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 Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé

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Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé Empty
MessageSujet: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 25 Jan 2015 - 22:57

Zoé Mitchell
Id Card
Âge : 26
Date de Naissance : 7 Janvier
Lieu de Naissance : Orlando - Floride
Groupe : groupe1

Quartiers choisis : Coral Gables
Pauvre, modeste, riche : Pauvre
Avatar : Lindsay Lohan
Scénario ou P.I. : P.I
Forum's Business
Code de validation : Les paillettes volent sur le dos d'un éléphant
Secret envoyé :
Parrain/Marraine souhaité(e) : Non

Code:
→ Lindsay Lohan [color=red]?[/color] Zoé Mitchell
My Physical is mine
Ideas in my head
Story of my life
Chapitre 0 : Prologue
Si je devais résumer mon enfance en une seule phrase, je pense que ce serait : « C’est comme ça, Zoé, on y peux rien. » Dieu ce que je l’ai entendue cette phrase. Du matin au soir, on me la sortais. A croire que c’est ça la vie : tu nais, t’y peux rien, puis tu meurs. Ça te donne pas envie de tout casser, à toi, quand on te dis ça ? Ça te donne pas envie de la prendre cette seringue et de te l’enfoncer dans le bras ? Va y, t’y peux rien de toute façon, c’est comme ça. Et si je refusais, hein ? Il se passerait quoi si je refusais ? Si j’avais envie d’y pouvoir quelque chose ?
Cette seringue, dont je parle, peut-être que vous la connaissez pas. Parce que celle dont je parle, elle s’appelle ‘bonheur’. Ce sont les gamins de mon quartier qui vendaient ça. Ils disaient que, la vie, c’était pas un truc pour tout le monde et que si c’était pas un truc pour toi, il te restait encore les piqures de bonheur. Je vais vous dire une chose, avant que vous me jugiez : le bonheur, je me suis lancée là dedans qu’après avoir tout essayé pour m’en sortir.

Chapitre 1 : ‘Pour vivre, il faut s’y prendre jeune’
Dès le début, ça sentait mauvais. Enfin, d’après ce qu’on m’a dit. Comme tout le monde, j’ai aucune idée de ce qui s’est passé dans ma vie avant mes 4 ans. Alors, je suis obligée de faire confiance aux gens qui me disent que ma mère était une petite connasse de 16 ans. C’est ça qu’elle disait Brigitte. « Ça s’invente pas ces choses là », qu’elle ajoutait en se servant une tasse de café et secouant molemment la tête d’un air peiné. Alors voilà, ma mère elle avait 16 ans et elle s’appelait Elise. C’est beau comme prénom Elise, hein ?

Elle a accouché en Janvier, par un jour glacé, et elle a décidé qu’elle allait me garder. Je sais que c’est vrai parce que ça s’invente pas, une gamine de 16 ans qui veux garder son bébé. Non, ça s’invente pas. Il parraît, toujours d’après les gens, qu’Elise m’aimait. Ça, je m’en rappelle bien parce que Brigitte, elle voulait pas que je l’oublie. Tous les jours, ou presque, elle me le disait. Elle m’attrapait au saut du lit, elle me regardait avec l’air le plus sérieux du monde et, agenouillée devant moi, elle me disait comme ça : « Zo. Ta mère t’aimais. » Au début, je comprenais pas. Je me rappelle même qu’une fois, en le disant, elle avait les larmes aux yeux. Alors, du haut de mes huit ans, je l’ai prise dans mes bras et je lui ai dis « Toi aussi, elle t’aimais, j’en suis sûre. Faut pas pleurer Brigitte. Faut pas pleurer. »

Je veux pas que vous alliez vous imaginer que j’étais pas heureuse. Je l’adorais ma Brigitte, moi. Vous auriez dû la voir. C’était une vieille juive comme on n’en fait plus. Elle était immense. J’aimais bien l’embêter avec ça. « Hé, Brigitte, c’est quand la dernière fois que t’as vu tes pieds, dis ? » Ses réactions dépendaient un peu des jours. Si on était Lundi et qu’elle avait des courses pleins les bras, elle était pas contente et elle pestait des trucs incompréhensibles en Yiddish. Genre que j’irais en enfer ou je sais pas quoi. Mais si on était Mercredi après-midi et qu’on était qu’elle et moi à l’appartement, alors elle se penchait vers moi et elle me disait, d’un air complice : « Je pense que la dernière fois, c’était en 1943. T’étais même pas née. » Je la regardais avec des grands yeux. Wow. 1943. Ça imposait le respect.

Chapitre 2 : early stage
Brigitte a commencé à ‘avoir une santé’ vers mes 14 ans, je pense. Je dis ‘avoir une santé’ parce que, à l’époque, ni moi ni les autres gosses dont elle s’occupait ne comprenions rien. Le médecin venait chez nous et il repartait toujours en nous disant : « Avec la santé qu’elle a, il faut la ménager, les enfants. » Ça nous fichait la trouille. Puis, aussi, c’était pas juste. Ça se pouvait pas que ça tombe sur nous. Pire que ça : ça se pouvait pas que ça tombe sur moi. Vous pouvez pas savoir ce que je la détestais quand je la regardais et qu’elle était là, affalée dans son fauteuil, et que c’était limite s’il y avait pas de la bave qui lui coulait des lèvres. C’est pas qu’elle était plus capable de rien. C’est qu’après avoir donné à manger aux plus jeunes et fait les courses, elle abandonnait. On pouvait plus rien tirer d’elle. Même pas une conversation. Elle avait survécu à la guerre mais ça, non, elle pouvait plus.

C’est comme ça que c’est devenu l’enfer là-bas. Vous savez, je pense que le pire chez les gosses, c’est l’effet de mode. S’il y en avait un qui voulait attirer l’attention en chiant au milieu du salon, ils se mettaient tous à chier partout. Je sais que Brigitte comptait sur moi pour faire régner l’ordre. Parce que j’étais la plus vieille. Parce qu’elle me faisait confiance. Peut-être aussi parce que je suis une fille, je sais pas. Ce qui est sûr c’est que moi, à cet âge, j’avais pas la tête à ça. Quand j’ai envie de me déculpabiliser je me dis que c’était trop de pression et que ça se fait pas d’avoir ce genre d’attente par rapport à une gamine de quatorze ans. La vérité c’est que je suis lâche, égoïste et que je voulais juste qu’on me foute la paix. Alors je fuyais. J’étais à peu près jamais là.

Dans le quartier, on était toute une bande. On aimait s’imaginer qu’on faisait la loi dans la rue, que c’était chez nous. En fait, c’était même plus que ça : on était les rois du monde. Tellement qu’on passait des après-midi entiers, après les cours, à ‘faire des réformes’ pour changer le monde. Bien sûr il y avait de la castagne. Quand on essayait de nous ‘prendre’ notre quartier ou quand on s’en prenait à l’un d’entre nous, par exemple. Même entre nous on était pas toujours d’accord et il y avait des histoires. Seulement, tout ça, c’était vraiment des broutilles comparé à ce que la bande m’apportait : un sentiment d’appartenance. J’avais mon rôle à jouer, j’étais quelqu’un, au même titre que tous les autres. Rapidement, c’est devenu la seule chose importante.

Chapitre 3 : Chez nous.
Et puis y a un jour où je suis plus rentrée. C’est arrivé comme ça. Je me rappelle qu’on était assis sur les marches de la bibliothèque et y avait un journal qui trainait par terre. Je l’ai pris parce que c’était quelque chose qui se faisait entre nous : on lisait le journal à voix haute en prenant une drôle de voix pour se moquer de ce monde qui, paraissait-il, était censé être le nôtre. 13 juin 2009. Voilà ce qu’il était écrit. Ça voulait dire que ça faisait 5 mois que j’étais plus ‘rentrée à la maison’. Ça m’a fait un coup. Je me suis tournée vers Gabe et je lui ai dit : « Tu penses que ça veux dire que je suis officiellement SDF ? » Il a sourit vaguement sans commenter mais je sais que c’est à ce moment là qu’il a décidé que les choses devaient changer. Qu’on allait pas se laisser faire.

Cet après-midi là, on est rentrés au ‘QG’ – cet endroit où j’étais pendant que les 5 derniers mois me passaient sous le nez – et on a échangé un regard que j’oublierai jamais. Ce regard qui disait « On a pas fini de se battre. » Sans rien dire, on a commencé à mettre de l’ordre dans cette vieille baraque abandonnée. Les autres nous ont d’abord regardés faire comme si on était des aliènes. Ils comprenaient pas ce qui nous arrivait. Ils comprenaient pas qu’en ce 13 juin 2009, on avait décidé de s’en sortir. On refusait d’être ‘sans domicile fixe’. Ils nous demandaient ce qu’on faisait et au lieu de leur répondre, Gabe a commencé à leur donner des ordres. « Aide moi à arracher le papier peint », « Dégage cette chaise », « Ramasse les morceaux de verre ». Si bien qu’au final, on était tous entrain de s’affairer dans la maison.

Au début, c’était difficile. En grande partie parce qu’on avait décidé qu’on serait tous solidaires et que, cette vieille maison déglinguée, elle était à nous tous. On était donc entassés à 15 gamins, sans parents. Le plus vieux c’était Gabe et il avait 23 ans. Il était jamais là parce que c’était un des seuls à avoir trouvé un job. Alors autant vous dire que c’était le bordel tout le temps. Certains des gamins étaient des camés et c’étaient eux qui posaient le plus de problèmes. Chaque fois qu’Anna et moi on allait trouver Gabe pour lui dire qu’il fallait se débarrasser de ceux qui nous tiraient vers le bas, il se mettait dans une colère noire. Il avait la tête bien pleine de toutes sortes d’idéaux et il refusait qu’on abandonne qui que se soit. J’avais beau crier, hurler, casser des choses, menacer de me barrer, rien n’y faisait. Dans toute cette histoire, il faut bien dire que c’est la pauvre Anna qui prenait le plus cher. Elle s’était mise en tête, du haut de ses 17 ans, de jouer les ‘mamans’ pour toute la bande. Du matin au soir, elle arrêtait pas. Elle nettoyait la maison, elle s’occupait des gueules de bois, des petits bobos, des grosses angoisses. Quand j’y pense, je me dis que c’est la fille la plus forte que j’ai jamais connue. Et je m’en veux, dieu ce que je m’en veux, de pas l’avoir aidée plus que ça.

Pour que la situation évolue, il a fallu frôler le pire. Il a fallu qu’un des gamins pète les plombs et envoie Anna à l’hôpital. Kévin c’était ce gamin drogué, oui, mais il était surtout perdu. Un petit blond avec des cheveux pleins de gel et cette étincelle dans les yeux qui vous foutaient la trouille tout le temps, sauf quand il souriait. J’aimerais vous dire qu’il était sur la liste de ceux que je voulais dégager et de ceux dont je me méfiais. Sauf que j’ai jamais été douée pour comprendre les gens et que je me suis pas méfiée. Anna, elle, s’inquiétait beaucoup pour lui. Je le sais parce qu’elle venait souvent m’en parler, en espérant que je finisse par faire quelque chose. Ce qu’elle avait pas compris c’est que j’avais pas envie de jouer les adultes. Je lui promettais toujours que j’irais lui parler mais je l’ai jamais fait. C’est sûrement pour ça que j’ai l’impression que c’est de ma faute et que je me suis toujours pas pardonnée pour ce qui est arrivé.

Les jours qui ont suivi, Gabe a enfin accepté d’appliquer la ‘tolérance zéro’. Si t’étais trouvé avec autre chose que de la beuh – parce qu’il faut savoir rester réaliste, et que personne aurait pu se passer de l’herbe – étaient directement interdit de séjour ‘chez nous’.  A partir de ce moment là, les choses ont évolué lentement mais sûrement et on a fini par construire quelque chose de correct. Quelque chose qui ressemblait presque à un foyer. Pendant ces jours bénis, j’avais même accepté de m’impliquer un minimum. Je faisais la cuisine, le ménage de temps en temps et j’avais même trouvé un travail de serveuse.

Chapitre 4 : reality is what kicks you back.
Sauf que ça pouvait pas durer tout ça, c’était trop beau. Notre ‘résidence’ attirait de plus en plus de jeunes qui, comme nous, voulaient s’en sortir. Je sais pas si c’est seulement dans ma tête mais j’ai l’impression qu’il y a eu plusieurs semaines pendant lesquelles tout le monde à Orlando nous connaissait. Il y avait ceux qui nous aiment et ceux qui nous détestaient. Ceux qui trouvaient qu’on était un refuge salutaire pour les jeunes de la rue et ceux qui ne voyaient pas d’un bon œil que ces mêmes jeunes se réunissent en un seul endroit. Ils avaient peur, je pense. Peur qu’on devienne une genre de bande ou je sais pas quoi. Alors c’est vrai, des fois on avait des nouveaux venus qui pétaient un peu les plombs et dégradaient les rues alentours. Les boites aux lettres et quelques voitures y passaient. Mais c’était un moindre mal non ? Surtout qu’ils finissaient toujours par se calmer. Ces mots là, je l’ai prononcé et écrits plusieurs fois. Parce que je me suis battue pour garder la résidence. Oui, quand les services sociaux ont fait une descente, accompagné bien sûr des flics, pour nous dire qu’on avait pas le droit d’être là et que c’était insalubre, je me suis battue. Ils comprenaient pas, eux. Ils avaient jamais été à la rue. Certains des gosses nous ont littéralement été arrachés des bras parce que leurs parents les réclamaient. Ces mêmes parents qui n’étaient bon à rien et qui étaient la cause de leur fugue à la base.

Quand j’y repense aujourd’hui, je sais qu’ils avaient raison, de faire ça. Je sais qu’on était pas leurs parents. Je sais que même ceux qui étaient adultes ne pouvaient pas rester parce que la maison elle-même ne nous appartenait pas. Je sais que c’était illégal. On squattait. Je le vois et je le comprends aujourd’hui mais ça me fait toujours aussi mal. Surtout après tous nos efforts. J’avais 23 ans à l’époque et mon grand projet c’était d’adopter légalement certains des gosses. Avec Gabe, qui en avait 26. C’était irréaliste et irréalisable. On a pas résisté longtemps, la résidence a été condamnée et tout le monde renvoyé dans la rue. Pour moi, c’était la fin du monde. J’avais nul part où aller alors je me suis laissée allée.

Pendant les deux ans qui ont suivi, je me suis transformée en épave. Je suis pas restée longtemps à la rue parce que je me suis tournée vers le deal de drogue. Ça a été facile. A cause de la résidence, j’étais connue ‘dans le milieu’. Notre fournisseur, Sam, m’a acceptée tout de suite. Pourquoi ? « Les mômes te connaissent, ils ont confiance en toi. Ils prendraient de l’arsenic les yeux fermés, si c’était toi qui la vendait ». Je savais que c’était vrai et je savais que c’était dégueulasse. Mais comprenez moi. J’étais sans argent, j’étais seule, j’étais désespérée. C’était soit ça soit la prostitution. Alors, voilà. Je suis devenue dealeuse. Je me haïssais tellement que, à côté, je me suis mise à consommer, moi aussi. Si bien qu’au final je ne faisais pas le moindre profit. Toute la marche que je me faisais, je la brûlait en héroïne, en doses de bonheur liquide.

Chapitre 5 : Volcan-arc-en-ciel
Sur la fin de mes 25 ans et, débordant sur le début de mes 26 ans, j’ai tenté de faire bouger les choses. Je me suis inscrite en désintox. Avec quelle volonté soudaine ? C’est un peu toujours la même histoire, en fait, du moins quand je suis impliquée : il faut que quelque chose de grave arrive pour me faire bouger. Cette fois-là, c’était la mort de Gabe. Peut-être que vous comprenez pas bien, parce que j’ai pas bien réussi à vous parler de lui. C’est difficile parce que c’est encore frais. Aussi parce que, dès que quelque chose me touche de trop près, j’arrive pas à en parler. Je fuis. Je vais quand même essayer de faire une effort pour vous faire comprendre. Gabe, c’était un type bien. On n’a jamais trop su comment il était arrivé dans la rue. Pour nous, ses amis, c’était tout simplement dans l’ordre des choses : c’était comme s’il avait toujours été là et qu’il le serait encore pendant des milliers d’années après qu’on ai croisé son chemin. Y en a qui disaient qu’il avait choisi ce style de vie lui-même, par idéal. J’ai un peu du mal à y croire mais je suppose que c’est mieux que de commencer à imaginer toutes les atrocités qui ont pu lui arriver. Il y a quelque chose sur lui que j’ai appris, un soir, sans rien chercher : il venait du Wyoming. Il m’en a parlé du bout des lèvres. De yellowstone, surtout. Comme quoi c’était magnifique, comme quoi il y avait un volcan. Je le soupçonnais d’avoir raconté n’importe quoi. Ça se pouvait pas, toutes ces couleurs, puis franchement, un volcan sous l’eau ? Aucun sens. Bref, il avait été obligé de venir en Floride à cause de son père qui avait eu un job ici. C’était peut-être ça, d’ailleurs, la nouvelle la plus bouleversante : Gabe avait un père. Ce soir là, j’ai voulu lui poser des questions. Tout ce qu’il voulait bien me répondre c’était qu’il avait toujours voulu retourner dans le Wyoming. « Le reste n’a pas d’importance Zoé. J’aimerais que tu puisses le voir aussi clairement que moi. » Paroles de camé, tout ça. Comme si la vérité se trouvait dans le Wyoming, comme si.
Gabe, son truc, c’était la cocaïne. Je pense que c’était le seul moment pendant lequel il faisait peur : quand il parlait de la poudre. Quelques jours avant sa mort, on était entré dans une dispute violente, à propos de ça. J’avais appris que, depuis le début, il en prenait. Il avait jamais arrêté, même pas pendant la période de ‘tolérance zéro’. Je me rappelle très bien de ses paroles : « Mais qu’est-ce que tu croyais, Zoé ?! Tu penses que j’aurais pu encaisser tout ça sans un peu d’aide ? Descend de ton nuage, MERDE. » J’y avais cru moi pourtant, qu’il était un surhomme. Qu’il enchaînait deux jobs et qu’il s’occupait de nous avec bonne humeur et énergie parce que c’était sa nature. J’étais déçue et on s’est battus. Moi qui pensais qu’il était meilleur que moi, je tombais de haut.

Il est mort d’overdose. Ce fut aussi simple que brutal. Un jour il était là, le lendemain j’apprenais qu’on l’avait retrouvé mort au fond d’un squat. J’ai jamais vu son corps, j’ai jamais su où il était enterré. La rumeur voulait qu’après identification, la police aie appelé son père et qu’il ai pris le relais. Je sais pas si c’est vrai. Ça ferait sens, en tout cas, que son père ne veuille pas de nous aux funérailles. Je sais pas. Quoi qu’il en soit, c’est sûrement parce que j’arrivais pas du tout à encaisser le coup que je suis partie. Je pouvais pas faire mon deuil autrement, je pense. Il fallait que je lui parle, il fallait que je le comprenne. Il fallait que j’aille voir dans le Wyoming s’il y était.

C’est comme ça qu’après quelques semaines de voyage – un peu à pied, un peu en auto-stop, un peu en train – je suis arrivé dans le Wyoming. J’ai visité pendant quelques mois, à pied. Ma destination finale, c’était Yellowstone. Principalement parce que ça me donnait un but mais aussi parce que je voulais voir si Gabe était vraiment un menteur. Je voulais le voir ce putain de volcan aux couleurs arc-en-ciel, dont il m’avait parlé. Pendant que je visitais, je scrutais les visages et mon cœur manquait un battement chaque fois que quelqu’un lui ressemblait un peu. Vers la fin, c’était même chaque fois que je croisais un homme. Il aurait pu être n’importe qui. Je m’étais même mise à croire en la réincarnation. Même les bébés et les enfants étaient des suspects potentiels. Evidemment, je l’ai pas trouvé. Puis Yellowstone, j’y suis pas allée. Peut-être parce que j’avais envie de garder cet endroit mystique. Peut-être parce que je voulais pas confronter la fiction et la réalité. Ou tout simplement parce que j’avais fini par comprendre que c’était peine perdue, qu’il y serait pas.

Je me suis alors rendue compte que j’avais nul part où aller. Je voulais pas rentrer à Orlando, en tout cas. Ma vie là-bas était finie. Puis, franchement, je me serais sentie trop conne de retourner sur mes pas. Alors, j’ai débarqué en centre de désintoxication un peu par hasard. Une pub dans un journal. Une nouvelle destination. Un but. Quelque chose à faire d’autre qu’abandonner et m’ouvrir les veines. Je suis arrivée et je leur ai dit tout de suite que j’avais pas d’argent, ou pas beaucoup en tout cas. Mes très faibles économies avaient eu tendance à fondre vite pendant mes quelques mois d’errance. Ils m’ont aidé à faire les démarches pour un prêt à la banque. J’ai aussi bénéficié d’une genre de bourse que le centre proposait pour les ‘cas comme moi’. Voilà comment j’ai rencontré Lila : on était dans la même chambre au centre. Vu qu’on se faisait pas mal chier, on a été ‘obligées’ de faire connaissance et de se parler. Elle est cool, Lila. Ne fut-ce que parce qu’elle fait partie de ces trop peu nombreuses personnes qui comprennent que j’ai pas toujours envie de parler. Alors, à la place, on jouait aux cartes.

Chapitre 6 : Epilogue
Au bout d’un moment, j’ai commencé à en avoir franchement marre et je me suis déclarée ‘guérie’ toute seule. J’étais clean depuis un moment et ma liberté me manquait vraiment trop. Sauf que je pouvais pas partir tout de suite : j’avais nul part où aller. J’en ai parlé à Lila et c’est là qu’elle m’a proposé de squatter sa villa à Miami. Je l’ai vu comme la possibilité de recommencer à zéro. Je suis pas quelqu’un de différent pour autant alors je pense pas que ça veut dire que je vais devenir présidente des US ni rien du genre. Mais quand même, c’est quelque chose. Une opportunité, une nouvelle aventure. Je demande rien à la vie moi, de toute façon : juste quelque part où aller. Je suis là depuis quelques semaines et je me nourris grâce à quelques petits jobs, de ci, de là que je garde jamais. Tout simplement parce qu’il y a des jours où j’ai pas envie de me lever alors j’y vais pas, alors je suis virée. C’est pas très important, tant que j’ai un toit.




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Dernière édition par Zoé Mitchell le Dim 8 Fév 2015 - 18:59, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 25 Jan 2015 - 23:09

Je t'aime. :mimi:
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 25 Jan 2015 - 23:14

Rebienvenue!
Aaaaaaaaaaaaaaah Lindsay Lohan!!!!! Je l'aime bien cet ava!
J'espère que tu t'amusera bien parmi nous! Je veux un lien et un rp aussi. :P
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 25 Jan 2015 - 23:18

Rebienvenue ma chérie <3


:ola:
:hap: :potes: :niah:

Je suis comme une dingue de te revoir
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 25 Jan 2015 - 23:28

Arwy > moi aussi je t'aime ♥️︎ :coincoin1:

Paytah > Merci beaucoup !! :heart1: 🌈

Lula > Héhéhéhé 🇧🇬 MERCI :evy: :rp: :cut:
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyVen 30 Jan 2015 - 14:34

Welcome back :D
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyVen 30 Jan 2015 - 14:43

Rebienvenue Sienna :coeur2:
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 1 Fév 2015 - 18:59

Coucou ici,

Est-ce que je pourrais avoir encore une semaine pour terminer ? Désolée ._.
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 1 Fév 2015 - 19:11

Bien sûr ! Je fais passer le message au staff pas de soucis x)
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 1 Fév 2015 - 19:13

Merci beaucoup ♥︎
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 1 Fév 2015 - 22:40

Yeaaah, rebienvenue Sienna =D
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyDim 1 Fév 2015 - 23:27

SIENNA :heart1:

Je suis contente de te revoir ♥️♥️

Rebienvenue sur le forum ♥️♥️
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyMar 3 Fév 2015 - 15:59

Mwhaha merci vous deux :coeur1: :coincoin1: (Moi la flemme de donner dans le personnalisé aujourd'hui ? :false: )
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyMar 3 Fév 2015 - 16:23

Moi je te souhaite pas la rebienvenue, t'es Belge et t'es rousse (a)


Plein de love sur toi ♥
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé EmptyMar 3 Fév 2015 - 16:27

Moi aussi je t'aime ♥︎
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MessageSujet: Re: Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé   Life is a cigarette, smoke it 'till the end ⎮ Zoé Empty

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