Le jeune homme ne dit pas non à la cigarette que je lui proposais bien au contraire. Au moins il n'était pas un rustre, un ours qui ne dit pas bonjour et qui reste dans son coin solitaire. A moins que ce fut le cas, mais que l'alcool aidait beaucoup ce genre de faiblesses et de défauts. Pour ma part j'étais pas une ermite, solitaire etc... Mais il fut un temps où j'étais comme ça, seule dans mon cercle d'amis sans chercher à aller vers les autres, mais après tout n'était il pas normal de rester en groupe et soudés? Surtout quand on lie une amitié aussi forte avec certaine personne. On ne voyait plus notre vie sans la présence de l'un ou de l'autre.
Duncan c'était détaché du groupe peu à peu sans vraiment demandé ses restes, il avait d'autre préoccupation bien plus importantes que les affaires du groupe, tant qu'il gardait notre secret ça m'allait. Quand à Jude il avait préféré déserté Miami, ce qui en soit me fit vraiment pas du bien, d'ailleurs mes insomnies le prouvaient. Jude était mon meilleur ami, aujourd'hui il n'était plus et donc je ne pouvais pas rester dans mon coin. C'était juste impensable, parce qu'à force la solitude vous bouffe. Et ce même si certains disaient le contraire.
J'inspirai profondément et je souris à la remarque du jeune homme. C'était rare de voir une femme apprécier le Whisky... Peut être était-ce le cas, mais c'était un alcool comme un autre et dieu seul sait à quel point je m'en fichais de savoir si ce que je buvais était ou non un alcool de mec. Tant que j'appréciais le nectar que je buvais.
Je gardais le silence profitant du beau temps que la nuit nous offrait. D'ailleurs j'appréciais plutôt bien les nuits chaudes de Miami. On pouvait sortir le soir sans avoir trop froid. Il continua de parler, mais je restais silencieuse, fumant ma cigarette et lui rendant la bouteille. Il demande alors si l'on pouvait s'asseoir. Je regardais un peu la ville qui s'étendait sous nos pieds puis je m'installais, le dos contre le muret.
Les yeux clos, je pris la peine de répondre enfin au jeune homme. J'étais de nature assez méfiante, mais je trouvais quelque peu malpolie le fait étant de ne pas répondre à ce jeune homme. Même si nous avions tous nos petits secrets.
"Disons que le départ d'une personne qui m'ait très cher rend mes nuits plus ou moins longues et je ne trouve pas l'sommeil. Peut être qu'avec un peu d'alcool je finirais par trouver le sommeil dont j'ai besoin. Et alors qu'est ce qu'un jeune homme comme toi fait ici à cette heure de la nuit, une bouteille à la main presque sur le point de vouloir rejoindre le vide?"
Je ne sais pas si sa réponse m'intéressait vraiment, mais il fallait bien que l'on commence par quelque chose si l'on voulait faire connaissance avec quelqu'un. Non? Je fumais ma cigarette tranquillement tournant mon visage vers le jeune homme attendant alors sa réponse avant de me rendre compte que je ne lui avais même pas dit mon prénom. Je lui tendis la main, un léger sourire au coin des lèvres.
"Au fait je m'appelle Cassie, Cassie Hening! Puis-je avoir ton prénom?"
Je répondis à la remarque de la jeune femme par un sourire. Elle avait l'air d'être intelligente comme fille, en tout cas, elle en connaissait un petit rayon sur la non assistance de personnes en danger. De plus, ce qui me fit rire était qu'elle parlait de moi comme un ado. Je ne me considérais plus vraiment de la sorte depuis un bon moment déjà. J'avais 20 ans maintenant, et avec la vie que j'avais eu, j'avais été indépendant très tôt. Je me voyais comme un homme, un adulte. Enfin, j'avoue que je faisais toujours des conneries, mais ca, je ne savais pas si le temps y changerait grand chose. A sa remarque sur le fait qu'elle voudrait bien que je me bute, mais juste pas devant elle, je pensai qu'elle devait être quelqu'un d'assez indépendant, qui ne pense qu'à son intérêt. Ou alors, elle avait un sens de l'humour que j'allais apprécier.
Je la vis s'approcher de moi, son visage se dévoilant peu à peu au mien. Elle était plutôt attirante comme femme, c'est la première pensée qui me vint à l'esprit la concernant. Une preuve que j'avais un peu trop forcé sur la bouteille, puisque je n'étais pas l'un de ces types à voir la gente féminine comme de simples objets sexuels. Elle m'informa qu'elle faisait elle aussi des insomnies, sans pour autant m'en dévoiler la cause, ce que je trouvais normal. Elle m'avait l'air de quelqu'un d'assez méfiant, pas du genre à se livrer facilement, tout comme moi.
Contre toutes attentes, la jeune femme prit la bouteille de wisky que je lui tendais. Elle était donc du genre de filles à boire des alcools forts, ou en tout cas, elle en avait besoin ce soir. Dans ce cas, on se comprenait. Elle me fit savoir que mon wisky était à son goût, puis me proposa une clope. Je lui avais donné quelque chose, elle m'en proposait une autre... Intéressant. Je pris une clope, la remerciant au passage, et l'allumai en sortant un briquet de ma poche. Je n'était pas un grand fumeur, mais ces derniers temps, je consommais plus qu'à la normale.
« C'est pas très courant une fille qui aime le wisky... »
Lui fis-je remarquer, lui demandant un peu indirectement pourquoi elle avait besoin de boire.
« ...A part pour les sigmas, mais tu n'es pas de ma confrérie il me semble? »
J'étais des sigmas, et je ne l'avais jamais vu dans l'enceinte du bâtiment. Je me demandais donc bien quelle pouvait être sa confrérie. Je tirai une latte, ce qui me détendit aussitôt car j'aimais cette sensation.
« On s'assoit? »
Lui proposai-je car ce serait plus pratique pour discuter, en m'asseyant donc. Je n'étais pas un grand bavard, je n'allais pas lui tenir la grappe si ce n'était pas ce qu'elle voulait. Je verrais bien si elle est motivée à faire connaissance ou non. Sinon, rien ne nous empêchait de rester simplement là, à regarder la vue qui s'étendait sous nos yeux -même si de nuit, on ne distinguait pas grand chose.
Alors que j'étais soumises à des insomnies depuis maintenant plusieurs jours, j'avais décidé ce soir de faire en sorte de me dégourdir les jambes au lieu de rester dans mon lit à attendre que le jour se lève. Mon choix c'était porter sur les toit, l'endroit le plus élevé de toute l'école. Bien évidemment mon choix c'était porter sur le bâtiment le plus haut. Ainsi je pourrais dominer Wynwood ou presque. La nuit était comme toujours bien avancé et je fus surprise quand j'arrivais au sommet de l'immeuble de voir que quelqu'un était déjà présent.
C'était sans compter sur mon tact à toute épreuve que je fis la remarque au jeune étudiant que s'il souhaitait se suicider il le ferait ailleurs et pas sous mes yeux. S'il souhaitait se suicider qu'il le fasse, je n'allais pas l'en empêcher. Nous étions libre de nos choix et surtout si l'on souhaitait mourir autant que personne nous en empêche. Si tu voulais mourir et bien tu meurs point barre. Et puis de toute manière si une personne souhaitait mourir en quoi cela nous regardais? En rien si les gens voulaient attenté à leur vie qu'il le fasse... Si leur vie était si pourrie que ça qu'il le fasse...
Bon okay si c'était l'un de mes amis qui attentait à sa vie j'étais persuadée d'une chose je ne penserai pas de la même manière, mais pour le moment ce n'était jamais arrivé et je priais le bon dieu qui n'existait pas que ça n'arrive jamais. Bref tout ça pour dire que si ce jeune homme voulait partir pour le paradis ou plutôt l'enfer au vu de la bouteille qu'il avait entre les mains je ne l'en empêcherai pas après tout je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam.
Le jeune homme me dit alors que ce n'était pas son intention. Grand bien lui fasse! Pensais-je alors. Il m'envoya une petite boutade dans la tête et je ne pus que rire à son ironie. "En même temps si tu veux te buter j'vais pas t'en empêcher! Simplement tu n'le fais pas devant mes yeux parce qu'on m'inculperait pour non assistance à personne en danger etc... J'ai pas envie d'avoir la justice à mes trousses pour un ado qui a voulut faire le saut de l'ange."
Je m'approchais du jeune homme, cigarette au bec, puis je regardais le ciel qui malheureusement ne laissait pas apercevoir beaucoup d'étoiles, ce qui en soit était logique puisque nous étions dans une putain de grandes ville polluée comme jamais par les usines et les voitures. D'ailleurs il faudrait que j'aille faire un peu de randonnée un de ces quatre, peut être que quelques Khi m'accompagneraient si je leur demandais, ou même d'autres personnes d'autres confréries.
Enfin peu importe, pour le moment il fallait que je me concentre davantage sur le jeune homme qui avait manqué de peu de se retrouver en bas les quatre pattes en l'air mort. il descendit du muret pour mon plus grand soulagement et me dit qu'il n'arrivait pas à dormir. J'étais pas la seule visiblement. Il me demanda également si c'était mon cas et je ne pus répondre que par la positive. "Insomnie quand tu nous tiens!"
Alors que le jeune homme s'avançait jusqu'à moi il se baissa afin de ramasser sa bouteille de Whisky et me demanda si j'en voulais. Je ne buvais pas tant que ça mais peut être qu'une bonne cuite me permettrait de dormir au moins un peu. Je tendis donc la main afin de prendre la bouteille et j'en bu une gorgée, puis une deuxième. "C'est un bon Whisky que tu as là!" lui dis-je alors. Ma cigarette étant terminé, je ne pu m'empêcher d'en rallumer une... Puis je tendis le paquet au jeune homme en lui disant. "T'en veux une?" Après tout n'avait-il pas eu la gentillesse de partager le fond de sa bouteille avec moi?
J'identifiai rapidement le bruit qui m'avait fait sursauté -et presque perdre l'équilibre au passage- il s'agissait d'un briquet. Un simple briquet, m'indiquant que quelqu'un se trouvait là, surement en train de s'allumer une clope... ou une bombe... non une clope voyons. Je regardai attentivement la silhouette qui s'offrait à ma portée de vue. Dans le noir, je vis qu'il s'agissait d'une femme. Et merde, pourquoi est-ce qu'elles viennent toutes sur ces toits, c'est dingue ca ! Bon, j'avais la haine contre Marissa, certes, mais inutile de s'en prendre à cette fille, je ne la connaissais pas après tout, elle n'y était pour rien dans tout ce mal que je pouvais ressentir. Et puis, comme je le disais, j'avais envie de bousculer ma soirée, sortir, voir du monde... Cette femme tombait à pic justement, ca me changerait un peu de ma solitude.
Elle me demanda ce que je faisais là, pensant que je voulais me suicider. C'est vrai que comme ca, on aurait pu le croire, car j'étais vraiment près du bord. Je fis un pas vers elle, m'éloignant du vide, et lui répondis:
« Ce n'était pas du tout mon attention, rassures-toi. »
Puis, comme elle m'avait dit qu'elle préférait que je fasse ca ailleurs que sous ses yeux, je répondis, quelque peu amusé:
« Et heureusement d'ailleurs... Puisque niveau secours, laisses moi te dire que... tu n'es pas très douée. »
Pourquoi j'avais sortis ca moi? C'était venu tout seul, sans que j'y réfléchisse. Bon, j'espérais qu'elle ne le prenne pas mal, je disais souvent ce qui me passait par la tête sans penser aux conséquences. J'étais moi-même, et ne me souciais pas de ce que les autres pouvaient penser de moi.
Je plissai les yeux, essayant de voir les traits de son visage, mais elle était trop loin de moi. En tout cas, je ne la connaissais pas. Je m'adressai de nouveau à elle:
« Non, je suis là parce que je n'arrivais pas à dormir... Toi non plus je suppose? »
Je ramassai la bouteille de wisky dont il restait encore un quart, et lui dis-je, partageur:
« Maintenant que t'es là, tu veux peut-être boire un coup? »
Je voulais lui signaler que sa présence ne me dérangeait nullement, contrairement à ce qu'elle aurait pu croire avec ma remarque. Je lui tendit la bouteille de wisky, attendant de voir si elle allait se rapprocher pour la prendre. Apparemment, la jeune femme n'avait pas peur de moi, alors qu'elle se trouvait seule, la nuit, en ma compagnie. C'était déjà un bon début. J'avais conscience que j'étais imposant, impressionnant, violent, et que la moitié du lycée n'osait pas m'approcher. Elle ne devait pas faire partie de cette moitié là... Elle ne devait pas être très prudente comme fille, à moins que comme moi, elle aime le danger.
Oublie le passé et va de l'avant, ne regarde pas en arrière, marche et franchit les obstacles, deviens celle que tu souhaites être et ne deviens pas celle qui a subit... Alors que la nuit était déjà bien avancée le sommeil ne venait pas. A vrai dire il ne venait pas depuis plusieurs jours, en fait depuis que mon meilleur ami avait déserté Miami pour une autre ville à savoir New York. Merci Jude... Pour la vie et à jamais hein? Quelle blague! A l'heure actuelle il n'était plus qu'une personne que je connaissais. Une amitié qui n'aura pas durée, en même temps est ce qu'une amitié peut durer indéfiniment dans le temps? J'ai un gros doute là dessus.
Les yeux dans le vague je regarde le plafond de ma chambre, j'attends de pouvoir enfin trouver le sommeil qui bien malheureusement n'arrive pas et c'est bien dommage d'ailleurs encore aujourd'hui je passerai une nuit blanche. Zack lui dort comme un bébé comme d'habitude vous m'direz, mais je n'ose pas descendre, j'ai peur de le réveiller.
Pourtant c'est avec le plus grand soin que je prends un jean, un top et que je descends de la mezzanine c'est sans compter sur ma mal chance que je me cogne dans mon lit que je réprime un cri de douleur suite au choc que mon petit orteil à reçut, puis toujours accablé par le mal qui me tourmente je finis par arriver dans le petit salon de notre chambre. J'avance à petits pas puis enfin je trouve la porte d'entrée.
J'ouvre le verrou puis sort discrètement de la chambre, j’espérai ne pas avoir réveiller ma cher colocataire, d'autant plus qu'il se faisait déjà bien tard, la nuit était là et le noir était également présent. une fois sortie de la chambre je me demandais pendant plusieurs minutes ce que j'allais bien pouvoir faire, en plein nuit? J'avais pas l'intention de sortir du campus. De toute manière cela me servirait à quoi? Je n'avais pas la tête à aller m'amuser ne serait-ce que dans un bar ou dans une boîte de nuit. J'aurai pu rentrer à la maison mais je n'étais pas non plus en état de conduire.
C'est alors que je levais les yeux et prit l'initiative d'aller sur le toit, je pourrais observer le monde et fumer deux trois cigarettes ainsi. J'avançais rapidement jusqu'à la cage d'escalier qui me mènerait au toit et j'ouvris la porte métallique afin de sortir dehors le temps d'une ou deux clopes. Je ne m'attendais absolument pas à trouver quelqu'un sur le toit et ce certainement pas à cette heure aussi tardive de la nuit. Je sortis une cigarette de son paquet et en allumait le bout quand je vis un jeune homme là à picoler regardant un peu trop le vide à mon goût. "Hé toi! Qu'est ce que tu es sur le point de faire! J'te préviens si tu veux te suicider tu l'fais pas devant mes yeux..."
3 heures du matin. Encore une soirée passée à me tourner et me retourner dans mon lit sans pouvoir trouver le sommeil. En face de moi, mon coloc' Matt dormait à point fermé... Ce qui m'agaçait presque. Je l'enviais en quelque sorte. Dans le noir pour éviter de le réveiller, j'enfilai un T-shirt et un short -car je dormais toujours nu- et je mis mes chaussures à la va vite pour aller prendre l'air. J'avais besoin de respirer, au dehors, avec la nuit pour fidèle amie. Je sortis du bâtiment de ma confrérie, revoyant à cet endroit la scène de ma rupture avec Marissa... Lorsqu'elle m'avait avoué m'avoir trompé pour un autre type, je ne savais toujours pas qui... Ce mal être, cette horrible sensation de vertige, du monde qui s'écroule autour de vous... Je fermai la porte du bâtiment des sigmas, sentant encore une boule au creux de mon ventre, passant devant la cabine téléphonique que j'avais exposée suite au choc et qui n'était toujours pas refaite. Oui, vraiment, j'étouffai ici, il fallait que j'aille m'isoler quelque part...
Je passai prendre une bouteille de wisky dans le coffre de ma voiture, et décidai d'aller sur les toits. Ce n'était sans doute pas le plus prudent pour quelqu'un en proie aux vertiges suite au taux d'alcoolémie que j'avais déjà accumulé dans la soirée, et que je m'apprêtai d'augmenter encore, mais j'avais constamment ce besoin de m'exposer à des risques, défiant cette putain de vie, comme si je provoquait la mort de venir me chercher. Pourtant, j'étais toujours bel et bien là. Sauf que sans Marissa, tout me semblait différent... Mon existence était plus terne. J'avais perdu mon moteur, ma motivation, la femme qui me faisait être quelqu'un de meilleur. Au jour d'aujourd'hui, alors qu'elle était partie à New York sans plus d'explications, je me sentais seul et abandonné. Certes, j'avais mes potes à qui je tenais énormément, Ryan, Matt et Aaron, qui étaient géniaux. Mais ce n'était pas pareil. Marissa avait crée un vide au fond de ma poitrine, elle m'avait brisé. Elle m'avait ouvert son coeur, pour mieux me tordre le mien.
La bouteille à la main, j'escaladai rapidement pour atteindre un toit où je venais souvent. Pas celui où j'avais rencontré Marissa -et Alona aussi d'ailleurs- non, pas ce toit là... Plus jamais ce maudit toit de merde.
Je m'approchai du bord, m'assis, débouchai ma bouteille à moitié vide et bu quelques gorgées qui me firent le plus grand bien. Je soupirai profondément, essayant de me détendre alors que mon corps bouillonait tout entier à l'intérieur. J'étais quelqu'un de nerveux, même si j'avais l'air d'un calme. Je ne tenais pas en place, je n'aimais pas la foule, ni les gens. J'étais toujours sur mes gardes, constamment aux aguets d'une éventuelle attaque... On ne perd pas facilement les réflexes qui nous viennent lorsque l'on vie un an à la rue, surtout lorsqu'on est déjà impulsif comme moi.
Je regarde quelques instants les étoiles, essayant de chasser Marissa de ma tête. Mes insomnies et mes cauchemars se font plus présents qu'ils ne l'ont jamais été depuis que je suis arrivé à Wynwood -dans le but de rejoindre mon meilleur amis Ryan il y a 3 ans. Je repense à ce que j'ai confié à Marissa... Ce que je lui ai dit de ma vie. J'ai vraiment été trop con, j'aurais mieux fait de m'abstenir. Maintenant que j'y repense, c'est peut-être pour ca qu'elle est allée voir ailleurs, elle ne devait plus m'aimer depuis, si elle m'a un jour aimé...
Plus de Marissa j'ai dit ! Je rebois de grosses gorgées de wisky. Il y a des fois où je regrette vraiment de tenir aussi bien l'alcool, à cause de ma carrure imposante et de mon habitude de picoler. Il faut dire que j'ai été alcoolique durant quelques temps quand je vivais à la rue... Je ne suis pas très loin de replonger en ce moment. Mais j'ai un manque à combler, et je suis paumé. La cigarette n'est pas assez forte, alors je bois jusqu'à n'en plus pouvoir. Quand je suis seul. Je ne tiens pas à ce que quelqu'un que je connais me vois ainsi. Je m'efforce de garder la tête haute, de ne pas montrer que ca m'atteint à ce point. Bien plus que je ne l'aurais imaginé. Bien plus que je ne l'aurais voulu. Elle a beau m'avoir trahis, je ne peux l'oublier, elle est partout, elle me hante. Elle est devenue mon ennemie à éliminer.
Je rebois encore et me lève subitement. J'ai presque un vertige, oui je crois que j'y suis vraiment allé fort ce soir. De toute façon, ma bouteille est presque vide, au point où elle en est, mieux vaut la rachever non? Je la pose néanmoins au sol, voulant garder le reste pour plus tard. Je n'ai pas pour habitude de gâcher, j'ai la valeur des choses. Je regarde l'horizon, essayant de ne plus penser à rien, de me vider la tête. J'y arrive presque, comme quand je fais du sport intensivement -et en ce moment je n'arrête pas. J'ai envie de bouger, de m'amuser un peu. Peut-être que je ferais bien d'aller dans un bar, ou une boite. J'ai soudain envie de faire la fête, voir du monde. Oui, je dois être bien entamé pour être si joyeux à une heure pareille...
Je m'approche du bord et regarde par terre. C'est haut dite donc. J'aime bien me trouver là, tout en haut. Je domine tout le reste, je suis au dessus de tout. Oui, ce soir, je suis au dessus de toutes ces histoires qui me préoccupent. Je ne vais plus y penser, je vais arriver à l'oublier cette Marissa de mon premier amour. Je me penche un peu plus prêt du bord. Ce serait vraiment dommage de glisser. Je ne suis pas suicidaire, je tiens vraiment à ma vie, mais l'espace d'un court instant, l'idée de vient en tête... Je sais pourtant que je ne le ferai pas, jamais. Jamais.
J'entends un tressaillement. Un tout petit son trahissant que je ne suis pas seul. Il y a quelque chose. Un animal, un objet, du vent, n'importe quoi. Je me retourne brutalement. Quelqu'un est là.
Dernière édition par Aiden M. Jensen le Mer 18 Sep 2013 - 15:20, édité 1 fois
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