L'arrivée a été quelque peu houleuse. En même temps dix-sept heures d'avion ça fait mal, je vous comprends. Maintenant, il vous faut découvrir vos logements, là ou vous passerez ces dix prochains jours. Et vous qui vous attendiez probablement -après ce voyage en première classe qui vous en a mis pleins les yeux- à dormir dans un hôtel luxueux, et bien vous allez apprécier le goût du luxe, à la finlandaise, en prenant place dans de somptueux igloos pouvant accueillir jusqu'à six personnes. Pas mal, non? Vos yeux me disent que je mens, et bien non, ce n'est pas une blague, les maisons de neige derrière moi sont vos domiciles pour les vacances. Ca vous changera de Miami, soyez-en certains.
Votre lieu de vacances est un grand village, avec plusieurs igloos disposés en rang d'oignons, avec face à eux, de plus gros igloos, plus imposants, comportant l'accueil, le restaurant, le bar glacé, une salle de jeux, les sanitaires (douches et toilettes) et une de réunion. Ce sont des lieux nécessitant plus d'espace, et sans doute ceux où vous vous retrouverez une grande partie du temps.
Mais quand il s'agit d'aller voir vos igloos, ils sont déjà plus petits, et plus bas de plafonds, alors gare à vous, parce que pour y rentrer il faudra un peu baisser la tête, ce serait dommage d'anéantir votre maison, pas vrai? Cependant, vous remarquerez qu'en son centre, il est possible de tenir parfaitement droit, sauf si vous faites plus de deux mètres. C'est une pièce circulaire, avec trois lits doubles, et un petit coin avec de quoi s'assoir et poser ses affaires, éclairée par une lumière d'ambiance. Chaque igloo a une couleur différente. Ce n'est pas très grand, il faut l'avouer, mais vous n'y venez que pour dormir. Avoir froid? Mais non, les couvertures et sacs de couchage sont prévus pour supporter des températures extrêmes, vous risquez même d'avoir chaud la nuit, enfin à vous de me le dire. Vous remarquerez que ces igloos ont une particularité : un plafond en verre, idéal pour admirer le ciel la nuit, mais ce n'est sans doute pas ça qui va vous réchauffez, parce que le soleil ne tapera pas suffisamment fort. Dommage.
Cependant, je vous souhaite un agréable séjour. Et n'oubliez pas de lire ce que contient l'enveloppe accrochée au revers de votre porte ;)
PROGRAMME DU SEJOUR:
A lire attentivement! Chers élèves, vous voilà désormais en vacances en Laponie. En dépit de sorties organisées, nous vous réservons quelques surprises de taille pour faire de ce séjour, un séjour inoubliable. Déjà, en vue de certains élèves, une grande fête sera prévue le 22 décembre pour célébrer les natifs entre le 20 et 1er Janvier. Et pour Noël, le 25 décembre, nous voyons les choses en grand: observation d'une aurore boréale au village du Père Noël. Attendez-vous à passer des moments féériques. N'oubliez pas les appareils photos. Pour le reste, vous serez informé au jour le jour. Bon séjour.
Lieux communs du village:
Exemple d'intérieur Bar Glacé
Chambre Igloo:
Couleur de la lumière correspondant au titre de votre igloo. Il y a trois lits comme ça. Voir disposition sur plan. Petit coin "salon" de l'igloo.
Plan de l'igloo:
Ne pas se moquer de la gueule de ce plan, merci /pan. Bon pour expliquer vite fait: 3 lits doubles, donc à la guerre comme à la guerre. J'ai du m'adapter à un igloo basique, et bon pour pas vous mentir les pièces circulaires c'est de la merde, donc ça sera comme ça et puis voilà, tfason ils passeront que la nuit là-dedans.
Quand Isobel nous avait annoncé dans l’avion la composition des chambres, j’avais été on ne peut plus heureux de voir que je connaissais tout le monde. Il y avait peut-être Nijiko que je connaissais moins que les autres, mais sinon j’étais en très très bonne compagnie. Il ne manquait plus que Meven et Sean et nous formions l’igloo des vainqueurs, le spécial PS/EI, les boss de Wynwood. Ce n’était après tout pas une si mauvaise nouvelle, je n’aurais pas vraiment aimé partager ma chambre avec des trous du cul ou autres inconnus. La composition était donc parfaite, et je me réjouissais déjà de voir l’hôtel dans lequel nous nous rendions, parce que oui dans ma tête, nous irions dans un hôtel de luxe avec des lits King Size et un chauffage du tonnerre de Dieu. De quoi signer en beauté et aller dans la continuité de cet avion de luxe que nous avions eu rien que pour nous. Puis personnellement, je n’avais pas l’habitude de logements qui n’étaient pas étoilés. Ce pourquoi, je n’avais pas été aux Everglades, et vu les retours de Samuel je ne regrettais en rien ce choix.
Enfin, trêves de bavardage, on arrive à destination. Le bus s’arrête, mais pas un seul hôtel à l’horizon, je commence à m’inquiéter et commence à demander autour de moi si nous ne sommes tout simplement pas perdu dans la campagne finlandaise, mais rien ne semble anormal, on nous demande de descendre, et j’ai peur. Peur de ce qu’on nous a réservé. Et je fais bien de m’inquiéter puisqu’Eden commence à déconner grave. Il nous parle d’igloo, de glace, de neige, et je commence à rire, d’abord doucement, puis plus fort. Non, on ne peut pas dormir là-dedans. Je regarde les igloos avec un désespoir profond. J’arriverai jamais à dormir dans un bloc de glace, je vais mourir, au secours. Je lance un regard de pitié à Eden, mais celui-ci sourit. Quel sadique ! Je m’arme de courage et finis par entrer à l’intérieur, suivi de près par mes compagnons de chambre, et là c’est le drame. Des lits en glace, une cheminée en glace, des poufs en glace, TOUT EN GLACE. NOOOOOOOON ! Je ne peux pas rester une minute de plus là-dedans, et je suis à deux doigts d’appeler pour un hôtel, le plus proche, ou le plus loin, peu m’importe tant qu’on m’évacue de ce cauchemar. Je regarde James, je lis dans ces yeux que c’est le même enfer dans sa tête en ce moment. « Je suis sur que tout ça n’est qu’une blague, on va venir nous chercher, et on va changer d’endroit, pas possible autrement… Eden peut pas être si sadique, si ? » Lui demandais-je alors, une touche d’espoir dans la voix.
Certes, l’idée de l’igloo est originale, mais s’ils avaient pu au moins l’isoler, et l’habiter avec des radiateurs, ça m’aurait paru déjà moins hostile. Certains peuvent penser que je fais mon petit caprice de gosse, mais franchement, il n’y avait rien à envier là, et même si c’était une manière de s’intégrer, je trouvais ça limite de nous coller direct en mode Inuit du Grand Nord. Je suis pas un esquimau, merde, j’ai la gueule d’un ours polaire c’est ça ? J’hallucine, vraiment. Par prudence, je m’approche de l’un des pieux, et le touche du bout des doigts. C’est vraiment gelé. Je le retire très vite. « Pourquoi j’ai dis ouuuuuuuuuui ? » Et voilà que je me lamente, regrettant amèrement. Eden, tu vas me le payer.
Avec courage, je tire mon bagage à l’intérieur, et tente le coup de m’asseoir sur un de leurs fauteuils superbement sculptés. Y a pas à dire, ça glace le cul, et je grimace. « James, je veux rentrer à Miami, je veux la mer, le beau temps, le soleil. » Rassurez-vous ce n’est que passager, mais le temps d’accepter le fait que j’allais devoir dormir là-dessus, ça allait mettre un peu de temps. Voire beaucoup trop, ce pourquoi, je me levais et sortais de là pour prendre un peu l’air, dans l’espoir de trouver un feu de cheminée, qui soit réel et non pas fictif pour éviter que l’igloo ne fonde entièrement. Une source de chaleur est tout ce qui me préoccupe actuellement, voyant que ce n’est pas mon téléphone qui allait me sauver, le réseau étant totalement nul dans la région, ce qui n’arrangeait vraiment pas mon cas.
Résumé:
Sasha arrive et n’aime pas du tout l’idée des igloos /pan, il se lamente, et vous avez le droit de le frapper /pan puis sort de l’igloo.
Le voyage avait été assez long et finalement, pénible. C’était à se demander si on allait arriver un jour ou bien si on était en train de faire le tour du globe en avion, mais lorsqu’on annonça l’atterrissage, j’y croyais plus vraiment. Déjà à Helsinki, il avait fait un froid assez désagréable, mais je n’osais imaginer à combien le thermomètre était encore descendu. Avant de sortir, j’enfilai une veste qui me servirait certainement qu’une fois dans l’année : pour la Laponie. Une fois arrivés au village où on allait rester 15 jours, tout était recouvert de neige. Certains courraient déjà pour se jeter dedans, d’autres débutait en bataille de neige alors que je me contentai de refermer mon manteau et mettre ma capuche pour me préserver du froid glacial et restai sur le côté afin d’éviter la neige qui volait dans tous les sens. Enfin, on se dirigeait vers ce qui allait nous servir de logement. Dans un premier temps, je trouvais les igloos fun pour la décoration… mais juste pour la décoration et enfin, lorsque je vis les autres entrer dans différents logements fait de neige et de glace, j’appréhendai de voir la réalité en face. Je suivis néanmoins le groupe en priant pour pouvoir me coller rapidement contre un radiateur et une fois à l’intérieur, la claque fut plutôt douloureuse à digérer. De la glace partout, de la neige partout, il faisait glacial évidemment et c’était même pas la peine de chercher après une source de chaleur, il n’y en avait pas. Trois lits aussi dur que… des blocs de glace et au final, aucun réel confort. Dans un premier temps, je rigolai, mais c’était plus nerveux qu’autre chose, parce qu’il n’y avait franchement rien de drôle. Je laissai tomber mon sac alors que Sasha exclamai son mécontentement « Je suis sur que tout ça n’est qu’une blague, on va venir nous chercher, et on va changer d’endroit, pas possible autrement… Eden peut pas être si sadique, si ? » Je le regardai, mais n’ajoutai rien, bien trop choquée par la situation. Si j’avais été au courant de ça, probablement que je ne serais même pas venue, étant donné que la chaleur était recommandée, voir même plus que conseillée pour des filles enceinte. Cet igloo était un vrai congélateur et probablement qu’après deux jours, on allait tous se chopper la pneumonie du siècle. Sans rien dire, je sortis de ce frigo box, énervée et rejoignis mon père qui discutait encore avec Cobb un peu plus loin :
« Non mais c’est une blague ?! T’aurais pu me dire qu’on allait se transformer en glaçon au bout de deux jours à dormir dans des réfrigérateurs ? La prochaine étape c’est quoi ? La pêche sur la glace ? T’as cru qu’il était marqué esquimaux sur mon front ou quoi ? Vous êtes complètement malades de nous faire dormir là-dedans avec juste, un sac de couchage ! Déjà la transition 30 à -30 je trouvais ça particulièrement violent, mais là c’est pire que jamais. J’passe pas deux semaines là-dedans moi, au bout de trois jours j’prends le premier vol pour Miami »
« non mais Nina, vous n’allez pas passer deux semaines là-dedans. C’est juste pour vous faire vivre une nouvelle expérience. Puis ça a son charme les igloo, non ? »
« Si c’était de la glace que tu voulais, il te suffisait juste d’ouvrir la porte de ton réfrigérateur. J’vois pas ce qu’il y a de charmant à un truc invivable, glacial et qui, en plus, manque cruellement de confort et honnêtement, se chopper une pneumonie après deux jours, j’ai déjà vu mieux comme nouvelle expérience ! »
Au même moment, mon portable se mis à sonner et en voyant la photo de ma mère sur l’écran, j’eus un sourire rempli de sarcasme. En lui montrant l’écran du portable, je terminai :
« J’espère que t’as de quoi lui expliquer, parce que je ne lui donne pas 10 minutes pour qu’elle t’appelle en hurlant ou peut-être même que ce sera Gustaf, qui sait tu pourrais gagner le jackpot »
Enervée, je m’éloignai et décrochai au portable, faisant les cent pas dans la neige le temps de la conversation, puis retournai près des autres, plus démotivée qu’autre chose. Je lançai mon portable sur le lit de glace et sans réagir, je le regardai glisser et se peter violemment la figure sur le sol. Lorsque je me décidai à aller le ramasser, un éclat traversait l’écran du portable. Toujours un peu plus blasée, je m’assieds sur le bord de la cheminée, mais me relevai 5 minutes plus tard.
« On sait même pas s’asseoir quelque part sans se geler les fesses »
Je regardai mon portable avec l’écran fendu et tentai de l’utiliser, mais tout de suite c’était déjà moins utilisable puis le glissai dans la poche de ma veste.
« Vous voulez pas qu’on bouge ? J’sais pas, une heure ou deux dans un endroit chaud ? J’vais mourir moi ici. » pause « Fin, ceux que ça tente… »
Autant j’aurais pu faire avec, avant, il y a 5 mois, autant là j’avais juste envie de pleurer, accumulant le froid, la fatigue et les émotions qui jouaient de temps en temps aux montagnes russes.
Interactions: Sasha, Nina. Mentions: Eden, Peter, les gens de l'Igloo.
Une blague, on a tous cru que Eden et Peter sur ce coup là nous avait joué une bonne grosse blague, juste pour voir comment on allait réagir, cela ne pouvait être que ça, parce que dans mon esprit c'était tout à fait inimaginable ce qui arrivait. Je suis pourtant habitué au grand froid, le Québec en hiver avoisinait souvent les moins trente degrés aussi, mais il y avait une subtile différence entre notre séjour en Laponie et mon année passée à Montréal : à Montréal j'avais un appartement chauffé au moins, ici ce n'était que des blocs de neige et de glace, ça serait déjà un miracle que ça ne nous tombe pas sur la gueule pendant qu'on dort c'est genre franchement réjouissant. Pourtant tout partait dans de bonnes conditions, l'escale à Londres, même si on avait pas pu aller dans la ville, nous avais permit à Sasha, Eden et moi de retourner un peu à nos sources, c'était d'ailleurs un beau cadeau de noël que nous faisait Eden un peu en avance, parce que je me doutais bien qu'il n'y étais pas pour rien dans le fait de notre passage par la capitale anglaise, on aurait très bien pu passer directement passer par Helsinki, cette attention de sa part me fit sourire et je ne manquerai pas de le remercier, j'avais moi même quelques cadeaux spéciaux prévus pour mes deux frères, pour notre premier noël ensemble depuis pas mal d'années, même si je m'efforçais généralement pour revenir pour les fêtes il y a des fois où je n'avais pas pu, alors partager ce moment avec mes frères était important pour moi.
Concernant le voyage en avion, bon il n'y a pas grand chose à dire à propos du voyage à part que dix sept heures en avion c'est long, assez long, d'ailleurs je sais même pas si j'ai rendu ça recharge au type de l'avion, enfin c'est le cadet de mes soucis. Bref si l'on doit résumer le voyage : j'ai dormi pendant une grosse partie du trajet, comme beaucoup de personnes, j'ai dessiné aussi, et puis j'ai discuté avec Sasha, Eden, Alayna, Sean, un voyage normal en somme, calme, quelque chose qui ne me ressemble pas d'ailleurs moi qui ressens toujours cette envie de bouger ou d'embêter quelqu'un. J'avais hâte de découvrir la Laponie, plus pour les paysages qu'autre chose, parce que personnellement voir un acteur avec une fausse barbe jouer le Père Noël j'avais passé l'âge, par contre les montagnes et les aurores boréales ça me parlait totalement, bon je n'avais pas non plus emmené des toiles et un chevalet, mais j'avais mon appareil photo pour pouvoir peindre une nouvelle fois quand je rentrerai à Miami... Au chaud...
Revenons en aux igloos désormais, parce que oui vous l'aurez comprit, nos deux chers directeurs, dont l'un n'était autre que mon grand frère avaient décidés de nous faire dormir dans des igloos pendant deux semaines, c'était une idée comme une autre, idée que Sasha, Nina Palmer et moi n’accueillons pas de gaieté de cœur, devoir se les geler pendant tout le séjour, nuit y compris ça faisait pas vraiment rêver. « Ouai ouai totalement, il va débarquer tout sourire en disant que ce n'est qu'une blague » répondis-je à Sasha sans vraiment trop y croire.
On rentre dedans et le sentiment de malaise ne se dissipe pas vraiment, ça caille et les lits sont des énormes blocs de glace, un vrai bonheur. Nina Palmer nous rejoint visiblement elle venait de se fritter avec Peter, la seule bonne chose que j'avais pu tirer de leur conversation c'était que l'on ne passerait pas tout le séjour ici. « Super... au moins on ne finira peut être pas en glaçons... » dis-je sans enthousiasme alors que je vois le portable de l'Eta Iota voler et finir par terrain l'écran fissuré. « Pareil, j'aurai préféré rester à Miami avec mes copies à corriger. » dis-je à mon frère alors que je posais mes valises. Nina proposait ensuite de sortir pour se balader. « Je suis pour, et je suis sur qu'il fait meilleur dehors que ici ! » dis-je en mettant mes gants et une écharpe, me préparant à la froideur de la Laponie, avant de sortir je prenais le sac contenant mon appareil photo.
Mes actions lors du vol se résumaient à discuter, manger, regarder des films ou dormir. Je m’ennuyais à mourir, les voyages de longues distances n’étaient manifestement pas ma tasse de thé. Je dus, à plusieurs reprises, me promener ici et là dans l’avion, ne supportant pas l’idée de rester assis sur un siège des heures durant. J’avais fini par me poser aux côtés de Nina au moment où elle était moins entourée. Après maintes tentatives de me calmer, je réussis à tomber endormi pour le restant du voyage grâce à un somnifère. À mon réveil, l’engin était déjà en position d’atterrissage. Lorsque ce fut fait, un bus nous attendait de l’autre côté, prêt à nous transporter jusqu’à l’hôtel. Le froid eut le temps de me mordre l’espace d’une minute et j’avais grandement sous-estimer la température des lieux. Un manteau me tenait au chaud, sauf que je n’allais visiblement pas passer mon temps à l’extérieur à me geler le cul.
Cela faisait des heures que le bus roulait et je commençais à perdre patience. Les bâtiments disparaissaient un par un et il n’y avait aucun signe d’un hôtel dans les parages. Je me mettais à remettre en question ma décision de participer à ce voyage. D’après ce qui avait circulé, le dernier voyage organisé par le lycée avait été un désastre. Enfin, il fallait aimer ce genre d’environnement. Quant à la Finlande, j’avais simplement besoin de changer d’air, alors le séjour avait intérêt à ne pas se montrer désagréable.
« Oh putain de merde. »
Le véhicule venait de s'arrêter dans un endroit parsemé de blocs de glace. Eden attira notre attention, calmant de ce fait la protestation de plusieurs élèves. Il nous informa que le séjour se tenait dans ce petit village et que non, il n'y avait pas d'hôtel de luxe, mais des igloos en guise de chambre.
Je savais que je n'aurais pas dû venir.
« Quoi, vous avez manqué de budget ? Super. »
Mais merde. Nous faisions partie des lycées les plus riches de Miami et nous avions à dormir sur de la foutue eau gelée. Je saisis furieusement mes bagages, toutefois, je pris le temps de m'occuper de ceux de Nina pour ne pas la fatiguer. Bordel, ils étaient sérieux en plus. La pièce n'était fait que de glace. Partout. On gelait à mort, comment étions-nous censé dormir là-dedans ? Je n’avais pas demandé d'être au pôle Nord.
« Sasha, James, vous auriez pas pu dire à votre frère de se calmer ? Quand même. »
Je vis du coin de l'oeil Nina sortir en trombe alors que je m'occupais à choisir un lit et à déposer les valises dans un coin. J'aperçus une insigne qui pendait à la porte et je m'en approchai pour la lire à voix haute :
« Chers élèves, vous voilà désormais en vacances en Laponie. En dépit de sorties organisées, nous vous réservons quelques surprises de taille pour faire de ce séjour, un séjour inoubliable. Déjà, en vue de certains élèves, une grande fête sera prévue le 22 décembre pour célébrer les natifs entre le 20 et 1er Janvier. Et pour Noël, le 25 décembre, nous voyons les choses en grand: observation d'une aurore boréale au village du Père Noël. Attendez-vous à passer des moments féériques. N'oubliez pas les appareils photos. Pour le reste, vous serez informé au jour le jour. Bon séjour. Mais bien sûr. »
J’entendis mon téléphone biper dans ma poche, avertissant qu’il ne restait presque plus de batterie. Je parcourus la pièce du regard à la recharge d’une prise de courant. Perte de temps, il n’y en avait pas.
« Putain mais y’a rien dans ce trou. On va faire quoi pendant deux semaines ? »
Nina revint, proposant à la troupe de changer de place. J’acceptai sans hésiter, ne désirant pas rester dans cet endroit plus longtemps.
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Couleur de la lumière correspondant au titre de votre igloo. Il y a trois lits comme ça. Voir disposition sur plan.
Petit coin "salon" de l'igloo.
