Julia Birthday Party || Ange ou Demon?

Je voyais, même dans la pénombre, et sous les quelques spots qui étaient disposés dehors que le visage de ma jolie cavalière s’illuminait, s’attendait-elle à ça ? Une soirée pleine de rebondissements en tout genre. Qui aurait cru qu’elle se finirait de la sorte ? Se sauver d’une fête comme de jeune amoureux fougueux, aller se balader en pleine nuit en moto et… et quoi au juste ? Je ne m’attends à rien de plus, je l’espère simplement. On a encore tous le droit de rêver non ? Encore faudrait-il qu’elle prenne ma main, qu’elle l’accepte, j’espère qu’elle ne se posera pas de question, et qu’elle n’écoutera simplement que ses envies, ses désirs, même sans savoir où cela va nous mener. De loin, la moto et tout ça, ressemble fortement à un prétexte pour pouvoir la garder un peu plus auprès de moi, mais non, ce n’est pas ça, elle avait réellement attisé ma curiosité, et je voulais qu’elle me fasse découvrir ce côté que je n’avais encore jamais vu. Vivre des choses que nous n’avions encore jamais vécues. Ensemble.

Mais oui, elle me donna cette occasion, puisqu’elle prit ma main, je le l’aida alors à se relever, nous nous regardons pendant un bref instant, tout sourire, ma, notre décision était prise et maintenant elle était irrévocable, pas question de faire marche arrière. J’allais la kidnapper (avec son consentement certes) et l’emmener loin d’ici, juste elle et moi, ma moto, et personne d’autre. Elle me lâcha la main pour mettre correctement ma veste, d’ailleurs on ne voyait presque plus sa robe qu’elle portait en dessous tellement elle flottait dedans. Mais c’était mignon, enfin à mes yeux. Juste avant de partir en direction du parking, elle m’indiqua la direction à prendre pour qu’elle puisse prendre sa veste, et qu’ensuite nous pourrions partir enfin à l’aventure. Bonne idée.

« Bien mam’zelle. Tu ferais mieux de te changer complètement… pas que je n’aime pas loin de là, mais bon… Et il faudrait que je passe chez moi aussi, enfiler quelque chose de moins léger. »

Pendant que nous avançons en direction du parking, elle s’approchait un peu plus de moi, côté à côte, je remarquais qu’elle devait pencher la tête un peu pour pouvoir voir mon visage, ce qui m’amusa légèrement, une fois de plus, c’était craquant son attitude. Alors en attendant d’arriver, je passais un bras autour de ses épaules, mon côté protecteur sans doute, ou bien juste le fait de sentir cette proximité soudaine qui s’était installée ce soir, et pour de bon. Etait-ce l’alcool, ou simplement l’ambiance, ou encore le fait de se retrouver avec d’autre personne qui la rendait moins timide ? Je n’en savais rien, mais j’étais heureux. Rapidement nous y sommes, et je me rends compte que je n’ai qu’un casque. Ben oui, je n’avais pas prévu, tant pis pour moi, nous n’allons pas bien loin, et si la demoiselle est sensée être équipé, elle prendra le sien au passage. Je lui tends donc pour qu’elle puisse l’enfiler et monte en premier sur la bécane, insérant la clef pour démarrer, guidon en main je me retourne.

« Allez en selle ma belle ! Et accroche-toi. Après tout ça, tu me dira où tu as envie d’aller.»

Bon ça, c’était un prétexte sans l’être finalement. Une fois dessus, et lorsque je me suis assuré qu’elle soit bien installé, je peux lever le pied pour démarrer, et voilà c’était parti, en repassant doucement devant la salle des fêtes, je donnais un coup de klaxon rapide par reflexe, et pouvais enfin accélérer comme il se doit. Ni trop, ni pas assez, il ne manquerait plus qu’on se fasse repérer par les flics alors que je suis conducteur et que je n’ai aucune protection. Le vent s’engouffre dans ma chemise, mon corps est parcouru de frissons, mais ce n’est pas grave, la chaleur humaine de Molly me réchauffe le cœur. Finalement, je ne regrette en aucun cas être venu, moi qui hésitait… Il faudrait que je pense un jour à remercier mes parents pour leur imprévu, et cette fille dont c’était l’anniversaire…Julia. Dans l’absolu c’est un peu grâce à elle non ?

Invité

*Molly tu as complètement déliré là, reprend toi !*

*Molly tu recommences...*

« Je ne sais pas si tu veux rester ici, mais je te propose d’aller faire un petit tour ? On ira où tu veux. Et si tu es sage, TRES sage, je te laisserais peut-être faire quelques pointes. »

-On passe chez les Khi chercher un blouson plus à ma taille, et après on pourra aller ailleurs, ok ?

Spoiler:

Bon d’accord je vous l’accorde, ma veste en cuir n’était pas du tout en accord avec sa jolie robe, mais le principal était que ces petits frissons qui apparaissaient sur sa peau, et qui n’étaient pas de ma faute, disparaissent. Je m’en voudrais qu’elle tombe malade parce que je l’avais emmené dehors. Et puis comme je venais de lui dire, cela lui donnais un petit côté rebelle que justement je ne connaissais pas encore. Comme un ange déchu que j’avais rien que pour moi ce soir, Un côté rebelle délicieusement sexy pour le coup. Calme-toi Diego, calme-toi. Enfin, je pense que nous sommes dans le même état d’esprit tous les deux. Plus ou moins. J’ai bien remarqué qu’elle ne s’était pas empêchée de sentir l’odeur de ma veste en fermant les yeux, l’espace de quelques secondes. Je réprimais un petit sourire. C’était mignon, comme toujours avec elle.

La jeune femme me répondit à ma petite remarque en me posant à son tour une question. En effet, je n’en savais rien, je ne l’avais jamais vu justement se rebeller. Peut-être parce qu’à chaque fois c’est parce que je suis là et qu’elle ne se sent pas le besoin de le faire. Mais moi, je veux pouvoir voir ça au moins une fois tant que le temps nous l’accorde. Etrangement, quand elle me dit que je ne la connais peut-être pas aussi bien que je le pensais, mon sourire s’efface un peu. La confiance, et la détermination que j’ai en moi en prend un petit coup. Je arque un sourcil, visiblement étonné j’attends la suite. Mais son clin d’œil ma rassure tout de suite. Elle me fait tomber dans le panneau. Cette fois c’est à elle de jouer avec moi, et pauvre fou d’amour que je suis, je mets des deux pieds dedans. Elle continua pour me dire cette fois que niveau équipement moto, elle était parée. Comment ça ? Ne me dites pas que…. A moins qu’elle ne me dise cela pour m’impressionner ou quelques chose comme ça… Je ne le connais peut-être pas aussi bien que je le croyais en effet, mais si je suis sûr d’une chose, c’est qu’elle n’est pas du genre à inventer quoi que ce soit pour se faire mousser.

« He bien mademoiselle. Je suis très impressionné. Mais maintenant que tu as attisé ma curiosité, je ne demande qu’à voir. »

Je m’approche d’elle doucement et me penche à sa hauteur, mon visage est très proche du sien, je ne compte pas l’embrasser, non. Cela aurait pu être ça, comme ça, sans crier gare, mais non. Je veux juste attraper les clefs de ma bécane qui sont dans la poche intérieure. Inconscient j’avais sans doute voulu lui faire une petite peur, une petite poussée d’adrénaline. Une fois les clefs en main, je me mets à les faire tourner autour de mes doigts. Bien sûr que non, je ne vais pas lui confier ma bécane, enfin pas totalement, Bien que je ferais sans doute n’importe quoi pour elle, mes bébés sont sacrés, je suis un mec avant tout, et je ne veux pas prendre le risque de lui laisser le guidon. Enfin pas tout de suite quoi. Macho ? Oui je sais. Je boutonne ma chemise, pas jusqu’en haut, mais si nous devions prendre la route je préférais tout de même fermer mon haut. De plus il est hors de question que je laisse la demoiselle bras nu. Je lui tends la main pour qu’elle l’attrape et puisse se relever.

« Je ne sais pas si tu veux rester ici, mais je te propose d’aller faire un petit tour ? On ira où tu veux. Et si tu es sage, TRES sage, je te laisserais peut-être faire quelques pointes. »

Bon ces derniers mots, j’ai dû me les arracher à moi-même, mais après tout, sur un terrain neutre pourquoi pas. On verra bien j’ai le temps de changer d’avis et de prétexter qu’elle n’a pas été assez sage. C’est étrange ces derniers temps j’ai la réelle impression que nous nous rapprochons toujours un peu plus à chaque fois que nous nous voyons. Et qui sais, si là tout de suite, elle décidait de me suivre, de partir avec moi, n’importe où… Oui bon, je m’enflamme sans doute, mais que ne donnerais-je pas pour que la soirée se finisse par un magnifique feu d’artifice émotionnel.

Invité

Quelques personnes commençaient à quitter la fête, il se faisait tard ? A vrai dire je n'en avait aucune idée, je n'avait aucune notion du temps... Avec Diego à mes cotés, c'était toujours étrange. Soit le temps passait extrêmement vite et nous n'avions jamais assez de temps pour parler, ou alors j'avais l'impression que chaque secondes durait des heures... Bref, je vis Trevor et son pote partir en voiture, c'était une bonne chose. Trevor pouvait partir trop loin parfois, comme il l'a fait ce soir... Dommage pour lui. Enfin, pour moi il n'y avait toujours que Diego et moi qui comptait. Sa main finit sa course dans mes cheveux, c'était si agréable... Comme une vague de chaleur intense qui envahissait tout mon corps. C'était tout nouveau, et j'adorais ça... Je ne sais pas si c'est le fait d'être habillé comme ça ou simplement les évènements précédents, mais on était beaucoup plus proche lui et moi ce soir... Ne croyez pas que ça me déplait ! au contraire...

Quand je l'ai remercié, il a eut ce petit geste gêné si mignon. Sa main sur sa nuque et son sourire crispé était franchement attendrissant. Mon sourire s'ajoute au sien, plus intense que jamais. Il prit son verre, histoire de passer à autre chose, et me donna ce sourire gêné et ce regard rempli de joie quand il dit:

« Bon c’est le principal, t’a pas à me remercier va, c’est normal. A … nous ? »

NOUS. Il a dit NOUS. Jamais il n'a été question de "nous" auparavant... De lui, de moi, mais le "nous" n'existait pas... Mes yeux ne quittèrent pas les siens, c'était techniquement impossible. J'avais envie de savoir pourquoi il avait dit "nous" et pas "à cette soirée" ou quelque chose du genre. Ce n'était peut être rien, un simple mot après tout. mais avec Diego, tout a son importance... Et s'il avait parlé de nous, ce n'était pas au hasard. Mon sourire ne faiblissait pas, surtout quand il entoura mon bras avec le sien, pour que nous puissions boire notre verre ENSEMBLE, en même temps, en gardant ce contact physique... C'était impressionnant. Oui c'était le mot. Je ne voyais plus le décor autour, plus les voitures qui passaient... Je ne voyais que lui. Que NOUS.
Un léger vent vint troubler ce moment, et j'eut un frisson malgré moi. Je crois qu'il l'a remarqué et me dit:

« Attend, tu bouges pas d’accord ? Je reviens dans 2 minutes »

Il m'embrassait sur la joue, furtivement. Je ne savais plus quoi faire, heureusement qu'il était déjà parti parce que je crois que jamais je n'ai souri aussi bêtement ! Je passa les quelques minutes sans lui à essayer de retrouver mon état normal, en vain. Quand il réapparut, je souriais toujours, et j'avais toujours ces étoiles dans les yeux... Il posa alors doucement une grosse veste en cuir sur mes épaules. Je la reconnu de suite, c'était sa veste de moto ! Dix fois trop grande pour moi, ok mais au moins je n'avait plus froid. En plus de ça elle sentait délicieusement bon... *Molly revient sur Terre !* Hum... Diego me regarda un instant et me demanda:

« J’ai pas été trop long ? Bon j’ai pas mieux désolé… Et puis, ça te donne un petit côté… Je sais pas rebelle ? »

Rebelle ? Il avait ce sourire un peu en coin quand il prononça ces mots... ça lui plaisait ?! Je en savais pas quoi dire, et je rougit. Mais je réussit à me reprendre et tomba dans son jeu:

-Qui te dis que je n'ai pas un coté rebelle ? Tu ne me connait peut être pas totalement...

Je lui fis ce qui ressemblait à un clin d'oeil et continua:

-Bon celui là est un peu trop grand pour moi, mais question blouson de moto je suis équipée tu sais.

Il me regarda étonné, je continua donc:

-Ah tu vois que je te cache encore des choses...

Je releva la tête et le laissa en suspens, sans rien ajouté. J'aimais bien jouer avec lui comme ça. Quand il me faisait ce regard étonné, j'avais l'impression d'être la fille la plus intéressante au monde... C'était tellement agréable ! Je donnerai cher pour avoir ce regard là sur moi, constamment... Diego ne savait pas que je faisait de la moto. C'était mon petit plaisir à moi, et seul Jasper était au courant. J'adorais ça les motos... La vitesse, le contrôle de cette machine qu'on peut avoir et en même temps cette sensation de liberté que ça donne c'est fou... Et puis il faut dire aussi que physiquement parlant, une moto c'est quand même un vrai bijou !

J'attendis la réaction de Diego face à la Molly joueuse qui venait de faire son apparition.

Invité

Hope bue le verre en quatre gorgées. Elle le reposa bruyamment et me dit en quelque sorte que j'avais une mauvaise influence sur elle. Haha et oui, j'aimais bien saouler ma petite Hopy ! Je lui fis un sourire joueur.

-Petite coquine. (clin d'oeil à Cassie o/)

Elle m'incita à danser et me tira de derrière le bar. Je lui fis signe d'attendre un coup et couru vite au comptoir pour m'emparer d'une bouteille de vodka. Voilà j'étais prête à aller me déhancher comme une ouf avec mon amie sur la piste de danse. Nous nous faufilâmes dans la foule remplie de gens à moitié bourrée et nous trouvâmes un endroit un peu plus libre pour danser.

<< Nossa nossa
Assim você me mata
Ai se eu te pego
Ai ai se eu te pego.>>

J'adorais cette chanson, je me tapais un trip dessus chaque fois que je l'entendais. Nous chantâmes toutes la chanson et à la fin du song la bouteille que j'avais pris avec moi et qui était remplie jusqu'au bord au début était complètement vide maintenant.

« Je hais déjà ma robe, on ne voit pas mes mouvements… Je crois que je vais me changer. »

Je levais un sourcil.

-Tu bouges pas d'ici toi je dis ! En plus, avec la chanson qui passe.

Je lui fis de gros yeux en rigolant. Someone like you. Un slow. Je tirais Hope vers moi en rigolant. Bon normalement ça se dansait pas entre deux filles, surtout si elle n'était pas ensemble mais bon, on était venue en célibataire on allait finir la soirée en célibataire.

Nous dansâmes encore un bon petit moment mais quand Julia décida de partir sur du One direction je tirais Hope vers la sortit. Elle voulait changer sa robe? C'était le moment.

HRP: Je fais en sorte que on est pas là lors des évènements. Tu me dis si tu veux que je change ! :)

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Ma fête devenait de plus en plus folklorique… Non en fait ce n’est pas assez fort pour décrire tout ce qui se passait en l’instant, Trevor et son copain là, hum Émeric je crois, voilà que ces deux-là avait pris un khi omikron en otage. Je n’aimais pas vraiment ce qui était en train de se passer. Ça aurait pu être drôle si ça avait été une blague entre pote et si ça avait été fait avec gentillesse, mais non là c’était remplie de méchanceté pour ridiculiser ce jeune homme. Et cette anarchie ne me plaisait pas du tout, cela poussait tout le monde à la révolte, des coups de poing là où ça fait mal. Des visages que je ne connaissais pas et qui semait le trouble à ma soirée.
C’est comme ça que Trevor était venu vers moi avec le jeune homme et m’avais demandé ;

-Hey, Julia, t'as pas des bougies ?! On t'a trouvé un gâteau ! J'espère que t'aimes les juifs !

C’était mesquin, je n’aimais pas du tout ça, je jetai un regard à Olive qui était toujours à mes côtés et répondis à Trevor ;

-J’ai déjà un super gâteau Trevor, toi ça te fait peut -être rire, mais ce n’est pas drôle du tout ce que tu fais, laisse ce garçon tranquille !

Mais tout se passa à nouveau très vite, l’intervention de la fille aux cheveux rouges, et Émeric qui rappliqua… comment dire je n’étais pas du tout pressé de revoir ce gars avec ce que j’avais vu. Tout se passait tellement vite que je n’eus pas l’occasion de faire quoi que ce soit. Voilà que Trevor s’en allait avec Émeric et la jeune fille qui venait de m’offrir un cadeau. Et la fille aux cheveux rouges disparaissait elle aussi en Compagni du garçon apparemment traumatisé, je ne manquerais pas de prendre de ses nouvelles.

Je me retrouvais à nouveau seule avec ma drôle de dame, mon Olive… et nous étions là à attendre Lesley, mais punaise qu’est-ce qu’elle faisait, elle allait regretter d’avoir loupé cette anarchie j’en étais certaine.
Je faisais alors un signe au DJ pour qu’il lance la musique et les spots, histoire de changer l’ambiance de la soirée et que tout le monde oublie cela. Je pris alors la main d’olive et l’entrainai sur la piste.

Spoiler:

Invité

« Ange ou démon ? »

► Après lui avoir tendu une couverture, Dexter reprit la main de Lexi et recommença à la masser doucement. « Lexi, je ne remets pas en cause ta foi … Je remets seulement en cause ton honnêteté envers moi. Alors tu n’as vraiment pas envie de sortir avec quelqu’un ? Soit honnête, s’il-te-plaît… » lui demanda-t-il. La jeune femme affronta son regard sans ciller. Elle n’avait pas envie d’être honnête. Ni avec lui, ni avec personne. C’est sur un ton parfaitement clair qu’elle articula « Vraiment pas, non ». La jolie ronde soutint le regard du brun aussi longtemps qu’il le fallait pour qu’il voit qu’elle ne mentait pas (elle était douée à ce petit jeu), puis s’autorisa à reprendre l’observation du parking. Les asiatiques semblaient se disputer, vu la tronche boudeuse que tirait le type. Ou alors était-ce à cause de cet autre type qui avait murmuré quelque chose à l’oreille de sa belle ? Elle ne le saurait jamais. La voix de Dexter s’éleva à nouveau dans l’habitacle de la voiture. « Ça te dirait de faire un petit détour avant de rentrer ? Il y a un endroit que j’aimerais te montrer. N’y vois rien de déplacé, je veux juste partager des choses avec toi. Je veux que tu me connaisses, que tu connaisses le vrai Dexter. Tu es d’accord ? » fit-il d’une voix douce, presque suppliante. Lexi resta plongée dans la contemplation du couple de chinois, ou japonais, ou coréens… et ne répondit rien. Le Rho Kappa avança sa main vers elle et tourna son visage pour plonger ses yeux dans les siens. « S’il-te-plaît, laisse-moi t’emmener dans mon petit coin de paradis… Je n’ai pas envie d’avoir à te dire « Au revoir » dans une dizaine de minutes. Je veux rester avec toi…
- … Seulement si tu promets de ne plus essayer de m’embrasser » répondit-elle alors, méfiante. Elle resserra ensuite la couverture autour d’elle, tout en réprimant un nouveau frisson. L’idéal aurait été que le brun se décide à mettre le contact, histoire de faire chauffer un peu. Elle se demandait où il avait envie de l’emmener. A la salle de danse, maintenant qu’elle savait qu’il dansait ? C’était la seule chose qui lui venait pour l’instant à l’esprit, mais il était vrai qu’elle ne le connaissait pas encore très bien.

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Il n’y avait que deux solutions : soit j’avais un sens de l’humour pourri, soit Lexi ne comprenait pas l’humour. Je ne fis pas immédiatement de commentaire. Quand j’eu fini de parler, Lexi me mis une claque sur la cuisse en me disant que je l’énervais. Je me doutais bien que je l’énervais. Elle avait de la force l’air de rien ! Lexi me demanda de la ramener quand elle frissonna. Elle devait froid ! J’attrapais une couverture sur la banquette arrière et la donnais à Lexi. Je ne voulais pas encore démarrer la voiture, je voulais parler avec Lexi. Je préférais ne pas le faire en conduisant. Quand j’étais au volant, je voulais être entièrement à ce que je faisais. Je repris la main de Lexi et la caressais en faisant des petits cercles sur le dos de sa main.

-Lexi, je ne remets pas en cause ta foi … Je remets seulement en cause ton honnêteté envers moi. Alors tu n’as vraiment pas envie de sortir avec quelqu’un ? Soit honnête, s’il-te-plaît…, la suppliais-je. Je voulais vraiment savoir la vérité, je voulais qu’une relation de confiance s’installe entre nous et je n’avais pas envie de rentrer tout de suite, j’avais envie de rester encore avec Lexi. Ca te dirait de faire un petit détour avant de rentrer ? Il y a un endroit que j’aimerais te montrer. N’y vois rien de déplacé, je veux juste partager des choses avec toi. Je veux que tu me connaisses, que tu connaisses le vrai Dexter. Tu es d’accord ?, lui demandais-je d’une voix douce.

L’endroit où je voulais l’emmener était une crique déserte mais superbe. Je crois que cette crique était oubliée si bien que personne n’y mettait les pieds. Cette crique était calme et j’étais sûr que ça plairait à Lexi. Je doutais tout de même qu’elle accepte de faire ce petit détour. En réalité, je voulais faire ce détour pour parler avec Lexi, loin des gens de notre lycée. Il me semblait que Lexi était secrète, réservée et elle ne voudrait pas s’ouvrir à moi quand il y avait tant de monde autour de nous. J’aimerais tant que Lexi s’adoucisse et s’ouvre à moi. Je voulais qu’elle comprenne que quelque soient ses défauts, je la prendrais comme elle est et je ne la rabaisserai pas. D’un geste doux, je tournais son visage vers moi avant de plonger mes yeux dans les siens. Je murmurais alors : « S’il-te-plaît, laisse-moi t’emmener dans mon petit coin de paradis… Je n’ai pas envie d’avoir à te dire « Au revoir » dans une dizaine de minutes. Je veux rester avec toi… ». J’étais vraiment gentil avec elle. J’étais sous son charme et ça me rendait extrêmement gentil avec la belle brune.

Invité

► Oui, les verbes existaient pour être conjugués, il le savait très bien. Elle le lui avait tellement répété, pas besoin d’en rajouter une couche. Et puis il n’était pas sûr de savoir conjuguer celui-là correctement, alors pourquoi se prendre le chou, hein ? Surtout que, elle était tellement mignonne quand elle levait les yeux au Ciel comme ça. Jiro-kun aurait bien fait exprès de dire de la merde pour la voir jouer les offusquées. Et s’en rendre compte le mettait hors de lui, parce que ça le faisait prendre conscience qu’il était complètement accro à elle. Misère, misère, dans quoi s’était-il embarqué ? L’avenir le lui dirait, mais pour l’instant, il ne préférait pas y penser, puisque l’avenir signifiait deux mois sans elle. Et ça, ça puait. « T'es vraiment chiant ... Si je deviens accro à cette saleté à cause de toi, je t'enterre vivant. » se plaignit-elle, vêtue de sa veste en cuir. C’était marrant, parce qu’elle lui allait presque bien. Hanazawa portait ses vêtements tellement cintrés, alors qu’il n’était déjà pas très épais à la base, que du coup, elle était juste une taille au-dessus que celle que devait porter Maeko-chan en temps normal. La jeune chinoise s’empara de la cigarette, ce qui étonna tout de même Sojiro, qui s’était attendu à ce qu’elle la lui arrache à nouveau des mains pour la jeter à terre et l’écraser sous son pied. Elle la porta à ses lèvres sous l’œil attentif du brun, qui aurait adoré être (encore) à la place de la blonde, puis tira un coup dessus. Quand elle se mit à tousser, Jiro ne put réprimer un petit rire amusé. C’était vraiment la toute première fois qu’elle fumait, où il rêvait ? Il lui tapota gentiment le dos, amusé, tandis qu’elle affichait un air de pur dégoût sur son visage qu’il trouvait si joli, même affublé d’une mimique pareille. « Bah... c'est juste infect. Comment tu peux fumer cette horreur ?... eurk.
- Cigarette détend, quand tu es nerveux » fit-il en haussant les épaules. Il ne précisa pas qu’il la fumait justement parce qu’elle était à ses côtés et que ça le stressait un peu, étant donné la situation. C’est là qu’un type de l’équipe passa derrière eux, tranquillement. Il murmura quelque chose à Maeko, ce qui déplut très fortement à son ami nippon, qui fronça les sourcils. « Ha et… Mec fait gaffe, après ce qu’elle vient de tousser, elle serait capable de te vomir dessus. Sur ce messieurs-dames, bonne fin de soirée » lui lâcha-t-il ensuite l’air de rien, avant de prendre la fuite aussi vite qu’il était venu. Sojiro récupéra la cigarette d’entre les doigts de Maeko et tira un coup dessus, avant de marmonner, de mauvaise humeur. « Pourquoi il parle à toi, lui ? ». Il souffla la fumée et ajouta « Maeko-chan vomit si elle veut. Pédé, tss ». Admirez l’apprentissage des insultes vraiment très développé.

Pendant que plusieurs personnes quittaient visiblement la fête, moi je restais là, avec ma jolie Molly. Sans forcément jeter un coup d’œil de ce côté, je ne voulais que m’assurer qu’elle aille bien, et tout faire pour qu’elle oublie ce mauvais moment, enfin mauvais… on se comprend hein. Pour certain mais pas pour d’autre, question de point de vue, c’était surtout ce qui s’était passé après qui devenait trop bizarre, et cette coupure de courant. J’attendais patiemment sa réponse, je ne serais rassuré qu’une fois qu’elle me l’aura dit de vive voix. Mais un bruit de moteur détourna mon attention une petite minute, je tournais la tête rapidement, et vit Trevor et son acolyte dont j’avais vaguement entendu le nom, Emeric je crois, démarrer en trombe dans leur voiture, accompagné d’une nana. J’aime bien Trevor, mais je dois avouer que ce soir il avait plutôt frappé un peu fort. Et Cela n’avait pas été du goût de tout le monde. Donc la suite devrait reprendre un cours normal, ou du moins plus calme, peut-être un peu trop ?

Quoi qu’il en soit, mes yeux revinrent bien vite sur mon joli petit ange, qui retrouvais peu à peu son sourire, ma main caressait toujours sa joue pour finir par se loger dans ses cheveux. Qu’ai-je ce soir ? Je me permets de faire des choses dont d’habitude –et en temps normal- je n’oserais jamais faire. Sans doute cette certaine proximité que nous avions eu un instant plus tôt. Je suis un ange ce soir, je n’ai pas accroché d’ailes, mais je peux vous dire que je les sens pousser. Et à une allure folle. Elle releva la tête pour prendre la parole, elle n’avait pas prévue ça. Bon je crois que personne ne l’avais prévu en fait, alors ce n’était pas bien grave, et puis c’est un mal pour un bien non ? Un peu d’action faisait bouger les choses. Mais elle m’assura aller mieux, avant de me remercier, un vrai merci, les yeux dans les yeux et tout. Ha… Je n’ai pas l’habitude qu’on me remercie moi. Je passais une main derrière ma nuque, avec un sourire toujours aussi parfait et récupérait mon verre qu’elle tenait toujours entre ses mains.

« Bon c’est le principal, t’a pas à me remercier va, c’est normal. A … nous ? »

C’était osé, mais je l’ai dit. Nous, ce mot que je n’avais presque jamais employé en parlant de nous deux. Elle & moi. Molly & Diego. Quand on trinquait, il fallait bien le faire pour quelque chose il me semble, alors c’était parfaitement le moment de le placer. Et nul n’a besoin de savoir si ce « nous » visait de l’amitié ou bien plus que cela. Je glissais mon bras, celui avec lequel je tenais mon verre, et enlaça dans le sien, pour que nous puissions boire notre première gorgée ensemble, enlacés, unis. Bon ce se faisait avec du champagne normalement m’enfin. Et je la délivrais enfin, je ne faisais attention à rien autour de nous, de toute façon, je ne connaissais plus grand monde maintenant. Je n’avais presque d’yeux que pour elle. Et ce n’était pas un secret, elle avait dû me jeter un sort ou quelque chose dans le genre. Un petit vent fit son apparition, ce qui me fit frissonner légèrement, en même temps j’étais à moitié torse nu, il ne fallait pas s’étonner. Je refermais donc juste le bas de ma chemise, le truc complètement inutile mais qui vous laisse croire que ça ira mieux, par contre, ma jolie elle, avait visiblement froid, et je le voyais aux petits frissons qui parcourait ses bras.

« Attend, tu bouges pas d’accord ? Je reviens dans 2 minutes »

Et dans un petit baiser volé sur la joue je me dépêchais de retourner à l’entrée, et un peu plus loin je pouvais vaguement distinguer Sojiro, qui était dans l’équipe de foot avec moi, et une jeune fille l’accompagnant, plus j’approchais et plus cela devenait évident. C’était Maeko, encore et toujours elle. Elle me poursuivait ou quoi ? De toute façon ce que je voyais me réjouissais. Elle était en train de s’étouffer avec ce qui semblait être une clope, ou un joint que sais-je, cela fait longtemps que je n’y ai pas touché. ‘Crève, va-y étouffe toi et fout moi la paix à jamais.’ Je jetais un coup d’œil amusé à la petite scène qui se déroulait devant moi, une fois un peu plus haut sur les marches et juste derrière je lui glissait à l’oreille :

« Quand on sais pas faire, on joue pas les grande filles. » Avant de reprendre un peu plus fort cette fois, et en direction de Sorijo « Ha et… Mec fait gaffe, après ce qu’elle vient de tousser, elle serait capable de te vomir dessus. Sur ceux messieurs-dames, bonne fin de soirée. »

Content de ma connerie je filais en quatrième vitesse au vestiaire récupérer ma veste de moto, avec laquelle j’étais venu ce soir. Et sans jeter un coup d’œil à l’intérieur, je détalais comme une flèche pour rejoindre ma belle, sans regarder la réaction de Maeko et Soji. De retour devant Molly, je lui mettais ma veste en cuir sur les épaule, je faisais de mon mieux pour qu’elle ne paraisse pas trop ridicule avec ce cuir deux fois trop grand pour elle mais bon, quand on à froid hein.

« J’ai pas été trop long ? Bon j’ai pas mieux désolé… Et puis, ça te donne un petit côté… Je sais pas rebelle ? »

Invité

C'était bizarre. Trop bizarre. Ça avait l'air irréel. On aurait dit un film à l'eau de rose pour adolescentes en manque d'amour et ça ne lui ressemblait tellement pas que ça en devenait effrayant. Elle adorait vraiment Sojiro, mais les sentiments lui faisaient peur, plus encore quand il s'agissait de lui. Après qu'elle ait parlé, il y eut plusieurs secondes hyper-stressantes durant lesquelles il ne se passa rien, ils étaient seulement là à se regarder en se tenant la main. Un peu pathétique ? Certes, mais c'était chouette d'être pathétique quelques fois. Au bout d'un moment, elle sentit une pression sur sa main et avant de comprendre ce qu'il se passait, elle était dans les bras de son japonais. Elle déposa sa tête sur l'épaule du garçon et ferma les yeux jusqu'à ce qu'il s'écarte un peu et la regarde à nouveau dans les yeux. « Je t'attendrai » Fit-il. Voilà, ça par exemple, c'était vraiment terrifiant. Vraiment mignon aussi -du moins si c'était vrai- mais complètement angoissant. Finalement, il lâcha sa main pour attraper son visage et il l'embrassa. Un sourire plus tard, elle se promettait d'oublier ses délires de psychotique effrayée, au moins pour la soirée.

La chinoise observa la grosse qui s'était retrouvée entre elle et le nippon au moment de la coupure de courant parler avec un garçon qui lui était inconnu pendant quelques secondes avant de se désintéresser. Lorsqu'elle se retourna Sojiro avait repris une cigarette dans son paquet. « On fume ? Tout le monde mourir un jour » Il alluma sa cigarette, rangea son briquet et enleva sa veste pour la tendre à Maeko qui l'enfila avant d'ouvrir la bouche, au cas où il aurait l'idée de la lui reprendre. Elle avait froid après tout. « Les verbes existent pour être conjugués Sojiro, je te l'ai déjà dit cent fois. » Fit-elle en levant les yeux au ciel, faignant l'exaspération alors qu'en réalité, elle trouvait ça mignon quand il se trompait parfois, quelque part ça lui prouvait qu'il ne l'abandonnerait pas dans l'immédiat puisqu'il avait encore un peu besoin d'elle. Pathétique disais-je ? Bref, elle ne voulait pas fumer, elle avait réussi à avoir une vie presque saine jusque là, à ne jamais toucher aux cigarettes alors il n'était pas question de commencer maintenant et elle s'apprêtait à lui dire... Puis elle capta le regard de défi à la con qu'il lui lançait, le sourire en coin et voilà, elle était déjà incapable de résister, ça promettait pour la suite. « T'es vraiment chiant ... Si je deviens accro à cette saleté à cause de toi, je t'enterre vivant. » Elle prit la cigarette qui lui était tendue, la porta à ses lèvres et aspira. Sauf qu'elle n'avait pas l'habitude et qu'elle oublia qu'il fallait recracher la fumée. Elle l'avala donc et partit quasiment aussitôt en quinte de toux qui ne se stoppa que lorsqu'elle fut au bord de l'asphyxie. Une grimace de dégout peinte sur le visage, elle repensa aux images affreuses sur les paquets de clopes, accompagnées le plus souvent d'un adorable « fumer tue d'une mort lente et douloureuse » et s'imagina qu'au final, ce n'était pas seulement pour faire peur aux gens qu'elles étaient là. « Bah... c'est juste infect. Comment tu peux fumer cette horreur ?... eurk »

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« Ange ou démon ? »

► Dexter passa son bras autour des épaules de sa camarade, qui faillit lui recoller une gifle, exaspérée. Malgré tout ce qu’elle avait pu lui dire, il ne renonçait pas au contact physique, le diable ! Le brun l’entraina vers sa voiture et lui ouvrit la portière passagère. Reconnaissante, Lexi se glissa sur le siège et soupira. Dès qu’il mettrait le contact, elle pousserait le chauffage à fond ! Elle commençait à vraiment mourir de froid. Mais Dexter en avait visiblement décidé autrement. Il ne mit pas le contact, une fois installé, mais se tourna vers elle pour la regarder. Elle avait envie de fuir son regard mais ne put pas s’y résoudre, bien trop fière pour faire ça. « C’est pas grave, je comprends que ce ne soit pas réciproque. Après tout, on ne peut pas dire que je suis un beau mec et, en plus, je suis un mec mal foutu qui est attiré par les deux sexes… Franchement, j’ai pas grand-chose pour moi mais ne t’inquiète pas, je comprends… Enfin je comprends que ce que j’éprouve pour toi n’est pas réciproque » fit-il pour commencer. Lexi ne répondit rien et attendit, même si elle trouvait qu’il exagérait complètement : il n’était pas si moche que ça ! C’était même plutôt un beau mec, à bien y réfléchir. « Par contre, ce que je ne comprends pas c’est que tu n’as pas envie de sortir avec le premier mec sympa venu. On est jeunes, on veut faire des expériences et avec les hormones en folie, ça n’aide pas ! Comment arrives-tu à me dire que tu n’as pas envie de sortir avec quelqu’un qui sera sympa et gentil avec toi-même si tu ne le connais presque pas ? Perso, j’ai l’impression que tu es une petite menteuse ! » ajouta-t-il, ce qui lui valut un regard offusqué de la brune. Elle détestait se faire traiter de menteuse, même si elle en était une. « Je ne te permets pas ! Tu remets une fois de plus ma foi en cause, et ça m’horripile, Dexter Bennett ! » cracha-t-elle avec une mauvaise foi qui faisait peur à voir. « Ça te prend peut-être au dépourvu mais ce n’est pas forcément mal. On ne s’est peut-être pas vraiment occupé de toi avant que tu me connaisses mais je veux ton bien, je veux ton bonheur et ça ne changera pas d’aussi tôt ! Tu es vraiment une fille adorable même si tu aimes bien me frapper ! » conclut-il, avec un petit sourire gêné. Pour la peine, elle lui asséna une grosse claque sur la cuisse, moue boudeuse en prime. « Tu m’énerves » se contenta-t-elle de dire, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Enfin, d’essayer, parce que le brun venait de lui prendre la main au vol. Il se mit à en arpenter le dos de petits cercles agréables, mais cela ne détendit pas Lexi pour autant. Elle faillit tout de même répondre à son sourire, parce qu’au fond elle l’aimait bien, mais se retint à temps. Si elle le faisait, il allait encore croire que ça y était et se ruer sur ses lèvres ! Elle commençait à le connaître, ce coco-là. « Est-ce que tu peux me ramener… ? » lui demanda-t-elle finalement d’une toute petite voix, sans retirer sa main pour autant. Un frisson lui parcourut l’échine, et elle se détourna vers la fenêtre. Bizarrement, l’envie de pleurer venait de la prendre à nouveau. Peut-être à cause de la tendresse de Dexter, qui sait ? Rares étaient les gens sympas avec elle, et toute cette gentillesse lui faisait un peu trop chaud au cœur. Sensiblerie de mes deux !

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J’avais relevé les yeux quand Lexi s’était mise à parler. Je la regardais d’un air quelque peu suspicieux : je ne croyais pas que Lexi ne voulait pas sortir avec un garçon. Après tout, tout le monde était comme ça à notre âge : on voulait faire des expériences (Dont ses premiers émois amoureux) et on avait les hormones en folie ! Je pouvais envisager que Lexi ne songe pas à coucher avec un garçon car c’était quelque chose de plus intime, de plus important qu’un petit baiser de rien du tout. La première fois c’était quelque chose d’important surtout quand ça concernait le sexe. On devait donc y être préparé alors qu’un baiser n’était pas grand-chose. Je ne lui fis pas tout de suite remarquer que je doutais de la véracité de ses dires. J’eu tout de même un grand sourire quand elle me dit que je serais certainement un excellent ami. Au moins, ça s’améliorait ! Je passais un bras protecteur autour de ses bras, délicatement, et je l’entrainais vers ma voiture. Lexi devait avoir froid : l’air était assez frais et elle avait une petite robe en dentelle qui ne devait pas tenir chaud ! Je lui ouvris la portière côté passager, comme un gentleman et la refermer quand Lexi fut installée sur le siège. Je fis tour de la voiture et m’installais derrière le volant. Je ne comptais pas encore retourner au lycée, je voulais parler avec Lexi, la comprendre et comprendre ce qu’il se passait entre nous.

-C’est pas grave, je comprends que ce ne soit pas réciproque. Après tout, on ne peut pas dire que je suis un beau mec et, en plus, je suis un mec mal foutu qui est attiré par les deux sexes… Franchement, j’ai pas grand-chose pour moi mais ne t’inquiète pas, je comprends… Enfin je comprends que ce que j’éprouve pour toi n’est pas réciproque. Par contre, ce que je ne comprends pas c’est que tu n’as pas envie de sortir avec le premier mec sympa venu. On est jeune, on veut faire des expériences et avec les hormones en folie, ça n’aide pas ! Comment arrives-tu à me dire que tu n’as pas envie de sortir avec quelqu’un qui sera sympa et gentil avec toi-même si tu ne le connais presque pas ? Perso, j’ai l’impression que tu es une petite menteuse !. J’avais dit cette dernière phrase sur le ton de la plaisanterie et sans réfléchir. Je ne savais pas que j’avais raison en lançant ça. Comment aurais-je pu savoir que Lexi mentait en me disant qu’elle ne voulait pas sortir avec le premier venu ? C’est vrai que j’avais tendance à voir clair dans son jeu comme pendant ce cours de science qu’on avait séché ensemble et durant lequel je lui avais déballé une partie de mon passé. Ca te prend peut-être au dépourvu mais ce n’est pas forcément mal. On ne s’est peut-être pas vraiment occupé de toi avant que tu me connaisses mais je veux ton bien, je veux ton bonheur et ça ne changeras pas d’aussi tôt ! Tu es vraiment une fille adorable même si tu aime bien me frapper !. J’avais esquissé un sourire en lançant ma dernière phrase. Je voulais la faire rire, je voulais la voir sourire. Je voulais que Lexi soit bien en ma compagnie.

J’avais pris sa main et doucement, je caressais le dos de sa main. Sa peau était douce. Je souriais, j’espérais que Lexi aurait elle aussi le sourire et quand je parle de sourire, je parle de sourire sincère. J’espérais que Lexi serait sincère et honnête envers moi comme je l’étais envers elle. Je ne l’avais dit à personne mais c’était vrai que je ne me trouvais pas super beau, je me trouvais normal mais je savais très bien que je ne serais qu’un second choix pour une fille, il y avait des mecs plus beaux et plus sympas que moi alors pourquoi me choisir moi en premier ?

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« Ange ou démon ? »

► Lexi passa en courant le rideau de fumée en direction de la sortie, elle s’écrasa à moitié contre la porte d’entrée (qui s’ouvrait malheureusement dans l’autre sens) et mit un instant avant de le comprendre, ce qui acheva de l’énerver. Elle tira la porte et se jeta à l’extérieur, furieuse. L’air était frais, limite glacé, et elle ne portait qu’une petite robe en dentelle blanche. Quelle idée ridicule elle avait eue de venir à cette soirée, vraiment ! Plus jamais. Ses yeux parcoururent les lieux et Lexi constata qu’elle était presque seule sur le parking. Il y avait bien deux couples, plus loin, mais elle préféra les ignorer. Deux asiatiques d’un côté, en train de fumer. De l’autre, deux « bronzés ». Elle était coincée. Génial. Pourquoi les gens qui se ressemblent ne pouvaient-ils s’empêcher de s’associer ainsi, hein ? A Wynwood, il n’y avait pratiquement qu’elle qui soit en surpoids. Tous les garçons étaient athlétiques, beaux, grands et minces ! Ou presque. C’était complètement désespérant ! Alors qu’elle se décidait à avancer droit devant elle en direction de la sortie, les bras serrés sous sa poitrine, une main se posa sur son épaule et la jeune femme laissa échapper un petit cri de surprise. Elle se retourna vivement au lieu de prendre ses jambes à son cou et croisa le regard de… Dexter. Encore lui ! Il se mit à parler très, très vite, comme si sa vie dépendait du fait qu’elle entende tout ce qu’il avait à lui dire, du début à la fin. « D’accord, Lexi, je suis un abruti. Je ne sais pas m’y prendre avec les filles. Je suis un boulet. Je t’aime beaucoup même si tu m’énerves souvent… D’ailleurs, je suis sûr que c’est réciproque. Ce que je veux te dire c’est que je ne veux que ton bien et je sais, je suis chiant à t’embrasser tout le temps mais tu me plais et ça m’énerve de voir que tu ne te trouve pas aussi belle que toutes ces filles minces, ces filles qui sont dans la norme. Que devrais-je faire pour que tu m’apprécies et que tu comprennes que je suis ton ami et que je ne veux que ton bien ? Je sais que ma compagnie n’est pas formidable mais si tu veux rentrer maintenant et que tu n’as pas de voiture, je pourrais te ramener au lycée » proposa-t-il pour terminer. La jeune femme le fixait de son regard émeraude, froidement. Il baissa les yeux et enfonça ses mains dans ses poches, en silence. Quand comprendrait-il que ce n’était pas parce qu’elle lui plaisait que la réciprocité était forcément vraie ?! La grosse brune soupira, las. « Écoutes, Dexter… C’est très gentil de me dire ça, vraiment. Je… je te crois, tu sais. Sinon, je suppose que tu ne m’embrasserais pas toutes les deux secondes. Mais ce n’est pas pour ça que c’est réciproque, tu comprends ? Oui, sans doute, au fond je t’apprécie. Mais je suis trop jeune pour ça, je… je n’ai pas envie de faire comme tous ces gens » dit-elle en désignant Jiro et Maeko du menton, puis Diego et Molly. « Ils ont l’air heureux, d’accord, mais je ne veux pas sortir avec le premier venu juste pour faire comme tout le monde » mentit-elle. En réalité, ça lui aurait sans doute plu. Mais elle avait peur. Peur de se rapprocher des autres, de briser sa carapace et de souffrir, au bout du compte. « Tu serais sans doute un excellent ami, tu sais… Je vois bien que tu essayes d’être sympa, mais ça me prend au dépourvu » avoua-t-elle. Elle n’osait pas ajouter qu’elle avait envie de rentrer et que, oui, elle aurait apprécié qu’il la ramène. Alors elle resta plantée là comme un piquet, à se demander quoi faire, ou qu’ajouter de plus à ce qu’elle venait de dire. Comme elle ne voyait rien, elle se tut et ne bougea plus, figée dans sa posture comme une statue de sel.

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« Allez ma belle, on va prendre l’air, attrape nos verres. »

« He ben, si j’avais su… Elles sont sympa tes soirées ! Ça va mieux ? »

-Je n'avait pas prévu ça... Mais oui ça va mieux.

-Merci.

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J’avais encore merdé ! Ce n’était pas inhabituel quand j’étais avec Lexi : je ne cessais de faire gaffes sur gaffes. La gaffe que je faisais le plus souvent était de l’embrasser ou, comme elle le disait si bien, de lui violer les lèvres. Je serrais les dents lorsqu’elle parla de ma bisexualité et de mes origines. J’espérais que personne n’avait entendu ce qu’elle avait dit. Et elle s’était enfuie. Je restais quelques fractions de secondes sous le choc de ce qu’elle avait dit et de la gifle qu’elle m’avait asséné. Pourquoi fallait-il que je fasse toujours des conneries ? Je m’élançais à la suite de Lexi. Je ne voulais pas rester sur une autre de mes bourdes. Je retrouvais Lexi dehors. Heureusement, elle n’était pas déjà partie. Je posais ma main sur son épaule. Je ne voulais pas qu’elle s’enfuit de nouveau de cette façon.

-D’accord, Lexi, je suis un abruti. Je ne sais pas m’y prendre avec les filles. Je suis un boulet. Je t’aime beaucoup même si tu m’énerve souvent… D’ailleurs, je suis sûr que c’est réciproque. Ce que je veux te dire c’est que je ne veux que ton bien et je sais, je suis chiant à t’embrasser tout le temps mais tu me plais et ça m’énerve de voir que tu ne te trouve pas aussi belle que toutes ces filles minces, ces filles qui sont dans la norme. Que devrais-je faire pour que tu m’apprécies et que tu comprennes que je suis ton ami et que je ne veux que ton bien ?, dis-je précipitamment de peur qu’elle ne m’écoute pas. Je sais que ma compagnie n’est pas formidable mais si tu veux rentrer maintenant et que tu n’as pas de voiture, je pourrais te ramener au lycée.

Je doutais que ma proposition tente Lexi vu qu’elle ne semblait pas particulièrement m’apprécier. Je baissais les yeux, je n’arrivais plus à croiser le regard de Lexi, j’avais honte de mon comportement face à elle mais je n’y pouvais rien : elle me rendait fou. J’enfonçais mes mains dans mes poches et attendais la sentence. Je ne savais même pas si mes explications arrangeraient quelque chose. En fait, j’avais peur que ça n’empire les choses. Je ne voulais pas que Lexi me fuit. J’avais essayé qu’elle se sente bien à cette soirée, qu’elle ne soit pas trop timide et j’y parvenais un peu mais j’avais lamentablement échoué lorsque je l’avais embrassé encore une fois. Je soupirais, mal à l’aise. Ma nervosité était palpable et c’était vraiment désagréable.

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Cette soirée tournait au cauchemar. J'imaginais la tronche de Julia d'ici, et finalement ça me faisait bien rire.

La réplique agacée de Trevor ne me fit pas plus d'effet que celui d'une petite piqure de moustique. ça gratte un peu mais ça passe très vite. Je l'ignorais autant que je le pouvais, et je ne lui pardonnerais sans doute pas de sitôt. Je vis Gin s'éloigner en direction des toilettes, là où j'avais aperçu Emeric fuir, couvert du vomi de la brune que je ne connaissais pas. Je me demandais bien ce qu'il allait se passer, si bien que je restais un instant avec le jeune Arthur, sans même avoir quelque chose à lui dire. Je me contentais de l'observer du coin de l'oeil essuyer son visage victimisé, et boire un coup. Que pouvais-je bien dire à ce gamin que je ne connaissais pas ? Qui plus est, il devait être assez choqué de s'être ainsi fait humilier devant tout le monde. Ce genre de moqueries me mettait hors de moi, c'était certain. Et puis Gin revint. Aussi rapidement qu'elle était partie. Elle balança un coup de pied dans le tibia d'Emeric, sorti à son tour. Les insultes pleuvaient sur elle, une chose qui m'énerva encore plus. J'allais m'avancer pour coller une bonne baffe à chacun de ces deux immondes petits connards, mais ils me devancèrent, et s'en allèrent. Heureusement, d'ailleurs. Et je ne les poursuivis pas. Ils en avaient pris assez pour ce soir. Je me doutais bien que Trevor n'ait sans doute rien compris à ma tirade d'insultes proférées contre lui dans ma langue natale, mais je ne manquerais pas de le lui dire en français, s'il s'avisait de venir me parler encore une fois. Je détèstais me tromper ainsi sur les gens, et je me sentis auto-humiliée par la confiance aveugle que j'avais offerte à ce gamin que je connaissais à peine. Il méritait juste une bonne claque. Peut-être plus qu'une, d'ailleurs.

Sale petit con.

Gin revint vers moi, proposa de faire quelque chose du gamin. Je ne savais pas quoi faire de lui, en fait. Non pas qu'il me dérangeait, mais je ne le connaissais pas, moi ! Et si je lui faisais peur ? Je songeais un instant à amener Gin chez moi, pour continuer à s'amuser toutes les deux. Une personne de plus ne me dérangeait pas, et puis je pourrais essayer de décoincer un peu ce jeune homme presque muet. Il avait un truc bizarre, ce type. Quelque chose ne tournait pas rond. Et puis, j'en avais marre de cette soirée. ça avait été très marrant au début, et puis l'ambiance s'était dégradée, à cause de la stupidité de Trevor et d'Emeric. Mon dieu, qu'ils m'énervaient, ces deux-là. Je savais que j'allais revoir Emeric, et je l'attendais au virage. Non mais pour qui se prenait-il, cet enfoiré de bas-étage ? J'allais l'attraper par le col, et vite fait. En attendant, je me tournais vers Gin, très agacée par la tournure que prenaient les choses.

"On va aller à la maison, d'accord ? On va finir la soirée chez moi, ça sera toujours mieux qu'ici. On a qu'à emmener le gamin avec nous, histoire de le calmer un peu."

Je pris Gin par la main, ainsi que le jeune Abramovic, comme l'avaient appelé les deux autres abrutis, là.

"Viens avec nous, toi. On va s'occuper de toi."

Une fois dehors, je m'allumais une cigarette. Ma voiture n'était pas loin, et je pouvais les prendre tous les trois. Je pourrais de ce fait revoir mes petits anges ce soir, et leur faire un petit bisou avant de prendre le temps pour mes deux camarades. Je jetais un oeil furax à Gin. Je n'étais pas en colère contre elle. Heureusement.

"Fais-moi penser à corriger Trevor, pour ce qu'il t'a dit. Qu'il te parle encore comme ça, et je le bute."

Il pouvait même parler à sa copine comme il voulait. Mais pas à Gin.
C'était à moi, qu'il parlait comme ça.

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« Ange ou démon ? »

► Dexter se rapprocha immédiatement d’elle, lui prouvant ainsi qu’il n’en avait rien à faire du regard des autres. Il insista même avec des paroles qu’il voulait probablement rassurantes. « Je me fiche bien de ce qu’ils peuvent penser de moi. Et s’ils se moquent de moi parce que je te trouve incroyablement sexy et bien, ils peuvent aller au diable ! En plus, il y a déjà deux meilleures raisons de se moquer de moi : je suis métis, mon père biologique est afro-américain, et je suis… je suis bisexuel. Je crois que c’est bien plus valable de se moquer de moi pour ces deux choses que je n’assume pas vraiment » lui avoua-t-il au creux de l’oreille. Elle se dégagea un peu pour relever son visage vers lui et le regarder. « Bisex… » commença-t-elle d’un air étonné, mais elle ne put pas finir : la bouche du jeune homme venait de s’écraser sur la sienne avec force. Sans son consentement. Encore une fois. Elle essaya de le repousser, mais il s’appliqua à bien l’étouffer avant d’enfin la relâcher. Lexi était complètement furieuse, évidemment. C’était toujours la même histoire. « C’est fou ce que tu me plais. Je t’adore et le regard des autres n’y changera rien.
- Tu n’peux pas m’adorer de loin, comme tout le monde ?! Pourquoi est-ce que tu te sens TOUJOURS obligé d’écraser ta… vilaine bouche sur la mienne comme ça, hein ? J’en ai marre, Dexter ! Arrête… de… faire… ça » fit-elle, en détachant distinctement chaque mot de sa dernière phrase. Pourquoi devait-il toujours tout gâcher ? Quand elle commençait à l’apprécier une mini-seconde, il se montrait détestable en lui roulant un patin qu’il pensait probablement fabuleux, mais qui ne faisait que lui donner envie de rendre son repas. Et c’était toujours à recommencer la même chose. « J’EN AI MARRE ! » finit-elle par hurler. Et sa main s’écrasa violemment sur la joue du brun. Une fois de plus. Elle planta son regard furibond dans ses yeux foncés. « Je ne me serais pas moqué de toi parce que tu es… demi-noir ou bi, ou handicapé, tout ça me m’en moque. Mais je ne SUPPORTE pas que tu me violes les lèvres comme ça ! » conclut-elle. Elle tourna ensuite les talons et s’enfuit en courant vers l’extérieur, ses fesses rebondies bloblotant au rythme de chaque foulée. NABI NABILA !

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Fuite des lâches

- Tu m'jures quoi? Si je te dis que tu fais partis des nouveaux nazis? N'est ce pas toi qui humilies ce jeune homme ? Excuse-moi d'en conclure que tu n'aimes pas les juifs! Prouves-moi que tu n'es pas de ce genre de personne !

Pardon ? À quoi elle jouait cette nana ? Si je n'avais pas été énervée par Emeric, je me serais écroulée de rire. Elle devait avoir bu pas mal de verres pour sortir ce genre de discours digne d'une petite amie déçue. Or, Emeric n'est pas le genre à se caser et encore moins avec une demoiselle qui a besoin d'être rassurée par des "preuves" et des "attentions". Bref, ça aurait pu être hilarant si je n'étais pas moi-même plus qu'agacée par son comportement de ce soir. Qu'Abramovic soit juif, ça, à la rigueur, je m'en moquais, il pourrait être schtroumph ou survivant de Tchernobyl, ça ne ferait aucune différence. Mais le fait était qu'il n'avait rien demandé ce môme et que j'avais naïvement cru qu'Emeric valait mieux qu'un adolescent merdeux. À croire que je commence à devenir mature... Ou pas.

- Qu’est-c’que ça peut t’faire qu’il n’aime pas les juifs, sale pute ?

La voix de cet abruti de Trevor se chargeait de répondre à la place de mon supposé pote. Il se prenait pour sa maman ou sa femme, lui ?

- Et toi gardes tes pipes, il en veut pas.
- Ah oui, j'oubliais que c'était ton boulot ce soir.

Ça m'était venu spontanément, comme un soupir, je ne gueulais pas, tout comme précédemment, je parlais sur un ton neutre avec une légère pointe d'agacement.

- On s’casse ?

Les deux connards se barraient donc, une fois de plus, lâchement, pas de réponse d'Emeric. Ok, c'était très clair, nous n'avions plus rien à nous dire et comme promis, je n'irai pas lui courir après. Je n'en avais pas envie de toute façon.

Je retournais vers Eva, tandis que l'autre brune s'était barré sans que je n'y ai fait gaffe.

- L'est où le petit ? Je suppose qu'on l'accompagne ou qu'on lui change les idées ailleurs que dans cette soirée d'merde ?

Je jetais un œil à la pile de cadeaux. Le mien n'avait plus lieu d'être offert après ce désastre et je ne connaîtrai jamais la fameuse Julia. Bof, tant pis. Qu'il y reste.

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► Le nippon dû s’y reprendre à plusieurs fois pour allumer sa cigarette. Son cœur battait la chamade et ses mains tremblaient. La pression, le stress, l’énervement voire la rage, ces sentiments l’habitaient et il ne savait comment s’en débarrasser autrement qu’en s’en grillant une. Mais pour ça, il aurait déjà fallu que ce… putain… de bri…quet, ah, enfin ! Il tira une bouffée apaisante sur le bâtonnet de nicotine et souffla par le nez en s’appuyant dos au mur de brique. L’air frisquet s’infiltrait dans ses cheveux, lui apportant une agréable sensation de fraicheur sur sa peau brûlante. Cette fille allait le rendre chèvre, ça le rendait malade. Jiro-kun pencha la tête en arrière et ferma les yeux, tout en expulsant la fumée par ses narines, profondément. Cela lui fit un bien fou. Une simple cigarette. Il la porta à ses lèvres une nouvelle fois, les yeux toujours fermés. Sa jambe se ramena sous lui et l’asiatique posa son pied à plat contre le mur. Ainsi en équilibre sur une jambe, il se calmait petit à petit. Mais au loin, un bruit annonciateur de dérangement se fit entendre. Des talons hauts qui claquaient sur le sol dallé. Que ça soit Gin’, Eva ou même la brune de tout à l’heure, peu importe, tant que ce n’était pas… « C’est mauvais pour la santé et j’aimerais que tu sois toujours en vie que je reviendrais de mon voyage » le sermonna Maeko en lui arrachant sa cigarette des doigts. Le jeune homme se redressa, posa son second pied au sol et fronça les sourcils. Signe annonciateur de tempête dans son code à lui. La chinoise écrasa la cigarette sous son pied, sous le regard frustré du brun. Elle avait le don de le rendre fou de rage en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Et inversement, Maeko-chan savait le calmer tout aussi vite. Un geste, une parole… Elle baissa les yeux, comme prise en faute, délaissant le regard fâché de son ami. Sa main froide se glissa dans celle du Pi Sigma, chaude, elle. Il portait une veste en cuir, il ne risquait pas d’avoir froid. Et il fondit. Comme un marshmallow dans un micro-onde. Comme neige au soleil. Comme une glace abandonnée. Comme… Bon, ça suffit les métaphores. « Je suis vraiment désolée. J’aurais dû te le dire avant. Je… Euh… C’est juste que si je l’avais dit avant, je ne serais pas partie parce que je n’arrive pas à rester plus de dix minutes sans penser à toi et que te voir en colère m’aurait finalement convaincu de rester…. Il faut que j’y aille à ce voyage, ne serait-ce que pour Marissa. Mais… Ce n’est que deux mois, je vais revenir… Et je prendrais même peut-être l’avion pour revenir le week-end s’il le faut » murmura-t-elle, assez fort cependant pour qu’il l’entende. Mais avait-il bien tout compris ? L’objet de ses désirs avait-elle réellement dit qu’elle pensait sans arrêt à lui… ? Il n’arrivait pas à y croire, même s’il en mourrait d’envie. Parfois, il avait l’impression que c’était évident : elle était amoureuse de lui, ce n’était pas possible autrement. Et d’autres fois, Jiro avait carrément l’impression qu’elle le haïssait du plus profond de son âme. Entre eux, c’était des montagnes russes constantes, et il ne savait pas où se positionner par rapport à ça. Il avait peur de souffrir comme il avait souffert par le passé. Peur de la décevoir. De la perdre. Bref, en un mot : il était complètement naze, quand il s’agissait de la Nu Zeta. Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, cela l’influençait d’une manière ou d’une autre. Comment avait-elle réussi à l’attraper comme ça dans son piège ? Il se sentait comme dans une cage, mais cette cage représentait aussi la sécurité, à ses yeux. L’endroit où il avait envie d’être, tout en rêvant à sa liberté. Parfois, il la retrouvait dans les bras d’autres filles, mais c’était uniquement pour satisfaire son manque d’elle. De Maeko. « Et tu vas affreusement me manquer » conclut celle-ci, en relevant la tête pour plonger ses yeux dans les siens. Alors, ça y était ? Le grand moment ? Celui dont il n’avouerait jamais avoir rêvé. Celui ou Maeko et lui s’avoueraient enfin qu’ils s’aimaient… impossible ?! Ou… peut-être pas tant que ça. Le nippon hésita. De longues secondes. Et il se rendit compte qu’il en avait oublié de respirer. La main de Maeko était toujours glissée dans la sienne. Il la serra, tira un coup dessus et la prit dans ses bras. Il la serra contre lui comme il n’avait jamais serré personne. Pas au point de la tuer, rassurez-vous, bande de sadiques. Après un instant qui lui sembla durer l’éternité, au moins tout ça, il s’écarta un peu et capta à nouveau le regard de la chinoise. « Je t’attendrai » fit-il simplement. Il survivrait. Sans doute difficilement, surtout qu’il n’aurait rien à faire de ses journées. A cette idée, il plaignit immédiatement Emeric, Ginger et Eva, qui allaient sans doute lui péter des plombs dessus. Mais le plus important, c’était qu’il l’attendrait, et qu’elle reviendrait. L’asiatique lâcha la main de Maeko et entoura son visage entre les siennes. Il plongea ses yeux dans les siens et l’embrassa avec une infinie tendresse. Ce n’était pas la première fois, certes. Mais c’était la meilleure de toutes. Il se redressa ensuite et lui sourit. Sa main droite plongea dans sa poche intérieure et il en sortit son paquet de clopes. Il en glissa une entre ses lèvres et rangea son paquet là où il l’avait pris. D’un regard, il défia Maeko, un petit sourire en coin. « On fume ? Tout le monde mourir un jour » argumenta-t-il alors, taquin. Il prit son briquet et alluma la cigarette, rangea le briquet et enleva sa veste, avant de la tendre à la jeune femme, qui mourrait visiblement de froid.

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Emeric Kürschner n’avait jamais été homme à apprécier répéter les choses. Il n’avait jamais non plus été homme à l’implacable sang-froid. En réalité, il était plutôt de nature impulsive et le voir s’irriter était monnaie courante. En réaction à cette frustration, il avait deux armes favorites : le réquisitoire et la fuite. Voilà pourquoi il n’avait pas laissé le loisir aux deux femmes de réagir au venin de ses propos. Voilà également pourquoi il cherchait désormais des âmes à maudire et sur qui faire basculer le dérapage des évènements de la soirée, des âmes en faute qui excuseraient ses écarts de comportement. En l’occurrence, ces deux âmes étaient Matthews et Abramovic. Une vive douleur au mollet convia le garçon à se retourner. Instantanément, il leva les yeux au ciel et laissa s’échapper un profond soupir. Seulement voilà. La nature était mal faite et le destin aussi, si bien que la première des sangsues n’était pas décidée à lâcher l’étau de sa morsure. La mâchoire serrée, le regard dur, il s’apprêta à répliquer mais Trevor leur lâcha sa bombe. Marissa venait de le larguer. Sur son visage, il afficha un air peiné pour son ami. Mais très fort, un feu de joie brûlait dans son esprit. Bon débarras, adieu la sainte nitouche et bonjour la joie du célibat.

- Qu…

PAF ! La main moite d’Hening s’écrasa violemment sur son torse. Super. Les deux s’y mettaient. L’une dans son délire de provocation, l’autre qui insistait avec son délire néonazi à la con. Absolument ridicule. C’était quoi ce sentiment de défense populaire et égoïste qui prenait les gens dés qu’il était question d’un Juif ? Eux, ils n’en avaient rien à foutre qu’Abramovic soit noir, jaune, blanc, musulman ou shintoïste. Il était Abramovic et à leurs yeux, c’était tout ce qui comptait. Et puis merde ! Il n’avait strictement rien à lui prouver, à cette fille. Pour qui elle se prenait ? Parce que dans le fond, elle n’était qu’une paire de seins parmi d’autres. Et là elle se comportait comme quoi exactement ? Sa copine ? Non. Il n’avait aucun compte à lui rendre. Heureusement, Trevor se chargea de le lui annoncer à sa place. Ses doigts se refermèrent sèchement autour du poignet de la petite brune et il l’envoya purement et simplement se faire foutre, elle puis Ginger, avec toute la courtoisie dont il pouvait faire preuve. L’Allemand lui lança un regard de remerciement et quand il désigna la porte, il fut le premier à acquiescer, mine agacée. Oh ouais. Se barrer, et vite. Suivi par son acolyte et la demoiselle qui l’accompagnait, il se pressa de pousser la porte d’entrée et de s’éclipser vers sa voiture. Première chose une clope. Et ensuite, une douche, histoire de se débarrasser de cette odeur insupportable et de l’immonde souvenir de cette soirée.

[Plus pourri tu crèves mais j’en avais marre.^^]

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Lexi avouait enfin qu’elle avait un peu de sympathie pour moi et j’en étais ravi ! Je remarquais que ses joues avaient rosies. Accepterait-elle enfin mes compliments ? Finalement la soirée était excellente même si j’avais frappé l’un de mes potes. Je regardais Lexi lorsqu’elle buvait le cocktail que j’avais commandé. Au bout d’un moment, je me décidais à boire moi aussi. Ce fut ce moment que choisi Lexi pour me montrer Trevor, Emeric et une blonde sortir de la salle. Je souriais. J’étais fou de joie de la complicité qui nous unissait ce soir, de la proximité qui ne semblait plus gêner Lexi et surtout l’animosité de Lexi envers moi semblait s’être évaporée. Malheureusement, Lexi brisa notre contact physique. Elle s’était écartée de moi puis elle me dit que je ne devrais pas être aussi amical avec elle parce que les autres allaient se moquer de moi. Les autres avaient bien assez de raison de se moquer de moi : j’étais à moitié noir, j’étais bisexuel, j’adorais la danse et le chant. Je posais mon verre sur le bar et repris Lexi dans mes bras. Je lui frottais doucement le dos et approchais mes lèvres de son oreille.

-Je me fiche bien de ce qu’ils peuvent penser de moi. Et s’ils se moquent de moi parce que je te trouve incroyablement sexy et bien, ils peuvent aller au diable ! En plus, il y a déjà deux meilleures raisons de se moquer de moi : je suis métis, mon père biologique est afro-américain, et je suis… je suis bisexuel. Je crois que c’est bien plus valable de se moquer de moi pour ces deux choses que je n’assume pas vraiment., lui murmurais-je d’une voix tremblante. Lexi était l’une des rares personnes de ce lycée à savoir pour mon père et pour ma bisexualité.

Je ne voulais pas qu’elle fasse de commentaire si bien que je me jetais sur ses lèvres, les embrassant avec passion sans me soucier du regard des autres. Lexi et moi aurions pu être seuls au monde, ça aurait été pareil. Mes mains descendirent sur les reins de la belle ronde. J’espérais qu’elle ne me frappe pas cette fois-ci ni qu’elle se mette à pleurer. Je voulais qu’elle arrête de s’occuper du regard des autres. Je voulais être le seul qui comptait pour elle et qu’elle arrête de me repousser alors que je ne voulais que son bien. Je brisais notre baiser lorsque nous fûmes au bord de l’asphyxie. Quand j’eu repris mon souffle, je lui dis : « C’est fou ce que tu me plais. Je t’adore et le regard des autres n’y changera rien. ». J’avais failli lui dire que je l’aimais mais je n’en étais pas sûr et surtout, je n’avais jamais été amoureux alors comment pouvais-je reconnaître l’amour alors que je ne l’avais jamais connu ?

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« Ange ou démon ? »

► Dexter plaça son bras libre dans le dos de la jeune femme et la serra contre lui. Lexi se faisait violence pour repousser ce sentiment, mais elle se sentit rassurée par ce contact. Elle sentait qu’elle n’avait pas spécialement sa place ici, d’ailleurs, elle se demandait toujours pourquoi elle était venue. Heureusement, Dexter était là pour gommer son sentiment de mal-être. Au final, elle était heureuse de l’avoir croisé ici, surtout qu’il faisait tout pour l’intégrer un minimum. « Oui, ça va… Je me bats souvent avec Trevor et il sait que lorsqu’on fout un coup à l’autre, on sait que c’est pour se remettre mutuellement en place. J’ai beau être pote avec Trevor, c’est un enfoiré et je le sais. Il est intolérant et s’il me connaissait vraiment, il me ferait peut-être la peau. Je parie que tu ne lui plais pas pour la simple et bonne raison que tu n’as pas la taille mannequin mais quoi que les gens disent, tu es magnifique comme tu es.
- Merci, Dexter… ça… ça me fait plaisir que tu sois là » répondit-elle, légèrement rougissante. Elle allait finir par croire qu’il pensait vraiment ce qu’il disait, à force de le lui répéter ! Finalement, il l’entraina à nouveau vers le bar. Elle était un peu perdue dans ses pensées, parce qu’elle se demandait en quoi le Trevor en question voudrait faire la peau à Dexter si il le connaissait vraiment. Était-ce parce qu’il dansait… ? Elle n’arrivait pas à croire que ce type soit con à ce point, ça lui semblait irréaliste. Oui, dans Glee, les sportifs se moquaient des musicos de la chorale, mais était-ce possible que ça soit comme ça dans la vraie vie ?! N’était-ce pas une exagération pour les besoins de la série, mais un reflet pur et simple de la réalité ? Bref, ils arrivèrent au bar et le Rho Kappa commanda deux cocktails, en précisant cette fois sans alcool. Lexi n’en revenait toujours pas qu’ils osent servir de l’alcool à des mineurs. Et s’il y avait une inspection, hein ?! Ah, ils auraient l’air malins, les organisateurs et barmans ! Elle prit le verre que le brun lui tendait et ils trinquèrent. Le goût était bien meilleur que ce qu’elle avait bu précédemment, beaucoup plus doux. C’était un mélange de jus de fruits frais. Elle crut décerner du kiwi et de la banane. Alors qu’elle reposait son verre, elle sentit un bras se poser sur ses épaules. La jolie ronde leva instinctivement les yeux, méfiante. Mais, bien évidemment, il s’agissait de Dexter. Ses épaules, qui s’étaient contractées bien malgré elle, en firent encore à leur tête et se relâchèrent. Le brun enroula une des mèches de Lexi autour de son doigt et se mit à jouer avec, ce qui la fit sourire. Son regard fut alors attiré par un mouvement près de la porte, qui était dans son champ de vision. Elle désigna celle-ci du menton à son camarade de classe. Les deux persécuteurs quittaient l’endroit, avec une fille de sa Confrérie. Riley, si sa mémoire était bonne. Encore une avec qui elle trainait de temps en temps à midi pour faire « genre », mais à qui elle n’avait réellement jamais parlé. « Bon débarras » murmura-t-elle, avant de lever son visage tout en rondeurs vers Dexter. Le brun était plus proche que ce à quoi elle ne s’était attendue, tant et si bien qu’ils faillirent se heurter. Un petit rire s’échappa de ses lèvres, mais elle redevint vite sérieuse quand elle vit quelqu’un l’observer de loin d’un air dégoûté. Gênée, elle se dégagea de l’étreinte du jeune homme. « Je crois qu’il serait préférable pour toi que tu ne te montres pas aussi… amical… avec moi. Ils vont se moquer de toi » fit-elle alors au brun. Elle ne voulait pas que la réputation du jeune homme, qui n’était pas mauvaise, étant donné qu’il était du bon côté de la ligne, en prenne un coup parce qu’on le voyait avec une grosse. Lexi sentit une boule lui envahir la gorge et ses yeux la piquer, mais elle mit toute sa rage et sa volonté à retenir ses larmes. Elle en avait l’habitude, de toute façon.

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Ce n’est que lorsque qu’Emeric s’écrasa par terre qu’elle réalisa qu’il allait la tuer, c’était inévitable. Sauf si… Cassie lui vomissait dessus, effectivement, c’était répugnant -et elle était bien placée pour le savoir- et ça changeait un peu la donne. Du fait, l’allemand s’éloigna pour aller aux toilettes alors que Trevor la gratifiait d’un adorable « ta gueule » qui était toujours mieux que des coups… Elle ne chercha donc pas à répliquer, surtout qu’après tout un groupe se ramena pour s’en prendre à lui, la victime en premier. Elle observa les autres agir autour d’elle, crier ou cogner Trevor, sans bouger ou parler.

Elle regardait Eva s’éloigner avec Arthur quand la voix de Ginger la fit se retourner. « Mae, prépares toi à une longue discussion. Jiro a des choses à te dire. J'épilogue pas » Bon. Et si elle ne voulait pas ? Apparemment c’était pareil puisque sur ces bonnes paroles elle s’éclipsa. Il releva la tête et la regarda dans les yeux. Elle oublia tout ce qu’il se passait autour d’eux - jusqu’à Emeric et la peur qu’il ne l’envoie à l’hôpital en revenant des toilettes, elle n‘entendit même pas la musique. Elle aurait bien parlé mais… Les excuses ce n’était pas tellement son truc, surtout avec Sojiro. Et puis la rousse avait dit que c’était lui qui avait des choses à dire, c’était une mauvaise excuse, certes et alors ? « Je suis désolé que Mae-chan… » La colère commençait déjà revenir, elle lui laça un regard dubitatif qu’il ne vit pas puisque l’électricité se coupa à ce moment là, stoppant par la même occasion les paroles de Sojiro. Elle attendit durant les longues secondes d’obscurité stressante que la lumière revienne, vu le début de la conversation, elle se serait bien enfuie, mais dans le noir total c’était un peu risqué tout de même, surtout quand on s’est mis à dos un allemand enragé.

La lumière revint finalement, une fille était apparue entre eux mais elle s’éloigna aussi vite qu’elle était venue. « Je suis désolé de être fou de toi » Fit-il d’une voix basse avant de la laisser là en plan. La colère se dissipa instantanément. Les yeux grands ouverts, bouche bée, elle resta tétanisée quelques secondes en se demandant si elle n’était pas en train de faire un infarctus. Puis elle se mit à bégayer toute seule, elle devait avoir l’air vraiment idiote mais c’était le moindre de ses soucis, les battements de son cœur résonnaient dans sa tête qui était prête à exploser. Quand elle arriva enfin à prononcer un « attend », Sojiro avait disparut depuis quelques minutes.

Elle déglutit difficilement et s’obligea à respirer calmement avant de prendre une décision mais elle abandonna l’idée rapidement. Comme elle était près du bar, elle prit tout de même le temps de se servir un verre de vodka et de l’avaler avant d’enfin prendre la même direction que le japonais quelques minutes auparavant. Sur le chemin, elle passa à côté du groupe dans lequel se trouvait Emeric et entendit vaguement une phrase, « …Et la connasse de Chinoise ? Ils sont où ? Parce que je te jure qu’ils vont le sentir passer. » Ecarquillant à nouveau les yeux, elle accéléra le pas pour enfin rejoindre la porte sans être décapitée au passage.

Dehors il faisait un peu trop froid à son goût mais elle était là pour Sojiro, il aurait bien pu faire vingt degrés de moins qu’elle serait tout de même sortie. D’un côté, elle aperçut Diego avec une brune qu’elle ne pensait pas connaître, il ne devait pas avoir très envie de lui parler et ça tombait bien puisqu’elle non plus. Le japonais était de l’autre côté, en train de fumer. Elle attrapa la cigarette et l’écrasa par terre. « C’est mauvais pour la santé et j’aimerais que tu sois toujours en vie que je reviendrais de mon voyage. » Fit-elle en bonne petite Nu Zêta -hum hum- puis elle baissa les yeux, elle prit la main du garçon dans la sienne et soupira. « Je suis vraiment désolée. J’aurais dû te le dire avant. Je… Euh… C’est juste que si je l’avais dit avant, je ne serais pas partie parce que je n’arrive pas à rester plus de dix minutes sans penser à toi et que te voir en colère m’aurait finalement convaincu de rester…. Il faut que j’y aille à ce voyage, ne serait-ce que pour Marissa. Mais… Ce n’est que deux mois, je vais revenir… Et je prendrais même peut-être l’avion pour revenir le week-end s’il le faut. » Elle releva les yeux pour croiser son regard, elle aurait bien voulu lui demander de l’accompagner même contre l’avis de Marissa mais elle n’osa pas. « Et tu vas affreusement me manquer. »

[ J'ai tout lu et vous êtes une belle bandes de tarés ♥ mais Je suis désolée si j'ai pas mentionné certains trucs ça m'aurais pris une nuit entière sinon.]

Tout sourire, et visiblement heureux de la voir, resplendissante comme toujours à mes yeux, j’en profite pour observer chaque détails de sa tenue, de son visage, de son maquillage. Si j’avais un peu bu, je me serais permis de tenter de l’embrasser, depuis le temps que j’en rêve… Mais calmons nous je viens à peine d’arriver. Comme à chaque fois que nous nous retrouvons, s’ensuit un long moment de regards plein… D’envie ? de curiosité ? d’amour ? Non ce dernier mot est interdit. Pardon. J’ne profite néanmoins, elle ne me fuit pas, pour une fois. Et puis je vous rappelle que je suis venue pour elle à la base, parce qu’elle me l’a demandé. Puis enfin elle me répond, en esquivant ma question juste avant, comme elle sait si bien le faire. Je rigole doucement quand elle me dit s’attendre à une tenue de diable, de démon. Je me doute bien oui que c’était le cas. Et c’était fait d’ailleurs exprès. Après la petite moue parfaitement adorable qu’elle vient de me faire, je ne peux pas la laisser sans réponse.

« T’es sur ? Mais si, fait preuve d’un peu d’imagination. Tu vois ? Je suis un véritable petit ange tu le sais bien… »

Inutile de préciser que c’est à cause de cette fille si je me transforme en chaton innocent. C’est comme ça je ne peux pas contrôler mon cœur et mes sentiments. Je l’ai déjà dit, je pourrais lâcher mes conneries pour elle, du moins avant, maintenant c’est tout autre chose. Je ne sais pas vraiment au final. Après quelques plaisanterie nous allons boire un verre, je prends un simple punch pour moi, je ne boirais qu’un ou deux verre ce soir, je conduis. Et lui tend un cocktail aux saveurs fruitées. Cela lui va tellement bien. Au bout d’un moment je vois l’expression du visage de ma cavalière, qu’est ce qui se passe ? Je me retourne, et voit Marissa au loin, avec son frère Jude, tous les deux sont des amis d’enfance, de véritables, l’air grave. Je dirige mes yeux vers l’objet du délit, et voir Trevor, mon capitaine, et pote secret, embrasser une autre nana. Je ne sais pas qui elle est, mais elle ne m’inspire pas confiance sur le coup. Mari courra en direction de la sortie, en pleur. Mon cœur loupa un battement à cet instant précis. J’aurais voulu aller voir son frère, mais je connais celui-ci, cela ne se passera pas comme ça, alors je lui fais un simple signe de tête. Qu’il comprendra certainement, depuis le temps, on a plus besoin de se parler pour se comprendre. La main de Molly viens se poser dans mon dos, ce qui me fit un bien fou, elle sait exactement quand me rassurer. Je lui lance un petit sourire, et fini par boire mon verre cul-sec, la soirée venait à peine de commencer que c’était déjà le bordel.

Après ça, tout le monde retourna à ses petites occupations, y compris nous, mais mon regard se posa sur une jeune fille qui venait d’hurler après quelqu’un en plein milieu de la salle, assez fort pour que je puisse entendre. C’était cette jeune chinoise, Maeko, quand elle passa à côté de moi, je tournais la tête sur le côté, pour éviter qu’elle vienne s’en prendre à moi, après notre rencontre de la dernière fois, et son recurgitage sur mes chaussures, la dernière chose dont j’ai envie c’est qu’elle vienne me parler. Molly me lança un regard dubitatif, je hochais la tête de droite à gauche pour faire comme si de rien n’était. Ce souvenir resterait bien caché au fond de moi. Je lui attrapai la main, et posai délicatement une main sur sa hanche, pour danser un peu, quelque chose de sensuel, de calme. J’aime jouer avec elle, je veux la faire craquer, j’ai rarement de telles occasions de le faire. Un Diego bien différent de celui que vous connaissez n’est-ce pas ? « Je t’ai dit que tu étais magnifique ce soir ? ». Mais avant qu’elle ne puisse me répondre, Mon capitaine- Trevor- et ce qui semble être son complice firent leurs entrées dans la salle, à nouveau, je n’avais même pas remarqué qu’ils étaient partis, et visiblement rhabillés. Debout sur le bar, avec une troisième personne sous un drap, ils avaient attirés l’attention de toute la salle. Une fois le drap tombé, j’eu la mauvaise surprise de reconnaitre Abramovic, mon petit esclave ménager. Sans m’en empêcher je laisse un sourire apparaitre sur mon visage, un petit, je ne jouissais pas non plus de ce qu’il se passait, surtout pas quand tout partait en vrille. « Mierda… »Je ne pensais pas capable Trevor et Emeric de cela. Le forcer à boire, et l’exploser dans les gâteaux. Je n’oublie pas qu’à une époque j’étais ce mec, brimé par tous les autres.

Molly semblait le connaitre, et positivement en plus. Il ne manquait plus que cela. Quand il prononça le mot Juif, je me raidis soudain, c’est une chose que je ne supportais pas, qu’on joue des origines. Certain, que je n’ai pas été cool avec lui, mais j’avais mes raisons, ce n’avais pas été gratuit. De surprises en surprises, c’est alors que Maeko refit son entrée dans la salle, comme une furie elle fit tomber Emeric du bar, en le chopant par les pieds. Je suis bien content de l’avoir esquivée finalement. Je ne sais décidemment de quel côté me ranger, cette soirée n’est pas pour moi, il faut que je me calme, parce que je peux rapidement partir en vrille à mon tour. Mais pas devant Molly, non je ne le veux pas. Il va falloir que je sorte d’ici juste pour prendre l’air. Je n’aime pas la tournure que prend cette soirée. La nana qui léchait les amygdales de Trevor au début de la soirée, arriva également en trombe pour « sauver » le petit gars, avant d’en foutre une pleine gueule à Trevor en… Espagnol ?! Oui c’était bien ça, J’avais parfaitement compris ce qu’elle venait de lui dire, et sachez que ce n’était pas des paroles d’amours. « T’inquiète pas pour lui, ça ira. »

De toute façon la lumières, les spots, tout s’éteignait d’un seul coup. On se serait cru dans un mauvais film. Place à la pseudo-panique. Je sentais que ma jolie se rapprochait de moi, elle était mal à l’aise, cela n’allais pas je le sentais, alors ma main vont chercher la sienne la serrant fort, je vis l’expression de son visage, de la peur, voilà ce que j’y lisais, et je n’aimais pas cela. Je la forçais à venir dans mes bras, l’enlaçant, pour qu’elle ait moins peur, pour la protéger, comme pour lui promettre que tout se calmerais. Ce qu’il se passait autour, je n’y prêtais plus attention, certaines personne avaient dues partir, quand la lumière revint enfin, je lui lançai un petit sourire. Mais s’en était trop, alors sans crier gare, je le souleva et la mise sur mon épaule, comme un sac à patate, pour enfin me diriger vers la porte de sortie. « Allez ma belle, on va prendre l’air, attrape nos verres. » Un bon bol d’air frais ne fera de mal à personne. Je cherche un coin où nous poser tranquillement, et la repose délicatement sur le sol. Je récupère mon verre, et souffle un grand coup. Soulagé d’avoir quitté toute cette folie passagère. Je suis assez fière de moi, de voir à quel point je peux me contenir parfois. En plaisantant, et en lui caressant le visage avec un pouce je lui dis.

« He ben, si j’avais su… Elles sont sympa tes soirées ! Ça va mieux ? »