I have the craziest dream tonight |pv. Leelah[PNJ]

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Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

Elle avait un problème avec les bougies à la fraise cette ~~grogn~~ nana ? La jeune Charlott leva les yeux au ciel. Si elle en venait sur la repartie concernant sa salle de bain c'est qu'elle devait pas être si dangereuse que ça. Bon dans un sens elle avait raison. Charlott était très, très pragmatique. Jamais elle n'avait cru aux fantômes. C'était juste du grand n'importe quoi à ses yeux. Enfin jusqu'a cette nuit, si elle se reveillait en se souvenant de son rêve bien sûr. Quoi qu'il en soit, elle la trouvait bien gonflé cette ex morte qui venait la gêner dans son rêve. Pourquoi donc elle allait pas enquiquiner Jeff hein ? Ca l'arrangerait bien Charlott. Un, parce que la brunette n'était absolument pas jalouse des fantomes, deux parce qu'il saurait certainement mieux gérer cette folle furieuse qu'elle même !

La jeune fille eut un petit haussement d'épaules. Non, elle n'aurait certainement pas comprit, mais au pire elle s'en fichait non ! Elle devait avoir connu pleins de gens à Wynwood, dont Jeff, alors pourquoi elle venait la voir elle, elle qui en avait rien à foutre et qui allait pas tarder à péter les plombs severes. La jeune femme avait retrouvé son trone et sa bouffe. C'était en mangeant autant qu'elle avait choppé des obus pareils ? Serieux si c'était Cha Charlott allait direct arrêter les raisins. Comment donc faisait elle pour marcher droit sans se casser la gueule vers l'avant sans arrêt ?

- Sûrement pas. Mais ça ne m'empêche pas de trouver que je suis pas franchement la meilleure hôte qui soit pour toi. Pourquoi tu ne vas pas tout simplement voir Jeff ?

Pourquoi elle haussait le ton ? "Parce que toi et tes obus vous me sortez par les orbites". Aurait pu répondre Charlott. Mais son éducation et sa politesse ravalèrent ses bien vilaines paroles. Franchement, il y avait de quoi hausse le ton. Cette fille lui fasser passer une vraie nuit de merde et en plus elle osait la prendre de haut et lui faire douter de sa relation avec Jeff. Et maintenant elle la traite de banale et pour autant elle vient de dire qu'elles se ressemblent. Cette fille ne sait vraiment pas se décider.

- On se ressemble, je suis banale, tu changes de registres toutes les trente secondes. T'es fatigante au final.

Le jeune fille croisa les bras sur sa poitrine. Elle en avait assez de cette discussion qui ne servait absolument à rien. Elle était inconsciente, ce n'était qu'un rêve, elle n'arrivait pourtant pas a se réveiller bordel. Et si elle pouvait tout simplement faire un autre rêve ? Genre bannir Leelah de son esprit et rêver d'autre chose. La jeune fille tenta de faire disparaitre la fausse blonde mais rien n'y fit. Elle restait là, insolente, assise sur son trône stupide. Et Charlott essaya de faire comme dans les films. Elle se pinça. Violemment.

Dans son lit, Charlott se releva en sursaut. La brunette retira son masque de nuit en satin pour vérifier qu'elle n'était plus dans la salle blanche sur le tapis de bambou mais qu'elle était bien dans sa chambre. Charlott inspira fortement. Elle toucha ses draps en coton. Elle était bien chez elle. La brunette était terrifiée par son rêve. Elle avait rêvé.. d'une morte. D'une morte qu'elle n'avait absolument jamais vu de sa vie. Et pourtant tout cela avait eut l'air si réel. Charlott alluma aussitôt toutes les lumières de se chambre et s'adossa a sa tête de lit. Elle passa sa main sur son front, elle était fièvreuse. Elle ne pouvait pas finir la nuit seule. La brunette Attrapa son téléphone. Elle aurait aimé pouvoir appeler Jeff. Mais ca lui était impossible. Rien que l'idée lui rappelait son rêve. Alors c'est Duncan que la brunette appela à la rescousse.

HRP : Clos pour Charlott ! Merci pour ce Rp au top ! Si tu veux repondre une derniere fois tu peux, sinon dis le moi et j'editerais le titre pour qu'il puisse être rangé ! Encore merci, j'ai adoré !

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Charlott ne se laissait pas faire, ce que je trouvais amusant. Elle avait du caractère, c'était une bonne chose. Moi aussi j'en avais, beaucoup même et j'en avais souvent fait voir des vertes et des pas mûres à Jeffrey. Je me rappelle de cette discussion, la dernière. Où l'on était dans le parc, nous ne nous étions pas revu depuis des lustres. Je m'étais offert un petit séjour loin de Miami et à mon retour, fatiguée et affamée, j'étais comme par hasard, tombée sur lui. On avait discuté et là, on s'était quitté. Encore une fois. La dernière fois. Oui, c'était notre dernière conversation avant ma mort. Triste événement. La brunette s'entraînait à faire des sauts de puce, tout en me répondant en passage. Je me lassais d'elle. Faisant réapparaître le trône en or dans lequel je m'étais assise tout à l'heure, je vins m'y asseoir à nouveau, faisant apparaître une coupe de raisin vert. Je prenais les morceaux de raisin que je faisais délicatement apporter à mes lèvres juteuse, croquant alors une fois à l'intérieur pour en récolter le fruit sucré. J'allais agir de même pour cette garce. Qui commençait d'ailleurs à devenir un peu trop arrogante à mon goût et même si, j'avais un peu plus de poids dans ce monde, ça restait le sien et il ne fallait surtout pas qu'elle se rende trop compte.

« C'est toi qui parle de respect alors que tu t'incrustes dans l'esprit des gens ? »

Je soupirai. En même temps, c'était un peu mon seul moyen de communication direct. Les coups de vents, les portes qui claquent, personne n'y comprend rien et n'y crois plus, autant agir directement à la source et de façon... explosive, non?

« Si j'avais éteins les bougies parfumées autour de ta baignoire, tu aurais compris tout ça? Ignorante. »

Elle m'agaçait, c'était peu de le dire. Je dévorais le raisin, imaginant le goût, la saveur que ça avait mais ayant de moins en moins de souvenirs précis de ce genre, ça perdait de son goût, de son plaisir, de son bonheur.

« Comment on aurait pu ? Tu pensais vraiment que Jeff allait sortir une photo de toi et me parler de toi pendant des heures ? Tu es morte ! Dans la vie. Dans sa vie ! Qu'est ce que tu veux de moi ? »
« Pourquoi tu hausses le ton? Oui je suis morte, je le sais très bien ça, merci pour ta science. Je ne vois pas ce qu'il te trouve, honnêtement. Tu es tellement... banale.

Parler de cette façon ne te donnera pas plus de poids, tu peux très bien parler sans être hautaine à ce point. On discute, d'une morte à une inconsciente, je ne vois pas où est le mal. Tout est possible ici, non? Après tout... ce n'est qu'un rêve. »

Je la regarde alors et lui souris. Après oui, nous ne sommes que dans un rêve, son rêve qui plus est. Alors elle n'a rien à craindre, mais au fond d'elle, elle a peur. La preuve, sinon elle ne se méfierait pas autant de moi et peut-être aussi, ne serais-je pas aussi agressive? Après tout, nous sommes dans SON rêve, c'est elle qui contrôle tout. Qui contrôle les personnages, les actions, les paroles... enfin... si on veut.

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Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

Ce n'était plus un rêve, c'était un abominable cauchemar. Le sommeil de Charlott se faisait agité. A coup sûr si Jeff avait dormi avec elle cette nuit là comme ça devait être le cas, il l'aurait sûrement reveillé pour s'assurer que tout allait bien. Mais en dehors de la folle furieuse qui hantait son esprit, Charlott était seule. Bien seule. Elle venait de demasquer la jeune femme aux yeux verts et si elle n'avait jamais été à l'aise dans son propre rêve, elle se sentait de plus en plus comme une souris entre les pattes d'un chat. D'un gros chat.

Et Charlott pourtant savait qu'elle devrait se battre contre ce fantôme. Pas de cette manière là bien sûr. Comment la brunette aurait elle pu penser qu'un esprit viendrait hanter ses pensées ? En tout cas elle savait qu'elle devrait faire sa place dans le coeur de Jeff et bizarrement cela avait pas été si difficile qu'elle l'avait cru. En même temps, à peine étaient ils ensembles que Jeff lui parlait de son ex morte. Elle pensait que la bataille serait rude. Mais pas tant que ça. Et là c'était le revers de la médaille. C'était le contre coup. Elle ne s'était pas battue contre le fantôme dans le coeur de Jeff mais contre le fantôme lui même au sein de son propre esprit.

Demasquée, la jeune femme montra son vrai visage. Finit le regard doux, finit le visage bienveillant. Virent les yeux prêts à tuer, virent les rides de colère et de fureur. Et Charlott se sentait bizarrement très en danger. La jeune femme en touchant son esprit pouvait elle toucher son corps ? Charlott l'ignorait mais même si ce n'était pas le cas, Charlott craignait la fausse blonde, en effet. La jeune femme est en colère. Pourquoi ? Parce que Charlott lui a volé son copain ? Elle devait vraiment lui expliquer que Jeff ne pouvait sortir avec une morte ? Elle avait un peu la flemme franchement. La jeune femme projeta Charlott dans les airs. Bizarrement si le coup est violent, Charlott une fois en l'air se rattrape facilement et se receptionne au sol sans diffcultés. Sans hésiter, la brunette recule, loin de Leelah. Charlott, son truc c'était la danse, pas la boxe thai ni le judo alors si elle pouvait eviter d'en arriver aux mains.

- C'est toi qui parle de respect alors que tu t'incrustes dans l'esprit des gens ?

Répliqua la jeune fille en testant mentalement le monde qui l'entourait. De toutes ses forces Charlott essayait de retourner dans son corps et de se reveiller. Mais rien n'y faisait. Elle n'arrivait pas a retourner son corps physique. Elle marchait lentement, essayant d’éviter que Leelah puisse se rapprocher d'elle. La brunette se rendit compte que si elle ne pouvait se reveiller, elle devait essayer d'utiliser ce drôle de monde. Bien. Pouvait elle bouger comme l'autre ? La jeune fille testa de voler de quelques pas discrets en arrière. Elle y arriva sans trop de mal. Bien. Et se dematérialiser plus loin ? Charlott n'osa essayer. Elle se concentra sur le discours de la fausse blonde :

- Comment on aurait pu ? Tu pensais vraiment que Jeff allait sortir une photo de toi et me parler de toi pendant des heures ? Tu es morte ! Dans la vie. Dans sa vie ! Qu'est ce que tu veux de moi ?

La brunette arqua un sourcil. Elles se ressemblaient ? Vraiment ? Charlott regarda la jeune femme. Physiquement, elles étaient étaient différentes. Autant Leelah était pulpeuse autant Charlott était fine et menue. Blonde aux yeux verts, contre châtain aux yeux noisettes. Non vraiment, elles ne se ressemblaient pas. En plus, apparement, elle était un peu derangée la fause blonde. Mais Charlott n'en dit rien, se préparant à parer d'autres coups bas.

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Tonight

Je souris lorsqu'elle essaya de me faire croire qu'elle connaissait la vie de Jeff. Elle ignorait tout. Absolument tout. D'un côté, ça me rassurait, parce que ça signifiait beaucoup de choses et je me sentais supérieure à elle. Elle ignorait que la mère de Jeff était morte il y a peu? Quelle gourde. Même moi, morte je le savais. Comment? Je pouvais hanter l'esprit des gens, j'avais pas mis longtemps à le comprendre lorsque j'hantais mon Jeffrey. Il aimait sa mère d'un amour inconditionnel, il aurait tout fait pour elle et que cette gourde ignore jusqu'à sa mort, j'trouvais ça à la fois drôle et à la fois tellement triste pour mon petit-ami. Parce que oui, Jeff ne serait jamais un Ex, non. Morte en l'aimant, ça me suivra. Il sera toujours d'actualité. Notre amour sera toujours là, pour moi en tout cas. Mais je crois que l'instant que je préféra tout ça, ce fut le moment où elle réalisa complètement qui j'étais. Et oui, surprise ♥
Je lui fis un grand sourire et je ne pu m'empêcher de rire lorsqu'elle me dit en clair, de dégager. Elle me traitait de folle? Elle m'ordonnait de la laisser partir? Tu n'aurais jamais du dire ça, Princesse. Le trône sur lequel j'étais installé venait de disparaître pour me laisser debout, face à la demoiselle. Je la fixais de mes yeux verts, d'une façon que personne ne devrait permettre. Mes yeux auraient été des canons qu'elle aurait été transformé en poudre. L'environnement clair et doux, s'assombrit alors brutalement et devenait de plus en plus agressif tout autant qu'invivable. C'était à présent de gros nuages gris qui nous surplombaient. Il y avait comme du vent, c'était un peu trop théâtrale, mais j'aimais ça. Ici, c'est moi qui commandait. C'était moi qui dirigeait tout ça. Elle devait se soumettre. Et ça, ça me plaisait. Beaucoup. Je disparue pour de nouveau apparaître devant elle. Je la projetais alors dans les airs, pas trop violemment non plus. Je ne voulais pas la tuer, enfin...
Elle retomba alors un peu plus loin, j'apparus ainsi à côté d'elle, me penchant vers son visage je vins lui murmurer :

« Tu devrais plutôt bien te comporter Princesse, on ne t'a pas apprit ça, le respect? »

Suite de quoi, j'apparus plus loin, je lui tournais le dos. Je fis un peu disparaître les nuages gris pour détendre l'atmosphère et faisant apparaître un arbre près de moi, je levais le bras pour en cueillir un fruit, que je croqua rapidement. Je ne sentais les saveurs, les goûts, que depuis mes maigres souvenirs. Autrement dit, une faim insatiable. Je lança alors d'une voix douce et ennuyée :

« Et oui, je suis Leelah... »

Je me tournais vers elle, le regard dur, avant de m'adoucir pour sourire et rigoler comme une enfant. Je pris une voix alors enjouée pour continuer :

« On n'a jamais été présentées pourtant... On a quelqu'un d'important en commun et puis... On se ressemble un peu toutes les deux. »

Jouer avec elle, comme on joue avec un animal souffrant, comme un joue avec un jouet cassé, comme on joue avec la nourriture. Quelque chose d'interdit, quelque chose dit, de mal mais ô combien jouissif pour certain d'entre nous et comme je vous l'ai déjà dit, en mourant, la meilleure partie de moi a disparut dans les bras de mon amant. Autrement dit, je suis en quelque sorte... le passager noir. Amusant non? Cette fille est tellement idiote, elle n'a pas comprit qu'ici, c'était mon royaume, même si ça se passait dans sa tête, c'est moi et seulement moi qui avait les rennes. Ô bien sûr, elle pouvait faire quelque trucs et réussir à déjouer mes tours mais avant qu'elle n'y parvienne, j'aurai eu ce que je voulais.

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Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

Une fois assise la jeune Charlott se sentait un peu mieux. Elle était loin d'être à l'aise mais elle n'avait plus l'impression de devoir s'adapter à son propre corps. Elle s'installa et une fois assise décida qu'elle n'y bougerait plus. Elle posa ses avant bras sur les accoudoirs et se tint droite, immobile. Bizarrement, cela ne la dérangeait absolument pas. D'habitude Charlott avait besoin de bouger un minimum. Croiser, décroiser ses jambes. Jouer avec une de ses bracelets ou tout simplement faire des pointes avec ses chevilles. Là, elle se tenait comme une statue de marbre, ne cillant pas et c'était pour elle tout à fait naturel. Ce monde était étrange. Elle ne s'y ferait pas facilement. Vraiment pas.

La jeune fille en face semblait détendue dans son aube blanche. Pourtant son regard vert était dur, sévère. Charlott avait la drôle d'impression de se retrouver devant un tribunal. Qu'elle était la coupable, coupable d'un crime sans nom, et que la jeune femme aux yeux verts était une juge incorruptible, sévère et décidée à la punir comme jamais. A cette idée un frisson parcourut l'intérieur du corps de Charlott mais étrangement, sans se manifester à l'extérieur. Comme si elle était incapable d'afficher la moindre sensation. Pourtant elle sentait cette impression de dangerosité. Mais pas la moindre chair de poule. Pas de petites cheveux qui se dressent dans sa nuque, juste une lueur d'inquiétude qui allumait les prunelles noisettes de la petite héritière. La réponse de la jeune fille ne l'aida pas à comprendre comment elle s'arrangeait pour maitriser les secrets de ce monde. Charlott fronça les sourcils et essaya de faire apparaitre.. des macarons. A la framboise. Mais rien ne se matérialisa à la déception de la brunette.

En racontant ce qu'elle ressentait pour Jeff, la brunette avait l'impression de découvrir sa propre histoire, avec des facettes lumineuses et les parties les plus sombres. Elle avait l'impression qu'on lui redonnait ses souvenirs petit à petit. Comme si on ne voulait pas la boulversé. Et heureusement parce que chaque nouveau souvenir réveilla en Charlott de nouvelles sensations. Et là, elle sentit le frisson parcourir son échine. Elle sentit incompréhension, la peur, l'amour, la tendresse. Tout lui revenait et elle parlait au fur et à mesure qu'elle redecouvrait cette belle histoire, ses hauts et ses bas. Et pourtant cela ne semblait pas plaire à la maitresse des lieux. Elle gardait un visage neutre mais tordait entre ses doigts sa tunique immaculé. Cette image raviva à l'esprit de Charlott comment elle avait vu torturer elle aussi ses draps la premiere fois qu'elle avait couché avec Jeff. Une suée de désir la transperça mais elle contint tout cela, sachant que la réaction de la jeune femme n'allait pas tarder.

Un poignard se planta dans le coeur de Charlott quand la jeune femme conclue qu'elle ne le connaissait pas. Charlott se rebella aussitôt puisque la jeune femme lui posa une série de question ! Mensonge ! Elle connaissait Jeff ! Et il la connaissait plus qu'elle ne se connaissait elle même ! Charlott fronça les sourcils, la colère se marqua sur son visage et à chaque fois que la blonde lui posait une question, la réponse apparaissait dans l'esprit de Charlott comme une évidence :

- Ses parents ?
- Sean et Mary. Son père est mort, il était chef d'entreprise. Et sa mère actrice est à l'hopital.
- Raison de son déménagement de Los Angeles à New York ?
- Son père s'est fait licencié de son poste de journalisme, il est venu à New York monter son entreprise.
- Date du décès de son père ?
- Il y a un peu plus de deux ans.
- Son premier tableau ?

Charlott eut un petit doute. Toutes les réponses tombaient dans son esprit et là.. Rien. Rien ! Elle savait que Jeff était un artiste accomplit. Qu'il dessinait et peignait, qu'il jouait de la musique et en plus de ça il aimait le basket. Mais il ne lui avait jamais parlé d'un tableau en particulier qui serait le premier. Charlott avoua alors.

- Je l'ignore.
- Sa première fois avec une fille ?

Encore une fois la réponse fut évidente :

- Lee..

Woo. Tout s'éclaira. Tout le reste de ses souvenir se déversèrent dans le cerveau de Charlott. Cette fille. Impossible. C'était impossible. Comment pouvait elle voir et parler avec l'ex de Jeff ? Morte qui plus ait ? Elle ne savait même pas comment elle pouvait imaginer cette fille dans son esprit alors qu'elle ne l'avait jamais vu ? Même en photo. Rien. Charlott en avait le souffle coupé. Elle n'y croyait pas mais en quelques sortes elle savait e c'était elle. Et ce qui lui confirma c'était cette jalousie qui suintait de sa voix lorsqu'elle ajouta que son histoire ne continuera pas. Charlott hésitait entre fondre en larme devant tant de bizarrerie et se jeter sur cette garce pour lui faire la peau. Comment osait elle ? Elle était MORTE ! MORTE putain ! Elle pouvait pas croupir dans son cerceuil comme tout le monde plutôt que venir la faire ch.. la hanter ?

- Tu es Leelah ?! C'est absolument impossible ! Je parle avec une morte.. Mon dieu.

Charlott lutta pour se reveiller mais rien y fit. Elle restait cloitrée dans ce cauchemar. Et si elle ne pouvait fuir.. elle devait affronter.

- Tu es complètement folle ! Laisse moi repartir ! Je n'ai absolument rien contre toi mais il ne faudrait pas que ça arrive, je t'assure !

Menaces à peine voilées. Mais menaces quand même.

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❖ I have the craziest dream; ft. Charlott

Tonight

Pauvre enfant, la voilà perdue. Je jubile. En m'ayant volé Jeff, c'était comme si elle m'avait volé la plus belle partie de moi, je la rendais coupable de ma propre erreur. Après tout, c'était moi qui avait prit la décision de sortir ce soir là, c'était moi qui n'avait pas su convaincre Jeff de m'aimer pour le reste de sa vie, alors s'il devait y avoir une coupable, c'était moi. Mais non, je ne voulais pas voir ça, pas cette vérité. J'avais seulement des regrets. Les lourds regrets d'avoir perdu Jeff, nos rêves, notre amour, ma vie. A présent je n'étais plus qu'une apparition légère et transparente, sans réel pouvoir, sans rien me permettant d'influer le cours des choses. Je m'en voulais tellement de m'être mis dans un tel état, cet état qui avait causé ma mort, que je ne voyais pas que c'était ma propre culpabilité qui me rongeait. Non, je préférai croire que ma colère venait d'elle, de cette salope de Charlott. Cette garce qui m'avait effacé comme on efface une couleur de trop sur un dessin.

Elle n'était pas à l'aise, elle m'observait d'une drôle de manière, elle ne me croyait sans doute pas. Après tout, ma tête ne devait pas lui rappeler grand chose. Mais je n'allais pas faire des pieds et des mains pour avoir sa confiance, tant qu'elle restait calme, ça irait. Si elle s'énervait et tentait de me fuir, je m'occuperai de son cas et je pouvais lui faire énormément de mal, ici, dans ce monde où tout est permis. Elle me retire sa mèche de cheveux des doigts pour la placer derrière son oreille, ce qui m'agace et me fait asseoir sur le trône, l'invitant à faire de même, chose qu'elle finit par faire, difficilement. Puis... elle me parle de Jeff. Mon poing se serre sur l'accoudoir, tandis que je serre de mon autre main, le tissu léger de ma tunique. J'aurai eu un corps, j'aurai pu sentir mes ongles s'enfoncer dans ma chair. Je ne serre cependant pas les dents, il faut que je paraisse calme, que je paraisse apaisée. Mon visage est décontracté, je sais faire semblant, je suis une manipulatrice, une menteuse. Une Eta Iota. Charlott m'avait demandé quelques instants plus tôt, comment je faisais pour faire ou défaire tout ça, je souris et répondis d'une voix angélique et douce :

« Chacun ses petits secrets, apprends à contrôler ton esprit. »

Il ne fallait pas trop en dire ou bien elle pourrait se servir de tout ça contre moi par la suite. Je restais donc évasive et lorsqu'elle fini de parler de Jeff, je laissais un silence s'installer doucement.

« On dirait que tu ne le connais pas, que tu ne sais presque rien de lui... Est-ce qu'il t'a déjà parlé de ses parents? As-tu connu sa maison à Los Angeles, la raison de son déménagement pour NY, la date du décès de son père, son premier tableau, la première fois qu'il a fait l'amour avec une fille? »

Ma jalousie parlait. Jeffrey était mon amoureux. Il était à moi. La mort elle-même ne pouvait pas me séparer de lui. Je ne le permettrai pas et même si je n'étais plus grand chose à ce jour, je mettrai tout le peu que je suis, à faire en sorte que notre amour ne soit pas oublié et supprimé par une gamine princière, capricieuse, qui a jeté son dévolu sur lui alors que ça aurait pu être sur un autre, le premier venu par exemple. Je ne la croyais pas lorsqu'elle me disait l'aimer. Elle ne l'aimait pas. Elle ne serait jamais prête à faire des sacrifices pour lui. Elle ne serait pas la femme de sa vie, pas celle qui partagerait ses jours et ses nuits et qui... porterait ses enfants. Me dire ça, me fit du mal, même sans coeur, sans corps, mon amour pour Jeff était transcendant. Il dépassait tout. Et je m'en rendais bien compte, même si pour lui, j'étais déjà quelque chose du passé. Enfermée dans une malle. Scellée.

« Je connais bien ton ami Jeffrey. Et je sais aussi que votre histoire ne tiendra pas. »

Ma voix était moins douce et juste après ma phrase, je croisais le regard de Charlott. A cet instant précis, je compris. Elle savait à présent qui j'étais et à qui elle était en train de parler. Le jeu était lancé et je venais de bouffer son premier pion.

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Charlott E. Waldorf a écrit:: Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

Désorientée, c'était le mot. Charlott avait l'étrange impression d'avoir été catapultée dans une sorte de monde parallèle. Tout avait l'air, irréel. Tout était trop parfait, trop propre, trop soigné pour s'aligner avec le monde réel, imparfait, pollué, abîmé. Si Charlott se souvenait de ses rêves peut être aurait elle dit "C'est comme dans un rêve" mais décidément, ça ne lui rappelait rien de familier. Enfaite c'était juste étrange, impossible. D'ailleurs Charlott elle se se sentait bizarre. Un peu vaseuse et trop, beaucoup trop legere. Comme si toute sa masse ne l'avait pas suivit jusqu'au ici. Il lui manquait quelque chose. Elle bougea et eut un mal fou a réadapter ses mouvement dans cet étrange ether. Elle était trop legere, elle bougeait trop vite, de façon trop fluide, elle faillit se faire tourner la tête à elle même.

Au contraire de Charlott, la jeune fille semblait tout à son aise. A son avantage. Elle maîtrisait les lieux et ses secrets avec une perfection douloureuse pour Charlott qui se sentait.. médiocre. La jeune Charlott observa la blonde, sa façon de se mouvoir. Elle était gracieuse, à l'aise, dans son élément. Et pourtant, Charlott, la grâce et l’élégance ça la connaissait. Elle était danseuse de ballet après tout. La brunette se releva en faisant bien attention et en s'adaptant à sa nouvelle masse. Elle se sentait comme en apesanteur. Enfin, ce qui était censé ressemblé à l'apesanteur parce qu'après tout Charlott n'avait jamais été dans un tel état.

Puis vinrent les questions. Au moins, il y avait quelqu'un à qui les poser. C'était déjà plus agréable que de se triturer les neurones à la recherche de réponses inespérées. Pourtant la jeune femme ne la mettait pas à l'aise. Pas du tout enfaite. Elle se sentait, pas menacée mais presque. Et cette désagréable impression de ne pas se souvenir de quelque-chose de très important, de .. vital. Charlott se rendit compte qu'elle ne respirait plus depuis que l'apparition était là. Et que ça ne la gênait pas outre mesure. Elle prit une respiration qui ne lui procura aucun bien être. C'était juste.. mécanique.

D'après la jeune femme, elle n'était pas en danger ici. Ouais, bah permettait lui d'en douter un peu. Surtout qu'elle n'avait absolument pas répondu à ses question. Ce qu'elle fit avant que la jeune héritière puisse protester. Elles étaient dans une partie de son cerveau ? Donc ça ressemblait à ça un cerveau ? Sympa la déco. Rien à voir avec le truc rose et gluant qu'on s'imagine enfaite. C'était bizarre comme réponse et pourtant Charlott ne la remit pas en question. C'était tellement naturel comme réponse. Pourquoi n'y avait elle pas pensé toute seule au juste ?

Charlott allait répondre mais là jeune femme disparut, et réapparut. Charlott roula des yeux. Mais comment elle faisait ça ? C'était comme.. comme dans les Harry Potter ! Mon dieu cette fille transplanait dans son cerveau ! La blonde est juste face à Charlott maintenant et attrapa une de ses mèche brune avec un oeil critique. Mal à l'aise Charlott récupéra sa mèche de cheveux et la plaça derrière son oreille, gêné. Elle était de plus en plus mal à l'aise mais la jeune femme s'eloigna pour s'assoir sur un trône qui venait d'apparaitre. Un autre apparut pour Charlott et la brunette ne put s'empêcher de poser des question, c'était impossible, cela déflait toute logique :

- Mais.. comment est ce que tu fais ça ? Disparaître, réapparaître, créer des.. objets ?

Charlott, maladroite, se hissa tant de bien que de mal sur le trône créé par la blonde qui lui expliquait qu'elle n'existait pas vraiment, que c'était elle qui la crée pour réfléchir. Charlott arqua un sourcil, elle n'aimait pas du genre à avoir besoin d'aide pour réfléchir. La jeune femme la pria de lui parler de sa vie amoureuse. Bizarrement, Charlott eut du mal à comprendre la question. Ou plutôt, elle eut du mal à trouver ce qu'elle devait répondre. Elle avait un mal fou à accéder à ses souvenirs. Ils parvenaient par morceaux, par lambeaux et elle devait reconstituer elle même le fil de sa pensée. Des souvenirs, des images, des visages lui revinrent. Sa famille, sa grand mère, Alexander, Nina, Nawel.. et Jeff bien sûr. Jeff beau, Jeff auréolé, Jeff avec sa guitare, Jeff devant la tour eiffel.. Jeff.

- Je..

La jeune fille s'arrêta. Que dire ?

- J'ai un copain.. Enfin je crois que c'est mon copain. Il s'appelle Jeff. Enfin, c'est son surnom je pense. Jeffrey. Il..

Charlott fronça les sourcil. Il quoi ?

- Il est à la fac. On s'est rencontré.. il y avait du bruit, non de la musique. Et d'autres garçons. Stupides. Et.. c'est un artiste, il dessine tout le temps. Il joue de la musique aussi de la.. guitare ? Il est très beau.. Pas comme les autres. Je crois que je suis folle de lui mais que..

De nouveau la brune était perdue. Elle avait une foule de choses à dire mais elle était incapable de les aligner les unes après les autres. Son discours était totalement décousu. Son discours en pâtissait et bizarrement elle ressentait les choses de façon violente. La gratitude qu'elle avait ressentit quand Jeff l'avait sauvé de ces idiots la poignarda, l'amour qu'elle ressentait pour lui se déversa comme un seau d'eau sur sa tête, sa crainte du jugement des autres parce qu'elle sortait avec un Alpha lui creusa une abysse au niveau de l'estomac. Elle prit quelques secondes pour s'habituer à toutes ses sensations et recommença à parler :

- quelque chose est bizarre. Il est différent. Je crois. Et enfaite c'est pour ça que je l'aime mais c'est pour ça aussi que je crains.

Elle se perdait elle même, la pauvre silhouette allait avoir bien du mal avec un cas comme Charlott, elle ferait mieux d'aller visiter une autre tête.

© apache.

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❖ I have the craziest dream; ft. Charlott

Tonight

Je la considère comme mon ennemie. Elle m'a volé ma place, dans le coeur de Jeff. Je la hais, tout autant que je la respecte. Parce qu'au fond, elle s'est fait une place dans le coeur de mon Jeffrey. Elle a réussi à faire en sorte qu'il m'oublie et pour ça, chapeau bas. Mais en attendant, je la hais. Mon ennemie arrive, elle vient d'apparaître devant moi, elle semble perdue. Elle est à la fois terrorisée et complètement sous le choc de son arrivée. Aurait-elle comprit mon but? Aurait-elle deviné qui est-ce que j'étais? Après tout, Jeff avait accroché un tableau qu'il avait fait de moi, au dessus de son lit. Mais il avait du le décrocher avant de la faire venir dans son lit, notre lit. Je l'enviais. Charlott avait la chance d'être en vie, de pouvoir jouir de la présence, de l'être, de la personne magnifique qu'était Jeff. J'aurai eu un corps humain, j'aurai pu pleurer. Charlott semble vraiment prise de peur. Comme une petite souris effrayée qui serait tombée dans un piège fatal. J'esquisse un sourire qui se veut rassurant pour elle, même si au fond, je rêve de pouvoir la bouffer toute crue sur place.

« Qui es-tu ??.. Qu-que me veux tu ? Où suis-je ? » Finit-elle par demander.
« Calme toi, tu n'as rien à craindre ici, enfin... Je ne crois pas. »

Je jouais la carte du mystère et de la sérénité. Je ne voulais pas lui dévoiler mes cartes, mon jeu, ma stratégie, tout de suite. Et si je jouais un peu avec elle? Après tout ici, c'était mon fief, je connaissais toutes les règles, toutes les lois tandis qu'elle, elle n'y connaissait rien. Certes je ne voulais pas lui faire de mal, mais au fond, je voulais lui parler de ma peine. Je rêvais de pouvoir partager ça avec quelqu'un et je m'étais tourné vers elle.

« On est dans une partie de ton cerveau, qui ne fonctionne que trop peu et pourtant... elle est capable de tellement de choses... »

Terminant juste ma phrase, je disparais alors pour apparaître devant elle. Je ne la trouve pas aussi jolie que moi. Nous n'avons rien en commun physiquement et c'est peut-être pour ça qu'il l'a choisi. Au moins, elle ne lui rappelle pas, moi. Je soupire tandis que ma main vient jouer avec une mèche brune de la jeune fille.

« Tu n'as rien à craindre de moi... Je ne veux pas te faire de mal, je veux juste... discuter. Je fais un peu partie de toi, je suis une partie de toi-même, tu me créer, comme une illusion, pour que je t'aide à y voir plus clair dans ta vie... Alors je t'écoute, je crois savoir que ça concerne ta vie amoureuse... si tu me racontais? »

Je me trouvais tellement géniale. Tellement ingénieuse et manipulatrice. Me faire passer pour une partie d'elle même, afin de justifier ma présence dans son inconscient et ainsi donc aussi, l'entraîner à me parler, d'elle même, de Jeff. Nous allions voir si elle était sincère avec lui ou non. Attention à ce que tu vas dire, "Princesse". Je disparais à nouveau et apparais assise sur un trône plutôt confortable, jambes croisées. Un deuxième siège identique au mien apparait à côté, invitant la jeune femme a s'y asseoir également.

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Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

Charlott, ses oreillers et ses draps de soient avaient toujours eut des nuits plutôt paisibles. Elle n'avait jamais vécu de traumatisme et de façon général, sa vie coulait vraiment comme un long fleuve tranquille. En plus de ça, elle faisait beaucoup d'activité et l’extrême fatigue qu'elle ressentait parfois la menaient presque toujours vers des nuits sans rêves, paisibles, reposantes. Pas de rêves, encore moins de cauchemars. Au bien sûr, elle devait rêver. D'une façon ou d'une autre. Mais jamais au grand jamais elle ne se reveillait en pleine nuit terrorisée par ses songes ou bien ne se souvenait de ses rêves le matin en se levant. Et elle, ça lui allait très bien. Elle dormait pour recharger les batteries, certainement par pour se torturer l'esprit avec des 'et si'. Alors cette nuit là n'aurait pas dû échapper au principe n'est ce pas ? Elle était absolument crevée, elle manquait d'heures de sommeil et à l'heure ou tout le monde faisait la fiesta, elle, elle se mettait au lit.

Evidemment, une fois n'est pas coutume, Charlott se réveilla en pleine nuit. Enfin.. Se réveilla dans son rêve. Elle dormait encore mais dans son rêve elle était réveillée. Vous me suivez ? Elle était allongée sur une sorte de tapis fait avec de fines lattes de bambou et sursauta en entendant son nom. Il lui semblait qu'on l’avait chuchoté mais très fort. Comme si la personne était proche de son oreille, très très proche. La brunette se releva, désorientée. Elle s'était endormie dans son lit, elle en était certaine, elle portait même la nuisette vert d'eau et dentelle noire qu'elle avait enfilé avant de se glisser dans ses draps. La jeune fille regarda autour d'elle, ne reconnaissant absolument pas les lieux. Où étaient les murs bleus de l'hotel ? Pourquoi tout ce blanc ? Ce beige ? Ou était elle ?

La brunette frôla la crise cardiaque lorsque devant elle apparut une jeune femme aux attributs plutôt imposant. Charlott cligna des yeux, passa une main sur ses paupière et les rouvrit, juste pour vérifier que sa vue ne lui jouait pas des tours. Mais non, la fille était bien là. Et elle portait une drôle de tenue. C'était elle qui l'avait appelée. Charlott en était presque sûre. Et bizarrement, le stress monta en la jeune fille d'un coup. Ou était elle ? Que lui voulait cette fille ? Qui était elle ? Pourquoi l'avait on amenée ici ? L'avait on kidnappée ? Pourquoi ? Sentant la panique monter en elle Charlott s'appliqua a respirer lentement et dévisagea la jeune fille.

Elle ne la connaissait pas. Charlott en était certaine. Mais bizarrement, elle lui disait quelque chose sans savoir quoi. Elle n'arrivait pas a savoir d'où venait cette drôle de sensation de savoir qui elle était. C'était une blonde, une fausse blonde si on en jugeait la couleur trop platine de ses cheveux légèrement bouclés. Elle avait les yeux verts, éclatants mais qui semblaient tristes et déterminés a la foi. Elle était mince mais elle avait une poitrine à faire rougir n'importe qui. Même Charlott qui la voyait au travers de sa .. tunique ? Puis les questions vinrent aux lèvres de la jeune fille. La voix de Charlott tremblait legerement :

- Qui es-tu ??.. Qu-que me veux tu ? Où suis-je ?

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I have the craziest dream tonight ft. Charlott

Waldorf Hotel..

Nuage, douceur, rondeur, volupté. Un doux monde, bercé d'une couleur qui n'existe pas ailleurs, inqualifiable, inexplicable. Une chaleur légère, une fraîcheur enivrante, un calme Olympien. Un monde que peu tout le monde connait mais que très peu de personne visite. Un monde qui n'existe pas en théorie, qui n'existe qu'en pratique. Comme à partir d'une certaine limite, d'une certaine ligne, d'un certain nombre de facteurs acquis. La fatigue, l'épuisement, le stress, les peurs refoulées, les désirs que l'on ne tient pas à voir dévoilés, les secrets qui ne peuvent plus être cachés. Une partie de l'esprit, qui existe mais dont on ne se sert pas où bien, sans le vouloir. Mais si seulement vous connaissiez les facultés que cela vous permet, vous exploreriez ce monde, cet univers magique: l'inconscient.

Je n'existe plus dans votre monde, j'existe à présent dans celui-ci. J'erre ici, parfois. Comme un train, j'embarque pour ces mondes magiques. Pendant longtemps, je ne quittais pas celui de mon petit-ami, de mon âme soeur, du seul être que j'ai sincèrement aimé. Je le hantais, je lui faisais revivre nos souvenirs d'enfance, nos moments du passé, nos moments de joie, de peine, notre vie tout entière. Notre vie amoureuse, aussi belle et désastreuse fut-elle. Et puis, quelque chose m'avait fait reculer. D'abord un pas, puis un second, puis je me retrouvais dans l'ombre et elle, dans la lumière. L'esprit de mon cher et tendre ne m'appartenais plus, il n'était plus mien. Non, elle me volait ma place. M'envoyant dans le monde de l'oubli, elle prenait part dans le dernier monde dans lequel j'existais encore suffisamment. Je n'avais plus les notions de temps. J'ignorais que cela faisait déjà de longs mois que j'avais quitté mon petit ami pour ce monde là. J'avais vécu avec lui, la souffrance de ma perte, son deuil, sa culpabilité et puis... son pardon.

Qui suis-je? Je m'appelle Leelah Hogan, ancienne petite amie de Jeffrey Marlon Williams et mère de son enfant, notre enfant. Je me suis découverte dans ses bras et j'y suis également morte. Notre histoire était tellement belle, tellement passionnée, tellement magique et surtout, improbable. Il fallait déjà nous voir. Moi la Bimbo et lui l'artiste. Amis d'enfance, devenu les amoureux d'une vie. Premier baiser, première fois, premier amour, premières déceptions. On s'était retrouvé ici, je sortais à l'époque avec son meilleur ami, sans même le savoir. On s'était rencontré lors d'une fête que j'avais moi-même organisé, chez les Eta Iota. On ne s'est plus jamais quitté, ou presque. Notre attirance était là, notre amour n'était que refoulé et nous retrouver à tout éveillé à nouveau chez l'un, comme chez l'autre. Mais il n'était pas prêt à vivre ça, il ne voulait pas de ça... Malheureusement, l'amour qu'on se portait ne se contrôlait pas et nous avons subi de lourdes épreuves jusqu'à ce que l'une d'elle me soit fatale. C'est ce soir là, ici, à Miami, que j'ai péri emportant avec moi, l'enfant de Jeff. Mais je ne voulais pas les quitter, j'aurai voulu retourner dans mon corps, reprendre possession de ma chair, mais je n'en avais pas la permission. Alors j'étais spectatrice, de sa peine, de sa colère, de sa détresse. Je ne le quittais pas, ni le jour, ni la nuit, peu importe le pays. J'ai tout suivi de sa vie et notamment, l'arrivée de cette... Charlott.

Dès qu'elle est entré dans sa vie, j'ai compris. J'ai compris que plus rien ne serait jamais comme avant. Parce qu'au fond, tant que Jeff rêvait de moi, pensait à moi, j'étais encore là. Et je me sentais sincèrement près de lui mais depuis qu'elle était là, je m'effaçais, de diminuais, je faiblissais. J'allais m'éteindre une seconde fois, une dernière fois. Et au fond, ça me faisait peur.
Ce soir là, j'avais quitté Jeff. Mon âme vagabonde, légère, l'avait quitté juste un instant, me plongeant dans un autre inconscient, le sien. Le décor? Un château de princesse, rose, aux toits bleus clairs. Un village tout autour, des forêts verdoyantes, un océan réunissant les plus beaux bateaux jamais vus. Je suis là, j'ai retrouvé mon corps voluptueux. J'ai la même apparence qu'avant mon décès : mes cheveux longs, teints en blonds, un peu ondulés aux pointes. Mes yeux verts, mes tâches de rousseur, ma poitrine impressionnantes, mes formes avantageuses et ma taille de guêpe, tout en gardant ma taille magnifique. J'étais belle, je le savais. Mon corps ne portait aucune trace, aucun bleus, rien de tout cela n'existait ici. Je portais une tunique antique, transparente, légère et longue. Nous pouvions voir mes seins au travers du tissu, sans que cela ne paraisse vulgaire. J'avais un visage doux mais j'étais également déterminée. C'est à ce moment là que je lançais l'appel. L'appel pour la faire venir à moi, dans ce monde...

« Charlott? » Demanda ma voix avec une douceur extrême.

fiche crée par (c) eylika. modifiée par L.

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Leelah & Charlott

Premier Jeudi de Mai. Hotel Waldorf, Miami.

La vie de Charlott allait à deux cents à l'heure. Vraiment. Elle était déchirée entre son petit copain Jeff avec qui elle passait des moments géniaux, le lycée ou elle devait cravacher pour garder un niveau parfait noté un A, les Cheers qui montaient en puissance, les Êta qui se déchiraient autour du problème Lily-Rose/Nina, le LSAT qui approchait à grand pas et qui déterminait son acceptation ou non à Harvard et enfin le ballet de Mai qui se préparait qui et pompait toute l'énergie de Charlott de 20 heures à 22 heures, quatre soir par semaine. Autant vous dire que Charlott menait tout de front avec une brillante motivation. Déterminée, ambitieuse, tout ceci faisait sa fierté. Et même si tout les soirs elle rentrée à l'hôtel complètement fourbue, fatiguée, elle ne lâcherait aucune de ses activités pour rien au monde. C'était tout ce qui la définissait !

Jeudi soir, vingt deux heures, Charlott enfila un manteau par dessus sa tenue d'entrainement et sortit du conservatoire de Miami avec un petit air fatigué mais satisfait. La préparation du ballet était de plus en plus intensive au fur et a mesure que le jour des représentations approchaient. Le metteur en scène, les profs de danse, ils étaient tous plus exigeants les uns que les autres et parfois elle devait avouée qu'elle se sentait perdue avec tout ces ordres, ces conseils, tout ça qui fusaient de toutes parts. Charlott faisait de son mieux et généralement les gens étaient satisfaits d'elle.

La brunette monta dans la limousine qui venait tout les soirs ou presque la cherchait. Elle s'affala sur un siège et n'eut même pas la force d'accorder à Andrew, son chauffeur perso, plus d'un sourire de gratitude. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait sans lui. Tout s’enchaînait dans ses journées et si elle devait attraper un taxi, prendre le bus ou marcher d'un point à un autre elle n'aurait jamais assez de temps et tomberait de fatigue sur l'heure. La brunette remercia son chauffeur et sortit de la voiture une fois devant l'hotel. Elle prit l'ascenseur jusqu'a sa suite et une fois à l'intérieur de son chez soi elle retira ses affaires de danse pour enfiler une nuisette. Somnolente, elle se glissa dans ses draps de soie et regarda son téléphone. Il y avait un message de Jeff. Trop fatiguée, elle ne le lu pas, elle le ferait le lendemain. Grave erreur.