Wynwood University
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 "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]

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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] EmptyDim 30 Mar 2014 - 21:06


Le visage de ma cousine se figea, elle semblait sonnée. C’est que je venais de lui balancer une poire en pleine gueule, là. Je venais de lui révéler que je la croyais, que je l’espérais morte. Pourtant, ce n’était rien de tout ça, je m’étais tout simplement inventé une histoire, pour me protéger, pour oublier. Ce n’était pas de sa faute, mais elle était partie. Elle m’avait laissée seule. Elle avait sa mère, moi je n’avais qu’un pauvre con de père. J’avais changé pendant son absence, et rien ne sera plus jamais comme avant. JAMAIS. Et plus j’y réfléchissais, plus je pensais que j’aurais préféré ne jamais la revoir, ça aurait évité que ma plaie se rouvre, et que je doive la blesser à mon tour.

Elle sauta dans mes bras, et incapable de m’en empêcher, je la serrais contre moi. Comme au bon vieux temps, comme avant. Elle me traîna dans les rayons poussiéreux de la bibliothèque, m’expliquant comment cela marchait, mais je n’écoutais pas un mot. Je n’osais pas l’interrompre dans son monologue, ni détacher ma main de la sienne. Je me contentais de laisser divaguer mes pensées.


« Je me trouvais dans ma chambre, à LA. Toute peinte en rose, pleine de brillant, de paillettes, de nounours plus gros les uns que les autres. Parmi l’un deux, un petit chien que j’appelais Chocolat. Tout mignon, tout doux, le genre de doudou qu’on aime serrer contre soi avant de s’endormir, de partir pour une nuit pleine de rêves. Je le tendis en rigolant à la jeune fille qui se trouvait à côté de moi, sur mon lit.
-Tiens, garde-le, c’est un cadeau. Et prends en soin c’est mon préféré !

Dis-je en rigolant à la brune dont j’étais de deux ans son aînée.
Elle me remercia, hilare, et je complétais :
-Ah, oui il s’appelle Chocolat ! Je lui adressais un clin d’œil, et nous poursuivîmes la conversation.
Cette fille à qui j’avais offert mon doudou d’enfance, est partit le lendemain. Cette fille, c’était Alexandra. »



Ma cousine interrompit ce flashback douloureux, ce qui m’évitais surement une larme, elle me donna le livre, cause de toute cette histoire.

- Et voilà! Quand tu veux je te file un coup de main, ça me fait plaisir!


-Merci. Remerciais-je dans un souffle.

Nous traversâmes la bibliothèque en silence. Je n’avais pas envie de parler, pour l’instant. Je réfléchissais… Je réfléchissais à la formule qui nous ferrait le moins mal, à toute les deux.
Mais Alex ne pouvais garder le silence très longtemps, avec toutes les questions qu’elle devait se poser, je la connaissais. En effet, sans tarder elle me demanda :

- Alors, quoi de neuf depuis tout ce temps? Je suis trop heureuse de te revoir!!


Elle parla un peu trop fort à mon goût et ça ne rata point. La moitiée des élèves de la bibliothèque lancèrent des regards noirs, je ne me gênais pas pour leur les rendre. Alexandra ne réussis qu’à balbutier un petit :

-Désolée…

-Non Al, t’excuses pas, qu’ils aillent se faire foutre. Tu as déjà oublié tout ce que je t’ai appris ?

Je ne pus m’empêcher de le lui faire remarquer. Je l’aimais encore, et je voulais encore la protéger, et ça, ça ne changera jamais. J’ignorais sa question, j’étais trop grave pour partir sur une discussion de ce genre.

C’était le moment de lui parler. Maintenant.

-Viens, on bouge. Il faut que je te parle, et je ne veux pas d’oreilles indiscrètes.

Sur ce, je me retournais sans lui laisser le temps de répondre. Je balançais le livre sur la table la plus proche, et sortis de la bibliothèque, vers le toit.

HRP:

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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] EmptySam 15 Mar 2014 - 17:11

"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] Jennifer_lawrence_hot-wallpaper

"J'AI TOURNE LA PAGE, TU NE FAIS PLUS PARTIE DE MA VIE, MAIS J'AI ENCORE BESOIN DE TOI..."

Feat Jennifer Wilson

Sa voix faible, presque inaudible, qui murmure mon surnom me fait presque perdre pied. J'ai l'impression que je vais m'effondrer ou m'évanouir d'une minute à l'autre. Dans sa voix, je retrouve les souvenirs d'enfance, les bêtises, les secrets, les chamailleries et les câlins. Je retrouve tout, sa gentillesse, sa douceur, sa tendresse envers moi. Ce lien si fort que nous avions, nous étions plus que des cousines, plus que des amies. Mais ce qu'elle dit juste après me glace le sang.

- Impossible... Tu es vivante …

J'ai la désagréable impression d'avoir pris une douche froide. Mon sourire se fige et mon cerveau se met à marcher à plein régime. Je cherche le pourquoi du comment elle aurait pu croire que j'étais morte:
  1. Primo, son père lui a dit un truc horrible sur le fait qu'une quelconque catastrophe ait exterminé toute la partie maternelle de sa famille, moi incluse.
  2. Ou alors elle m'avait oublié et le choc de me revoir avait fait comme si je revenais d'entre les morts.
  3. Ou, finalement, elle s'est imaginé que j'étais morte pour ne pas avoir à souffrir du fait qu'on ne soit pas aussi proches géographiquement qu'on le voulait, mais aussi du fait que son père nous interdisait toute communication après la mort de ma tante.

Puis, une nouvelle pensée m'attaque comme une vague se brisant sur les rochers: et si c'était un peu des trois, mais qu'en même temps, ça l'arrangeait, parce qu'elle avait tellement changé qu'elle ne voulait pas que je voies ça? Ce n'est pas très clair, et je ne veux pas approfondir tout ça. Je lui poserai la question quand on se sera remises du choc de se revoir dans un endroit aussi incongru. J'espère juste que son père n'est pas à Miami, sinon je risque de m'en prendre plein la figure, à moins qu'il ne veuille faire son hypocrite avec moi. Pas qu'il gagnerait grand-chose à le faire, je n'ai absolument rien à lui offrir...

Sans réfléchir, je me jette dans ses bras et je l'enlace fort, comme avant quand j'avais un problème ou que j'allais mal. Je retourne dans le passé. Je suis de nouveau la petite fille fragile protégée par une grande sœur moins naïve et déjà forgée par la vie, qui sait déjà que l'amour, ça fait mal. Je ne réalise que maintenant que sa présence dans ma vie m'a fait terriblement défaut. Je me détache de son étreinte, et je lui dis, joyeuse:

- Alors, on va chercher "L'Amérique au 19e siècle"?

Je la prends par la main, la tirant entre les étagères, tout en lui expliquant vaguement comment fonctionne la bibliothèque, puisque même moi je ne navigue pas encore totalement à mon aise dans cette mer de papier. Je salue d'un signe de la main quelques personnes que je connais de la confrérie et d'autre part et j'arrive face à la bonne étagère. Je parcours des doigts les reliures variées des livres, en sélectionne un et le sors pour ensuite le poser dans les mains de Jenn.

- Et voilà! Quand tu veux je te file un coup de main, ça me fait plaisir!

On retraverse la bibliothèque, personnellement, je n'ai plus rien à y faire et je devrais être déjà en train de faire mon exposé sur Socrate. On marche en silence, chacune perdue dans nos pensées respectives. Je suis de nouveau proche d'elle, ce dont j'ai rêvé de nombreuses fois dans ma vie, tout en ayant l'impression que je ne la connais plus tout à fait comme avant. J'essaie de ne pas la déranger avec mes questions, après tout, si elle veut parler, elle le fera. Mais ma curiosité me rattrape et je lui demande:

- Alors, quoi de neuf depuis tout ce temps? Je suis trop heureuse de te revoir!!

Ma voix, un peu forte, m'attire les regards noirs des gens qui travaillent aux tables d'à côté. J'aimerais avoir le cran de Jennifer pour leur tirer la langue, mais tout ce que je réussis à faire c'est balbutier un petit "désolée" un peu pitoyable en rougissant. Comme quoi, ma carapace peut être très efficace à certains moments, mais parfois, le naturel revient, que voulez-vous?

Je jette un regard à Jennifer et réalise à quel point elle a vraiment changé. Ce n'est peut-être que le maquillage, de toute façon, je savais qu'elle aurait été une fille qui se maquillerait un jour. Elle a toujours eu bon goût et elle a même essayé, sans grand résultat, de m'initier à la mode. Mon manque de féminisme la faisait rire. Ce maquillage, loin d'être à outrance comme certaines filles qui ressemblent à des voitures volées, souligne ses yeux gris et ses lèvres pourtant pas si charnues. Elles sont d'un rose clair, contrairement aux miennes, plutôt foncées, et cette couleur ressort remarquablement bien sur sa peau bronzée par sa vie à L.A. puis Miami. J'aimerais bien lui ressembler, apprendre encore de ses expériences à elle, savoir qu'elle est toujours là pour moi et que je ne la dérange pas, qu'elle aime s'occuper de moi et me donner des conseils. Après tout, c'est un peu elle qui m'a appris la vie. C'est elle qui m'a aidé à forger ma carapace qui m'a si bien protégée depuis. C'est elle qui a joué le rôle de grande sœur. C'est elle qui a partagé tous mes secrets, mes petits malheurs et mes grands bonheurs. C'est elle qui a fait que je me sentais heureuse et enfin bien dans ma peau. Mais, si mes doutes se confirment et qu'elle a changé, c'est aussi elle qui provoquera ma chute...
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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] EmptyMer 12 Mar 2014 - 14:40

-Ah ah ah (rires) T’es vraiment pas douée, toi ! Pourquoi te casser la tête à prendre un livre caché derrière, hein ? Y'a quoi dedans, une carte au trésor ? Dis-je d’une voix moqueuse.

Sans même prendre la peine de se retourner, elle rétorqua :

- Très drôle, t'as mangé du clown à midi ou quoi? Ce bouquin, j'en ai besoin pour un exposé d'histoire. Sinon, je ne vois pas ce que je ferais dans le rayon philosophie. Pas que tu saches qu'on est dans le rayon philosophie, je suppose.

Pfff … Si je le savais je serais pas là ….

- Au fait tu pourrais m’aider à trouver « L’Amérique au 19e siècle de Schtutgard » ? Cet endroit est géant et ça fait des heures que je cherche ce foutu bouquin.


-Oh, et j’imagine qu’il faut que je me présente … Jennifer Wilson.

Alors ? Tu vas m’aider à le trouver ce maudit bouquin ou t’es trop radine ? J’étais impatiente, et détestait attendre. Ce qui expliquait le ton pressant et énervé de ma voix.

La jeune fille se retourna lentement. Elle m’observa, me reluqua des pieds à la tête.

- Jenny...

D’où se permettait-elle de me tutoyer ? Elle ne daigne même pas se retourner lorsque je lui adresse la parole, mais m’appelle par mon surnom. A quoi elle jouait ?

- Moi c'est Alexandra Wayland.

Je plongeais dans son regard et elle fit de même. « Alex … » Ma voix était faible, Presque inaudible. Le même ton qu’elle avait utilisé quelques secondes plus tôt. Ma gorge se noua, et des larmes perlèrent sur mes joues. Mais ce n’était pas possible, Alex ne pouvait pas être là ! La dernière fois que je l’ai vu remonte à plusieurs années … Qui m’avaient parues si longues …

Son absence avait été terrible, et j’avais frôlé la dépression à plusieurs reprises. Elle était comme une petite sœur, comme une famille pour moi. Elle remplaçait mes parents si souvent absents, et je lui apprenais à se défendre comme la bêtise des gens. La bêtise des emmerdeurs, des persécuteurs, des populaires, dont je faisais maintenant partie.
Lorsque elle avait débarquée à Los Angeles, je ne la connaissais que très peu. Les milieux, le travail de nos parents nous ayant éloigné. Ma mère et ma tante, dans une bêtise de jeunesse, avait commencé une « carrière » de mannequin. La mienne a percé, a rencontré mon père et a changé. Ma tante, quant à elle, est restée la même, préférant poursuivre ses études plutôt que tout risqué de foutre en l’air. Plus tard, cette différence nous éloigna de nouveau.

Entre Al –comme je l’appelais parfois- et moi, c’était fusionnel. Je l’avais très vite prise sous mon aile, et, lorsqu’elle du repartir de nouveau, ça a été un déchirement pour moi. Je perdais une sœur, que j’aimais plus que tout. Par la suite, on ne s’est pas revue. On ne pouvait qu’échanger des mails, des lettres, des SMS, séparées par nos mères qui ne se supportaient plus, la différence entre leur deux mondes étant trop forte. Mon père avait été pour beaucoup dans cette séparation, et je lui en veux toujours. A la mort de ma mère, à laquelle je tenais beaucoup malgré tout, mon père coupa complètement les ponts entre Alex et moi. Je n’avais plus le droit d’avoir le moindre contact avec ma cousine. A cause de LUI, je devais supporter deux deuils, sans personne pour me soutenir. Ca a été dur, très dur. Pour les oubliées, toutes les deux. Pour m’aider, je me suis mise dans la tête que Alex était morte dans l’accident d’avion de ma mère, alors qu’elle venait me joindre avec elle.

L’histoire d’amour secret brisé que j’avais eu à l’école, et les deuils que je portais en moi m’avaient poussé à changer. Ainsi, lorsque j’étais arrivée à Wynwoodhs, j’avais enfin réussis à –presque- les oublier, toute deux, la tête pleine de rêves nouveaux. J’avais changé du tout au tout : mon caractère, mon rêve de devenir médecin, etc .. S’étaient envolés. A cause de mon père, à cause de leur absence, de ma solitude.
Et maintenant que ma plaie s’était cicatrisée, elle menaçait de s’ouvrir à nouveau.

« Impossible … »

Ce mot avait 2 sens pour moi. Le premier, le plus évident, il était impossible pour moi que Alex soit vivante, après ce que je m’étais mis dans la tête.

« Tu es vivante … »
Murmurais-je. Assez pour qu'elle l'entende visiblement.

Le second, était beaucoup, moins agréable. Alex avait changé, mais moins que moi. Elle avait grandi, portait un visage plus mature, mais son caractère, sa répartie, que j’avais aidé à lui forger était toujours là. A ce moment précis, j’eus terriblement peur. Peur de la perdre à nouveau. Mais cette fois-ci était différente : j’allais être la cause du problème.
Elle me sauta dans les bras, me serrant de toutes ses forces. Je la pris dans mes bras, comme avant.


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MessageSujet: Re: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] EmptyDim 9 Mar 2014 - 21:28

"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] Jennifer_lawrence_hot-wallpaper

"J'AI TOURNE LA PAGE, TU NE FAIS PLUS PARTIE DE MA VIE, MAIS J'AI ENCORE BESOIN DE TOI..."

Feat Jennifer Wilson

Ah, le voilà enfin! Qu'est-ce qu'il a pu me faire suer, ce Socrate! Trois heures que je le cherche dans cette foutue bibliothèque! Bon, j'exagère un peu. Mais je ne viens pas très souvent ici, c'est une des premières fois, en fait. La première fois que je cherche un truc particulier, d'ailleurs... Je crois... Malgré mon mètre soixante-treize, je dois me hisser sur la pointe des pieds pour attraper le livre en question. Mes doigts se referment enfin sur la couverture, j'y suis, je tire... Et je me reçois une avalanche de livres sur la tête. C'est bien ma veine. Je vais jurer quand une voix m'interpelle:

-Ah ah ah (rires) T’es vraiment pas douée, toi ! Pourquoi te casser la tête à prendre un livre caché derrière, hein ? Y'a quoi dedans, une carte au trésor ?

Sans me retourner, je lui assène:

- Très drôle, t'as mangé du clown à midi ou quoi? Ce bouquin, j'en ai besoin pour un exposé d'histoire. Sinon, je ne vois pas ce que je ferais dans le rayon philosophie. Je rajoute dans un souffle: Pas que tu saches qu'on est dans le rayon philosophie, je suppose.

-Au fait tu pourrais m’aider à trouver « L’Amérique au 19e siècle de Schtutgard » ? Cet endroit est géant et ça fait des heures que je cherche ce foutu bouquin.

Démerde-toi, ma grande. J'espère que je l'ai pensé assez fort pour que tu l'entendes. Les gens comme toi m'insupportent, je ne peux absolument pas les encadrer, je ne vois pas pourquoi je t'aiderais. Je ne te connais même pas. Je ramasse les livres et les remets en place comme il faut. Tout en faisant ça, j'ignore royalement la peste venue se foutre de moi, lui tournant ostensiblement le dos. Elle ne s'offusque pas et me donne son nom, pensant que je ne pourrai rien lui refuser si je sais qui elle est. Manque de chance, je suis nouvelle, alors je ne connais pas encore les noms des populaires.

-Oh, et j’imagine qu’il faut que je me présente … C'est ça, ferme-là, je m'en fiche de savoir qui tu es. Jennifer Wilson.

Pardon? Non, c'est impossible, cette fille ne peut pas être Jenny! Mais vous ne devez pas savoir qui c'est, récapitulons un peu.

Ma mère, Isabelle, est française d'origine, d'un milieu plutôt modeste. Elle avait une sœur qu'elle aimait tendrement et avec qui elle a fait nombre de folies. Une de celles-ci fut de devenir, toutes les deux, mannequins. Sa sœur décolla immédiatement dans le métier, mais le monde des paillettes ne plaisait pas à Isabelle, qui préféra partir à New York, où elle fit de brillantes études et rencontra mon père. Elle est donc restée dans un milieu "normal" tandis que sa sœur brillait dans des vêtements des plus grandes marques françaises. Elle s'est faite remarquer par un riche américain, M. Wilson, avec qui elle s'est mariée; ensemble, ils ont eu une petite fille, Jennifer, née quelques années avant moi. Ils habitaient à Los Angeles, et on ne se voyait que très peu, étant de milieux très différents. En plus, je déménageais tous les deux, trois ans.

Je m'entendais à merveille avec ma cousine, qui m'aimait de toutes ses forces, n'ayant jamais eu assez d'amour de la part de ses parents. Un jour, j'ai déménagé à L.A. et elle m'a prise sous son aile dans l'école où nous étions toutes les deux. Elle m'a appris comment me protéger. Elle était gentille, douce, mais elle savait sortir les griffes quand il fallait. Malheureusement, j'ai re-déménagé, et nos mères se sont carrément perdues de vue. Elles ne s'entendaient plus du tout, elles avaient des visions différentes du monde, et mon oncle faisait tout pour séparer les deux femmes Wilson de notre côté de la famille, jugée, par lui, trop pauvre pour être fréquentée. Après la mort de ma tante, M. Wilson a complètement coupé les liens, je n'ai plus jamais revu ma chère Jenny que j'aimais comme une grande sœur.

Je me retourne lentement. C'est elle. Certes, elle a changé, elle a grandi, elle est maquillée, plus mature, plus jolie. Mais c'est elle, j'en suis persuadée.

- Jenny... Ça sort comme un murmure audible seulement pour mes oreilles. Je ne sais même pas s'il parvient aux siennes. Moi c'est Alexandra Wayland, dis-je, cherchant une lueur de reconnaissance dans ses yeux gris que je connais si bien.
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Dernière édition par Alexandra Wayland le Sam 15 Mar 2014 - 15:59, édité 2 fois
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MessageSujet: "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex]   "J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] EmptyJeu 6 Mar 2014 - 21:13

"J'ai tourné la page, tu ne fais plus partie de ma vie, mais j'ai encore besoin de toi ..." [PV : Alex] 799030Jenn1
« Qu’est-ce que je fous là ? » C’est bien la question que je me posais. J’étais à la bibliothèque. A la BIBLIOTHEQUE, moi , alors que je pourrais bronzer sur ma terrasse! Bien sûr, je n’étais pas venue sans raison. Je cherchais un livre pour un exposé que nous avais donné le prof d’histoire, mais quand même, me balader dans ces allées poussiéreuses pleines de bouquins vieux comme le monde, c’est bizarre, ça ne me ressemble pas. Surtout pour de l’histoire ! En plus, on ne devait pas faire de bruit, et quand mon père m’a appelé, je n’eus même pas le temps de raccrocher que la bibliothèque se jetait sur moi.

-Mais enfin, éteignez votre téléphone, on est dans une bibliothèque ici ! Elle me regarda sévèrement, derrière ses lunettes carrées. Le portrait exact du cliché de la vieille bibliothécaire. Cette pensée me fit décrocher un sourire malicieux, qui fit la fit sortir de ses gonds.

- Sans blague … Je le sais, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie …
bougonnais-je. « Quand je pense que je pourrais bronzer sur la terrasse en faisant de la musique … Pfff … »

La bibliothécaire tourna les talons, furax. Étrange personnage, quand même ces bibliothécaires ! Présente dans de nombreuses histoires, du moins celles qui ont des jeunes comme héros, et dans les séries, elles étaient toutes pareilles : passionnée par les livres, au point de les épouser en passant leur vie avec. Une toute petite voix, ainsi que des lunettes carrées, toujours portées sur le bout du nez. Celle à qui j’avais eu à faire était de leur clan, bien évidemment : elle portait ses cheveux, rouges flashy, au carré juste au-dessus de ses épaules. Des lunettes noires et blanche, sur le bout de son petit nez en trompette, et était habillée comme dans les années 60 : jupe longue et serrée accompagné d’un petit chemisier blanc. Je me demandais si elle avait des rats de bibliothèques, comme dans le film qui j’avais vu alors que j’avais une dizaine d’année.

Je mis mon téléphone en silencieux, et écrit à mon père : « Peux pas répondre, je suis à la bibliothèque. » Puis je repris la recherche du sésame. La bibliothèque à Wynwoodhs était énorme, ce qui avait pour avantage d’avoir le choix. Mais pour moi ce n’était pas un avantage, mais plutôt un inconvénient : comment allais-je faire pour « L'Amérique du 19e siècle par Schtutgart » dans cet énorme nid à Khi ? En supposant que je ne sois pas empoissonnée par toute cette poussière bien sûr !

La solution de facilitée aurait été de demander à la vieille croûte, mais non merci, je crois bien qu’elle me déteste. De la jalousie ? Sans aucun doute. Et je me voyais mal me diriger –moi-même- vers un de ces intellos qui étaient les seuls à connaître ce coin perdu. Je pris la décision de continuer à chercher, « Je finirais bien par trouver de toute façon. » Au bout de 10 minutes, j’étais à cran. Je crois bien que je me trouvais au rayon philosophie, et j’étais prête à exploser. Alors que je continuais à avancer, j’aperçus une jeune ado, freashman surement, qui essayait tant bien que mal de sortir un livre caché derrière les autres. Alors qu’elle y était presque, un torrent de livre lui tomba dessus.

Je m’approchai :

-Ah ah ah (rires) T’es vraiment pas douée, toi ! Pourquoi te casser la tête à prendre un livre caché derrière, hein ? Ya quoi dedans, une carte au trésor ?

Ma voix était moqueuse, reflétant mon état d’esprit : après une interminable recherche silencieuse, j’avais enfin une raison de parler, et, qui plus est de me moquer d’une Khi ! Hum … Je pensais un instant qu’elle pourrait m’aider à trouver le livre.

-Au fait tu pourrais m’aider à trouver « L’Amérique au 19e siècle de Schtutgard » ? Cet endroit est géant et ça fait des heures que je cherche ce foutu bouquin.

J’en avais vraiment ras le bol d’errer sans trouver. Mais ne croyez pas que je suis une mauvaise élève, et que je suis bête ! La nature a été très généreuse avec moi, et ne m’a pas seulement donné une beauté à couper le souffle, une modestie exemplaire et un sens de l’humour très sympathique, elle m’a aussi donné une intelligence incroyable. Je n’exagère pas, pour une fois. J’avais passé un test de QI qui avait révéler que j’étais nettement au-dessus de la normale d’intelligence. Jusqu’à l’évènement qui avait changé ma vie (je ne parle pas du décès de ma mère ce coup-ci), j’étais studieuse et première de la classe. Je m’en foutais des préjugés sur les intellos et avait pour projet de longues études de médecine pour devenir chirurgien ou chercheuse. Mais depuis, bras d’honneur à ce « don », j’étais devenu flemmarde. Mais une lecture de mon cours suffisait pour connaître ma leçon, et écouter d’une oreille suffisait pour ne pas foirer une interro surprise. Je lisais très vite, ce qui me faisait gagner un temps précieux. Néanmoins, mes passions, ma vie, mon caractère, tout chez moi avait changé et mon rêve de médecine c’était transformé en un rêve de gloire, de mannequinat et d’actrice. Depuis peu, j’étais mannequin, cela me servait de job étudiant et ça payait bien, très bien même. Je ne faisais pas ça pour l’argent (mon père m’en donnant autant que je le voulais, a part pour m’acheter une voiture) mais pour me faire un nom dans le métier. Je pensais faire des études de stylisme, et d’économie peut-être, pour monter ma propre marque après avoir défilé pour les plus grandes marques du monde, (comme ma mère) tout en jouant dans les films best-sellers. Du coup, je pensais prolonger mes études à Wynwoodhs, tout en me faisant un nom en dehors des cours.

-Oh, et j’imagine qu’il faut que je me présente … (je roulais des yeux) Jennifer Wilson. Continuais-je fièrement.



Dernière édition par Jennifer Wilson le Mer 12 Mar 2014 - 14:45, édité 1 fois
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