(X) Nuit blanche [PV Cassie]

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Cassie me répondit qu'elle avait dit cela pour ne pas que nous restions sur un blanc, ce qui me fit sourire, comme pour excuser d'être tellement moi. Elle avait du remarquer que je n'étais pas très bavard, ni doué pour faire la conversation. Elle me le faisait remarquer, peut-être qu'elle non plus n'était pas plus douée ni plus à l'aise que moi après tout. J'avais l'impression que nous avions pas mal de choses en commun tout les deux -excepté nos confréries qui n'avaient rien à voir l'une avec l'autre. En tout cas, nous nous entendions très bien sexuellement parlant... Le reste n'avait plus qu'à suivre, coulant de source. J'étais heureux d'appendre qu'elle n'avait pas honte que nous aillions fait ca, comme ca, tout les deux. Sans se connaître. Sans éprouver de sentiments. Sans rester sur le chemin de la sagesse... Le fait qu'elle me dise ca cash me mit plus à l'aise. Elle me parlait d'égal à égal, ne cherchait pas à calculer quoi que ce soit, elle restait naturelle, ce qui était agréable.

Cassie me dit alors une chose à laquelle je ne m'étais pas vraiment attendu. Elle tenait à me revoir dans un avenir... proche -avait-elle dit. J'esquivai un sourire, baissant la tête irrémédiablement, sans doute par timidité. Je compris que j'avais été un bon coup pour elle, et qu'elle voulait remettre ca. Comme je sortais de cette histoire avec Marissa, et qu'elle connaissait les Chamberlain elle aussi, le sujet était délicat, car nous étions un peu désespérés tout les deux. Mais elle s'empressa de préciser que ce n'était pas pour me mettre le grappin dessus. C'était juste pour mieux me connaître. Je préférais ca que je m'engager à nouveau dans quoi que ce soit. Je relevai la tête pour la regarder.

« Ca t'a plu alors. »

Lui fis-je remarquer avec un sourire assez fier de moi.

« Bien sur que je veux bien qu'on se revoit. »

Peut-être voulait-elle me revoir juste pour remettre ca, prétextant vouloir mieux me connaître? Ou peut-être bien qu'elle voulait vraiment me connaître, qui sait? Dans les deux cas, la situation me convenait. Pourquoi me priver de la voir? Je ne trouvais aucune raison. Nous avions passé un bon moment tout les deux, et si je m'étais fait une amie, j'en étais le premier heureux. Alors pourquoi se prendre la tête? Peu m'importais ses motivations, j'acceptais de la revoir, au moins pour tout oublier durant le temps que je partagerais en sa compagnie. J'acceptai la clope qu'elle me tendait et me l'allumai.

Elle me dit ensuite qu'elle se fichait pas mal de son image, tout comme moi, et qu'elle savait ce qu'elle valait. J'aimais la confiance qui émanait d'elle-même, elle m'avait l'air d'être une fille avec un certain caractère, une certaine force qu'elle puisait de je ne savais où. Apparemment, sa réputation avait déjà été salie. Je ne voulais pas savoir pourquoi, et si c'était vrai ou pas. Ca ne comptait pas. Tout ce qui importait, c'était ce que je pensais d'elle par rapport à comment elle était avec moi, ce qu'elle faisait dans le présent. Peut-être que j'apprendrais à la connaître plus en profondeur par la suite, puisque c'était le lien qu'elle avait l'air de vouloir.
Je répondis à sa remarque:

« Je suis du même avis. Et... T'es pas une pute. »

J'avais sortis ca, tout simplement. Certes, nous avions couché ensemble, elle s'était rapidement offerte à moi, mais ce n'était pas comme ca que je la voyais. Car je la comprenais. Ce que nous avions fait tout les deux, c'était un signe de détresse. Nous avions besoin de cette bouffée d'air frais, car nous étions mal. Elle m'avait aidé à tout oublié, je lui en étais reconnaissante pour ca. J'avais connu des vraies putes, la comparaison n'était même pas envisageable. Pour moi, elle valait bien plus que ca.

Elle me dit alors qu'elle me faisait confiance -plus ou moins. Évidemment, la confiance ne s'accordait pas si rapidement, mais elle comprenait que j'étais sincère avec elle, je ne jouais pas un jeu.

Si Marissa et Jude avaient su ca... J'avais l'impression d'avoir pris une sorte de revanche, je me sentais mieux. Comme si pour la première fois depuis ma rupture d'avec Marissa, j'avais enfin l'impression que je pouvais me passer d'elle, que je pouvais continuer à avancer, de mon côté. J'inspirai profondément sur ma clope, puis lui demandai-je:

« Tu veux que je te raccompagne à ta confrérie? »

Peut-être qu'il était tant pour nous d'aller dormir à présent. A moins qu'elle veuille s'attarder plus longuement sur ce toit? Je ferais en fonction de son envie. Moi, je n'avais jamais été un grand dormeur. Mais je ne voulais pas la déranger si elle était fatiguée après cette séance de jambes en l'air.

[hj: tu veux qu'on clos l'rp pour en ouvrir un plus récent ou on continue d'approfondir leur lien?]

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Bon au moins il ne faisait pas attention à ce que pouvait dire la voix... C'était un autre point commun que nous pouvions ajouter à la liste des choses que je connaissais sur lui bientôt j'apprendrai que son secret est presque similaire au mien... D'ailleurs je doute que les gens cherchent les secrets de tout le monde après tout moi je ne connaissais aucun secret et je doute que les autres sache le mien et c'était mieux ainsi. J'inspirai profondément et sourit à mon interlocuteur.

"J'ai pas honte de ce que nous avons fait... Si j'ai dit ça c'était simplement pour relancer le dialogue et qu'on reste pas sur un blanc."

Je préférais que les choses soient clairs. J'ignorai encore qu'il deviendra ce qui s'apparent à un meilleur ami quelques mois plus tard... Et mon sex friend... Je regardais le ciel qui était dépourvu d'étoile ce soir... Nous étions dans une ville extrêmement polluée et je m’étonnais même de ne pas voir un nuage qui flottait au dessus des gratte ciel. Je retournais plongé mes yeux dans ceux de cet inconnu qui nul doute m'avait fait monté au ciel en quelques coups de reins seulement...

"Voudrais-tu qu'on se revoit dans un avenir proche Aiden? Je ne te mets pas le grappin dessus, mais j'ai envie de te découvrir un peu plus et pas que sur un toit enfin si tu vois ce que j'veux dire..."

Je pinçais ma lèvre inférieure avec mes dents et je souris au jeune homme. Je cherchais mon paquet de cigarette et mon feu et j'en glissais une entre mes lèvres et l'allumait après lui en avoir proposé une.

"Si tu le dis j'm'en tape le coquillage en même temps... C'pas la première fois qu'on salirait ma réputation. Oui je suis une Khi mais ma réputation n'est pas non plus à la première chose à laquelle je pense bien au contraire d'ailleurs. Si pour les gens j'suis une pute et bien soit, m'enfin s'ils s'arrêtent sur des rumeurs sans importance qu'ils fassent moi je sais ce que je suis et ce que je vaux."

La fin de cette rencontre s'annonçait pour mon plus grand malheur. Je ne voulais pas retourner dans ma chambre et ressasser ma vie sans trouver le sommeil et être bercé ou pas par les ronflements de Zack. Je répondais à sa dernière phrase.

"Je te fais plus ou moins confiance. Je ne te connais pas, mais je pense que tu restes quelqu'un de discret."

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« Elle pourra dire ce qu'elle voudra, j'en ai rien à foutre. »

Répondis-je à sa remarque concernant la voix. Je n'avais jamais prêté attention aux rumeurs, jusqu'à ce que tout le monde sache que j'étais cocu grace à Zack. Depuis ce jour, tout avait basculé, et si je mettais la main sur cette petite trainée qui divulguait tout et n'importe quoi, je ne donnais pas cher de sa vie. Je rajoutai:

« Pour une fois qu'elle dirait quelque chose qui s'est vraiment passé... »

A moins qu'elle ajoute je ne sais quel détail qui n'aurait rien à voir avec ce que nous venions de vivre. Certes, la voix avait eu raison pour Marissa, mais tout le reste, ce n'était qu'un tas d'absurdités monumentales. Elle exagérait tout, déformait tout. A se demander comment les gens s'intéressaient à ce qu'elle crachait. Ce qui comptait pour moi, c'était ce qui s'était réellement passé entre nous ce soir, et ca, seuls nous deux le savions. Ca resterait notre secret. A moins que Cassie aille le crier sur tout les toits (ce qui ici était le cas de le dire ici) mais je doutais fortement qu'elle soit de ce genre là. Quand j'avais dis que je n'en avais rien à faire, c'était de mon image et des rumeurs bien sur, pas ce que nous venions de faire. Ca, je pense qu'elle avait très bien compris que ca m'avait plus. J'ajoutai tout de même, au cas où:

« En tout cas, je ne regrette rien. »

Je ne savais pas si c'était également son cas, mais je n'osai pas lui poser cette question. Et puis, là, on était encore dans l'euphorie de la soirée, elle verrait peut-être les choses différemment le lendemain, ou quelques jours plus tard. Je ne savais pas encore que nous allions nous revoir plusieurs fois pour se faire plaisir. Réfléchissant à ce qu'elle m'avait dis, je m'approchai d'elle, et rajoutai, hésitant:

« Ca t'embêterait que ca se sache? »

Après tout, elle m'avait dit ca juste après que nous l'avions fait, comme si c'était sa préoccupation première. Avait-elle honte de moi? Ou était-ce pour son image de fille sage? Elle faisait partie des Khi, les étudiants les plus sérieux... Cela faisait tâche dans son parcours, c'était certain...

« T'inquiète, j'en parlerai pas. »

La rassurai-je à ce sujet. Je n'étais pas comme tous ces mecs -dont la plupart des Pi- qui se ventaient de leurs coups. Je faisais ca pour moi, et pour la fille en question, pas pour les autres. J'étais du genre discret sur ce plan là. De toute façon, très peu de personne ici connaissaient ma vie de manière générale, ce n'était pas pour savoir mes conquêtes.

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Je ne souhaitais pas repartir, je n'en avais pas envie, j'étais bien avec lui, je me sentais libre de mes pensées et de mes dires... Quelque part je ne me sentais pas jugé par la personne qu'il était, bien au contraire d'ailleurs... J'étais heureuse de constaté qu'une autre personne était sur la même longueur d'onde que moi. Aucun jugement aucun tabou...

Il me rappelait Jude... Ce n'était pas une bonne idée de le comparé à mon meilleur ami voir plus par moment. Ce n'était sans doute pas le bon moment pour reporter mon affection que j'éprouvais pour mon meilleur ami sur ce parfait inconnu...

Pourtant cet inconnu était là, il m'avait écouté et je n'étais plus obligée de supporter les doutes et l'abandon... Il avait tenu le rôle d'un ami quelques minutes... Pas que d'un ami d'ailleurs, il avait comblé le manque affectif si ce n'est le manque de plaisir qui me consumais depuis bien longtemps.

Oui j'étais une Khi, mais j'étais également jeune et j'avais un corps plus ou moins désirable alors pourquoi refusé une partie de jambe en l'air juste parce que j'étais intelligente... Peu de gens arrivait à allié les deux. Si j'avais prit place au sein de la confrérie des Khi c'était uniquement pour une raison je ne me voyais pas ailleurs.

Ma respiration reprenait peu à peu son rythme normal et enfin je pouvais regarder mon vis à vis droit dans les yeux. Son regard changea et je fus quelque peu blessé. Les pieds au sol, je baissais la tête et ramassais mes fringues ici et là. Je les remis un par un sans un bruit, sans un mot.

Lui restait silencieux au moins autant que moi... Si ce n'est plus. Que pouvions nous dire ou faire dans ces conditions? "Merci c'était sympa!" "A la prochaine!" Jamais je ne me satisfaisais de ce genre de réponse... Je n'aimais pas ça! Après j'avais la désagréable impression d'être une pute.

J'inspirai profondément et regarda mon vis à vis droit dans les yeux...

"A tout les coups on va finir dans les rumeurs de la voix."

C'était une petite phrase humoristique bien sûr... Parce que sans jamais savoir comment la voix était partout... Ou du moins ses fouines qui furètent de tout côté pour voir s'il n'y a pas une connerie à balancer...

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J'entendais la jeune femme gémir à chacun de mes coups de rein, ce qui me faisait perdre complétement le contrôle de la situation. Je voulais faire durer l'instant, mais c'était tellement intense que je ne pourrais résister encore longtemps. Mon envie me dévorait, me rongeait, j'avais beaucoup de mal à lutter, et Cassie ne m'aidait pas beaucoup avec ses gémissements qui résonnaient en moi. Savoir que j'étais celui qui la mettais dans cet état second, cette transe, me donnait l'impression d'avoir un pouvoir surhumain, d'être tout puissant. J'avais du mal de respirer, j'en avais presque le tournis. J'avais perdu tout repère avec la réalité. J'oubliais tout.

Alors que j'avais prévenu la jeune femme que ce serait bientôt fini, je l'entendis gémir plus fort, me demandant si elle s'en rendait compte elle-même. Peut-être que quelqu'un qui n'arrivait pas à dormir non plus pouvait nous entendre au dehors? En tout cas, là où nous étions, nous ne pouvions pas être vu, c'était déjà ca. Non pas que je veuille me cacher de quoi que ce soit, j'assumais ce que je faisais -je ne sais pas si Cassie aussi- mais je ne tenais pas à avoir un public. Ce qu'il se passait était uniquement entre Cassie et moi.

Je me mis à geindre moi aussi, alors que je donnais tout pour la satisfaire, me sentant consumé par un feu ardent, celui de la passion, du plaisir ultime. Tout mon corps était en extase, je ne maitrisais plus rien, je continuais mes mouvements sans pouvoir m'arrêter, encore et encore... Jusqu'à ce que je l'entende crier franchement cette fois, réalisant qu'elle avait atteint l'orgasme. Satisfait d'avoir réussi et me sentant libéré de ce poids, je continuai encore intensément, de plus en plus rapidement, sentant monter ce plaisir insoutenable, insupportable, jusqu'à atteindre l'orgasme également dans un ultime effort. J'émis un grognement rauque, tellement c'était bon. Après tant de résistance, tant d'efforts, je me sentais soulagé, en extase, totalement stone.

Je restai ainsi un instant, redescendant lentement à la réalité. Ma respiration peinait à retrouver son rythme normal. Je sentais encore les battements de mon coeur à mes tempes, tant ca avait été bon. Comme j'avais fermé les yeux sans vraiment m'en rendre compte, je les rouvris pour regarder Cassie. Je lui adressai un sourire, heureux d'avoir vécu un tel moment. Sans elle, ca n'aurait pas été possible, quelque part, j'étais reconnaissant, tout comme elle devait l'être pour moi. Je finis par me retirer de son corps, et je me rhabillai, alors que ma respiration se calmait peu à peu.

Après cet instant fort en émotion, j'étais presque déçu de reprendre ainsi mes esprits. Toute la tension, tout le désir, étaient redescendus. Il n'y avait plus que moi, et elle, sur ce toit, comme les deux inconnus que nous étions lorsqu'elle est arrivée, avant que nous ne tombions dans ce piège du désir, cette spirale qui nous avait entraînée si loin. Alors que faire et que dire maintenant?

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La tristesse, le désespoir... Qu'est ce qui me poussait à tant vouloir du réconfort auprès des hommes? La fuite constante des hommes dans ma vie? Qu'est ce que j'en savais? Ce que je savais c'était que je prenais mon pied mais mieux encore j'oubliais! J'oubliais tout... Tout les soucis, les problèmes, les fuites, la mort, l'avenir, le passé juste le présent était là et me faisait atteindre le septième ciel en quelques instants seulement.

Aiden lui me faisait ressentir ce bonheur éphémère et jouissif. Il butait en moi avec force et dureté, sans jamais me lâcher une seule seconde. Je ne tomberais pas. C'était une étreinte teinté de désespoir, d'envie, de désir et de lâcher prise. Oublier ce qui nous entoure, oublier que nous étions sur un toit, oublier Marissa, oublier Jude... Oublier les personnes qui nous étaient les plus chers...

Même si nous étions seulement tous deux victimes de nos sentiments. Là plus rien était présent. Alors qu'il me faisait gémir à chaque coup de butoir qu'il donnait... Je sentais l'orgasme arrivé à grand pas. Je pris quelques minutes pour ouvrir les yeux et pour observer mon amant pour cette nuit. Un corps de rêves et digne des plus grands mannequins connus mondialement. Etait-ce une chance? Toutes les filles risqueraient de m'arracher les cheveux si elles savaient... Quoique cela ne m'étonnerais guère de savoir qu'Aiden s'était fait toutes les filles de Wynwood... Et puis honnêtement si j'avais son corps et si j'étais un homme c'est ce que je ferai. A l'heure actuelle j'étais une fille et j'avais pas un physique de rêve... J'étais trop maigre, le teint plus ou moins pâle à force de rester cloîtré à étudier... Des cernes sous les yeux suites aux nombreuses insomnies dont j'étais victime...

Enfin bref là n'était pas la question loin de là d'ailleurs. J'étais en train de gémir, me retenant de crier mon plaisir, au risque de me retrouver à la une de la rubrique de la voice... Et c'était bien la dernière chose que je souhaitais... Donc je m'abandonnais au savoir faire de folie du jeune homme que je connaissais à peine et je gémissais mon plaisir. Mon orgasme était bientôt là... Et enfin mon corps trembla et un cri plus aigûe sortie de mes lèvres...

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La jeune femme m'avait embrassé dans le cou, puis était descendu vers mon torse, ce qui me procurait des frissons, à moins que ce ne soit la froideur de la nuit? J'en doutais fortement. En tout cas, je n'avais pas froid, bien au contraire, j'étais chaud comme la braise. Cassie m'avait caressé sensuellement à l'endroit le plus sensible de mon corps -inutile de vous faire un dessin- ce qui m'avait donné encore plus de désir pour elle. J'étais pressé, e elle avait l'air tout aussi pressée que moi. Ne voulant pas attendre plus longtemps, je l'avais donc installée sur le rebord du toit, puis j'avais retiré mon caleçon pour pouvoir pénétrer en elle facilement.

Là, je commençai alors des vas et viens dans son corps qui se cambrait sous l'effet du plaisir, ce qui m'excitait davantage. Il n'y avait rien de tel que de voir le plaisir qu'on procurait à l'autre. C'était contagieux. Je ressentis presque aussitôt un bien fou, une sensation des plus agréables qui me faisait tout oublier. Il n'y avait plus de Marissa. Seulement cette fille, Cassie, que j'avais eu le bonheur de croiser sur ce toit. Nous avions bu, trop peut-être, et voilà ou nous en étions rapidement arrivés. Je ne savais pas encore que j'allais la revoir par la suite, et que nous continuerions à prendre du bon temps ensemble -ce qui n'était pas vraiment raisonnable pour une Khi. Je ne me posais pas cette question pour l'instant. Je vivais pleinement l'instant présent.

Je n'avais plus la notion du temps qui passait. J'avais envie de rester ainsi durant des heures. Nos corps ne faisaient plus qu'un, et le plaisir que nous ressentions était partagé. Je variais de temps à autre mon allure, ralentissant pour mieux accélérer ensuite. J'essayais de faire durer l'instant, au moins jusqu'à ce qu'elle soit satisfaite car je m'étais toujours soucié du plaisir de l'autre. Quand je me sentais partir, je revenais trouver ses lèvres, son cou, ses seins, pour l'embrasser et redescendre un peu sur terre, ou plutôt sur ce toit, avec elle. Lorsque je croisais son regard, ou ses lèvres, je souriais en me rendant compte de la situation. Je crois que je voulais la rassurer. Après tout, je la connaissais à peine. Et je lui avais presque tiré dessus... Je voulais qu'elle sache que je la respectais, et que cet instant, je le vivais bien avec elle.

Au bout d'un certain temps, le désir étant trop fort, je lui dis que ca allait bientôt être bon, afin qu'elle sache profiter de ces derniers moments. Mon souffle s'accéléra, devenant saccadé, alors que je donnais toutes les forces qu'il me restait pour continuer mes coups de reins en elle, le plus profondément possible. Mon rythme cardiaque s'emballa, devenant fou, venant taper contre mes tempes tel un tambour fracassant, omniprésent. Tout devenait plus intense. A un tel point que c'était insupportable. Et pourtant si bon. Horriblement bon. Mon corps était trempé par la sueur, je n'arrivais plus à caresser celui de la jeune femme, car toute mon attention était concentré plus bas... Tout allait se terminer d'un moment à l'autre. J'espèrais juste qu'elle puisse atteindre l'orgasme avant moi.

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La proximité qui se trouvait entre nous deux ainsi que la presque nudité totale faisait comprendre à quiconque qu'il se passait quelque chose que très peu catholique. Le jeune homme était pressé ça tombait bien moi aussi, en fait non je n'étais pas pressé, mais j'en avais envie vraiment envie ma dernière relation sexuelle remontait à Nate si j'me souvenais bien... Et ce Nate avait disparut de la circulation, comme bon nombre de mes connaissances ici à Wynwood à croire que les extra terrestres s'amusaient à kidnapper des gens sur le campus.

Qu'importe, les yeux dans les yeux l'envie et le désir montait au fur et à mesure que les minutes passaient. Ce n'était plus de l'ordre de l'effeuillage au stade ou nous en étions. Il m'avait déshabillé en presque totalité et j'en avais fais de même avec lui. Le regard vitreux sous les sensations qu'il me procurait. Inutile de préciser que j'étais humide plus bas et il ne mit pas bien longtemps avant de jouer avec ses lèvres et ses doigts habiles. Il n'était pas gay, c'était impossible de viser juste si facilement sans être totalement hétéro.

Mes mains se pressaient contre son postérieur ferme et je me mordais la lèvre inférieure sous l'effet qu'il me procurait. Je finis par venir embrasser son cou, son épaule son torse avec une envie non feinte. Je gémissait légèrement à cause de ses caresses bien placées. Mes mains quand à elle descendirent jusqu'à son membre durcit que je m'amusais à caresser avec précision également.

De lent vas et viens sur son sexe. J'aurais bien pris grand plaisir à lui faire une petite gâterie, mais nous étions sur le point de passer à l'acte... Il me posait sur le rebord du toit et retira son caleçon afin de venir se glisser à l'intérieur de moi sans grand difficulté puisque mon intimité était lubrifiée naturellement et de manière assez conséquente.

Je me cambrais n'ayant aucunement peur du vide qui se trouvait derrière moi. S'il me lâchait je tomberai sans doute de très haut et je me ferai mal... Peut être que je mourrai aussi. Enfin qu'importe pour le moment je me laissais aller dans ses bras et sous ses coups de reins plus ou moins jouissif. Je fermais les yeux et j'appréciais le moment présent oubliant tous les petits tracas de la vie. Il n'y avait rien de mieux qu'une bonne partie de jambe en l'air, pensais-je alors.

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La jeune femme répondit aussitôt à mon baiser des plus passionné. Je la sentais étant prête à se donner à moi, comme si finalement, elle n'attendait que ca. Alors que je la déshabillais, elle s'activa également à m'enlever mon T-shirt. Ensuite, elle m'attira vers elle pour m'embrasser à nouveau, les mains posées franchement sur mes fesses. J'aimais le contraste qu'il y avait entre sa timidité apparente, le fait qu'elle soit chez les Khi, et sa façon d'agir avec moi, un inconnu, sur ce toit. Je décidai de retirer mon pantalon, et, alors que nous étions en sous vêtements tous les deux, je l'embrassai à nouveau, descendant dans son cou tout en profitant de la délicieuse odeur de son parfum. J'avais envie de la dévorer toute crue.

Je lui retirai son soutien gorge tout en descendant plus bas. Là, j'embrassai sa poitrine en la massant sensuellement afin de stimuler son envie, et d'augmenter la mienne par la même occasion. Je remontai ensuite vers ses lèvres, pour les embrasser de nouveau avec une envie pressante. Puis, j'accompagnai le geste en faisant se promener ma main le long de se ventre, jusqu'à aller trouver le dessous de sa culotte pour continuer mes caresses. Je décidai de la préparer à me recevoir à l'aide de mes doigts habiles, en les immisçant en elle afin qu'elle puisse éprouver plus de plaisir une fois le moment venu de passer aux choses sérieuses.

Me concentrer sur notre étreinte me faisait tout oublier, ce que j'appréciais fortement car depuis plusieurs jours, Marissa me hantait. Ce soir, je pouvais enfin être un mec normal, qui couche avec une femme parce qu'il en a envie, sans se poser plus de questions. J'avais besoin de cette entracte, cette pause dans ma vie qui allait m'aider à aller mieux pour la suite. J'avais besoin de me sentir homme, fort et puissant, et je crois que faire l'amour à Cassie était une bonne solution pour ca.

Lorsque je remarquai que la jeune femme était bien prête pour la suite, je retirai le dernier sous vêtement qu'il lui restait encore et je la portai jusqu'au rebord du toit où je l'y assis afin qu'elle soit à la bonne hauteur par rapport à moi. Nous aurions pu faire ca par terre, mais ce n'était pas vraiment propre comme nous n'avions pas de couverture. Sur ce rebord, ce n'était pas dangereux car je la tenais de façon à ce qu'elle ne puisse m'échapper, et même si Cassie avait eu le vertige, elle n'avait pas la vue en direction du vide, mais en direction de moi.

J'embrassai à nouveau la demoiselle, afin de lui apporter l'attention nécessaire, puis j'enlevai mon caleçon pour passer aux choses sérieuses... J'étais quelqu'un d'impulsif, qui prend des initiatives. Dans ce domaine, on pouvait dire que j'avais assez d'expérience pour savoir ce que je faisais, tout en le faisant bien. J'étais sur de moi, un peu brusque parfois, mais lorsque je me donnais à quelqu'un, c'était entièrement. J'étais donc prêt à tout lui donner pour lui faire tout oublier.

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Les yeux rieurs et un petit sourire ornait mon visage, seulement par taquiner, j'aimais bien tester les hommes, leur patience et leur envie... Aiden était comme tous les mecs, une envie irrépressible d'un besoin primaire, un besoin d'antan, un besoin animal en deux mots "le sexe". Je parlais des hommes, mais il n'empêche que les filles étaient pareilles, mais elles restaient discrètes et considéraient cette partie de leur vie de jeune femme comme tabou. Allez savoir pourquoi.

Alors que je fumais ma cigarette enfin que je tentais d'une manière ou d'une autre de la fumer puisque monsieur prit le tube de nicotine d'entre mes lèvres, prit une latte puis la lança au sol, je le regardais tombé au ralenti, quand celle-ci aurait taper durement le sol, cela marquait la suite des réjouissances et inutile de dire en quoi consistait la suite. Je le savais, je n'étais pas idiote loin de là d'ailleurs. Je l'avais allumé j'en étais seule responsable, mais je ne voyais aucun inconvénient à continuer. Dans ce genre de moment, plus rien ne comptait, plus rien n'existait, les soucis, les problèmes, les examens tout disparaissait.

Il me demanda alors si je ne voulais pas plus... Qui ne voudrait pas plus avec un si jolie garçon, grand, brun aux yeux clairs. Juste mon type de garçon, ce genre de mecs mystérieux et ténébreux. Mes yeux ancrés dans les siens, le sourire aux lèvres je laissais guider la danse et ainsi je voyais à quel point je lui plaisais et à quel point monsieur me désirait. C'était flatteur et un tantinet excitant. Enfin il accédait à ce qui lui brûlait les lèvres, un baiser, fougueux, passionné, long et oh combien délicieux. Je le partageais avec envie.

Ses mains se firent baladeuses et je ne m'en plaignais absolument pas. Alors qu'il m'effeuillait plutôt rapidement je fis plus ou moins jalouse de ma nudité presque arrivée, alors j'en fis de même de mon côté, lui retirant son t-shirt. Reprenant pour possession ses lèvres, mes mains posées sur ses fesses l'attirant contre moi. Il attisait un feu ardant qui me consumait de l'intérieur. Mon coeur accélérait, je sentais le battement de mon coeur contre mes tempes. Plus bas le désir se faisait ressentir.

Les yeux clos je profitais de l'instant présent, en ne pensant strictement à rien du tout... Le temps s'arrêtait dans ce genre de circonstance, les minutes laissaient place à l'envie, au désir, au partage, au respect, au soutient mutuel entre deux âmes perdues...

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La jeune femme me rétorque que c'était parce qu'elle était différente des autres, et je la crus. En effet, quelle autre Khi aurait été capable d'une telle chose? Sa spontanéité me plaisait beaucoup, j'ignorais de quoi elle était capable, et cette imprévisibilité m'excitait. C'était comme si à tout instant, elle allait perdre le contrôle, et pourtant non. A croire qu'elle jouait volontairement avec ma patience. Elle s'approcha tout prêt de mes lèvres. J'entrouvris la bouche, pensant qu'elle allait m'embrasser de nouveau, mais elle ne le fit pas. A la place, elle me fit remarquer, avec une longueur d'avance, qu'elle avait l'air de me plaire. Et elle n'avait pas torts. Je refermai la bouche et me contentai d'un sourire en guise de réponse. Ma fierté m'empêchait de lui avouer franchement que oui, je la trouvais séduisante. En même temps, les compliments, ce n'était pas vraiment ma tasse de thé.

Alors que je ne m'y attendais plus, elle m'embrassa furtivement, comme un baiser d'adieu, puis me zappa pour prendre une clope, m'en proposant une au passage. Franchement, j'avais plutôt envie d'une toute autre chose. Quand une fille commence à m'allumer de la sorte, j'ai du mal de m'arrêter sans que rien de plus ne se passe. Elle m'avait montré un avant goût de ses talents, et pour moi, ce n'était pas assez. J'avais bu, elle aussi, et nous étions désespérés. On peut dire que nous nous étions trouvés. Alors que pouvions nous faire de plus sur ce toit? C'était inévitable. Nous allions déraper. La question était de savoir quand. Franchement, pour ma part, je n'avais pas de patience pour deux sous, et je me retrouvais pris au piège comme une mouche après du vinaigre. On peut dire que cette chère Cassie savait se faire désirer...

Comme elle tirait sur sa clope, je la pris, tirai une latte, puis je répondis à sa question:

« J'ai une bien meilleure idée... »

Je jetai alors sa clope à peine entamée, la laissant se consumer sur ce toit, à l'air libre. Je m'approchai de Cassie et décidai de la tester, pour voir jusqu'où elle était capable d'aller. Quelque part, je crois que j'avais envie de prendre ma revanche sur Marissa, encore une fois. Et le fait de savoir que Cassie la connaissait et que ce que je m'apprêtais à faire aurait fait sans doute du mal à Marissa me donnait encore plus envie de poursuivre dans cette voix. Je passai ma main sur sa joue, puis dans ses cheveux, et je lui demandai franchement, jouant cartes sur table car il n'était pas dans mes habitudes d'emprunter des chemins sinueux:

« T'as pas envie de plus, toi? »

Je la regardai le regard plein d'envie. Ma respiration se faisait plus importante, si bien que mes lèvres s’entrouvrirent tout près des siennes, de telle sorte que je pouvais respirer son souffle. Je restai ainsi quelques secondes. J'avais l'impression que nous étions ailleurs que sur ce toit. Il n'y avait que nous deux qui comptaient. Plus de Marissa, plus de Jude... Juste Cassie et Aiden. Je finis pas craquer, l'embrassant à nouveau plus intensément, subitement, fougueusement, décidant d'un coup de passer à la vitesse supérieur. Elle saurait toujours me repousser si l'envie n'y était pas de son côté... Mais je n'avais maintenant plus de place pour le doute.

Mes mains se firent baladeuses, découvrant le corps de la jeune femme avidement, le parcourant, le caressant, alors que mon baiser se prolongeait et que mon rythme cardiaque s'accélérait à une vitesse vertigineuse. Je commençai à lui retirer ses vêtements, à la hâte...

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Nous étions faibles, nous étions tous les deux faibles, on ne pleurait pas, mais on en voulait à la terre entière pour les départs inopportuns de Jude et de Marissa. Nous n'étions pas du genre à pleurer, mais nous étions affaiblit par la perte de deux êtres chers. C'était peut être pour cette raison que je n'avais pas peur, que j'avais confiance, que j'étais bien... A moi que cela ne soit dû à l'alcool que j'avais avaler sans mesure ou presque. Mon vis à vis était lui aussi bien amoché au niveau de l'alcool dans le sang. Mais qu'importe, encore une fois j'étais bien, nous étions bien.

Alors que je venais de céder à mon envie de l'embrasser, j'espérai qu'il ne réagisse pas de manière négative suite à mon baiser. En fait je mourrai d'envie de l'embrasser depuis que j'étais arrivé sur le toit. Il était mon style d'homme et dieu seul sait à quel point j'étais également faible en ce qui concernait le sexe opposé. Quoique... Cela faisait déjà plusieurs jours voir semaine, peut être même mois que je n'avais pas croqué le fruit défendu.

Je fermais les yeux, ma respiration était lente, j'entrouvris les lèvres pour dire quelque chose mais je me ravisais sitôt. De toute manière j'aurai été incapable de dire quoique ce soit puisque je n'avais pas les idées clairs et que le silence dans lequel nous étions tombés tout deux était apaisant. Ce n'était pas ce genre de blanc qui déplaît l'assemblé et qui restait synonyme de gêne pour beaucoup d'entre nous. En fait j'avais l'impression d'être en compagnie d'un de mes amis, ni plus ni moins...

Ce fut le jeune homme qui décida de rompre ce silence en me disant que ce n'était pas du tout sérieux pour une Khi. Un léger sourire orna mes lèvres et je chuchotais de manière à peine audible.

"Ça s'est parce que je suis différente des autres."

Je concluais ma phrase sur un clin d'oeil et le regarda droit dans les yeux avant de m'avancer de nouveau jusqu'à lui et de murmurer tout proche de ses lèvres.

"Et ça n'a pas l'air de te déplaire bien au contraire d'ailleurs"

Je déposais un baiser de rien du tout sur ses lèvres avant de sortir mon paquet de cigarette et de l'allumer rapidement, je lui demandais alors s'il en voulait une.

"Monsieur en veut-il une?"

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Je ne savais pas comment allait réagir la jeune femme, mais je ne regrettais pas d'avoir osé lui demander ca. La chance appartenait aux audacieux après tout. Nous étions tout deux tristes et déprimés sur ce toit, en pleine nuit, et on pouvait dire que nous nous étions trouvés. En plus, nous en avions après les mêmes personnes. Je me sentais étrangement proche de la jeune femme, dans le sens où comme elle, j'avais l'impression d'être abandonné, seul contre tous.

Elle choisit d'entrer dans mon jeu. Je la vis s'approcher de moi et elle me murmura à l'oreille que je le voulais ce baiser. Cela ne fit qu'agrandir mon sourire complice. Allait-elle user de chantage ou d'un quelconque stratagème pour se faire désirer davantage, ou au contraire s'exécuter? Elle déposa son index sur mes lèvres, alors que je sentais mon souffle se couper. J'étais soudain très attentif à chacun de ses gestes. Mon corps entier était concentré sur le sien et le moindre de ses mouvements. Je la regardai un instant, droit dans les yeux, tout comme elle, et je remarquai qu'elle avait beaucoup de charme. En même temps, j'étais un homme faible lorsqu'il s'agissait de céder à la gente féminine. Et me trouver si prêt d'elle dans cette situation m'intimidait légèrement, même avec une bonne dose d'alcool coulant dans mes veines.

Cassie caressa mes lèvres délicatement de son index, puis elle vint les embrasser. Curieusement, cela ne m'étonna pas tant que ca. Je crois que depuis cette histoire de confrérie à deviner, c'était ce que nous cherchions tout deux. Je partageai ce baiser, goûtant ses lèvres avec une certaine envie. J'étais comme ca, une fois qu'on me cherchait un peu, je démarrais au quart de tour, j'avais du mal de m'arrêter. Embrasser cette fille sur ce toit me donnait forcément des idées derrière la tête. Et le fait de me trouver dans cet état moral lamentable suite à ma rupture d'avec Marissa me donnait envie de tout envoyer en l'air. Car je faisais ce que je voulais à présent. Et je faisais n'importe quoi. J'avais couché avec Lila, frappé Lily-Rose... Et maintenant?

La jeune femme se détacha puis m'adressa un clin d'oeil, me faisant remarquer que je l'avais mérité. Elle avait donc apprécié la façon bien à moi que j'avais eu de la surprendre. Plutôt cool pour une Khi. Elle ne me semblait pas comme les autres. En même temps, à part Molly qui m'avait donné des cours particuliers à mon arrivée ici, je ne connaissais que peu de filles de cette confrérie.

« C'est pas très sérieux pour une Khi... »

Lui fis-je remarquer avec un ton de défis, afin de voir si elle allait continuer dans cette voix de débauche, ou retourner se ranger dans le rang, préférant suivre la voix de la sagesse. Mais après tout, c'était elle qui m'avait embrassé sur la bouche. Elle aurait très bien pu choisir un autre endroit. Alors que voulait-elle? J'avais l'impression de ne pas avoir à faire à une petite joueuse. Sans doute était-elle bien moins sage que ce qu'elle voulait faire croire... Je sentais une certaine tension peser sur cette situation. J'attendais le moindre signe ou geste de sa part pouvant trahir ses pensées.

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L'amour du risque était une qualité que j'aimais bien surtout chez les mecs. Quelque part j'aimais les Bad Boys, Aiden était de ce genre là ce n'était d'ailleurs pas pour rien qu'il était chez les Sigma. Cette confrérie avait à plusieurs reprises fait s'arracher les cheveux au directeurs. M'enfin c'était amusant et ce même pour les autres élèves, des autres confréries. Les yeux dans le vague j'observais la vu qui se dégageait devant nous. Le brun me dit qu'il ne tuerait pas quelqu'un et j'avais un peu de mal à le croire et puis après tout n'avions nous pas tous nos secrets?

Bien sûr que si, à Wynwood on avait tous des secrets, entre les meurtres, les incestes, les viols, nous étions bien servis dans ce lycée nous pourrions même venir à croire que ce lycée n'était tout bonnement qu'une invention d'un scénariste complètement barge qui s'amuserait à torturer ses personnages d'une manière ou d'une autre. Ah moins qu'il y est plusieurs créateurs? Si c'était le cas ils étaient bien étranges. Enfin c'était en se posant se genre de question que l'on attrapait vite mal à la tête et promettait migraine à coup sûr si je me penchais sur ce problème. Il me demanda d'avouer que cela m'avait plut.

Après le petit coup de flippe il est vrai que ça m'avait plus bien plus que nécessairement d'ailleurs. J'étais la bonne élève toute sage en cours et j'étais attirée par mon contraire aller savoir pourquoi... Je n'en savais strictement rien. Le danger, l'adrénaline, la peur? Sans doute ces trois choses à la fois. Aiden représentait tout ça et ce dans son entièreté voilà pourquoi j'étais bien avec lui. Voilà pourquoi ma soirée d'aujourd'hui me paraissait moins longue, parce que j'avais l'impression de vivre et ne pas être un pantin...

La phrase suivante qu'il prononça me surprit davantage et je souris. Un sourire au coin des lèvres un petit regard coquin et je me rapprochais alors de monsieur posant mes lèvres contre son oreille. "Tu le veux ce baiser finalement!" Je souris et le regardais droit dans les yeux posant mon index sur ses lèvres, les caressant délicatement avant de venir poser ma bouche sur ses lèvres attendant de voir s'il partagerait ce baiser ou non je me détachais de lui et lui fit un clin d'oeil.

"Oui tu l'as mérité!"

Sorry:

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Je ris sincèrement en écoutant la réaction de la jeune femme. Elle me trouvait cinglée, elle était étonnée. Je considérai donc que mon gage était réussi. Au moins, je l'avais surpris en agissant ainsi.

« C'est bon, c'est juste un flingue... »

Dis-je un peu amusé, essayant de relativiser les choses. Les armes étaient autorisées dans notre pays, il n'y avait pas de quoi en faire un drame. Bon, certes, je n'étais pas censé l'introduire dans l'enceinte de l'établissement, mais je me justifiai:

« C'est uniquement pour me défendre, rien de plus, tu peux me croire. »

Et c'était vrai. Je n'utilisais ce flingue qu'en cas d'extrême urgence, ce qui n'arrivait que rarement, car je privilégiais d'abord les combats au corps à corps, à mains nues. Ca m'étonnait un peu de voir à quel point j'avais pu la choquer en agissant ainsi, car pour moi, ce genre de choses, c'était monnaie courante. J'avais fréquenté des gens avec des armes très jeunes, d'ailleurs j'avais même fait du trafic d'armes, on pouvait dire que je m'y connaissais en la matière. Je ne risquais donc pas de tuer quelqu'un, comme ca, sans le vouloir, par accident.

« Je ne tuerai quelqu'un que si je le veux, ne t'en fais pas pour ca. »

Lui dis-je alors, toujours dans cette optique de la détendre, mais quelque part, mes paroles étaient tout aussi vraies que les précédentes. Fort heureusement, elle ne pouvait pas s'en douter. Je m'approchai d'elle, cherchant à la détendre:

« Allez, avoues que ca t'as plus au moins ! »

J'affichai un sourire en coin, espiègle. Cassie était quelqu'un de très différent de moi. Moi, j'aimais le danger, l'action, transgresser les lois... Je sentais qu'au fond d'elle, même si elle ne s'en rendait peut-être pas compte à cause du fait que ce soit 'mal', elle avait apprécié. Je voulais lui faire découvrir ma façon de me sentir vivant, en prenant des risques et en ressentant ce genre d'adrénaline.

« En tout cas, je crois bien que j'ai réussi mon gage... »

Lui demandai-je plus sérieusement, la regardant droit dans les yeux.

« Ca vaut bien un baiser ca, non? »

C'était moi qui avait dit ca? Et bien oui ! Il fallait croire que le whisky ne me rendait pas si indifférent que je voulais bien le croire. En même temps, j'en avais bu une sacrée dose... Et puis, je ne sais pas, j'étais motivé ce soir. Je n'inventais rien, cette récompense, c'était celle qu'elle m'avait proposé elle-même, un peu plus tôt, dans le cas où j'aurais deviné sa confrérie. Allait-elle me récompenser de la sorte, ou se raviser? Après tout, je l'avais peut-être trop choqué avec mon arme... Je m'humectai les lèvres. Je ne savais pas vraiment où elle comptait m'embrasser -si elle le faisait- mais où que ce soit, j'en avais bien envie.

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Il parut surpris de ma savoir chez les Khi, n'avais-je pas le physique du rat de bibliothèque? Je me détaillais de la tête au pied et en effet je me rendis compte que je n'avais pas le physique d'une intello, mais les apparences étaient trompeuses et puis l'habit ne faisait pas le moine d'après certain proverbe. J'inspirai profondément en me disant qu finalement ce n'était peut être pas une bonne idée de demander à ce jeune homme inconnu de me surprendre.

Peut être était-ce tout simplement une mauvaise idée. C'était sans doute le cas, mais il fallait vivre au jour le jour et vivre l'instant présent afin de pouvoir vivre tout simplement, si on s'arrêtait sur tel ou tel détail on resterait dans notre chambre recroquevillé sous sa couette. De quelle manière allait-il me surprendre, c'était assez frustrant de ne pas avoir, mais qu'importe il était préférable et pour tout le monde que je ne me pose pas de questions au risque de compromettre notre amitié naissante. En effet j'avais pu remarqué que le feeling passait plutôt bien entre lui et moi et je n'allais pas nier qu'il me plaisait physiquement, après tout j'ai toujours eu un faible pour le brun quasiment sculpté dans du marbre.

J'aimais les apollons fait de chair et d'os et non d'un quelconque corps figé dans un matériel quelconque utile à la sculpture. Et puis je doutais fort qu'un albâtre rigide procurait un plaisir charnel et passionnel à une femme. Oui j'essayais d'une manière ou d'une autre de penser à autre chose qu'a la surprise qu'il s’apprêtait à me faire.

Il m'intima de ne pas bouger et de lui faire confiance et je fus surprise par mon manque de réaction suite à cela, enfin du moins suite à ma docilité plus que flagrante. Je ne faisais pas confiance aux autres, alors pourquoi je n'avais pas peur suite aux mots d'Aiden. C'était une question à laquelle je ne pouvais pas répondre. Il posa la bouteille sur ma tête et se recula. J'arrêtais de respirer et attendit patiemment que mon interlocuteur fasse quelque chose.

Un bruit me fit sursauter, il ne fallut que quelques secondes pour que je comprenne ce qu'il venait de se passer, les éclats de verres tombaient au sol tandis que j'essayais de me remettre de mes émotions. Putain je rêve ou il a un flingue. Mes yeux s'ouvrirent et s'écarquillèrent, je regardais alors mon vis à vis droit dans les yeux, les lèvres pincées je réfléchissais à comment lui dire que c'était un taré... Finalement je ne réfléchis même pas je prit la parole en frappant de manière peu convaincante Aiden à l'épaule.

"Mais t'es cinglé d'avoir un truc comme ça sur toi. C'est dangereux et en plus tu pourrais tuer quelqu'un sans le vouloir."

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Cassie m'annonça que j'avais perdu, me qualifiant de beau brun, ce que je trouvai marrant sur le coup. Elle s'était approchée de moi, et je pouvais voir dans ses yeux la naissance d'une certaine complicité entre nous. Je soutins son regard, alors qu'elle m'avait choisis le gage de la surprendre. Moi, surprendre une femme? … Qu'allais-je bien pouvoir faire. Pour l'instant, c'était elle qui me surprenait.

« Les Khi, vraiment? »

Lui demandai-je sans cacher ma surprise. Cette femme était décidément là où on ne l'attendait pas. Là où je ne l'attendais pas plutôt... Parce que je ne savais pas tout ce qu'on était sensé savoir sur les autres, les vêtements qui faisaient classes ou non, la coupe dernier cris, la tendance en général... Je me faisais mon simple avis, sans tenir compte des moeurs. Il en était de même pour la moral, je me l'étais construite moi-même, je ne supportais donc pas les règles et les normes de la société, qui voulait formater de parfaits petits pantins. Cette femme aurait très bien pu être le souffre douleur de sa classe, ou le leader, je n'aurais pu le dire là comme ca sans la connaître, en se fiant juste à ses apparences, car je savais qu'elles étaient trompeuses. Mais ensuite, quand je discutais un peu avec la personne, je m'en faisais vite ma propre idée, sentant si le courant passait ou pas, au feeling. J'étais comme ca, je ressentais les choses. Avec Cassie, ce soir, alcool ou pas, je me sentais mieux que tout seul. J'étais un solitaire dans l'âme, mais j'avais besoin de mes amis qui étaient précieux pour moi. C'était ma loyauté qui m'avait fait venir à Wynwood, en y rejoignant mon meilleur amis Ryan, que je connais depuis toujours.

« Je t'avais prévenu que j'étais nul en devinette... »

Lui fis-je remarquer, car franchement, si j'avais trouvé du premier coup sa confrérie, j'en aurais été le premier étonné. Elle était donc chez les Khi, je ne l'aurais jamais parié. Non pas qu'elle ait l'air bête, loin de là, mais elle avait bu du whisky pur en compagnie d'un inconnu en pleine nuit sur un toit alors qu'elle aurait du être dans son dortoir à dormir profondément. Ce n'était pas très sérieux pour une Khi... Elle m'apprit qu'elle passait souvent son temps à la bibliothèque, mais que ca ne l'empêchait pas de savoir s'amuser.

« C'est bien si tu arrives à conjuguer les deux, moi, je n'ai toujours su faire qu'une chose à la fois. »

Je trouvais ca bien qu'elle ne fasse pas sa vie qu'autour des études, c'était plus... intéressant. Comme quoi, les Khi n'étaient pas que des coincés. A moins que ce soit ce qu'elle veuille me faire croire, mais cela ne tenait pas vraiment debout, car je n'en voyais pas le but. Si Cassie passait son temps à la bibliothèque, c'était tout l'inverse de moi. Ca devait être pour ca que nous ne nous étions jamais rencontrés auparavant... Jusqu'à ce soir.

Je réfléchissais à un gage pour essayer de la surprendre. Il y avait des tas de façons de surprendre quelqu'un... mais sur un toit, le champs était très limité. A moins de sauter? C'était ce qu'elle avait cru que j'allais faire au départ, et puis, ca allait lui faire peur... mais ce toit était bien trop haut pour que j'atterrisse en bas en un seul morceau -surtout avec l'alcool que j'avais bu-, malgré mon expérience et le fait que je sois un mec très sportif. Je devrais donc trouver autre chose.

« Il est pas facile ton gage, surtout sur un toit ! »

Lui fis-je remarquer en regardant les environs pour voir si je pouvais me servir de quelque chose, mais il n'y avait rien sous la main. Je terminai ma bouteille de whisky, histoire de me donner un peu de temps pour réfléchir davantage. Puis, en regardant cette bouteille vide, cela me donna une idée...

« J'ai trouvé un truc, mais pour ca, tu dois me faire confiance... et ne pas avoir peur. Tu crois que tu en es capable? »

J'attendis sa réponse, puis, comme elle avait l'air de se prêter au jeu, je me levai en la faisant se mettre debout elle aussi. Là, je plaçai la bouteille en équilibre sur sa tête. Je ne savais pas si elle avait deviné ce que je m'apprêtais à faire... Quand la bouteille fut en équilibre sur ses cheveux bruns, je lui dis simplement:

« Okay, alors ne bouge surtout pas... Tu peux fermer les yeux si tu veux... »

Je m'éloignai d'elle de plusieurs mètres, le plus loin possible que je pouvais, au bout du toit. J'observai la silhouette de Cassie dans l'obscurité, qui ne bougeait pas d'un pouce. Le silence qui régnait apportait une certaine tension qui me plaisait. J'aimais ce calme religieux avant l'action. Je sortis de mon jean un flingue que j'avais toujours sur moi, bien dissimulé. Personne n'irait jamais le trouver ici, et comme j'étais baraqué, on ne pouvait deviner que je cachais ce flingue sous mes vêtements, surtout qu'il n'était pas bien gros, mais il remplissait très bien ses fonctions. J'enlevai la sécurité, visai, et tirai. La bouteille vola aussitôt en éclat, sans effleurer la Khi. Le coup de feu résonnait encore dans la nuit alors que je remettai mon flingue en place. A cette heure-ci, qui aurait pu l'entendre?

Je m'approchai de Cassie pour venir me placer en face d'elle, voulant voir si je l'avais surprise, et donc, si elle considérait que mon gage était réussi.

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Autant dire que ce soir l'alcool avait un effet plus que vivifiant sur ma personne, alors que j'étais montée plutôt mélancolique et sans aucun doute triste sur ce toit après avoir ingurgité quelques gorgées d'un excellent whisky j'étais d'humeur un peu joueuse et ce n'était pas plus mal parce que mon état précédent n'était en rien quelque chose que je souhaitais que l'on voit bien au contraire. Je souris attendant patiemment que le jeune homme décide dans quelle confrérie je devais être. J'avais un doute quand à ce qu'il devine dans laquelle j'étais. Et il était inutile de préciser que j'étais impatiente de savoir dans quelle confrérie on me mettait au premiers abords. Alpha, Eta, Nu etc...

Alors que monsieur avait l'air de réfléchir intensément à la question, de mon côté je cherchais ce que je pouvais bien lui faire faire comme gage s'il se trompait de confrérie. Bien évidemment j'espérai qu'il ne se tromperait pas ainsi je n'aurai pas à chercher pendant des lustres. Je souris quand enfin il prit la parole et je restais sur le cul et c'était le cas de le dire quand celui-ci supposait que j'étais chez les Alpha, j'étais surprise de savoir que l'on pourrait me prendre pour une Alpha.

En soi je n'avais pas beaucoup de talent pour quoi que ce soit. Je jouais bien de la guitare, faisais quelques fringues, dessinait et écrivait, mais jamais je n'avais pensé une seule seconde aller chez les Alphas. J'avais bien pensé à aller chez les Etas, mais c'était toutes ou presque de pouffiasse et dieu seul sait à quel point je n'aimais pas leur manière exécrable de jouer sur leur apparence pour avoir ce qu'elle désirait.

J'avais bien hésité à aller chez les Nus, mais je n'étais pas assez écolos et bien sûr je n'aimais pas tant que ça les animaux alors que ferais-je dans cette confrérie? Les sigmas, je ne me voyais aucunement comme une rebelle qui était contre les règles alors que pouvais-je bien faire là bas? Les lambdas, je n'y avais même jamais pensé puisque pour moi il était clair que je ferait partie d'une confrérie. C'est donc tout naturellement que je m'étais tournée vers les Khis puisque mon niveau me valait le surnom de rat de bibliothèque très souvent.

Un large sourire fendit mon visage et je fus contrainte de dire à mon vis à vis qu'il avait échoué dans sa tâche de deviner dans quelle confrérie je me trouvais. Je m'avançais vers lui un léger regard taquin ancré dans le sien.

"Et bien non tu as perdu beau brun! Alors comme gage tu devras me surprendre."

Oui c'était la seule chose qui m'était sortit de la tête à ce moment précis. De quelle manière pouvait il me surprendre? Je n'en avais pas la moindre idée en réalité, mais bon j'étais sûre que monsieur je déprime sur un toit accompagné d'une bouteille de whisky trouverait bien quelque chose pour me surprendre d'une quelconque manière.

"En réalité je suis chez les Khis, un vrai rat de bibliothèque, mais cela ne m'empêche pas de m'amuser comme tu as pu le remarquer."

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La jeune femme fut soudainement d'humeur joueuse. Comme je lui avais demandé quelle pouvait bien être sa confrérie, elle m'avait proposé de deviner, et, si je faisais erreur, de me donner un gage. Je trouvais cette idée plutôt bonne, même si j'étais certain de me planter. J'aimais les défis, et un gage ne me faisait pas peur, bien au contraire, ca me changerait les idées. J'observai attentivement la jeune femme, essayant de réfléchir à sa confrérie alors qu'elle buvait le fond de la bouteille, m'en laissant juste un peu pour la suite.

Je procédé par élimination. D'abord, elle ne pouvait pas être des sigmas, car je l'aurais déjà croisé depuis longtemps, et avec mon coloc' Matt comme chef, je connaissais maintenant tous les membres au moins de vue. Ensuite, les lambdas... je ne pensais pas que la jeune femme se soit amusé autant de me faire deviner sa confrérie s'il s'était s'agit de celle-ci, car c'était la plus commune. Puis, les Etas... Cette fille ne ressemblait en rien à celles que j'avais croisé, comme Nina par exemple. Elle n'avait pas l'air d'accorder trop d'attention à son physique, ce qui ne l'empêchait pas pour autant d'être tout aussi ravissante. Ensuite, les Nu zeta, je pense qu'elle me l'aurait dit lorsque nous avions parlé des Chamberlains, qui étaient de cette confrérie, donc je tirai un trait dessus aussi. Concernant les Rho kappa, Cassie ne me semblait pas plus sportive que ca... Quant aux Khi Omikron, cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit, alors qu'elle était en train de picoler du whisky sur un toit avec un type comme moi. Je connaissais Molly des Khi, car elle m'avait donné des cours particuliers à mon arrivée ici il y a 3 ans. Cette dernière était une femme très sérieuse, dont j'étais persuadé qu'elle ne commettait aucun écart dans sa vie. Je pensais donc que cette confrérie des intellos avaient une vie qui se limitait aux études. Ne restait donc plus que les Alpha psi. Oui, je voyais bien la demoiselle comme une artiste de je ne sais quoi, avec un talent caché dont elle devait être fière, et qui expliquerait ce petit jeu.

Impatiente, elle me demanda quelle était ma réponse, m'apprenant que si je répondais juste, je gagnais un baiser de sa part. Cette révélation me fit afficher un grand sourire, car on aurait bien dit que la demoiselle commençait à être plus à l'aise, malgré ses réticences de prime abord.

« Par élimination, je dirais les Alpha psi... Mais je n'ai jamais été très bon en devinette... »

Lui fis-je savoir en la regardant d'un air aussi appréhendeur qu'interrogatif. Avais-je visé juste la concernant, ou étais-je complétement à côté de la plaque? Elle me le ferait rapidement savoir. Si je gagnais l'un de ses baisers, je me demandais bien où elle le ferait. Elle avait voulu dire sur la joue, sans doute, mais qui sait? Cette fille semblait réserver tellement de surprises... J'aimais son mystère et son imprévisibilité, le fait qu'elle puisse changer rapidement d'humeur, que l'alcool y soit pour quelque chose ou non. J'étais comme ca pour ma part, j'étais impulsif et je me laissais guider par mes émotions qui pouvaient aller du tout au rien.

« Alors, verdict? »

Lui demandais-je pour connaître la réponse et casser ce petit suspense. La question de sa confrérie ne m'intérressait pas vraiment plus que ca au départ, mais maintenant qu'il y avait un enjeux, c'était différent. Et puis, en proposant ce jeu, elle avait éveillé ma curiosité à son égard.

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Inutile de préciser que j'étais et de loin très mal à l'aise avec ce sujet qui me rendait dingue. Le départ de Jude, le départ de mon meilleur ami. Sans m'expliquer, sans me prévenir rien du tout. J'avais aimé mon meilleur ami, pas amoureusement non ça je me l'étais toujours interdit et dieu seul sait à quel point cela n'aurait pas du tout coller tout les deux bien au contraire d'ailleurs, on serait devenu pires ennemis si on était sortit ensemble.

Un petit sourire orna mon visage et je me tournais vers le jeune homme qui avait lui aussi décidé de prendre l'air sur l'un des innombrable toits de Wynwood. Une bouteille de whisky à la main et je souris à celui ci... C'était un bel homme inutile de le nier également, je n'étais pas indifférente à son charme, au charme qu'il dégageait. Je regardais l'heure à mon poignet et je fus surprise de l'heure aussi tardive. Je n'avais pas vraiment vu le temps passé. Alors que je lui demandais de changer de sujet pour mon plus grand plaisir il me dit absolument et je lui offris un sourire. Il me demanda alors de quelle confrérie j'étais.

"Tu aimerais bien le savoir hein?"

C'était sans doute l'alcool qui me faisait parler. Parce que je devenais un peu plus joyeuse que je ne l'étais quand j'étais arrivée sur le toit. Je me relevais et ancrais mes yeux dans ceux du jeune homme.

"Et bien je te laisse deviner dans quelle confrérie je peux être fait attention tu n'as droit qu'à un essai sinon tu auras un gage."

Je ne savais pas vraiment ce qui pouvait bien me prendre à être si enjouée, mais j'aimais bien cette sensation qui m'assaillait. Un certain bien être envahit mon corps et un sourire prit place sur mon visage. Je relevais les yeux sur le ciel que très peu étoilé sans doute était-ce dû à la pollution, mais au fond ce soir je m'en fichais. Je prit la bouteille des mains de mon partenaire et en bu deux trois gorgées et je fus frustrée de devoir rester polie et de lui laisser les quelques gouttes qui restaient au fond de la bouteille. Je sortis une cigarette de ma poche et l'alluma. Même si au fond je n'en avais pas envie cela me donnait une certaine contenance. J'inspirai profondément et fit un clin d'oeil à Aiden.

"Alors dans quelle confrérie penses-tu que je suis? Si tu réponds juste je te donne un baiser, si tu réponds faux... Je sais pas ce que je te donne comme gage, mais j'y réfléchis."

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La réponse de la jeune femme fut assez étrange concernant Marissa. Elle la connaissait, mais le lien était un peu ambiguë apparemment. Car Cassie la considérait comme la soeur qu'elle n'avait jamais eu, alors que le courant ne semblait pas vraiment bien passer entre ces deux là. En tout cas, si elles avaient été plus proches, je me disais qu'il y aurait bien longtemps que Cassie m'aurait été présenté. C'était particulier de me retrouver avec quelqu'un qui avait pu côtoyer Marissa, et qui en plus, était venu sur ce toit pour chercher la même chose que moi, car c'était ce qu'elle m'avait répondu. Finalement, nous avions l'air assez similaire au niveau de nos réactions, à moins que ce ne soit le plus pur des hasard, allez savoir...

Cassie regardait le béton du toit. Je regardais la vue, au loin, mais mon regard la voyait sans vraiment le vouloir. Elle n'avait vraiment pas l'air bien. Elle m'apprit que, comme je l'avais deviné, c'était bien de Jude dont elle parlait, son amis très cher qui était parti... Je ne savais pas quel était exactement la relation de ces deux là, mais je me disais que les Chamberlains avaient laissé leurs traces derrière eux... Nous étions dans la même galère tout les deux. Comme je ressentais la même chose qu'elle, je bus à la bouteille de wisky, puis je lui tendis, compatissant à sa douleur, alors qu'elle s'allumait une clope en me tendant un sourire pas vraiment convaincant. Elle me demanda si je voulais bien changer de sujet, je saisis sur l'occasion, car c'était exactement ce que je voulais moi aussi, oublier tout ca.

« Absolument ! »

Avais-je répondu à sa proposition, car je n'étais pas là pour pleurer sur mon sort, ou me confier à qui que ce soit. Je voulais relever la tête, me prouver que j'étais plus fort que tout ca et qu'il suffisait de tout envoyer en l'air. Je voulais oublier, et Cassie aussi. Nous arriverions à surmonter ca, à les oublier, eux et le mal qu'ils nous avaient fait. Mais de quoi pouvions nous parler à présent, alors que nous ne nous connaissions ni d'Eve, ni d'Adam? Et que pouvait-on bien faire sur ce toit? Des tas de propositions s'offraient à nous, nous étions les seuls maitres de nos choix. Je n'étais pas de nature à aller vers les autres, à leur demander des tas de choses sur leur vie, à leur taper la causette. En général, ce n'était pas moi qui faisait la conversation. Mais comme Cassie n'avait pas l'air trop en forme pour ca, et que moi, j'avais pas mal picolé, je lui lançai:

« Alors, heu... Tu es de quelle confrérie au juste, Cassie? »

Lui demandai-je pour commencer, il fallait bien que nous nous changions les idées, et je ne voulais pas la brusquer ou lui poser des questions trop personnelles. Peut-être que ce qu'elle me dirait ensuite me permettrait de dire des choses plus intéressantes. Je la regardai, essayant de deviner la réponse. Je ne savais pas du tout de quelle confrérie elle pouvait être. De toute façon, je ne me fiais pas vraiment aux confréries pour juger quelqu'un, je me faisais mon propre opinion. Mais ca pourrait toujours m'aider sur l'image que cette fille voulait renvoyer d'elle.

Invité

Insomnies Bonsoir!

J'avalais ma salive et me rendit enfin compte que je n'avais rien à faire ici, je privais ce jeune homme de son intimité et de son besoin de solitude. Je n'avais pas le droit de m'immiscer ainsi dans son désir, je n'aurai pas non plus dû lui dire de ne pas sauter. Il faisait bien ce qu'il voulait après tout. J'avalais ma salive et inspira profondément. Pour ne pas paraître mal polie je répondis au jeune homme.

"On peut dire que je la connais oui, même si elle ne m'appréciait pas je la considérai comme la petite soeur que je n'avais jamais eu."

Les yeux dans le vague j'essayais de distinguer quelques étoiles, quelques constellations. Mais seul les ténèbres étreignaient la nuit noire et sombre de cette vaste étendue qu'était le ciel. Mes yeux se perdirent alors sur le béton armé du toit. Ce n'était pas confortable, mais la légère brise qui soulevait mes cheveux rendait le côté du béton plus apaisant. Je finis par fermer les yeux, me souvenant alors de certains soirs en compagnie de mon meilleur ami.

Je réprimais quelques larmes, je ne devais pas faire voir la douleur qui m'envahissait l'esprit à cet homme, je ne le connaissais pas et il ne me connaissait pas de surcroît alors les larmes ne dévalèrent pas mes joues. Non je restais impassible face à ce sentiment douloureux qui m'entravait le coeur. Le sentiment de la perte et de l'abandon d'une personne qui nous était cher. Jude n'était pas mort, mais c'était tout comme. Il n'avait donné aucunes nouvelles, pas plus qu'il n'avait chercher à me prévenir de son départ. C'était comme ça... Je ne le reverrai jamais. Il fallait que je m'y résigne, sinon cela allait aggraver mon cas et surtout cela me rendrait chaque jours pires encore que je ne suis à l'heure actuelle.

La voix de mon "compagnon" me fit sortir de mes pensées obscures et il me dit qu'il en avait marre de se retourner dans son lit et qu'il voulait être tranquille. Ce qui était une chose plus ou moins compréhensible. Qu'étais-je venue faire sur ce toit? Si ce n'est la même chose que le jeune homme? Rien, je cherchais à m'isoler, je cherchais à être libre, je cherchais à me sortir de la tête toutes ses visions de bonheur éphémère que Jude m'avait laissé, d'ailleurs ça laissait un putain d'arrière goût que c'en était infect. Le bonheur était comme une entaille profonde qui ne guérissait jamais. Une fois qu'on avait goûté au bonheur l'espace d'un instant quand celui ci nous échappait la blessure se transformait peu à peu en une septicémie qui apportait peu à peu la mort dans notre vie. Enfin ce n'était pas la mort à proprement parler, juste un sensation de vide et d'incapacité à revoir la lumière du jour qu'était le bonheur.

"La même chose que toi visiblement..."

Répondis-je en soupirant. Mes yeux regardaient de nouveau le béton du toit sur lequel nous nous trouvions et le jeune homme ne prit même pas la peine de me laisser méditer sur ma réponse qu'il me demanda si mon ami était Jude. J'avalais ma salive à la mention de son prénom, personne encore n'avait prononcé son prénom à voix haute depuis qu'il était partie et cela me fit l'effet d'un étau que l'on serre autour de mon coeur.

"Oui c'est Jude qui est parti!"

Mes propres mots resserrèrent l'étau autour de mon coeur. Il fallait que nous changions de sujet, je ne pouvais pas me permettre de montrer une quelconque faiblesse à cette homme. Je pris donc une autre cigarette que je glissais entre mes lèvres et sourit au jeune homme, un sourire qui se voulait sincère, mais qui ne paraissait pas totalement honnête. Ce sourire masquait tout simplement le dédale de sentiment qui prenait place dans mon coeur et dans mon esprit à l'instant même.

"Veux-tu bien que l'on change de sujet?"

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Dès que j'avais prononcé le prénom de Marissa, Cassie s'était tournée aussitôt vers moi, me fixant d'un regard intense, comme si elle venait de me démasquer. 'Marissa Chamberlain?' m'avait-elle demandé, et je compris instantanément qu'elle connaissait Marissa et que nous parlions de la même. Elle m'avait parlé de son meilleur amis qui était partis... Se pouvait-il que ce soit Jude? Car il n'y avait pas 50 élèves qui quittaient comme ca le lycée en cours d'année... Bon, elle connaissait Marissa. Ok. Fallait que je me fasse à cette idée. Mais qui pouvait-elle bien être pour elle?

« Oui, Marissa Chamberlain. Tu la connais? »

Répondis-je sombrement en repensant à elle et notre histoire. Je ne parlais plus d'elle à qui que ce soit. Mes amis savaient qu'il ne valait mieux pas aborder ce sujet, et les autres me craignaient, ils ne préféraient pas me provoquer la dessus, comme Lila-Rose qui en avait subi les conséquences. Pourtant ce soir, c'était moi qui avait parlé de Marissa, comme si quelque part, j'avais encore ce besoin de parler d'elle. En tout cas, c'était bien elle qui m'empêchait de dormir.

Je vis qu'en lui faisant la bise, Cassie était assez réticente. Etait-ce à cause de Marissa? Ou de mon attitude qu'elle trouvait trop entreprenante? A cette heure-ci, je n'en avais pas la moindre idée, et ce n'était pas vraiment un souci, je ne le pris pas mal. C'était compréhensible qu'elle ait peur de moi, ou qu'elle ne veuille pas que je m'approche de trop près. J'étais assez impressionnant, et nous ne nous connaissions pas après tout...

Elle me demanda alors pourquoi j'étais venu m'isoler sur ce toit. J'haussai les épaules, ne comprenant pas entiérement pourquoi je faisais ca. Pourquoi le faisait-elle, elle? J'essayai de lui répondre, à l'improviste:

« J'en avais marre de me retourner dans mon lit sans réussir à fermer l'oeil... Je n'aime pas rester enfermé trop longtemps. Et puis, j'ai l'habitude de sortir les soirs, et sur ces toits, on est tranquille... »

Oui, j'aimais cette tranquillité. Je n'aimais pas la foule qui véhiculait dans le lycée le jour. Je me sentais mieux la nuit pour me promener. J'appartenais à ce monde. J'avais vécu dans les rues, je ne pouvais m'enfermer dans un bâtiment pour y passer plusieurs heures. J'étais quelqu'un de l'extérieur. J'avais beaucoup de mal à aller en cours à cause de ca d'ailleurs, et de mon manque de concentration. La nuit, alors que tout le monde dormais, je me sentais plus serin et je pouvais me retrouver avec moi-même, pour admirer par exemple la vue que ce toit m'offrait.

« Et toi? Tu cherchais quelqu'un? »

Je doutais que ce soit positif, mais après tout, elle avait l'air étonnée que je m'isole. Etait-ce son cas également?

« Ton amis qui est parti, c'est Jude? »

Lui demandai-je histoire que les choses soient claires à ce sujet, en lui lançant un regard en biais. Savait-elle tout de mon histoire avec Marissa, ou en tout cas, avait-elle été au courant de sa tromperie?

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Insomnies Bonsoir!

Une nuit qui était encore une fois bercer sous le signe des insomnies répétitive. J'avais décidé de déménagé afin de pouvoir prendre mon indépendance et à l'heure actuelle cela me faisait pensé que j'avais sans doute fait le mauvais choix. J'aimais bien Zack, il était gentil et faisait en sorte que je me sente au mieux dans la chambre, il n'était pas envahissant loin de là même. Il restait discret et on se tapait pas mal de film ou série ensemble les soirs avant de se coucher ou bien de faire autre chose, vaquer à nos occupations.

Mais ma mère me manquait, je pouvais très bien prendre ma voiture et ainsi aller la voir, mais j'avais toujours peur de tomber sur un énième amant de ma mère ou toute autre chose qui me ferait regretter d'être passé à la maison. Enfin peu importe...

Une cigarette au bec je fumais plutôt silencieusement, seul ma respiration trahissait le fait étant que je n'étais pas statique et que j'étais "en vie". Alors que je lui avais dit la raison pour laquelle je ne trouvais pas le sommeil, le jeune homme me surprit en me disant que lui aussi c'était la même chose. Serait-il l'ami de Jude, à moins que... ce soit Marissa.

Je tournais mes yeux alors vers lui et le regarda plutôt intensément, sans jamais baisser le regard. C'était le petit ami de la soeur de mon meilleur ami? Non impossible! Quoique... Je ne l'avais jamais vu, mais Jude me parlait de lui de temps à autre et Marissa, bah elle restait égale à elle même et ne me faisait pas plus confiance que ça. Peut être que si finalement, quand la jeune femme n'arrivait pas à joindre son grand frère c'est vers moi qu'elle se tournait.

Ouais enfin tout ça pour dire qu'ils étaient partis et que cela me frustrait grandement. Alors que je me posais mille et une question quand à la personne qui était partie. Le jeune homme me révéla l'identité de l'inconnue. Mes yeux s'écarquillèrent. Avais-je bien entendu ce que venait de dire le jeune homme.

"Marissa Chamberlain?"

Suite à ma question, mon cerveau tournait à pleine régime. J'avalais ma salive et repensais à tout ce que je savais sur Marissa. il était le petit ami de sa soeur. Le cheminement de mes pensées m'avait amené jusqu'à cette conclusion. Mes pensées ne mirent pas longtemps à être confirmée quand le jeune homme me donna son prénom. Aucun doute la dessus c'était bien le Aiden dont Jude m'avait parlé et c'était bien Marissa la petite soeur de mon meilleur ami qui ôtait le sommeil du jeune homme à mes côtés.

Sans que je ne m'en rende compte le jeune homme me rapprocha de lui., afin de me faire la bise. Sous le coup de la surprise je le fis relâcher prise. Pour qui se prenait-il? Pourquoi user de tant de familiarité avec moi? Sa phrase suivante me fit abandonner l'idée de lui résister. C'était sans doute l'alcool qui le mettait dans cet état, peut être même était-ce son chagrin. Le mélange donnait parfois de drôle de chose. J'inspirai profondément et regardais le jeune homme droit dans les yeux. Une question me brûlait les lèvres et je lui demanda alors?

"Pourquoi s'isoler?"

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La jeune femme s'installa également, non loin de moi, mais trop collée tout de même. Nous ne nous connaissions pas après tout. Elle ne me répondit pas tout de suite, ce qui fait que je cru l'importuner l'espace d'un instant. Je tentai un regard encourageant vers elle, et je me rendis compte qu'elle fermait les yeux. J'avais l'impression qu'elle souffrait intérieurement, que quelque chose en elle était brisé. Je ne voulais pas la déranger plus longtemps, alors je n'insistai pas davantage. Et c'est là qu'elle me répondit, alors que je regardais cette fois au loin. Ha, les femmes, tellement difficiles à comprendre...

Elle me parla du départ d'une personne qui lui était cher. Je ne savais pas exactement ce qu'elle entendait par 'départ'. Evoquait-elle la mort? Les choses me paraissaient assez floues. Elle pensait que l'alcool l'aiderait peut-être. C'était exactement pour ca que je buvais, moi aussi. Je la comprenais plus qu'elle ne pouvait le croire. Moi aussi, quelqu'un était partis... Marissa avait quitté Miami, mais ce n'était pas uniquement de ce départ là que je souffrais. C'était celui de la Marissa telle que je l'avais connu, telle que j'avais cru la connaître... La Marissa qu'elle n'était plus, que je n'avais pas reconnu lorsqu'elle m'avait avoué m'avoir trompé. La Marissa que j'avais aimé était morte.

Elle me demanda ce que je faisais là, moi aussi.

« La même chose que toi... »

Lui dis-je sur un ton d'égalité. Nous nous étions retrouvés au même endroit, au même moment. Je pense qu'en cela, nous nous ressemblions. Je décidai de développer davantage ma réponse, peut-être qu'elle aussi le ferait de son côté ensuite, se sentant plus en confiance. Moi, je n'avais pas peur de dire ces choses, dont je savais de toute manière que tout le bahut était au courant.

« Je n'ai jamais été un grand dormeur... Et depuis que je ne suis plus avec Marissa, c'est encore pire... »

Je pense que l'alcool m'aidait à parler. Car je n'étais pas du genre à dévoiler ma vie comme ca à une inconnue. Je ne lui évoquai pas le fait que j'étais cocu, elle devait connaître l'histoire, et franchement, ca me servait à quoi d'en reparler? Je préférais parler d'autres choses. Comme la jeune femme se présenta sous le nom de Cassie, je me présentai à mon tour, car en plus elle me le demanda, un charmant sourire aux lèvres:

« Et bien Cassie Hening, moi c'est Aiden. »

Je lui serrai la main, et la tira vers moi pour la rapprocher de façon à lui faire la bise.

« Avec les filles, c'est comme ca qu'on fait, non? »

Lui fis-je remarquer amusé, sans arrières pensées pour autant. Une bise, ca n'avait jamais fait de mal à personne. Elle sentait bon. J'avais envie de la surprendre, je pense que c'était réussi. Cassie me paraissait tellement froide... Et moi, j'étais chaud à cette heure ci, avec tout le wisky que j'avais bu. Je voulais la mettre à l'aise, la faire sourire. Enfin, je pouvais comprendre ses craintes ma concernant, j'étais assez difficile à cerner, et je demeurais quelqu'un d'imprévisible. Et puis, elle n'avait pas vraiment l'air en forme ce soir. J'espèrais pouvoir lui changer ses idées noires, en oubliant les miennes au passage. Je tirai ensuite une late sur ma clope, comme si de rien était. En général, c'était moi qui était distant, mais là, comme elle l'était avec moi et que je trouvais presque ca dommage, j'agissais en sens inverse.