Julia Birthday Party || Ange ou Demon?

Je crois que ma réflexion n’a pas plus à ma petite Cassie qui saisit rapidement la bouteille de Duncan. Elle répète sa phrase en me corrigeant. J’avais compris, je me moquais simplement d’elle. Mais je n’aime pas quand elle annonce que la bouteille entière lui sera réservée. Je ne veux pas qu’elle fasse de conneries. Ce soir, c’est à moi de divaguer ! C’est moi qui doit partir en vrille, m’énerver, frapper, vomir etc… Je ne dois pas être celui qui tient les cheveux de la belle alors qu’elle est au-dessus des toilettes. Ça serait pas la première fois mais quand même ! « Cassie, non. » Tu parles ! Comme si elle allait m’écouter. Surtout après que je lui donne l’interdiction d’avoir son verre. En la privant de la liqueur, elle s’était sentie rejeté et maintenant elle me montre clairement qu’elle veut sa part du gâteau. Une gorgée de tequila, ok. Mais non, il faut qu’elle continue. Je secoue la tête. « Tu vas le regretter… C’pas sérieux. Pas d’un coup. Tu pourrais partager au moins.» Je la regarde du coin de l'oeil alors qu’elle continue. « C’est à moi de me bourrer la gueule ce soir. C’est moi qui a vu le mec de ma sœur rouler une grosse pelle à une autre. Ce connard de Seyton…Je vais le... » Je frappe dans le mur extérieur de la salle. En vrai, je me défonce la main… Mais ça on va bien le garder pour moi. Un peu de crépit est resté collé à ma peau. Elle rougit rapidement. Je déplie mes doigts en réprimant une grimace. Je suis vraiment con.
Après son biberon vidé, Cassie nous sourit. Aussi stupide que moi dans un sens. Nous nous autodétruisons avec le sourire. On s’éclate ! C’est la fête ! Wouhouuu ! On n’a plus qu’à faire la danse du soleil et je pourrais partir mourir en paix. Enfer, ouvre-moi tes chaleureux bras !
Je divague. Ma meilleure amie se retrouve au sol. Assise. Elle fout quoi ? Elle nous demande de la rejoindre. Je secoue la tête négativement. Je vais pas m’asseoir. J’ai d’autres trucs à faire ici. Finalement elle revient sur ses mots et se relève. Je lui tends la main pour l’attraper et la tirer. « T’es qu’une idiote. Maintenant je noie comment ma colère, moi ? » Je m’humecte les lèvres et la regarde droit dans les yeux. « Bon. On se casse ? Ou on s’obstine à essayer de fêter ce joyeux anniversaire à Sarah. » C’est le nom de la fille, non ? « Mona ? Bianca ? Lola ? Julia ? Eva ? Merde ! Un truc qui finit avec un a… Si on reste, Cassie va commencer à enlever ses fringues dans pas longtemps... Le temps que tout l'alcool qu'elle a avalé circule dans son sang puis monte au cerveau...» Je regarde Duncan pour avoir son avis sur la question. Puis je fixe Cassie et soupirant.

► Heureusement, l'allemand avait plus d'un tour dans son sac. Il s'accroupit devant la serrure, sous le regard intéressé de Tre', et arriva à la crocheter. Les Rho Kappa échangèrent un coup d'oeil satisfait et reprirent le décompte... avant d'enfoncer la porte en hurlant. Malheureusement, la déception se peignit presque immédiatement sur leurs visages de petits anges. " Ben… il est où ? " s'étonna à très juste titre Emer'. Le brun haussa les épaules, se tourna pour voir s'il n'était pas à la salle de bain... et c'est là qu'il l'aperçut. Une petite lumière qui filtrait du placard. Un sourire mauvais étira ses lèvres. Ainsi, le petit Abramovic avait capté leur arrivée. Pas difficile, vous allez me dire. Il envoya un coup de coude à Emeric et lui désigna le placard du menton. Regard complice échangé et, à pas de loups, les deux garçons approchèrent de la cachette du pauvre petit juif. " Si tout son peuple avait fait comme lui, ils en s'raient pas là, les cons " chuchotta Tre' à son ami, en mode Je suis un sale enculé et je m'assume. Seyton attrapa la poignée et après avoir consulté Emer', qui se tenait prêt à cueillir Arthur, il l'ouvrit en grand d'un coup sec... et se mit à hurler de douleur. Ce petit félon venait de l'asperger de déodorant (vu l'odeur) plein la gueule. Ses yeux le piquaient horriblement, il porta la main à ceux-ci en hurlant, tandis que leur victime se faisait la malle. " Putain ! " gueula le brun, en essayant tant bien que mal d'y voir quelque chose. " Rattrape-le ! " cria-t-il à Emer', peut-être pour la forme, il n'en savait trop rien : il ne les voyait ni l'un ni l'autre. Au bout de secondes qui lui semblèrent durer l'éternité, Tre' arriva à garder un oeil ouvert. Des larmes noyaient ses joues. Il les frotta rageusement et quitta la pièce en courant, dans l'espoir de rattraper les deux autres. Leurs pas résonnaient à l'autre bout du couloir. Il accéléra rapidement. C'était vachement utile d'être sportif, dans ce genre de situation. Quand enfin le jeune homme rattrapa Emer' et Arthur, le premier avait déjà mis la main sur le second. Trevor ralentit sa course et la termina à deux pas du visage du rat de bibliothèque. " Toi mon vieux, tu vas r'gretter d'être né, c'moi qui te l'dis " siffla-t-il entre ses dents, menaçant. Il lança ensuite un coup d'oeil à son équipier, pour voir s'il avait envie de couvrir Arthur tout de suite avec le drap, ou si autre chose lui venait, là, maintenant.

Hochement de tête complice, sourires narquois échangés. De brèves salutations exprimées à l’attention des demoiselles abandonnées, les deux étudiants franchissaient déjà la porte qui menait à l’extérieure de la salle des fêtes de Miami. La tête haute, le regard fier, leurs pieds écrasaient avec présomption le vieux gravier abreuvé de bière. Derrière eux, ils laissaient Enfer et Paradis. Face à eux, la Terre, donc. Et qui disait anges sur Terre sous-entendait avec malice péché et déchéance. Très vite, ils pourraient faire leurs preuves. Les doigts d’Emeric se refermèrent sur la poignée de sa voiture et un frisson parcourut son échine. Waoutch. Ça tuait d’être en caleçon, l’air de rien, parce qu’il faisait vachement froid. Il tira un coup sec vers l’arrière, libérant ainsi le passage et s’installa aussitôt sur son siège… glacial ! Esquissant une grimace, il récupéra ses clés qu’il avait planquées sous son siège et brancha le contact. Première chose, monter à fond le chauffage. Il s’exécuta et l’engin obéit en un ronronnement vrombissant. Avec énergie, le garçon se frotta les mains avant de se saisir du volant. Marche arrière, créneau. Il jeta un coup d’œil vers la fenêtre.

- Sérieusement quelle idée de con, j’me les gèle com…plètement. Mais tiens regarde, qui voilà ?

Vitre baissée, il riva son regard sur une petite forme prostrée contre la façade du bâtiment. Elle avait l’air pathétique, vraiment. Et ce plus encore lorsqu’on connaissait le nom qui collait à la silhouette. Maeko Matthews.

- Hey, la Chintok !

Ses sourcils se froncèrent. Oui, oui. Il savait pertinemment qu’elle détestait ce surnom.
Une seconde d’hésitation. Elle n’avait vraiment pas l’air bien, alors… ? Il était censé faire quoi ? Lui proposer de la ramener ou superbement ignorer son état ? La courtoisie aurait voulu qu’il choisisse la première option. Oui mais voilà. Rancune ne rimait pas avec courtoisie et cette petite conne l’avait mit au pied du mur. Il n’était pas question qu’il lui fasse de fleur.

- Continue sur ta lancée, t’as tout compris ! Si tu chiales encore comme ça avec tes phoques, il y a des chances pour que tu finisses la face congelée. Enfin. J’espère au moins que ce sont des larmes de remord. Quoique t’as pas l’air de savoir ce que c’est. Tu comptais l’annoncer quand hein, ton départ ? Par texto bien au chaud dans ton putain d’avion ? Madame est toujours aussi courageuse ! Qu’importe. Les lâches, il n’y a qu’une chose que j’aime leur dire : bon débarras !

Là-dessus, il referma la vitre et élança sa BMW sur la route. Il ne leur restait plus qu’à établir en paix leur plan d’attaque. Facile ! Une fois débarqués, ils abandonnèrent la voiture, trousseau de clé en main. La première était simple. Il leur suffisait de rejoindre les dortoirs des Rho Kappa afin d’enfiler un jeans et de récupérer leur arme : un drap. Fait. En silence, à pas de loups, ils regagnèrent l’établissement des intellos. À coup sûr, la majorité ne s’était pas rendue à la soirée. Il leur faudrait être discret. Très vite, ils dénichèrent la porte à investir, le rire au bord des lèvres. Une vanne, le décompte. Trois. Deux. Un. BOUM ! Comme deux cons, ils venaient de foncer dans une porte… close. Un instant, les deux étudiants se dévisagèrent, mine désorientée. Puis…

- Merde ! Attends…

L’Allemand s’accroupit devant la serrure et fit tourner son trousseau de clés entre ses doigts. Les yeux plissés, il contemplait un à un chacun de petits morceaux de métal. Jusqu’à ce que… bingo ! Il l’avait trouvée. Une clé dont toutes les encoches étaient taillées au point zéro. Délicatement, il l’enfonça dans la serrure jusqu’à ce qu’elle bloque, regarda brièvement autour de lui. Hmmm. Ses godasses (enfin celles de l’autre salope) feraient l’affaire. La semelle était en béton. Il la déchaussa et, d’un coup sec, frappa l’extrémité de la clé qui entra jusqu’à la dernière goupille. Paaarfait. Il remit sa chaussure d’emprunt et tourna. Clic. Le mécanisme venait de se débloquer et de leur céder le passage. Il remit son bien dans sa poche, attrapa le drap avec Trevor. Ils recommencèrent le décompte. Et trois, et deux, et un. Ils s’élancèrent dans la pièce en hurlant comme des bœufs pour faire pisser dans son froc ce poltron de rat. Sauf que… face au lit, ils s’immobilisèrent, dubitatifs. Les sourcils d’Emeric s’arquèrent.

- Ben… il est où ?

Sauf qu’il n’y avait personne.

[Zut. Mon père (serrurier avant) m’a dit que si on fracassait une serrure on se retrouvait coincé derrière la porte comme deux pigeons (et Arthur bloqué dans son entre). XD]

Dès que le DJ changea de chanson, Lexi m’entraina hors de la piste de danse. Je n’avais pas remarqué que les autres couples avaient tenté de nous imiter quand nous étions sur la piste. Je me retrouvais bientôt devant le bar. Je commandais un cocktail même si je n’avais pas soif. Les joues de Lexi avaient pris des couleurs. Bien sûr, Lexi fit un commentaire sur ma performance. J’eu un petit sourire de satisfaction. Au moins, Lexi ne me critiquait pas ! Mais mon sourire s’effaça lorsqu’elle me demanda si je dansais souvent comme ça. J’avais envie d’être honnête avec elle mais nous étions dans une salle pleine d’ados et où se trouvait aussi Trevor. Je ne voulais pas que mon futur aveu arrive à ses oreilles.

-C’était vraiment la première fois que tu dansais le rock ?!, lâchais-je, surpris de sa déclaration. Je pris quelques secondes avant de répondre à sa question. Je ne danse jamais en public d’habitude mais je danse régulièrement quand je suis seul… Je… J’ai honte. La danse ce n’est pas un truc de mec et pourtant j’aime ça. Je suis un mec plein de mystère, ne l’oublie pas.

Je lui avais parlé de l’un de mes petits secrets comme si ce n’était rien et pourtant, c’était loin d’être le cas. Ma passion de la danse était l’un de mes petits secrets les plus secrets. Je n’aimais vraiment pas parler de ça mais il me semblait que Lexi méritait la vérité et surtout, qu’elle ne me critiquerait pas et ne se moquerait pas de moi. Je déposais un bref baiser sur sa joue et lui murmurais à l'oreille : "Tu es une excellente partenaire. Si jamais tu avais envie de remettre ça ou juste de mieux me connaître, tu aurais qu'à venir dans la salle de danse du lycée.". Puis je bu une gorgée du cocktail que j’avais commandé. Ce n’était pas fabuleux mais ça se laissait boire. J’espérais que personne n’ai entendu ce que j’avais dis à Lexi. Je fis un petit sourire gêné à la belle brune. Pourquoi me faisait-elle tant d’effet ? En plus, j’avais l’impression que depuis qu’elle avait pleuré dans mes bras, l’attitude de Lexi à mon égard était différente. Mais peut-être me trompais-je ?

La proposition de Tre’ sembla immédiatement plaire à son compère, puisqu’il le qualifia de génie. « Tu paries qu’il dort, là ? J’l’imagine bien ronfler dans ses draps style Cars ou Batm… Oh mais qu’est-ce que tu fous, toi ? » fit-il, enthousiaste puis surpris par Eva. Le Rho Kappa ne mit pas longtemps à saisir que son Confrère parlait d’Arthur, un gars qu’ils aimaient bien traumatiser, tous les deux. Récemment, ils lui avaient fait un sale coup avec de la glue, ce qui les avait beaucoup fait rire. Mais… Visiblement, Eva n’était pas de cet avis. Elle attrapa la main d’Emeric sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, et l’entraina sur la piste. Trevor les suivit des yeux, elle femme fatale démoniaque, lui pseudo petit ange à moitié à poil. Quand elle se mit à se frotter comme une prostituée à l’allemand, Tre’ préféra détourner les yeux. Il savait très bien à quoi elle jouait, et il n’avait absolument pas envie de rentrer dans ce jeu-là, sans quoi il aurait dû casser la gueule d’Emer’, et ce n’était pas envisageable. Pour une fois qu’il rencontrait un type de sa Confrérie avec qui il s’entendait vraiment bien, et qui lui faisait un peu oublier que Val’ lui prenait sans arrêt le chou, il n’allait pas se mettre à lui frapper dessus, hein. Du coup, il reconcentra son attention sur Ginger et lui sourit. « Je suis content d’te rencontrer, Eva m’a déjà parlé de toi » lui fit-il. Et c’était vrai. Ça le rassurait un peu, de savoir que la violoniste avait d’autres amis, à part lui. Ils ne se voyaient pas assez souvent à son goût, et il n’aimait pas l’idée que sa Reine reste trop longtemps seule. Il allait proposer à Gin’ d’aller boire un verre quand le jeune blondinet revint auprès d’eux. Il pointa la sortie du doigt et lança « On va la faire, cette course ? », comme s’ils s’apprêtaient à faire le truc le plus naturel du monde. C’est sûr que, capturer un mec dans sa chambre pour l’emmener à une soirée histoire de bien le traumatiser, c’était tout ce qu’il y avait de plus normal. Tre’ hocha la tête, et ils quittèrent la salle, après avoir salué Gin’. Une fois dehors, le brun ne put s’empêcher de frissonner. C’est qu’ils étaient en slibard, et que c’était la nuit, là ! Ils regagnèrent la voiture d’Emer’, qui mit le radiateur une fois le contact allumé. Tre’ aperçut par la fenêtre des gens qui buvaient, dehors, dont Dunc’ et… tiens, tiens, Jude ! C’était donc lui, le type au masque. Il note mentalement qu’il faudrait qu’il aille lui parler, tandis que son grand ami et ses potes rentraient dans la salle et que lui-même et Emer’ quittaient le parking. En route, ils établirent un plan, qui consistait à :

• rejoindre Wynwood
• enfiler un jeans
• se pointer chez les Khi Omikron
• investir la chambre d’Arthur Abramovic
• lui foutre un drap sur la tête et enfin…
• le pousser dans la voiture d’Emer’, jusqu’à la salle où avait lieu la fête.

Une fois garés et un peu plus habillés, les deux sportifs se glissèrent en douce chez les rats de bibliothèque. Ils avaient emporté une couverture pour la jeter sur Arthur, histoire de bien lui fiche la trouille. Leurs paires d’ailes faisaient admirablement contraste avec leurs actes. Une fois devant la porte du brun, Tre’ sourit à Emer’. Ils étaient tous les deux excités comme des puces. « S’il dort à poil, j’te jure que j’me marre ! » chuchota-t-il, hilare. En effet, ils avaient prévu de l’embarquer, qu’elle que soit sa tenue. « Un… deux… trois ! » firent-ils en chœur, avant de rester coincés derrière la porte... qui était, bien entendu, fermée à clé. Haha. C'est qu'ils n'avaient pas prévus ça dans leur plan, les idiots. Tre' lança un regard interrogatif à Emer', en mode Qu'est-c'qu'on fait ?.

Je secoue la tête face à la réponse d’Evy. Comme si tous les mecs rêvaient d’être à côté de moi pour me serrer. Ou pas ! Je l’ai fait sois fuir, soit mourir. Je suis une bombe à retardement. Si seulement il savait à qui ils avaient à faire… Je n’ai le temps de rien faire d’autre. Mon amie passe derrière le bar et sort plusieurs bouteilles. « Tu fous quoi ? » Elle prend deux verres et verse les différents alcools pour former un mélange aux couleurs étranges. Ça a l’air simplement dégoutant. Un cocktail explosif qui doit rapidement vous retourner la tête. Je ne dis rien et l’observe, amusée. Elle ne va tout de même pas me demander de boire ça, si ? Si… J’ai un verre devant moi et une Evangeline qui me demande de boire la boisson cul sec. « 1….2… 3… » Je suis obligée de suivre le mouvement. Je vois mon amie porter le verre à ses lèvres, elle doit savoir ce qu’elle fait. Enfin je pense… J’espère ! J’ai ma réponse en avalant le liquide qui brûle l’intégralité de mon œsophage. Elle a fabriqué un truc horrible. Je grimace et j’ai du mal à retenir une nausée. «Attends, laisse-moi une chance. Je vais gérer cette fois.» « Tu vas finir par me tuer… Mais je suis curieuse. » Trop curieuse peut-être. J’ai une confiance aveugle en elle. Et j’ai besoin de m’amuser. Je sais que ce n’est pas comme ça que ça marche. L’alcool ne résout pas tout. Mais son cocktail m’a presque fait rire, tellement son goût était ignoble. Et puis… Je n’arrive pas à dire « non ». Je me laisse porter par ce qui m’entoure. On me demande quelque chose et je me plie à cette volonté. Je n’ai plus la force de lutter. Je ne sais même pas si je l’ai eu ne serait-ce qu’une fois. Je suis faible. J’en suis consciente. Et rien ne s’est arrangé avec la mort de Warren.
Evy me montre plusieurs bouteilles, pour créer une nouvelle boisson. «J'en déduis que tu as encore personne en vue poulette?» « Sans rire… » C’est plus un murmure qu’autre chose. Je ne pourrais jamais me remettre en couple. Je ne pourrais pas risquer d’avoir des sentiments. Bien trop dangereux et surtout douloureux. J’ai trop vécu, je veux attendre. J’ai besoin de me retrouver avant d’aller de l’avant. Je m’empêche peut-être de vivre. C’est peut-être pour ça que je suis ici ce soir… Pour essayer de tourner la page. Essayer d’aller de l’avant. Et comme je l’ai dit plus tôt, je n’ai pas su dire non à Evangeline. Comme toujours.

Nouveau verre. A moi de boire. « Ok, je me lance. T’sais qu’ils me font peur tes mélanges ! C’est pas raisonnable. » J’attrape le verre et le porte à ma bouche. Une gorgée. Je n’arrive pas à avaler. Ça ne passe pas. Une deuxième gorgée. Il est long ce verre ! Une troisième… Vite. Bientôt la dernière. Je repose le verre sur le bar. Un claquement se fait entendre. « Pourquoi je te laisse faire ça ? T’es folle et je me fais entraîner dans ta folie. » Je secoue la tête en jouant avec la coupe sur elle-même. « On danse ? Au moins on sera loin de ce bar infernal ! » J’attrape la main d’Evangeline et la force à sortir de derrière son comptoir. On s’est connues grâce à la danse, alors autant dire que l’on va mettre le feu ! Je me déplace vers la piste et commence à me trémousser. « Je hais déjà ma robe, on voit pas mes mouvements. » En plus elle est lourde. « … Je crois que je vais me changer. » Je viens d’arriver et je pense déjà à aller mettre la robe qui est pliée dans mon sac qui est… Dans la voiture !

S’il valait mieux que la baleine ? Pour sûr, ouais. Le truc c’était que se taper une grosse lourde dans une soirée qui devait s’annoncer excellente n’avait pas grand-chose à voir avec ça. Et surtout, c’était inconcevable, politesse ou pas. Enfin… Il pourrait toujours en profiter pour… oh ! Eva était de retour. Caché sous ses jupons taille enfant, un Trevor bien planqué. Instantanément, cris de joie et salutations frénétiques typiques de la gente féminine s’échappèrent de ses lèvres et de celles de Ginger. Et tandis que les filles piaillaient comme des pies, exprimant librement leur bonne humeur, les garçons quant à eux, optaient pour le langage des signes. Sourcils haussés, Emeric narguait Seyton d’un regard alors que s’esquissait sur ses lèvres un sourire entendu qui sans mot disait de lui-même : « Je rêve où t’essayes désespérément de cacher qu’Esperanza te fait de l’effet ? ». À cela, les yeux de l’américain rivés sur les doigts entrelacés répondirent par un : « C’est ta copine ? » et, discrètement, il secoua la tête pour terminer sur un : « C’est pas ce que tu crois, c’est juste une pote. ». Juron. Le chef de Confrérie venait de rompre leur dialogue silencieux. Trahissant sa nervosité, ses iris se baladèrent à travers la salle bondée. De toute évidence, il venait de réaliser quelques chose de déplaisant. Ah, ben ouais. Il était censé être fidèle, lui. Boh. Au mieux, sa nouvelle proximité avec l’hystérique barrerait définitivement le nom de la harpie dans sa vie. Réflexion qu’il semblait d’être faite puisqu’il se tourna vers l’Allemand, mine sereine et amusée.

- Hè, Emer’, ça t’dirait pas d’pimenter un peu la soirée… ? ça manque de quelqu’un à traumatiser, nan ? ‘Faut qu’on fasse honneur à notre réput’ de p’tits anges !
- Mon vieux, t’es un véritable génie.

Oh ouais. Il y en a un qui allait morfler. Et ce type ne pouvait être autre qu’Arthur Abramovic.

- Tu paries qu’il dort, là ? J’l’imagine bien ronfler dans ses draps style Cars ou Batm… Oh mais qu’est-ce que tu fous, toi ?

Face à lui, l’hispanique s’était tranquillement appliquée à dénouer ses doigts, remplaçant la main de Gin’ par la sienne, et elle le tirait désormais vers la piste de danse improvisée. Déhanché exagéré, pupilles suggestives plantées dans les siennes et lascivement collée à lui, Eva-la-râleuse ressemblait alors à tout… mais pas à Eva. Trop de bonne humeur, trop de gaieté. Trop de concupiscence, aussi. Précisément le genre de situations douteuses et équivoques.

- Maintenant qu’on en est aux confidences, je dois t’avouer qu’en réalité j’ai toujours eu une préférence pour les brunes. Ça nous fait au moins un point commun, hm.

Il jeta un rapide coup d’œil à Trevor, revint sur sa partenaire de fortune et lui fit une pichenette sur le nez.

- Sur ce, femme, c’est impoli de couper les hommes !

Sans plus de cérémonie, il regagna Trevor et pointa du doigt la sortie.

- On va la faire, cette course ?

► La brune lança un regard éloquent à Sojiro, qui signifiait clairement qu’elle n’appréciait pas de se faire bousculer de la sorte. Quand il lui proposa d’aller boire avec lui, elle le regarda d’un air suspect. « Quoi ?! » s’exclama-t-elle. Hana-kun soupira discrètement. Elle était jolie, mais elle réfléchissait trop à son goût. Sois belle et tais-toi, ça ne lui disait rien ? Le nippon aurait adoré que les jolies filles se contentent de ça, malheureusement ce n’était pas si simple, et c’était d’ailleurs souvent avec elles qu’il avait le plus de problèmes. En parlant de jolies filles, justement… « J’ai bes… » commençait à dire le jeune asiatique, avant d’être interrompu par une Maeko furieuse. Elle lui cria dessus, en lui reprochant de lui avoir encore parlé en japonais. Il avait envie de lui plaquer sa main sur la bouche pour la faire taire. Ou de l’embrasser, peut-être… Il adorait quand elle s’énervait comme ça, elle était encore plus mignonne que d’habitude. Sauf qu’elle était visiblement très, très en colère. Mais genre… pire que son état habituel. Tant mieux, ils seraient deux, pensa-t-il avec mauvaise foi. Soit disant qu’elle le suivait partout et en avait marre de ne pas pouvoir vivre sa vie ! Et elle lui reprochait de devoir supporter Emer’ à cause de lui, en plus de ça ?! C’était du grand n’importe quoi, là. Vraiment. Il était persuadé qu’elle avait été la première à accepter… Grognasse de chinoise ! Sourcils froncés, il entreprit de lui de répondre : « Eh, dégage Pôle Nord si ça fait plaisir, moi j’m’… », mais il fut à nouveau interrompu, quand elle se remit à hurler, cette fois sur la brune à leurs côtés. Sojiro la regarda faire, médusé. Quand la chinoise eut enfin terminé de s’égosiller, elle tourna les talons et fendit la foule en direction de la sortie. Il hésita un quart de seconde à se lancer à sa poursuite mais finit par y renoncer. Il en avait assez de se battre avec elle. Elle ne comprenait rien… Bien sûr, cela aurait été plus simple s’il avait reconnu qu’il était fou d’elle. Mais le nippon s’y refusait. Il n’avait pas envie qu’on lui brise le cœur une seconde fois. Faire l’autruche était beaucoup plus facile, aux yeux du jeune homme.
Il se tourna vers la petite diablesse et retenta l’approche : « Tu bois avec moi, alors ? Envie d’être saoul » fit-il, en plongeant ses yeux dans les siens. Non, il ne la connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Et alors ? Quel était le mal, s’il avait envie de faire sa connaissance, hein ?!

Un silence un peu trop long, bientôt suivi de cris… En japonais. Evidemment, comme elle était censée être chinoise, elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il racontait, juste qu’il tait très en colère et déçu apparemment. Et elle resta là interdite, alors qu’il tournait les talons. Et quand elle voulu enfin le rattraper, il était avec Grace. Grace, la fille amie avec Trevor qui n’avais aucun remord à lui en faire baver quand elle en avait l‘occasion. Faillait-il vraiment qu’il choisisse toujours les mauvaises personnes ? Elle serra les points et le rattrapa, snobant totalement la garce. Et elle se mit à hurler.

« Alors toi, premièrement, je t’ai déjà dit cent fois d’arrêter de me parler en japonais puisque je ne comprends pas et deuxième je t’interdis de me hurler dessus comme ça avant de partir sans me laisser le temps de répondre ! Je te signale que tu as voulu partir de New York, je t’ai suivi! Tu as voulu venir à wynwood et je suis ici avec toi ! Je supporte même l’autre CONNARD d’allemand pour être avec toi. Je n’ai pas à m’en vouloir de vivre ma vie, j’ai entendu dire que tu vivais la tienne toi aussi ! Alors, si tu veux faire la tête TRES BIEN, c’est super, génial même. Mais ne compte pas sur moi pour revenir vers toi après, ça c’est fini, j’ai fait assez d’efforts comme ça. J’espère que cette fois tu as bien compris, parce que moi, je ne serais plus là pour t’expliquer quoi que se soit. »

Puis, comme elle était lancée, elle se tourna vers Grace, la pointa du doigt et continua de crier.

« Et toi, je t’emmerde la peau de vache ! Si, si, tu m’as bien comprise. Si tu m’approches encore, je te fais bouffer tes dents, de toute façon vu ta tronche, ça ne sera pas une grande perte. »

Finalement, elle se retourna. Elle avait envie de pleurer, mais elle ne voulait surement pas passer pour cette godiche qui pleure pour un rien, non, ça se n'était pas elle. Il faillait qu’elle sorte de là, cet endroit était bien trop oppressant. Alors, elle ravala ses larmes, au moins pour quelques secondes et se dirigea rapidement vers la porte, cette porte que Marissa avait franchie quelques minutes auparavant. Non loin de la sortie, elle remarqua Diego mais elle l’ignora.

Elle se retrouva donc dehors, toute seule à pleurer. Elle serait bien rentrée au lycée, mais elle n’avait pas pris d’argent pour un taxi, le métro était hors de question et surtout, elle n’avait personne pour la raccompagner. Du fait, elle s’assit par terre, contre le mur de l’établissement. Il y avait trois personnes pas très loin en train de boire, mais dans le noir et à travers ses larmes, elle ne les reconnaissait pas. Elle contenta de plier les genoux, d’y poser ses bras et d’y enfuir sa tête. Quand sa crise serait passée, elle trouverait bien quelqu’un pour la ramener.

« Ahah ! Très drôle. Je ne sais pas, il faut que je demande à un des cupidons ! Ils ont oublié de tirer leurs flèches. Et puis tu as dit, une robe longue. J’ai mis la plus longue que j’avais ! Même si je ne pense pas rester comme ça toute la soirée…»

Je levais un sourcil, elle ne comptait pas me laisser seul dans le délire de la longue robe au moins. J'allai répliquer quand elle se "rattrapa" rapidement.

« A moins que tu me fasses boire énormément ! Au passage, ta robe est très classe !»

Intéressant. J'avais l'autorisation de complètement bourrer ma copine. Avant que je ne puisse laisser échapper une taquinerie un brun vint complimenter la robe d'Hope, je lui fis un clin d'oeil pour lui faire signe que ce serait un bon coup mais je doutais qu'elle le remarque, du moins je pense qu'elle aurait tout fait pour l'ignorer. Le brun s'éloigna et je laissai place à ma petite réplique emmerdante.

-Merci ma blonde. Regarde même petitbruntropmignon aime ta robe. Ils rêvent tous d'être le mec en costard qui va avec je te dis !

Je finis ma coupe de vin d'un trait avant de me lever et sans demander la permission je me plaçai derrière le bar. Je fis un clin deil à Hope et saisis deux verres que je plaçais sur le comptoir devant moi. Je fouillai un peu dans les étagères et choisis une bouteille de whisky, plusieurs liqueurs et des glaçons. Je plaçais toutes les bouteilles en rangée et versai la même quantité de chaque boisson dans chacun des deux verres. À la fin une substance bleue, jaune, blanche et transparente remplissait le verre. Fière de moi je poussai le drink dans la direction d'Hope.

-À trois, cul sec. 1...2...

Et trois. Les bords du verre touchèrent mes lèvres et je bue le contenu d'une traite. Une mine de dégoût s'installa sur mon visage . Mon mixte était simplement dégueulasse. Je passai une main sur ma bouche en essayant d'éviter de tout recracher. Après avoir plus ou moins digéré la boisson j'éclatai de rire en m'excusant de la qualité du drink. Je lui fis signe de la main.

-Attends, laisse-moi une chance. Je vais gérer cette fois.

Je remis les bouteilles dans les étagères et me mis à inspecter tout ce qu'il y avait. Je triai les bouteilles en lisant chaque fois le nom de la boisson à haute voix pour qu'Hope me dise ce qu'elle en pense. Choix fait je replacai le tout sur le comptoir et me mit à mélanger les liqueurs. Un tantinet plus prudente cette fois. J'étais occupée à réussir mon mixte mais j'essayais quand même de continuer la conversation.

-J'en déduis que tu as encore personne en vue poulette?

Ce n'était pas que Hope n'attirait pas les mecs, elle était juste pas la plus facile dans le choix. En plus elle a encore du mal à tourner la page avec Warren et préfère donc rester solitaire. Je pense qu'un peu plus de socialisation lui ferait le plus grand bien, c'est pour ça que je l'avais ramené ici aussi. Je lui fis un sourire et retournai à ma boisson qui ressemblait pas à grand-chose jusqu'à maintenant.

-De toute façon, je t'aurais tellement défoncé avec mes drinks de ouf que à la fin de la soirée que tu oublieras combien de paire de seins tu as.

Deux dernières gouttes et hop. Mon deuxième essayé était terminé. Je me relevais et examinai les deux verres. Ça avait déjà l'air mieux que le premier essaie. Je claquai le verre devant Hopy et me redressai..

-Blondies first !

► Maeko écarquilla un instant les yeux, comme si elle était surprise que Jiro connaisse un mot pareil. Le brun commença donc par sourire, parce qu’il était content de surprendre la chinoise. Sauf que son sourire ne dura pas. « La banquise… Euh… Pff, c’est la glace qu’il y a dans les régions polaires. Comme au pôle nord par exemple et en parlant de ça, il faut que je te dise quelque chose… » expliqua-t-elle. Le nippon pencha la tête sur le côté et fronça un sourcil. Emeric lui avait dit que Mae’-chan allait… sur la banquise ? Sa dernière phrase ne lui disait vraiment rien de bon. Il sentait que quelque chose de pas net allait lui tomber dessus dans pas longtemps. « La semaine prochaine, samedi 7 juillet, pour être exacte, l’association que j’ai créée avec Marissa part en voyage là-bas. J’ai tout organisé avec elle et je pars aussi. On ne reviendra pas avant fin Août… Je voulais te le dire avant mais… Mais je n’ai pas eu le courage. » avoua-t-elle. Le garçon la regarda un instant d’un air bête. Il avait du mal à la suivre, là. Venait-elle vraiment de lui dire qu’elle l’abandonnait pendant deux mois, là ?! Visiblement, oui, parce que Maeko ne lui lâcha pas de « Je plaisante ! » joyeux, durant les secondes qui s’écoulèrent ensuite. L’idée qu’elle partait vraiment finit par faire son bonhomme de chemin et atteindre son cerveau. Une rage noire l’envahit, mêlée d’une tristesse ignoble, comme si elle lui arrachait le cœur et s’amusait ensuite à le piétiner. La colère déforma ses traits et il se mit à hurler « Qu… Quoi ? Deshou ka ? Anata wa watashi o karakatte iru no ? Anata wa baka shīru de asonde 2 kagetsu nokoshite, subete hitori de koko ni watashi o nokoshitaidesu ka ? Watashi wa anata nashide nani o shimasu ka ? Naze anata wa, watashi ni Maeko kore o yatte iru ! Watashi ga anata o aishite iru, shikashi shitte iru ! Anata ga shitte iruto anata wa watashi o nokoshi aete ! Watashi wa anata o nikumu ! *» s’excita-t-il, furieux. Le japonais avait repris le dessus sur l’anglais immédiatement tant il était fâché. Il avait envie d’attraper l’asiatique par les épaules, de la secouer… Elle ne comprenait rien. Décidément rien. Tous ces efforts qu’il avait faits, au cours des dernières semaines… pour rien. Enfin, si, pour de la souffrance. Il en était malade. Finalement, il tourna les talons et partit à grands pas à travers la foule. Jiro finit finalement par heurter quelqu’un. La fille de tout à l’heure, celle qui les avait snobés pour dire à Trevor qu’il était sexy, dans son costume de pédale déplumée. « Pardon », fit-il rapidement. Il la regarda ensuite avec intensité, à cause de la colère qui lui brûlait encore les veines. Elle était jolie, pour une américaine. Alors, il lança le premier truc qui lui passait par la tête : « Tu bois avec moi ? »


* Quoi ? Tu te moques de moi ?! Tu veux partir deux mois jouer avec des idiots de phoques et me laisser ici tout seul ? Qu'est-ce que je vais faire, sans toi ?! Pourquoi tu me fais ça, Maeko ! Tu le sais pourtant, que je t'aime ! Tu le sais et tu oses me laisser ! Je te déteste !

Regard en biais mon second meilleur ami venait de se pointer et pas les mains vide une bouteille de tequilla à la main et trois verres dont un verre qui aurait dû être pour moi mais qui passa seulement devant mes yeux vidé par l'espèce de brun qui était fou de rage! "Cassie ne voulait pas boire" Il avait vu ça où que je ne voulais pas boire? Je détaillais les lèvres pincés mes deux amis, la rage au fond des yeux. Non on ne me volait pas un verre! C'était hors de question! Son discours me fit un peu peur! Et ce Seyton allait morfler! Si je n'arrêtais pas Jude il allait faire des ravages! Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept... Et je pris la bouteille des mains de Dunc' .

- Ah ouais j'ai dis que j'voulais pas boire! J'ai juste dis que TU ne devais pas boire! Et pour moi ça ne sera pas un autre verre mais une bouteille!

Je débouchais la bouteille et en bu une première gorgée. L'alcool descendis dans ma trachée et me brûla l'oesophage doucement mais sûrement. Je secouais la tête de gauche à droite un peu trop rapidement. Il me fallait encore une dose d'alcool. Je souris malgré moi, regardais la bouteille de tequilla et en évaluais le contenue. Oui je pouvais le faire, sans avoir la nausée et le foie retourné si? Non, je portais le goulot à ma bouche, levais la bouteille et avalais le liquide incolore. Cela ne me fis rien pour commencer! Le liquide descendait dans mon corps comme une bouteille d'eau que tu buvais sans vraiment te poser de question. Je fermais les yeux savourant le fluide à l'odeur plus ou moins forte et enfin je vidais la bouteille en verre. Je regardais mes compatriote et je leurs souris, pris d'une violente nausée, je fermais les yeux afin de stabiliser ma nausée qui devenait une peu plus légère. Étais-je folle? Ouais sans doute! Il fallait que je m'assoie avant de ne faire quoique ce soit, juste le temps que mon mal de tête soudain disparaisse! Les fesses par terre, je regardais les deux bruns qui étaient bien trop haut pour moi!

- Descendez d'un étage les gars j'vous vois pas très bien.

Et voilà les méfaits de l'alcool commençaient à faire effet! Et pas dans l'bon sens.

- Non finalement restez là je me lève les gars!

Je souriais. J’étais heureux que Julia soit aussi gentille avec Lexi. Peut-être que les paroles de Julia permettrait à Lexi de se sentir mieux dans sa peau puisque, apparemment, mes compliments, eux, ne marchait pas. Lexi ne me croyait pas quand je lui disais qu’elle était belle. J’émis un petit rire lorsque Julia me demanda de ne pas faire de connerie avec Lexi car elle la laissait entre mes mains. Je regardais Julia s’éloigner. Puis Lexi se tourna vers moi et me remercia pour mon aide de tout-à-l’heure. C’était la première fois qu’elle me remerciait. Je déposais un bref baiser sur son front et lui dit alors : « C’est rien. C’était la moindre des choses à faire ! ». Elle me proposa ensuite de venir danser. Danser ? Devais-je accepter quitte à ce que tout le monde découvre que j’étais un bon danseur ? Au diable les autres ! Je fis mon plus beau sourire à Lexi et lui lançais : « Avec plaisir ! ».

Je pris de nouveau Lexi par la main et l’entrainais sur la piste de danse. J’étais un peu crispé. Je restais soucieux du regard des autres. Et s’ils apprenaient que j’adorais la danse ? Et si ça m’attirait des ennuis ? *Allez, Dex, bouges-toi. Arrête d’avoir honte de toi et de ta passion*, pensais-je alors. Une nouvelle chanson commença. C’était du rock. Ouf… Un truc basique. Rien de bien sorcier à danser. Je n’allais pas être grillé là-dessus surtout que je n’allais pas faire du rock plus « acrobatique » avec Lexi. Ma main libre attrapa la deuxième main de la belle brune et nous commençâmes à danser. Sans le vouloir, je me mis à diriger Lexi. Nos corps se rapprochaient puis s’écartaient l’un de l’autre. Je la fis tourner… Bref, rien de bien compliqué sauf qu’on voyait bien que je dansais très régulièrement… Si j’avais dansé avec Hope, là ce serait vraiment vu que j’étais danseur. Bien sûr, pendant que je dansais, je ne cessais de sourire à Lexi. Ca me rendait toujours heureux de danser mais je l’étais encore plus de danser avec elle. Je me demandais si Lexi se rendrait compte que j’étais loin d’être un novice en danse. Je crois que c’était elle qui était la plus à même de découvrir ma passion cachée. L’une des autres questions que je me posais était de savoir si mon plaisir de danser avec Lexi était partagé par cette dernière. Enfin, je me doutais que ça ne lui déplaisait pas de danser puisqu’elle me l’avait demandé. Cependant, je pense qu’elle me l’avait proposé car elle n’osait pas le demander à quelqu’un d’autre qui lui aurait plus plu. Je n’étais qu’un choix par défaut de trouver mieux.

«  Très bien… Maeko-chan a cheveux noirs… » Avait-il dit avec un grand sourire. Elle aurait surement était heureuse de cette réponse, ainsi que du départ de Cassie -qu’elle salua brièvement tout de même puisque c’était la soirée des efforts envers sa cousine- mais elle avait aperçu la tête de Marissa du coin de l’œil et en suivant son regard, elle avait vu le petit-ami détestable embrasser Eva. Et elle dut faire ce choix crucial entre allait voir sa meilleure amie qui elle, était toujours là pour elle, où rester avec Sojiro, pour une fois qu’ils n’étaient qu’à deux. Marissa. Sojiro. Marissa, Sojiro…. La porte de la salle se referma sur la Nu Zêta et la chinoise n’avait toujours pas bougé. Sojiro donc, elle s’occuperait de Marissa après la fête. Le nippon s’était approché pour l’embrasser sur la joue. Puis il passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place. « Tu es très jolie » Fit-il alors avant de prendre sa main pour y déposer un baiser, tout en la regardant dans les yeux. Elle adorait quand il faisait ça, mais c’était devenu trop rare ces derniers temps, puisqu’ils se voyaient de moins en moins. « Pas autant que toi » répondit-elle avec un sourire. C’était tellement bien de se retrouver toute seule avec lui, pour une fois. « Toi aussi tu as changé de couleur, ça te va bien. » remarque-t-elle en passant une main dans les cheveux du garçon. Et soudain, tout changea. « C’est quoi un banquise, Mae’-chan ? ».

Son cœur se serra lorsqu’elle entendit le mot « banquise ».Surprise, elle avait écarquillé les yeux et avait mit quelques seconde à se reprendre. Le voyage... Elle n’avait déjà plus envie d’y aller et pourtant, elle le ferait, pour Marissa surtout et pour les ours à moindre mesure. « La banquise…Euh… Pff, c’est la glace qu’il y a dans les régions polaires. Comme au pôle nord par exemple et en parlant de ça, il faut que je te dise quelque chose… » Elle inspira profondément et cette fois, elle n’avait plus le droit de reculer, il restait bien trop peu de temps avant le départ pour ça. « La semaine prochaine, samedi 7 juillet, pour être exacte, l’association que j’ai crée avec Marissa part en voyage là bas. J’ai tout organisé avec elle et je pars aussi. On ne reviendra pas avant fin Aout… Je voulais te le dire avant mais… » Mais j’avais peur de ne pas réussir partir dans ce cas ? Non, c’était bien pire que cela, elle savait que si elle l’avait dit plus tôt, elle ne serait pas partie. C’était tout à fait niais et elle avait l’impression d’être l’un de ces cruches qu’elle avait toujours détesté à penser ça et pourtant, c’était la stricte vérité. Cependant cette fois, il restait peu de temps et il y avait donc une chance pour qu’elle soit raisonnable, qu’elle prenne ses responsabilités et qu’elle parte voir les ours polaires comme elle l’avait promis à sa meilleure amie. Elle lui devait bien ça, puisqu’elle n’avait pas vraiment assuré avec elle ce soir là. « Mais, je n’ai pas eu le courage. ».

Tout allait très vite. Gin répondit à mon salut, exactement comme je le pensais. De la manière la plus drôle (et vraie) qui soit. J'adorais cette fille, c'était indéniable. Nous nous ressemblions beaucoup, et pas du tout à la fois. Avec elle, je savais que le rire était un plaisir que je pouvais m'offrir, avec, ou sans mes enfants. Avec elle, je me sentais quelqu'un d'autre, cette jeune femme que je n'avais jamais pu être. Une femme qui s'amusait, qui riait. J'étais celle qui avait grandi trop vite, et avec elle, je connaissais enfin la signification d'"enfance" et d'"immaturité". Je ressentais avec elle des choses que je n'avais jamais ressenti pour personne. Pour aucune femme, en fait. C'était... non, ça ne rentrait dans aucun cliché, ni celui de la "lesbienne qui s'assume pas" ni "bi" ni "amoureuse d'elle-même" et encore moins "le-fantasme-le-plus-reconnu-des-femmes-celui-de-se-faire-sauter-par-une-gonzesse". Non, c'était plus confondu que ça, plus étrange. Je ne m'approchais pas d'elle à ce point là, je n'en étais certes pas là. Je ne cherchais aucune relation avec Gin, de même qu'avec Trevor, ou les autres que j'aurais pu rencontrer ailleurs. Mais sa petite phrase au sujet de sa tenue me fit sourire. Si elle me proposait, je ne dirais pas non. Histoire de... hum. Approfondir notre amitié fusionnelle ? Qu'on ne se trompe pas ; je ne ferais aucun pas vers elle, sentimentalement ou sexuellement. Je l'adorais, juste. C'était ma morue. J'adorais les morues. Elle demanda qui était Trevor, qui se présenta, toujours derrière moi pour cacher sa trique. J'imaginais que ça allait diminuer dans les minutes qui allaient suivre, et je ne m'en fis pas beaucoup. D'autres personnes firent leur apparition, des gens que je ne connaissais pas. Je savais seulement que lorsque j'avais embrassé Trevor, toutes les paires d'yeux avaient été rivées sur moi. Quelle importance ? Moi, ils n'allaient pas pouvoir me détester plus que je l'étais déjà. Trevor en revanche, risquait d'en prendre un sacré coup sur la carafe. Bah. Il avait toujours un porte-flingue pour le protéger en cas de pépin. Qui ? Mais moi, voyons.

Et puis, je me remémorais l'épisode de la gonzesse brune. Trevor ne l'aurait pas suivie comme un petit chien, tout à l'heure ? Je l'avais embrassé, certes, mais je ne m'étais pas encore vengée de sa petite trahison. J'étais accro au jeu. Avec lui, c'était comme ça que je voulais fonctionner. Courir à droite à gauche, connaitre de petites escarmouches sans importance, et puis ? Finir dans son lit. Mais le jeu, c'était important pour moi, très important. Avec un sourire plein de réflexion, je répondis à Gin alors que Trevor proposait de foutre un peu la merde. Ils venaient de mettre la musique. Par-fait.

"T'es une vraie bombe là dedans, ma poule. ça donne envie de te mordre ♥"

Je fis un léger "graou" avec ma main, mutin, puis éclatais de rire. Oui, Gin me transformait. Décidément. Mais ce n'était pas ça, ma petite vengeance. Et puis, en même temps de me venger, je ferais chier DEUX de mes potes au lieu d'un.

"Je crois qu'avec Marissa tu as déjà bien foutu la merde, Trev'. Du coup... je vais vous emprunter Emeric deux minutes."

Je séparais Emeric de Gin calmement, puis attrapais Emer' par la main avant de l'entrainer un peu plus loin, là où ça dansait déjà. Je me plaçais devant lui sur une musique entrainante, et me mis à me déhancher devant lui. Mon regard provocant ne quittait pas l'européen des yeux, car je savais parfaitement que Trevor allait me regarder. Je me vengeais à ma manière. Sans fausse modestie aucune, j'espérais que mon petit stratagème allait émoustiller un peu mon "compagnon". Il allait comprendre comme c'était frustrant de laisser l'autre en plan comme ça, sans même un petit bisou. J'étais vraiment diabolique parfois. Mais putain, qu'est-ce que j'aimais ça. Et puis ça faisait chier Emeric. Enfin, c'est ce que je pensais en tout cas. Il y avait beaucoup de choses qui le faisait chier. Je songeais que danser avec la fille la plus gueularde et pénible qu'il connaissait l'emmerderait assez pour que je puisse bien en rire. Je riais, d'ailleurs. Je me collais à lui sensuellement, avec un sourire moqueur.

"Avoue Emer', t'aurais préféré une blonde sulfureuse qu'une garce rouge, pas vrai mon pote ?"

Je savais que j'allais m'amuser ce soir. Vraiment. M'amuser, seulement.

Je marche en rond comme un hamster peut s’acharner avec une roue pendant toute la durée de la cigarette de la fille. Je ne regarde même pas son visage. Je ne cherche même pas à savoir qui sait. Je me fous totalement de ce qui se passe autour de moi. Je veux éclater la figure de l’autre rat. Je veux décompresser. Je ne sais pas exactement ce qui me ferait le plus plaisir. Oublier, me venger, passer à autre chose. Après, ce n’est pas une question de plaisir. Mais plutôt ce qu’il me ferait le plus de bien. En attendant je marche en rond. Le temps me parait beaucoup plus court soudainement. C’est bizarre.
Je vous ai dit que Cassie m’a embrassé ? Non… Ce n’est pas étonnant et ce n’est pas non plus un évènement incroyable. Elle a préféré faire ça plutôt que me gifle. Je comprends. C’est son truc à elle. Il n’y a rien de sentimental entre nous. Pas de liaison amoureuse. Secrète ou non. On est des amis. Fusionnels. C’est tout. J’en entends déjà rigoler. Et à vrai dire j’en ai rien à foutre. On est comme on est. On ne changera pas pour le plaisir de certains. Et si ça en choque que l’on s’embrasse alors on le fera plus souvent ! C’est généralement un message codé entre Cassie et moi. Mais là c’est simplement pour me dire qu’elle est là. Qu’elle m’aime et qu’elle sera toujours présente à mes côtés. Elle me demande de me calmer. Mais ça ne marche pas. Je commence directement à tourner en rond. La fille dans sa robe banche finit sa clope. J’en aurais peut-être besoin d’une moi aussi. Je ne suis pas un fumeur. De temps en temps. Mais sans plus. En fait, les fumeurs me font marrer. Surtout ceux qui commencent jeunes au lycée. Tous ceux qui cherchent à être plus cool. Je trouve ça tellement ridicule et risible. Et il y en a beaucoup dans ce cas-là. C’est souvent fait inconsciemment. Je ne pense pas être influençable à ce point-là. Alors je ne fume pas. Ou alors des choses un peu plus spéciales.
«Non tu n'as pas besoin ni d'un verre, ni d'une bouteille Jude! Ce que tu as besoin c'est d'appeler ta sœur et savoir ou est ce qu'elle en est et ce qu'elle fait. Tiens appelles là! Dis-je en lui tendant mon téléphone portable. Après on avisera. S'il le faut on rentre chez moi! » Je secoue la tête. « Très bien mon capitaine. Mais garde ton portable, j’te signale que j’en ai un moi aussi.» Je lui souris après avoir fait un sorte de petit salue militaire. Je compose le numéro de ma sœur. « Allô Marissa ? …Tu vas bien ?... Tu es avec qui ?... Dennis… Ok…. Tu… Tu fais pas de conneries ? Tu veux que je vienne… Je… Oui je comprends… D’accord… Je t’aime Marissa…» Elle est partie je ne sais où avec un certain Dennis. J’ai déjà entendu parlé de lui. C’est un de ses amis les plus proches. Je suis un peu rassuré même si ma peur ne s’envole pas. « Elle m’a pas dit exactement où elle ét…» J’ai pas le temps de finir que Duncan arrive. Il est habillé en ange. Ba oui ! Bien sûr. Ça ne m’étonne pas de lui. Avec son sourire charmeur, son corps d’athlète et ses cheveux dans le vent, il est le plus angélique de nous trois. Parce qu’il n’est pas toujours en train de comploter avec un air grave et distant. Lui, il est souriant. Il se fait aussi pas mal de filles. Je ne sais pas où est le rapport, mais je le dis quand même ! Il a apporté de la boisson. Il serre trois verres et avant de prendre le sien, il nous en tend un à Cassie et à moi. Avec que ma brunette fasse quoi que ce soit, j’attrape les deux verres. « A la vôtre mes frères !» Et hop ! Cul-sec le premier et quelques secondes après je fais de même avec le second. Je sens l’alcool brûler l’intérieur de mon corps. Son passage se fait sentir. Tequila ! Je souris et ajoute à Duncan : « Cassie ne voulait pas boire… » J’ai affreusement besoin de me détendre. J’ai mal au dos, les muscles de mes épaules sont contractés au maximum. Ma main sont encore blanche d’avoir été serrées. Sans parler de ma mâchoire ! « Tu sais quoi Cassie ? Je t’ai pas fait venir ici pour rien ! Tu t’es habillée et tout. On va pas rentrer chez toi direct. Oui je suis officiellement en train de péter un gros câble. Mais il faut que je donne une leçon à Seyton. Je vais rester toute la soirée pour qu’il se sente coupable. Et même si ça marche pas… Je vais pas le lâcher d’une semelle. Un Chamberlain est fort mentalement. Il partira avant moi.» Nouveau sourire. Tous ceux qui l’approcheront seront sur ma liste. « Un autre verre ? »

Je ne m'étais pas rendu compte qu'il y avait autant de monde autour d'elle, et je crois bien que j'avais un peu coupé la parole à certaine personne. Comme à cette fille qui me rappelait étrangement Sateen pourtant elle ne se ressemblait pas du tout. Apparemment, Julia était quelqu'un de sympathique elle allait pas me virer de sa fête à coup de pieds dans le derrière. En même temps je pense que je n'étais pas le seul à m'être inviter à sa soirée donc ça me soulageait un peu. Je sentais déjà qu'entre Julia et moi un bon courant d'amitié passait et ce qu'elle me répondit ne fit que confirmer ce que je pensait. Oui je suis bien un ange, mais quel genre d'ange suis-je ? Elle le découvrira bien assez tôt à mon humble avis.

Je comptais lui répondre, mais elle me pris de cours et à ma grande surprise elle allait me demander de danser avec elle. J'allais accepter bien évidemment mais elle était comme qui dirait la reine de la soirée tout le monde s'empressait de venir la voir. Une belle brune avec une longue robe rouge ,qui lui allait comme un gant, s'approche de Julia, accompagnée d'une blonde. La brune lui offrit une bible, et je ne put m'empêcher de lâcher un petit rire. C'était vraiment une bonne idée de cadeau, surtout de la part d'un...vampire ? Oui elle était bien déguiser en vampire ces dents ne faisaient que me le confirmer. Enfin bref je restais là pendant que les personnes venaient et partaient, puis ce fut au tour de la jeune fille que j'avais coupé en arrivant d'offrir son cadeau...une certaine Lexi.

En attendant que Julia soit enfin libre j'observais de plus près les personnes présentes. Cassie n'était plus dans la salle...zut j'espérais qu'elle n'était pas parti. Je devais avoir loupé quelque chose car je venais tout juste de voir Trevor embrassé une fille qui n'était définitivement pas Marissa. Punaise si Jude était là, il aurait surement pété un câble. Ce Trevor m'étonnera toujours, il aurait fait un parfait Pi Sigma le petit mais Marissa était la soeur de mon meilleur pote et c'était comme s'il m'avait fait du mal indirectement. Je serais donc obligé d'en parler à Jude même si cela sera difficile. Puis je vis une petite brune, que je ne connaissais que trop bien...Molly...dur dur de la conquérir celle-là hein. Mais apparemment elle était déjà en charmante compagnie d'un nouveau gars de l'équipe...Diego.

Je me retourna enfin vers Julia quand mon inspection des environs fut finie. Des têtes que je connaissais mieux faisaient leur apparition. Je vis tout d'abord celle de ma petite Brooke, avec qui je m'amuse tant à battre en sport. Non je plaisante, elle me bat parfois enfin surtout quand je la laisse gagner. Elle salua Julia, puis je remarqua derrière elle, une personne que je n'avais pas vu depuis un moment maintenant...une ex. Je sais pas pourquoi mais à chaque fête auxquelles j'allais je devait retrouver une de mes ex. Mais bon cette fois je n'allais pas fuir comme je l'avais fais avec Leelah, car ce que j'avais vécu avec Kalafina était plus spécial que ce que j'avais vécu avec Leelah. Brooke vint me prendre dans ses bras, je lui rendit son étreinte avant de lui répondre:

_ Hey Brooke ! Ça me fait plaisir de te voir aussi et en charmante compagnie ! je fis un clin d'oeil à Kalafina. J'ai toujours été un ange tu me connais non ? C'est vrai que cela fait un moment qu'on s'était pas vu, mais t'inquiète pas nos petits défis sportifs reprendront bien vite.

J'allais parler ensuite à Kalafina, mais je sentis mon portable qui vibrait dans ma poche, le sortis et vis un message de ma Cassie adorée. Elle était avec Jude dehors. Attendez avec Jude, il était venu à la fête...merde il devait avoir vu ce qui s'était passé avec sa soeur. Il fallait que je les rejoigne à l'extérieur. Je rangea mon portable dans ma poche, Julia revenait de je ne sais où, je ne l'avais même pas partir. Elle venait nous annoncer qu'elle devait nous quitter, cela m'arrangeait car je devais m'en aller aussi.

_ Pas de soucis pour la danse mon ange démoniaque ! lui lançais-je an souriant.

Je m'excusa auprès de Brooke et de Kalafina que je devait abandonner, puis je me dirigea vers le buffet des démons je pris une bouteille de Tequila et trois verres. Je partis ensuite dehors rejoindre mes compatriotes, je vis Jude complètement fou de rage, cela me confirma qu'il avait tout vu. Cassie et lui était déguiser en démon et franchement ils le portaient très bien. Enfin bref je me dirigea vers eux, je ne savais pas trop quoi faire, alors je resta moi même.

_ Hey hey hey...regardez qui voilà...votre Duncan adoré qui ramène de quoi se détendre ! dis-je tout sourire.

Je remplis les trois verres et en tendis un vers Jude et un vers Cassie.

Je voyais, des gens des têtes défiler, j’entendais de nombreuses phrases en boucle. J’étais toujours en compagnie de Dexter et Lexi, mais le monde venait nous aborder, et je n’étais qu’a moitié avec eux de ce fait. Un jeune garçon vint nous voir accompagné d’une blondinette qui semblait très sympathique. Le garçon commença à s’excuser, expliquant qu’il était un ami de Drake ! Pas de bol, je ne connaissais pas non plus ce dernier, je n’étais donc pas plus avancé que cela. Je me sentais plutôt mal, ce dernier ne cessait pas d’utiliser mon prénom, mais j’étais incapable de lui répondre en utilisant le sien, effectivement ce soir les gens oubliaient souvent de se présenter ! C’était assez gênant comme situation. Il me candit alors un paquet que je pris dans mes mains, c’est à cet instant que la blondinette eut une intervention des plus utiles ! Des présentations c’était une très bonne idée, je pourrais enfin mettre un prénom sur leur visage ! Je leur répondis alors tout en les rassurant :

-Merci de ces présentations Kaylee, et merci à vous deux pour ce cadeau, si cela ne vous dérange pas je l’ouvrirais plus tard, en même temps que les autres ! Sur ce je m’éloignai très rapidement pour poser le cadeau et revins tout aussi rapidement. Tu n’as pas besoin de t’excuser Jeff ! Vous avez bien fait de venir, il faut partager cette soirée tous ensemble ! Profité en bien surtout, on aura l’occasion de reparler et de faire connaissance plus tard je pense !

Sur ces paroles il c’était éloigné et je m’étais retourné vers Lexi pour continuer de parler, mais je n’avais eu le droit qu’a une fraction de seconde avant que quelqu’un d’autre ne m’accoste ! Un jeune homme souriant et très séduisant qui apparemment s’appelait Duncan, je ne perdis pas un instant pour lui répondre :

-Effectivement je suis Julia, mais c’est un plaisir de te laisser t’incruster à ma fête ! Je suis contente que ma décoration te à Duncan ! Ça m’a effectivement demandé un temps fou, mais je me suis bien éclaté, la preuve tu es là mon ange !

Duncan me semblait être un garçon joueur et séducteur ! C’était ma soirée j’avais bien l’intention de m’amuser au maximum. C’est pour quoi je lui avais répondu cela sur un ton joueur, en espérant que je ne m’étais pas trompé sur lui, sinon j’allais passer pour une grande folle. J’ajoutai alors :

-Et bien Duncan tu veux bien m’accorder une dans…

Je n’eus une nouvelle fois pas le temps de terminer ce que j’étais en train de dire qu'Évy ! Ma petite sœur, enfin celle que je considérais comme tel m’aborda avec son air joyeux complètement déjanté. Elle déposa un gros bisou sur ma joue que je lui rendis sans trop tarder et après qu’elle m’ait tendu un sachet, elle me souhaita « joyeuse anniversaire poupée ». Oui c’était tout elle ça, le sachet n’étant pas des plus emballés je n’attendais pas à plus tard pour le déballer, j’écarquillais grand les yeux quand je me rendis compte que c’était la Bible, en suivit un léger fou rire et une réplique qui ne tarda pas :

-Et bien j’espère que tu l’as appris par cœur avant de me l’offrir, il te serait certainement plu utile !

Et voilà un joli petit cadeau pour ma petite sœur, et oui j’avais pour habitude de la taquiner, ça m’amusait et ça nous rapprochait aussi. Je n’avais pas pour habitude de dire je t’aime à tout bout de champ, mon cœur étant plutôt réservé, mais c’était ma façon de lui faire comprendre. Une jolie blonde vêtue d’une magnifique robe de marier qui était venu en compagnie de ma petite sœur de cœur me fit alors un petit discours sur le joyeux anniversaire inutile qui me fit d’ailleurs gentiment rire. C’est alors qu’elle m’annonça qu’elle avait écrit une chanson pour mon anniversaire, c’était un cadeau magnifique et je lui répondis dans les plus brefs délais :

-Je te permets complètement ! C’est un cadeau magnifique, je vais faire un petit signe au DJ, il te suffira d’aller le voir quand le moment te semblera être approprié.

Sur ceux je lui adressai un sourire et me retournai pour faire un signe au DJ, ce dernier sembla comprendre et retourna dans l’organisation de sa playlist. J’étais vraiment heureuse de voir autant de monde à mon anniversaire, je ne les avais pas invités pour les cadeaux, mais chacune d’entre eux me surprenait agréablement.
J’étais plutôt fier de la soirée pour le moment, l’ambiance semblait être plutôt bonne. C’était vraiment agréable de voir tout ça tourner comme tel, pour une première fois ça commençait bien.
Evy et sa blondinette d’amie s'étaient éloignés de nous, Jeff et Kaylee également, je leur avais d’ailleurs rappelé qu’il fallait voter. Duncan était toujours à nos côtés quand Lexi se rapprocha de moi avec Dexter et m’annonça qu’elle m’offrait un produit bio… son débit de paroles ne cessait d’augmenter, c’était vraiment impressionnant, nous n’avions pas de mal à comprendre qu’elle était timide. Mais je n’allais pas la manger, elle n’avait pas à avoir peur de la sorte. En une fraction de seconde elle était devenue toute rouge. C’est dexter qui prit la parole pou la rassurer en premier, je lui fis un sourire et leur répondis :

-Oui c’est adorable ! Merci beaucoup Lexi de se cadeaux, ça me fait plaisir, je l’utiliserais sans aucun doute !

Sur ce je m’approchai d’elle et lui fis un câlin tout en murmurant à son oreille :

-Ai confiance en toi ma belle ! Assume la belle personne que tu es, il faut surmonter ta timidité !

Je m’éloignais un peu d’elle en lui faisant un sourire et lui ajouta alors :

-Je te dirais les effets que ça aura eus sur moi, après le prochain entrainement de volley. Quoiqu'il me semble que Dess voulait organiser un truc, donc on aura bientôt l’occasion de parler.

***

Je remarquais un instant ce qui se passait autour de moi, sans avoir de contact direct avec moi ! Trevor venait de se faire embrasser par la fille aux cheveux rouges, c’était plein de fougue, mais je n’y comprenais rien, mon partenaire d’entrainement n’avait-il pas une petite amie ? Si tel été le cas ça risquait de mettre un peu le feu à ma soirée… En y réfléchissant bien il me semblait que sa petite amie était un des membres de l’équipe de beach volley, cette dernière était aussi il me semble la pire ennemie de ma first funny lady ! Je me serais senti vraiment mal à sa place, j’espérais tout du moins qu’elle n’en avait rien vu. Mais je n’eus pas le temps d’étudier plus la situation que mon double arriva accompagné de ma danseuse libre !

***

Brooke s'était dirigé vers moi d’un pas franc et m’avait enlacé une fois à mes côtés. Elle murmura à mon oreille qu’elle était désolée de son retard et je lui répondis sans tarder qu’elle fût tout excusée. Elle déballa alors une foule de compliment avant de me tendre son cadeau, et avant même d’apporter de l’attention à ce présent je serrai fort Brooke dans mes bras et lui murmura à mon tour :

-Je suis ton double, je ne peux donc être qu’une personne exceptionnelle, a l’image de ta belle personnalité.

Je me détachai d’elle lorsqu’elle me présenta Kalafina, que pars ailleurs je connaissais déjà !! Ce que je mentionnai d’ailleurs :

-Je connais déjà kalafina, je ne savais par contre pas qu’elle était ta colocataire ! Je suis vraiment super contente de vous voir ici toutes les deux ! Il y a quoi alors dans ce paquet ?

Avais-je di tout en ouvrant ce dernier. On avait un peu parlé avec les filles puis j’ai vu arriver ma drôle de dame, je m’excusai donc auprès des tout le monde et leur annonçai que je revenais dans une seconde, j’annonçai à Olive la même chose qu’a chaque convive et elle me répondit qu’on irait acheter mon cadeau ensemble.

-Mon plus beau cadeau c’est que tu sois là Olive ! Mais si tu veux, attends un instant je te retrouve dans quelques secondes !

Je retournai d’un pas pressé vers tout le petit groupe avec lequel j’étais précédemment et m’adressa à chacun d’eux, les uns après les autres :

-Bon Lexi encore merci pour ce cadeau, je te laisse entre les mains de Dexter…fait pas de connerie toi ! Lui avais-je di avec un petit clin d’œil. Duncan j’espère que tu m’accorderas ma danse ! Enfin une fois que ma chère Brooke t’aura lâché… finis-je par dire en rigolant. On se voit plus tard dans la soirée. …

Sur ces paroles je m’éclipsai à nouveau et me dirigeai vers Olive qui buvait déjà du vin rouge.

-Alors ma petite démone ! La déco est à ton gout . Tu vas voir on se complète comme d’habitude toutes les trois, toi en démon, moi en ange déchu… je te laisse deviner en quoi sera Lesley.

► Eva accepta la proposition de Trevor, qui semblait l’enthousiasmer. Sans se décoller l’un de l’autre, ils allèrent retrouver l’allemand et sa compagne rousse. Une fois à leur hauteur, la violoniste lança un « GIN ! Comment tu vas ? », qui ne laissait pas un doute quant au fait qu’elles se connaissaient déjà, toutes les deux. L’autre semblait tout autant ravie de la voir que ne l’était Eva. « Tu m'fais de la concurrence, ou je rêve ? » reprit Eva. Pour Tre’, cette question était idiote, mais c’est vrai, inutile de le répéter : lui, il était complètement dans le gaz quand il s’agissait de la demoiselle à qui il avait voué tellement de choses. Il observa la tenue de l’autre fille, Gin, donc, et objectivement, c’est vrai qu’elle avait une putain de classe. Les petites plumes, surtout, c’était du plus bel effet. « Tu plaisantes ? C'est pour mieux te pécho ce soir, meuf ! Et puis, question gibier, on dirait que t'as pas trop d'mal, hein. Il a un nom l'mec planqué dans tes jupons ? » répondit du tac au tac la fille avec un nom de boisson, ce qui fit sourire Trevor. Il était planqué là pour une excellente raison, namého. Et puis, était-il nécessaire de préciser qu’il ne laisserait personne pécho Eva, ce soir ? Personne, peut-être à part lui. Ah, mais non, c’est vrai, il ne pouvait pas. Il y avait Marissa. A ce moment précis… la pièce n’était toujours pas tombée. Marissa, le baiser avec Eva… Non, il n’avait pas encore saisi ça. « J’m’appelle Trevor » fit-il à la demoiselle, souriant. En coin, celui qui ne creusait qu’une de ses joues d’une adorable petite fossette. Il se tourna ensuite vers Emer’ et lui lança un regard entendu, quand il vit qu’il tenait la main de Gin. Et c’est là qu’enfin – plus que temps ! – il comprit qu’il avait fait une connerie. Enfin, pas vraiment, à ses yeux… mais si Marissa avait vu ça, bordel, ça puait. « Merde ! » souffla-t-il, sous le choc de la révélation. Il se tourna alors, abandonnant momentanément sa cachette, qui n’était plus nécessaire, de toute façon. Le Rho Kappa balaya la salle du regard, mais n’y repéra pas Marissa. Il n’avait pas son portable, en prime… difficile de le coincer quelque part, quand on ne porte qu’un boxer et une paire d’ailes. Bah… haussant les épaules, il se tourna à nouveau vers Emer’ et cie. Il chercherait Marissa plus tard. Une idée lumineuse venait de lui traverser l’esprit. « Hè, Emer’, ça t’dirait pas d’pimenter un peu la soirée… ? ça manque de quelqu’un à traumatiser, nan ? ‘Faut qu’on fasse honneur à notre réput’ de p’tits anges ! »