Wynwood University
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 N-Nein ! Bitte ! (Héra)

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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyLun 9 Fév 2015 - 21:05

Ozvan maudissait sa faiblesse, maudissait sa vie, il maudissait la pitié et la moquerie qu'il inspirait, il maudissait ces fichus bégaiement et ses tremblements non stop. Oui il maudissait beaucoup de choses. Il n'avait qu'un ami dans la vie, Paytah, il n'avait qu'un parent, sa tante. Il n'avait rien pour lui, mise à part sa propre intelligence. Intelligence qui ne lui permettait pas de l'aider au sein de Wynwood sauf sur des feuilles de papier. Si seulement les gens pouvaient agir comme s'il était quelqu'un de normal et non pas un bouc émissaire à temps complet. Ozvan regardait la jeune fille qui lui avait sauvé la mise de ses iris cristallin, perles de l'océan. Il n'aimait pas ce regard plein de pitié qu'elle lui rendait. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Ne parvenant pas à terminer sa phrase, ou du moins, mettant trop de temps à le faire, ce fut elle, la chef de sa confrérie, qui enchaîna :

- Mais tu as besoin de nous. Allez viens, et discute pas. J't'offre un café.

Et sans attendre, elle lui prit le bras. Ozvan eut un sursaut, tant surpris par ses paroles que par son geste. Ce n'était pas vraiment l'acte d'offrir un café qui était surprenant. Des exceptions pouvaient être agréable avec lui et Paytah en était la preuve. Mais cette idée qu'il n'avait pas le choix que de suivre la Khi. Naturellement, Ozvan fut trop prit au dépourvu pour répondre quoi que ce soit. Il adressa un regard étonné avant de se soumettre au mouvement de Héra, sans opposer de résistance, comme un parfait soumis. Il se laissa entraîner par la jeune fille qui se dirigea vers la cafétéria. Au moins avec elle, il ne risquerait rien. Soudain, pour la première fois depuis qu'il venait de la voir aujourd'hui, la jeune femme lui adressa un sourire. C'était à la fois surprenant et agréable.

- Je vais aller voir Wade. Siegfried sera coulant avec moi, je vais m'arranger pour que tu aies la paix. Au moins avec les Rho Kappa, avec les autres confréries, je ne pourrais rien faire.

Au départ, le nom de Wade colla de travers dans l'esprit du jeune homme qui n'avait encore jamais vraiment eut l'occasion de connaître les Rho Kappa, autrement qu'en étant leur pinata. Mais les mots de Héra sonnèrent comme une bénédiction. S'il pouvait être épargné des grosses brutes sportives, ça serait déjà un bon point. Il ne serait plus écrabouiller par leur fierté lorsqu'il était obligé d'intégrer le terrain pendant les cours de sport. Ozvan regardait la jeune fille avec une lueur de reconnaissance dans le joyaux de ses iris.

- O-o-ooh vr-vrr...vr..vrvraiment ? D-d-ddd-danke !

- En attendant je t'offre un truc. Et si tu as perdu des cours dans la bataille va voir Abramovitch. Il te donnera les siens avec plaisir.

Ozvan hocha timidement la tête. Il connaissait déjà un peu mieux ce nom là. Normal puisque c'était un membre de sa confrérie.

-J-jj-ja...M-mais tu sais...T-ttt-tu...Tu n'es p-pas obligé d-de m'offrir qu-qu...quelque ch-chose à b-boire n-non plus. Tu m'as d-déjà é-énormément ai-aider. Je n-ne serais te re-remercier ! Si-si jamais je p-peux faire quoi qu-que ce s-soit pour t-toi, n'hésite p-pas !

Il marqua une pause. Parce que parler de la sorte, c'était chiant au bout d'un moment.

- T-tu es Héra D-Delacroix n'est-ce p-pas ? On n'as pas vr-vra...vraiment eu l'occas-sss...ssion de faire c-connaissance. M-mais je suppose que t-tu sais d-déjà qu...qu-qui je suis. En...Enfin, au cas o-où, je m'appelle Oz-Ozvan Wagner, arrivé ici il y a peu de-depuis B-BB...Berlin.

Après tout, ce n'était pas parce qu'on venait de se payer la honte devant la fille la plus coriace des Khi qu'il ne fallait pas tenter une conversation un peu plus évolué que des excuses et des remerciement. Même si pour le jeune rouquin, elle méritait beaucoup plus. Elle avait été une âme salvatrice pour lui et il semblerait que derrière ses airs de grande dur qui n'avait peur de personne, elle cachait un coeur gros comme ça.
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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyLun 9 Fév 2015 - 12:09

Mais qu'est ce que je suis en train de faire ?!

C'est vrai quoi, Ozvan est un membre de ma confrérie à part entière. Le rouquin maigrichon qu'il est n'ose même pas me regarder dans les yeux alors que je l'engueule. Un tyran contre un autre. C'est sans doute grâce à ma capacité à élever la voix à chaque fois qu'il le faut que j'ai été nommée au post de chef des Khi Omikron. J'ai compris bien plus tard que loin d'être la confrérie de rêve à laquelle je m'attendais, ce n'était rien de plus qu'un terrier rempli de petits lapins pris au piège face à de grands monstres voulant les dévorer tout crus. Je me suis retrouvée au milieu de tous ces faibles, en cherchant une porte de sortie à tout prix ; j'avais conscience que malgré leur évidente faiblesse, les Khi Omikron seraient pour les années à venir ma seconde famille. Et j'ai rencontré Kris, de là j'ai compris. Parce que j'avais moi même mes faiblesses, et la seule chose qui me sortait un peu la tête de l'eau dans tout ce fouillis, c'était mon autorité naturelle, cette façon que j'avais de toujours me sortir des situations de crise. Insuffler cela aux autres ? Oh, j'ai bien essayé. Mais pour des personnes comme Ozvan qui se verraient incapable d'allonger qui que ce soit ni avec la répartie, ni avec les poings, la lutte risquait d'être compliquée. Coup de change, j'avais un Rho Kappa dans la poche. Et dans le lit. Parce que Sieg, je suis sûre qu'il laisserait quelques Khi Omikron tranquille si je le lui demandais.

- Jjje...j-je suis d-désolé...

Mais non voyons, ne t'excuse pas. ça me ferait presque hurler de rire, tout de suite, parce que la situation est cocasse non ? C'est lui qui a fini à boire l'eau des chiottes, et lui qui s'excuse. Voilà tout à fait le comportement de lavette que je ne supportais pas chez mes collègues de Confrérie. Et quand j'y pense, je me souviens de ma propre scolarité à Paris. La meneuse de cour de récré que j'étais, qui terrorisait les petits, qui harcelait une gamine parce qu'elle avait des cheveux plus beaux que les miens. La jalousie c'était ce qui me caractérisait, la haine et la colère aussi. Parce que chez moi il n'y a jamais eu que le culte de l'apparence. Ma mère passait des heures à brosser mes cheveux, à maquiller mon visage poupin de petite fille alors que je n'avais que neuf ans, à m'emmener pendant des heures dans les magasins pour choisir une tenue qui irait avec mes yeux ou avec mes ongles récemment vernis, ou mes chaussures... Bref, l'intelligence n'avait tout simplement pas sa place dans la famille Delacroix. Et autant éviter de parler de mon père, ce sale type qui me rappelait qu'il aurait préféré avoir un deuxième fils que moi. Fatalement ça n'aide pas pour l'équilibre d'un enfant pas vrai ? Alors je suis devenue méchante, agressive. Je choisissais mes victimes dans la cour de récré, en les obligeant à porter mon cartable, à m'appeller "Princesse" c'était le pied, je l'avoue, quand l'une d'entre elles se rebellaient et que je faisais d'elle une souillure incommensurable en l'humiliant publiquement. J'ai été Marcus et tous ces gens qui t'humilient, rouquin, je sais ce que ça fait, la jouissance de sentir quelqu'un sous son emprise, d'être le maître incontesté de l'autre, en accord total avec la sélection darwinienne. Mais il y a toujours un moment ou on tombe. On finit toujours par le faire parce qu'il y a peu de chemins qui s'offrent à nous, harceleurs. Un jour on se lasse. Moi, j'ai appris à grandir. Marcus lui... Il n'a pas pris assez de baffes.

- J-jjj-j'aimerais n'avvv-vv-voir besoin de p-personne m-mm...mais...


Mais quoi ? Option du rat d'égout solitaire : la FUITE. Voilà, le jeune homme attrape son sac trempé, le pose nonchalamment sur son épaule et sort. Et moi ? Je suis supposée faire quoi là maintenant ? Bien sûr que je devrais le rassurer, parce que c'est mon rôle de chef, mais d'un autre côté je n'en ai aucune envie, absolument aucune parce que... Hé bien parce que j'en ai assez. J'aimerais tellement qu'ils se débrouillent tous seuls. Sauf qu'il est malin, Ozvan, avec ses yeux de cocker battu, ça donne pitié. Et oui, bien sûr que j'ai pitié. Marcus va attendre que j'aie le dos tourné pour recommencer, et ce sera pire, parce qu'il a été sauvé par une fille, Ozvan. Et être sauvé par une fille, chez les RK, ce n'est pas véritablement un critère de virilité, n'est-ce pas ? Alors je sors, en me maudissant intérieurement de ma trop grande bonté, pour attraper le garçon par le bras.

- Mais tu as besoin de nous. Allez viens, et discute pas. J't'offre un café.

Ou un chocolat ou un thé ou ce que tu veux le rouquin, je m'en fous du moment que je ne vois plus de détresse dans tes yeux de chien écrasé sur une route trop fréquentée. Je le tire un peu malgré lui, direction la cafétéria, parce que c'est ça qu'ils font, les chefs responsables, non ? Ils aident ceux qui sont malheureux. Je ne sais pas s'il est malheureux, là, le bizu, mais il a besoin de réconfort, ça c'est une évidence. Alors en chemin, je lui adresse le premier sourire de la journée.

- Je vais aller voir Wade. Siegfried sera coulant avec moi, je vais m'arranger pour que tu aies la paix. Au moins avec les Rho Kappa, avec les autres confréries, je ne pourrais rien faire.

Sieg va hurler, j'en suis sûr. Il va me dire que je suis inconsciente, qu'il ne peut pas me donner un traitement pareil parce qu'il risquerait sa place de chef. Et moi je lui répondrais seulement que s'il m'aime, il le fera. Et t'auras la paix, Wagner. Je te promets que t'auras la paix.

- En attendant je t'offre un truc. Et si tu as perdu des cours dans la bataille va voir Abramovitch. Il te donnera les siens avec plaisir.


Eh, c'est pas une super chef que tu as en face de toi, rouquin diabolique ?
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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyVen 6 Fév 2015 - 13:25

La jeune fille gardait le silence sous les remerciement du jeune homme. Devant cela, il lui adressa un pénible regard. Il n'était pas idiot. Il savait très bien ce qu'elle pensait. Lui aussi, pensait comme elle. Il savait à la perfection qu'il était faible et pitoyable. Il voyait dans les beaux yeux de la jeune femme qu'il lui faisait pitié, qu'il devait paraître bien lamentable à ses yeux. Il se rendait bien compte qu'elle l'observait comme si elle avait pitié du cochon qu'on égorge.

"Tu aurais fini la tête dans les chiottes jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer et je suppose que Marcus aurait choisi de suspendre ton slip dans la salle commune des Rho Kappa en guise de trophée, voilà comment tu aurais fini."

Probablement. C'était une hypothèse comme une autre. On pouvait toujours en attendre pire des autres. Ozvan vivait ça depuis sa plus tendre enfance. Pourquoi ça devrait s'arrêter dans un endroit où les élèves étaient censé être plus mature qu'en primaire ? Le jeune rouquin hocha timidement la tête aux paroles de la jeune fille. Elle avait parfaitement raison. Lui même il avait souvent du mal à se regarder dans un miroir. Il savait Ô combien il était misérable Il était comme ça. La nature n'avait pas été très généreuse avec lui et avait préféré lui offrir un gros cerveau plutôt que de gros muscle et un gros courage. Aussi bien pour des Rho Kappa, des Sigma Mu, des Pi Sigma ou autre, il n'était rien d'autre que Quasimodo sur le pilori, au milieu de la place de la cathédrale.

"Je commence à en avoir assez de voir que les Khi sont incapables de se défendre. Marcus il est facile à allonger, pourtant, un coup de poing et c'est fini. C'est au dessus de tes forces ? Je ne serais pas toujours là pour te sortir de la panade et la prochaine fois, ils t'oublieront pas."

Mais les Khi n'étaient pas des Khi pour rien. S'ils savaient se défendre, ils ne seraient plus des Khi mais des gros bras comme tous les autres. C'était hélas ça qui était un problème. La confrérie elle même n'était que pour recruter des jeunes aux grandes capacités intellectuelles et rien d'autres. Ozvan pouvait comprendre que Héra n'avait pas que ça à faire de jouer les policières au sein de Wynwood. Elle au moins, elle n'avait pas de soucis pour faire face à ces voyous. Elle avait l'air de bien les connaître. Ozvan ne connaissait même pas les noms de ses agresseurs. La prochaine fois ? Eh bien peut-être que la prochaine fois, ça sera sa fête, tout simplement. Ca ne serait pas la première fois, c'était loin d'être la dernière. Mais malgré tout ça, le jeune Khi ne serait pas capable de se défendre. Il baissa le regard, honteux. Ses doigts se resserèrent sur son sac trempé. Il nia d'un signe de tête être capable de coller un poing au dénommé Marcus et même s'il était capable de trouver quelque part en lui une vague d'adrénaline pour le faire, un coup de sa part sera encore plus faible qu'une châtaigne sur la figure de cette grosse brute. Ozvan savait qu'il n'avait aucune masse musculaire. A quoi bon essayer de jouer les gros dur lorsque l'on était pas plus épais qu'une brindille de foin ?

- Jjje...j-je suis d-désolé...s'excusa le jeune homme en se rendant compte à quel point ce que faisait Héra pour aider les siens devait être blasant au bout d'un moment.

Ozvan était en colère contre lui même, frustrer de son impuissance. Le pire quant on était faible, c'était d'en être conscient. Nombre de fois où il aurait voulu riposter sans en être capable. Il s'était finalement fait à cette vie là, enfin, si on était capable de s'y faire. Pourtant il ne comprenait pas autant de cruauté. Il ne faisait rien de mal au sein de l'établissement, pourquoi le martyriser à ce point ? Bon, il connaissait déjà la réponse. Quand on était un balèze, on aimait bien le montrer et faire sa racaille pour impressionner les copains et se donner un genre. Ozvan pouvait à la limite se vanter d'avoir des meilleures résultats qu'eux.

- J-jjj-j'aimerais n'avvv-vv-voir besoin de p-personne m-mm...mais...

Il soupira. Et une fois sec, il jeta tous les mouchoirs dans la poubelle avant de sortir des toilettes comme un condamné sortant du bagne. A la place d'un boulet, il portait son sac qu'il devra mettre contre un radiateur pour qu'il sèche avant de demander des cours de math à quelqu'un pour remplacer ceux qui ont étaient réduit en bouillie par l'eau de la cuvette.
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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyVen 6 Fév 2015 - 11:26

La vie est dure, pour un Khi Omikron.

Allons, il faut se rendre à l'évidence. On a souvent du mal à se sortir de la panade quand on est encerclé, pas vrai ? Le petit rat a la voix qui tremble quand il me remercie, en attrapant fébrilement un mouchoir d'une main moite. Oui, c'est pas forcément plaisant de foutre les pieds dans les toilettes pour y mettre la tête. Une chose est certaine, c'est que la domination exclusive Rho Kappa sur le sol Wynwoodien n'est un secret pour personne. Malgré cela, je me suis faite un sacré devoir de ne pas me laisser faire par une pelletée de gros salauds qui se croient capables de jouer les tyrans pour le simple plaisir d'être cons. Je suis du genre justicière de la connerie, moi, je n'aime pas bien qu'on maltraite les personnes dont j'ai la responsabilité en tant que chef de ma confrérie. En conséquence, je décide de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Mais je pense que je vais devoir secouer les puces à tous ces mômes, pour leur faire comprendre que supplier n'est pas vraiment la solution ; à vrai dire ce serait d'avantage ce qu'ils recherchent. Alors quand il parle, je plaque une main sur mon front, là dans les chiottes des mecs, blasée devant une telle démonstration de faiblesse. ça a vraiment quelque chose de blasant, non ?

- Ddd-d-ddd-dan-danke ! je...jj-j-j-e...te d-dois une f...fff-ff-f...fière ch-chan...ch-chandelle...

- ....

Non mon cerveau est sur off, en fait. Parce qu'en observant cette petite créature, ce petit chiot tout mouillé, je me demande pourquoi la nature est aussi cruelle. Bon déjà parce qu'il est roux. Oui, moi j'ai rien contre eux hein, moi j'ai jamais trouvé que les roux puaient plus que les bruns, mais ils sont quand même sacrément stigmatisés par la majorité de la population. Ses taches s'étendent sur son visage, et la seule chose de notable sur sa face de petite bête égarée dans le brouillard, ce sont des yeux aussi clairs que les miens. Le reste... Non, il n'a rien pour lui. Il a les tifs oranges, un corps de lâche, tout maigre et chétif, un visage de bébé qui aurait grandi un peu trop vite, bref, en gros, Dieu était bourré quand il a décidé de le créer. Il a cassé le moule après l'avoir fait avant de jeter nonchalamment le bébé par dessus bord. Hop là. Et puis le lendemain, avec sa gueule de bois il a eu des regrets, et il a décidé de lui donner de jolis yeux, au moins pour sauver sa mise. Même si par rapport au reste sérieusement, c'est une trèèès maigre consolation. Moi une garce ? Non, je suis réaliste. Je ne vais pas dire d'un type qu'il est beau alors qu'en vérité j'ai l'impression qu'enfant il a été passé sous un rouleau compresseur. Je croise les bras, et je le regarde s'essuyer consciencieusement le visage. Elle était bonne, au moins ?

- T-tttt...t-tu n'as p-p...pp-pas fr-froid aux yeux t-t...t-toi...Sans t-toi, je...jj-je n-ne sais p-pas co-c...cc...comment les ch-choses auraient f-f...ff...ff-finit p-pour m-m-m-moi.


Ben c'est bien ça le problème mon pépère. Le môme attrape son sac trempé, qui avait choisi de prendre un petit bain dans la cuvette d'à côté. Son regard tout triste me ferait presque pitié, tiens, quand ma voix tranche, parce que je m'en fiche, des remerciements, je m'en fiche complètement.

"Tu aurais fini la tête dans les chiottes jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer et je suppose que Marcus aurait choisi de suspendre ton slip dans la salle commune des Rho Kappa en guise de trophée, voilà comment tu aurais fini."

Parce que tu ne sais pas te défendre. Bon, faut l'avouer, je trouve cela extrêmement triste, quand même, parce que ce pauvre gosse ignore totalement la raison pour laquelle je n'ai pas fini moi même la tête dans la cuvette. Siegfried me protège, parce que c'est mon mec bien qu'il soit chef RK et en cela, je bénéficie d'un sauve conduit à chaque fois qu'un Rho Kappa a envie de m'emmerder. Après tout, je couche avec leur chef : et leur chef, c'est sacré.

"Je commence à en avoir assez de voir que les Khi sont incapables de se défendre. Marcus il est facile à allonger, pourtant, un coup de poing et c'est fini. C'est au dessus de tes forces ? Je ne serais pas toujours là pour te sortir de la panade et la prochaine fois, ils t'oublieront pas."

Et moi je ne suis pas Mère Thérésa. Tout simplement.
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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyVen 30 Jan 2015 - 17:03

- N-Nein ! Bitte !

Les supplications n'arrangeaient en rien sa condition. Il ne faisait qu'extraire de nouveaux rires de la part de ses bourreaux. Leurs rictus malfaisants sonnaient comme les ongles sur le tableau noir. Ozvan grimaçait de cette nouvelle humiliation et de son impuissance. Il tremblait toujours autant, en proie à un mélange de frayeur désordonnée et de frustration. Ses mains serraient avec force le rebord de la cuvette et ses petits bras tentaient de retarder l'inévitable. A genoux par ses deux brutes, il savait pourtant qu'il ne pourra pas résister plus de quelques secondes. Il n'en avait pas la force, ni le courage. Une main s'abattit alors sur sa tête et l'écrasa au fin fond de la cuvette. Ses membres tremblotants n'avaient pas pu le soutenir d'avantage et il avait sombré. Désormais, il se débattait faiblement pour sortir de là. Même si la chose paraissait impossible, il y avait comme un instinct de survie qui faisait qu'il poursuivait inlassablement ses mouvements pitoyables. Soudain, une voix se fit entendre. Ozvan aussi l'avait entendu malgré sa position et cela lui avait fait cesser tout mouvement.

"Hé les mecs, je sais qu'il est roux et que c'est tentant, mais franchement faudrait dépasser un peu le cliché."

C'était une voix féminine. Mais qui était-ce ? Une voix familière. Pourtant Ozvan ne connaissait quasiment personne dans ce lycée. Quoi qu'il en soit, c'était une âme salvatrice. Mais son intervention ne fit pas un effet immédiat sur les deux autres. L'un d'eux répliqua, insultant même celle qui avait osé pénétrer dans les toilettes de la gente masculine. La fille en question n'eut peur pour le moins du monde. Bien au contraire, elle riposta sans faille et ainsi, Ozvan pu savoir qu'elle était une Khi. Wouah une Khi qui réagissait ainsi ? Il ne connaissait pas tout de sa propre confrérie, mais il savait en tout cas qu'elle avait généralement du mal à rivaliser avec les autres. Voilà une personne qui faisait apparemment exception à la règle. Elle avait la voix forte et semblait savoir ce qu'elle faisait. Elle demanda ainsi à celui qui lui parlait de laisser Ozvan tranquille. Ce dernier patientait dans l'angoisse, son corps parcouru de frisson incontrôlable, le sommet de son crâne baignant dans les eaux stagnantes de la cuvette. Il n'osait plus vraiment bouger, car il savait que tout se jouait en cet instant. Il y eut un long silence. La brute épaisse semblait cogiter sur les paroles de la Khi. L'attente paraissait longue pour le jeune allemand qui avait la sensation d'être coincé dans un pilori.

Tout à coup, la main bourrue se retira de la tête du jeune rouquin. Celui-ci ne savait pas comment réagir et avait peur se bouger en cas de faux-espoir. Il aimait autant faire le mort. Il n'y avait que comme ça que les ours laissaient leur proie tranquille ! Mais comme un miracle qui surgit, ces mots s'échappèrent dans l'enceinte des toilettes :

- Allez, on se tire.

Ozvan n'en croyait pas ses oreilles. Ils abandonnaient devant une Khi ! Incroyable. Très vite, d'autres mains s'agrippèrent au jeune homme pour sortir sa tête humide de là. Toujours aussi frissonnant que si on le sortait d'une chambre froide, Ozvan récupérait sa respiration saccadée par le stress maladif qui le hantait. La jeune fille l'aida à se relever sur ses béquilles frêles qui menaçaient de lâcher prise tant elles n'étaient pas raides.

"ça va ? J'pense qu'ils t'emmerderont plus maintenant."

La Khi tendit un paquet de mouchoir au rouquin qui leva son timide regard d'azur sur elle, attrapant maladroitement le paquet qu'il s'empressa d'ouvrir avec difficulté tant ses mains tremblaient comme s'il était atteint de parkinson.

- Ddd-d-ddd-dan-danke ! bégaya-t-il en s'épongeant la tignasse, je...jj-j-j-e...te d-dois une f...fff-ff-f...fière ch-chan...ch-chandelle...

Il eut un long soupire, soulagé que tout cela soit finit et qu'il s'en sorte plutôt pas mal. Il dû utiliser plusieurs mouchoirs pour enfin être au sec et ceux qu'ils venaient de se servir furent précipité dans la poubelle comme si la peste s'y était incrustée.

- T-tttt...t-tu n'as p-p...pp-pas fr-froid aux yeux t-t...t-toi...Sans t-toi, je...jj-je n-ne sais p-pas co-c...cc...comment les ch-choses auraient f-f...ff...ff-finit p-pour m-m-m-moi.

Pas sûr que la pauvre Khi comprenne un traître mot de ce qu'il disait mais ses paroles étaient à l'image des spasmes qui parcouraient le corps du traumatisé. Soudain, Ozvan se rendit compte que son sac n'était pas avec lui. Mais alors qu'il se demandait ce que les deux autres gorilles en avaient fait, il le retrouva finalement baignant dans la cuvette d'à côté. Le jeune Khi le souleva par une bretelle pour le voir dégoulinant et ne donnait pas chère de la peau des affaires qui se trouvaient à l'intérieur. Ces cours de maths étaient probablement fichus.
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MessageSujet: Re: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyVen 30 Jan 2015 - 11:55

Sortir avec le chef des Rho Kappa n'avait certes pas que des désavantages.

Oui parce que même si la chose devait rester secrète, j'étais désormais devenue une sorte d'intouchable. Mon passe droit était bien simple : je ne devais en aucun cas pénétrer dans la confrérie ou chercher à faire ami ami avec les autres membres des Rho Kappa. Ni ce choix ni le second ne fut vraiment difficile, dans la mesure où chez les RK, ça puait le fauve faisandé depuis trois mois, et ses compatriotes, à mon amoureux, moins je les voyais et mieux je me portais. Et puis je devais aussi prendre soin de ma propre confrérie. Je savais que Kris en avait plus qu'assez de voir que j'abandonnais peu à peu la lutte de chercher à faire la paix avec la confrérie adverse et que je me jetais dans une guerre sans merci pour conquérir la suprémacie des Khi Omikron. Parce que je les voyais, tous, se faire persécuter les uns après les autres. En cours de sport, je m'en sortais un peu comme je le pouvais. Le fait que je courre régulièrement pour garder un corps de rêve, hé bien cela suffisait à mon bonheur, dans le sens où je n'avais pas de réelles difficultés à tenir la cadence face à cette pelletée de gros cons. Je survivais, disons. Mais on ne pouvait pas en dire autant d'Arthur Abramovitch... Ou d'Ozvan Wagner.

Si on considère une société comme un groupement de rats on peut tout à fait mettre en exergue une expérience scientifique qui fut faite dans les années 90. Pour un groupe de six rats une hiérarchie s'installe obligatoirement : Deux dominants, deux dominés, un autonome et un souffre douleur. Les dominés servaient les dominants et se faisaient servir par le souffre douleur. L'autonome choisissait la sécurité et allait chercher sa nourriture seule. Le souffre-douleur était un persécuté de la vie, le genre de rat qui préfèrerait sans doute, s'il en avait le choix, se noyer dans son égoût plutôt que de passer le restant de sa vie à bouffer les restes des autres pour survivre. J'ai étudié cette expérience en biologie, et j'ai fait le constat pour l'être humain quasi instantanément. Je ne me considère ni comme dominante, ni comme dominée. Moi, dans ma confrérie d'intellos, et à Wynwood, je me considère comme une autonome, oui, parfaitement. Ozvan et Arthur ? Non, ce ne sont pas des souffre douleur, c'est... TELLEMENT PIRE que ça. En témoigne la scène que je m'apprête à vivre en sortant tranquillement de la caféteria, en direction des casiers pour récupérer mes cours de l'après midi. Et un passage aux chiottes s'impose, parce que si vous croyez que les filles ça fait pas pipi et que ça pète des arcs en ciel, ben vous vous gourez, et genre sur toute la ligne.

Sauf que j'ai pas le temps de pousser la porte, parce que ce que j'entends à l'opposée, dans les toilettes des garçons, ben ça me suffit pour comprendre que je vais encore devoir jouer Mère Thérésa des Khi Omikron. FOR. MI. DABLE.

- Un petit tour dans la cuvette des chiottes sera un shampoing idéal !

Ahah... Ahahahah. ET MERDE. Parce que la voix qui résonne ensuite, en réponse, suppliante comme le petit rat souffre douleur qui gémit quand le dominant lui fout la tête dans l'eau, c'est un rat de type allemand, si mon flair est exact. Enfin mon ouie plutôt parce que je peux difficilement louper les "N...nein... Nein... !" qui s'échappent des toilettes. C'est la place d'un rat, dirais-je. Oui, sauf qu'Ozvan, il est de ma confrérie, et les gens de ma confrérie, je ne les laisserais jamais tomber. Et surtout pas quand c'est la voix de Marcus que je repère, ricanante au possible quand j'entre dans les toilettes. Et que je chope ce grand con en train de plonger la tête d'Ozvan dans la cuvette, accompagné de Kevyn, ces deux ABRUTIS de la confrérie de mon chéri d'amour adoré que j'aime. Je fronce les sourcils et je croise les bras.

"Hé les mecs, je sais qu'il est roux et que c'est tentant, mais franchement faudrait dépasser un peu le cliché."


Marcus se retourne, et fronce immédiatement les sourcils quand il me reconnait. Oui parce qu'il a passé deux nuits à la niche à cause de moi, faut dire aussi. Sieg est vraiment un homme formidable.

"Je peux savoir ce que tu veux, espèce de salope ? C'est les chiottes des mecs ici, dégage.

- Aaaaah mais... Loin de moi l'envie de te déranger, ducon. Mais juste, le type que tu noies là il est de ma confrérie. Tu sais ce que ton chef va te faire s'il apprend que tu as fait du mal à l'un de mes amis ?
- Il fera rien. T'es une KO, il a pas le droit de te toucher.

- Effectivement, en revanche j'ai une immunité. Alors t'es gentil, tu enlèves la tête d'Ozvan de la cuvette et tu vas voir ailleurs si j'y suis. Qui sait tu pourrais retrouver ton cerveau, t'en penses quoi ?"


Marcus prend une longue minute le temps de rebrancher ses neurones, et de peser le pour et le contre. Mais il sait que j'ai raison. Si je vais me plaindre à Sieg de mauvais traitement sur un Khi Omikron, ça va lui chauffer le fessier, et pas qu'au sens figuré. Il adresse à son voisin un regard blasé et un "allez, on se tire" en me bousculant un peu beaucoup au passage. Moi, bon, ben je m'en fous, parce que je suis déjà occupée à redresser mon camarade qui tousse et crachotte. Ah ben c'est jamais agréable hein. Le petit rat allemand essaye de récupérer un semblant de souffle alors que je le relève, en lui tendant un paquet de mouchoir.

"ça va ? J'pense qu'ils t'emmerderont plus maintenant."

Hé, je suis une viking ou je suis pas une viking ?
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MessageSujet: N-Nein ! Bitte ! (Héra)   N-Nein ! Bitte ! (Héra) EmptyMer 24 Déc 2014 - 11:28

Le cours de chimie venait de se terminer. C'était la pause de midi maintenant, avant la reprise de ce cours qui passionnant énormément le jeune rouquin. A vrai dire, il n'y avait probablement rien de plus passionnant pour lui que la chimie. Il en découvrait toujours plus pour son plus grand plaisir. Les autres cours, tels que les maths, c'était juste des formules à apprendre par coeur puis à appliquer avec un peu de logique. Les langues se révélaient être plus compliquées pour le jeune allemand. Le sport, il avait horreur. Ce n'était pas un sportif, s'il pouvait se casser une jambe avant chaque cours pour avoir une dispense, ça serait parfait. La biologie, ça allait. C'était aussi une matière intéressante mais sans plus. L'histoire aussi était sympa à découvrir, bien qu'une fois qu'on la connaissait l'histoire, c'était vite fait. La géographie n'était pas la matière la plus passionnante, mais néanmoins la plus facile. Pour ses options, Ozvan avait opté pour l'économie. C'était un cours plutôt ennuyeux, barbant même, mais qui ne manquait pas d'utilité. On en savait jamais assez en économie. Il avait également prit une option sur les langues, l'anglais évidemment, qu'il devait encore parfaire. Il doutait un jour quitter son accent allemand. Cela ne le gênait pas le moins du monde. Il était heureux de conserver une part de ce qu'il était dans ses paroles. Seulement, lorsqu'il s'exprimait malencontreusement dans sa langue natale, ça avait pour conséquence de ne pas vraiment pouvoir être comprit par les autres.

Sitôt sortit de son cours, Ozvan se rendit dans les casiers pour y ranger ses affaires, se débarrassant de son sac pour la pause de midi. Il se rendit ensuite à la cafétéria et malheureusement comme à chaque fois depuis qu'il était arrivé, mangeait seul. Les autres élèves l'intimidaient. Pourtant, il avait plusieurs fois tenté une approche, mais à chaque fois, ça se concluait de la même manière : moqueries et rejets. Dépité, il avait cessé d'essayer. Plusieurs fois, il avait désespérément tenté de trouver Paytah Yellows dans la foule, le seul en qui il avait confiance, un seul ami, pourtant très fiable. L'allure de l'indien était pourtant frappante mais jamais encore Ozvan n'avait pu le retrouver parmi les tables. Il ignorait s'il le loupait à chaque fois, ou s'il ne mangeait pas à la cafétéria tout simplement. Chaque jour, quand le rouquin débarqua entre les tables, il prit une ou deux bonnes minutes à scruter attentivement de ses yeux de cristal chaque élève présent, en vain. Au final, il allait s'asseoir dans un coin pour se restaurer.

Le jeune homme quitta la cafétéria. Il retourna aux casiers, prendre de quoi commencer ses devoirs déjà, histoire de s'avancer un peu sur son temps. Il aura la paix ce soir comme ça. Il se souvint de quelques algèbres pour le prochain cours de math. Ozvan mit ce dont il avait besoin dans son sac et repartit dans les couloirs pour se trouver une place quelque part afin de travailler tranquille. La bibliothèque peut-être. C'était un endroit sûr. Calme. Et où il y avait toujours de la place. Soudain, Ozvan percuta une imposante silhouette au tournant du couloir.

- Tu peux pas faire attention avorton ?! rugit une voix.

- Jjje je je s-suis d-ddd-désol-désolé ! balbutia le Khi.

Ozvan fit deux pas en arrière et leva son regard cristallin sur deux jeunes qui lui barraient le passage.

- Eh regarde ! fit le deuxième d'entre eux, ça ne serait pas le rouquin Khi ?

- C'est bien lui. En plus d'être Khi et roux, il doit être aveugle !

- Vr-v-vvv-vrai-vraiment n-na-navré !

Ozvan tremblotait comme une feuille, il serra son sac contre lui et eut un mouvement de sursaut quand l'un des deux gaillards lui saisit l'épaule avec force.

- Tu peux être désolé autant que tu veux, je pense qu'une bonne leçon t'aidera à te souvenir de regarder devant toi !

Le deuxième empoigna l'autre côté du jeune rouquin qui déglutit avec difficulté.

- On va commencer par lui laver ses sales cheveux de roux !

Les deux étudiants entraînèrent le Khi de force jusque dans les toilettes qui se trouvaient non loin d'eux.

- Un petit tour dans la cuvette des chiottes sera un shampoing idéal !

Ozvan essayait de freiner avec ses jambes en vain. Il tremblait de tout son corps et n'avait pas la force nécessaire pour lutter contre les deux armoires.

- N-nein...N-n-nein...Nein ! gémit-il tandis que les deux autres poussèrent une porte des toilettes avant de lui agripper le cou pour le forcer à se pencher.
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