Noble war begins- Non inscrits

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This is Halloween

Noble war is coming...

Extérieur - Non-inscrits.

Flash info – « On nous informe à l'instant que le lycée de Wynwood est dans une panique totale. Un bal organisé célébrant comme chaque année la célèbre fête d'Halloween a mal tourné. Un individu armé et complètement déséquilibré retiendrait une cinquantaine d'élèves en otage. Pour l'instant, nous ne savons que très peu de choses. La police et les forces de l'ordre viennent tout juste de se rendre sur place et essaient de maitriser la situation. Nous vous tenons bien entendu au courant des évènement dans les minutes qui suivront ».

Sur place :

A quelques pas du lycée, des policiers ont installé un périmètre de sécurité. Des banderoles de polices retiennent les curieux et médias. L'air est froid, la nuit est tombée, la tension est palpable. Ces hommes en uniformes bleus, représentant la justice et la paix veillent dans un premier temps à ce que personne ne passe ce périmètre. Une autre équipe, et avec la collaboration des organisateurs de la soirées, sont en train de prévenir les proches des adolescents enfermés dans l'école. Le corps enseignant a lui aussi été averti du drame qui est en train de se dérouler au sein de l'école, afin que les unités spéciales et experts puissent avoir le maximum d'informations sur les élèves et surtout, sur cet individu dangereux, faisant partie des étudiants de Wynwood. Les larmes coulent, le stress se fait sentir, le temps est lent, très lent, beaucoup trop lent. Les familles et amis veulent des réponses, veulent de l'assurance et surtout, veulent que ce cauchemar se termine. Certains arrivent à garder leur calme et n'hésitent pas à collaborer avec la police d'autres s'énervent, ne se contrôlent plus et pourtant, aucun d'entre eux ne peux atteindre l'entrée principale du lycée. Aucun d'entre eux ne peux tenter quoi que ce soit. Les journalistes, quant à eux, interrogent le directeur de l'établissement, les policiers, les professeurs. « Vont-ils s'en sortir ? » Demande une dame à un policier. « Nous n'en savons rien, madame. Nous attendons d'analyser la situation avant de pouvoir faire quoique ce soit. Il ne faut pas brusquer ce garçon, pour la sécurité de vos enfants. Laissez-nous faire notre travail et écartez-vous, s'il-vous-plait ». Des cris se font entendre à vous glacer le sang. Des psychologues sont sur place, tentant vainement de calmer et rassurer les plus fragiles.

Après une bonne heure d'attente, sans que personne ne s'y attende, un coup de feu vient briser ce silence si pesant. Lequel d'entre-eux à été touché ? Y'a-t-il des morts ? Pourquoi la police ne fait rien ? Ils sont là, à attendre que le temps passe, mais c'est long, très long, trop long...

Flash info – « Un coup de feu vient de retentir au sein de l'école de Wynwood où une soirée estudiantine pour Halloween est en train de virer au drame. Nous sommes incapable de vous dire si des élèves ont été touchés. Des psychologues viennent d'arriver sur place afin de rassurer et soutenir les familles. Les policiers et corps enseignants collaborent du mieux qu'ils peuvent pour rendre à ces proches leurs biens le plus précieux : leurs enfants. Ces derniers ont d'ailleurs découvert l'identité du tireur fou. Il s'agirait de Trent Walker, 18 ans, étudiant en Senior Year dans cette même école.»

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► HRP : On est désoléééééées de vous avoir un tout pitit peu mené en bateau, mais vraiment on voulais vous faire une surprise de fou, et on espère sincèrement que tout ça vous plait parce qu'on s'est vraiment donné beaucoup de mal durant tout le mois. (Et qu'après on risque de faire une depression nerveuse...pleurer tout ça.)

► Le déroulement : Alors puisque vous n'êtes pas DANS le lycée, vous êtes dehors /pan/. Tout est dit dans le texte, vous attendez desesperement des nouvelles de vos proches. Un post de Flash info sera posté de temps à autre pour vous tenir informés.

► Les règles vite fait :

Pas grand chose en soi. Simplement, vous n'êtes pas des supers héros, et même si l'amour de votre vie se trouve à l’intérieur, vous devez rester dans le périmètre de sécurité instauré par la police.

Le staff qui vous aime (quand même)

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Invité

NOBLE WAR

STUDENTS

« Quelle fête stupide... » songea Aaron en faisant la grimace à un gosse déguisé en zombie, tandis qu'une sirène de police retentissait à quelques rues de là. Le petit garçon s'enfuit en courant rejoindre ses amis, qui frappaient à la porte d'un immeuble pour lancer leur avide « Trick or treat ? ». Le 31 octobre puait le sucre gélifié des friandises et la générosité condescendante. Le Sigma Mu n'aurait sans doute pas pensé cela s'il avait pu lui-même participer aux festivités lorsqu'il était petit – ses parents considéraient qu'Halloween était une fête démoniaque qui pervertissait les enfants – mais pour l'heure, voir tous ces mômes au visage peinturluré lui donnait des envies de meurtre. Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il n'était pas le seul dans cette situation.

Aaron marchait d'un pas désinvolte vers le lycée. Il avait fermement refusé de s'inscrire au bal d'Halloween ; les déguisements, ce n'était vraiment pas sa tasse de thé. Il avait bien fait une exception pour la fête des Sigma Mu, histoire de marquer le coup, mais puisqu'il s'était retrouvé enfermé dans une cage comme s'il n'avait pas porté de costume, ce n'était même pas la peine de lui redemander de se grimer. Que faisait-il dans les rues, alors ? Eh bien, il avait tout simplement repéré le seul bar qui ne prétendait pas faire une soirée Halloween, et avait donc décidé de s'y rendre afin de noyer son dégoût dans un alcool non artificiellement teinté de rouge-pour-faire-comme-si-c'était-du-sang.

Le jeune homme, à quelques centaines de mètres de l'arrivée, laissa sa curiosité prendre le dessus, et décida d'orienter ses pas vers le lycée, pour voir à quoi ressemblait le fameux bal de l'extérieur. Il dut s'arrêter au milieu de la route pour laisser passer une ambulance, mais reprit rapidement son chemin. A mesure qu'il s'approchait de l'établissement, il eut le sentiment étrange que quelque chose clochait. En effet, les voitures de police convergeaient toutes vers le lycée, et il aurait juré avoir vu des journalistes se diriger dans la même direction. Un vague rictus étira ses lèvres : la soirée avait encore dû dégénérer – coma éthylique, bagarre, tout ce qui pouvait égayer les médias en cette triste soirée monotone d'Halloween.
Mais lorsque le lycée fut enfin dans son champ de vision, Aaron tressaillit. Un périmètre de sécurité avait été établi. Ce n'était donc ni un coma éthylique, ni une bagarre : quelque chose de sérieux se tramait. Le Sigma Mu pressa le pas, et se fraya un chemin parmi la foule qui s'amassait progressivement devant Wynwood High School. La première chose qui le frappa fut qu'on n'entendait pas de musique. D'ordinaire, lorsque WHS organisait une fête, on l'entendait à deux kilomètres à la ronde.

« Otages »

Ce mot parvint aux oreilles d'Aaron et il s'arrêta net. Il tendit l'oreille, et lorsqu'il entendit l'intégralité de la conversation entre un policier et un père visiblement prêt à défaillir, son sang se glaça dans ses veines. Une prise d'otages. A Wynwood. C'était impossible !

Aaron progressa rapidement vers le bord du périmètre de sécurité, tentant en plissant les yeux de voir ce qui se tramait derrière les vitres sales du lycée ; mais de là où il était, on ne voyait rien. Il sentit alors un bras s'agripper au sien, et lorsqu'il baissa les yeux, il vit une vieille dame qui pleurait sur son épaule. Elle lui expliquait que son petit-fils était à l'intérieur, qu'il avait tenu à aller au bal, et qu'elle n'avait pas eu le cœur de le lui interdire. Elle disait que jamais elle ne se le pardonnerait, qu'il fallait s'en remettre à Dieu à présent, et que s'il arrivait quoi que ce soit à son petit-fils, elle le rejoindrait aussitôt.
Aaron chancela. Tout ceci était réel ; ce n'était pas un de ces films catastrophe, ce n'était pas un documentaire de Michael Moore, c'était la réalité : des dizaines d'étudiants étaient entre les mains d'un tueur fou. Et il ne pouvait que regarder.

« Sienna... » Ce fut le premier nom qui traversa l'esprit d'Aaron – qui le percuta, même. Sienna était à l'intérieur ! Elle adorait ce genre de fêtes, c'était sûr et certain, elle y était ! Aaron ne se rendit pas compte qu'un policier aidait la vieille dame à s'écarter de lui, il n'avait pas conscience du bruit environnant, de l'agitation, de la tension extrême qui régnait. Tout n'était que bourdonnement à ses oreilles, comme s'il était dans une bulle de verre translucide, qui filtrait le son et les formes. Sienna... Seul ce mot existait à présent. Sienna était à l'intérieur, et il ne pouvait rien faire pour l'aider ! S'il avait été avec elle, il aurait peut-être pu la protéger. Cette idiote aurait été foutue d'essayer de plaquer le tueur au sol, dans son impulsivité. Cette pensée amena un bref sourire sur le visage du jeune homme, mais celui-ci s'assombrit à nouveau. Sienna était en danger, et toutes les fibres de son corps refusaient ce constat. Tant pis pour l'hypocrisie, pour le doute, pour tout ce dont il avait essayé de se persuader : s'il arrivait quelque chose à Sienna, il ne le supporterait pas. Sienna était forte, mais au fond, tout au fond, il la savait plus fragile qu'elle n'en donnait l'impression ; l'idée qu'elle soit prise au piège le rendait dingue. En cet instant, il était prêt à tout donner pour être à sa place, et qu'elle soit à la sienne. Idée stupide, puisqu'en réalité, il n'aurait pour rien au monde mis les pieds dans ce bâtiment. Aaron n'était pas un héros ; lorsqu'un danger se profilait à l'horizon, il s'esquivait par la porte de service. Mais de se retrouver coincé ici, derrière la barrière, lui semblait presque pire que d'être à l'intérieur.

Il pensa alors aux autres qui étaient enfermés : Matt, Aiden, Ryan, ses trois amis qui rendaient la sédentarité un peu plus amusante ; il pensa à tous ceux qu'il côtoyait régulièrement lorsqu'il allait dans sa confrérie ou aux fêtes du lycée, il songea à tous ceux qu'il exécrait, et cette haine lui semblait à présent dérisoire. Ils allaient peut-être mourir ce soir ; plus rien n'avait d'importance. Et cette préoccupation était une preuve de plus qu'il n'était pas indifférent au sort de cette ville.

Soudain, la bulle éclata. Un coup de feu venait de retentir. Des cris sortirent de la foule, des parents pressèrent les policiers d'intervenir. Aaron demeurait là où il était, comme ahuri, l’œil hagard. « C'est impossible... » murmurait-il en boucle. Quelqu'un le bouscula, et le jeune homme parvint enfin à sortir de son hébétude.

Lorsqu'il reprit contact avec la réalité, il prit conscience du fourmillement qui l'entourait, des allées-et-venues des forces de l'ordre et des secours prêts à intervenir, des larmes des mères, des assauts de la presse. Il avait le sentiment d'avoir une responsabilité, lui qui n'avait pas de famille à l'intérieur, lui qui se disait si détaché des autres. Il fallait qu'il se mette en mouvement, qu'il aide – c'était un besoin vital, c'était ce qui l'empêcherait de devenir dingue. Le Sigma Mu accourut donc pour aider un policier à remettre la barrière que quelqu'un avait dû arracher dans la cohue. Tout ceci n'était qu'un cauchemar. Mais pourquoi étaient-ils si nombreux à ne pouvoir se réveiller ?

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Invité

Halloween. Une fête très répandue dans ce pays. Dans le mien aussi d’ailleurs. Mais je ne l’aime pas. Pourquoi ? Parce que c’est la fête des monstres. Et que tout le long de l’année, durant mon enfance, j’ai eu un frère qui me faisait bien sentir que j’en étais un. Et aussi parce qu’il mangeait tous mes bonbons. Ma mère nous envoyait tous les deux pour aller faire la tournée dans le quartier. Mais le cauchemar n’était pas pour les voisins, qui voyaient deux petits garçons déguisés, mais bien pour moi qui devait supporter ce démon à l’apparence d’ange. Aujourd’hui, je n’aime toujours pas cette fête. Je ne comprends pas l’intérêt. Si l’on veut des bonbons, on a qu’à en acheter. Si on veut se déguiser, on a qu’à s’habiller selon nos souhaits. N’est-ce pas ce que je fais moi ? Je n’ai jamais eu de problème, bien que je surprenne fréquemment des regards sur mes tenues parfois extravagantes. D’ailleurs, celle du jour * est assez particulière, mais qu’est-ce que ça peut faire ?

La journée se déroule sans trop de problème. Je me balade un peu en ville, croise des enfants grimés et fait la grimace en pensant que ce sont des idiots. Je préfère profiter du froid qui commence à arriver à Miami, loin d’être dérangeant ni hyper important. Au Canada, pendant certaine de nos vacances, nous restions dans des endroits aux températures très basses et j’avoue avoir toujours apprécié. Au soir, je me dis qu’il serait peut-être l’heure de rentrer. Le temps a défilé sans que je puisse le retenir et j’ai peur de ne pas arriver avant le départ de Cheyenne pour cette stupide fête. Je regarde ma montre : trop tard. Elle a dû quitter la confrérie. Peut-être est-elle encore devant l’école ? De toute façon, je suis seul, j’ai tout mon temps, ça ne me coute rien de faire un petit détour.

Je ne mets que quelques minutes à arriver sur place, quelques secondes à comprendre qu’il se passe quelque chose. Il y a du monde partout, l’ambiance est tendue. Je m’approche un peu. Est-ce une mauvaise blague pour Halloween ? Est-ce juste pour nous faire peur ? En voyant la police, je doute que ça ne soit que du faux. Un nœud se forme dans mon ventre. Il faut que je sache. C’est là que j’entends les gens discuter. Un élève du lycée a décidé de venir armé, comme ça, et de prendre les autres en otage. Bon cœur fait un bond en entendant ça. C’est sérieux. Trop sérieux. Immédiatement, je pense à ma petite-amie, que je sais à l’intérieur. Elle était si contente de participer à cette journée ! Et moi, où je suis ? Tranquille à l’abri dehors, parce que « traumatisme d’enfance ». Je m’en veux de ne pas être avec elle. Comme beaucoup, je reste sur le parking à attendre un geste, du nouveau. Beaucoup de choses passent dans ma tête. Je m’imagine plusieurs scènes, toutes plus horribles les unes que les autres. Mon stress monte à un point inimaginable. Je pense à tous les membres de ma confrérie que je suis censé protéger. S’il leur arrivait quelque chose, je crois que je m’en voudrai pour le reste de ma vie. Sienna aussi, ma confidente. Celle qui sait m’écouter, celle que je sais écouter. J’ai entendu dire qu’elle voulait participer à cette journée d’horreur. Mais il y a bien trop d’horreur pour moi. L’attente est interminable. J’ai l’impression que ça fait déjà plusieurs heures que je suis là, entouré d’inconnus, à trembler pour ceux qui me sont proches. Pourtant, ça ne fait qu’une petite heure. Et ce que nous attendions tous et redoutions au passage arriva.
Un coup de feu.
Unique, mauvais signe. Très mauvais signe. Je n’ai qu’une idée en tête : et s’il a touché quelqu’un ? Pire, si c’est quelqu’un que j’apprécie ? Là, je ne peux plus me contenir. Trop de tension, trop de pression, trop d’ignorance. Trop de tout ça pour moi. Je recule brusquement, comme si ce geste allait m’éloigner de ça, mais ça ne va pas effacer ce qui se passe à l’intérieur pour autant. Non. Bien au contraire. J’ai un mauvais pressentiment. Suis-je fou ? Pour crier comme je vais le faire, certainement.

- NOOOON !

Bien joué Adam, maintenant, t’as sans doute pas mal de regards vers toi. T’es un chef en la matière.
Je me prends la tête entre les mains. J’ai l’impression que tout tourne. Que je vais m’effondrer, comme si c’était sur moi que l’on avait tiré. Je n’arrive pas à me contenir. Je veux respirer, j’essaie, pour me calmer, mais rien à faire. Y a-t-il du monde autour pour m’aider ? Pour voir cette souffrance ? Je ne suis pas le seul à l’avoir, mais je dois dire que je l’exprime plutôt brutalement. J’ai envie de foncer dans le bâtiment et d’éloigner cette bête sauvage de toute vie. Mais je ne sais même pas où il est. Et c’est plutôt moi la bête sauvage. Je sens des mains se poser sur moi, pour m’aider. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de me débattre, comme si c’était le diable qui était venu récupérer mon âme.

- Cheyenne ! Sienna ! Les Alpha ! Il faut tous aller les chercher !

L’urgence est dans ma voix, pas de doute. Mais pas de réflexion dans ma tête. Mon cerveau est bloqué. S’ils ne sont pas encore sortis de l’école, c’est qu’on ne peut pas aller les chercher. Ce sentiment d’impuissance est le pire de tous. Je ne peux rien faire. je vais devenir dingue. Je dois me calmer. Mais pour l’instant, je ne fais que me débattre avec mes idées macabres et ceux qui veulent m’aider. Je ne fais que répéter la même chose, qu’il faut aider, les sortir de là, mais je suis plus un boulet qu’une aide. Je ne vois rien et pourtant, mes yeux sortent bien de leurs orbites, comme si la folie qui essaie de s’emparer de mon esprit les poussait à s’en aller. Je suis certain que c’est ce type, que j’ai déjà croisé, sans le voir. Et ce qui fait mal, très mal, c’est se rendre compte à quel point la vie peut tenir à peu de choses et à quel point on peut tenir à notre entourage, même sans le penser, sans s’en rendre compte, sans le dire. Halloween est vraiment un jour que je déteste.

Invité

Pourquoi? Pourquoi n'avais-je pas été, comme la plupart des étudiants, à ce bal organisée par le lycée? Après tout, c'était des choses de mon âge et je suis assez friande de ce genre de soirée pourtant, je n'y étais pas et j'ignore la raison de ce choix. J'avais regretté d'ailleurs, de ne pas avoir su m'y prendre plus tôt pour y participer mais rapidement, j'allais pouvoir lever les yeux au ciel pour en remercier le Seigneur, de m'avoir gardé à l'abri de ce malheur. J'avais préféré aller voir un film d'horreur au cinéma, mais à mon retour dans l'enceinte du lycée, j'avais très vite compris que quelque chose avait eu lieu. Il y avait les sirènes qui étincelaient l'environnement de l'école, les banderoles jaunes "Do not cross". Il y avait les équipes de secours, une foule rassemblée là, entassée là, comme pour les retenir de quelque chose. J'avançais à pas beaucoup plus rapide, à la fois curieuse mais aussi très inquiète de ce que j'allais y découvrir. Qu'avait-il pu bien se passer pour que la police, les secours et autant de monde soit présent? L'excitation mais également l'angoisse se fit ressentir. Je traversais la foule, essayant de comprendre le pourquoi du comment. Un policier expliquait à une femme d'un certain âge qu'il ne pouvait rien faire pour le moment, qu'il risquait des dommages collatéraux. Je ne comprenais rien. Je voyais des visages effondrés de larmes, de panique, d'effroi et moi j'étais là à ne rien comprendre. J'étais arrivée à hauteur des banderoles et un autre Alpha Psi était près de moi, je l'avais déjà croisé, sans réellement lui avoir déjà adressé la parole. Il semblait sur le point d'exploser. Au même instant, un policier passa devant moi, le retenant par le bras et croisant son regard mitrailleur, je lui demandais :

- Qu'est-ce qu'il se passe ici?
- Vous êtes étudiante à Wynwood Mademoiselle?
- Oui mais...
- Tout ce qu'on sait c'est qu'un force-né armé retient environ 50 étudiants, apparemment il a profité de la fête d'Halloween pour retenir le plus d'otages possible... Nous n'avons pas plus d'information, on attend la liste des otages et pour le moment, on espère qu'il n'y a aucun blessés...
- Officier Douwight !

Il me laissa donc, s'excusant et repartant vers ses collègues. Moi, j'étais là, debout, à essayer de comprendre ce qu'il venait de m'annoncer. Il venait tout juste de me dire que la plupart des étudiants de l'école était retenue quelque chose, avec un garçon armé et apparemment désespéré. Je n'y croyais pas. Enfin... c'était déjà arrivé ailleurs, dans un autre état mais justement... pourquoi ici? Pourquoi chez nous? Je commençais à sentir mon coeur se serrer, à sentir des fourmillements un peu partout dans mon corps. Je n'étais pas vraiment proche des étudiants d'ici, du moins pas encore... Mais je pensais surtout à Liam. C'était peut être mon seul ami ici, à Miami et je n'avais aucune idée de l'endroit où il se trouvait. Etait-il à cette fête ou non? Je n'avais aucun moyen de vérifier mes dires, je ne connaissais pas son numéro de téléphone, s'il en avait un. Et alors là, un bruit assourdissant fit le silence tout autour de nous. Un coup de feu? La plupart des visages se précipitèrent vers l'école, vers la vue d'un bâtiment. Les policiers commencèrent à s'agiter, les gens couraient, criaient, c'était un vrai bordel ! Mon sang lui, se glaça complètement dans mes veines, mon cerveau était totalement retourné, je n'étais pas dans un état normal... Le garçon à côté de moi poussa alors un rugissement de colère, de détresse, qui me glaçait le sang. Il n'avait pas l'air bien, comme la plupart des gens autour de moi. Je le vis presque chanceler, je posais mes mains autour de son bras et je lui demanda :

- Ca va aller? Tu veux t'asseoir?

Il marmona quelque chose que je ne compris pas. Il y avait un tel brouhaha ici. Les gens criaient, pleuraient, les informations fusaient d'un endroit un autre, les policiers gueulaient, les sirènes hurlaient... On aurait pu croire à une fin du monde. Et c'était peut être le cas pour quelqu'un, peut être qu'une vie venait de s'éteindre. Peut être qu'une famille serait détruite, une bande d'amis, un couple... J'étais en panique, que pouvions nous faire? Attendre? Attendre sans raison, sans rien, mais attendre quoi? Qu'on nous donne le nom des blessés? Qu'on nous dise que personne ne savait rien? Qu'on ne puisse rien faire? De devais-je penser? Merci mon Dieu de m'avoir gardé à l'abri ou alors regretter de ne pas être là bas avec les autres et de les aider d'une façon ou d'une autre? J'en savais rien, j'étais totalement perdue. Tremblante de peur, de froid et surtout d'angoisse.

Invité

La jeune femme avait passé une journée comme tant d'autre, elle était allé en cours puis était rentrée, elle aimait beaucoup halloween puisqu'elle pouvait manger autant de sucrerie qu'elle voulait ce jour-là, mais elle n'était pas vraiment fan des bals, donc autant dire qu'une soirée pour Halloween ce n'était pas trop son truc. Ce soir-là, elle était donc dans sa chambre dans la confrérie lorsqu'elle entendit à la radio qu'il y avait eu une prise d'otage à Wynwood. Elle crut d'abord à un canular de la part de la radio locale. Elle s'approcha donc de sa fenêtre mais n'était évidemment pas du bon côté pour voir quoi que ce soit. Elle sortit donc de sa chambre et alla voir par la fenêtre du couloir qui donnait directement sur le parking.

Ce qu'elle vit à ce moment-là, la fit se calmer immédiatement, il y avait un attroupement sur le parking, il y avait même des policiers, ce n'était donc pas qu'une mauvaise blague qu'elle venait d'entendre. Le premier réflexe de la nippone fut d'aller toquer à la porte de la chambre de Shin et Ki. Personne ne répondit. Elle commença alors à s'inquiéter, et si ils étaient à l'intérieur ? Oui, elle ne s'inquiétait pas pour son colocataire, elle savait qu'il n'avait pas prévu d'y aller, mais elle ne savait pas pour Shin et Ki. Elle retourna donc en vitesse dans sa chambre, elle prit une veste pour se couvrir étant donné qu'elle ne partait pas un déguisement très chaud, car oui, elle s'était tout de même déguisée. Elle mit ses chaussures et partit ensuite en courant vers le parking.

En arrivant sur les lieux, la petite japonaise eut du mal à se frayer un passage dans la foule, mais elle finit par y arriver. Elle regarda donc devant elle et entendit un policier expliquer la situation à quelqu'un, elle tourna son regard et reconnu une membre de sa confrérie, mais ce qui attira encore plus son regard, c'était le gars qui était à côté d'elle : Adam. Enfin, elle n'était pas tout à fait sûre que ce soit lui à cause de ses vêtements. Elle n'eut pas vraiment letemps de réfléchir plus, un coup de feu se fit entendre, elle tourna donc son regard vers l'établissement, elle avait peur. Peu que ce soit l'un de ses amis qui se soit fait tirer dessus. Apparemment, elle n'était pas la seule à avoir peur pour quelqu'un car Adam se mit à crier. Elle se tourna vers lui. La fille qui était à côté d'elle quelques instants plus tôt était à côté de lui. Ayase s'approcha à son tour et se mit devant lui, totalement paniquée.

« Adam ! Où sont Shin et Ki ? Est-ce que tu sais si ils devaient se rendre à la fête ? »

Si il n'y avait pas eu cette fille à côté, elle aurait certainement attrapé la robe d'Adam pour le secouer, tellement elle était inquiète pour ses amis, mais elle ne fit rien. Elle pensa alors aussi à Rubi, et si la métisse était à l'intérieur ? Elle n'avait malheureusement aucun moyen de la savoir, elle ne connaissait personne, à part Ki, qui connaissait aussi Rubi. Et le problème était qu'elle ne savait pas où se trouvait Ki. Elle pouvait donc juste harceler Adam pour savoir où étaient les Coréens.

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Noble War Begins

T

rente et un octobre. Un jeudi comme les autres. Du moins en ce qui me concernait. Pour d'autres c'était excitation, joie, bonheur. Que de sentiments qui à mon sens me font vomir. Halloween, mais quelle farce cette fête. Jamais je ne l'ai fêté. Je n'aime pas les bonbons de toute façon. Et puis je n'étais pas celui qui allait voir les autres pour leur proposer un gage. Pour ce que certains se seraient amusés à me faire... Pathétique était cette coutume, cette tradition née ici même aux Etats-Unis. Stupide, dénué de sens, elle ne me rendait pas plus joyeux qu'un autre.
De plus ce soir, pour mes élèves c'était la fête, l'extase. En effet un bal avait été organisé et même si les profs y étaient autorisés, je ne leur aurais jamais fais ce plaisir de me pointer à une soirée étudiante où le déguisement est obligatoire. Foutaises, blagues, j'étais bien au dessus de tout ça.
Affalé dans mon sofa à regarder les infos, j'étais paisible, au calme, du moins jusqu'à ce quelqu'un sonna à ma porte.
Ca y est, ça commençait. La farandoles des enfants. Ma générosité n'avait d'égal celle de mère Teresa, sans pour autant être un bougre. Mais les bonbons je n'en donnais pas, je n'en mangeais pas et je n'en achetais pas. Aussi, je n'étais pas particulièrement fan des enfants. Préférant les adolescents, eux ne sont pas criards, pleurnicheurs et capable d'égaler la sirène des pompiers pour se faire entendre. Je n'aimais pas les enfants. Alors pour rien au monde j'allais leur offrir ne serait-ce qu'un nougat ou toblérone qui logeait dans mon placard.

"- Un bonbon ou un sort!" S'exclamèrent-ils tous lorsque j'ouvris la porte sentant qu'ils forçaient sur la sonnette.
"- Un sort. Montrez-moi de quoi vous êtes capable." Ton monotone, j'allais pas jouer le voisin gâteau qui se sent plus et part dans des délires fous en voyant un enfant.

Tous essayèrent des incantations étranges, souhaitaient me transformer en crapeau ou tout autre futilités de ce style.

"- Dommage, bien tenté. Peut-être que vous y arriverez mieux l'année prochaine..." Sans une seule note de compassion, et sans penser un traitre mot de ce que je venais de dire.
"- Mais monsieur!" S'éleva une voix, une toute petite voix et une gamine haute comme trois pommes qui se frayait un chemin entre les autres. "Vous ne nous donnez pas des bonbons?"

Attendrissant, non? Comment refuser une telle chose à une poupée si adorable? Être moi.

"-Non" répondis-je fermement avant de refermer la porte.

Trop de gaieté et d'enthousiasme. J'en pouvais plus.
Allant me rassoir, je pris l'initiative de sortir un peu à mon tour en sachant pertinemment que ce ne seraient pas les seuls mioches à sonner à ma porte.
Aller boire un coup au bar? Voir ma mère? Pourquoi pas, ça me changera. Prenant les clés du véhicule je grimpais à bord de la Mazda et partit en direction du centre-ville. Et en l'occurrence mon chemin croiserait inéluctablement celui du lycée et des wynwoodiens alors que je ne voulais en voir aucun.
En m'approchant peu à peu du bâtiment, je remarquais quelque chose d'étrange. Des flics de partout. Jamais vu autant en un lieu donné. Il se passait quoi? augmentation à celui qui mettait le plus de PV? Et du coup c'était la compétition générale entre eux?
Mais en m'approchant je me ravisais et me gara simplement en voyant le périmètre instauré par les forces de l'ordre.
Sortant de la voiture je vis une foule déjà présente, des journalistes, bref un beau gratin de paparazzis prêts à avoir LE scoop.
M'approchant je tentais de comprendre ce qu'il se passait.

"- Excusez-moi" je venais d'aller voir un des policiers sur place " je suis enseignant dans ce lycée, que se passe-t-il?"
"- Il se trouve que le bal censé se produire ici a fini en prise d'otage et tous les élèves participant à la fête sont coincés la dedans. Je ne peux rien vous dire de plus."

J'étais sous le choc au point de ne rien trouver à dire. Une prise d'otage? Qui? Quoi? Comment? J'étais scié en deux. Tant d'élèves risquaient leur peau à l'intérieur.
Restant en retrait tout en gardant une oreille attentive, les voilà qu'ils parlaient de Trent. Mais que Trent avait-il avoir là-dedans? C'était un élève de senior comme un autre. Sinon je n'avais pu distinguer que "armé" et "dangereux" pour me confirmer l'ampleur des dégâts.
C'était vraiment incroyable et horrible et quand un coup de feu retentit je fis un sursaut et regardait fixement le bâtiment. Merde? Mais qu'est-ce qui se passait? Ne me dites pas que quelqu'un est mort...

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Invité

Chloé était en retard. Qui a dit comme d'hab qu'elle lui en colle un sur la figure ?! Bon d'accord, ça devenait un peu habituel mais quel importance ? Personne en particulier ne l'attendit vraiment. Elle avait la soirée d'Halloween de Wynwood de prévu mais pour autant elle n'était pas indispensable à qui que ce soit alors un peu en avance, un peu en retard, qu'elle importance ? Aucune. La jeune fille avait passé l'après midi chez un ami qui avait un appart en ville et qui était à la fac depuis un moment déjà. Et elle n'avait pas vu le temps passé. Heureusement elle avait prit toutes ses affaires pour se préparer et la salle de bain de Mike l'avait accueillit à bras ouvert.

Halloween.. Tout était pretexte à faire la fête aux yeux de Chloé Weaver. Tout. N'importe quoi. Alors Halloween pourquoi pas après tout ?! La blondinette avait même prévu un déguisement. Faut dire qu'elle avait pas vraiment le choix si elle voulait rejoindre le gymnase, là où se déroulerait la soirée. La jeune femme avait enfilé une robe en dentelle noire, une cape noire avec une capuche qui cachaient ses cheveux blonds. Elle portait des bottines noires. Bon jusque là rien d'exceptionnel. Enfaite elle avait tout misé sur le visage. Elle portait des lentilles rouges sang et s'était maquillée de façon inquiétante : du blanc, du rouge, du noir. Le tout la rendait.. inquiétante. Et les deux canines pointues qu'elle plaça par dessus les siennes.

Merci à Mike, elle n'eut pas à traverser la ville grimée ainsi. La jeune homme eut le délicatesse de la déposer en voiture jusqu'au lycée. La musique à fond dans la voiture, les jeunes gens chantaient. Peut être auraient ils mieux fait de mettre les infos, Chloé ne serait pas tombée des nues en arrivant au lycée. Le jeune homme la laissa sur le coin de la rue et elle remonta jusqu'au lycée avec une drôle d'impression. L'ambiance était pesante. Silencieuse avec pour autant beaucoup d'agitation. En passant l'arcade la vampirette ecarquilla les yeux. Les girophares de police bleus donnaient au lycée un aspect tout autre. De nombreux hommes en uniformes : en bleus, en noirs, même des militaires étaient là. Et d'autres personnes "normales", déguisée ou non, se pressaient derrière des bandes de plastique formant un perimètre de sécurité.

Le coeur de Chloé se serra. Que se passait il ? Pourquoi tant de tensions ? De visages inquiets ? Beaucoup d'idées se passaient dans la tête de Chloé. Un accident ? Il était tôt pourtant. Pas de risques d'alcools ou de drogue réels, surtout au sien du lycée. Un autre accident ? De voiture ? Personne ne semblait sur le parking et il n'y avait pas d'ambulance. Juste des forcées armées. Chloé se pressa vers les autres, reconnaissant plusieurs étudiants. Des brides de conversations arrivaient à ses oreilles :

- Ils sont une cinquantaine là dedans ..
- Encore un fou, un malade..
- Je vous en pris, dîtes moi qu'il n'y a pas de blessé
- Calmez vous monsieur, vous n'aiderais personne en faisant paniquer tout le monde..
- Une prise d'otage, dans un si bon établissement ..

Tout se mélangaient dans la tête de Chloé. Mais une chose était sûre, beaucoup de gens courraient un grave danger. Beaucoup de gens qu'elle cotoyaient. Voir certains qu'elle aimait. Le coeur de la blonde se serra : Qui ? Sasha ? Lorianne ? Nina ? La blondinette déglutit et reconnaissant l'ancien chef de sa confrérie, elle le rejoignit.

- Aaron ? Qu'est ce qu'il se passe exactement ? Qui est à l'intérieur ? Pourquoi ils ne font rien !!?

La jeune fille reconnu également son professeur, celui qu'elle aimait rendre fou. Qui essayait tant bien que mal de la mettre au pas. Pour le coup la presence d'un adulte connu rassura quelque peu la jeune femme. Elle se tourna vers lui. Il semblait inquiet ce qui ne rassura pas du tout la jeune Chloé finalement. Mais pour cette fois elle voulait bien obéir comme jamais au professeur si seulement on lui disait ce qu'il se passait mais aussi si on lui promettait que tout ses amis étaient en sécurité..

- Monsieur.. Qu'est ce qui arrive ?

Invité

Interactions : Swann.

C'était Halloween. Ça y est. Li était comme une enfant à s'enthousiasmer devant les dessins animés passés à l'occasion de cet évènement. N'ayant pour le moment rien d'autre à faire, elle attendait néanmoins fermement que la soirée débute.

Enfermée dans la chambre de l'internat des Khi l'ordi sur les genoux, elle avait gardé précieusement dans sa penderie son déguisement. Et oui, elle aussi jouerait le jeu ce soir, mais pas comme tout le monde. La fête allait battre son plein à Wynwood mais Li n'avait pas été tenté par cette chasse au trésor, ni même par le bal qui le suivait. Bien qu'elle aime s'amuser surtout en période de fête, ce type de soirée étudiante elle les futait comme la peste. Alcool, drogue, tabac, orgie au rendez-vous, Li ne voulait pas assister à ça ni même y être contrainte de force, ce pourquoi elle ne s'était pas inscrite.

Cependant, elle avait hésité longuement à cause d'Evan. Ce garçon qu'elle a rencontré il y a quelques temps déjà et pour qui elle éprouve des sentiments qu'elle ne comprenait pas encore. Néanmoins, elle était sure d'une chose, elle aimait ce Pi Sigma. C'est pourquoi elle avait eu du mal à choisir le programme de la soirée. Son petit ami ou autre chose. Finalement, elle avait opté pour une soirée plus calme, sans que cela dérange pour autant son compagnon. En effet, un Pi Sigma fera toujours la fête quoiqu'il arrive.

Ce soir, du coup, elle s'était réservé sa soirée avec Swann, sa meilleure amie. Celle-ci ne s'étant pas non plus inscrite à l'évènement phare du jour, elles s'étaient préparés une petite soirée posée rien que toutes les deux. Et Li attendait ça avec impatience, parce qu'elle et Swann étaient vraiment comme les deux doigts de la main et elle comptait énormément pour Li.

Etant bientôt l'heure pour elle de rejoindre Swann, elle enfila sa robe rouge et noir, un collant noir et des chaussures à talons rouges. Inhabituel pour la chinoise, mais elle avait conscience qu'à son âge elle ne pouvait se permettre de se déguiser comme une enfant, et depuis sa rencontre avec Evan elle faisait déjà plus attention à sa manière de se vêtir, ce pourquoi elle avait trouvé sa tenue parfaite pour l'occasion. Ajoutant des petites cornes sur sa tête, elle s'était déguisée en diablesse compte tenu du fait qu'elle ne l'était pas et que sa définition d'Halloween était telle, qu'elle se devait de jouer une personne qui ne l'était pas. Considéré comme un ange, elle incarnait le diable.

Fin prête, elle ajouta une touche de maquillage: des yeux charbonneux et une touche de rouge à lèvres.
Arrivée devant le lycée, point de rendez-vous avec Swann elle la vit déjà là et habillée elle aussi. Elle lui sauta dans les bras, comme toujours. Après tout elle ne voyait pas Swann que comme sa meilleure amie, mais aussi une soeur, de deux ans son aînée.

"- Alors prête?" Demanda-t-elle alors.

Puis, elles se rendirent ensemble dans la petite salle non loin de là qui organisait une fête plus calme, posée, parfaite pour passer une soirée toutes les deux. Elles n'en avait pas beaucoup l'occasion avec les cours alors Li en profitait toujours un max.
La soirée se passa bien, elles parlaient de tout et rien, avaient dansé un peu et elles choisirent de rentrer à l'internat pour continuer la soirée devant un film d'horreur. La crainte de Li, mais pour cette occasion particulière elle ferait l'effort.

Au retour, elles croisèrent plusieurs voitures de police et là les questions fusèrent. Elles se demandaient ce qu'il se passait et faisaient même des hypothèses de toute sorte. Trop de bruit? Débordements? Coma? Bagarres? Tous types de situations fréquentes dans ce genre de fête. Les étudiants dépassaient parfois les bornes.
Mais en voilà le bandeau qui entourait le lycée et les gens en larme, paniquant, le sourire de Li s'estompa. Que se passait-il?

Sur place, il y avait déjà pas mal de monde dont Monsieur Hoffmann son prof de maths, mais elle n'y fit pas attention parce que ce qui comptait désormais c'était de savoir ce qu'il se tramait là-dedans. Et en se renseignant auprès des personnes présentes, elle s'effondra. Prise d'otage. Son monde s'écroula. Evan était à l'intérieur et elle n'avait aucun moyen de savoir si il allait bien. C'était l'angoisse totale. En larmes, elle ne pouvait même plus réfléchir à quoique ce soit. Et les autres à l'intérieur ?
Swann devait aussi avoir des personnes importantes à l'intérieur.
Puis, quelque chose qui amplifia les pleurs de la chinoise, fut le coup de feu qui résonnait dans tout le parking. C'était le coup de trop. Qu'allait-il se passer maintenant?

Invité

Arwen, depuis quelques temps, avait développé une espèce de phobie pour tout événement qui pouvait la jeter au milieu d’une foule. Que ce soit un festival en ville, ou un bal au lycée. Elle avait toujours cette peur d’être agressée de nouveau, ou enfermée, cette peur de mourir. De devoir quitter ceux qu’elle aimait aussi, en particulier Carter. Que dire de lui ? Il était dingue ! Complètement. Leur histoire était chaotique. Comme beaucoup, il y avait eu des hauts et des bas. Et ils s’étaient séparés plusieurs fois, se remettant ensemble après. Seulement, à la fête des SM, ce n’était pas tout ce qu’il y avait eu. Ils s’étaient retrouvés, pour leur plus grand bonheur, mais le garçon avait demandé l’Anglaise en MARIAGE. Vous y croyez vous ? Et en plus, elle avait dit OUI ! Elle était sans doute aussi folle que lui. Ça ne faisait même pas un an qu’ils se connaissaient, ils étaient bien trop jeunes. Mais à croire que c’étaient des détails inutiles pour eux.
La demoiselle n’avait pas grand-chose à faire. Elle était passée chez Carter pour le voir. Elle passait le plus clair de son temps chez lui, au point qu’elle pensait à s’en aller de l’internat pour aller vivre avec lui, mais encore fallait-il qu’il le veuille aussi. S’ils devaient se marier, même si ce n’était pas pour tout de suite, autant vivre ensemble, non ? Depuis qu’elle était à nouveau avec lui, elle était sur un nuage. Pas forcément à cause de leur future union. Ils n’avaient encore rien décidé, rien préparé pour ça, mais juste parce qu’elle pouvait se réveiller à ses côtés le matin. Elle qui n’avait voulu aucune attache pendant si longtemps, la voilà bien servie.

Le garçon avait prévu de participer à la fête pour Halloween. Elle aurait bien été tentée de le faire aussi, mais c’était trop pour elle. Alors elle l’avait laissé partir et était restée un peu chez lui. Depuis plusieurs mois, elle essayait, avec la permission de l’occupant des lieux, de rendre l’endroit un peu plus accueillant, un peu moins froid. Alors elle lui faisait quelques surprises. Glisser un petit mot doux entre deux paires de chaussettes dans son tiroir, accrocher une photo d’eux deux sur la porte du frigo. Des petites attentions qui ne coutaient rien. Un peu de rangement aussi, parce qu’à deux, ils avaient beaucoup plus tendance à tout bouger. Et puis, si effectivement elle venait vivre dans cet appartement, il fallait bien lui faire de la place. En bref, elle était restée une petite demi-heure en attendant de rentrer à l’internat. Vu que Carter n’était pas là, elle allait sans doute dormir dans sa petite chambre. Elle n’aimait pas vraiment être seule chez lui, parce qu’elle avait encore l’impression d’être une intruse.

Elle avait préféré y aller à pied et aux alentours de l’école, comme beaucoup, elle avait remarqué l’agitation. Tout d’abord, elle crut que c’était juste en rapport avec la fête. Puis, elle vit la police, les lumières, la panique, les larmes. Là, ce n’était plus normal. Elle s’approcha, sur ses gardes. Et puis, elle entendit ce qui se dit. Il y avait une prise d’otage. Un malade avait profité de la fête pour coincer les élèves à l’intérieur ! Mon dieu, c’était horrible ! Carter y était. Arwen sentit ses jambes devenir molle, aussi peut efficace pour la soutenir que du coton. S’il lui arrivait quelque chose ? Son bonheur venait tout juste de lui revenir qu’il menaçait déjà de repartir, c’était injuste.
Soudain, un coup de feu. L’affolement grandit encore. La police ne pouvait rien faire et ne savait rien. Il n’y avait pas que son petit ami à l’intérieur. Tarik aussi, son ex. Et sans doute beaucoup de ses amis. Et d’inconnus, d’innocents. La jeune fille ne pu retenir une remarque, prononcée d’une voix tremblante.

- Mon dieu, Carter !

Oui, malgré tous les autres, c’était à lui qu’elle pensait en premier. Non loin, une caméra filmait la panique générale tandis que plusieurs aidaient à ce qu’ils pouvaient faire. Un jeune homme, qu’elle avait déjà vu à l’école mais qu’elle ne connaissait pas, releva une barrière. Les journalistes étaient braqués dans ce coin. Et malgré l’inquiétude qu’elle pouvait avoir pour son futur mari, ainsi que tous ceux qui se trouvaient bloqués, elle n’en perdait pas le nord. Il ne fallait absolument pas qu’on voit son visage à la télévision. Parce qu’elle était sûre que cette information allait faire le tour du monde. Et si son beau-père la voyait, elle n’aurait pas besoin d’un élève fou pour la tuer, lui suffirait. Elle s’approcha du type qu’elle ne connaissait pas et se plaça devant lui, comme si elle allait lui faire un câlin. Ce qu’elle fit un peu maladroitement d’ailleurs, mais sans se coller de trop à lui non plus. Elle leva un œil vers lui et lui glissa à voix basse :

- S’il te plait, fais semblant de me réconforter, après je m’en irai.

D’accord, comportement un peu louche. Très louche. Il ne devait pas comprendre pourquoi. Une blonde, juste à côté, venait de lui parler. Elle n'allait pas comprendre plus. Mais l'Anglaise avait réussi ce qu’elle voulait. Elle était dos à la caméra et les journalistes n’étaient pas assez irrespectueux pour s’approcher plus et déranger un moment aussi « intime ». Et puis, ça faisait aussi passer le garçon pour quelqu’un de bien, qui aider autant les personnes dans le désarroi que les forces de l’ordre à garder un semblant de calme. Arwen espérait juste qu’il jouerait le jeu quelques minutes, histoire que le danger soit éloigné. Et s’il la reconnaissait ? S’il avait entendu les rumeurs ? Tout le monde savait à présent d’où elle venait, ce qu’elle avait vécu, et ça ne l’aider pas à se sentir en sécurité. D’ailleurs, elle se demandait si elle allait rester à Miami longtemps. Elle baissa de nouveau le regard, un peu gênée par son comportement et se rappelant de la réalité. Une larme roula sur sa joue mais elle libéra rapidement une main pour la retirer. Elle ne devait pas montrer ses faiblesses. D’ici quelques instants, elle pourrait s’éloigner du brun et pleurer tranquillement dans son coin, en silence. Ou partir d’ici, s’éloigner pour ne pas savoir. Mais ça, c’était tout bonnement impossible, pas en sachant que ceux à qui elle tenait le plus étaient entre les mains d’un malade mental. Lui, il aurait bien mérité une place en hôpital psychiatrique.

Invité

31 octobre. Le jour d'Halloween. Lorianne, sur son canapé, un livre à la main, ne prête pas vraiment attention à la télévision. Elle est contente de pouvoir rester un peu en compagnie de son père et de sa petite soeur, Sidney. Cette dernière est assise au pied du dit canapé, zappant sur toutes les chaînes d'un air blasé.

-Tu me sidère... Fit-elle enfin s'adressant à sa grande soeur et rompant le silence qui devenait trop pensant à son goût. Elle ne cessait pas de changer de chaîne; Rien ne lui plaisait ce soir là....

-Pourquoi ça? Répondit la blondinette sans même poser les yeux sur Sid, toujours concentrée sur son bouquin. Une histoire de meurtre, du suspense... Ce qu'elle aime là dedans, c'est de découvrir le coupable par elle même avant la fin, de jouer le rôle de l'enquêteur en quelque sorte...

-T'avais moyen de t'amuser ce soir, et t'as choisis de rester cloîtrer ici pour... Pour lire! C'est n'importe quoi!

Sidney s'arrêtait enfin de changer de chaîne pour relever la tête vers la blondinette allongée sur le canapé en short et débardeur.

-Je reste là parce que je veux passer du temps avec toi. Je t'aime sœurette,et étant donner que je suis à Wynwood maintenant, et que l'on ne se voit plus beaucoup... Je profite!

-Ouai... Bah je t'aime aussi, mais j'aurais choisis le bal.

Lorianne dirige enfin son regard vers Sidney, riant légèrement, puis finit par répondre;

-De toute façon c'est pas mon genre.... Et tu le sais!

La plus jeune soupire, et se reconcentre sur la télévision, reprenant la télécommande en main. Les infos, c'est pas vraiment sa tasse de thé en faites! Mais là, elle hésite à changer de chaîne, il y'a un flash spécial... Quelque chose de grave? Lorianne range son livre et se dirige vers la cuisine, il fait trop chaud, et elle meurt de soif là tout de suite. Elle eut à peine le temps de franchir le carlage que sa soeur l'arrête, les yeux écarquillés.

-Lory! C'est pas ton lycée?

La blondinette s'arrête net sur le sol froid, et reviens sur ses pas rapidement, regardant la télévision dans l’embrasure de la porte. "Wynwood" " Prise d'otage" "Coup de feu"... Elle sent les larmes lui monter aux yeux. Mon Dieu, est-ce que tout ça c'est bien réel?! Elle s'approche d'un peu plus près, prenant la télécommande des mains de sa soeur qui ne réponds même pas. Elle non plus n'y croit pas, comment ça peut être réel?! Une prise d'otage près d'ici, et dans le lycée de sa soeur en plus?!

-Ne bouge pas d'ici, ok?!

Lorianne jette la télécommande sur le canapé avant de se dirigée vers la sortie, prenant un petit gilet gris au passage. En pyjama, et pieds nus, elle se met à courir vers son lycée. C'est quelque peu irresponsable et fou de partir comme ça, dans cette tenue, en laissant sa petite soeur toute seule à la maison. Et surtout de partir sur les lieux d'une prise d'otage... Mais elle s'en fiche totalement. Elle à peur et refuse d'y croire tant qu'elle ne l'aura pas vu de ses propres yeux. Et surtout, elle voudrait pouvoir agir, et être tenue au courant de ce qu'il se passe en temps réel. Pour elle, rester devant la télé à attendre, c'est juste improbable! Elle se devait d'aller là bas!

Elle court de toute ses forces pour rejoindre l'établissement. Encore heureux qu'elle ne soit pas si loin que ça... Arrivé sur les lieux, elle s'arrête net. Police, médias, une foule abominable.... Mon Dieu.... C'est bien réel, quelqu'un à prit Wynwood en otage! Et ça aurait pu être elle aussi, si elle s'était finalement décidée à aller à ce bal. Elle s'approche, forçant la foule pour être au plus près et est arrêter par des agents. Elle regarde à côté d'elle; Y'avait un mec qui s'énervait, elle l'avait vu à la télé, il avait crier qu'il fallait aller chercher ses amis. Elle aurait voulu crier avec lui, et elle ne pensait qu'à deux personnes; Evan et Jamie. Elle n'était pas sûre que Jamie y soit, mais Evan était à l'intérieur! Ca suffisait pour la mettre hors d'elle, pour la paniquer. Elle voulait foncer dans le tas, se faufiler à l'intérieur et aller les chercher! Elle avait l'impression qu'ils ne faisaient rien....

Une jeune fille l'avait rejoins, ça aussi elle s'en souvenait, et la jeune asiatique était toujours là. Et en regardant bien, elle apercevait son professeur -préféré d'ailleurs, mais là ça n'avait que peu d'importance - Mr. Hoffman, et une jeune fille à ses côtés. Et juste à côté d'eux, un couple, semblait-il. Sans oublier Li, de sa confrérie. Elle ne savait pas ce qu'il se passait à l'intérieur, mais un coup de feu avait retentit, ils l'avaient préciser à la télé, et ils avaient identifier le preneur d'otage; Trent Walker. Elle n'avait aucune idée de qui c'était, elle ne le connaissait pas du tout, et ne comprenait pas que quelqu'un puisse perdre la tête à ce point. Surtout à 18 ans.

McKenna s'empressa de sortir son portable qui restait presque toujours dans la poche de ses poches. Dans celles de son short en l’occurrence. Puis elle envoya un message à son meilleur ami, priant pour qu'il réponde, et qu'il lui dise que non, il n'était pas à l'intérieur! Elle supplierait Dieu si ça pouvait changer quelque chose.... Le vent la fit frissonner. Elle était toujours pieds nus, toujours en short, toujours bras nus, et enfilait donc le gilet gris, espérant que ça change quelque chose. Elle s'approcha du petit groupe former par les gens qu'elle avait reconnu tout à l'heure, et en oubliait sa timidité. Elle en oubliait même sa tenue; Ce n'était pas le moment, franchement!

-Est-ce que quelqu'un connait ce Trent? Qu'est-ce qu'il se passe bon sang?!

Elle lançait un regard inquiet à son professeur, espérant que lui pourrait l'éclairer, mais quelque part, elle savait qu'il n'y pouvait rien, et que le petit groupe ne pourrait rien faire d'autre qu'attendre bêtement que le cauchemar cesse....

Invité

NOBLE WAR

STUDENTS

Tout n'était qu'angoisse et anarchie dans ce qui ressemblait à une scène d'apocalypse ; la tension était presque palpable, dans une sorte d'agitation étouffée : tout en cherchant du réconfort et en demandant des informations, chacun semblait retenir son souffle et tendre l'oreille. Les va-et-vient des policiers donnaient le tournis à Aaron, dont le regard demeurait invariablement fixé sur le lycée.

Puis vint le coup de feu, et, avec lui, un hurlement.

- NOOOON !

Aaron tressaillit, un frisson lui parcourant insidieusement l'échine. Comme dans un rêve, il entendit vaguement l'appel de l'Alpha Psi.

- Cheyenne ! Sienna ! Les Alpha ! Il faut tous aller les chercher !

Sienna... Il fallait qu'il arrête d'y penser. Après tout, peut-être qu'elle n'était pas à l'intérieur ? Peut-être qu'elle se cacherait, et qu'elle sortirait saine et sauve ? Émergeant de sa torpeur, Aaron tenta de se rendre utile ; mais à quoi bon ? Ce n'était pas un vulgaire ruban jaune et noir qui allait changer quoi que ce soit à la situation. On leur demandait d'attendre, et c'était sans doute ce qu'il y avait de plus raisonnable à faire, mais c'était aussi absolument insupportable. En se retournant, le Sigma Mu vit distraitement deux jeunes filles accourir vers Adam pour l'aider. Aaron avait ce type en horreur, et pourtant, ce soir-là, il éprouvait une certaine empathie pour lui. Lui, il avait des choses à perdre dans cette affaire. Alors il fallait essayer de le comprendre, de l'aider même, dans la mesure du possible. En produisant ce raisonnement, Aaron dévoilait en fait sa propre faiblesse : avoir de l'empathie pour quelqu'un, c'est toujours marquer une distance avec cette personne, en supposant qu'on est plus fort émotionnellement qu'elle. En faisant preuve de compassion, il disait « moi ça va, tout ça ne m'atteint pas, mais je vais t'aider, puisque tu ne supportes pas la situation ». Une part de son être lui criait « Pourquoi t'es-tu installé ici ? Tu savais que quelque chose comme cela arriverait, tu l'as provoqué ! Tu es responsable ! ». La culpabilité grondait, montant peu à peu en lui, le confrontant à sa propre perte d'indépendance. En s'installant à Miami, il avait renoncé à une partie de son être, celle qui se foutait éperdument de ce qui pouvait arriver aux autres. Mais il était trop tard pour songer à cela, et tout ce qu'il pouvait faire à présent, c'était panser ses plaies et tenter de se convaincre que tout cela n'avait pas d'importance. Se dire que la vie de cinquante personnes était insignifiante.

Le fait de s'occuper fit du bien à Aaron ; cela lui permettait de se délester d'une partie de son angoisse, de la canaliser en quelque chose d'un tant soit peu constructif. D'autant plus que la panique cédait peu à peu le pas à une sourde colère. Comment avait-on pu laisser un élève dérangé s'inscrire à Wynwood High School ? Cela devait se voir, qu'il n'était pas bien dans sa tête ! Et comment se faisait-il qu'il n'y ait pas eu de vigiles, voire de policiers à l'intérieur, armés, qui auraient pu maîtriser le tireur ? Putain, comment avait-on pu laisser cela arriver ?

Une fille dont Aaron se souvenait qu'elle était chez les Sigma Mu s'approcha alors de lui, et son visage trahissait une panique peu originale dans la situation présente.

- Aaron ? Qu'est ce qu'il se passe exactement ? Il ouvrit la bouche pour répondre, mais elle enchaîna : Qui est à l'intérieur ? Trop de questions, Aaron n'arrivait déjà pas à ordonner ses pensées, il fallait qu'elle se taise pour qu'il puisse se concentrer ! Pourquoi ils ne font rien !!?

- Arrête putain ! s'écria-t-il un peu plus brutalement qu'il ne le souhaitait.

Merde, il avait encore perdu son calme. Il y avait juste trop de choses à gérer, trop d'émotions violentes et inhabituelles à appréhender, trop de trop. L'excès d'adrénaline lui donnait un comportement erratique, il fallait qu'il se contrôle. Il souffla lentement en fermant brièvement les yeux, puis reprit d'un ton calme:

- J'en sais pas plus que toi, mais la seule chose que je sais, c'est que s'ils interviennent, il risque d'y avoir des dégâts. Il paraît que le SWAT est en route, mais on attend les flashs spéciaux maintenant.

Voyant l'inquiétude de son homologue Sigma, il se surprit à vouloir la rassurer. Était-ce parce qu'il était plus âgé ? Parce qu'il y avait peu de monde auquel il tenait réellement à l'intérieur ? Parce qu'il avait été co-chef, et que sa confrérie lui tenait à cœur ? Il n'y avait pas de réponse à cette question, mais en tout cas, il crut bon d'ajouter, même s'il n'y croyait pas lui-même :

- Il n'y a eu qu'un coup de feu, ça peut n'être que de l'intimidation. Peut-être un plaisantin qui fait une mauvaise blague pour Halloween...

Curieusement, le fait de voir les autres aussi angoissés le rassurait un peu, comme si sa propre situation était plus enviable : la seule personne qu'il craignait vraiment de perdre, c'était Sienna. L'idée que les autres soient tués l'horrifiait également, mais c'était davantage la façon dont ils risquaient de mourir qui lui était insupportable, plutôt que leur perte en elle-même.

C'est alors qu'une autre jeune fille qu'il connaissait de vue, au mieux, et dont le visage était encadré de mèches cuivrées s'approcha de lui - se rapprocha encore, de plus en plus, jusqu'à l'enlacer. Dans un premier temps, Aaron demeura interdit, déconcerté par cette marque inattendue de détresse. Car quel autre sentiment aurait pu pousser quelqu'un à aller vers lui, Aaron Gray, que tout le monde disait insensible, et en grande partie à raison ? L'inconnue prit alors la parole à mi-voix :

- S’il te plaît, fais semblant de me réconforter, après je m’en irai.

Aaron ne comprit pas ce qu'elle voulait dire. « Fais semblant de me réconforter » ? Était-ce simplement sa façon de dire qu'elle avait besoin d'être consolée ? Que cherchait-elle, au juste ?Il ne comprenait pas, mais cela importait peu. Une nouvelle fois, comme avec Hope ou Johan, quelqu'un semblait avoir besoin de lui, et il se surprenait à ne pas trouver cette situation dégradante. Il était désarmé, mais pas rebuté par ce sentiment nouveau, qu'il commençait tout juste à apprivoiser. Et après tout, ce n'était pas parce que les autres avaient besoin de lui qu'il était lui-même dépendant de son entourage. Du moins, il se bornait à le penser.

Lorsque le Sigma Mu croisa le regard fauve de la jeune fille, il dut serrer les dents pour ne pas vaciller. Elle avait dans les yeux la même flamme que celle qui animait Sienna, et en même temps la même fragilité. A peine quelques semaines plus tôt, il avait été si près d'elle, si près de ce qu'il avait ressenti pour elle autrefois, que d'avoir cette inconnue entre les bras, oiseau aptère et impuissant, était presque un soulagement : c'était comme s'il pouvait étreindre Sienna à travers elle, la protéger, la rassurer – et se rassurer lui-même.
La jeune fille essuya une larme qui coulait sur sa joue et Aaron cessa de respirer un instant. Il ne pouvait pas imaginer Sienna en train de pleurer, piégée entre quatre murs, en attendant que le tireur se manifeste ; cela le rendrait fou. Comme pour ne plus voir ce visage inconnu et si familier à la fois, il entoura la jeune fille de ses bras et posa son menton sur son épaule, la serrant presque inconsciemment contre lui pour sombrer dans un oblivion volontaire.

Le temps semblait se dilater, et à mesure que les minutes létales s'égrenaient, Aaron prenait conscience de la situation. Il ne voulait pas repousser la jeune fille, comme s'il craignait qu'elle s'évapore lorsqu'il romprait le contact, lui aliénant ainsi le spectre de Sienna. Il avait néanmoins repris confiance en la situation et, surtout, en lui-même : il n'était pas quelqu'un de faible : il ferait face à cette épreuve avec dignité. Il ne pouvait pas se laisser aller de la sorte, ce n'était pas lui. Il se contenta donc de desserrer un peu son étreinte, et dit d'un ton qui se voulait rassurant :

- Quoiqu'il arrive là-dedans, il ne faut pas qu'on oublie qu'on a de la chance d'être là, en sécurité. Sa voix devint rauque, alors qu'il répétait : On a de la chance...

Code by AMIANTE

Invité

Trick or treat... Oh bordel de m*rde !

Trente et un octobre, Halloween. Une fête purement commerciale je dois dire. Acheter des bonbecs, des costumes, des décorations et perde son fric, génial. Ceci est de l'ironie bien sûr. Je n'aimais pas ce principe mais ça faisait plaisir aux enfants donc tant mieux que cette fête soit autant célébrée chez nous au final. Plein de gosses étaient venus sonner à notre immeuble aujourd'hui et les deux c*ns que nous sommes leur ont donnés des sucreries. Oui parce que figurez-vous qu'on en avait acheté exprès, des bonbons. Comble de la connerie, on avait même improvisé des déguisements pour nous deux (Luke et moi). L'abruti d'asperge qui me sert de colocataire, et de petit ami au passage, adorait Halloween et m'avait limite supplié de le fêter ou d'au moins faire quelque chose pour cette occasion. Non, nous ne sommes pas allés demander les bonbons chez les gens parce que Luke était un peu malade (on y serait passé s'il avait été en pleine forme). Malgré tout, on avait fait nos réserves de friandises pour les gamins et nous avions revêtu des " costumes " enfin si on pouvait appeler ça comme tel. Luke avait plein de maquillage sur le visage et portait de vieilles fringues déchirées pour ressembler à un zombie - malade -. Quant à moi, j'étais habillé tout en blanc (veste blanche, T-shirt blanc, pantalon blanc) avec un trait d'eye liner noir sous l’œil droit. C'était pour ressembler un peu à Alex dans A Clockwork Orange. J'aimais beaucoup ce film et comme je n'avais pas beaucoup d'idées, voilà ce que j'avais choisi comme plan de secours. Je voulais faire plaisir à Luke, déjà qu'il était malade alors faire cet effort allait certainement lui remonter le moral.

Alors que nous étions tranquillement en train de gober des bonbons dans notre canapé tout en regardant la télé, Luke, emmitouflé dans une couverture, me signala que nous n'avions plus de cigarette ni de tabac pour faire des roulées. Cette ressource étant vitale à notre survie, je pris mon courage à deux mains, enfilai mes Converses noires et sortis pour aller nous ravitailler en tabac car acheter des blondes reviendrait à trop cher (je suis fauché). Je descendis les deux étages de notre immeuble et marchai jusqu'au bureau de tabac le plus proche. Il faisait nuit mais les rues étaient relativement animées par les commerces remplis à craquer, sûrement à l'occasion d'Halloween. Des gamins trainaient aussi dans le quartier, tous déguisés et réclamant des bonbons aux portes des maisons. J'arrivai au bureau de tabac et achetai une boîte avant de recevoir un appel de Luke. Je décrochai, intrigué et il m'annonça tout affolé que les infos disaient que Wynwood était victime d'une prise d'otage. Quoi ?! Sur le coup, je faillis lâcher mon portable mais je repris mes esprits et fonçai vers le lycée, la boîte de tabac à la main.

Je courus jusqu'au parking du lycée, là où étaient réunis la police, quelques têtes de WHS ainsi que les proches des otages. Lorsque j'arrivai enfin, un peu essoufflé et serrant toujours mon tabac dans ma main, je tombai face à une foule monstre. Mon portable vibra soudainement, j'avais reçu un message, un message de Lolo (Lorianne), ma meilleure amie. Si j'étais à l'intérieur ? Non, heureusement. Je supposai alors qu'elle non plus, je l'espérais du moins. La tâche blanche que j'étais commença alors à se frayer un chemin parmi tous ces gens. Je reconnus tout à coup Lorianne, en pyjama qui se trouvait dans la foule. Un vent de soulagement me parcourut. Elle allait bien... Un léger sourire apparut sur mon visage. Je m'approchai d'elle et lui tapotai l'épaule pour qu'elle se retourne vers moi.
- Lorianne, tu es là... je la pris alors dans mes bras sans lâcher ma boîte de tabac, ayant eu trop peur qu'elle soit à l'intérieur du lycée. Ça va ?! Qu'est-ce qui se passe ?! questionnai-je avec une voix remplie d'inquiétude et d'affolement.
Je remarquai ensuite le petit groupe formé autour d'elle. Je reconnus quelques visages croisés à WHS. L'un d'entre eux était un prof, j'en étais sûr. Je les fixai alors, les interrogeant de mon regard à demi maquillé. Soudain, je me souvins que je tenais à quelqu'un d'autre que Lorianne, malgré le différent qu'on a eu l'autre jour ici même au parking. Nathan. Pour moi, il était toujours mon ami, malgré ce qu'il avait pu faire. Je pris alors mon téléphone et lui envoyai un message, priant pour qu'il réponde. J'espérais également que ma cousine Karen ne se trouvait pas à l'intérieur. Certes je venais tout juste de découvrir que nous étions de la même famille mais elle avait beaucoup d'importance à mes yeux. S'il lui arrivait quelque chose, je sens que j'aurais du mal à m'en remettre...

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C’est fou comme en quelques secondes, tout un monde peut s’écrouler. Et tout le mien vient de le faire au moment même où le bruit de la détonation est parvenu à mes oreilles. L’angoisse de ne pas savoir. Si jamais nous n’avions pas pris de mec au sérieux jusque-là, nous ne pouvions plus douter. Il est armé et il sait se servir de son arme. Qu’est-ce qu’il veut ? Je ne sais pas qui c’est, je ne sais pas de quoi il est capable. J’ai bien plus peur pour les autres que pour moi-même. S’il arrive quelque chose à quelqu’un qui m’est proche ? Cette idée m’est insupportable. Je me débats contre un ennemi invisible, je marmonne. J’ai l’impression que si je ne le fais pas, le malade qui retient tous ces élèves en otage gagnera. Je me fiche totalement d’attirer l’attention sur moi. Je veux savoir ce qu’il se passe. Tout ce que je sais, c’est que Sienna est coincée à l’intérieur et Cheyenne aussi. Mais je ne sais pas comment elles vont, si elles sont blessées, avec qui elles sont.

Alors que je n’ai toujours pas repris mes esprits, une brune me prend le bras et me demande si je veux m’asseoir. Ses mots mettent du temps pour arriver jusque moi. Mais je finis par les saisir. Non, je ne veux pas. je veux être prêt à bondir au moindre changement de situation, à la moindre nouvelle, négative ou positive, au moindre petit grain de sable qui pourrait changer la plage en paradis ou en enfer. Je reconnais une nouvelle de ma confrérie. La pauvre. Elle vient tout juste d’arriver et elle vit déjà ça. Je refuse d’un signe de tête. Quelques secondes après, une autre voix retentit. Une que je connais bien, pour l’avoir entendu des milliers de fois me crier dessus, et pour y avoir répondu à peu près autant. Ayase, ma colocataire. Mais cette fois-ci, ce n’est pas pour se faire la guerre qu’elle me parle. Elle me demande où sont Shin et Ki, ses amis. A vrai dire, je n’en ai aucune idée. Je n’ai pas entendu dire qu’ils étaient censés venir à la fête, mais pas non plus qu’ils n’y allaient pas. Je comprends son inquiétude. Au même titre que pour mes rares amis et ma copine, je m’inquiète pour toute ma confrérie. Je suis leur chef, et ça n’engendre pas que des ordres à donner. Je dois les protéger et visiblement, ce n’est pas ce que je fais en ce moment. Je me mords la langue et j’arrête de gesticuler dans tous les sens.

- Non … non, je … sais pas où … ils sont. Mais je suis sûr que … qu’ils vont bien.

Les larmes menacent dans mes yeux. Cette situation est intenable. Mais au moins, j’ai devant moi deux de mes camarades qui vont bien. Je suis même soulagé de voir Ayase, pour la première fois de ma vie je crois. Alors au risque de me faire rejeter, je passe mes bras autour d’elle pour lui faire un câlin. J’ai envie de faire la même chose à … Romance si je me souviens bien (oui, je me renseigne sur les nouveaux arrivants) mais je ne la connais pas assez.

- Je … je suis content que tu ailles bien.

Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre, nous ne pouvons rien faire. Je n’ai pas envie de desserrer mon étreinte. C’est comme si ça me rassurait, alors que ça ne change rien. Trent, car c’est le nom de l’élève, a bien tiré et il retient bien les autres enfermés. Je crois qu’à ce moment-là, j’aurais même la trouille pour mon frère, c’est vous dire.

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Jeudi 31 Octobre 2013

De plus en plus de personnes s'amassaient dans le périmètre de sécurité qui lui semblait minuscule pour contenir les élèves mais aussi les parents, les proches, les journalistes, les curieux.. Chloé se sentait oppressée et pourtant pas question de partir. La panique était telle qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle ne craquait pas. Le coup de feu l'avait fait frisonner comme jamais. L'angoisse la rongeait mais pourtant elle était toujours là. Toujours debout. Elle sentait les gens se presser autour d'elle. Ses épaules rencontraient souvent celles d'autres personnes. Les regards étaient graves. Et les voix étaient trop aiguës.

Chloé s'était tournée vers la seule personne connue pouvant eventuellement la rassurer. Gros ratage. Il ne réussit qu'a faire stresser un peu plus la jeune Chloé. En plus de ça il fut loin d'être agréable. Comment voulez vous rassurer une personne en lui demandant de la fermer. Chloé fronça le nez, son sang ne fit qu'un tour, prête à etre des plus désagréable à son tour mais Aaron enchaîna. La suite fut un peu mieux mais pas assez pour rassurer la jeune Junior. Elle hocha la tête, inspira mais ne répondit rien. Lorsqu'une jeune fille vint se serrer contre Aaron, gênée, la blondinette s'en alla. Elle interrogea son prof de maths.

Autour d'elle tout le monde avait les yeux rivés sur le lycée ou sur son téléphone. On regardait rapidement les breaking news, esperant en savoir un peu plus. Mais aussi et surtout de nombreuses personnes envoyaient des SMS. Avec l'intérieur. Chloé se tapa la main sur le front mentalement. Comment n'y avait elle pas pensé ?! Elle attrapa son smartphone et se lança dans la redactions de plusieurs sms rapides sur les personnes pour qui elle s'inquiétait.. Sasha, Salma, Nina, Aiden.. La totale. Elle allait envoyer un SMS à Lorianne lorsque la Khi apparut à côté de Chloé. La Sigma rangea son téléphone et alla voir son amie qui discutait déjà avec un garçon :

- Lory ! J'allais t'envoyer un message ! Je suis contente que tu sois pas à l'intérieur ! Tu as des nouvelles de quelqu'un ?

Des questions, toujours des questions. Tout le monde esperait que les autres en sache plus que soit. L'information dans ce genre de moment était capital. La blondinette garda sa main sur son téléphone. Il était évident qu'elle n'entendrait rien avec le brouhaha mais elle pouvait toujours sentir le vibreur. Le coeur serré la blondinette regarda autour d'elle. Certaines personnes pleuraient. D'autres criaient. D'autres encore étaient pâle comme la mort elle même.

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Je ne sais même pas depuis combien de temps j'étais là, affalée à l'envers, la tête qui pendouillait dans le vide à fixer la télé.... Bah à l'envers. Je changeais de chaîne toutes les trois secondes et ne trouvait rien de très intéressant. A chaque fois je trouvais un commentaire débile pour ponctuer mon ennuie et mon désintérêt. Franchement, y'avait vraiment que dalle, et c'était une première! Et puis qu'est-ce que je foutais là à ne rien faire? Bah j'avais refusé d'aller à ce bal débile. Un bal, moi? Vous m'avez bien regardé? C'était pas du tout mon genre, c'était une connerie et je voulais pas y aller! Je voyais pas l'intérêt en plus de retourner au lycée alors qu'on était en vacance...

Enfin bref... Je ne trouvais rien à regarder et me faisais carrément chier. Je me relevais donc et changeais une dernière fois de chaîne en espérant trouver quelque chose de bien..... Et ben non. J'étais tombée sur les infos. Gé...Nial. Je lâchais la télécommande et me décidais à sortir de mon lit pour aller m'habiller autrement. Aller, c'était décider, j'allais me boire un verre quelque part! Je refusais de rester dans la maison de ma cousine une seconde de plus! Autant que j'aille m'amuser puisque tout Wynwood avait décider d'en faire autant! Je me levais donc et me dirigeais vers mon dressing, prenant un jean moulant et tee shirt noir me mettant bien en valeur, sans oublier des talons haut. C'est en me maquillant devant le miroir de ma chambre que quelque chose attira mon attention.

En temps normal, tout ce qui est infos et tout, ça m'importe peu, je trouve ça rasoir, mais là... J'avais rêver où on parlait de Wynwood?! Je venais de terminer de me maquiller et me levais pour prendre ma télécommande et monter le son.

« Un coup de feu vient de retentir au sein de l'école de Wynwood où une soirée estudiantine pour Halloween est en train de virer au drame. Nous sommes incapable de vous dire si des élèves ont été touchés. Des psychologues viennent d'arriver sur place afin de rassurer et soutenir les familles. Les policiers et corps enseignants collaborent du mieux qu'ils peuvent pour rendre à ces proches leurs biens le plus précieux : leurs enfants. Ces derniers ont d'ailleurs découvert l'identité du tireur fou. Il s'agirait de Trent Walker, 18 ans, étudiant en Senior Year dans cette même école.»

Mes yeux se sont écarquillés. Non.... Sérieusement?! Un malade avait prit Wynwood en otage et tirait sur tout le monde? Bon d'accord il n'y avait eu qu'un coup de feu, mais soit c'était de l'intimidation, soit ça avait touché quelqu'un... Et ça pouvait tout aussi bien être un inconnu qu'Arizona, Zack, Soma, Ilyès.... Mon rythme cardiaque s'était accélérer. Non, je ne pouvais pas concevoir de perdre quelqu'un qui me tenait à coeur. Oui, moi, Inaya, je tenais à des gens, des gens comptaient réellement pour moi.... Avouez que c'est rare!

Je lâchais tout et laissais tout en plan pour sortir de la chambre comme une furie et aller aussi vite que mes talons le permettaient. Je fus arrêter par ma cousine "chérie" qui me barrait carrément la route.

-Je suppose que t'as vu les infos! Je sais que tu veux y aller, mais ça peut être dangereux et...

-Mais j'en ai rien à faire!

Je la poussais presque violemment et sortait rapidement, empruntant, comme toujours, la voiture de la dites cousine et conduisait comme une chauffards jusqu'à mon lycée. Une fois à destination, je garais la voiture et rejoignais le bordel monstrueux qu'il y avait sur le parking de l'établissement, tout en envoyant des messages aux personnes qui comptaient pour moi. Je me frayais un chemin le plus près possible avant d'être arrêter par des agents. Et mes tentatives pour essayer d'entrer ne servaient à rien. Le ruban jaune et les flics avaient gagnés.... C'est bon j'ai compris.... Je soupirais et leur lançait un regard noir puis regardais autour de moi. Je reconnaissais des SM, WOUHOU! Je les rejoignais le coeur battant toujours à mille à l'heure.

- Aaron! La nouvelle! Ca va vous? Vous avez entendu ce qu'ils ont dit? Y'a eu un coup de feu, mais c'est qui ce malade?! Un psychopathe comme ça, on passe pas à côté, comment ils ont pu l'accepter ici? On accepte vraiment n'importe qui.... Pardon j'arrêter de causer, je crois que je stresse là....Y'a beaucoup de monde à l'intérieur?

Je pensais pas être capable de parler aussi rapidement..... Apparemment si. Je ne savais pas s'ils me connaissaient vraiment, à vrai dire je ne les connaissais que très peu, le minimum, on va dire, puisqu'ils étaient dans ma confrérie!

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Lorianne n'y comprenait rien. C'est vrai que c'était fréquent ce genre de situation, mais elle n'y avait jamais confrontée... Et puis même si elle ne l'était pas directement, ça l'affectait presque tout autant. Elle arrivait à peine à réfléchir, totalement perdue, désorientée, elle était prise de panique et avait peur pour tellement de monde. Qui sait ce que ce type pouvait faire? Il était imprévisible! Et ce coup de feu? Elle se demandait seulement qui avait été touché, enfin si quelqu'un avait été touché.... Et si c'était Evan? Ou Jamie? Bon sang elle ne s'en remettrait pas...

Et pourquoi ils ne répondaient pas ces deux là? Elle était en train de flipper toute seule dans son coin et attendait seulement d'avoir des signes de vie... Elle essayait en vain de comprendre, d'avoir des informations, de se rendre utile. Voilà le soucis... Elle se sentait totalement inutile, impuissante. Et elle détestait ça. Elle aurait tellement voulu tout foutre en l'air, oublier les règles qui en temps normal lui tenaient à coeur, et foncer dans l'école pour tous les sortir de là. Elle aurait tellement voulu pouvoir prendre Evan dans ses bras, le voir et être sûr qu'il aille bien. Être sûre que personne là dedans n'était blessé ou pire.

Elle n'aurait jamais cru ça possible, pas à Wynwood.... Le vent se faisait glacial, et elle enfilait le gilet gris qu'elle avait apporté, croyant que ça la réchaufferait, mais elle tremblait encore. De peur et de froid. Surtout de peur en faites. Et Jamie qui n'était pas là! Ils n'en avaient même pas parlé de cette soirée, et elle ne savait pas s'il serait présent ou pas? Et si lui aussi était bloqué à l'intérieur avec ce dingue?! Mon Dieu, elle préférait ne pas y penser.... Autour d'elle c'était la panique, les gens criaient, pleuraient, s'éffrondraient. Tous redoutaient d'entendre le nom de la victime, celle qui s'était prit la balle et qui restait encore inconnue. Elle redoutait aussi ce moment, qu'elle connaisse ou non, savoir que quelqu'un là dedans était blessé, que ce fou était capable de tirer sans hésiter lui faisait atrocement peur.

Et Sidney à la maison qui devait se faire du soucis. Elle était probablement devant la télévision à guetter les moindres faits et gestes de sa soeur qui n'était pas très loin des caméras à en croire ce qu'elle même avait vu, puisqu'elle reconnaissait des visages qu'elle avait vu dans le fond. Au moins, sa petite soeur pouvait s'assurer que Lorianne ne faisait pas de bêtises, même si elle ne devait pas en douter. Lorianne? Faire une bêtise? Même si elle en avait envie, elle n'en aurait pas eu le courage... Elle s'était tournée vers le petit groupe qu'elle avait reconnue avant que quelqu'un ne lui tapote l'épaule.

-Jamie!!

- Lorianne, tu es là...

Le garçon la prit dans ses bras, apparemment soulagé de la voir, tout comme elle. Ouf, ça en moins, lui au moins n'était pas à l'intérieur, c'était déjà un très bon point! Et quel soulagement de voir qu'il allait bien, qu'il était à l'extérieur, qu'il ne craignait rien! Elle s'était imaginé le pire, et se l'imaginait encore à cause du Pi Sigma. Là, elle était certaine qu'il y était. Ou presque.... En tout cas elle refusait de le savoir et avait toujours l'espoir de le voir débarqué sur le parking.

-Ça va ?! Qu'est-ce qui se passe ?!

Il semblait aussi inquiet qu'elle, et il y'avait de quoi! Elle fermait les yeux essayant de se reconcentrer pour déballer tout ce qu'elle savait à propos de cette prise d'otage.

-Euh.... C'est Trent Walker, 18 ans, en Senior Year ici même, il a profiter du bal d'Halloween pour prendre les élèves en otages. Et il y'a eu un coup de feu, mais ils sont incapable d'identifier la potentielle victime. Tu le connais ce Trent?

Elle fixait Jamie, comme si ce regard allait aidé le garçon à identifier le tireur et à les aider. Elle ne voulait qu'une chose; Que ce cauchemar s'arrête! Elle osait à peine imaginer la panique qu'il devait y avoir à l'intérieur....

- Lory ! J'allais t'envoyer un message ! Je suis contente que tu sois pas à l'intérieur ! Tu as des nouvelles de quelqu'un ?

Elle reconnu Chloé sa camarade et la prit instinctivement dans ses bras, soulagée qu'elle non plus ne soit pas dans l'établissement. Son téléphone vibra alors et son coeur rata un battement lorsque le nom apparu à l'écran; Evan.

"Je suis prit dans l'école, dis moi que tu vas bien et que tu es en sécurité!"

Les larmes lui montait aux yeux. Il y'avait peu de chance pour qu'il ne soit pas aller au bal, mais elle avait encore l'espoir jusque là. Au moins, il allait bien, ce n'était pas lui qui avait reçu la balle et c'était déjà ça. Elle se tourna vers Jamie, lui savait à quel point Evan comptait pour la blondinette. Il savait très bien que c'était bien plus qu'un ami ou même qu'un simple béguin pour elle.

-Evan.... Il est à l'intérieur....!

Elle essuyait les quelques larmes qui venaient de couler sur ses joues avant de se retourner vers la Sigma Mu.

-Je sais juste qu'Evan Aubin est à l'intérieur, et qu'il va bien apparemment puisqu'il prends le temps de me prévenir... Mais je n'en sais pas plus. Et toi? Est-ce que tu as des nouvelles de quelqu'un là dedans?

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Dans des situations comme celle-là, c’était à croire que toute rationalité quittait le navire. Arwen n’y faisait pas exception, même si elle n’était pas en train d’hurler et de gesticuler comme ce cinglé en robe rouge et qu’elle savait être le chef des Alpha Psi. Non, à l’extérieur, elle ne paniquait pas tant que ça. Mais à l’intérieur, elle était comme les autres. Sur le point de sentir quelque chose se briser en elle. Cependant, elle ne restait pas totalement focalisée sur cet événement, elle regardait tout de même autour d’elle. Et il lui restait assez d’esprit pour savoir qu’elle ne devait pas attirer l’attention sur elle. Mais la méthode qu’elle choisit n’était pas la meilleure. Enlacer un inconnu alors que son copain et fiancé était à l’intérieur était une idée franchement débile. Mais pour se cacher, elle n’avait pu se résigner à s’en aller. Rester devant l’école, si près des otages, sans rien pouvoir faire était déjà pénible, mais partir l’était encore plus.
Elle voulait retenir ses larmes mais elle n’y arrivait pas vraiment. Elle préférait se dire que son geste était uniquement pour échapper aux caméras mais elle se mentait. Tout le monde avait besoin d’être rassuré et depuis son arrivée à Wynwood, elle avait découvert qu’elle n’était pas aussi forte que ça. Qu’elle n’arrivait plus à se détacher des autres et à ne pas se rapprocher, à ne pas aimer. Elle s’était laissé aller, se disant que ça ne pouvait pas lui faire de mal, finalement. Mais à plusieurs reprises, elle avait compris que c’était faux. Elle avait aussi compris que c’était ça, la vie, et qu’on ne pouvait pas la mener sans personne.

A sa grande surprise, le jeune homme la serra contre elle et posa son menton sur son épaule. Pensait-il vraiment qu’elle était en détresse ? Elle ne l’avait pas dit, mais c’était bien le cas. Elle ne connaissait personne aux alentours, personnes de confiance. Tous ceux qui auraient pu l’aider étaient à l’intérieur. Carter, Matthew -bien que ça ne soit pas l’amour fou entre eux, ça allait mieux qu’avant et il lui avait quand même sauvé la vie-, Tarik, même si c’était particulier avec lui. Grace, elle n’avait aucune idée d’où elle était. Ki non plus. Elle se retrouvait seule. Et elle avait « jeté son dévolu » sur cet inconnu pour ne plus l’être. Il était assez calme, il gardait la tête froide. Cependant, la jeune fille était presque persuadée qu’il s’inquiétait pour quelqu’un à l’intérieur, parce qu’il ne pouvait pas en être autrement. Il ne le montrait pas, c’est tout.
Il finit par s’éloigner légèrement d’elle, sans la lâcher, pour lui parler.

- Quoiqu'il arrive là-dedans, il ne faut pas qu'on oublie qu'on a de la chance d'être là, en sécurité. On a de la chance...

« Quoiqu’il arrive » était déjà très rassurant ! Non, pas quoiqu’il arrive. Elle, elle voulait qu’il n’arrive rien, rien de grave. Juste que ce Trent soit arrêté et placé quelque part où il ne pourrait faire de mal à personne. Elle ne se jugeait pas en sécurité. Et puis, il y avait des fenêtres aussi. Qui disait qu’il ne pouvait pas tirer sur la foule à partir de l’une d’elle ? D’accord, s’il se montrait à une fenêtre, il se mettait en danger, ce n’était pas très malin de sa part. Elle se dégagea en douceur et vérifia que le « danger » des caméras était éliminé.

- T’as quelqu’un à l’intérieur ? Parce que si t’as quelqu’un, tu sais que c’est pas une chance. Si jamais t’as une copine et qu’elle meurt là-dedans, comme tu dis, tu penseras être chanceux de pas avoir été avec elle, de pas avoir pu lui dire au revoir, de pas avoir su la protéger ? D’accord, on est pas enfermés avec ce type. Mais tant que mon fiancé y est, moi, je m’estime pas chanceuse.

Elle eut alors une idée, et elle se traita d’imbécile de ne pas y avoir pensé plus tôt. Elle sortit son téléphone. Un appel manqué de Carter. Mais quelle conne ! Ses mains tremblaient et elle jeta un rapide coup d’œil au garçon qui l’avait enlacée. Elle lui fit comprendre qu’elle s’en allait et s’éloigna de quelques pas pour écouter le message laissé sur sa boite vocale. Si elle avait essayé de reprendre un peu de contenance au début, elle ne réussit qu’à pleurer encore plus. Quand le message se finit, son visage était ravagé. Ça ressemblait beaucoup trop à un adieu. Il n’avait pas le droit ! Elle avait aussi un message de Tarik mais elle n’y répondit pas, trop secouée. Non, il n’y aurait pas d’adieu. Il allait revenir sans avoir été blessé, ils se marieraient bientôt et voilà. Elle s’accrochait à cette idée pour ne pas péter un plomb. Il fallait qu’elle s’asseye, elle le fit à même le sol. Il n’y avait plus qu’à attendre. Et croiser les doigts.

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Halloween « La peur est la soeur de l'imagination »

J’avais peut-être totalement oublié qu’aujourd’hui, c’était Halloween. J’avais peut-être été chez le coiffeur pour changer de coupe, au lieu de me préparer pour la soirée à Wynwood. Je m’étais peut-être souvenu, face au miroir, du jour et de l’événement que j’allais loupé si je ne me dépêchais pas. Et tout cela m’avait peut-être sauvé la vie. Maintenant, ôtez les « peut-être » dans mes phrases, et vous saurez pourquoi je me trouvais devant le Bâtiment des Nu Zeta, le doigt sur la sonnette, plutôt qu’avec les autres à l’école, déguisé en vampire comme c’était initialement prévu pour la chasse aux Trésors. La porte s’ouvrit sur Shika, la sœur de ma copine, à qui je souris amicalement. Mais mon sourire ne resta pas longtemps sur mes lèvres, quand je vis son air paniqué.

« Oh mon Dieu, Nobu ! Tu n’es pas à l’école ?! Est-ce que tu as des nouvelles de Maeko ? » me demanda la jeune femme – en japonais – visiblement complètement perdue.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? » lui demandai-je en retour, d’une voix blanche – toujours en japonais, vu que nous l’étions tous les deux… nippons.

Je sentais les battements de mon cœur s’accélérer dangereusement, jusqu’à me faire mal et résonner dans mon crâne.

« SHIKA » m’énervai-je, comme elle ne me répondait pas tout de suite.

« Il… il y a u… une prise de, d’otages à l’école, je… je ne sais pas, je n’arrive pas à la joindre » me dit-elle finalement en bafouillant, bégayant et pleurant en même temps.

« Qu… quoi ».

Je sentis mon sang se glacer, ma tête se vider, j’eus l’impression que tout se mettait à tourner autour de moi. Derrière la japonaise, une voix retentit, radiophonique.

« Un nouveau flash spécial » s’écria-t-elle en courant à l’intérieur, où je la suivis pour entendre ce qu’il se disait à la radio.

« Un coup de feu vient de retentir au sein de l'école de Wynwood où une soirée estudiantine pour Halloween est en train de virer au drame. Nous sommes incapable de vous dire si des élèves ont été touchés. Des psychologues viennent d'arriver sur place afin de rassurer et soutenir les familles. Les policiers et corps enseignants collaborent du mieux qu'ils peuvent pour rendre à ces proches leurs biens le plus précieux : leurs enfants. Ces derniers ont d'ailleurs découvert l'identité du tireur fou. Il s'agirait de Trent Walker, 18 ans, étudiant en Senior Year dans cette même école ».

Trent Walker. Ma vision se brouilla lorsque j’entendis ce nom. Trent, mon ami de l’ombre. Cela faisait un an qu’on passait du temps ensemble, sans vraiment se parler… juste en étant là, ce qui avait toujours eu quelque chose de rassurant.

« Ce… c’est pas possible » murmurai-je, sous le choc.

« Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu, faite qu’il n’arrive rien à Maeko » geignit Shika à côté de moi.

Une petite voix nous interrompit. Akiko, dans son parc, venait de se réveiller.

« Pou’quoi tu p’eures Ssssika ? » demanda-t-il, encore à moitié endormi.

Ses petits yeux se posèrent ensuite sur moi, et son regard s’illumina.

« Noubou ! » dit-il, en tendant les bras vers moi pour que je le sorte de son parc.

L’image du petit garçon, tout vêtu de noir, blotti dans mes bras et en larmes tandis que le cercueil de sa mère descendait dans un trou béant s’imposa à moi, et je sentis une goutte de sueur perler à mon front, ma gorge se serrer dangereusement et mes yeux me piquer. Je m’approchai de lui et le prit dans mes bras.

« Hey bonhomme, tu as bien dormi ? » lui dis-je en le serrant dans mes bras, la voix éraillée.

Il secoua sa petite tête en entourant mon cou de ses petits bras potelés.

« Tu vas être sage, avec Shika ? Je dois partir, mais il faut que tu me promettes d’être gentil avec tata, d’accord ? »

« D’acco’ » me dit-il, un joli sourire aux lèvres.

J’embrassai son front et m’approchai de Shika pour lui tendre le petit, qui passa de mes bras aux siens. Il était encore tout endormi. Je plongeai mes yeux dans ceux de la nippone et lui dis, en essayant de garder une voix calme…

« Je connais bien Trent, je vais voir si je peux faire… quoi que ce soit. Garde ton téléphone allumé ».

Je sortis ensuite, conscient que c’était la première fois que j’avais une discussion aussi longue avec la sœur de Maeko. Dans d’autres circonstances, ça aurait pu me réjouir, mais là j’étais juste en train de mourir de trouille. Une fois dehors, je me mis à courir vers l’école, à toute allure. J’y arrivai en dix minutes, il y avait des flics partout, des barrières « do not cross », des gens affolés… dont je faisais partie. Je tremblais de tout mon corps, et j’avais du mal à savoir si c’était de peur, de rage ou de fatigue après cette course effrénée. Peut-être un mélange des trois. Je bousculai deux, trois personnes et me faufilai à travers la foule, vers un policier. J’essayai d’attirer son attention, mais il était de l’autre côté de la ligne à ne pas franchir et ne faisait pas attention aux gens qui hurlaient. Au bout d’un moment, j’en eus marre et passai en dessous… sauf que je me fis stopper immédiatement par deux flics qui me poussèrent pour que je retourne de l’autre côté, sans tenir compte de ce que je leur disais.

« Calmez-vous monsieur, retournez de l’autre côté de la ligne ! »

« Mais écoutez-moi, je le connais ! Je le connais ! » hurlai-je en me débattant.

« Tout le monde a des proches à l’intérieur, calmez-vous, la police a la situation bien en main ! »

« Non, Trent, je le connais, je connais Trent » m’escrimai-je à dire, mais rien à faire.

« Ça suffit, retournez de l’autre côté, où on sera obligés de vous coffrer, et nous n’avons pas que ça à faire » m’ordonna-t-il, excédé.

Ils me poussèrent de l’autre côté de la barrière de sécurité, et je les regardai s’éloigner sans pouvoir rien faire, en panique totale.

« Maeko… » murmurai-je pour moi-même, le cœur au bord des lèvres.

Je passai une main dans mes cheveux et redressai, par réflexe, mon nœud papillon. J’attrapai mon portable et fis défiler les numéros un à un… jusqu’à tomber sur celui de Trent. Évidemment, il sonna dans le vide. Sa voix me dit de laisser un message, et je sentis le goût du sang se répandre dans ma bouche. Je venais de me mordre si fort que je m’étais blessé.

« Trent, fais pas de conneries. Je t’en supplie, si tu as ce message, je… je t’en supplie, fais de mal à personne » dis-je à son répondeur, avant de raccrocher.

Je me sentais con, et complètement inutile. Cela faisait un an que je fréquentais le Lambda, et jamais je n’avais vu ce qu’il préparait. Je n’avais pas compris, rien du tout. Je n’avais pas compris, et maintenant ils allaient tous mourir par ma faute. Un sentiment d’impuissance m’envahit, ma gorge se serra doublement, si seulement c’était possible. J’entendais la foule murmurer indistinctement, ma vue se brouillait sans que je ne comprenne pourquoi. Mon portable dans la main, les bras pendants contre mes flancs, je me tournai vers l’école et essayai d’adapter ma vision, en vain. Je compris que je pleurais, et frottai mes yeux pour faire partir les larmes, puis je composai le numéro de Maeko. La sonnerie résonna à 3 reprises.

« Décroche, Maeko… décroche » priai-je tout haut.

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Breaking news

Outdoor

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Flash-info : Nous avons maintenant la confirmation que Trent Walker se déplace bien dans l'établissement, armé. Une jeune fille aurait d'ailleurs été blessée par balle mais nous n'avons pas plus d'informations. Une liste non-exhaustive des personnes présentes à l'intérieur a été établie: Sienna Cassady, Zack Woods, Lila March, Nina Palmer, Aiden Jensen, Maeko Matthews, Adrian Scott, Arizona De Slewer, Nathan McCoy, Soma Akane, Matthew Gage, Carter Evans, Evan Aubin, Grace De Slewer, Alma Rodriguez, Liloo Gage et Dwight Young. Nous vous demandons de ne plus prendre de contact avec vos proches se trouvant dans le lycée, afin d'assurer leur sécurité. Les profilers présents sur place n'ont pas encore pu établir un profil précis du forcené et sont encore incapables de définir la réaction qu'il pourrait avoir face à une telle agitation. Nous vous tiendrons au courant lorsque nous aurons un profil plus précis et de nouveaux noms à vous transmettre.

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Pu*ain de m*rde...

J'appris par SMS que ma cousine Karen et Nathan se trouvaient à l'intérieur et qu'ils étaient donc en danger de mort. Pu*ain quand je me dis ça, je crus que le monde exploser autour de moi. Ils avaient l'air d'aller bien, c'était déjà ça. Je poussai un soupire de soulagement en l'apprenant, même si ça n'allait peut être pas durer. L'échange entre Nathan et moi fut tout sauf sympathique. Je m'y attendais et tant pis s'il ne me considérait plus comme un ami. Rien n'allait changer de mon côté. C'est alors que je reçus un autre message, un message de Luke qui était resté à l'appartement, devant la télé. M*rde, j'avais toujours le tabac avec moi, il n'avait pas de clopes. Super... Son message n'en parla pourtant pas. Il disait ceci : Je te vois à la télé ! T'es classe mais tu serais mieux si tu ne faisais pas la tronche. Tout va bien ? Un léger sourire effleura mes lèvres et je lui répondis tout de suite en disant que des personnes proches de moi se trouvaient à l'intérieur mais qu'ils n'étaient pas blessés pour le moment. Il m'envoya tout de suite sa réponse pour me rassurer : T'inquiète pas, ça va aller. Appelle-moi si tu as besoin et surtout, ne fais pas de conneries ! Un autre sourire apparut sur mon visage, malgré l'inquiétude qui me rongeait.

Puis, Lorianne m'apprit que c'était un certain Trent Walker qui était responsable de tout ça et qui retenait les élèves en otages. Trent Walker, c'était qui ce type ? Un timbré forcément. Pour faire une chose pareille, il fallait avoir un problème. Je me demandais bien ce qui avait pu le pousser à faire ça et à menacer les personnes de son lycée, peut être même ses amis. Quel malade... A cause de lui, des familles étaient terrifiées, perturbées et certaines seraient sûrement traumatisées à jamais si Trent décidait de faire du mal à un de leurs enfants. Comment pouvait-on faire ça pu*ain... Je n'y croyais pas et je ne comprenais rien non plus. Je passai ma main derrière ma tête et me grattai à cet endroit avant de répondre à Lolo.
- Non, ce nom me dit rien...
Une autre jeune fille blonde se joignit alors à nous. Il semblait s'agir d'une amie de Lorianne vu comment elle l'aborda. Je ne connaissais pas cette fille mais elle était tout aussi affolée que nous. Ceci devenait parfaitement normal d'être dans ce genre d'état. Tout le monde était inquiet et tremblait à l'idée que quelqu'un ne soit blessé. C'était la panique totale. Je sentais cette boule dans mon estomac gonfler de plus en plus au fur et à mesure des minutes qui s'écoulaient. Pu*ain mais faites quelque chose. N'importe quoi mais agissez bordel... Tout à coup, Lorianne nous annonça qu'Evan était à l'intérieur avec les autres otages et Trent, bien sûr. Mon visage se fit maussade quand elle nous dit ça. Je savais à quel point il pouvait être important pour elle. Si jamais il lui arrivait quelque chose, Lorianne serait sans nul doute inconsolable. Je faillis lâcher un " je suis désolé " mais quand l'information disant qu'une fille avait été blessée arriva, je ne sus plus quoi dire.
- Pu*ain de m*rde... lâchai-je sans réfléchir.
Et s'il s'agissait de Karen ?! Non, non il fallait oublier ça tout de suite ! Je secouai la tête pour faire partir ces mauvaises idées. J'avais pourtant très mal au ventre et la gorge serrée. Je fis d'ailleurs accidentellement tomber mon pot de tabac que je ramassai au bout de quelques secondes, trop perturbé par les derniers évènements. Ma mains qui saisit la boîte était tremblante et je me redressai difficilement, sentant mon corps vaciller à cause de cette annonce. Je parvins tout de même à ramasser mon tabac et à me relever, la gorge toujours nouée et l'estomac qui semblait se tordre dans mon ventre.

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« Noble war begins »

Pour le plus grand bonheur de Leahna, du moins c'était ce qu'elle pensait, Nathan avait réussi à la faire entrer dans ce lycée en fin de mois d'octobre. Le directeur de l'établissement n'était pas très motivé, au début, mais avait fini par accepté. Ca devait faire une semaine qu'elle avait commencé les cours et à peine un jour qu'elle avait intégré sa confrérie. Pour commencer, elle n'avait pas voulu, elle voulait rester chez ses parents plutôt que de se mêler à d'autres étudiants prétendant avoir quelque chose en commun, mais lorsqu'elle apprit que Chloé, une amie depuis plusieurs années, en faisait partie, elle aussi, elle avait vite changer d'avis. Finalement, c'était sans aucun regret qu'elle s'y trouvait, même si certains étaient un peu bizarres, voir un peu trop impulsifs à son goût, mais c'était sans doute une question d'habitude et encore. Elle ne se trouvait pas dans une confrérie d'intello ou de pétasses sans cervelle, elle était dans une confrérie de rebelles, il faudrait donc qu'elle s'y fasse, un jour.

La blondinette venait tout juste de terminer d'arranger sa chambre, qu'elle partageait avec un gars de sa confrérie qu'elle ne connaissait pas. Un certain Maddox. Dans un premier temps, elle le trouvait un peu flippant, mais pas spécialement méchant. Elle devait attendre d'apprendre à le connaitre, même si elle n'était pas très rassurée de se retrouver dans la même chambre que lui. Elle se faisait la promesse d'apprendre à connaitre avant de juger et donc, d'en savoir un peu plus sur son colocataire, un jour. Elle n'avait pas grand chose pour décorer sa chambre, à part peut-être des photos d'elle et Chloé, ou encore d'elle et Nathan, de son frère, de sa mère et même de son père malgré tout. Elle les attachait au-dessus de son lit et admirait son chef d'oeuvre, contente d'elle. Le lendemain, elle avait déjà une interro, elle devait revoir ses cours. Elle prit son bouquin, s'installait sur son lit et commençait à travailler alors que la nuit commençait à tomber dehors. Un instant plus tard, des reflets de gyrophare donnaient dans sa propre chambre. Lea' se levait de son lit et allait jusqu'à la fenêtre pour y jeter un oeil. Plusieurs voitures de police passèrent les unes après les autres. Que se passait-il? Elle descendait les escaliers, cherchant une présence dans cette grande maison, mais personne. Pourquoi était-ce aussi vide? Tout le monde ne se rendait pas à ce bal, elle le savait. Elle se dirigeait sur le pallier de la porte et vit plusieurs personnes courir dans la même direction. Elle se lançait à leur poursuite, elle aussi, prise de curiosité.

Sur place, c'était un vrai carnage. Des flics partout étaient en train d'installer un périmètre de sécurité, des médias, des personnes en panique, d'autres en larmes, que se passait-il? Leahna regardait les gens autour d'elle en essayant d'attraper au vol un bout de conversation. Elle regardait autour d'elle cherchant après des visages familiers qu'elle aurait retenu de sa propre confrérie quand son portable se mis à sonner dans sa poche. Elle le sortait et lisait. C'était Chloé lui expliquant ce qu'il se passait. Leahna laissait échapper un "Oh mon dieu". Elle levait les yeux, cherchant après son amie et une fois les yeux sur elle, pianotait sur son portable, l'informant qu'elle comptait la rejoindre. Une fois fait, la jeune anglaise se dirigeait vers le périmètre de sécurité, voulant passer en-dessous pour couper court et rejoindre Chloé, quand un homme l'arrêtait -"Reste-là jeune fille" Leahna se retournait et répondait "Mais j'ai une amie qui se trouve là-bas, laissez-moi la rejoindre" L'homme en uniforme la regardait "Fais le tour alors, mais tu restes loin de cette école". Dès qu'elle fut arrivée près de la Sigma Mu elle s'écriait:

- "Mon dieu Chloé c'est horrible, Nathan et Blu sont à l'intérieur, Nath n'a pas l'air de prendre ça au sérieux en plus, j'ai peur qu'il déconne" elle fit une pause puis repris -"pourquoi ne font-ils rien?"

Leahna fut surprise lorsqu'une télévision sur pied placée pas loin d'elle annonçait un flash info: "Nous avons maintenant la confirmation que Trent Walker se déplace bien dans l'établissement, armé. Une jeune fille aurait d'ailleurs été blessée par balle mais nous n'avons pas plus d'informations. Une liste non-exhaustive des personnes présentes à l'intérieur a été établie: Sienna Cassady, Zack Woods, Lila March, Nina Palmer, Aiden Jensen, Maeko Matthews, Adrian Scott, Arizona De Slewer, Nathan McCoy, Soma Akane, Matthew Gage, Carter Evans, Evan Aubin, Grace De Slewer, Alma Rodriguez, Liloo Gage et Dwight Young. Nous vous demandons de ne plus prendre de contact avec vos proches se trouvant dans le lycée, afin d'assurer leur sécurité. Les profilers présents sur place n'ont pas encore pu établir un profil précis du forcené et sont encore incapables de définir la réaction qu'il pourrait avoir face à une telle agitation. Nous vous tiendrons au courant lorsque nous aurons un profil plus précis et de nouveaux noms à vous transmettre." Plus elle en apprenait et plus elle était choquée. Elle laissait sa main devant sa bouche, tentant de réaliser ce qu'il se passait vraiment.

C O D A G E P A R @G A K I. S U R E P IC O D E

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Noble War Begins

C

’est sur j’avais l’air du bougre sans cœur qui s’en fichait des autres. Enfin, là c’était différent, j’abandonnais ma fierté et mon sarcasme habituel pour me laisser aller à une certaine peur et un questionnement irrationnel. Oui, enfin, irrationnel, dans le sens où on ne devrait jamais avoir à faire à ce genre de situations dans sa vie. Certes, je n’étais pas à l’intérieur, mais savoir mes élèves coincés entre ces murs, par un autre, ne me réjouissait guère. J’avais beau les traiter de crétin à longueur de journée, je les aimais bien quand même au fond. Ils faisaient de ma journée, déjà pas très palpitante, quelque chose de plus mouvementé. Ben oui, même si j’ai horreur des perturbateurs, on ne peut pas dire qu’on s’ennuie ici avec eux.
Dans ma tête, j’eus un déclic. Nathan. Bordel, mon filleul était certainement à l’intérieur. Lui, qui adore ce genre de soirée, il ne l’aurait manqué pour rien au monde, pour aller jouer des tours en compagnie de son très cher Sasha. Depuis que je le connais, j’ai toujours entendu parler de son compère avec qui ils font toujours les quatre cents coups. J’espère qu’ils vont bien. Il allait falloir que je le texte pour avoir ses nouvelles. Je m’inquiétais vraiment pour lui.

C’est sur on avait pas la meilleure relation du monde, il ne m’appréciait guère parce que le forçais à travailler, mais ce n’était pas en mal. Je voulais juste, que comme je le considère un peu comme mon fils, qu’il ne fasse pas comme moi et qu’il finisse par regretter. Oui ma façon de montrer mon attachement à quelqu’un était loin d’être parfait, mais chacun montre son amour d’une certaine manière. Et même si nous n’étions pas liés par les liens du sang, mon cœur avait décidé autrement et je m’étais beaucoup attaché à ce bonhomme que j’ai vu grandir et évoluer.
Pris de panique, parce que oui, du coup j’avais bien du mal à imaginer la situation, j’attendais d’en savoir plus, parce qu’évidemment, j’avais beau avoir entendu des bribes de conversation, je n’étais même pas sur de la véracité des faits.
Autour de moi, je voyais mes élèves tourner en rond, paniqués, et même Lorianne en pyjama. Décidément, la peur de la perte d’un proche nous rend complètement indifférent à ces petites choses qui d’habitude nous paraissent impossible.
L’une d’elle, Chloé, vint même me voir, alors que d’habitude elle préférait encore me rendre la vie dure. Mais dans l’adversité, il faut se soutenir. Et même si je ne suis pas ce prof parfait dont on rêve, je comptais bien être présent pour eux ce soir, d’une manière ou d’une autre.

« - Monsieur, qu’est-ce qui arrive ? »
« -Est-ce que quelqu'un connait ce Trent? Qu'est-ce qu'il se passe bon sang?! »

Paniquées, je ne pouvais qu’être là à leur côté. Un autre qui les avait rejoint, tendait l’oreille attendant lui à son tour une réponse. Cela me faisait plaisir, que malgré tout on vienne me voir pour être rassuré. Malheureusement, je n’étais pas capable de leur donner plus d’informations.

« - Une prise d’otage ils ont dis. Ils disent qu’un élève est impliqué, mais j’ai du mal à y croire. » Dis-je perplexe. Je connaissais Trent comme un élève discret, mais travailleur et agréable à avoir en cours, ce qui pour moi semblait improbable. « Lorianne, Trent est un élève de Senior D au lycée. Il fait parti des Lambdas, j’imagine que vous n’avez pas du le croiser souvent. »

C’est sur, Trent pour moi était cet élève réservé avec un air grave sur le visage, comme si quelque chose le rongeait au fond, mais il n’avait pas l’étoffe d’un terroriste ou un truc du genre, ce pourquoi j’avais bien du mal à y croire.

« - Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’apparemment le type serait armé. Mais s’il s’agit de Trent ou non, je ne saurais vous dire. Je sais qu’il avait pas mal de problèmes avec d’autres élèves qui s’en prenaient à lui, mais je le vois mal s’en prendre à eux de cette manière, à moins que je me trompe totalement sur son compte.. »

Ce que je n’espérais pas, parce qu’il tenait en main la vie de mes élèves. Et le coup de feu ne m’avait pas rassuré du tout, au contraire, je m’inquiétais davantage et ne savait quoi apporter comme réconfort supplémentaire à mes élèves, tout aussi perdus que moi dans cette guerre contre la patience.
Au final, nous avions eu notre réponse à travers le Flash Info, qui commençait à énumérer les noms des personnes qu’ils savaient sur place. On n’avait pas beaucoup de noms, et je savais qu’il en manquait à l’appel. Et j’eus comme ultime confirmation le nom de Trent. Merde, comment un jeune peut-il tourner ainsi ? Il fallait que je fasse quelque chose. Nathan était là dedans, et à coup sur, il n’avait pas du être tendre avec Trent. Si c’était lui qui était touché, je ne me le pardonnerais jamais. Il fallait vraiment que j’agisse. Tout comme les élèves, je tentais de me frayer un chemin à travers les policiers qui me suppliaient de reculer et me tenir à l’écart.

« - Mais merde, mon filleul est à l’intérieur, vous allez quand même pas croire que je vais rester les bras croisés alors qu’un perturbé lui a peut-être fait du mal ! »

Peu réticents, il n’y avait pas moyen de franchir la barrière formée par les forces de l’ordre. Décidément, ils étaient tous cons comme des balais et sans cœur. Purée, Nathan était vraiment une des rares personnes qui pouvait entrer dans ma famille, sans l’être vraiment et je ne voulais surtout pas le perdre.

« - Merde, mais vous êtes des monstres en fait. Vous comptez rester là comme des statues et attendre qu’ils se fassent tous descendre, très intelligent. »

Enervé, je m’éloignais un peu, espérant ne pas avoir trop choqué mes élèves, mais c’en était trop. Qu’ils étaient cons, purée. Je ne pouvais décemment pas accepter ça, c’était trop dur. Bien trop dur, et à part en frapper plusieurs au passage, rien ne me calmerait. Comment vous réagiriez-vous si votre meilleur ami, mari, ou autre était enfermé avec un taré et que vous ne pouvez pas lui porter secours ? Frustrant hein. Ouais, au moins on est d’accord.

Non-inscrits.

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Interactions directes : Lorianne, Nobu. Indirectes par SMS : Evan, Lila, Scarlett et Ty.

" Nous avons maintenant la confirmation que Trent Walker se déplace bien dans l'établissement, armé. Une jeune fille aurait d'ailleurs été blessée par balle mais nous n'avons pas plus d'informations. Une liste non-exhaustive des personnes présentes à l'intérieur a été établie: Sienna Cassady, Zack Woods, Lila March, Nina Palmer, Aiden Jensen, Maeko Matthews, Adrian Scott, Arizona De Slewer, Nathan McCoy, Soma Akane, Matthew Gage, Carter Evans, Evan Aubin, Grace De Slewer, Alma Rodriguez, Liloo Gage et Dwight Young. Nous vous demandons de ne plus prendre de contact avec vos proches se trouvant dans le lycée, afin d'assurer leur sécurité. Les profilers présents sur place n'ont pas encore pu établir un profil précis du forcené et sont encore incapables de définir la réaction qu'il pourrait avoir face à une telle agitation. Nous vous tiendrons au courant lorsque nous aurons un profil plus précis et de nouveaux noms à vous transmettre."

Voilà le flash info qui venait d'être prononcé à haute voix par les journalistes, et en fonction des informations qu'ils avaient recueillis auprès des personnes présentes. Les SMS faisaient tout, et obtenir des nouvelles par texto permettait sans problème de déterminer qui était à l'intérieur. Li flanchait davantage en entendant le nom Evan Aubin être prononcé, ainsi que celui de Lila. Lila, cette fille qui était un peu comme son mentor, cette personne qui l'aide à se sentir en confiance, à dépasser ses limites... C'en était trop pour la jeune chinoise, elle se décida à envoyer un message aux deux, trop paniquée, et espérant plus que tout avoir une réponse. La peur la gagnait déjà, surtout que le coup de feu l'avait mise totalement hors d'elle, et elle ne savait pas qui avait été touché. Le suspense était insoutenable sur le parking et il y eut des mouvements de foule, surtout des élèves qui voulaient absolument passer, même le professeur ne pouvait se retenir d'hurler tellement la situation était intenable. En même temps, qui voudrait rester là à ne rien faire. Personne.

Li était désemparée, elle ne savait pas quoi faire. C'était vraiment le pire jour de sa vie. Elle essaya de se remémorer tout ceux qu'elle connaissait ici, et en se faisant une liste dans sa tête, cela partit au drame, et elle commença à texter tout le monde. Décidément, elle aurait préféré accompagner Evan à cette soirée pour au moins être dans la capacité de faire quelque chose face à ça.

Et puis Trent, elle ne le connaissait absolument pas. Etait-il nouveau? A part le fait qu'il était armé elle n'en savait rien. Il devait être élève, mais quel élève orchestrerait ça?

Li, n'avait plus qu'une chose à faire : attendre les prochaines diffusion Flash pour en apprendre davantage.

Cependant elle se dirigea vers Lorianne : " Lori, dis moi, tu as des nouvelles des autres à l'intérieur? Il se passe quoi? Ils vont bien?"

Elle espérait que Lorianne en sache plus à ce sujet, puisqu'à vrai dire, tout le monde ici présent se jetait corps et âmes dans l'écriture de textes, c'était la foire aux SMS, et le réseau devait certainement être saturé avec tous les appels passés.

Li reconnut Nobu dans la foule, celui-ci était aussi sous le choc et mal qu'elle. Il y avait certainement quelqu'un à qui il devait vraiment tenir pour être dans un tel état. Au moins, elle se rassura en se disant que celui-ci n'était pas à l'intérieur. Longuement, elle hésita à aller le voir, mais elle sauta le pas.

"- Nobu?! Tu as des nouvelles de ce qu'il se passe à l'intérieur?" Li avait encore quelques larmes qui s'échappaient et coulaient le long de ses joues.

Dans son déguisement, elle se sentait pitoyable, ridicule d'avoir voulu fêter une telle chose alors que la situation avait dégénéré et était parti en vrille d'une façon inattendu.

"- Et ce Trent, tu sais qui c'est?" Osa-t-elle demander timidement ensuite. C'est sur c'était pas le moment de remuer le couteau dans la plaie.

Mais tous était la dans l'expectative d'une réponse, la peur au ventre, alors les questions fusaient, tout le monde s'inquiétait, s'entraidait. Les querelles étaient oubliées, il n'y avait plus qu'un soutien envers les prisonniers, et une prière unique pour que ce garçon ne fasse rien de mal, même si une balle avait déjà du se loger dans le corps d'un d'entre eux.

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Mercredi 31 Octobre 2013

Le trop pleins d'information rendait Chloé un peu folle. Autour d'elle tout le monde s'agitait. Les renseignements fusaient et Chloé n'avait qu'une envie : s'effondrer. Heureusement des apparitions calmèrent la jeune fille pour l'instant du moins. Voir Lory saine et sauve enleva un énorme poids du coeur de Chloé. Même si elle était entrain de parler avec un jeune homme, Chloé rejoignit son amie et lui sauta dans les bras, coupant même peut être le garçon. Tant pis. Elle était bien trop soulagée de voir Lorianne. Les deux jeunes filles se serrerent un moment et échangèrent les informations qu'elles avaient. Lorianne avait du penser a envoyer des textots bien avant Chloé parce que la Khi recevait deja des réponses. Chloé checka son téléphone mais rien..

Evan Aubin était a l'intérieur lui apprit Chloé. Evan. Aubin. Chloé savait que c'était un Pi Sigma mais elle était incapable de se souvenir quel lien le liait à Lory. La blondinette semblait terriblement affectée. Chloé sentait l'angoisse dans le coeur de son amie. Elle ne savait même pas quoi dire. Elle était absolument incapable dire quoi que ce soit. Elle était elle même telllement stressée de savoir qui était à l'intérieur. Son téléphone vibra, une fois, deux fois, trois fois. Chloé ouvrit ses sms et y répondit rapidement en tenant au courant Lory :

- Nina est à l'intérieur, la capitaine des Cheers. Nathan.. putain il est con il croit que c'est une blague.. Je vais lui en foutre des blagues. Lea est dehors..

Une pointe de soulagement transperça le coeur de Chloé. Savoir que son amie d'enfance était dehors était une très bonne chose pour son moral.

- Aiden est à l'intérieur et.. armé ? Putain, mais tout les mecs ont décidé de se comporter comme des abrutis ?!

Le dernier message fit couler les larmes sur les joues de Chloé. Sasha. Il était à l'intérieur aussi. Il n'était pas blessé mais il avait vu le fou tirer. Chloé n'avait plus qu'une, envie, que ces putains de flics rentrent et aille lui casser la gueule. La blondinette tenait tellement à Sasha qu'elle eut envie de s'effondrer une nouvelle fois.

- Sasha est à l"intérieur aussi. Il a vu le type tirer..

La voix de Chloé tremblait. Le professeur de Maths de la jeune fille les rejoignit pour leur apporter soutient et information. Les renseignement se recoupaient. C'était donc un élève de ce même lycée qui était entrain de faire ça. Qui prenait en otage les gens en qui elle tenait. Le professeur de Maths s'enerva sur un commissaire qui passait là. Chloé avait envie de s'y mettre aussi. Après tout Sasha était à l'intérieur bordel ! Et Nina ! Et Nath ! Putain elle voulait pas devenir capitaine, sortez ses amis de là ! Mais la Sigma en avait perdu sa voix. Elle était boulversée et tout ce qu'elle pouvait faire c'était prier un dieu en qui elle ne croyait pas pour que ce malade revienne à la raison.

Un flash info vint boulverser encore plus la blondinette si c'était possible. Il mleur interdisait les communications avec l'intérieur. De nouvelles larmes coulèrent. Elle comptait sur les textos de Sasha pour s'assurer qu'il était toujours en vie, pas blessé. Et maintenant elle ne pouvait absolument plus rien savoir. Qu'ils étaient cons ces flics ! Après tout c'était grâce a eux qu'ils avaient les informations. La liste des élèves à l"intérieur était en effet loin d'être exhaustive. Il n'y avait même pas Sasha.. Et Hayley.. pourquoi Hayley ne répondait pas ? Elle devait être à l'interieur aussi..

L'arrivée de Lea' rassura un peu Chloé. La Sigma tomba dans les bras de son amie de toujours. Comme Chloé, elle s'était rendue compte que Nathan ne prennait rien au serieux. Chloé tâcha de la rassurer comme elle pouvait :

- Il est avec Sasha ! Il a bien comprit que c'était grave, il va contenir Nathan ! Je sais pas pourquoi ils branlent rien bordel ! J'en ai marre de les voir se regarder dans le blanc des yeux et parler. Putain ils peuvent pas envoyer des gars pour exterminer ce fou furieux ?!!!

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Interactions : Adam, Nobu, Li

Quand la jeune femme était arrivée, elle était tout de suite partit voir la première personne qu'elle vit et qu'elle connaissait, son chef de confrérie et colocataire : Adam. Il était déjà en compagnie d'une fille de la confrérie, mais il connaissait Shin et Ki, et elle avait besoin de savoir si ils allaient bien. Malheureusement, Adam en savait autant qu'elle sur ceux qui étaient à l'intérieur. Il se passa alors quelque chose qui surprit énormément Aya. Adam la prit dans ses bras. D'abord, elle ne sut pas quoi faire, mais elle finit par passer ses bras autour du jeune homme. Il semblait tout aussi apeuré qu'elle à l'idée que quelqu'un puisse être blessé. La jeune femme resta quelques minutes dans les bras du jeune homme en tentant de le rassurer, même si elle n'était pas la mieux placée à ce moment précis.

« Ne t'en fais pas Adam... Tout le monde va bien j'en suis sûre. Tout le monde reviendra entier... et vivant »

Elle tenta de lui sourire, même si elle n'avait pas vraiment le coeur à ça là maintenant. C'est alors qu'un nouveau flash info se fit entendre, une fille avait prit une balle. Aya sentit son sang se glacer, elle pensa tout de suite à Shin et Rubi qui étaient peut-être à l'intérieur. Une liste partielle des personnes à l'intérieur fut ensuite donnée. Soma était à l'intérieur... Son ami d'enfance était prit la dedans, elle n'arrivait pas à le croire. Elle lâcha Adam surprise.

« Soma-kun... est à l'intérieur... »

Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas parlé à son ami d'enfance, mais elle s'inquiétait tout de même pour lui. Il était aussi demandé de ne pas envoyer de sms aux personnes à l'intérieur, elle vouait bien obéir, mais une fois qu'elle serait sûre que ses amis étaient en sécurité. Elle prit son portable et envoya un message à Ki, à Shin et à celui qu'elle avait rencontré sur internet et avec qui elle discutait régulièrement. Elle savait qu'il était à Wynwood, mais ne l'avait pas encore rencontré.

Une fois ses sms envoyés, le regard de la jeune femme se tourna de nouveau vers le bâtiment où elle étudiait normalement. Elle regarda ensuite autour d'elle, il y avait de plus en plus de personnes de l'établissement attroupé sur le parking. Elle reconnut même un professeur qu'elle avait déjà aperçu dans le couloir. Elle tourna alors son regard vers son colocataire.

« Je vais aller me renseigner un peu plus, je reviens »

Elle alla ensuite vers le groupe de ceux du lycée et elle vit une personne qu'elle connaissait : Nobu. La jeune femme se dirigea vers son compatriote. Il était déjà accompagné d'une autre Asiatique, mais ce n'était pas un problème pour Ayase, là, tous les problèmes qu'ils pouvaient avoir n'étaient rien comparé à ce que pouvaient avoir comme problèmes les personnes à l'intérieur.

« Nobu-kun ! »

Dit-elle avant d'arriver. Elle regarda la jeune femme à côté de Nobu et s'inclina poliment pour la saluer avant de se tourner de nouveau vers Nobu, elle avait été tellement inquiète qu'elle oublia tout ce qu'on lui avait appris et elle prit Nobu dans ses bras. Elle était soulagée qu'il soit ici et pas à l'intérieur. Soulagée qu'il n'ait rien.

« Je suis contente que tu n'es rien Nobu-kun... J'ai envoyé des sms à Ki et Shin... mais ils n'ont pas encore répondu... »

Elle lâcha ensuite son ami et lui sourit soulagée, elle avait déjà une inquiétude en moins. Au moins un de ses amis allait bien, mais il en restait plusieurs dont elle ne savait pas et un dont elle était sûre qu'il était en danger, elle ne pouvait donc pas être totalement soulagée.