Wynwood University
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 "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn]

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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] EmptyMer 16 Avr 2014 - 21:32



"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] Tumblr_n0x1bxp9UC1rqj9gfo3_r1_500

Les larmes m’inondaient, je n’avais plus la force de continuer. Trop d’émotion d’un coup, des choses que j’avais retenues depuis si longtemps … Alex me prit dans ses bras, inversant les rôles : la petite réconfortait la grande. Encore une fois, je remarquais qu’elle avait changé .Ce câlin en était la preuve. Petit à petit, je repris ma respiration et réussit à me calmer, un peu. Je le devais, pour ce que j’allais lui dire. J’avais trop tardé, je voulais le faire sec, rapidement, et comme une grosse cruche j’avais craqué. Enfin à peu près en état de parler, je me dégageais sèchement et me plongeais dans son regard.

- Mais...?

Je durcis ma voix, et dans un dernier effort arrêtais mes larmes.

-Mais on ne peut pas. On ne peut pas avoir la même relation fusionnelle qu’avant. Tu as changé, j’ai changé, beaucoup. Tu le sais. Et puis mon père vis de temps à autre à Miami, et ce serait facile pour lui d’apprendre que je t’ai retrouvé. Il m’enverrait très loin, très loin d’ici. Je ne veux pas que tout recommence, et pour ça il faut mettre des distances entre nous. Ma blessure s’est ré-ouverte, Alexandra. Il me faudra du temps pour la refermer et la soigner, encore. Et puis … Nous ne sommes plus du même monde, et il m’est impensable de nous voir fâchées comme l’étaient maman et tata. Là maintenant, comme le moment où j’ai compris que c’était toi, j’ai faillis partir en courant,ça aurait été tellement plus facile. Mais je ne veux pas te dire adieu, c’est au-dessus de mes forces. Alors on n’a qu’à… Se donner des rendez-vous. Ca nous laissera le temps de … réfléchir. Dis-je, désespérée. Lundi, pause du matin, ici. Si tu ne veux pas me revoir, je comprendrais.

Je me lève, et lui adresse un dernier mot avant de m’en aller :

-Désolée … C’est pour nous protéger.

« Pour nous protéger ». Voilà la phrase que j’avais choisie pour la laisser planter là, sur le toit. C’était la même phrase qu’avais prononcé mon père lorsqu’il m’avait interdit toute communication avec Alexandra, ma mère morte.

Dès cet instant je m’en suis voulu. J’avais dit la même chose que mon père, dans à peut près les mêmes circonstances. Le pire, c’est que je ne lui avais pas fait du mal seulement à elle, mais je m’enfonçais le pieu par la même occasion. Double tranchant. Comment aurais-je pu faire autrement ? Le changement nous aurait éloignées de toute façon, non ?

Alors que je marchais vers la porte qui menait à l’intérieur, il se mit à pleuvoir. Comme si les larmes que je ne pouvais plus pleurer, étant vide de tout, étaient remplacées par une pluie froide, sans odeur et sinistre. A ce moment là, mon âme était de la même couleur que le ciel, et aussi triste que la pluie.
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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] EmptyDim 6 Avr 2014 - 15:16

"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] Still02-lily-collins-portrays-samantha-borgens

"J'AI TOURNE LA PAGE, TU NE FAIS PLUS PARTIE DE MA VIE, MAIS J'AI ENCORE BESOIN DE TOI..."

Feat Jennifer Wilson


-Alexandra, s’il te plait. Laisse-moi parler.

Ouhlala, ça sent le roussi. Elle se tourne face à moi, en tailleur. Elle me détaille de ses yeux clairs pourtant si impénétrables, et elle commence à parler.

- Te souviens-tu du jour précédant ton départ ? Je t’avais offert Chocolat, ma peluche préférée. J’y tenais beaucoup, et j’étais vraiment heureuse de te l’avoir offerte. Aujourd’hui encore, d’ailleurs. Tu l’as encore ?

- Je l'ai toujours, lui dis-je, un sourire triste sur les lèvres. C'est lui qui me console quand je vais mal. Et... C'était la seule chose qui me rattachait à toi.

Je tortille timidement une mèche de cheveux autour de mon doigt. J'ai comme l'impression d'être une petite fille prise en flagrant délit de bêtise, mais qui est censée attendrir la "grande personne" qui veut la gronder. C'est pas très clair, je sais, je n'arrive pas à m'exprimer. Déjà, en temps normal, c'est pas terrible, mais alors avec autant d'émotions bourrées dans le crâne...

- On avait passé une après-midi vraiment sympa toute les deux ! Et puis … tu as déménagé. Tu le sais peut-être, surement, ça a été très dur pour moi. Tu étais à la fois comme ma petite sœur, et comme ma famille que je n’ai jamais véritablement eue. Je t’aimais autant que ma propre mère… Alors, quand tu es partie, j’étais triste. Déchirée. C’est comme si on m’enlevais un membre de ma famille, une partie de moi. Tu comptes beaucoup, vraiment. A ce moment, on pouvait encore échanger des lettres, des mails. Je pourrais presque dire que ça rendait ton absence supportable. Quelques mois après, maman est morte. Nouveau déchirement. Cette fois-ci je n’avais plus rien. Plus personne. Je n’étais plus moi. Ma vie était fade, sans joie. J’ai frôlé la dépression, grave. Mon père a coupé les ponts, complètement. Je le hais toujours pour ce qu’il a fait, je le haïrai toute ma vie. Il me dégoûte.

Elle parle, elle parle, c'est douloureux et je le sais. Je le sens. Les inévitables larmes se mettent à couler, des perles rondes qui coulent sur ses joues, traçant des sillons salés dans le maquillage parfait de ma cousine. Mon cœur se brise, au même moment que sa voix. Elle est trop bouleversée, elle est achevée, elle n'en peut plus. Elle a retenu ça trop longtemps. Comment je le sais? Parce que je suis sa cousine, et que, malgré tout, je la connais.

- Pour faire mon deuil, j’avais besoin d’une histoire concrète. D’un truc qui me convainque que je ne te reverrais plus jamais, que j’avais plus d’espoir. J’ai alors imaginé que tu étais morte dans l’accident d’avion de maman en venant me rejoindre, pour Noël. Quelle merveilleuse surprise ça aurait été ! Me reconstruire a été long et difficile. Après ça et un amour déçu, j’ai décidé de changer. Complètement. Pour moi, et puis pour rendre hommage à maman en quelque sorte. Parce que même si elle n’était pas souvent présente, quand elle était là, elle avait toujours des mots réconfortants, sa présence était toujours agréable. Toujours gentille, douce, je l’aimais. Et puis... J’ai débarqué à Wynwood. L’occasion de tout recommencer à zéro, c’est ce que je voulais, vraiment. J’avais décidé de devenir la plus populaire, et régner sur mon nouveau lycée. Petit à petit, j’ai pris goût à cette vie-là. Véritablement. Le luxe, les paillettes, les soirées … J’ai changé de souhait de vie. Fini le rêve de médecine, Alexandra. Je veux suivre les traces de maman. Mannequin, puis styliste. Et puis fonder une famille, plus tard. Excepté que je ne me marierai pas avec un enfoiré.

Elle dit ça tellement normalement que je me demande si elle parle vraiment de son père. Je pense sincèrement que ça lui fait du bien de tout me déballer comme ça. Je me sens fautive aussi de la sale vie qu'elle a eue après mon départ. J'aurais mérité de mourir dans cet accident d'avion. J'aurais dû pleurer pour la voir. J'aurais dû fuguer pour la voir. J'aurais dû tuer pour la voir. Mais je suis restée avec mes parents, trop égoïste, trop naïve, trop jeune pour faire quoi que ce soit. Je me sens tellement, tellement coupable.

Je suis heureuse de voir que tu vas bien, que tu es heureuse. Ça me rassure, ça me remplit de bonheur, je suis heureuse. Mais …

Les larmes l'étouffent et elle ne peut pas continuer. Je sais que ce qu'elle va dire va me briser le cœur, mais qui peut vous faire du mal à part ceux que vous aimez? Je l'enlace tendrement et je la berce. Les rôles s'inversent pour la première fois dans nos vies: la jeune console la plus âgée. Je ne sais pas très bien pourquoi elle pleure. A vrai dire, je le sais, au plus profond de moi, mais je ne veux pas me l'avouer. Une fois qu'elle s'est calmée, elle se dégage presque violemment de mes bras et me regarde de ses grands yeux mouillés de larmes. Ils semblent presque transparents, plus profonds et plus vulnérables que jamais.

- Mais...?
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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] EmptyMer 2 Avr 2014 - 22:31



"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] Tumblr_n0x1bxp9UC1rqj9gfo3_r1_500

Je ne me retournais pas. C’était inutile, je savais qu’elle me suivait. J’entendais ses pas. J’entendais presque son cœur battre. Son cœur … Y aurais-je encore une place tout à l’heure ? Même après ce que je m’apprêtais à lui dire ? Comprendrait-elle vraiment que s’était pour notre bien, pour nous protéger ? J’espérais que oui … Je l’espérais autant que je le pouvais.

Mon cœur battait à une vitesse folle. Je m’apprêtais à monter sur le toit, un lieu qui m’était encore inconnu. On m’en avait parlé, des fois. Et je m’étais toujours dit que si un jour j’avais besoin de me réfugier, de m’isoler, j’irai là-bas. Personne ne penserait jamais à trouver une fille comme moi, là haut. C’était pour ça que j’avais choisis ce lieu d’ailleurs. Pour sa tranquillité, sa vue à couper le souffle … Un lieu magique et flippant à la fois. Un lieu ou tout et rien pouvait nous atteindre. Un lieu ou rien ne semblait impossible.

Je m’étais assise, ni trop proche sur le bord, ni au milieu. J’étais assez proche pour admirer le panorama et assez loin pour ne pas risquer de tomber. Alex s’était assise dos au mien, et nous restâmes sans mot dire, pendant 5 bonnes minutes. J’avais été la dernière à parler, depuis la bibliothèque. Que ma cousine réussisse à freiner toute cette curiosité, ce stress qui devait la poignarder aussi longtemps m’épatais. En fait, elle avait changé, elle aussi.

Dos à dos, nous observions la vue incroyable qui s’offrait à nous. Des fleurs, des arbres, la ville était étrangement fleurie, et le moindre espace était exploité. J’appréciais cette verdure, ces fleurs, ces couleurs masquant le gris sinistre de la routine. Je sens le souffle de ma cousine. Inspire … Expire … Trop rapidement à mon goût : elle s’impatientait, elle n’en pouvais plus. D’une seconde à l’autre, elle allait se retourner vers moi et me supplier de dire quelque chose. Je l’a connaissais bien. Je l’aimais. C’était ma cousine, c’était Al.

Ça ne rata pas.

- Jennifer, qu'est-ce qu'il y a?


Nous échangeâmes un long regard. Je me plongeais toute entière dans ces prunelles si familières, ces prunelles noisettes qui me faisait penser au petit bois de la maison de famille, en France. Mais elle m’avait appelé par mon prénom entier. Jennifer. Ce n’était qu’un signe de plus de la gravité de la situation. Tout ce corsait, se compliquait. A ce moment je me dis que ce ne pouvais être qu’ainsi, et que le destin condamnais chaque être humain à vivre une vie complexe, dénuée de sens, parfois.

Je pris mon courage à deux mains, et décidais de commencer à parler. Je me lançais dans mon monologue, sans même savoir quel serait le mot suivant. Tout le discours préparé dans ma tête s’effaçait.

-Alexandra, s’il te plait. Laisse-moi parler.

J’inspirais un grand coup, bifurquais mes jambes croisées en indien vers elle, de façon à ce qu’on soit véritablement face à face. Et je me lançais.

-Te souviens-tu du jour précédent ton départ ? Un petit sourire nostalgique se dessina sur mon visage, qui essayait tant bien que mal d’empêcher les larmes qui se bousculaient se couler. Je t’avais offert Chocolat, ma peluche préférée. J’y tenais beaucoup, et j’étais vraiment heureuse de te l’avoir offerte. Aujourd’hui encore, d’ailleurs. Tu l’as encore ? L’interrogeais-je sans attendre de réponse. On avait passé une après-midi vraiment sympa toute les deux ! Et puis … tu as déménagé. Tu le sais peut-être, surement, ça a été très dur pour moi. Tu étais à la fois comme ma petite sœur, et comme ma famille que je n’ai jamais véritablement eue. Je t’aimais autant que ma propre mère… Alors, quand tu es partie, j’étais triste. Déchirée. C’est comme si on m’enlevais un membre de ma famille, une partie de moi. Tu comptes beaucoup, vraiment. A ce moment, on pouvait encore échanger des lettres, des mails. Je pourrais presque dire que ça rendais ton absence supportable. Quelques moi après, maman est morte. Nouveau déchirement. Cette fois-ci je n’avais plus rien. Plus personne. Je n’étais plus moi. Ma vie était fade, sans joie. J’ai frôlé la dépression, grave. Mon père à couper les ponts, complètement. Je le hais toujours pour ce qu’il a fait, je le haïrai toute ma vie. Il me dégoute.

Ça y est. Mes larmes coulent. Elles sont froides salées, translucides. Elle laisse une légère marque sur ma peau douce, mais je ne cherche pas à les arrêter. Ça ne sert à rien. Heureusement, ma voix ne tangue pas trop. Mais je sens que ça ne va pas durer.

-Pour faire mon deuil, j’avais besoin d’une histoire concrète. D’un truc qui ne convainque que je ne te reverrais plus jamais, que j’avais plus d’espoir. J’ai alors imaginé que tu étais morte dans l’accident d’avion de maman en venant me rejoindre, pour Noël. Quelle merveilleuse surprise ça aurait été !
Me reconstruire à été long et difficile. Après ça et un amour déçu, j’ai décidé de changer. Complètement. Pour moi, et puis pour rendre hommage à maman en quelque sorte. Parce que même si elle n’était pas souvent présente, quand elle était là, elle avait toujours des mots réconfortant, sa présence était toujours agréable. Toujours gentille, douce, je l’aimais. Et puis... J’ai débarqué à Wynwoodhs. L’occasion de tout recommencer à zéro, c’est ce que je voulais, vraiment. J’avais décidé de devenir la plus populaire, et régner sur mon nouveau lycée. Petit à petit, j’ai pris gout à cette vie-là. Véritablement. Le luxe, les paillettes, les soirées … J’ai changé de souhait de vie. Finit le rêve de médecine, Alexandra. Je veux suivre les traces de maman. Mannequin, puis styliste. Et puis fonder un famille, plus tard. Excepté que je ne me mariai pas avec un enfoiré.

Je prononçais ce mot comme les autres, normalement. Comme-ci il ne parlait pas de mon père.
Le chagrin me pèse, j’ai l’impression de peser 100 kilos. Et en même temps, quand je parle, c’est comme si je me vidais de toute cette peine, que je m’en délivrais. Mais aussitôt elle disparaissait, aussitôt elle revenait, plus dangereuse, plus violente encore. Ma plie s’était rouverte et je me vidais de mon sang.

-Je suis heureuse de voir que tu vas bien, que tu es heureuse. Ça me rassure, ça me remplit de bonheur, je suis heureuse. Mais …


Les larmes coulent plus denses, plus nombreuses maintenant. J’ai l’impression que je lâche les vannes, ou plutôt qu’elles ne vont pas tarder à exploser. J’essaie de les retenir, ou au moins de les ralentir, mais non, ça ne veut pas. En plus, je bloque. Je n’arrive pas à continuer. Alors je fais une pause, même si je sais que ma cousine va parler, et que ça risque de tout compliquer.

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MessageSujet: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi..." -suite- [PV: Jenn] EmptyLun 31 Mar 2014 - 21:40

[voir ici pour le début]

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Je venais de m'excuser à ceux qui nous avaient lancés des regards noirs parce que j'avais parlé trop fort. Et ça avait déplu à ma cousine.

-Non Al, t’excuse pas, qu’ils aillent se faire foutre. Tu as déjà oublié tout ce que je t’ai appris ?

La froideur avec laquelle elle a lâché ça m'a fait l'effet d'une douche froide. Vous avez déjà eu l'impression de décevoir quelqu'un de votre entourage? De contrarier quelqu'un qui vous tient à cœur? C'est horrible, n'est-ce pas? Et bien, c'est ce que j'ai ressenti à ce moment-là. J'avais l'impression de l'avoir trahie, et ça, je ne pourrais pas me le pardonner. J'ai relevé la tête, mais je n'ai rien dit.

Malgré tout, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer qu'elle m'avait appelée Al. Il n'y avait qu'elle pour m'appeler comme ça. Personne d'autre ne le fait et, de toute façon, je ne l'aurais pas permis. C'était vraiment un lien fort entre nous, pour qu'on se réserve nos surnoms. Je me souviens encore de la peluche qu'elle m'avait donnée avant que je ne déménage: un petit chien tout doux appelé Chocolat. Je l'ai toujours et, d'ailleurs, c'est lui qui me console quand je ne vais pas bien. Je ne réalise que maintenant que c'est aussi la copie conforme de mon vrai chien. Un Helsinki miniature.

Sa voix tranchante a pénétré la brume de mes pensées.

-Viens, on bouge. Il faut que je te parle, et je ne veux pas d’oreilles indiscrètes.

Sur ce, elle a tourné les talons, lançant au passage le livre que je lui avais déniché sur la table la plus proche et elle est partie sans me laisser le temps de répondre.


C'est pourquoi je suis là, avec elle, sur le toit. Je suis dos à elle, je regarde le panorama magnifique de la ville que nous offre ce havre de paix. Étonnamment, il est fleuri, et je ne m'y attendais pas. De nombreuses plantes de toutes sortes pendent des rambardes et sortent de tous les recoins. Des fleurs, des feuilles, bref, de la verdure. D'habitude, la végétation me met de bonne humeur, et elle réussit même parfois à me calmer. Mais là, je ne peux apprécier ni la vue, ni les plantes. Je me ronge les ongles intérieurement. Je redoute ce qu'elle va me dire. Ça doit faire cinq bonnes minutes qu'on est ici, et je n'en peux plus. Je me retourne vers elle, plongeant mes yeux dans ses prunelles grises et froides comme l'acier.

- Jennifer, qu'est-ce qu'il y a?

Maintenant, elle sait que je m'inquiète. Je ne l'appelle par son prénom complet que quand la situation est grave. Quand je vous dis qu'on avait un lien fort. On était soudées, on était ensemble contre les obstacles de la vie, on faisait face à tout. On pouvait tout vaincre, toutes les deux. Et on avait tellement d'affection l'une pour l'autre qu'on ne pouvait même pas s'appeler par nos prénoms. On trouvait ça trop "classique", trop "impersonnel", trop "froid". On avait besoin d'amour, de chaleur. J'ai peur, vraiment. Je ne veux pas la perdre une deuxième fois. S'Il-te-plaît, qui que Tu sois, là-haut, aide-moi...
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