Chi la dura la vince ♥ Patience et longueur de temps font plus que force et rage. En principe (A)

Gwen Mateï est une belle femme. Elle est envoutante, séduisante de par son charisme et son charme. Sa chevelure mi longue de couleur châtain foncé encadre un visage à la peau douce et satinée qui abonde d’expressions avec deux grands yeux marron pétillants et malicieux. Elle a un nez à la retroussette, une bouche rebondie toujours souriante, un joli menton et elle n’abuse pas du maquillage.

Sa silhouette est svelte, elle mesure un mètre soixante-sept pour un peu plus de cinquante-cinq kilos. Son physique est tonique, l’italienne dépense son surplus d’énergie avec les copines aux cours de fitness, et quelques heures baignades.

Soigneuse et féminine, Gwen s’habille selon ses humeurs et obligations. Ses tenues sont les complices d’une personnalité changeante. On peut la qualifier de fashionista accro aux chaussures, sacs à main, bijoux et parfum. Le shopping est un véritable plaisir, son crédo, fuir les collections et s’habiller avec goût. Elle joue de différents styles fonction des nombreux univers qui la composent. Un talent naturel pour une femme au charme naturel.

Gwen n’a pas gardé l’accent lié à ses origines latines et ce bien qu’elle utilise encore quelques termes familiers de sa langue natale lorsqu’elle s’emporte. Quand elle parle, l’italienne accompagne ses diatribes de gestes des mains.

Gwen Mateï est assez difficile à cerner. Nous vous l’écrivions précédemment, ses humeurs sont changeantes. Très accessible enthousiaste et chaleureuse, ne soyez pas surpris la seconde suivante de vous trouver face à une femme froide, inflexible et calme si elle est contrariée. Quant à ses colères… mieux vaut les éviter.  

L’italienne est directe voire franche, pipelette et spontanée. Elle n’aime pas les faux-semblants, exècre l’injustice d’une manière générale. Une militante idéaliste, qui a toutefois du tact et se révèle conciliante, aimable… De nature énergique et forte d’un caractère bien trempé, sa sensiblerie et ses émotions sont grandes, ce qui fragilise la rêveuse d’apparence suggestible. Ses émotions sont donc de temps à autre fluctuantes et peuvent virevolter aux extrêmes. Précisons qu’elle s’exerce à modérer ses sautes d’humeurs intempestives, et que ce n’est pas toujours facile. Elle se veut diplomate, mais a encore quelques loupées sur le sujet.

Cérébrale et curieuse, ses interrogations sur l’existentialisme ne lui laissent pas de répit. Sa passion pour la pensée, la philosophie sous toutes ses formes, lui confère une grande ouverture d’esprit et un profond respect pour la différence. Elle aime polémiquer et se montre constructive. Généreuse et intéressée par son prochain, elle sait donc être à l’écoute de son entourage.  Un atout pour ce professeur de français qui lors des cours, n’hésite pas à tout mettre en œuvre avec pertinence, afin de favoriser une interaction avec ses étudiants, et ne lésine pas sur les efforts à fournir dès qu’il est question d’aider les élèves en difficulté.

Monsieur et Madame Mateï se sont connus en Italie. À l’époque, Georgio Mateï un riche armateur italo-américain, croisa lors d’un brunch, la pétillante Eva Lalongea, une journaliste d'investigation, italo-corse. Les deux jeunes gens firent connaissance. Il n’y eut pas spécialement de coup de foudre, mais plutôt un attrait commun se concrétisant plus tard par un mariage et la naissance d’une petite fille éveillée, Gwen. Enfant unique choyée, la fillette a donc grandi auprès des siens. Des adultes préconisant pour l’éducation de leurs descendances, outre la religion, - une sacrosainte obligation - les livres, la musique, les loisirs sportifs et les voyages.

Il n’y a pas grand-chose à narrer de cette période, Gwen était une enfant sage et coquine ; un peu garçon manqué à l’adolescence, elle se métamorphosa en une magnifique jeune femme une fois l’âge ingrat révolu. Ses études s’orientèrent très vite vers un parcours littéraire et linguistique. Elle apprit  dès son plus jeune âge le français, l’anglais, le latin et le japonais, souhaitant se démarquer par des fonctions via l’international. Au cours son cursus, Gwen effectua un premier séjour aux États-Unis rejoignant des membres de sa famille, et au Japon, où elle fut choquée par le taux important de suicide des universitaires. Des stages académiques ‘mondiaux’, où l’étudiante jusqu’ici protégée par le cocon parental et les écoles privées qu’elle fréquenta, prit conscience des différences sociales régnant entre les classes estudiantines.

Puis le jour de la remise des diplômes vint. Gwen toujours studieuse fut bien sûr major de sa promotion et reçut bon nombre de recommandations du jury. Son doctorat en poche, forte d’un engouement pour le Japon, l’italienne contacta une de ses amies, Tsunae Shouri travaillant comme sous-directrice d’une académie à Okinawa. À la lecture de ses compétences, la direction de l’établissement nippon, lui proposa un job de professeur de Français qu’elle accepta, au collège et au lycée. Justifier de trois années consécutives en tant qu’enseignante, lui permirent par la suite, d’évoluer en milieu universitaire au poste de formateur associé et la persévérante, valida son habilitation de Maître de Conférences. Cinq années s’écoulèrent où Gwen enseigna la linguistique appliquée à l’enseignement du Français en seconde langue, préparant en aparté un énième concours, celui de professeur d’université qu’elle réussit avec brio.  

Régulièrement confrontée à la xénophobie des japonais, le suicide des Ijime et le machisme récurent de la gent masculine, Gwen n’arriva pas, à terme, à donner le maximum de son potentiel pédagogique aux jeunes universitaires. Ces heurts incessants finirent par lasser l’italienne qui se résolut à quitter le pays du Soleil Levant.
La stagiaire ayant gardé un très bon souvenir de sa formation en Amérique, informa alors ses parents d’un nouveau départ qu’elle souhaitait prendre aux States. Le temps de boucler ses valises, la voilà embarquée sur un yacht de son paternel en compagnie de sa mère, pour une croisière de plaisance en direction Miami. La fille des Mateï retrouva certains de ses proches implantés à Coconut Grove, une ville d’immigrés ou Gwen l’étrangère espérait enfin s’épanouir au sein de la profession qu’elle avait choisie.

Sur place, la jeune femme s’accorda plusieurs jours de repos avant de se motiver à des recherches d’emploi. Gwen consulta les sites de recrutement et dégota une annonce de la Wynwood High School : un concours était ouvert pour un poste de professeur en linguistique française. Enthousiaste, Gwen décida de faire parvenir sa candidature. Elle rassembla les documents exigés : lettre de motivation, curriculum vitae, lettres de recommandations et l’exemplaire d’un récent exposé réalisé par ses soins, sur la science du langage. Ses qualifications, son expérience lui offrirent un accès privilégié à l’examen. Et là encore, c’est avec maestria que Gwen se distingua par l’obtention des meilleurs résultats. Dès lors, la Directrice du département de linguistique et de traduction de Wynwood la convoqua pour un entretien d’embauche qui fut in fine concluant.

Engagée suite à un énième entretien avec les directeurs de Wynwood, Gwen s’activa à emménager dans un duplex du quartier résidentiel de Coral Gables. Enchantée de débuter une nouvelle vie, il lui restait maintenant à connaitre ses nouveaux élèves et collègues, tisser des liens amicaux.
S'autorisera-t-elle par la suite à rêver d'une rencontre ? D'un Prince pas trop charmant, un tantinet masochiste ayant une bonne répartie et de la consistance - fonction des extrêmes qui gouvernent son caractère ce serait préférable...
À définir mon cher Watson !