Et si on s'amusait? (Bluberry)

Je devrais courir. Prendre mes jambes à mon cou et m'enfuir. Se serait lâche, mais surtout digne de moi et m'empêcherait d'être blessé. J'ai beau dire que ce n'est qu'une baise, c'est la première fois que je fais l'amour. Tous ces hommes qui m'ont touchés de leurs mains perverses… Il me répugne. Je me répugne. Je sais que tout ça est de ma faute, mais est-ce que vous avez essayer de vous mettre à ma place? Je ne crois pas non. Vous n'êtes bon qu'à chuchoter en me pointant du doigt. Je crois fortement à la théorie que dès qu'on perd une personne que se soit une simple connaissance ou l'amour de sa vie, cette personne emporte une petite partie du nous avec lui. Parfois, vous croyez qu'il a presque emporté votre âme au complet, mais il en reste toujours un peu jusqu'à temps que vous soyez à bout et que les lames de rasoirs deviennent la seule option et alors une autre lumière s'éteint. Tout ça pour dire qu'à force de se faire déchirer l'âme, on se referme sur nous-même et on s'en tient à la base, à tout se qu'on connait. Les princesses retournent dans les bras de papa et moi je retourne me bercer dans la drogue. Grâce à tout ce processus, on devient aussi plus fort, moins susceptible à la douleur. On se sent plus invincible. Dans le fond, je comprend Voldemort d'avoir séparé son âme dans 7 orcruxes. Il préférait se faire mal à lui même plutôt que de laisser les autres le faire. Je suis le Voldemort de ma propre histoire. On me fuit et on me pointe du doigt sans se soucier de mon passé et de se que j'ai pu endurer. Personne peut-être appart Nathan n'a voulu m'aider quand j'étais le plus bas que je puisse imaginer. Mais bon, Nathan ne compte pas vraiment puisqu'il est le créateur du monstre que je suis devenu.

Ses pensés tourbillonnaient vivement dans ma tête. Au début, j'en avais mal à la tête, mais après deux centres de désintox et des mois dans la prostitution, on s'habitue à penser peut-être plus dramatiquement qu'on le devrait. Honnêtement, je suis bien dans ses bras. J'aurais envie de m'y perdre. Sasha. Il y a une seule règle avec les dragueurs dans son genre, soit tu tires ou tu te fais tirer avant. Je me suis toujours promit d'être celle qui tire en premier et qui ne regrette jamais de blesser quelqu'un. Cependant, je ne sais pas si c'est le ciel étoilé de toute à l'heure, mais mes mains trembles trop pour appuyer sur la gâchette. Mon cerveau ne répond plus. Mon corps n'est plus coordonné. Je suis bien et en ce moment, c'est tout se que je devrais me préoccuper, mais mon cerveau ou mon coeur, je ne sais plus trop, m'embrouille la tête. Je suis bien.

Quelques bruits de plaisirs s'échappent quelques fois de mes lèvres et je me prêtes complètement au jeu. Je me donne à fond. Tant pis si je reçois une balle en plein poumon, je m'en remettrai. Ça va de plus en plus vite, je sens ce bonheur si spécial monter en moi. Je m'agrippe à lui, rapproche nos corps l'un de l'autre. Nos lèvres se collent, se décollent et se recollent encore. Le souffle rauque, j'atteins l'extase et je le laisse entendre à mon partenaire. Mes muscles se relaxèrent d'un coup et je sentis sa main se poser sur ma cuisse nue tandis que nos lèvres se rejoignaient encore une fois, mais avec beaucoup plus de douceur. J'en oubliais que j'étais chez lui, sur le divan au milieu de salon. Je passais une main dans ses cheveux et ne porta pas attention au bruit de déclic, comme une clé qu'on entre dans la serrure et qu'on fait tourner. Je tourna un peu la tête en entendant comme une porte ouvrir et fronça les sourcils. Soudainement, j'entendis un cri féminin qui ne venait pas de moi. Bientôt deux adultes que j'identifia rapidement comme les parents de Sasha apparurent dans mon champ de vision. Je cria moi aussi, saisit mes vêtements avant de m'excuser et de partir à la course jusqu'à ma voiture. Les clés. J'avais oublié les clés. Entendant des sifflement, je remis mes vêtements rapidement avant de cogner à la porte de la maison. Son père, semblant pas très content, m'ouvrit et rouge comme une tomate, je mentionna avec mit mes clés sur le comptoir. Il me les tendit et je le remercia avant de m'éclipser.

FIN DU RP

J'étais, je suis et je resterai toujours faible. Je m'étais promit de ne plus jamais passer dans le lit d'un Pi Sigma. Trop de problèmes en suivait et je n'avais plus la force de tenir tout ça sur mes épaules sans retomber dans l'enfer de la prostitution et de la drogue. C'était juste plus fort que moi. J'avais encore quelques cicatrices de piqure sur les avants-bras, mais on ne les voyait presque plus. Dans le temps, j'avais tellement honte que je me piquais entre les orteils pour être sûr que personne ne le remarque. De cette façon, je coulais et me noyais lentement et subtilement en enfer. Heureusement, le boulet qui me faisait couler me ramena à la surface sans même que j'aille le temps de comprendre. Parfois, je me disais que Nathan aurait mieux fait de me laisser mourir dans ce centre. J'ai fait des choses atroces dans ma vie que même Dieu ne me pardonnerait pas et je ne sais pas pourquoi il le ferait. Que je sois à Miami ou dans un centre perdu pour les salopes drogués dans mon genre, tout le monde s'en foutait, tant que je fasse pas de merde dans leurs vies. Quoi qu'il en soit, grâce à lui, j'arrivais à continuer à m'accrocher à la vie. Je m'y étais toujours tenu fort, mais maintenant je tentais de me relever et pas seulement de survivre.

Mon coeur, mon cerveau et mon corps n'étais plus connectés. Ils étaient trois êtres à part. Bientôt, le désir vint enterrez mes pensés qui me faisaient la moral et fit monter mon rythme cardiaque. La température montait de plus en plus dans la pièce et j'avais vraiment envie de lui. J'avais envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me caresse et me fasse sentir comme une femme. Sentiment que Nathan n'avait jamais eu la chance de me donner. J'avais couché avec une tonne de mecs dans ma vie, mais pour la première fois de ma vie, je sentais la différence entre baiser et faire l'amour. Je me sentais juste bien et laissait tous mes problèmes sur le seuil de sa porte. Je les reprendrais surement en ressortant, mais pour l'instant, ça m'était vraiment égal.

Je sentais ses lèvres déposant de nombreux baisers sur mon corps et je ne cessais d'en vouloir d'avantage. J'aimais savoir que je lui faisais autant d'effet. Je le sentais frissonner entre mes mains alors qu'une d'elle descendait encore et encore plus bas. Me mordant la lèvre inférieur, je l'introduisis dans son caleçon et après quelques va et viens, je pus le croire jouir. Fière de mon coup, je sortis ma main, mais lui enleva le caleçon tout de suite après. Mes lèvres reprirent contact avec les siennes et mes bras s'entourèrent autour de son coup pendant que sa main droite palpait mon sein. Il me fit basculer pour être pardessus moi. J'aimais la façon qu'il avait de vouloir dominer. Nos lèvres se rencontrèrent encore et encore, chaque fois plus passionnément. Mon corps avait une température que je croyais impossible. Ma respiration était plus sacadé. Nous nous regardèrent dans les yeux et il déposa sa main sur ma joue, remettant des mèches derrière mon oreille quand celle ci trainait sur mon vissage. Je souleva ma cage torassique de quelques centimètres et prit une de ses mains dans la mienne. Lentement, je le guida jusqu'à mon attache, restant yeux dans les yeux. Ma brassière vola au loin et je guida à nouveau sa main, mais vers ma poitrine nu cette fois. J'étais prête.

Écartant légèrement les jambes pour lui laisser le passage, je le sentis entrer en moi et un cri de bonheur s'échappa de mes lèvres sans que je puisses l'en empêcher.

Ce n'est un secret pour personne de dire que je ne suis plus vierge depuis un moment. La réalité était que je n'avais jamais réellement fait l'amour. Oui, j'avais baisé, sucer et tout le tralala, mais j'étais payé par tous ces vieux pervers en manque de sexe. De vrais animaux sans cervelle qui croit qu'ils sont beau et intelligent. S'ils l'étaient vraiment, ils auraient pas besoin de se payer une salope! Tout ça m'arrange et me rappel des souvenirs que je préférerais oublier à jamais. On m'a jamais embrassé doucement en me disant que je suis belle, on ne m'a jamais enlever mes vêtements avec passion et on ne m'a jamais caresser avec gentillesse. Rien de tout ça. Peut-être parce que je ne le méritais pas?

Quoi qu'il en soit, la façon de Sasha de me prendre dans ses bras, de m'embrasser, de s'assurer que tout allait bien, me faisait sentir bien dans ma peau. J'avais vraiment envie de lui. Il me faisait sentir… à la maison? J'avais juste l'impression d'être à ma place avec lui malgré le fait que ce n'était que pour ce soir et qu'il n'y avait aucun avenir entre nous. Cette soirée était juste pour nous. Nous étions dans notre petit monde où tout allait. Il n'y avait plus personne appart nous sur cette planète, personne pour nous déranger. C'était moi, lui et ce plaisir intense qui nous liait. Une de mes mains continuaient de caresser lentement son entrejambe tandis que l'autre profitait qu'il n'ai plus de chandail pour passer ma main sur son ventre. Je dégustais chacun de nos gestes, de nos baisers même si la température montait de plus en plus. Il me prit pour que je sois à califourchon sur lui et il m'enleva mon haut à son tour. Heureusement, j'avais mit une lingerie sexy turquoise en dentelle ce matin. Ça aurait été la honte de porter une bobette parachute beige avec une vieille brassière grise. Ses lèvres rencontraient mon cou et ma poitrine, m'emplissant à la fois encore plus d'excitation. Je pencha la tête vers l'arrière en me mordant la lèvre inférieur tout en jouant avec ses boucles. Parfois, nos lèvres se rencontraient de nouveau se qui me rendait plus qu'heureuse et montait la température d'un cran. Bientôt, je serais presque aussi chaude qu'un volcan en ébullition… Je respirais plus rapidement qu'auparavant et ça me prenait toute la force du monde pour ne pas lui arracher tous ses vêtements.

Tout en continuant à l'embrasser, je déboutonna le bouton de son jean et le glissa le long de ses jambes avant de me remettre à califourchon sur lui. J'aimais la sensation de son sexe dur sur ma cuisse à travers son caleçon. Un petit sourire au coin des lèvres, ma main entra dans le caleçon en question pour saisir sa masculinité et faire de lents mouvements de vas et viens. Mes lèvres, quant à elle, se déposèrent sur son cou.

Tout semblait grandiose ici. De leur tableau familial, jusqu'au hall d'entrée. Je n'avais pas vraiment connu cette richesse, vivant plutôt dans une maison de taille moyenne. Mais cela ne m'importait peu en ce moment. J'en avais assez de seulement me préoccuper du passé, de me poser un tas de question, de regretter, de réfléchir. Ce soir, je ne pensais qu'au moment présent. Au moment présent et à Sasha. Pour une fois, je me sentais à l'aise dans les bras d'un mec. Tout semblait se faire seul. Nous n'avions pas besoin de dire un seul mot pour se comprendre et tout se passait avec tellement de fluidité, comme si l'on se connaissait par coeur. Je sentais mes lèvres joindre les sienne et c'était presque pénible à chaque fois que nous devions se reculer pour respirer. Mon front collé au sien, un simple sourire se forma sur mes lèvres et main qui caressait ses muscles, vint maintenant faire de même sur sa joue. Je voulais vraiment profiter ce moment. Sentant son souffle sur mon visage, je déposa un baiser sur son nez.

Je sursauta un peu lorsqu'il saisit les hanches pour me prendre comme une princesse. Bien accrochée à son cou, je mis à rire. J'aimais le regarder faire et faut dire qu'il avait un bon physique. Grand, musclé, beaux cheveux, beaux yeux. Pas surprenant qu'il soit un Pi Sigma. Il me déposa délicatement sur le grand sofa et se mit par-dessus moi de façon à pouvoir continuer à m'embrasser, mais un baiser plus court cette fois puisqu'il se recula. Je plongea mes yeux dans les siens, ma main caressant toujours sa joue avec envie. Sans l'avoir dit, nous étions tous les deux d'accord sur le fait que nous voulions prendre notre temps. Je ne voulais pas être une conquête comme une autre après tout. Il y a deux catégories de filles; celles qu'on se débarrasse en pleine nuit et celle qu'on rappel même si ce n'était pas vraiment sérieux. Je suis dans la deuxième catégorie. Je suis le genre de fille qu'on oublie pas et qui ne se laisse pas oublier.

Il mit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en me demandant si j'avais faim ou soif. Ça remarque me donna immédiatement le sourire. Il se mit à jouer avec une autre mèche en me demandant si je voulais autre chose. Je déposa un court, mais doux baiser sur ses lèvres et lui sourit. "Tout va bien Sasha." Continuant de sourire, j'attrapa le bas de son chandail doucement. "Tout est parfait." Je l'embrassa de plus bel et ne tarda pas à lui enlever son chandail et à le tirer plus loin. Une de mes main de se plaqua contre sa peau chaude et du tandis que l'autre descendit lentement vers la bosse qui se formait dans son pantalon.

Je n'avais même pas imaginé une seule seconde que Sasha ne pourrait ne pas avoir son permis. Tout se qui m'importait c'était de me rendre chez lui. J'oubliais même le fait que normalement, personne ne touche à ma voiture sauf moi. J'imagine qu'en ce moment nous n'étions pas dans une situation dites normal. La seule chose que je savais était que je lui laissais les clés et m'installait dans le banc passager. Il démarra le moteur et je commença dès le premier tournant à l'embrasser dans le cou, une main vous savez où. Je lui dis de garder les yeux sur la route, question qu'on ne meurt pas tous les deux d'un bête accident. Toutefois je le sentis appuyer un peu plus sur la pédale à gaz se qui me fit sourire contre son cou. Je ne savais pas trop où nous allions et par où nous allions. Tous ces détours et tout m'avait fait perdre le sens de l'orientation, mais de toute façon, je n'en avais pas vraiment besoin comme je ne conduisais pas.

Je ne cessais de taquiner Sasha en l'embrassant, descendant, remontant. Je ne comptais plus les minutes depuis notre départ de la forêt, mais nous furent bientôt arriver. Enfin, j'imagine puisque mon compagnon stationna ma voiture devant une énorme maison. J'étais un peu gêné devant cette immensité parce que je savais que même dans des années, je ne réussirai jamais à me payer même un truc qui ressemble un peu à ça. Cependant, je fis comme si de rien n'était. Sasha se mit à m'embrasser et de plus en plus passionnément. Je répondais bien entendu à ses baisers en faisant jouer sa langue avec la mienne et en appuyant ma main sur sa joue chaude. Après quelques minutes, il me proposa de sortir de la voiture. J'accepta d'un sourire, mais mes lèvres s'ennuyaient déjà des siennes. Je ne demandais que lui. Qu'il me caresse, qu'il m'embrasse, qu'il me sert contre lui.

Il ouvrit la porte de la maison ou plutôt de sa forteresse en me faisant passer en premier. Je me retourna vers lui en riant. "Oh, mais quel galenterie!" J'avanca de quelques pas et mon regard fouina le moindre racoin de la maison, un peu curieuse pendant que lui s'occupait de bien fermer la porte. Un sourire s'étira sur mes lèvres lorsque je sentis les bras du jeune homme s'enrouler autour de mes hanches et sa bouche rejoindre mon ou. Je projeta le tête vers l'arrière en fermant les yeux, lui laissant libre accès. Nous n'avions tous les deux pas envie de faire comme d'habitude et de coucher sur le coin d'un sofa en quelques minutes. Je voulais prendre mon temps, lui faire plaisir et me faire plaisir.

Je me retourna pour lui faire face et joigna mes lèvres aux siennes, l'embrassant de plus bel. Qui aurait pu que ça allait finir ainsi? Que les deux inconnus du McDo coucheraient surement ensemble? Ma main se plaça derrière sa tête tandis que l'autre passa sous son chandail pour caresser ses muscles. J'avais juste envie de lui en ce moment et de rien d'autre.

Je n'avais jamais rien vu de tel. Ça allait bientôt faire un an que j'étais à Miami et j'avais cru avoir visité tous les clubs et bars, toutes les plages, tous les centres commerciales et tous les parcs. Cependant, je n'avais jamais vu une telle beauté. Même à New York, là où je me sentais réellement chez moi, je n'avais pas vu grand chose qui s'approchait même de ce paysage illuminé. Les buildings avaient plutôt tendance à cacher le ciel tant ils étaient hauts. Il ne reste plus qu'un petit espace entre le bout du ciel et l'horizon où on peut à peine voir un rayon de soleil ou encore une étoile qui brillerait plus que les autres. J'en étais presque ému et pas parce qu'il venait de me dire qu'il était la première à me faire voir ça, mais bien parce que les étoiles étaient un peu signe de… courage? pour moi. J'étais pas assez débile pour encore croire le tralala de Pi Sigma et de leur "romantisme". Que se soit vrai ou pas, je devais avouer qu'il avait marqué un point.

Il faisait très noir et seul la douce lueur de la lune éclairait la forêt derrière nous. J'étais bien dans ses bras. J'avais l'impression de ne plus avoir froid malgré le vent qui soufflait sur moi. Notre étreinte se resserra et je ferma les yeux. La dernière fois qu'un homme m'avait serré de cette façon, c'était quand j'étais toujours avec Nathan. Appart ça, aucun mec ne m'avait réellement démontré un peu de réconfort appart "Wow! T'es trop bonne!". Ce genre de commentaire me dégoutait, mais c'est tout se que je mérite j'imagine. Sentant ses bras autour de mon cou, un petit sourire se dessina sur le coin de mes lèvres, mais je le perdit lorsque que son corps se décolla du mien, me faisait sentir plus seule que jamais. Toutefois, il me revint quand je sentis ses mains se glisser sur mes hanches et mes bras se posèrent autour de son cou. Je souris une nouvelle fois pour lui montrer que si il m'embrassait, je ne reculerais pas ou ne le frapperait pas. C'est de cette façon que nos lèvres se rencontrèrent dans un doux baiser. Au fond de moi, je me demandais pourquoi je l'embrassais. Il était un bleu, une race de mec que j'avais barré de mon vocabulaire et de ma vie sociale. À chaque fois, je finissais blessé, mais pas cette fois. Cette fois je me protégerais et là je vous vois venir, je parle de mon coeur. Cette fois, se serait sans lendemain, sans sentiment, sans rien. De toute façon, je voulais vivre ma vie pendant qu'il en était encore temps. Quand je serais sur mon lit de mort, je voulais me rappeler tous les bons moments que j'avais passé, pas ceux que j'avais raté.

Je sentis sa main monter jusqu'à ma joue et mes doigts se mirent à jouer dans ses cheveux bouclés. Puis, sa main se dirigea vers le derrière de ma tête et notre baiser devint plus enflammé et passioné. Je me foutais de suffoquer sur place, j'avais trop de plaisir. Je tentais de rapprocher mon corps du sien tout en taquinant sa langue avec la mienne. Nos lèvres se décolèrent finalement, nous laissant à bout de souffle tous les deux. Nos fronts étaient collés et nos nez se frôlaient. Un sourire se dessina sur ses lèvres comme sur les miennes. Le froid se manifestait de plus en plus, mais je m'en foutais réellement. C'est alors que Sasha me proposa de finir la soirée au chaud chez lui. Il me dit que nous serions seule, se qui me soulagea un peu. Je n'avais pas envie de vivre la scène de la mère qui entre pour lui demander il préfère quoi entre des patate pilé et des brocolis pendant l'acte. Nos doigts étaient entrelacés, nos regards plongés l'un dans l'autre. "Avec plaisir." Je déposa un petit baiser sur ses lèvres avant de me mettre à ses côtés pour retourner jusqu'à la voiture.

Quelques minutes de marche plus tard, nous furent déjà dans l'auto. Je grelota en resserrant sa veste sur moi. Il démarra le moteur et nous prirent rapidement la route de sa maison. Je m'attendais déjà à une grosse baraque de riche. Je ne savais pas combien de temps de voiture nous devions faire, mais une petite idée prit forme dans ma tête. Je me détacha et me pencha pour l'embrasser dans le cou, un peu partout. Je déposa une main sur l'entre-jambe de son pantalon et lui chuchota à l'oreille: "Ne quitte pas les yeux de la route." avant de recommencer à l'embrasser dans le cou sensuellement.

« - Que dirais-tu de finir cette soirée ailleurs que dehors dans le froid ? » Lui proposais-je alors en gardant cet air plein de sous-entendus.

Pour une plainte à la cantine ce midi, j’avais rencontré Blu. Et ce soir j’avais embrassé Blu. Qui sait ce qui allait se passer entre nous dès à présent ?

« - Tu veux passer chez moi ? Mes parents ne sont pas là de la semaine. » Demandais-je insistant sur le fait que nous serions bien entendus seuls.

A présent, mains dans les mains, gardant cette proximité, je n’attendais plus que son avis.

Je continuais de marcher comme si de rien n'était, un petit sourire se formant au coin de mes lèvres. La journée prenait une tournure que je n'aurais pu voir venir surtout qu'au début de notre rencontre, je montais le volume de la radio pour ne pas être obliger de parler à cet homme qui était collé contre moi il y a quelques secondes. Je voulais qu'il m'impressionne pour lui montrer qu'il ne m'avait pas dans sa poche. Je voulais lui prouver que j'étais beaucoup plus difficile qu'une fausse blonde avec faux bronzage orange inclus. Mes pieds suivaient un rythme normal et je chantonnais tout bas une chanson que j'avais dans la tête depuis un moment. Je ne me concentrais sur rien d'autre que les paroles de cette douce mélodie, laissant tout stresse qui aurait pu m'habiter s'évaporer. Je passais une des meilleures journées que j'avais eu depuis mon retour du centre. Pas même Nathan ou Ty ou Callin'avait réussit à me faire rire autant. Je me rendais compte que j'étais plutôt ami avec des mecs que des filles… Ça ne me dérangeait pas parce que selon moi, les hommes comprenaient mieux la vrai vie que les filles et une soirée entre ami pour eux ne voulaient pas dire bain moussant, masque aux légumes et manucure. Ça voulait dire manger de la nourriture grasse et mauvaise pour la santé en riant, rotant et regarder un math de foot.

Je me perdais peu à peu dans mes pensées quand je sentis la main de Sasha rejoindre la mienne. Je m'arrêta net, un peu surprise et me retourna lentement vers lui. Il tira comme signe que je devais le suivre. Sur le moment, je fronça les sourcils et refusa en ne bougeant pas, mais il semblait persister, alors je me laissa faire. Main dans la main, nous traversions petites ruelles après petites ruelles. Je n'osais pas trop lui poser de question. Je ne fais que le suivre en le surveillant du coin de l'oeil. Je ne savais pas se qu'il comptait faire pour m'impressionner, tout se que je savais était que nous commencions à nous enfoncer dans les bois. Après quelques minutes de marche, je sentis sa main se poser sur mes yeux pour me cacher la vue et j'eux un mouvement de recule. J'avais une grande difficulté à donner une confiance aveugle aux gens parce que ma confiance était très difficile à gagner et très facile à perdre. Malgré le fait que nous avions passé une excellente journée, je n'avais pas eu encore le temps d'apprendre à pouvoir lui faire confiance. Oui, j'était le genre de fille à testé les gens. Étrangement, sa voix me disant qu'il me guidait me rassura. Je sentis mon coeur battre un peu moins vite et je soupira en me laissant faire. C'était de ma faute, je lui avais demandé de m'impressionner après tout.

Nous marchions un peu plus lentement comme j'étais aveugle. Il me prévenait de chaque roche, de chaque chemin à prendre avant que nous arrivions finalement à destination. "Tu es prêtes?" Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je fis signe de oui avec ma tête. J'ouvris mes yeux lorsqu'il enleva sa main et la vue me coupa le souffle. Des milliers d'étoiles réillonnaient de milles feux et de jolies couleurs s'entremêlaient dans le ciel obscur de la nuit. Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau… Je perdis mon sourire lorsque j'ouvris ma bouche de stupeur. C'était magnifique.

La voix de mon ami me rappela que je n'étais pas seule devant ce grandiose spectacle. Je me retourna vers lui, toujours main dans la main, et le serra dans mes bras. "C'est vraiment beau Sasha… Je…" Je n'avais plus de mots pour exprimer le sentiment qui m'avait habité. Je le serra encore plus fort contre moi et enfouit mon visage dans son cou.

"T'as raison, tu m'aurais sortit ça et je t'aurais tellement envoyé bouler que tu ne voudrais même plus prendre la chance de me regarder dans les yeux."


"Ça dépend, il faut vraiment être capable de m'impressionner pour que je tombe sous ton charme…"

Regardant peu à peu le ciel s’assombrir et voyant les nuages arriver, je préférais me dépêcher avant qu’il ne soit trop tard.
Courant jusqu’à arriver au niveau de Blu, qui avançait encore, je l’attrapais par la main et l’obligea à me suivre sans trop poser de questions.

« - Ne t’en fais pas, je te guide. »


« - Tu es prête ? » Lui demandais-je alors avant de retirer très lentement mes mains de son visage. « Alors, qu’en penses-tu ? »


« - Tu es la première personne que j’emmène ici, tu aimes ? »

HRP:

Le soleil se couchait doucement sur la ligne d'horizon. Dans quelques heures, les clubs ouvriraient et les jeunes adolescents assoifés d'alcool enfileraient leurs plus beaux habits pour sortir. Le vent soufflait doucement dans mes cheveux et même si j'aimais la sensation que j'avais lorsqu'il caressait ma peau, je ne pus m'empêcher d'avoir un frisson et d'essayer de me réchauffer. Sans trop m'en rendre compte, je passais une plus qu'agréable journée avec un plus ou moins inconnu. Inconnu parce que je ne le connaissais seulement depuis le début de l'heure du dîner, mais non parce que j'avais appris à le connaître à tracer cette partie de bowling. Quoi qu'il en soit, je sentis Sasha déposer sa veste sur mes épaules. Je la serra contre moi avant de l'enfiler confortablement et ça ne prit que quelques secondes avant que je me sente coupé du vent frisquet. "Merci.." dis-je avec un petit sourire. Il était vraiment gentil et plutôt attirant physiquement parlant se qui me mit une idée dans la tête et il est dur de m'enlever un truc du cerveau. Une idée… ou plutôt un jeu.

Je lui avoua être plutôt étonné qu'il n'est toujours pas essayé de me mettre sur son tableau de chasse. J'avais prit un ton de défi et je le fixais, marchant toujours à ses côtés pour voir sa réaction. Parce que oui, j'avais déjà vécu plusieurs fois un mec qui me draguait de façons irrespectueuse et grossière. J'avais l'air d'une de ces pétasses roses bonbons? Je ne crois pas. Le garçon à mes côtés passa une main dans ses cheveux en riant légèrement avant de m'expliquer sa stratégie. Il me dit qu'il avait tendance à utiliser les phrases bateaux au paravant, mais se faisait souvent remballer par les filles de mon genre. Je ria à mon tour en frôlant mon bras sur le sien. "T'as raison, tu m'aurais sortit ça et je t'aurais tellement envoyé bouler que tu ne voudrais même plus prendre la chance de me regarder dans les yeux." Et c'était vrai. Je faisais peur à beaucoup de garçons. Il fallait du nerf pour être capable de me supporter, mais je ne comptais changer pour personne. Je suis se que je suis et si t'es pas content, va chialer dans la jupe de ta mère, c'est pas mon problème. Peu de gens m'aiment vraiment, mais c'est bien parce que je ne supporte pas beaucoup de monde non plus.

Changeant complètement de comportement, Sacha colla sa joue contre la mienne, ses lèvres près de mon oreille. Je m'arrêta de marcher et mordit ma lèvre inférieur, ne bougeant plus. "- Mais si tu veux que je te montre de quoi le Pi Sigma que je suis est capable, il n’y a aucun soucis bella." Je me rapprocha d'avantage de lui pour moi aussi lui chuchoter quelques mots au creux de l'oreille. "Ça dépend, il faut vraiment être capable de m'impressionner pour que je tombe sous ton charme…" Je frotta subtilement mon corps contre le sien avant de faire volte face et continuer de marcher tranquillement comme si de rien n'était dans le sens inverse où nous allions. J'avais encore abordé ce ton de défi, mais un peu plus dragueur cette fois ci. C'est drôle comment une partie en ami peut virer à tout le contraire. Mais quoi qu'il en soit, j'aimais ce jeu de séduction qui était entrain de s'installer entre nous.

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Puis, alors que nous marchions, un sourire, que je ne saurais qualifier que de sournois, même malicieux s’afficha sur son très joli visage.

"Ça me surprend que t'es toujours rien tenté, j'étais sûr t'allais me draguer avec la réputation à votre confrérie."



Si, avec ces blondes plastiques sans cervelle.


Je me rapprochais alors de Blu, collant ma joue contre la sienne, prêt à lui parler à l’oreille.

Contrairement à se que j'avais imaginé, Sacha ne se mit pas à rire de ma maladresse. J'étais tellement mauvaise que c'était à peine si je pouvais lancer la boule. Je lança de nouveau et c'était à peine mieux. Je m'avança vers lui et me laissa tomber à côté de lui. C'était quand même étrange, non? Je le connaissais à peine depuis quelques heures et on était là entrain de parler et jouer au bowling comme de vieux amis. "Tu as surement" dis-je en riant. Nous étions tous les deux au même niveau, aussi mauvais l'un que l'autre. Je fixa l'écran qui annonçait le pointage quelques secondes avant de regarder l'heure. En ce moment, je serais entrain de m'ennuyer à l'arrière d'un cour de science. On regarderait de l'ancienne matière et le vieux monsieur St Laurent nous dirait de nous réveiller et de prendre les notes de cour. Ce prof m'énerve tellement… Il est tout petit et trapu avec plus aucune dent dans la bouche et sa moustache blanche… Il parle toujours trop fort et nous crie toujours dessus. J'ai bien fait d'accepter l'offre de Sacha même si je n'étais pas sûr au début comme il était un Pi Sigma. J'avais eu un peu peur qu'il essaie de me draguer grossièrement et avec aucun respect. Étonnament, il n'avait toujours rien tenté à ma plus grande surprise. J'avais toujours eu l'idée que dès que ces genres de mecs voient une fille, il leur saute dessus…

Le serveur nous apporta nos boissons. Sacha me passa la mienne et je bus une grosse gorgée. Il sortit son porte feuille pour payer encore une fois, mais le serveur lui dit que c'était gratuit avec une partie, puis repartit. Je lui donna une petite tape amicale sur l'épaule en posant ma liqueur devant moi. "Je te laisserai pas tout payer pour moi!" Effectivement, j'étais un peu gêné. Il avait payé la partie et aurait voulu nous payer les boissons. Nous firent un chin à notre partie qu'il qualifia d'amusante se qui me fit sourire et je repris une gorgée avant de le reposer et de regarder le PS jouer. C'est ainsi que se déroula la partie. Chacun notre tour, nous jouions de plus ou moins bon coup entre deux éclats rires. Nous échangions quelques phrases en même temps. La partie finit match nul. Et pour dire nul, c'était nul. Tous les deux faisions la plupart du temps des daleaux, mais j'imagine que c'est se qui a rendu la partie si drôle et amusante. Je le remercia pour la partie et nous sortirent du petit bâtiment. "On prend une marche?" dis-je en souriant. Il accepta et nous marchèrent tranquillement côté à côté. Il était presque 5h maintenant il j'avais un peu froid. Je frissonna en frottant mes bras avec mes mains pour me réchauffer. Je ne savais pas trop quoi dire quand j'eus enfin une idée. Un sourire de malice se dessina sur mes lèvres. "Ça me surprend que t'es toujours rien tenté, j'étais sûr t'allais me draguer avec la réputation à votre confrérie." dis-je sur un ton de défi.

S’asseyant à mes côtés, alors que j’avais fini par me lâcher ne pouvant m’empêcher de rire, elle me lança : « J’ai réussi à faire pire que toi. »




Je tendais le Coke à Blu, et pris mon Diabolo Menthe. Pour détendre un peu l’ambiance, je mimais un discours en tendant mon verre.

« - A notre partie, qui s’avère… Amusante ? »

Repartant m’asseoir aux côtés de Blu, je lui dis : « on verra bien qui arrive à faire mieux que l’autre »

Je m'installais -plus ou moins- confortablement dans un des bancs donnant sur notre allé. Il y avait un peu d'effet avec l'éclairage et des chansons du genre Britney Spears ou Black Eyed Peace jouaient pour mettre de l'ambiance. Certes, ce n'était pas le genre d'ambiance donc je raffolais puisque j'aimais mieux la musique rock et les bars sombres et un peu louches, mais c'était tout de même une ambiance sympathique dans son genre, typique aux centres de bowling. La chanson I got a feeling commença et mes lèvres suivirent les paroles de la chanson, ma voix se mélangeant parfois subtilement avec celle de Will. I. Am.

Malgré tout cela, je fixais sans ciller Sacha. Je voulais remarquer ses moindres gestes, voir s'il était réellement confiant. De dos, je ne parvenais pas à déterminer s'il était aussi confiant que ses paroles le laissaient entendre, mais de mon côté, je commençais à claquer des dents. Je n'avais joué qu'une fois dans ma vie et il y avait des années de cette unique fois. C'est à peine si je ne me rappelais la bonne façon de tirer la boule. Et si je n'étais même pas capable de lever la boule? Mon ego en prendrait un bon coup… J'arrêta mes recherches dans mes vieux souvenirs lorsque la boule que venait de lancé Sacha se fracassa lourdement contre la longue piste ciré. Je resta figé et fixa celle ci, sa trajectoire. Elle dévia rapidement d'un côté marquant au même moment un large sourire sur mes lèvres. Zéro point pour monsieur pour ce coup ci. Je ricana bruyamment en me tapant sur la cuisse. Il se retourna pour prendre une nouvelle boule en disant la phrase typique du mauvais perdant. "Ouais, ouais, c'est ça, joue ton deuxième coup le roi de bowling." J'étais vraiment heureuse qu'il joue en premier. Je préférais rire de lui en premier. Malheureusement, je savais que le moment où je serais ridiculisé approchais à toute allure, beaucoup trop vite même.

Je voyais bien qu'il était beaucoup moins confiant qu'au début de la partie. Son petit rire nerveux après sa phrase de mauvais perdant me l'avait prouvé et sa démarche moins confiante ne faisait que me le confirmer. Il lança la boule encore de la même façon et une fois de plus, mes yeux suivaient de près la grosse boule noir qui roulait, roulait et roulait encore. Elle finit son chemin en fracassant deux quilles, les plus près du bord. Je me remis à rire, puis me remit sur pied alors qu'il mentionna que c'était à mon tour d'une toute petite voix. Il me dit également que je ne pourrais pas faire pire. Je le regarda, un sourire en coin. Il faisait un peu pitié quand même. "Tu pourrais être surpris…" Je soupira et prit une boule au hasard. C'était vraiment lourd. Avec mes bras faibles je manqua de l'échapper. Je me dirigea vers la piste en fixant mes souliers affreux. Je me donna un énorme élan en fermant les yeux pour évacuer le stresse. La boule tomba bruyamment et je fis directement un daleau. Comme je l'avais imaginé, la boule était presque trop lourde pour moi. Je rougis et répondis moi aussi d'une petite voix lorsqu'il me demanda se que je prenais. "Seulement un coke…" Je repris une boule et me plaça au même endroit avant de la relancer avec un peu plus de force. Elle resta droite quelques secondes avant de partir vers la gauche, emportant une quille avec elle. Je me laissa tomber dans le banc à côté de mon ami qui riait bien. "J'ai réussi à faire pire que toi."

Contrairement à mes craintes, elle me répondit d’un simple merci, ce qui me soulagea au plus haut point. Je lui répondis par un sourire.

« Ils sont bleus, ils sont verts, ils sont jaunes… Un peu de tout, en fait. » Répondis-je alors.


« - Néanmoins, ils devraient revoir le design de leurs chaussures. » Dis-je quand même en remettant mon pantalon convenablement.


« - Bon et bien, à ton tour… » fis-je d’une petite voix. « Je pense que tu ne pourras jamais faire pire. » Me rabaissant volontairement.

Elle s’avança donc vers le réceptacle pour commencer à jouer elle aussi. Un serveur vint à mes côtés, me demandant ce que nous désirions boire.

« - Blu ! » L’interpellais-je. « Quelque chose à boire ? » Je me retournais vers le serveur. « Pour moi, ce sera un Diabolo Menthe. »

Je remercia du compliment Sacha avec un petit sourire en coin. L'idée du bowling m'était venu par surprise, sur un coup de tête. Je n'avais pas laissé la chance à mon cerveau de penser avant de parler. Ce n'était pas comme si je jouais souvent à ce jeu. Je suis loin d'être la fille qui allait avec papa et maman jouer aux quilles tous les dimanches après midi après avoir mangé au petit restaurent habituel sur le coin de la rue. Mon père ne m'a jamais appris à tirer parfaitement afin de faire tomber toutes les quilles, ma mère ne m'a jamais montré comment cuisiné un spaghetti comme elle le faisait si bien. Adolescente, je ne jouais pas plus à ce jeu non plus entre copines. Je me faisais des lignes de poudres avec mes copains. Maintenant, je suis une jeune femme et à chaque fois que je me regarde dans le miroir, tout se que j'arrive à voir sont ses cicatrices sur mes avants bras. De toutes petites cicatrices qui me rappellent beaucoup trop de mauvais souvenirs. Ces cicatrices de piquerie, de drogue que je déteste tant… Elle me suivrait partout où que j'aille, me rappelant à quel point je suis minable. Oui, je suis réellement une jeune femme avec de réelles responsabilités. Le problème? Je suis loin d'être prête à avoir la moindre responsabilité. Si on me donnerait un animal ou un bébé, il mourrait surement au bout de quelques jours. Je ne suis même pas capable de m'occuper de moi-même. Tout ça pour dire que je n'ai joué qu'une seule fois au bowling de ma vie.

Sans trop comprendre pourquoi, Sacha accepta mon offre. Ce n'est qu'à ce moment que je réalisa que c'était la première vraie sortie que je faisais depuis ma sortie de cure. Oui, j'avais déambulé dans Miami et j'étais sortit dans un ou deux bars, mais dans une relation amical, non, jamais. Si on m'avait dit que j'avais proposé de jouer une partie de bowling avec un Pi Sigma… Je vous aurais répondu que vous êtes fou! Je ne sais pas si c'était son physique avantageux -qui était souvent mon point faible chez les garçons- ou juste le fait qu'il ne tentais pas de me draguer ouvertement et tentait plutôt d'être amical, mais il me donnait une envie folle de jouer aux quilles. Main dans la main, nous nous dirigèrent vers mon auto. Je dû forcer un peu ma porte pour qu'elle se décide à ouvrir et me cala dans mon banc. La chanson royals de Lorde passait à la radio, faisait une assez bonne trame sonore pour notre discussion. Oui, j'étais beaucoup plus ouverte que quand nous étions dans le chemin du fast foot. Parce que j'avais un peu plus apprit à le connaître ou simplement parce que mon hamburger avait fait complètement disparaitre ma faim? À méditer… Je ne savais pas vraiment où j'allais. J'essayais de me rappeler de la rue où j'avais vu ce commerce de jeu de bowling un peu miteux quoi que ce n'était pas surprenant. Qui voudrait bien jouer aux quilles alors qu'il y a le soleil, la plage et la mer de Miami à nos pieds? Surement seulement les vieux, ces grognons aux têtes blanches qui tentent de battre leur record à chaque nouvelle partie. Je tournais à gauche et à droite, toujours un peu au hasard, en écoutant Sacha d'une oreille plus ou moins attentive. Le fait qu'il soit compétitif ne me surprenait pas le moins du monde. "Je suis contente que tu me dises ça, de cette façon, je sais que je n'ai pas besoin de te laisser de chance!" dis-je e esquissant un sourire.

J'aperçus bientôt l'insigne lumineuse de l'énorme boule avec les deux quilles blanches et rouges et l'écriture également rouge en lettre majuscule disant; "Chez Mr. Bowling". Je me gara non loin du petit bâtiment et nous entrèrent sans plus tarder. Nos pas se tournèrent immédiatement vers le petit comptoir où un jeune de 15 ans boutonnés et aux cheveux gras portaient un uniforme vert vomi ridicule attendait patiament que des clients entrent. Comme je l'avais prévu, les seules personnes que l'on pouvait voir étaient un vieux monsieur sur la piste 3 ainsi que trois vieilles dames qui riaient aux éclats sur la piste 8. Le fait que l'homme au dos légèrement courbé essaie de draguer les 3 femmes aux cheveux blancs me fit faire un sourire. Sacha me sortit de mes pensés lorsqu'il me dit me payer cette partie. Je passa une main dans mes cheveux, regarda mes pieds, puis tomba dans ses yeux. "Merci." Je fronça les sourcils. "Tiens donc, j'étais sûr que tes yeux étaient bleus…" Je n'avais pas remarqué le vert pétillant qui décorait son iris.

Nous nous installèrent donc à la piste 7 en mettant nos chaussures pendant que nos noms s'affichaient à l'écran. Mon partenaire au jeu me menaça que je devrais me préparer à perdre. Je me mis à rire, puis entoura un de mes bras autour de ses épaules. Je me rapprocha un peu de lui. Ma bouche étant très près de son oreille, je lui chuchota: "C'est moi qui devrait te dire ça fillette." Je m'écarta de lui, prit une boule et lui tendit. "Les femmes d'abord." dis-je dans un sourire malin. On pourrait croire que mes propos étaient méchants, mais c'était ma façon de parler. J'espérais seulement qu'il comprendrait mon humour et qu'il ne serait pas froissé. Je me laissa tomber dans un siège, observant son premier tir.

« - Il est vraiment sympa ton prénom, Blu. »


« - Et bien, oui un bowling ça me va très bien. »




« - Je t’offre cette partie. » Dis-je.


« - Et au fait prépares-toi à perdre. » Rajoutais-je avec un petit sourire sadique et un clin d’œil complice.

Sacha se mit à rire à mon imitation à peine grossière des Êta. Étrangement, ça me rassura un peu. J'avais un peu peur qu'il commence à les défendre et tout. Genre de mec vraiment barbant vous savez? "Tu dis que tu ne trouves pas normale, mais au fond qu’est-ce que la normalité ?" Il avait tout a fait raison. Je passa une main dans me cheveux en fronça un peu les sourcils, mais pas de la même façon que tout à l'heure quand il s'était un peu invité à m'accompagner au Mcdo. Je le faisais de façon plutôt… sérieuse? "Je crois que personne n'est vraiment normal, c'est seulement que certaines personnes le cachent mieux que d'autres." Je ne me rappel pas qui a dit ça. Il me semble que c'était dans un film… ou peut-être juste une fille de mon centre de cure. Tout se que je savais sur cette phrase c'était qu'elle était la simple vérité. Ça résumait à peu près tout sur la société d'aujourd'hui en se qui me concerne.

Ça me faisait un peu bizarre de parler ainsi à un Pi Sigma, moi qui m'était promit de me tenir loin d'eux après se que Nathan m'avait fait subir. Pour moi, les Pi Sigma n'étaient que des copies conformes de mon ex sortis tout droit d'une usine à égo. Je me rappel de ma première rencontre avec Nathan… ou plutôt ma deuxième. Je me rappel de sa façon prétentieuse de parler, de se trouver excessivement beau, de se prendre pour un Dieu. Ça m'avait tellement déplus… Je l'avais menacé de lui faire manger ses yeux ou truc du genre et ça avait fini qu'il m'avait fait visité la ville dans sa voiture. C'était le temps où j'étais presque capitaine des Cheerleaders… Je n'arrive pas à croire que j'étais aussi… aussi… aussi naïve et imbu de moi-même! À croire que je me prenais pour une de ses pétasses roses bonbons comme j'aime bien les appeler. J'imagine que je m'attendais à se qu'un type comme Sacha soit pareil et essaie de me draguer ouvertement sans aucune classe. À vrai dire, ça m'étonnait même qu'il n'est toujours rien tenté.

Je me sentis stupide lorsqu'il me dit qu'il ne connaissait toujours pas mon nom. J'avais tellement été préoccuper par le fait de ne pas trop m'approcher de lui que j'avais fait l'impoli et la miss je suis trop bonne pour toi. Je lui souris en passant une nouvelle fois une main dans mes cheveux. "Bluberry, mais appel moi Blu." Ce n'était pas un nom tout à fait dans l'ordinaire, mais c'est se qui me plaisait. C'était mon père qui l'avait choisi. Au mois, il aura fait au moins un bon choix dans sa vie. Comme je m'y attendait, Sacha releva le défi et m'invita à sécher les cours, une offre que je ne pouvais pas refuser malgré le fait que Nathan ne serait surement pas fier de moi. Il me proposa de soit aller faire les boutiques, prendre un verre ou simplement faire autre chose. Je ne me voyais pas trop aller prendre un verre surtout que la tentation de l'alcool serait forte et pour les boutiques pas trop mon truc… c'est alors que me vint une idée. "Je suis pas trop du type boutique ou prendre un verre, mais que dirais-tu d'un bowling?" Je lui souris à pleine dents avant de saisir sa main sur un coup de tête pour qu'il me suive jusqu'à ma voiture. Je m'installa derrière le volant et démarra, baissant un peu la musique cette fois ci.

Et puis même si elle l’était, qu’est-ce que ça pouvait faire, après tout j’étais pas si mal dans mon genre.

« - Très belle imitation » Riais-je. « Tu dis que tu ne trouves pas normale, mais au fond qu’est-ce que la normalité ? »

L’attitude à adopter serait de se conformer à cette normalité qui n’existe pas… Rien que ça, est anormal.
Enfin, bon, je n’allais m’attarder là-dessus et me faire une dissertation philosophique sur ce qui était normal ou non.




J’attendais sa réponse en sirotant mon Coca. Qu’elle me suive ou non, je comptais bien faire autre chose que d’étudier l’anglais en cette après-midi.

Il n'avait pas le permis? Soit il était plus du type transport en commun ou il n'avait pas l'âge. Continuant en ligne droite d'un pas rapide, j'opta pour la deuxième solution. Il était loin d'avoir l'air du mec granol qui veut sauver la planète en utilisant moins de gaz et en prenant le bus. Je pourrais très bien l'imaginer dans sa décapotable de riche avec une ou deux filles à l'arrière qui gloussent comme des pauvres connais. Je les détestes ces filles. Elles n'ont aucune dignité, aucune cervelle et leurs raisons de vivre et surement la popularité ou encore les vêtements ou le maquillage. C'est pathétique, ça me donne envie de vomir. Tout ça pour dire que j'imaginais ce Sacha plus vieux. Entre mon âge et 19 ans.

Non, ma voiture était loin d'être luxueuse, mais c'était tout de même mon bébé que j'avais payé par moi-même et non de la poche de papa. J'ai toujours détesté prendre le bus ou le taxi, même quand je vivais à New York, je faisais tout à pied ou en vélo. Parfois ce temps me manque. Les longues balades dans centrale parc avec le vent dans les cheveux et les doux rayons du soleils qui caressent ce visage, ses énormes soirées où l'alcool coule à flot et aussi Times Square. Surement ma rue préférée. Je ne suis pas retournée depuis que mes parents m'ont obligés à entrer dans cette école de gosse de riche qui sent le fric à plein nez. Pourtant, cette rue me fait sentir chez moi plus que nul par ailleurs. Je pouvais passer des journées complètes à seulement resté assis sur un banc et regarder les gens vivrent. Je dessinais ou écrivais même parfois. Je n'ai pas un énorme talent pour ça, mais ça me plait de le faire alors je le fais.

Quelques minutes plus tard, nous furent entrain de commander. La commande nous fut servit rapidement, pour faire différent de la cafétéria de l'école. Je crois que Sacha ne s'attendait pas à se que je m'assoies à la même table que lui vu mon attitude très distantes. Je suis comme ça aux premiers abords, mais je ne suis pas une ermite anti-sociable non plus et étonament, malgré le fait que j'avais deviné sa confrérie depuis la première fois que je l'avais entendu parler, il me plaisait bien. Il était à la fois différent et pareil que tous les Pi Sigma, que Nathan. Sa réplique lorsque je paria qu'il était un bleu me fit sourire. Oui, il était un peu écrit sur son front. "Je sais pas… On dirait que vous avez toutes la même façon d'agir, comme une usine à clone. Quand même, t'es un peu différent, j'ai presque faillit te classer dans les Rho Kappa!" dis-je en lui faisait un clin d'oeil. Je croqua à pleines dents dans mon plat et sentir la viande et le pain descendre le long de ma trachée me fit extrêmement du bien. Je recommença aussitôt en prenant une gorgée de mon cola. Il me demanda si j'étais dans les Lamba Da ou dans les Sigma Mu en concluant que je ne pouvais vraiment pas être une Êta. Je pris une position de blondasse en faisant semblant de mâcher de la gomme comme une vache qui broute et en parlant comme un enfant de 4 ans "Je vois pas de quoi tu parles, j'adore le maquillage et les vêtements aahhahahahahhahah." dis-je en gloussant avec de reprendre ma position initiale. Normalement, les gens devinaient assez facilement. "Ooh… si tu me connaissais, tu saurais que je suis loin d'être normale comme fille!" dis-je en riant. Ça faisait du bien de rire, de sourire. Des choses que j'avais apprit à ne plus faire grâce au centre. Après tout, c'est vrai que je ne suis pas normale. Qui pourrait se venter d'être allé dans un centre de réhabilitation militaire pour fille, deux fois dans un centre de cure et une fois dans un centre pour salope? J'avais perdu ma virginité saoule avec un inconnu sur un coup de tête et j'avais faillit tué la plus ou moins petite amie de mon ex. C'est clair, on m'aime ou on m'aime pas. Et c'est la même chose pour moi avec les autres.

Nous discutèrent ainsi quelques minutes, à peu près le temps d'avaler mon hamburger en entier tellement j'avais faim. Un regard à mon portable me fit remarquer que les cours venaient de commencer. "Les cours sont recommencés… on devrait peut-être y retourner." Je le défiais un peu en disant ça. Je voulais voir si il allait jouer l'enfant sage où le rebelle dans l'âme. J'avais envie qu'il me surprenne.