes parents. Je me glissais entre les personnes présentes et une fois que je les avais dans mon champs de vision, j'accourais près d'eux comme une petite fille de 6 ans, contente de retrouver ses parents après une journée d'école.    
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptySam 7 Déc 2013 - 12:02


Noble war begins

ft Vicky, Liam, Dany, Raph, Sienna, Ash, Evan




Interactions: Aaron - Raphaël - Gabriel

Dehors, les gens paniquaient, couraient dans tous les sens. Les policiers ne savaient plus où mettre la tête et pourtant, ils ne faisaient rien, ou presque. Ils avaient quand même réussi à faire sortir Dany et tous les autres de notre groupe par cette fenêtre. Je restais là à regarder le spectacle que j'avais devant moi. J'avais l'impression que le temps s'arrêtait, j'avais l'impression d'être dans un cauchemars. Tous ces visages paniqués, tristes. Une voix masculine me sortait de mes pensées. Un policier posait la main dans mon dos, se voulant rassurant.

Mademoiselle, ne restez pas là. Il faut faire soigner votre blessure

Je regardais l'homme acquiesçais un léger sourire. Je décollais le morceau de tissus que j'avais au cou et le regardais, imbibé de sang. Il était clair que je devais me faire soigner, mais il y avait des personnes plus blessée que moi. J'avançais pour rejoindre toute cette vague de monde se trouvant sur le parking. J’espérais y trouver Sebastian, Zack ou encore Aiden et Gabriel. J’espérais revoir Alma en bonne santé. J'espérais tellement de chose que c'en était improbable. J'avançais d'un pas lent, cherchant des visages familiers des yeux. Je reconnaissais des gens de ma classe, ou encore de ma confrérie que je ne connaissais pas, mais ne m'arrêtais pas pour autant. C'était pas eux que je voulais, c'était mes proches. Je continuais à avancer quand mes yeux se posèrent sur Aaron. J'approchais du Sigma Mu.

Je suis désolée, tu devras encore me supporter.

Je n'acquiesçais pas de sourire pour autant, même si ma remarque était plus sur le ton de l'humour qu'autre chose. Je regardais les personnes autour de nous, cherchant après Aiden puis posais à nouveau mes yeux sur l'ancien chef des SM.

Est-ce que tu sais où se trouve Aiden?

Je le regardais en espérant qu'il aurait une réponse positive à me donner. J'aurais pu aussi lui demander s'il savait où se trouve Zack ou encore Alma, mais fallait pas exagérer. Je ne savais pas trop si les deux Sigma Mu étaient toujours dans la même entente, mais rien qu'une direction où je pouvais le trouver m'aurais rassurée un peu plus. Je regardais le Sigma Mu, Je souriais à Sienna et baissais les yeux sur le tissus que j'avais entre les mains puis tournais le visage vers Raphaël qui me fixait et m'éloignait pour aller m'asseoir un peu plus loin sur un muret, attendant quelque chose, sans vraiment savoir quoi. Je gardais les yeux fixés sur ce morceau de tissus qui était passé du blanc au rouge. Dans l'instant qui suivait, je sentais une présence. Je levais les yeux et vis Gabriel à qui je souriais. J'étais rassurée de voir qu'il allait bien, qu'il n'avait rien, hormis des blessures psychiques comme un peu tout le monde présent ici, sur ce parking.

- Il faut que t’ailles faire soigner ça …
- Il parait, oui. Je suis contente que tu n'aies rien, vraiment.

Je laissais un léger sourire s'emparer de mon visage et pourtant, je ne bougeais pas plus pour aller me faire soigner. Je baissais à nouveau les yeux et demandais:

- Est-ce que tu sais si Zack va bien?


Il était Khi Omikron, peut-être qu'il savait par des gens de sa confrérie, si Zack était sorti ou pas, s'il allait bien. Le Khi s'éloignait, prévenant qu'il allait revenir. Je le suivais du regard, c'est bien ce que je disais, il était blessé. Je compatissais. Certains le vivaient mieux que d'autres, certains étaient plus sensibles. Un homme avec un kit de secours s'approchaient de moi.

Mademoiselle, il faut que je vous soigne. Vous ne pouvez pas rester comme ça

Je regardais le garçon et approuvais d'un signe de la tête, le laissant faire ses points de sutures. Une fois terminé, il s'écartait et me regardait en souriant. Je ne sais pas si son sourire était une sorte de réconfort, mais comment pouvait-on sortir réconfortée d'une soirée comme celle-là.

Voilà, c'est terminé, mais il faut que vous passiez à l'hôpital pour qu'ils vous recousent ça correctement. Ici c'est provisoire. Vous voulez qu'une ambulance vous y emmène?

Non, j'irai plus tard, merci.

L'homme s'éloignait et moi j'attendais sur ce muret. Je regardais devant moi, voyant tous ces gens essayant de se rassurer, voyant Gabriel qui se faisait harceler par les journalistes et Raphaël qui lui venait en aide. J'aurais pu y aller, mais ce dernier était plus réactif. Mon regard se posait principalement sur Gab, se voulant presque insistant.




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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyLun 9 Déc 2013 - 12:33

Breaking news
Outdoor

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20:15 - Flash-info : Nous vous retrouvons pour plus d'informations en direct du lycée de Wynwood. C'est toujours la panique sur le parking de l'établissement. Les proches s'inquiètent, les coups de feus s'enchainent et les informations que nous recevons sont de plus en plus pénibles à entendre. Pour commencer, nos enquêteurs se sont rendus au domicile du tireur fou afin d'en savoir plus concernant l'internement de ce dernier. Il aurait été jugé à tord pour avoir drogué une jeune fille et profité d'elle. Erreur de la justice ? Personne ne peut le dire.  Cependant, nous ne savons pas encore ce qui aurait déclencher son comportement actuel. Certains psychologues et psychiatres parleraient d'intimidations durant l'année ou peut-être même un tout autre élément déclencheur. Nos professionnels continuent leurs recherches. Nous pouvons également vous donner plus d'infos concernant la situation actuelle, sur place. Plusieurs coups de feu ont retenti et plusieurs élèves ont réussi à s'échapper. Jusqu'à présent, le bilan s'élèverait à 7 ou 8 blessés. D'après la fille, d'un des professeurs, se trouvant dans la même salle, il semblerait que la chef des Khi Omikron, Masha Errington, ait succombé à un coup de feu du tireur et que la chef des Sigma Mu, Lila March, se trouve dans un état assez critique. Nous souhaitons beaucoup de courage à leurs proches ainsi qu'à leur propre confrérie. Nous vous retrouvons dès que nous aurons plus de nouvelles sur ce drame qui frappe le lycée de Wynwood.

Code by AMIANTE
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyMar 10 Déc 2013 - 22:20

Je me sens impuissant parce que je ne peux rien faire. Ils sont tous bloqués à l’intérieur tandis que je suis bien à l’abri, sur ce parking, entouré de tous ces gens qui s’inquiètent autant que moi. Ce qui me frustre le plus, c’est de ne pas savoir ce qui se passe dans les salles. Et s’il peut leur faire du mal sans avoir besoin de tirer ? De toute façon, les policiers restaient dehors, comme si la simple force de leur volonté allait suffire à sauver tout le monde. C’est une des choses qui m’énerve le plus je crois. J’ai l’impression de devenir fou et je sens que du monde autour vient me parler. C’est avec surprise que je reconnais Ayase. Je sais que ce n’est pas l’amour fou avec ma colocataire, il n’empêche, je suis très heureux de la voir en vie, de savoir qu’elle n’est pas bloquée dans le lycée. Je sens le nœud de mon estomac se détendre un tout petit peu. Sans trop réfléchir à ce que je fais, je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Elle n’oppose aucune résistance et tente même de me réconforter.

-  Ne t'en fais pas Adam... Tout le monde va bien j'en suis sûre. Tout le monde reviendra entier... et vivant.

Elle me sourit faiblement et je fais de même. Je l’espère vraiment. A l’intérieur, il y a plusieurs de mes amis et ma petite amie. Sans compter tous les membres de la confrérie sur qui je dois veiller. Un flash-info parvient jusqu’à nos oreilles et nous apprenons qu’une jeune fille a reçu une balle. Ça pourrait être n’importe qui. Je ne suis pas rassuré du tout, c’est comme si Ayase ne m’avait rien dit. Une liste de noms est également donnée, mais je n’ai pas besoin d’écouter. Je sais déjà qu’il y a trop de monde là-dedans. La demoiselle se détache de moi, sous le choc de découvrir qu’un de ses amis est dedans. Elle me laisse alors là, pour aller se renseigner. Je la comprends, je ferai sans doute pareil, mais je me retrouve à nouveau seul.
Après, je ne cherche pas vraiment le contact avec les autres. De toute façon, je ne suis pas sûr que ça m’aide. Tout le monde est à cran, inquiet, ça ne m’en rendrait que plus irritable. Comme tous, j’attends de nouvelles informations. Au fur et à mesure du temps, nous avons plus de noms, nous entendons plus de coup de feu. Autant de victimes me fait horriblement mal au cœur. Et si quelqu’un que je connais vient de mourir ? Je refuse d’y penser, ce n’est juste pas possible dans mon esprit. Le temps est suspendue, l’attente interminable, et je ne suis pas vraiment patient. S’il n’y avait pas autant de monde serré comme des sardines, je crois que j’aurais fait les cent pas, même si ça n’aurait fondamentalement rien changé.

Enfin, on en apprend plus. Certaines personnes sortent des bâtiments ! C’est encore plus la pagaille, entre ceux qui comme moi, attendent un proches et se jettent dans la foule en repérant un visage connu, les professionnels de santé qui viennent au-devant pour s’occuper des blessés, les journalistes qui essaient de grappiller la moindre information. Je crois que je ne fais même pas un geste pour savoir qui est là, parce que j’ai trop peur d’avoir une mauvaise surprise. Et si je vois quelqu’un que je connais en mauvais état ? Mais dans un sens, si je n’y vais pas, je sais que je vais m’en vouloir toute ma vie. Si un de mes proches est blessé, que je ne vais pas le voir et qu’il ne s’en sort pas, je ne m’en remettrais jamais. C’est ce qui me pousse à m’approcher des ambulances, silencieux. Cependant, aucun visage connu n’attire mon attention, à part peut-être Nina, cette Eta Iota détestable. Peut-être ai-je loupé quelqu’un ? Au pire, je finirai bien par savoir, je finirai bien par pourvoir me jeter dans les bras de quelqu’un en remerciant je ne sais qui parce qu’il est encore vivant. N’est-ce pas ce que nous faisons tous à ce moment ? J’attends donc impatiemment la seconde où mon cœur bondira de joie en reconnaissant un être cher sur ses deux pieds et en plus ou moins pleine forme.
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyJeu 12 Déc 2013 - 21:31

Le temps ne passait pas, les coups de feu s’amplifièrent, devenait nombreux, et personne ne savait vraiment ce qu’il se passait à l’intérieur. Tout ce que je savais c’est qu’il y avait mes élèves et Nathan. Personne ne voulait me laisser passer, malgré mes supplications, m’être débattus longuement, sans résultats. Tout ce qu’ils savaient faire et dire, c’est me dire que je ne pouvais pas passer, mais à part ça, il n’y avait personne qui bougeait.

Les flashs infos se faisaient à intervalles réguliers, et nous avions un peu plus d’informations à chaque fois au sujet de Trent. Perturbé, le gamin a du avoir besoin d’une seule étincelle pour déclencher l’incendie. Je n’étais pas psy, médecin, ou je ne sais trop quoi, mais il était clair qu’un gosse aussi mal dans sa peau, ayant quelques soucis psychologiques, ne pouvaient qu’être instable en entrant subitement dans un milieu d’adolescents. La moindre personne lui faisant du tord était susceptible de lui faire péter un cable, et j’imaginais bien que cela fasse parti des déclencheurs, bien qu’ils disent tout ignorer.

Enfin, ils prenaient des informations, posaient des questions à la famille, mais aucun d’entre eux ne faisaient en sorte d’entrer à l’intérieur et d’aller sauver ces pauvres jeunes. Ce qui était fortement désobligeant. Du coup, je me retrouvais là, le regard fixé sur le bâtiment, en train de me faire les sangs.

Puis au bout d’un moment, on vit un premier groupe sortir d’une fenêtre, celle de la cafétéria, je ressentis un sacré soulagement, mais parmi eux des blessés, apparemment grave, dont une de mes collègues, la prof de musique. Anéanti, de voir qu’ils ne bougeaient pas malgré ça, et les pompiers qui se précipitaient sur les victimes, j’avais envie de les assommer pour me diriger à l’intérieur et jouer au super héros. Oui, il m’arrivait parfois de penser ainsi, prendre mon courage à deux mains et sauver les autres.

Je voyais donc la foule de pompiers, débarquer avec leurs civières s’occupant des blessés en priorité, et les policiers questionner les élèves conscients. Mais aucun ne se décidait de passer par cette fenêtre ouverte, ce qui était fort déplorable.

Puis, une minute après, je vis la porte du hall s’ouvrir, une autre blessée, et Nathan. Nathan allait bien, et aidait Sasha à marcher, lui servant de bâton de marche. J’étais soulagé, je respirais, je souriais, je remerciais le bon dieu qu’il lui ait accordé la vie, même si je ne croyais absolument pas en Dieu.

De suite, quand ils s’approchèrent, ils prirent en charge les blessés, dont Sasha, et Nathan qui prit la charge du porte parole pour raconter ce qu’il s’était passé. Une fois fini, alors que j’allais lui parler, je vis Nina arriver, un autre groupe était lui aussi libéré. Tout allait pour le mieux, les élèves arrivaient au compte goutte, mais les victimes se faisaient de plus en plus nombreuses, d’autant plus qu’en écoutant Nina raconter son malheur à mon filleul, j’appris la mort d’une élève, ce qui me bouleversa, mon teint devenant pâle, et me sentant quelque peu nauséeux. Une élève morte. Le pire qu’on puisse imaginer. Je ne me sentais guère bien, mais en voyant Nina chercher des yeux dans la foule, j’en déduis qu’elle souhaitait retrouver Gustaf, j’allais donc à sa rencontre.

« Nina ! Tu vas bien ? Je suis heureux qu’il ne te soit rien arrivé de grave. » Dis-je tout d’abord. « Ton père est là-haut, avec ta mère. » Lui dis-je ensuite en montrant du doigt la direction qu’elle devait suivre.

Ceci fait, je me précipitais vers Nathan.

« Nathan ! » Fis-je en arrivant à sa hauteur. « Dieu soit loué, tu vas bien ! »

A dire vrai, je ne savais jamais vraiment comment m’y prendre avec lui, notre relation étant plus tendue que jamais, mais avec ce qu’il venait de se passer, je pensais totalement oublier nos différents, et me comporter comme celui que je devais être vis-à-vis de lui, c’est à dire son parrain, puisqu’à l’accoutumée il me considère plus comme son prof chiant qui ne fait que lui demander sans cesse d’étudier. C’était sur, j’allais devoir laisser du leste avec lui, pour éviter que notre relation devienne encore plus tendue.
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyDim 15 Déc 2013 - 21:31


*Noble war begins*

Pour Halloween, les démons s'échappent de l'enfer...


Et puis soudain, la liberté. Personne ne tarda à foncer vers la sortie, profitant de l'ouverture gracieusement offerte par Capitain America. Dans un premier temps, Sienna ne se posa pas de questions. Toujours embarquée dans le « mode survie », elle suivit les autres, s'assurant que Dany était bien transportée sans trop de heurts. Et puis, elle-même voulait s'enfuir le plus vite et le plus loin possible de tout cet enfer. Ainsi, mue par un sentiment primal, elle fonçait dans les couloirs comme tout le monde, rendue saoule de liberté. Seulement, à l'instant de s'engager dans la cage d'escalier, elle se figea. Un pied dans le vide, sa main appuyée sur la surface dure et froide du mur, elle était tétanisée. Ses pensées défilaient, avec plus ou moins de sens, son coeur battait à toute vitesse, empoisonné par la peur. Pouvait-elle vraiment partir, quitter lâchement les lieux alors que des gens qu'elle aimait étaient encore à l'intérieur ? Elle savait pertinemment où ils étaient. Elle n'avait même pas l'excuse de se dire qu'elle ne saurait pas par où commencer les recherches. Lila était dans la salle informatique, River était dans la cafétéria. Soma avait été plus énigmatique mais elle devrait pouvoir le trouver facilement, avec l'aide des deux autres. Si elle partait maintenant et qu'il leur arrivait quelque chose, elle s'en voudrait toute sa vie. Elle n'avait pas le temps de leur poser des questions par SMS. Sans compter qu'ils n'auraient peut-être plus la tête à y répondre, la situation avait évolué depuis les coups de feu.

Rester planter là était la pire solution. Elle ne pouvait pourtant pas bouger. Sa respiration s'accéléra de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle entre en hyperventilation. Elle était maintenant seule dans le couloir, elle n'entendait plus aucun son, à part ceux venant du parking, preuve que les autres devaient être sortis. Maintenant qu'elle avait une liberté d'action plus grande, elle était entrain de perdre les pédales. Trop de liberté, tue la liberté, vous dirait l'autre. Elle se força à rationaliser, faute de mieux. Bon, commençons par Lila. Salle informatique. Il faudrait qu'elle retourne sur ses pas pour y aller. Ce n'était pas tout près. Avec qui était-elle ? Des gens de confiance ? Penser droit était impossible en ce moment et les pensées de Sienna, comme passant du coq à l'âne, s'attardèrent ensuite sur River, sans en avoir terminé avec Lila. Parce que cet imbécile de Doudou, il était carrément du genre à se mettre en danger tout seul. Et puis, c'était possiblement un futur papa. Il ne pouvait pas faire n'importe quoi avec sa vie. C'était nul comme argument ça, se dit-elle, sans s'attarder plus que ça sur cette constatation. Soma défonça les deux autres à coup de pieds et vint accaparer les pensées toujours sans dessus dessous de Sienna.

Ce petit manège aurait pu durer encore longtemps si un bruit dans le couloir ne lui avait pas fait prendre une décision rapide. Ce qu'était ce bruit, elle ne le saurait jamais. Peut-être Trent entrain d'arpenter les couloirs, un radiateur qui craque ou tout simplement une élaboration de son esprit. Ce qui est sûr c'est qu'elle se remit instantanément à courir droit devant elle, volant presque au dessus des marches, emportée par l'adrénaline. Elle choisissait de sauver sa peau, revenant à ses premiers instincts. Elle ne pensait plus à rien d'autre qu'à sortir de là. Ce qui se passerait sur la parking, ce qui l'attendait là dehors, c'était encore beaucoup trop abstrait.

Pourtant bien vite, elle se retrouva dehors. En face d'elle : la foule de gens, cloisonnés derrière des rubans jaunes et noirs. Mais aussi : les secours. Et surtout : Aaron. Prise d'un égoïsme fulgurant, elle en oublia tous les autres. Dans cette foule, quelque part, il y avait Aaron. Dès que cette pensée l'effleura, ce fut tout ce qui comptait. Le reste du monde pouvait bien aller en enfer, pendant ce temps là, elle retrouverait Aaron. Si la culpabilité d'une telle réflexion lui arriverait sûrement plus tard, elle ne la touchait absolument pas en cet instant. Courant plus vite encore, elle cria de toutes ses forces :

- AARON !

Parmi tous les cris, sa tentative fut aussi fructueuse que si elle avait essayé de lui chuchoter quelque chose d'une rive à l'autre du fleuve Congo. Ou peut-être bénéficierait-elle de « l'effet cocktail party », ce phénomène étrange qui fait que vous entendez distinctement qu'on prononce votre nom même au milieu d'une fête bruyante ? Quoi qu'il en soit, une fois à hauteur de la zone délimitée, elle fut trop occupée à scanner la foule des yeux pour comprendre ce qui lui arrivait alors qu'un pompier l'arrêtait. L'homme se plaça devant elle, ce qui la força à le regarder, à lui porter de l'attention mais la coupa aussi de façon cruelle et douloureuse d'Aaron. Le pompier avait l'air inquiet, sûrement à cause du sang qu'elle avait partout sur elle : il devait penser que c'était le sien. Il lui parla mais elle n'écoutait pas. Se débattant, elle lui répondait d'un mélange incompréhensible de «  Laissez moi tranquille, je vais bien, lâchez moi, Aaron  » les mots se fondant les uns dans les autres et perdant ainsi toute signification.

Elle semblait complètement désorientée. On l'attira vers les ambulances et les premiers soins. On l'assit sur le bord d'une ambulance et on lui ordonna de ne pas bouger. Depuis ce point de vue, elle retrouva des visages familiers. Tout d'abord, ce qui la calma sans qu'elle puisse comprendre pourquoi, elle se retrouva en compagnie du Joker. Il la remercia. Elle lui sourit à son tour, se leva et s'avança vers lui. L'urgence de retrouver Aaron s'estompa. Elle fut plus attentive à ce qui se trouvait autour d'elle. Le Joker continua sur sa lancée, lui disant que Dany lui devait la vie, que lui aussi, qu'il était désolé qu'elle aie dû traverser « tout ça » pour les aider. L'espace d'une seconde, elle fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ? Qu'avait-elle dû voir ? Elle avait à nouveau oublié ce qui venait de lui arriver, trahissant ainsi les premiers signes d'un traumatisme. L'instant d'après, elle le prenait dans ses bras, le serrant contre elle, trop fort. Elle resta ainsi juste le temps de lui chuchoter «  De rien...  » d'une voix faible. Ces mots semblaient inappropriés vu l'ampleur, l'importance de la situation. Elle ne savait cependant pas quoi ajouter. Elle ne le connaissait pas assez pour lui assurer qu'elle aurait toujours ses arrières, que c'était normal. Néanmoins, elle était sûre et certaine d'avoir envie d'apprendre à le connaître beaucoup plus. Dès qu'ils se séparèrent, il fut accaparé par un garçon. Ils semblaient proches. Elle décida donc de ne plus interférer.

Sienna était sur le point de recommencer à paniquer, à nouveau toute seule, quand elle entendit quelqu'un hurler «  Une ambulaaaaance vite une blessée !  ». C'était la voix de Matthew. Heureuse qu'il soit en vie mais aussi angoissée par le ton de sa voix, elle se précipita vers lui. Les ambulanciers arrivèrent avant elle, prenant en charge Salma, la dite blessée, et ne faisant pas attention à notre Alpha Psi. Etre reléguée à l'état de fantôme ne la dérangea pas outre mesure puisque ça lui permit d'arriver à hauteur de son ami. Des larmes de soulagement menaçant de s'échapper de ses yeux, elle attrapa le poignet de River et prononça d'une voix tremblante à cause d'un mélange d'excitation, de soulagement et de joie pure : «  Doudou  ». Quand il se tourna vers elle, elle lui sauta au cou et l'embrassa. Elle lui avait dit par SMS qu'elle viendrait le trouver et qu'elle l'embrasserait. Dans le plan initial, ça devait avoir pour but de distraire le tueur. Mais ça n'avait pas d'importance. Ils étaient libres, ça se fêtait. Euphorique, à présent au bord du rire, elle laissa leurs langues se trouver et se pressa contre lui dans une fausse sensualité exagérée. C'était une façon singulière d'embrasser un ami et il y avait fort à parier qu'ils étaient les seuls à comprendre pourquoi c'était drôle.

- Heureuse que tu sois en vie... Tu vas bien ? C'était Salma dans l'ambulance ? Il lui a tiré dessus ? Tu veux qu'on leur demande si tu peux entrer dans l'ambulance avec eux ? Ou je te conduis en voiture, si tu préfère.  

Elle le pressait à présent de questions, la réalité du drame l'ayant rattrapée. D'ailleurs, en parlant de ça, elle n'avait toujours pas trouvé Aaron. C'était décidé, dés que River lui aurait assuré qu'il allait bien et qu'il se débrouillerait tout seul comme un grand, elle repartirait plus activement à sa recherche. Cette fois, plus rien ne viendrait les séparer.



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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyMer 18 Déc 2013 - 2:40

NOBLE WAR
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Interactions : Joyce, Maddox, Ryan, Arizona, Sienna, Matthew
Mention : Lila


Lorsque le deuxième coup de feu creva l'atmosphère, Aaron jura : tous les vices qu'il avait coutume d'attribuer à la civilisation semblaient avoir convergé en une soirée, exacerbés à l'extrême dans la violence la plus froide et sanglante. C'était comme si tous les préjugés qu'il avait mis de côté depuis qu'il s'était installé à Miami ressurgissaient brutalement, et qu'une petit voix lui disait « tu vois, je te l'avais dit : tu n'aurais jamais dû venir ici ». Mais ce qui était le plus douloureux, ce soir-là, c'était le sentiment d'incompréhension. Lorsque la nature se déchaîne, on sait qu'on ne peut blâmer que l'injustice inhérente à la vie humaine. Mais quand un fou se révèle aux yeux de la société, une question s'insinue insidieusement dans les esprits : est-ce que c'est la société qui a fait de lui celui qu'il est aujourd’hui ?


- Ca va aller…


Aaron revint brutalement sur terre, ramené à la raison par la voix de Joyce. Il cligna des yeux, comme pour chasser une dernière fois les images qui atrophiaient ses facultés cognitives. Cette simple phrase avait suffi à lui faire prendre conscience de l'absurdité de son comportement : il n'était pas le genre de personne que l'on rassurait. Il était très rare qu'il se mette dans la position de rassurer, d'ailleurs, mais en tout cas, il n'était pas friand de compassion, et encore moins de pitié. Esquissant un sourire qui se voulait désinvolte, mais en réalité motivé par la gêne, le Sigma Mu répliqua :


- Bien sûr que ça va aller. Tout ça ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir.


Il cherchait sans doute à s'en convaincre, mais pour l'heure, il tentait surtout de rassurer Joyce sur son propre état. Il n'avait pas besoin qu'on le protège. Tout comme Joyce, d'ailleurs ; elle n'était pas une de ces poupées de porcelaine fragiles, contrairement à ce que les couleurs qu'elle portait suggéraient. Mais quand on est au cœur d'une telle situation, on découvre souvent une seconde nature chez les gens que l'on croit connaître, comme Aaron était sur le point de s'apercevoir.


- Aaron, ils ont cité tous ceux qui étaient à l’intérieur ?
- Vous tenez le coup? C'est un vrai cauchemar... Vous savez qui d'autre se trouve à l'intérieur à part ceux qu'ils ont cités?


Aaron avait l'impression d'être assailli de toutes parts. Il répondit mécaniquement :


- J'en sais rien, il y en a sans doute plus, mais je sais pas qui.


Qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? La seule personne qu'il avait des raisons de craindre de perdre était à l'intérieur ; rien d'autre n'avait d'importance.


- Tu veux qu’on s’éloigne un peu ? Juste pour être … un peu plus au calme ?


Ryan était parti, et Joyce le regardait, les traits tirés. Elle avait raison ; rester au cœur de l'agitation ne leur ferait aucun bien. Aaron acquiesça donc silencieusement et la suivit à l'écart. Ryan les rejoignit rapidement, et demanda :


- T'as des nouvelles d'Aiden, Matthew et les autres?
- Quand j'en ai eu, ils allaient bien, mais j'ai peur qu'Aiden fasse une connerie, rétorqua-t-il d'un ton placide.


Aaron allait poursuivre, lorsqu'un nouveau flash info se fit entendre, le journaliste déblatérant des futilités sur la biographie du criminel, avant de lister une série d'élèves captifs qu'Aaron connaissait de vue, tout au plus. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était comment la police savait qu'il y avait des blessés, sans savoir qui. C'était quoi leurs sources, au juste ? De qui se moquaient-ils ?

Et soudain un bruit vint rompre l'agitation ambiante, avant de la faire redoubler : des élèves sortaient du lycée ! Aaron entrouvrit la bouche, stupéfait, alors que les secours affluaient autour des survivants. Il tenta en vain d'apercevoir leur visage, coincé au milieu de la foule. Est-ce que Sienna était sortie ? Alors que le jeune homme scannait toujours l'attroupement des yeux pour repérer Sienna, un type s'approcha de Joyce, Ryan et lui, et demanda :


- Qu'est-ce que vous savez ? Depuis quand sont là les flics ? Ils ont donné des noms ?


Fatigué de répondre toujours aux mêmes questions, Aaron l'ignora, et laissa Joyce répondre à sa place – du moins, il croyait qu'elle allait le faire.


- Joyce, fais pas cette tête.


Aaron haussa un sourcil interrogatif en reportant son attention sur le nouveau venu ; comment pouvait-il se permettre de dire cela, alors qu'ils attendaient depuis des heures dans l'angoisse la plus effroyable ? La jeune fille se chargea d'ailleurs à merveille de le remettre à sa place.


- Il est toujours dans les couloirs, hein ? Et comment tu veux que je fasse une autre tête ? Il aurait pu vous tuer, toi et d’autres ! Ils laissent ce salop se balader et tirer à tout va sur les élèves. Vous êtes les seuls à être sortis ? Vous avez croisé personne dans les couloirs ? Pourquoi est-ce qu’il fait tout ça ? Il t’a parlé ? Il t’a menacé ? Putain, j’suis tellement contente de te voir sain et sauf ! Sinon … Oui, ils ont donné des noms, mais pas tous. Toi, ils avaient pas dit que t’y étais. On sait juste qu’il est instable et qu’il a déjà été interné. Il a blessé des gens, au moins cinq, mais ils savent pas qui.


Elle était visiblement en état de choc, et les larmes roulèrent sur ses joues. Complètement dépassé par la situation, Aaron posa maladroitement une main sur l'épaule de la jeune fille en disant :


- Hey, ça va aller maintenant, ils sortent...


C'était stupide : la sortie de quelques élèves ne prouvait rien pour les autres. Des cris résonnaient sporadiquement dans la foule, poussés par des parents demandant l'aide des secours, ou des gens qui voyaient au loin quelqu'un qu'ils connaissaient. Dans cette foule se trouvait peut-être Sienna, et il restait là, à répéter des phrases creuses et inefficaces. Aaron soupira silencieusement, puis regarda Joyce.


- Il faut que je retrouve quelqu'un, t'es entre de bonnes mains maintenant, dit-il en faisant allusion à Maddox.


Sa main quitta l'épaule de son amie, et le Sigma Mu s'enfonça dans la foule qui entourait les rescapés. Malgré sa haute taille, Aaron ne voyait pas Sienna, et le poids de l'inquiétude ne le quittait pas. La seule chose qui lui permettait de tenir bon, c'était le souvenir du sms que lui avait envoyé l'Alpha Psi un peu plus tôt : Si Gulfport nous semblait si idyllique, c'est peut-être parce qu'on était ensemble. Quand je sortirais, j'irais bien vérifier, libre à toi . Ce texto, c'était une promesse ; comment le comprendre autrement ? Elle lui disait qu'elle voulait lui faire confiance à nouveau, et, curieusement, il le souhaitait aussi. Alors il résistait. Il résistait à l'envie de quitter ce lieu de désolation et de s'enfermer chez lui, pour oublier que l'enfer venait de se déchaîner à Wynwood. Car avant cela, il avait une promesse à faire lui aussi.

Alors qu'il progressait péniblement dans la masse grouillante des secours et des familles, Aaron fut intercepté par Arizona. Curieusement, il fut plutôt soulagé de reconnaître un visage familier, même s'il ne portait pas particulièrement la jeune fille dans son cœur.


- Je suis désolée, tu devras encore me supporter.


Un faible sourire se dessina sur les lèvres du Sigma Mu, mais il disparut bien vite, lorsque son interlocutrice évoqua Aiden.


- Est-ce que tu sais où se trouve Aiden?


Faire semblant que tout allait bien. Qu'elle était à présent hors de danger. Oui, il se devait de la rassurer, car elle venait de vivre l'invivable. Le jeune homme se força donc à répondre :


- Je ne l'ai pas vu, mais il est costaud, je suis sûr qu'il va bien et qu'il trouvera rapidement un moyen de sortir.


C'était à nouveau un espoir tout à fait illusoire, et rien ne prouvait qu'Aiden allait bien ; au contraire, Aaron avait un mauvais pressentiment. Aiden était une forte tête, et il avait très bien pu provoquer le tireur fou. Toujours préoccupé par l'absence de Sienna, le jeune homme s'éloigna d'Arizona et partit à la recherche de la jolie brune, sans se douter qu'elle était en fait à quelques pas de lui.

Un nouveau flash résonna, et Aaron sentit un frisson lui parcourir l'échine lorsque le nom de Lila fut prononcé. Il avait beau la détester, le fait de savoir que quelqu'un qu'il connaissait personnellement avait été blessé était une sensation étrange, d'autant plus qu'il s'agissait de la chef des Sigma Mu. Mais, encore une fois, le jeune homme écarta de ses pensées ce qui lui semblait être accessoire, et se concentra sur Sienna.

Aaron tourna en rond un long moment, quand enfin il aperçut, à une quinzaine de mètres de lui, une jeune fille à la longue crinière blonde, et quelque chose lui revint à l'esprit : Sienna s'était teint les cheveux. Se pouvait-il que ce soit elle ? Pris d'un espoir qu'il croyait infondé, mais auquel il s'accrochait malgré tout, le Sigma Mu s'approcha, lorsque soudain la personne en question se retourna et il put voir son visage : c'était bien Sienna ! Il avait un mal fou à la reconnaître, tant elle avait l'air fatiguée, et que la couleur de ses cheveux métamorphosait son visage, mais c'était bien elle. Sienna était en vie ! Ne pouvant réprimer un début de sourire, le jeune homme fit un pas de plus, avant de s'immobiliser. Un garçon venait d'arriver près de l'Alpha Psi, et, à peine quelques secondes plus tard, elle l'embrassa. Non, elle ne l'embrassa pas : elle le dévora littéralement.
Le sang d'Aaron se figea dans ses veines. Il ne savait pas ce qui était le plus fort, de la déception, de la colère ou de l'humiliation. Pétrifié, le Sigma Mu observa fixement la jeune fille, alors qu'elle assommait son interlocuteur de questions. Ils étaient visiblement très proches. Qu'est-ce qu'il avait pu être bête ! Comment avait-il pu se laisser aller à espérer, une seule seconde, que quelque chose soit possible entre eux à nouveau ? Elle ne lui avait envoyé des textos que parce qu'il était à l'extérieur, et qu'elle avait besoin de quelqu'un pour la réconforter. C'était tombé sur lui, mais ç'aurait pu être n'importe qui. Et puis, le type en question était apparemment un survivant de la fusillade lui aussi : ce qu'ils venaient de vivre avait de quoi souder n'importe qui, il ne pourrait jamais rivaliser. Cela ne ressemblait pourtant pas à Aaron, de baisser les bras si vite. Mais à quoi bon se battre, alors que depuis qu'Aaron et Sienna s'étaient retrouvés, leur relation avait été la pire que l'on puisse imaginer ? Il était temps d'arrêter les frais.
C'est à cet instant précis que Sienna leva les yeux et l'aperçut. Aaron était toujours immobile, et la fixait d'un air tellement impassible que l'on pouvait deviner la rage qui l'habitait. Il demeura silencieux un bref instant, puis, d'un ton qui dissimulait mal sa rancœur, il lui lança :


- Content de voir que tu vas mieux.


L'ironie grinçante indiquait clairement qu'il avait vu son baiser avec l'inconnu. Elle dont les textos avaient paru si désespérés était maintenant joviale et insouciante dans les bras de ce type, comme si rien ne s'était passé. Comme si elle avait fait semblant. Pourtant, lui, il avait été sincère. Et maintenant, il prenait le ressac de plein fouet.

Il faillit tourner les talons, mais il crut bon d'ajouter :


- Ah et, Cassady : la prochaine fois que t'as besoin de quelqu'un pour te rassurer, n'essaie même pas de m'appeler. Je suis sûr que tu trouveras un autre bouche-trou sans problème.


L'emploi du nom de famille de Sienna était sans doute la pire insulte qu'il pouvait lui faire. Lorsqu'ils étaient sortis ensemble, quelques années plus tôt, ils étaient simplement Sienna et Aaron, Aaron et Sienna : ils n'avaient pas ressenti le besoin d'échanger leurs noms. Alors, d'utiliser ainsi contre elle une arme qu'il avait acquise à Miami, dans des circonstances désastreuses pour leur relation, était une façon douloureuse d'ignorer tout à fait le passé, - d'oublier leur histoire. Ses mots dépassaient évidemment sa pensée. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'elle lui dise qu'elle se fichait de ce type, et qu'elle le voulait, lui. Mais il était bien trop orgueilleux pour le reconnaître.
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyMar 24 Déc 2013 - 17:04





" Halloween "



Les ambulanciers arrivèrent devant moi, prirent Salma, et commencèrent à me baragouiner quelque chose, je ne savais pas de quoi ils me parlaient, je ne les écoutais pas, leurs voix n'arrivaient pas à m'atteindre, je paniquais, mais continuais à regarder Salma, sans jamais la lâcher du regard. Je réussis à comprendre une seule chose du blabla des ambulanciers.

"Monsieur, Monsieur ? Vous m'entendez? Allez-vous bien?"

Je me décidais enfin à regarder les ambulanciers, et à bien vouloir leur répondre, je perdais rarement mon sang froid, mais là, je ne pouvais plus, entre ça, et le fait que j'allais être père, c'était trop, je ne pouvais plus garder cette sérénité qui n'avait jamais été remise en question, qui n'avait jamais été brisée, mais aujourd'hui, j'était perdu, et mon charisme en prenait un coup.

"Euh.. Moi... Moi je n'ai rien! Occupez vous d'elle!"

Je reprenais petit à petit mes esprits, je les vis alors tourner les talons, je voulais les accompagner, je n'allais pas laisser Salma seule, mais, je n'arrivais pas à réagir j'étais encore sous le choc, ils s'éloignaient de plus en plus, quand je pus enfin dire quelques mots.

"NON! Amenez moi avec vous..."

Trop tard, ils m'ignoraient complètement, ils montaient dans leur ambulance, sans prendre la peine de m'écouter, sans même se retourner.

«  Doudou  ».

Une voix familière m'interpella, elle semblait cependant fébrile, fatiguée, mais un peu excitée. Je me retournais alors et vis Sienna, ça me redonna instantanément la forme, j'étais rassuré qu'elle n'ait rien, à part quelques séquelles psychologiques, déjà présentes auparavant. elle sauta ensuite à mon cou et m'embrassa langoureusement, elle tourna sa langue avec la mienne, et je fis de mêmes. Elle se colla ensuite contre moi, et je mis mes mains autour de sa taille, jusqu'à presser ses fesses histoire d'en profiter un minimum.

- Heureuse que tu sois en vie... Tu vas bien ? C'était Salma dans l'ambulance ? Il lui a tiré dessus ? Tu veux qu'on leur demande si tu peux entrer dans l'ambulance avec eux ? Ou je te conduis en voiture, si tu préfère.  

Dit-elle en se détachant de moi, l'espace d'un instant je n'avais plus pensé à Salma, mais tous les problèmes me revinrent, cependant cette fois, je réussi à aborder la situation avec un certain calme.

"Oui, je vais bien moi, c'était Salma en effet, elle s'est faite tirer dessus. Trop tard pour l'ambulance, et non merci j'ai une voiture! Heureusement que tu n'es pas morte, j'aurais pas eu la chance de t'embrasser à nouveau, t'as fait des progrès c'était pas ça la dernière fois."Dis-je d'une mine un peu dégouté pour lui faire croire que son ancien baiser était peu enviable.

J'aperçu ensuite un gars qui regardait Sienna, d'un regard un peu vide rempli de déception, Sienna lui adressa ensuite un regard un peu mal à l'aise, ce qui me fit sourire, c'était le genre de situation que j'adorais, un peu plus et j'allais chercher un peu de popcorn pour admirer la scène mais j'avais autre chose à faire.

- Content de voir que tu vas mieux.

Cette phrase, je ne savais pas vraiment comment l'interpréter, était il franc ? Peut-être étais-ce tu sarcasme ?

- Ah et, Cassady : la prochaine fois que t'as besoin de quelqu'un pour te rassurer, n'essaie même pas de m'appeler. Je suis sûr que tu trouveras un autre bouche-trou sans problème.

Je vis alors les yeux de Sienna s'humidifier, quelque chose dans cette phrase semblait l'avoir toucher, et ça ne me plaisait pas trop, j'aimais beaucoup Sienna, comme amie évidemment, c'était une des rares personnes dont je me souciais vraiment.

"Bon, je te laisse Sienna, je dois aller rejoindre Salma."

Je m'approchais alors du gars en question, en lui jetant le regard le plus froid possible, le plus méprisant, pour le rabaisser un maximum.

"Et toi, prend soin d'elle au lieu de la faire pleurer, tu n'as pas l'air de mériter autre chose que la place de bouche troue de toute façon."Dis-je sèchement, d'un ton supérieur, comme j'avais l'habitude d'employer.

Je lui tournais ensuite le dos, pour aller rejoindre ma voiture, je vis ensuite quelques journalistes courir vers moi, alors je me dépêchais de rentrer dans ma voiture, j'allumais le moteur, et je démarrais, à quelques centimètres près, j'en écrasais un. Je ne pensais plus qu'à une chose, retrouver Salma.


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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyJeu 26 Déc 2013 - 21:59


*Noble war begins*

Pour Halloween, les démons s'échappent de l'enfer...


Le contact de River, son ami, était rassurant. Il était solide, il était vivant. Ça voulait dire qu'elle non plus n'était pas morte. Qui plus est, il posa ses mains sur ses fesses et elle fut alors sûre qu'elle n'était pas face à une hallucination, que c'était bel et bien lui. Il n'y avait que lui pour réagir de cette façon et abuser encore plus de cette situation déjà fort peu commune pour des amis. Matthew, c'était une version extrême de ce qu'elle aimait dans la vie : la « liberté ». Il semblait détaché de tout, de toute convention, tout lui passait au dessus de la tête, il ne faisait que ce qu'il voulait. « Vouloir » était la seule condition du « pouvoir », dans son monde. Quelque part, il était dangereux. Parce que vivre dans son monde était tentant, surtout pour Sienna, mais ce n'était pas ce qu'elle voulait sur le long terme. Cette vie là, elle y avait déjà goûté. Et elle avait terminé dans un hôpital avec un diagnostic d'overdose. Du coup depuis, c'était à « consommer avec modération ». Peut-être qu'elle avait grandit, après tout. Sauf quand elle était avec lui, bien entendu. Mais on a tous besoin d'une soupape de sécurité, non ?

Quoi qu'il en soit, il confirma ses peurs : c'était bien Salma dans l'ambulance. Son coeur se contracta alors qu'elle sondait les traits de son ami pour en comprendre les émotions. Il était touché, réellement. Un sourire triste mais tendre étira ses lèvres. Il était donc capable d'aimer assez une fille pour s'y consacrer entièrement et s'attacher. Est-ce que ça allait le faire changer ? Sa phrase suivante la détrompa. Elle leva les yeux au ciel, son sourire s'élargissant. Ainsi elle avait « fait des progrès ». Elle allait lui répondre quand son regard tomba sur Aaron, la coupant dans son élan. Comme à chaque fois qu'elle le voyait, son estomac se serra et son esprit s'effaça. Il n'y avait à nouveau plus que lui. Se pouvait-il qu'il soit encore plus beau qu'il ne l'était à la fête des Sigma Mu, la dernière fois qu'elle l'avait vu ?! Un sourire stupide se profila sur ses lèvres.

La seconde d'après, il avait disparut. Une fois de plus -elle ne les comptait plus- Aaron l'avait forcée à redescendre sur terre avec une violence sans égal. Il était clair, à son ton, qu'il venait de la voir embrasser River. « C'est pas ce que tu crois », pensa-t'elle instantanément. Elle ne pouvait pourtant pas réagir, l'expression du jeune homme la captivait. Il avait l'air... blessé. Etait-ce possible ? Ou était ce qu'elle avait « envie » de voir ? Après tout, ça voudrait dire qu'elle ne les avait pas rêvés ces SMS. Ceux là-même où il ne fallait qu'à peine lire entre les lignes pour comprendre qu'il tenait à elle, vraiment et que, peut-être, il serait prêt à leur  laisser une chance, en tant que couple. Seulement, de tout ça, elle ne pouvait en être sûre puisqu'il avait arrêté de lui répondre. Pourquoi ? C'était une question déchirante qu'elle avait réussit à refouler dans un coin de son esprit pour qu'elle ne soit que latente pendant le temps où elle avait des choses encore plus urgentes -comme sa propre survie- auxquelles penser. Maintenant, elle se la posait : pourquoi ? Se pouvait-il qu'il se soit trompé de destinataire ? Non, ça n'avait aucun sens, c'était trop personnel. Encore une fois, elle ne comprenait rien, elle était complètement dépassée.

Elle pensait à la fille de l'appartement. Elle n'avait pas oublié. Oh, elle avait essayé. Rien n'y faisait, chaque fois qu'elle pensait à Aaron, elle pensait à la jeune femme. En fait, elle les voyait toujours ensembles. Et à chaque fois, ça lui faisait un peu plus mal. C'était en partie pour ça qu'elle avait pris la décision d'arrêter de penser à lui, avant que tout ça -la fusillade- ne lui tombe dessus. Sans trop de succès. Ce qu'elle pensait maintenant c'était qu'il y avait une chance qu'il aie arrêté de lui répondre à cause d'elle.

Ce qui était certain c'était qu'elle venait de tout gâcher. En cette seconde, elle se détestait. Pour une fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés, les choses auraient pu être simples. Elle voyait d'ici la scène qui venait de lui glisser entre les doigts : le baiser et les retrouvailles parfaites de deux êtres qui prennent enfin conscience de leur amour. Il fallait croire que les films, ce n'était pas pour elle. Depuis le temps, elle devrait le savoir. Mais non, rien, jamais, ne la ferait arrêter de croire que c'était possible, que la vie pouvait être aussi magique que dans un film de Woody Allen.

Tout n'était pourtant pas noir, il y avait un bon présage : il était toujours là. Il serait déjà partit, il n'aurait certainement pas pris la peine de dire quelque chose s'il n'en avait rien à faire, s'il n'avait plus envie de la voir. Il était là et il n'avait pas fini de parler. On aurait dit qu'il utilisait son arme préférée, les mots, pour la blesser elle autant qu'elle venait de le blesser lui. Elle avait beau essayer de le croire, elle ne put empêcher ses yeux de s'embuer. Comment pouvait-il l'appeler ainsi par son nom de famille ?! Se faisant, il la privait si pas de son identité, de son intégrité. Puisqu'elle n'était -n'avait été- complètement elle-même que quand elle était avec lui et que, dans ces moments là, ils n'avaient pas besoin de leurs noms de famille. Pire que ça, c'était comme s'il niait tout ce qu'il y avait eu entre eux, ne laissant même pas aux souvenirs une place d'anecdote. Elle refusait de croire qu'on puisse annihiler leur histoire aussi facilement.

Alors qu'il se traitait lui-même de « bouche-trou », elle fut prise d'une envie presque irrépressible de le secouer. « Mais reprends-toi Aaron ! Comment est-ce que tu peux dire ça ?! Tu ne vois que tu seras toujours plus important que n'importe qui ?! ». Malgré ses efforts pour se persuader du contraire, elle était forcée de se rendre à l'évidence : depuis qu'elle l'avait revu, il hantait ses pensées. Il ne les avait jamais vraiment quittées, en fait tout ce qu'elle avait réussit à faire c'était lui donner le goût irréel du passé. Elle ne pouvait plus faire ça quand elle savait qu'elle habitait la même ville que lui, qu'elle foulait le même sol. Bon Dieu, c'était même « à cause » de lui qu'elle s'était teinte en blonde. Ça ne lui aurait jamais traversé l'esprit sans tout ça.

Il fallait qu'elle bouge, qu'elle fasse quelque chose. C'était maintenant ou jamais, elle allait le perdre pour de bon si elle ne faisait rien. Cette pensée était insupportable. C'était de sa faute s'ils en était là alors peut-être qu'elle avait aussi le pouvoir de « réparer ». Elle ne pouvait pas encore faire l'erreur de laisser les choses en suspens, sans que rien ne sois résolu. Elle allait mettre les choses à plat, elle allait parler du futur et de la fille. Ils auraient une vraie conversation, sans prise de bec. Oui, c'était possible.

C'est le moment que River choisit pour lui annoncer qu'il partait. Coupable, elle se rendit compte qu'elle en avait oublié sa présence. Elle tourna le regard vers lui et lui sourit d'un sourire sans joie. Bien sûr, elle comprenait qu'il veuille rejoindre Salma à l'hôpital. Elle comprenait aussi qu'il n'avait pas de temps à perdre à l'attendre pendant qu'elle réglait les choses avec Aaron. Si elle l'avait voulu, elle aurait pu partir avec lui. C'était une porte de sortie qui était presque tentante. Seulement, l'eusse-t-elle voulu qu'elle n'aurait pas pu se détacher de l'emprise qu'avait le regard puissant d'Aaron sur elle. Elle adressa donc un signe de tête rapide à « Doudou » pour lui signifier qu'elle l'avait entendu. En bon ami, ce dernier se sentit obligé de s'en prendre à Aaron pour lui demander de prendre soin d'elle. Bien qu'elle n'aimait pas la position de petite fille fragile dans laquelle ça la mettait, elle fut touchée. On pouvait l'entendre dans sa voix, au ton faussement désabusé qu'elle prit pour lui dire :

 - Allez va t'en, maintenant. Je t'appelle tout à l'heure.

Un dernier sourire plus tard, il était partit, presque en courant, vers sa voiture. Sienna fut tentée de le suivre du regard le plus longtemps possible, pour éviter de se retrouver seule face à Aaron. Elle se fit violence pour ne pas fuir et reporta son attention sur lui.  

 - Aaron, écoute moi...  

S'empressa t'elle d'ajouter pour qu'il ne s'en aille pas. Elle pensait, peut-être à tord, qu'il resterait au moins par curiosité de ce qu'elle pourrait bien avoir à lui dire. Elle chercha ses yeux des siens, en perdit presque son souffle quand elle les trouva. Un poids lui comprimait la poitrine. Il fallait qu'elle trouve les mots pour qu'il la croie et retrouve confiance en elle. Car, s'ils en étaient là c'était parce qu'elle n'était pas la seule à avoir perdu confiance, n'est-ce pas ? Il l'avait vue embrasser un type et il en avait tiré la conclusion qu'elle s'était servie de lui, tout à l'heure, par texto. De la même façon qu'elle avait vu une fille dans son appartement et en avait tiré la conclusion qu'il s'était servie d'elle pour la piéger. Mais alors, s'il se trompait sur sa relation à River, se pouvait-il qu'elle se trompe sur sa relation à  l'apparition ?

Pour ne pas lui laisser le temps de partir, elle s'approcha de lui, sans le quitter des yeux, et commença son explication d'une voix presque suppliante :

 - Je suis désolée, je n'aurais jamais dû faire ça. Matt' n'est qu'un ami. Il faut que tu me croie.

Elle s'arrêta. La distance entre eux était presque virtuelle. Elle tendit alors la main et, du bout des doigts, lui effleura l'avant-bras dans une caresse incertaine. Elle continua à parler, doucement, sur le ton d'une tendre confidence :

 - Comment pourrait-il en être autrement alors que tu es dans ma vie ? Surtout après notre échange de textos. Tu n'es pas un bouche-trou. Je serais capable de renoncer à tout et à tout le monde pour n'avoir que toi. Et ça me fout la trouille.

Tout en parlant, elle avait glissé sa main dans la sienne. Elle ne mentait pas : elle avait peur de la force de ce qu'elle ressentait pour lui. C'était presque brûlant, c'était dangereux. Car ce qu'elle disait était vrai : quand il était là, il n'y avait que lui qui existait et elle serait capable de renier toutes les autres personnes qui comptaient pour elle pour sa présence à lui. Ils en avait la preuve en direct : elle avait complètement arrêté de s'en faire pour tous les autres, ceux qu'elle n'avait pas encore revu et dont le sort était donc incertain. Bien sûr, elle avait peur aussi qu'il n'en soit pas de même pour lui. Si on lisait entre les lignes on comprenait qu'elle venait pourtant de lui avouer du bout des lèvres que même quand elle sortait avec Soma, il n'aurait fallut qu'un mot de lui pour qu'elle le plaque. Si c'était une réalité, elle-même n'en était qu'à moitié consciente.  



©BlackSun
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MessageSujet: Re: Noble war begins- Non inscrits    Noble war begins- Non inscrits  - Page 3 EmptyVen 27 Déc 2013 - 20:34

NOBLE WAR
STUDENTS



Lorsqu'il l'appela par son nom de famille, les larmes montèrent aux yeux de Sienna, comme Aaron l'avait escompté. Du moins, s'il n'avait pas cherché à la blesser frontalement, il n'avait pas non plus tenté de la ménager. Pourquoi l'aurait-il fait ? Elle venait de piétiner le peu d'espoir qui leur restait, sans une once de dignité. Certes, il n'était pas innocent non plus : lorsque son ex s'était pointé chez lui sans prévenir et que Sienna et lui étaient tombés dessus, il l'avait meurtrie, sans le moindre doute. Mais ce n'était qu'un malheureux concours de circonstances, et lui, il ne se serait jamais permis d'embrasser quelqu'un d'autre, encore moins devant elle. Alors oui, il avait utilisé son nom de famille comme s'il n'avait plus aucun respect pour elle. C'était cruel, mais il en avait besoin. Il fallait qu'elle sente le poids de la culpabilité, que celle-ci l'écrase et la laisse comme vidée au bord de la route.  


- Bon, je te laisse Sienna, je dois aller rejoindre Salma.


Aaron se souvint brutalement de la présence de ce type. Son regard demeurait fixé sur Sienna, sans ciller, comme s'il craignait que quelque chose lui échappe. Il fallait qu'il sache si la jeune fille éprouvait quelque chose pour l'inconnu, il fallait qu'il en ait la preuve dans son regard, dans son sourire. Le Sigma Mu se demanda si Sienna allait profiter du départ du type pour s'éclipser. Mais c'était sans compter sur le courage de la jeune fille.


- Allez va t'en, maintenant. Je t'appelle tout à l'heure.


Cette dernière phrase le fit grincer des dents. Quoi, elle allait juste expédier leur discussion, lui dire qu'elle s'en foutait de lui, que cette face de rat était son nouveau copain, et ensuite appeler son cher et tendre pour lui raconter comment elle s'était bien moquée d'Aaron ? Ce dernier ignorait que c'était exactement le genre de pensées grotesques que Sienna avait eues elle-même lorsqu'elle était tombée sur son ex. Comme quoi, ils n'étaient pas si différents...


C'est le moment que choisit l'abruti pour le toiser et lui faire la morale. Comme s'il avait la moindre autorité sur lui, alors qu'il était visiblement plus jeune que lui, sûrement encore au lycée. Comme si ce gamin connaissait quoi que ce soit à la vie. Encore un gosse de riche, sans doute.


- Et toi, prends soin d'elle au lieu de la faire pleurer, tu n'as pas l'air de mériter autre chose que la place de bouche trou de toute façon.


Aaron ne daigna pas lui accorder un seul regard. Ce connard ne savait pas ce qu'il disait. Il ne connaissait pas Sienna. Personne ne la connaissait tel qu'il la connaissait ; du moins, il voulait s'en persuader. Le Sigma Mu avait l'impression malsaine que personne ne pouvait comprendre leur histoire, que tous ceux qui gravitaient autour d'eux se fourvoyaient, d'une manière ou d'une autre. Ils ne comprenaient pas, parce que même Sienna et lui étaient perplexes face à la complexité de leur situation. Comment démêler le bon du mauvais dans une telle relation ? Les deux allaient de pair. Oh, pas lorsqu'elle avait débuté, des années plus tôt : il n'y avait alors que du positif, dans ses souvenirs en tout cas. Mais depuis, tout s'était compliqué, à mesure que des strates de vie s'étaient amoncelées sur leur histoire. Dans leurs cœurs s'étaient installés la rancœur, le ressentiment, la trahison, l'humiliation, l'incompréhension. Lorsqu'ils regardaient l'autre, il n'y avait plus d'évidence dans la pureté de leurs sentiments. Il n'y avait plus de spontanéité, plus d'insouciance. Ou plutôt, une forme nouvelle de spontanéité s'était développée : celle du désespoir. C'était celle qui avait poussé Sienna à l'appeler, en cellule de dégrisement ; c'était celle qui avait poussé Aaron à bombarder la jeune fille de SMS lorsqu'elle était captive entre les murs du lycée. Oui, leur histoire était devenue bien compliquée. Mais était-ce une mauvaise chose ? Les plus beaux arbres n'ont-ils pas le tronc noueux, abîmé par les âges ? Peut-être que ce qu'ils traversaient n'était qu'une épreuve pour prouver leur confiance l'un en l'autre, un purgatoire avant la nouvelle lune. Mais pour l'heure, tout n'était que chaos et anarchie dans l'esprit d'Aaron, et le seul sentiment qu'il était absolument certain d'éprouver, c'était la colère.

Il ne savait pas ce qui le poussait à rester là, à attendre. Pourquoi ne partait-il pas sur-le-champ, pour appuyer ses paroles ? En d'autres circonstances, c'est ce qu'il aurait fait, sans une seconde d'hésitation. Mais là, il semblait attendre quelque chose, et il ne comprenait pas ses propres motivations. La réponse à cette question était pourtant simple : l'espoir. L'espoir que Sienna dise quelque chose, n'importe quoi, juste un mot qui pourrait le convaincre que ce qu'il avait vu n'était qu'une illusion, que ce n'était qu'un jeu. Un mot qui pourrait le convaincre qu'il existait à ses yeux.


- Aaron, écoute moi...


Le Sigma Mu la contemplait toujours, avec dans le regard quelque chose d'insaisissable. Insaisissable, car lui-même était incertain quant à ses propres désirs. A tout instant, il pouvait partir dans un extrême ou dans l'autre. Il pouvait exploser de rage, comme cela lui arrivait très rarement, ou à l'inverse abandonner tout ressentiment. C'était dans les prochaines secondes que tout se jouerait.


- Je suis désolée, je n'aurais jamais dû faire ça.


Elle s'excusait ? Ne lui avait-il pas dit, pourtant, de ne jamais s'excuser auprès de lui ? Si elle en venait à recourir à cet instrument des gens faibles, c'était peut-être qu'ils n'avaient plus rien à faire ensemble, finalement. Leur relation se devait d'être sans compromis ; il ne pouvait pas tolérer qu'elle cherche à en estomper les aspérités. Pourtant, une petite voix se faisait de plus en plus insistante dans l'esprit d'Aaron, une voix qui lui rappelait que lui aussi, il avait des excuses à présenter à Sienna, et qu'il aurait été bien content qu'elle les accepte. Ils n'avaient pas eu l'occasion de parler de ce qui s'était passé l'autre jour. De cette idiote qui les avait dérangés. De la raison qui avait poussé Aaron à ne pas courir après l'Alpha Psi, alors qu'il aurait peut-être pu limiter les dégâts. Ils n'avaient pas parlé de sa stupidité. Le rapprochement qu'on aurait pu déceler dans leur échange de SMS était donc factice. Pas vrai ?


- Matt' n'est qu'un ami. Il faut que tu me croies.


Sienna avait écourté la distance qui les séparait, et même établi un contact tactile. Aaron fronça imperceptiblement les sourcils. Qu'il la croie ? Pour qui se prenait-elle ? Lui avait-elle seulement laissé une raison de la croire sur parole, alors même que les mots qu'elle avait écrits quelques instants plus tôt s'étaient avérés n'être que du vent ? Une colère sourde animait toujours le Sigma Mu, qui regardait, insensible, la jeune fille se noyer dans sa tentative d'explication. Il ne se laisserait pas embobiner par ses paroles et ses gestes creux. Il aurait pu repousser sa main, il aurait sans doute dû le faire; pourtant ce contact lui était étrangement agréable. Dans son esprit ressurgissaient les images de cette nuit étrange durant laquelle il l'avait accompagnée chez lui, cette nuit où ils avaient été si proches, où, dans la rue, il avait failli l'embrasser ; mais tout cela était du passé, la soirée s'était terminée de la façon la plus violente, et cette soirée d'Halloween ne serait pas différente, vu la tournure qu'elle avait prise. Aaron se laissait donc faire, stoïque, mais sa rage n'en était pas moins brûlante. Enfin, ça, c'était avant que Sienna n'enchaîne.


- Comment pourrait-il en être autrement alors que tu es dans ma vie ? Surtout après notre échange de textos. Tu n'es pas un bouche-trou. Je serais capable de renoncer à tout et à tout le monde pour n'avoir que toi. Et ça me fout la trouille.


Aaron, à ces mots, se figea encore un peu plus, et son masque d'impassibilité se rompit alors que la surprise jaillissait dans ses prunelles adamantines. Est-ce que Sienna venait vraiment de lui faire cette déclaration ? Je serais capable de renoncer à tout et à tout le monde pour n'avoir que toi... pouvait-on faire plus intense que cela ? Elle se mettait à nu pour lui, comme il ne l'avait jamais vue faire. Tu es dans ma vie. La main de la jeune fille avait rejoint la sienne, et, comme un pantin, il l'avait laissée faire. En réalité, il avait peur de comprendre ce qu'elle était en train de lui dire.  Elle venait de mettre entre ses mains une responsabilité immense : selon sa réponse, il pourrait soit la combler, soit la briser. D'eux deux, il était certainement celui qui avait le plus peur.

L'Alpha Psi avait déposé un terrible fardeau sur ses épaules. Était-il seulement digne de recevoir une telle confiance ? Personne ne lui avait jamais dit ce genre de choses. Il n'était qu'un bon à rien, un chien errant ; il n'avait strictement rien à lui offrir. Se pouvait-il que sa compagnie soit suffisante à la jeune fille ? Il y avait pourtant un tel décalage entre eux ! Elle était belle, intelligente, créative, douée, profondément humaine : elle se fraierait sans peine un chemin dans les méandres du monde civilisé, elle trouverait un emploi stable, un mari aimant, elle fonderait une famille. Pourquoi renoncerait-elle à ce confort pour lui ? Il n'était rien, qu'une épave à la dérive, sans but, sans horizon, au gouvernail cassé. Il se satisfaisait de cette vie, mais il ne pouvait pas décemment embarquer quelqu'un avec lui.
Et pourtant, il sentait qu'il faisait injure à Sienna en pensant à elle de cette manière. Sienna n'avait pas le profil de la fille qui suit un chemin tout tracé. Elle était bien trop libre pour qu'on l'enferme ainsi dans un cocon, bien trop vivante pour évoluer dans un monde sans danger. Aaron savait qu'elle en attendait plus de la vie, et il savait ce dont ils étaient capables ensemble. Était-ce donc une sorte de fierté mal placée qu'il invoquait pour « préserver » Sienna de sa présence, comme si elle était incapable de faire ses propres choix ?

Sienna le privait encore de la parole. Aaron avait l'impression de se regarder agir, comme un spectateur, incapable de formuler ses pensées de manière intelligible. Comment pouvait-elle lui arracher ainsi son arme verbale et le laisser sans défense, vulnérable devant elle ? Avait-il si peu d'amour-propre, qu'il ne pût la chasser une fois pour toutes ? Avait-il seulement besoin d'une preuve de plus que leur histoire était impossible, après tout ce qui s'était passé ces derniers mois ? Sa vie n'avait jamais été si chaotique que depuis qu'elle était revenue à Miami. Et pourtant, il n'aurait pu imaginer cette année sans Sienna. Aaron était confus, en proie à un conflit intérieur qui ne trouverait aucune issue, car à tenter d'intellectualiser la situation, il se perdait dans des considérations absurdes.

N'y tenant plus, le Sigma Mu avança une main vers le dos de la jeune fille et l'attira vers lui, presque brutalement, avec toute l'ardeur qu'avait générée l'angoisse de sa possible disparition. Aaron serra l'Alpha contre lui, presque maladroitement, tentant à la fois de la ménager, comme si elle était fragile, et l'étreignant suffisamment fort pour qu'elle n'ait pas envie de s'en aller. Comme si c'était sur lui que reposait cette décision. Passant une main dans les cheveux immaculés de la sylphide, comme pour s'assurer que tout ceci était réel, Aaron souffla :


- Tu finiras par me tuer...


Dans sa voix perçait un étrange mélange de tension et de soulagement. Il faisait un pas dans l'inconnu, et cela n'était pas pour le rassurer ; mais il avait Sienna auprès de lui à présent. Il avait agi impulsivement, et avait du mal à réaliser qu'il la tenait vraiment entre ses bras, que ce n'était pas un songe. Il avait fait son choix, il ne pouvait plus reculer.
Il avait envie de lui dire de ne pas recommencer, de ne jamais, jamais lui faire à nouveau peur de la sorte. Mais ce n'était pas lui, de dire cela, – ce n'était pas eux. Quel droit avait-il de lui imposer quoi que ce soit, surtout après ce qui s'était passé chez lui ? Elle ne lui devait aucun compte, et elle n'en attendait pas davantage de sa part. Si c'était ce qui rendait leur relation si unique et précieuse, c'était aussi ce qui la rendait fragile et inéluctablement instable. C'était ce qui insufflait du danger dans leur histoire, ce qui leur donnait la sensation de marcher au-dessus du vide, infatigables funambules en proie à tous les vents.


- Maintenant, sèche tes larmes, fausse blonde. Les yeux rouges ne te vont pas du tout.


Dédramatiser la situation, comme toujours. Aaron ne supportait pas de rester grave, de donner trop d'importance à ce qu'il vivait : il avait l'impression d'être une caricature lorsqu'il le faisait, d'être un mauvais acteur de mauvais film, un protagoniste d'une comédie romantique mielleuse. Peut-être avait-il tout simplement peur de vivre quelque chose de solide, déstabilisé par l'intensité de ses propres sentiments.

Une nouvelle sirène retentit, et le baiser coupable de Sienna s'évapora de son esprit alors que le décor réapparaissait brutalement à ses yeux : les secours, les corps des blessés, les parents en larmes... De sentir Sienna contre lui en cet instant était un privilège, d'une certaine manière. Il avait tant rêvé leurs retrouvailles, lorsqu'elle était piégée à l'intérieur du lycée, que la colère qu'il venait de ressentir lui semblait brusquement absurde. Sienna était là, avec lui, saine et sauve. Et elle lui avait dit qu'elle tenait à lui. Pourquoi compliquer encore les choses avec des remontrances ?

Le jeune homme desserra un peu son étreinte afin de contempler les iris hyalins de l'Alpha. Qu'est-ce qu'elle était belle, debout devant lui comme une apparition séraphique au cœur de l'Enfer... Parmi tous ces gens, elle l'avait choisi, lui. En songeant cela, le Sigma ouvrit la bouche pour parler, avant même d'ordonner ses pensées.  


- J'ai... Mince, pourquoi était-ce si difficile ? Il n'était pas doué pour exprimer ce qu'il ressentait. D'habitude, il n'en avait pas besoin, d'ailleurs ; mais cette fois, il sentait qu'il devait prendre sur lui. Cette fois, il avait quelque chose à perdre. J'ai eu peur pour toi quand tu étais là-dedans. Sienna, est-ce que ça va ?


Sa question était sans doute maladroite, on sentait à son ton qu'il n'était pas habitué à dire ce genre de choses. L'emploi du prénom de la jeune fille s'était fait naturellement, mais il était tout sauf anodin. Elle était à nouveau « Sienna » pour lui, celle qu'il avait connue, aimée peut-être – comment en être sûr ? Comme chaque fois qu'il était si près d'elle, son parfum le rendait dingue, et se retenir de l'embrasser était un supplice. La question du fameux « Matt' » n'était pas tout à fait oubliée, et Aaron savait qu'ils devraient aussi parler de l'incident qui s'était déroulé avant la fête des Sigma Mu. Mais pour l'instant, il laissait parler son instinct. Et son instinct lui disait de ne jamais se séparer de Sienna.

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