Wynwood University
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 My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé

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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyDim 30 Nov 2014 - 14:22

Ces visites à l'hôpital, ces conditions éreintante, la gravité de la situation. Autant de raison qui aurait pu avoir un impact négatif sur la très positive Natasza. Mais depuis son agression, elle n'avait jamais eu autant aimé, d'aller à l'hôpital. Tout simplement parce qu'elle y voyait Zacc régulièrement. Évitant d'y penser, elle culpabilisait parfois de se réjouir de la situation. Oui elle aurait aimé connaitre le Sigma Mu dans d'autre circonstance, certainement pas au prix de sa jambe. Et de ça, elle lui ait redevable à vie. Et c'était là, peut-être là sa chance. C'était à vie. Pensait-elle naïvement. Endormie là, sur ce fauteuil, elle ne rêvait à rien, si ce n'est son quotidien. Etre hyperactive, il n'y avait rien de mal à ça. Ça rendait sa vie que plus valeureuse. Les Oleszak étaient loin d'être feignant et si Nat était si nulle en court, elle n'en démordait pas en danse et capacité de leader. Elle attend Zacchary, un simple rendez-vous quotidien devenu cher à son cœur. Comment pourrait-elle l'expliquer, beaucoup, penseraient qu'elle agit par culpabilité. Secoue par une main ferme, la polonaise ouvre difficilement les yeux, arrachée à son repos, l’exercice de réveil lui semble difficile. Son corps n'en peut plus et lui supplie de se reposer. "Hey !" L’accueille-t-elle d'une voix vaporeuse.

- Tieeens... A ce que je vois, on est déjà là et on se permet de faire une sieste ? Ça tombe bien... Nat est surprise par ses progrès, il lui semblait que c'était encore hier qu'il ne pouvait à peine se sortir de son lit. Maintenant, c'est à peine, si aux yeux de Nat, il avait l'air handicapé. Ça le rendait... plus séduisant étrangement. Ça lui rendait son indépendance, effaçant cette image de victime dans l'esprit de la polonaise.

"Je peux donc t'annoncer que je quitte l'hôpital demain matin, avec permission de rentrer chez les SM ! Et en bonus, je n'ai plus de fils et... Je peux utiliser les béquilles si je veux !" "Encore un peu et bientôt la prothèse, c'est génial ça !" Elle lui sourit, tendre, réellement contente pour lui. Il va donc revenir à Wynwood et plus tôt qu'elle ne le pensait. "Il faudra juste que je pense à bien nettoyer et bander ma jambe régulièrement.... Et toi, la forme ? Les cours ?" Les yeux chocolat de Nat se pose avec tendresse sur le visage de Zacc et elle se lève de son fauteuil, préférant s'asseoir sur le lit avec lui. Son sourire se fait timide mais heureux. "Comme tu peux le voir je pète la forme !" s'exclame-t-elle en riant nerveusement. "Les cours ça n'a jamais été mon fort, mais je vais me rattraper ! Ma bourse en dépend !" Elle lui fait un clin d’œil pour lui signifiait qu'elle n'était pas plus inquiète que ça. Mais c'était la réalité. Nat n'avait jamais été bonne en classe et la raison de l'accord de sa bourse, reste obscure. C'était son jardin secret, mais maintenant, l'obstacle scolaire à parcourir lui paraissait insurmontable.

Comme d'habitude, elle passe sa visite en lui racontant sa journée de la veille, son frère, ses parents, les nouveaux de sa confrérie, se demande comment ça va se passer pour lui. Il plaisante, elle rigole et ce moment, lui parait naturelle, agréable. Elle n'a pas envie que cela cesse. Nat n'en dira rien, mais elle continuera d'aller le voir à la confrérie. Les Sigma Mu, aussi effrayant qu'ils pouvaient être, Nat n'était pas du genre à se laisser impressionner par des histoires. Enfin, si, elle croyait aux esprits et tout. Et même Lila l'avait déjà ridiculisé cette été dans le cimetière. Mais que pouvait-elle ? Personne, ni Zacc, ni Nat n'osa aborder la question "Et après ?" Rassurant l'Alpha Psi par ailleurs. Elle ne se voyait pas lui dire au revoir tout de suite. Elle ne pourrait pas. Ils étaient amis maintenant non ? Toute ces heures à penser à lui, à son bien être, à cuisiner ou se battre dans les transports en commun pour aller le voir. Tout ça ne pouvait pas avoir une aussi bête fin. Du moins, c'était sans connaitre la détermination de Natasza. Bien décider de ne pas laisser filer Zacc de son entourage...
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMar 25 Nov 2014 - 19:29


-Je suis pas russe mais polonaise tête de nœud !


J'ai envie de lui rire à la gueule, mais elle a l'air vraiment sérieuse. Alors je me contente de sourire en lui faisant un clin d'oeil. La taquiner était devenu monnaie courante depuis mon arrivée à l'hôpital, ça me change les idées. Je sais que ça ne durera pas, que notre petite bulle va bientôt éclater, parce que c'est comme ça la vie, on n'a pas vraiment le choix. Elle va en avoir marre de cet handicapé qui la descend pour se sentir mieux, elle en aura bien assez marre à sa sortie de l'hôpital. Elle est là par gentillesse et par gratitude, certainement. Mais... Mais j'en profite. Elle essaie de trouver tout ce qu'elle peut pour me divertir, et même si ça ne change rien, c'est adorable. Alors je me laisse faire. Mon coup de gueule ne l'a pas rebuté, même si un moment j'aurais voulu qu'elle parte. Qu'elle aille vivre sa vie et que je puisse me complaire dans ma souffrance. Mais elle s'accroche, et je ne m'en plains pas, bien au contraire ! D'ici demain, on va m'enlever les fils, et je pourrai partir d'ici trois jours. J'appréhende mon retour à Wynwood, mais je n'ai pas envie d'aller m'installer ailleurs comme me l'ont suggéré mes parents. « Tu te sentirais moins mal à l'aise, tu sais »... J'apprécie ma colocataire, Elena. Et je suis sûr que tout se passera bien, malgré ma difficulté à m'adapter à la situation. Et Nat sera là... non ?

- 30 kilos hein ?  (Elle me frappe à coups d'oreiller, et j'éclate de rire, complètement à sa merci)
- Tu abuses de ma faiblesse, femme !
- Et pourquoi tu as dit à ma mère que j'étais ta petite copine...
- Parce que vu ta tête, ça en valait la peine (Je pouffe, vraiment fier de ma vanne)
- Oh mon dieu... dire qu'elle pense qu'on...
- Il paraît qu'on fait ça, dans un couple non catholique... Et même qu'on peut prendre son pied ! (J'essaie de garder un air sérieux mais j'en suis incapable)
- Tu vas souffrir Zacchary ! Crois moi !
- Il est pas né, celui qui va me faire souffrir, ma grande ! (Je lui tire la langue, satisfait et regarde la porte. Mes tortionnaires sont là)
- Bonjour !
- Margaret ! C'est moi ou tu as encore maigri ?
- Zac, tu n'y échapperas pas.
- C'est l'heure de vos exercices !
- Voilà quelque chose d’intéressant... (Je lève un sourcil vers elle, du genre « Même pas en rêve », alors qu'elle jubile en me regardant) Je peux être d'une quelconque aide ?
- Tu peux aller me chercher un café à la cafétéria d'ici une petite demie-heure !
- Oh non, vous inquiétez pas ! (Ils se mettent à deux pour m'installer, et j'ai l'impression que la gravité ne leur facilite pas la tâche. J'essaie de ne pas me crisper même s'ils ne sont pas très délicats)
- Faites gaffe, il est plutôt lourd. (Je grince des dents en la regardant) Je peux venir au moins ? (J'écarquille les yeux vers Margaret, demandant de l'aide)
- Hmm il a d'autres patients là-bas, parfois c'est plus simple pour eux, s'ils ne voient pas d'autre valide dans la salle. (Je remercie le ciel pour son intervention. Me voir encore plus faible devant elle me déstabiliserait. Nat a l'air de très mal prendre ce que lui dit l'infirmière, mais j'évite de répondre à son regard, peu amène. Elle roule des yeux et je lui souris)
- Ne t'inquiète pas, je sais que je vais te manquer mais je reviens vite ! (Sourire niais)
- Ok, combien de temps ça va prendre ?
- Juste le temps de travailler ses bras et son équilibre, dans une heure je dirais.
- Bien j'attendrais...
- Vous n'allez pas au lycée ? (Je regarde Margaret, surpris par son ton presque acide)
- Si. (Je ne veux pas m'en mêler, arrêtez de me regarder!!!) Bon, je te dis à demain alors ! (J'ai envie de lui dire quelque chose, mais... mais ça ne sort pas. Elle m'embrasse sur la joue, alors que généralement, elle me serre gauchement contre elle. Je mets ça sur le compte de l'embarras. Elle disparaît dans le couloir et je me laisse guider dans le SAS de rééducation.)
- Dis-moi, Zac, pourquoi tu ne veux pas apprendre à te mettre dans le fauteuil ? Il faudra bien, tu sais.
- Je veux... qu'elle ait l'impression que je ne peux pas rester seul.


Quelques jours plus tard, j'ai rendez-vous avec le Dr. Collins. Je meurs d'impatience de le voir, pour la simple et bonne raison que mes fils ne seront bientôt qu'un mauvais souvenir. Ils me grattent horriblement, et j'ai de sales crampes ce matin-là, mais il y a de bonnes chances que je puisse sortir aujourd'hui, si tout va bien. Vers 15h, l'infirmière m'emmène donc la chaise roulante, et je m'y mets moi-même, ce que j'essaie de faire depuis plusieurs jours, loin du regard de Nat. J'espère lui faire une grosse surprise aujourd'hui, en lui montrant ma jambe sans fils et ma capacité à me déplacer seul. Le Dr. Collins a l'air content de me voir. Il examine mes blessures avec attention. Mes côtes vont bien mieux, d'ici une semaine ou deux la douleur disparaîtra. Ma chute sur le sol n'ayant pas fragilisé mes blessures, j'ai eu de la chance, même si je me suis fait remonter sérieusement les bretelles. Mon visage a un aspect normal et les bleus ont disparu. Il palpe le moignon, ce qui me met franchement mal à l'aise, avant de soupirer d'un air satisfait. Avec mon accord, il retire les fils et me fait admirer le résultat. Ca aurait pu être pire. Quelques soins pendant 2-3 semaines et mon moignon sera magnifique. Il me rappelle le bien le bander pour le préparer à la prothèse, mais je suis rodé. Sans son aide, je retourne dans ma chaise et m'élance dans l'hôpital pour rejoindre ma chambre et y attendre Nat. Elle est déjà là, et comate dans le fauteuil. Je me sentirais presque coupable qu'elle reste là pour moi au lieu d'aller en cours. Mais je suis trop heureux pour être coupable. Je la secoue et la regarde se réveiller avec un faux air dédaigneux :

- Tieeens... A ce que je vois, on est déjà là et on se permet de faire une sieste ? Ca tombe bien... (Je sors du fauteuil et m'installe dans le lit) Je peux donc t'annoncer que je quitte l'hôpital demain matin, avec permission de rentrer chez les SM ! Et en bonus, je n'ai plus de fils et... Je peux utiliser les béquilles si je veux ! (Je souris béatement. Je déteste la chaise roulante) Il faudra juste que je pense à bien nettoyer et bander ma jambe régulièrement... (Je regarde mon moignon, puis Nat en souriant) Et toi, la forme ? Les cours ?


Je n'ose pas lui demander ce qui se passera quand on rentrera à Wynwood. C'est... trop tôt.

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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 23:28

-Oh, tu sais, je connais mon fils, il est pudique. Trop de monde, ça va le gêner. Mais je suis certaine que ta présence l'aide énormément ma chérie ! Il a l'air d'être fou amoureux ! 

Nat sourit à Madame Logan, toujours souriante, toujours polie devant les adultes, puis sa mère était peut-être un sacrée numéro, elle était gentille. ELLE. Déçue qu'il n'est pas la punition qu'il mérite, elle est néanmoins soulagé de ne plus avoir à supporter cette horrible pression. Nat n'a jamais eu de petit ami, alors avoir une belle mère encore moins, et pourtant c'était aussi angoissant que si ça l'avait été. Parce que oui, Nat avait eu peur que sa mère lui en veuille pour toujours de l'état de son fils. La polonaise elle, même si elle se taisait, s'en voulait énormément. Elle en rêvait la nuit et chaque cris de la part de Zacc avait le don de repousser Nat dans son mutisme. Mais il était loin de s'en tirer. Elle avait pas braver la révolution slave, les banlieues parisienne et les quartiers modestes de Miami, pour se faire souffler par un surfeur de unijambiste.

 Et si tu es sage, je réserve même une suite pour nous deux, comme ça je te montrerai à quel point je suis feignant. Nat n'en reviens pas, elle le dévisage, rouge comme une tomate. « C'est difficile de s'amuser à l'hôpital, avec les infirmières qui vont et viennent ! » Mais qu'il se taise ! Sa mère est en face de lui, Nat ne comprend plus rien à ce qu'il se passe. «  Et ne force pas trop sur le gâteau, tu as eu tellement de mal à perdre les 30 kilos que tu avais avant... Je sais que c'est derrière nous, mais tu es tellement plus jolie comme ça que sur les photos que tu m'as montrées . Mais je t'aimerais quand même, avec un gros cul, ne t'en fais pas ! » IL A OSE ??? Nat en a presque la mâchoire qui se dévisse. En cet instant, elle voulait le noyer dans l'océan ! Le plus tôt serait le mieux. « … ta nouvelle belle-soeur ? » *MAIS ON EST PAS MARIES !* De l'eau, Nat a besoin d'eau. Elle attrape le verre d'eau de la table de chevet à côté du lit. « Protégez vous les enfants, je suis trop jeune pour être grand-mère ».

Coup de massue de trop, Nat se noie dans son verre, recrachant tout par le nez. Charmant ! Sa mère disparue, Nat s'écarte du lit à une vitesse étonnante. Elle s'essuie d'abord, parce qu'elle en a foutu de partout.

-T'es plutôt douée en guerre ouverte... des prédispositions génétiques à la Guerre Froide ?
-Je suis pas russe mais polonaise tête de nœud !

Oui, Nat n'utilisait que très rarement des insultes vulgaires. Certainement dû à son éducation. Et sa gentillesse peut-être. « 30 kilos hein ? » Elle attrape son oreiller, lui arrachant de son dos pour le cogner avec. Un vrai sketch de ben&hill.

« Et pourquoi tu as dit à ma mère que j'étais ta petite copine... » Plus elle y repense, plus elle rougit. « Oh mon dieu... dire qu'elle pense qu'on... » Elle tourne encore et encore dans la chambre. Elle regarde la pendule. « Tu vas souffrir Zacchary ! Crois moi ! »

Une infirmière et le kiné tape à la porte, chaise roulante en main, près à l'emmener à la salle de sport des éclopés. « Bonjour ! » S'exclame guillerette l'infirmière, sûrement aussi fraîche parce qu'elle venait de prendre son service. L'homme, plus discret, légèrement en bon point, s'approche avec le fauteuil du lit. « C'est l'heure de vos exercices » « voilà quelque chose d’intéressant » Jubile Natasza en souriant à Zacc. « Je peux être d'une quelconque aide ? » Nat ignore les réflexions du sigma mu. Elle n'en a que faire. « Oh non, vous inquiétez pas. » Il attrape Zacch, fait passer ses bras au dessus de ses épaules et le soulève avec difficulté. « Faite gaffe, il est plutôt lourd » Rétorque-t-elle acide. Boudeuse de ne pouvoir rien faire. « Je peux venir au moins ? » L'infirmière, trop jolie pour être apprécié par la slave, vient s'en mêler. « Hmm il a d'autre patient là-bas, parfois c'est plus simple pour elle, s'il ne voit pas d'autre valide dans la salle. » Nat se penche, bras croisés contre la poitrine, pour regarder Zacc, finalement posé sur la chaise. Son regard lui dit. * Tu vas la laisser t'emmener alors qu'elle t'a traité d'invalide ? * Elle pousse un soupire, légèrement bitch sur sa manière de rouler des yeux. « Ok, combien de temps ça va prendre ? » « Juste le temps de travailler ses bras et son équilibre, dans une heure je dirais ». Merci au kiné, pas à la blondasse en uniforme. « Bien j'attendrais... » « Vous n'allez pas au lycée ? » Demande la sirène en uniforme. Nat serre la mâchoire, elle a raison. "Si"* Bah dit quelque chose toi ! Au lieu de me regarder avec cet air niais. *
« Bon, je te dis à demain alors ! » Elle récupère son sac sur le fauteuil ou elle boudait sa colère juste avant. Se penche sur le fauteuil, l'embrasse sur la joue, comme on embrasserait sa tante. Pourquoi elle s'était sentie aussi jalouse d'une infirmière, c'était idiot.

Elle regarde son téléphone, trois appels en absence, dont un de ses parents. Aïe, l'école avait du appeler en catastrophe ses parents à force de la voir sécher les cours, sans parler de ses notes qui dégringolait à chaque examen.

Une autre semaine, un autre jour. Il est 15h30, Nat avait fini ses cours tôt ce jours là, il lui restait du temps avant ses leçons de danse, elle avait promis à ses parents qu'elle travaillerait dur, et c'est ce qu'elle a fait, elle veillait tard, très tard, pour faire tout ses devoirs à temps. Parfois même à la pose de midi, elle s'aidait de Jewel, légèrement plus douée. Quand elle arrive à l'hopital. La chambre est vide. Elle fronce les sourcils, elle cherche une infirmière. « Vous savez où est passé le patient de cette chambre ? » pointant la pièce du doigt. « Oh, juste quelques examens. Il ne devrait pas être long. » Dans un soupire déçue, elle va s'asseoir, sur ce qu'elle a proclamer être SON fauteuil. Elle s'y était tellement assis dessus, que l'emprunte de ses fesses devaient y être surement graver dessus. Pour attendre, elle mets ses écouteurs aux oreilles, la musique de son prochain gala. Autant la connaître par cœur. Ses paupières se font lourdes, très lourdes. Elle somnole, se réveille lorsqu'un bruit surpasse la musique puis repique du nez dans la foulée. La voilà qu'elle dort Natasza, la bouche ouverte, comme n'importe qui dans cette position. Aux antipodes de la déesse sexy n'est-ce pas. Elle n'en pouvait vraiment plus de ce rythme. Et pourquoi était-il toujours dans ce foutu hopital. Mais attend, ce n'était pas aujourd'hui qu'on lui retirait ses bandages ? Merde, elle qui essaye de se réveiller, le sommeil est déjà trop profond.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 21:43

Si quelques instants plus tôt on m'avait raconté ce qui allait se passer, je crois que je n'y aurais pas cru. C'est un véritable sketch qui se passe sous nos yeux ébahis à Liam et moi. Je connais ma mère, elle n'a pas eu beaucoup de chance. Quand elle rencontre mon père, cet enfoiré, elle n'a que 16 ans. Elle tombe enceinte de moi dans la foulée, et quand elle l'apprend à mon géniteur, il prend la fuite avec une autre. Ma mère a mis longtemps à s'en remettre, surtout parce qu'il lui avait promis monts et merveilles et que ses parents l'ont jetée dehors. A ma naissance, le 16 Février, elle a maudit tout l'hôpital et a menacé de me jeter par la fenêtre si on me laissait près d'elle. Une infirmière consciencieuse, dont la fille venait d'accoucher, lui a montré à quel point elle m'aimait vraiment, en dépit de mon père. Elle s'est donc faite à l'idée et s'est mise à bosser dur, très dur pour m'élever. Quand Liam est né, j'ai été très content. Mais son père, le nouveau mari de ma mère, disparut tragiquement six mois après leur union et ne vit jamais le visage de son petit homme, qui naquit le lendemain tant le choc fut rude pour ma pauvre mère. Alors nous vivions tous les trois. Ce n'était pas facile, et une fois j'ai renversé une casserole de lait qui était sur le feu, me laissant une cicatrice que ma mère regardait souvent pour se rappeler qu'elle devait devenir la meilleure des mères. Et ce qui se passa par la suite ne fit que confirmer ses craintes. Elle rencontra un homme, charmant de prime abord, qui s'avéra être un enculé de première. Il la frappait à la moindre contrariété, et elle faisait barrage avec son corps pour nous protéger. Le calvaire dura longtemps, un an et demi environ. Je ne compte plus les fractures mal remises de mon petit corps. Et un jour, nous sommes partis. Je ne me rappelle pas bien des détails, sinon qu'il y avait un incendie à la caravane.
Notre vie dans la rue fut plus difficile que prévu. Liam mangeait n'importe quoi, moins inhibé que nous. Nous volions des restes et des tartes sur des rebords de fenêtres, des vêtements sur des cordes à linge... Nous étions heureux d'être en vie, heureux d'être ensemble. Et là, venu d'un conte de fée, le prince charmant débarque. Chris Logan, magnat du pétrole, en manque d'affection. Il voit la jolie serveuse qui lui fait de l'oeil et décide de la revoir. Encore et encore. Deux mois après leur rencontre, découvrant nos conditions de vie, il lui demande d'emménager avec lui. Bien sûr, ils vivent le grand amour, et nous aussi. Nous sommes amoureux de notre maison sur la plage de presque 400m², avec son architecture moderne, nos chambres immenses... (Nous finissons tout de même par vivre dans la même chambre, car Liam et moi sommes inséparables) Bref, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ils se marient l'année suivante, le jour de la Saint-Valentin (qui porte bonheur à certains plus qu'à d'autres). Tout aurait roulé comme sur des roulettes, vraiment, si je n'avais pas été le pire fils de la terre. Alcool, drogues, filles... Ecole militaire. Une année qui me rappellera bien des mauvais souvenirs d'enfance. Mais j'ai survécu. Et quand je regarde ma mère se réjouir en voyant Nat, je me dis qu'elle aussi a survécu. Elle a vécu toutes ces emmerdes pour voir son fils finir amputé d'une jambe. Comment peut-elle encore se lever le matin ? La réponse est simple. Elle se contente de petits bonheurs, comme par exemple ma nouvelle chérie. Et je ne peux que l'aimer davantage, cette femme si forte.
Elle est vraiment passionnée par Nat, et je peux le comprendre. Si jusqu'à présent je la voyais comme une sœur, je la regarde et me rend compte que c'est effectivement une beauté. De grandes et belles jambes fuselées aux cuisses rondes et douces, des fesses à damner tous les saints, et en parlant de seins... Oh, pardon désolé je divague. Elle a des yeux captivants, un peu sombres mais aux longs cils comme ceux d'une biche. Je regarde une beauté qui a plus l'air d'une déesse nordique que d'une simple lycéenne d'origine polonaise. Sans son accent, elle serait comme moi. D'un coup, je me sens fier de m'être présenté comme son mec, bien que ce soit faux. Et comme si elle avait entendu mes pensées, Nat se redresse et dit fièrement :

- Vous a-t-il dit que j'étais danseuse ? 
- Mais c'est merveilleux, Zac, pourquoi tu n'as rien dit ?
- J'avais toujours le trac avant un gala, mais avec le temps, j'ai pris l'habitude de danser devant des inconnus... (J'ai compris le message, elle me provoque. Parfait. Nous verrons cela...) Ça ferait un bien fou à Zacchary (DEPUIS QUAND TU M'APPELLES ZACCHARY?) de sortir de l’hôpital le temps d'un dîner, je suis sure que les médecins seront d'accord avec moi, suffit d'arranger une date. Vous restez encore longtemps j'espère ? J'essaye de pousser votre merveilleux fils (elle me caresse la nuque, et j'hausse un sourcil surpris vers Liam, qui nous fixe la bouche ouverte. Même lui est tombé dans le piège) à monter sur sa chaise, il est un peu feignant parfois (JE VAIS T'EN DONNER DU FEIGNANT!!). Je suis sur qu'avoir une bonne raison serait un excellent motivateur. (Je rumine ma vengeance en silence, souriant bêtement) Je suis ravie que le gâteau vous plaise, c'est une recette de ma mère. J'étais justement en train de dire à Zacc combien il me tenait à cœur de venir l'encourager pendant ses séances de rééducation. Vous voulez venir avec moi ? (Mes yeux sortent de mes orbites. Elle a pas OSE?!) T'as voulu me bloquer avec elle ? Mange toi ça en pleine poire ! 
- Oh, tu sais, je connais mon fils, il est pudique. Trop de monde, ça va le gêner. Mais je suis certaine que ta présence l'aide énormément ma chérie ! Il a l'air d'être fou amoureux ! (Fou amoureux de sa répartie, Maman...)
- Mon amour, ne t'en fais pas, bientôt je monterai dans ma chaise comme un grand garçon. Mais tu as raison, nous pouvons très bien réussir à faire ce dîner à l'hôtel de mes parents ! (Je l'embrasse sur la joue) Et si tu es sage, je réserve même une suite pour nous deux, comme ça je te montrerai à quel point je suis feignant (clin d'oeil et caresse sur la cuisse, devant ma mère qui se fend la poire)...C'est difficile de s'amuser à l'hôpital, avec les infirmières qui vont et viennent ! Et ne force pas trop sur le gâteau, tu as eu tellement de mal à perdre les 30 kilos que tu avais avant... Je sais que c'est derrière nous, mais tu es tellement plus jolie comme ça que sur les photos que tu m'as montrées (Bim, prends ça!). Mais je t'aimerais quand même, avec un gros cul, ne t'en fais pas ! (Caresse du visage)
- Oh, Zac, soit bien élevé, veux-tu... 18 ans d'éducation et tu es toujours aussi incroyable avec les femmes. N'est-ce pas Liam ?
- Oh, moi ce que j'en dit...
- Tu es content de ta nouvelle belle-soeur ?
- Tu n'aurais pas pu mieux tomber, Zac... Elle te ressemble tellement, c'est flagrant (Il se marre, mais il est sérieux. Elle a du level, ma biatch)
- Bon, nous allons voir le docteur pour cette histoire de rendez-vous, et nous t'informerons par message, vu que tu es avec ta chérie. On vous laisse ! (Bisous baveux sur chaque joue) Protégez-vous les enfants, je suis trop jeune pour être grand-mère ! (Et elle sort, Liam mort de rire sur ses talons. Je regarde Nat d'un air surpris)
- T'es plutôt douée en guerre ouverte... des prédispositions génétiques à la Guerre Froide ? (J'espère qu'elle va fuir, mon kiné va pas tarder)
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 18:44

Si on avait dit à Nat qu'elle serait capable de s'énerver, elle ne vous aurait pas cru. Tout d'abord, parce qu'elle ne reproche jamais rien aux autres et qu'elle garde plus le silence qu'elle n'était expressive. Mais bon dieu, il avait le don de la mettre dans tout ses états. En faite, en un instant, il la faisait passer du rire aux larmes, puis à la crise de nerf. Bravo Monsieur Durden, vous venez de créer un monstre ! Déterminée en plus. Après avoir évacuer sa frustration dans sa langue natale et échanger des gentillesses avec le gosse de 18 ans, elle était resté d'un mutisme impressionnant, surtout quand on connait Nat et sa nature bavarde. Car oui, elle était bien capable de passer des heures à parler de la pluie et du beau temps, même de danse et de films. Il boude, et bien elle aussi tiens ! Qui a dit qu'elle était plus mature que lui. Son but était de respecter sa promesse, rester, quand bien même elle l'exaspère. Et puis, si ça pouvait le motiver à grimper dans sa chaise pour la flanquer à la porte, ce n'était pas forcément une mauvaise idée.

-Aurais-tu l'extrême obligeance de me donner mon paquet de mouchoirs ?

Une furieuse envie de lui dire d'aller se faire foutre et de le ramasser par lui même, mais sa mesquinerie avait des limites. Parce que malgré tout, elle l'apprécier beaucoup cette tête de nœud. Elle posa le magazine pour se rapprocher du lui et va pour se pencher. L'éclopé l'attrape par la taille, arrive même à l'allonger sur le lit avec lui, les cheveux dans les yeux elle ne voit rien et elle hurle sa frustration. « Arrête ! Espèce d'idiot ! Idiot ! Idiot ! » Il l'embrasse dans le cou ? Nan elle rêve pas. Elle devient cramoisie, puis il s'arrête et la vision de Nat devient claire en se fixant sur la mère de Zacc. Un regard meurtrier vers Zacc, avant de remettre ses cheveux en place et tirer sur son chemisier pour le remettre en place.

-Oups, aniołku , mon ange, ma mère est là... Toi qui adore attirer l'attention, démerde-toi, elle te laissera JAMAIS partir...

Nat garde un sourire commerciale devant sa mère, parce qu'on l'a élevé de cette façon, mais elle se tourne rapidement vers Zacc, incapable de lui dire quoi que ce soit qui serait déplacé devant sa mère. Mais ses yeux parlaient à sa place. JE TE DETESTE.

- Oh, Zac, tu n'es pas très gentleman... Quand ton frère m'a dit que tu étais tombé du lit, je ne pensais pas vraiment à CA... La polonaise manque de s'étouffer et à défaut de pouvoir s'échapper lui rentre discrètement son coude dans les côtes. Mais bon, c'est ma faute, j'aurais du toquer. Présente-nous donc ton amie !

- Maman, je te présente Natazsa, ma petite amie. Nat écarquille les yeux et le regarde surprise. WHAT, pensa-t-elle presque à voix haute. Oh elle bouillonnait la polonaise et elle lui fera vite regretter son zèle. Tu sais, la fille que j'ai aidée...

La vieille dame s'approcha de Nat, les mains prise au piège, les hanches aussi. Décidemment, elle se dit que les pots de colle c'était de famille ou quoi ?

- Tu es... tellement mignonne !!! *Je te hais Zacchary Durden ! Je vais te faire bouffer ton autre jambe* Elle regretta un instant qu'il ne puisse pas lire dans ses pensées, il l'aurait tellement mérité. Elle parle anglais, hein ? Bah voyons, ce n'était pas comme si elle était juste en face et qu'elle était sourde. Mais cette femme était tellement incroyable par son attitude et sa présence envahissante, que Nat restait bouché bée, idiote devant ce qu'il se passait, Zacch parlant bêtement à sa place. Elle était figée. Pire qu'un rougeur devant un gros matou.

- Oui Maman, elle te comprend même très bien...

- Tu es ravissante !! Mon fils nous a tellement parlé de toi ! Mais il ne t'a pas décrite aussi belle que tu ne l'es ! Nat redevient rouge comme tout, sourit et baisse la tête, de honte.

Alors comme ça tu es aussi à Wynwood ? Oui, répondit timide Nat. Dieu qu'elle était intimidante cette femme d'ailleurs. Ca te plaît ? Euh, oui c'est pas mal. C'est un chouette bahut, Zac est heureux là-bas. Il ne nous présente jamais ses copines, alors je suis vraiment heureuse de te rencontrer !! * Mais je suis pas sa copine ! * Hurlait mentalement la polonaise.

Chris va être tellement content ! Chris, c'est mon mari, mais ce n'est pas le père des enfants. Il est très gentil, tu verras ! Oh, il faudrait que tu viennes dîner à l'hôtel ! Oh, suis-je bête, Zac ! Quand tu seras en meilleure forme, hein ! Oh, des pâtisseries ! C'est donc toi qui ramène des friandises à mon fils ? Tu es trop mignonne ! C'est délicieux, ça vient de ton pays ? Liam, mange ! C'est bon hein ?!

Son cœur était sur le point d'exploser sous autant de question. Elle regarde Zacc, beaucoup trop fière de lui. Elle plisse les yeux. Il voulait vraiment jouer à ça. Oui, elle était timide, oui elle n'aimait pas passer pour la copine de Zacc, parce que c'était faux, et oui, elle lui en voulait énormément pour ce traquenard. Il lui faut quelque seconde pour rassembler son énergie, un peu comme un avant un gala. Puis enfin elle prend son courage à deux mains ! « Vous a-t-il dit que j'étais danseuse ? » Elle sent Zacc qui s'étrangle et elle le regarde en continuant sa phrase. « J'avais toujours le trac avant un gala, mais avec le temps, j'ai pris l'habitude de danser devant des inconnus » Elle se retourne vers la mère de Zacc, nouveau grand sourire, plus grand qu'elle n'aurait voulu le montrer cela dit.

« Ça ferait un bien fou à Zacchary de sortir de l’hôpital le temps d'un dîner, je suis sure que les médecins seront d'accord avec moi, suffit d'arranger une date. Vous restez encore longtemps j'espère ? J'essaye de pousser votre merveilleux fils. » Tel est pris qui croyait prendre, elle passe sa main derrière sa nuque, pour lui caresser les cheveux, comme un couple le ferait. « A monter sur sa chaise, il est un peu feignant parfois. Je suis sur qu'avoir une bonne raison serait un excellent motivateur. » Nouveau regard vers le sigma mu. Oh oui déteste là, parce qu'elle sait jouer aussi bien que toi, même si lui faut un temps d'adaptation.

« Je suis ravie que le gâteau vous plaise, c'est une recette de ma mère » Elle regarde Liam, ce gosse à l'air de bien se marrer, en même temps, Nat enviait un peu sa place, il était à l'abri lui ! « J'étais justement en train de dire à Zacc combien il me tenait à cœur de venir l'encourager pendant ses séances de rééducation. Vous voulez venir avec moi ? Zacc m'a expliquer à quel point il était attaché à sa famille. » Elle se penche vers Zacch comme pour le serrer contre lui, mais entre ses dents, elle lui glisse doucement à l'oreille, profitant d'une mère distraite par Liam. « T'as voulu me bloquer avec elle ? Mange toi ça en pleine poire ! »

Ou en étions-nous des scores ?
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 17:31

« Ce mec là, n'aurait jamais tourné la tête dans cette ruelle. Parce que ce mec de ce temps là, était je pense plus égocentrique qu'il en avait l'air. » Ouais, Zac. T'as progressé c'est bien. T'es passé du « pire goujat » à l'immonde salopard avec le QI d'une moule. Y'a pas mieux pour l'estime de soi. Passer pour un connard, c'est génial.... d'habitude. Là je me sens un peu con, assis sur mon cul avec mes une jambes et demie. Je pleure un peu, j'avoue. Je me sens rabaissé, ridicule. Je l'entends courir dans le couloir, et je fais un mouvement pour me lever et la rejoi...ndre. Très malin, comme idée. Et je ne suis pas prêt de remonter dans ma chaise de sitôt. Je soulève ma blouse et remarque des bleus sur mes côtes et ma hanche. Rien de très grave, juste des petits bleus relatifs à une chute d'un lit. Normal. Je m'y ferai, à la longue. Ou j'achèterai un futon et un chariot élévateur. Histoire de foutre mon gros cul dans ma chaise. Et pourquoi pas des béquilles, d'ailleurs ? Me connaissant, je risque de galérer en fauteuil. Trop maladroit. J'essaie de penser à ma nouvelle vie, mais je n'y arrive pas. D'habitude, j'essaie de ne pas y penser, et maintenant que j'en ai besoin j'en suis tout bonnement incapable. Je ne pense qu'à elle, à Natazsa, la polonaise avec un nom imprononçable que je trouve magnifique, ma slave à l'accent tendre. Je prends mon téléphone (ouais, pas très logique vu qu'il est tombé en essayant de l'attraper mais disons qu'elle lui a jeté à la gueule, au pire!!) et essuie mes larmes :

- Ouais ?
- Salut Liam, c'est moi.
- Je me doutais bien que c'était pas le pape. Ca va pas ? Tu veux que je vienne te voir ?
- Ca va, ca va. J'ai fait un petit vol plané sur le sol, mais je m'en remettrai...
- Quoi ?
- T'inquiète pas pour ça. J'ai... J'ai merdé avec Nat. Je me suis énervé, je l'ai traitée de tous les noms.
- Ah ben bravo. Pour une fois qu'une jolie nana reste avec l'handicapé de service...
- C'est pas drôle, Liam. Je sais pas quoi faire...
- T'excuser, pour commencer. Si tu le fais sincèrement, je suis certain qu'elle finira par te pardonner. Les femmes sont comme ça. Elles ont besoin de sincérité.
- Si tu le dis... Je suis vraiment un connard.
- Oui, tu es vraiment un gros connard.
- Ta gueule.
- Moi aussi je t'aime grand frère. A toute.


Ma discussion avec mon petit frère m'a revigoré. Je me sens beaucoup mieux. Ne me reste plus qu'à m'excuser. Je vais l'appeler. Non, j'ai trop honte... J'enverrai un SMS. Des fleurs. Une carte. Merde, on fait quoi pour se faire pardonner dans ce genre de cas ? Je me vois mal appeler le fleuriste et lui dire « Bonjour, quel type de fleurs avez-vous pour s'excuser d'avoir dit que l'autre ferait mieux d'être cloué dans un lit d'hôpital, amputé d'une jambe ? Des pensées ? »... Pas très orthodoxe. Une carte... Encore faudrait-il m'en procurer une. Un SMS suffira. Mais comment lui dire... « Désolé » tout court ? Ou un speech de 45min sur ma grande stupidité ? Alors que je m'apprête à envoyer un « Rviens stp », la porte s'ouvre sur une Nat aux yeux cerclés de rouge. Un peu sur le cul (c'est le cas de le dire), je la regarde et tente d'articuler un mot.

- Chhhht !


Là se passe une chose étonnante à laquelle je ne m'attendais pas. Elle commence à me hurler dessus en polonais, et bien que je n'arrive pas à saisir un traître mot de ce qu'elle dit, j'ai l'impression qu'elle me traite de tous les noms. Je m'enfonce très, très profondément dans mon lit, un peu inquiet. Je pourrais presque me glisser entre les mailles en coton des draps et du couvre-lit, si je me débrouille bien. Je fonds de honte et elle a l'air de le voir, parce que ses interjections s'espacent et elle finit par s'arrêter. Il n'y a plus que mon nez qui sort de mon oreiller, et je crois que mes burnes se sont mises à l'abri dans mon corps. Nota bene : ne JAMAIS plus l'énerver. Elle reprend en anglais :

- Si t'es pas content ou non c'est pareille. J'ai dis que tu pouvais me haïr, soit ! Hais moi. Mais j'irais nulle part. Au moins, jusqu'à ce que ta famille revienne. Et ça sera comme ça tout les jours.
- D'accord. (Je murmure, d'une voix blanche)


Elle s'assois près de mon lit, sans même un regard, et je me détends peu à peu. L'ambiance est encore un peu froide, mais je préfère qu'elle soit là quad même. Quand j'ose la regarder, je vois le magazine à l'envers. J'ai envie de me marrer, mais je me contente d'un léger sourire. Un peu estompé, mon problème ressurgit quand elle retourna brutalement le magazine. Je me sens comme un gamin qui n'a pas eu le bon jouet pour Noël : ça craint, c'est injuste. Alors je boude, tranquillement, sur mon lit. Je me tourne dos à elle en soupirant d'un air blasé. Puis quelques minutes plus tard, coupable, je me retourne vers elle pour lui parler :

-Garde ta salive, je te pardonnerai quand tu réussira à poser ton joli postérieur dans une chaise roulante...
- Mon joli postérieur te dit merde.
- T'as gagné le droit de m'avoir sur le dos même pendant les séances de rééducation !
- Mais c'est merveilleux, je savais pas que ma mère avait payé ma baby-sitter pour des heures supp !
- Si tu me trouvais chiante avant, voilà comment je peux être insupportable... Idiot.
- Si c'est un concours de connasses, ne t'étonne pas si tu arrives dernière. Je suis premier dans ma catégorie.


Et je me retourne pour bouder de plus belle. Non mais elle se prend pour qui ? Venir à mes séances de rééduc ? Elle va en baver. Je vais lui en faire voir de toutes les couleurs. Je compte bien lui faire regretter sa décision de revenir. Ouais, même si je comptais lui demander de revenir, exactement. C'était à moi de choisir, pas à elle, d'abord. (Age mental actuel, 4 ans) Nous restons une petite demie-heure comme ça, moi soupirant de plus en plus fort et elle tournant de plus en plus fort les pages de son magazine. Et elle n'entend pas arriver ma mère et mon frère dans le couloir. Moi si. Faisant tomber un paquet de mouchoirs par terre, je lui demande, d'un ton pincé :

- Aurais-tu l'extrême obligeance de me donner mon paquet de mouchoirs ?


Elle se lève et pose son magazine, s'approchant de moi. Je l'attrape par la taille et la plaque sur le lit avec moi, avant de commencer à ébouriffer ses cheveux et de l'embrasser dans le cou. Avant qu'elle ne puisse objecter quoi que ce soit, ma mère ouvre la porte (sans toquer pour changer), mon frère sur les talons. Je me redresse, un sourire étincelant sur les lèvres :

- Oups, aniołku (j'ai appris ce terme pour la taquiner), mon ange, ma mère est là... (Et je murmure à son oreille) Toi qui adore attirer l'attention, démerde-toi, elle te laissera JAMAIS partir...
- Oh, Zac, tu n'es pas très gentleman... Quand ton frère m'a dit que tu étais tombé du lit, je ne pensais pas vraiment à CA... Mais bon, c'est ma faute, j'aurais du toquer. Présente-nous donc ton amie ! (Elle sourit, aux anges, et derrière elle mon frère qui a tout compris rit silencieusement)
- Maman, je te présente Natazsa, ma petite amie. Tu sais, la fille que j'ai aidée... (Ma mère s'approche et prend les mains de Nat en otage)
- Tu es... tellement mignonne !! (Elle me regarde) Elle parle anglais, hein ? (Nouveau fou rire de Liam)
- Oui Maman, elle te comprend même très bien... (Regard en coin, sourire aux lèvres)
- Tu es ravissante !! Mon fils nous a tellement parlé de toi ! Mais il ne t'a pas décrite aussi belle que tu ne l'es ! Alors comme ça tu es aussi à Wynwood ? Ca te plaît ? C'est un chouette bahut, Zac est heureux là-bas. Il ne nous présente jamais ses copines, alors je suis vraiment heureuse de te rencontrer !! Chris va être tellement content ! Chris, c'est mon mari, mais ce n'est pas le père des enfants. Il est très gentil, tu verras ! Oh, il faudrait que tu viennes dîner à l'hôtel ! (Elle me regarde et rit) Oh, suis-je bête, Zac ! Quand tu seras en meilleure forme, hein ! Oh, des pâtisseries ! C'est donc toi qui ramène des friandises à mon fils ? Tu es trop mignonne ! (Elle en prend un et goûte) C'est délicieux, ça vient de ton pays ? Liam, mange ! (Vu son ton, mon frère n'a pas le choix et prend un gâteau) C'est bon hein ?!


Je connais ma mère. Quand elle a une nouvelle proie, elle est incapable de s'arrêter. Et elle continue, continue, sans lui laisser le temps de placer un mot. Liam et moi nous regardons, complices, en rigolant. Je resserre ma prise sur la hanche de Nat pour lui faire comprendre que non, ce n'était pas fini. Que le monologue ne prendrait pas fin et qu'elle ne pourrait pas rester pour ma séance de rééducation de onze heures. J'ai gagné, biatch.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 13:52

Ce matin, elle était venue le sourire aux lèvres, comme ceux d'avant d'ailleurs. Parce que malgré la gravité de la situation, elle était venue à apprécier ces visites à l'hôpital, voir Zacc. Parler encore et encore, lui apprendre un peu de sa langue. C'est marrant d'entendre du polonais dans la bouche d'un australien. Elle comprend un mieux maintenant pourquoi les gens se moquaient tant de son accent. Alors, d'excellente humeur, elle s'était dépêcher ce matin, pour venir voir Zacc. Séchant quelques cours au passage. Elle sait que son niveau en pâtirait, mais était plus ou moins satisfaite de fuir les cours de bio et de math, une véritable torture pour elle. Elle entre sans se faire inviter, comme d'habitude. Elle était venu à considérer leurs liens pour acquis et ça lui remontait le morale malgré tout. Zacc était de bonne compagnie et avait un humour certain. Assez pour faire rire Natasza en tout cas. Elle était venue à croire, qu'il était plus fort qu'elle ne le pensait. Capable de surmonter cette épreuve malgré tout. Elle déboule et ouvre les rideaux.

-NON !!! Non, non non ! Ferme, ferme, je t'en supplie, FERME ! Nat sursaute et se retourne vers lui, le retrouvant sur le sol, surprise. Elle referme en partie les rideaux, juste assez pour garder son intimité, sa pudeur intact, mais persistant à vouloir laisser la lumière du soleil éclairer la pièce, oui elle était bornée.

PUTAIN ! Ça va pas ou quoi ?!
Elle avance d'un pas, mais sa colère l'effraie, non pas pour sa sécurité, mais il était électrique. Que devait-elle faire ?

T'étais pas sensée venir aussi tôt ! « Pardon, je voulais te faire une surprise et comme ma mère m'a dép... »
J'en ai RIEN A FOUTRE ! T'as rien à faire là ! De toute façon, c'est toi qui devrait être là, à ma place ! J'aurais mieux fait de dégager et de te laisser dans ta merde !

Intérieurement Nat s'écroule. Son cœur s'arrête et elle enferme à double tour, les larmes qui menaçait de s'échapper. Elle ferme les yeux. Prend sur elle, inspire lourdement et s'approche de lui. Sans un mot, le visage stoïque. Trop choquée pour assimiler la situation. Il est lourd, elle peine à le remonter sur le lit et une fois bien installer. Elle le regarde, les yeux triste.

Eh bien merci, c'est le moins que tu puisses faire ! A cause de toi je me trimbale cette horreur ! T'es fière de toi ?! Allez, casse-toi maintenant. « Je suis désolée »

Natasza s'enfuit de la chambre avant d'exploser en sanglot devant lui. Elle court à l'extérieur, les infirmières la dévisagent. Elle atteint les toilettes et lâche tout. Ses pleures, sa respiration, sa peur. Oh oui, elle a eu peur, elle a peur de ne pas être à la hauteur. En faite, ce qu'elle redoutait venait d'arriver et elle en tremblait encore. Elle craignait ce jour où il la pointerait du doigt pour l'accuser. Elle voulait tellement l'aider. Elle était si fatiguée. Il lui faut une bonne demi heure pour s'arrêter de pleurer sans cesse. Elle se calme doucement. Elle se relève, alors que des patientes ou des visiteuses, la regardent du coin de l’œil. Devant le miroir, elle essuie les traînées noirs causées par le maquillage et les larmes. A l'eau, elle rafraîchit ses joues rougit et échauffés. Alors elle se souvient qu'il était normal pour un garçon de son âge de réagir de la sorte. Elle se souvient aussi de sa promesse. Elle se force à ignorer sa conscience qui lui hurle que Zacc avait raison à son sujet et qu'elle mériterait d'être à sa place. Oui elle devait rester forte, au moins devant lui, le temps qu'il se remette sur pied, qu'il accepte son destin. Elle ne pouvait pas se permettre de s’apitoyer sur son sort devant lui. Sergueï l'attendra à la maison pour l'écouter. Car il sera son épaule sur laquelle pleurer, au moins, le temps de cette épreuve.

Elle nettoie son visage, remet en place son chemisier, essayant de faire disparaître les plis de sa main. Elle force son sourire dans le miroir. Une fois, deux fois. Voilà, c'est déjà plus convaincant. Elle revient à nouveau dans ce couloir, ou plus sa chambre approche, plus son estomac se noue à l'idée de retrouver un Zacc en colère après elle. Elle tourne la poignée, rentre dans la pièce. Leur regard se croise. Et elle le prend de cours, avant qu'il n'ouvre la bouche, elle fait un geste avec ses mains, signe qu'il devait la boucler. « Chhhht ! » La elle part dans un discours incompréhensible en polonais. Elle l'engueule, elle lui dit au fond ce qu'elle a sur le cœur, profitant allègrement qu'il ne puisse pas comprendre pour se décharger, au moins l'espace d'une seconde. Puis elle revient à l'anglais. « Si t'es pas content ou non c'est pareille. J'ai dis que tu pouvais me haïr, soit ! Hais moi. Mais j'irais nulle part. Au moins, jusqu'à ce que ta famille revienne. Et ça sera comme ça tout les jours. »

Elle attrape un magazine, un peu rageusement et vient s'asseoir sur le fauteuil dans la diagonale de la pièce, en dessous de la télé. Elle croise les jambes et cache son visage derrière les pages du torchon VIP d'Hollywood. Quand elle s'en rendit compte, elle du retourner le magazine, parce qu'il était à l'envers. S'il fallait qu'elle reste là, muette, à supporter sa colère, elle le ferait. Tant pis pour lui, ça sera plus pénible pour lui, que pour elle. Mais au fond, son cœur battait irrégulièrement, elle avait mal à la poitrine et elle espérait que les choses se calme. Parce qu'elle l'aimait bien Zacc. C'était bête à dire, mais ça lui faisait mal au cœur de se fâcher avec lui. Elle sentit qu'il voulu s'excuser, rien qu'au petit son de sa voix, hésitante. « Garde ta salive, je te pardonnerai quand tu réussira à poser ton joli postérieur dans une chaise roulante... » Elle avait fait exprès de se faire percutante. Le blesser pas vraiment son attention. Mais si elle s'était attarder sur toute les choses négatives de sa vie, elle n'aurait jamais parcouru tout ce chemin, jusqu'à Miami. « T'as gagné le droit de m'avoir sur le dos même pendant les séances de rééducation ! » Enfin, elle réussit à le regarder de nouveau et plis le magasine pour le fixer. « Si tu me trouvais chiante avant, voilà comment je peux être insupportable... Idiot. »
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyJeu 20 Nov 2014 - 11:36

Elle rit. Soit j'ai dit quelque chose d'incroyablement stupide, soit elle trouve drôle ma petite tirade. Je me détends. Elle aurait très bien pu me taper dessus après tout. Bon, étant donné mon état, ça aurait été catastrophique. Mais il aurait été justifié qu'elle me frappe. Après tout, je l'ai traitée de tous les noms, abandonnée sur un trottoir après l'avoir malmenée toute une soirée, et je savais qu'elle venait de se faire larguer... Je suis vraiment le pire des imbéciles. Sobre, elle est vraiment beaucoup plus belle qu'après une dizaine de verres. Et même si c'est un sacré compliment, je vais fermer ma gueule, j'ai déjà assez dit de conneries pour une décennie, en ce qui la concerne.

- Je serais vraiment la pire des idiotes si je t'en voulais encore je crois. Puis... (Elle laisse un instant de silence, et je me demande si c'est du lard ou du cochon) Je crois que c'était plus ma naïveté à qui j'en voulais. Et tu as bien assez souffert pour que j'en remette une couche. (J'hésite à dire qu'effectivement, elle a été d'une naïveté sans bornes, mais j'évite, comme elle dit, d'en remettre une couche. Elle aussi a souffert, après tout.) Par contre je ne suis pas d'accord, à la plage, à part un parasol qui s'envole, rien ne t'es arrivé. Et je m'appelle Natasza au passage. (Je souris à l'évocation de la plage et la regarde droit dans les yeux quand elle me donne son prénom. Natazsa. Pas courant, mais splendide prénom slave. Je me demande d'où elle vient!)  Ta mère n'a pas trop apprécié l'appelle aussitôt dans la matinée, mais quand elle a su que tu étais à l'hôpital, elle s'est faite plus douce et elle m'a dit qu'elle viendrait dès que possible. Je crois qu'elle ma prise pour une infirmière de l'hopital. (J'éclate de rire)
- En fait, quand tu as passé la porte, je me suis rappelé qu'il était trois heures du matin à Sydney. Je t'aurais bien couru après pour te prévenir, mais bon... (Je souris, un sourire tendu mais un sourire) Il va falloir que je m'entraîne à faire des blagues là-dessus... (Blanc)
- Merci encore pour m'avoir sauvé Zacc. Je pourrais jamais remplacer ce que tu as perdue. Mais tu pourras me demander ce que tu veux, n'importe quoi. Je te serais éternellement reconnaissante.
- Zut. Et moi qui croyait que tu allais m'offrir une jolie jambe épilée. Tant pis pour moi... (Je pouffe puis me reprend) Tu sais, rien que ta présence ici, c'est beaucoup pour moi.
- Et compte sur moi pour te sauver des ignobles gelées de fruits !
- Même pas en rêve. J'ai passé tellement de temps à l'hôpital que j'ai fini par aimer ces saloperies !


Et nous rions en cœur, car c'est la seule chose que l'on peut tenter de faire pour ne plus penser à tout ça. Parce que j'aurai le temps d'y penser. Toute ma vie. Mais dans mon malheur, j'avais trouvé une compagnonne de route, le genre bornée, qui ignora mes ordres et ne retourna pas en cours, ce qui ne me dérangea pourtant pas. Elle me parla d'elle, de sa famille, de son frère Sergueï (dont le nom me disait très vaguement quelque chose)... Elle adore la danse, et elle me raconta pourquoi elle s'était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Je l'écoutais parler encore et encore, elle me passionnait. J'appris donc qu'elle était à la tête des Alpha Psi, ce qui m'étonna un peu. Vu son côté sportif je l'aurais vue chez les RK, mais je l'aurais connue dans ce cas-là. Avant d'être un SM, j'avais eu ma période RK. Et quand bien même j'adorais cette confrérie, voir les autres s'éclater en étant sur le banc de touche m'avait mis à l'écart. Les SM étaient une sorte de refuge, de réconfort après toutes ces épreuves. Et même si ma nouvelle jambe de bois me permettrait éventuellement de reprendre le sport en tant qu'handicapé, je trouve qu'elle passerait bien sur un bateau pirate !

Mes parents arrivèrent le lendemain, avec un Liam complètement paniqué. Je les entendis dans le couloir avant même qu'ils ne soient là. Ma mère criait « Je te dis que c'est 418 ! » et mon beau-père qui rétorquait « On verra bien, mais je suis certain qu'elle a dit 481 ! »... Leurs pas se rapprochèrent rapidement de la chambre 418 (et toc, un point pour Maman) et s'arrêtèrent en lisant le nom sur la porte.

- Tu crois qu'il dort ? On devrait peut-être voir son médecin d'abord, non ?

- On aurait surtout dû mettre les affaires à l'hôtel. Je n'aime pas laisser la voiture de location avec les bagages à l'intérieur...
- Oh, Chris, tu m'emmerdes. C'est ton fils, autant que le mien ! Alors maintenant, laisse ces bagages à la con où ils sont. (Je ris doucement, amusé par leur échange)
- Bon, on entre?


La voix de Liam me transperce le cœur. Je sens au son qu'elle émet qu'il est inquiet, mais qu'il essaie de faire bonne figure. J'ai envie de sauter de mon lit, de courir les voir en leur disant « Hé, ne stressez pas, en fait je vais plutôt bien ! » Mais je baisse les yeux vers mon moignon et constate que c'est impossible. Ils toquent doucement à la porte, et je m’assois correctement pour les recevoir, la couverture épaisse dissimulant mon moignon. Ils entrent à pas de loup, et bien que ce soit inutile, j'apprécie leurs efforts. Comme je m'y attendais, ils se figent sur le seuil. Et je comprends pourquoi. Après le départ de Nat, j'ai regardé mon visage dans un miroir et je n'ai plus rien d'humain. Mes yeux sont écrasés par les chairs tuméfiées, je suis bleu-rouge-jaune-violet, avec de jolies écorchures. Pour le reste, à part quelques blessures superficielles et une qui a nécessité quelques points de sutures sur le bras, je suis comme neuf. Du moins, c'est ce que j'essaie de penser. Un oiseau passe, et ma famille est toujours en état de choc. Même Chris, qui généralement ne perd jamais son calme, baisse les yeux, sonné. Ma mère couvre sa bouche de sa main et je vois les larmes surgir de ses yeux. Liam reste interdit, et je ferme les paupières en priant pour que quelqu'un détende l'atmosphère. D'un coup, j'entends :

- Eh ben. J'aimerais voir la gueule de l'autre ! (Je pouffe, et tend les bras vers mon frère, qui vient se blottir contre moi. Malgré mes côtes douloureuses, je suis ravi qu'il accepte ce contact physique. J'en ai cruellement besoin)
- Des TROIS autres ! Eh, tu me prends pour une tapette ? Si déjà je sauve une femme, je le fais proprement ! (Un silence s'installe, et ils se regardent, surpris)
- Mais... Je croyais que tu avais eu un accident ?
- Mais non, pourquoi tu penses ça ?
- Ben l'infirmière au téléphone a dit que tu avais eu un accident grave et que... (Elle regarde les draps où, je le sais, elle appréhende de voir mon moignon) ta jambe n'avait pas pu être sauvée...
- Ah... Je comprends. Non, Maman. En fait...


Et je lui raconte cette soirée, avec tous les détails. Liam admet avoir paniqué en entendant mon téléphone tomber, et il avait cru que j'avais été renversé par une voiture. Ma mère, elle, était persuadée que j'avais encore eu un accident de voiture, ce à quoi je répondis qu'une seule voiture par an, ça me suffit. Je leur parlai de Natazsa, la jolie polonaise que j'avais sauvé. Ils n'étaient pas surpris de ma réaction, c'était dans mon caractère d'aider les gens. Mais ma mère me conseilla d'appeler des secours la prochaine fois, pour essayer de garder au moins une jambe sur les deux qu'elle a mis 9 mois à fabriquer dans son ventre. Et nous passons notre après-midi à éviter le sujet, à parler de tout, de rien, de nos vie respectives. Et dans un coin de ma tête, je souriais en pensant à Nat.
Notre complicité se développant, Natazsa (que je renommai « Slicznotko », ce qui veut dire « ma belle » en polonais, car j'essayais chaque jour d'apprendre un peu de sa langue natale) apprit également des choses sur moi. Je lui parlai de ma mère, Lisa Joy Porter, une femme forte qui m'avait mis au monde à 17 ans. Je lui parlai vaguement de mon enfance, sans évoquer cependant mon beau-père violent et notre vie dans la rue, alors que Liam n'avait que 4 ans. Je ris en me souvenant des petits moments tendres avec mon bébé sourire, comme j'appelais mon frère, et je lui racontai le mariage de ma mère avec mon beau-père. Je lui dis très vaguement que j'avais merdé et fini à l'école militaire où j'avais découvert mon don pour le foot US. Les larmes brillaient dans mes yeux en me rappelant toute mon histoire. Je n'eus pas à la finir, elle connaissait la suite.
Elle avait toujours un truc à me faire découvrir, et chaque jour je l'attendais avec impatience. Après la toilette du matin, assurée par Betty, une gentille infirmière de 47 ans (mariée, deux enfants et un gros besoin de compliments), la rééducation par Anton, mon kiné, elle débarquait avec de la bouffe. Parfois saine, parfois pleine de graisse que je considérais saine, vu mon état. Elle s'endormait des fois sur mon lit, et je la regardais dormir en caressant ses cheveux. De l'affection, simplement. Aussi discrète qu'une petite souris, dès qu'elle entendait ma mère arriver dans le couloir, elle se glissait hors de ma chambre. Une fois, ma mère l'aperçut du coin de l'oeil et me dit « Qui est la jeune femme qui essaie de devenir un mur quand on vient te voir ? ». Avec un petit sourire en coin, je lui répondis « Moja piękna księżniczka, mama ». Elle pensa que je perdais l'esprit et on augmenta mes médicaments contre la douleur. Mais j'étais plus ou moins bien, en soi.
Jusqu'à ce jour-là. J'avais passé une nuit terrible. Même si je n'en parlais pas et que je faisais bonne figure, je faisais d'horrible cauchemars. Des chirurgiens qui me regardent, allongé sur une table d'opération, avec une scie. Et ils rient en se demandant quoi couper. Je panique, essaie de me lever mais je suis attaché. Je me réveille en hurlant, alors qu'ils essaient de m'enlever mon autre jambe. Je suis dans le noir, il est deux heures du matin, et je panique à l'idée de me rendormir. Je prends un magazine, mais je n'arrive même pas à le lire. Je regarde dehors, et attends. Vers quatre heures du matin, une infirmière passe. Elle m'annonce qu'elle a fini son service et qu'à cause d'un mouvement de grève, la prochaine ne viendrait qu'à 9h pour le petit déjeuner. Elle me demande si j'ai besoin de quelque chose, et je lui réponds que non. Elle aimerait insister pour que je prenne un somnifère, mais je n'en ai pas envie. Et je reste dans le noir jusqu'à 6h du matin. J'ai envie d'envoyer un SMS à Liam. Et à Nat. Mais mon portable est à l'autre bout de la pièce. Ca me semble loin, d'un coup. Mon kiné essaie de m'apprendre à me mettre dans la chaise roulante, mais je ne suis pas très habile. La chaise s'échappe. Je veux néanmoins tenter le coup. Je la rapproche du lit, m'assois sur mes fesses du côté gauche du lit et essaie de glisser vers elle. Elle part et je me rattrape. Elle n'est pas loin, je peux l'attra... BOUM. Je m'écroule sur le sol, sur la hanche et les côtes. Celles-ci, fêlées lors de la bagarre, me lancent terriblement. Je gémis et reste immobile. Ca passera. Ca finira bien par passer, hein ?...
Pendant l'heure qui suit, j'ai l'impression de mourir de douleur et de honte. Zacchary Michael Durden, un unijambiste incapable de foutre son putain de gros cul sur une chaise roulante. Et dire qu'il n'y a personne pour venir me chercher. J'ai envie de crever sur place. La colère s'installe, et je sature. Ma vie sera t-elle donc toujours comme ça ? Dépendant ? Complètement inutile ? Je n'ai que 18 ans, putain de merde. J'attends encore une bonne heure dans cette position, essayant de choper la pompe à morphine qui, ayant glissé le long du câble, est remonté à un mètre au-dessus du pieu. Ils cherchent à me tuer, ces salauds. Le soleil se lève alors que je m'affaisse épuisé. J'attends ma mère. Elle m'aidera déjà. Une demie-heure plus tard, je commence à désespérer quand j'entends un bruit à la porte. Ma mère entre généralement sans cérémonie. C'est Nat. J'ai honte. Elle va me voir dans cet état. Faible, épuisé, et à terre. J'ai envie de hurler « Dégage », mais elle ouvre déjà la porte.

- C'est le livreur ! (Elle pose quelque chose sur la table et me dit joyeusement) C'est un gâteau de mon pays que ma mère a fait ! Tu vas voir, c'est délicieux. Et que les infirmières m'en empêche, je les mangerais une par une ! (Un instant de silence, elle s'approche de la fenêtre, je panique) C'est sombre par ici, tu joue au vampire ou quoi ?
- NON !!! Non, non non ! Ferme, ferme, je t'en supplie, FERME ! (Je tourne la tête, mais je comprends à son silence qu'elle est sur le cul) PUTAIN ! Ca va pas ou quoi ?! (Elle ferme en partie les rideaux, et je me cache tant bien que mal le visage avec mes bras) T'étais pas sensée venir aussi tôt ! (Elle essaie de s'expliquer, de me calmer, mais indifférent à ses paroles, je poursuis) J'en ai RIEN A FOUTRE ! T'as rien à faire là ! De toute façon, c'est toi qui devrait être là, à ma place ! J'aurais mieux fait de dégager et de te laisser dans ta merde ! (Elle a l'air profondément blessée, et je vois qu'elle a voulu s'avancer pour m'aider à me lever. Elle hésite à partir en courant, mais en silence, elle m'aide à me mettre sur le lit, et presque malgré moi, je continue) Eh bien merci, c'est le moins que tu puisses faire ! A cause de toi je me trimballe cette horreur ! (Je montre mon moignon, dont le bandage se barre un peu) T'es fière de toi ?! Allez, casse-toi maintenant.


Au fond, je suis conscient que je viens de lui briser le cœur, et même si je suis le pire des enfoirés, je ne pense pas un mot de ce que je dis. J'ai envie de lui dire merci, merci d'être là tous les jours, de m'aider, me supporter, me divertir, m'engraisser... Mais j'ai tellement peur de sembler faible que je deviens complètement con. Le flot de paroles est sorti à une telle vitesse que je n'ai rien contrôlé. Et alors que des larmes de colère et de peine coulent sur mes joues, je vois la jolie polonaise s'enfuir de ma chambre en courant. J'ai peur qu'elle ne revienne pas. Et ça me fait mal.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 21:21

Natasza lit dans les yeux de Zacc, qu'il avait fini par comprendre. Et vu qu'il n'est pas en train de la jeter dehors en lui balançant le pichet d'eau à la figure, elle se dit qu'il veut encore de sa présence auprès de lui. Alors elle lui sourit. Ce simple geste, sourire, lui remonte le moral. La situation était si lourde que le morale de la polonaise le supportait à peine. Elle sait pourtant qu'en rentrant, elle aura encore du mal à laisser tout ça derrière elle. Nan ça sera impossible d'oublier désormais. Elle pousse un sourpire caché. Pour ne pas l'inquiété. Lorsqu'il tient sa main, elle regarde ses doigts serrant les siens, elle y répond avec douceur.

-Alors euh... Vu que tu dois me prendre pour le plus gros enfoiré de la Terre, je tiens à préciser que j'ai une envie folle de me casser en courant mais... Vu que je suis désormais unijambiste, je vais me contenter de regarder les draps en me maudissant intérieurement... Je... je suis sincèrement désolé. Je ne me souviens pas de grand chose de cette soirée. Ni du nombre de verres, ni des conneries que j'ai dites et... encore moins ton nom. Disons juste que c'est un excellent retour des choses. Bien que très franchement, à chaque fois qu'on se croise ça finit mal... Sincèrement, désolé. Tu m'en veux toujours ?

Nat se met à rire naturellement à cette question et à ce regard qui s'en veut. On aurait dit un enfant après une bêtise. « Je serais vraiment la pire des idiotes si je t'en voulais encore je crois. Puis... » Elle laisse planer un moment de suspens, le regard tendre. « Je crois que c'était plus ma naïveté à qui j'en voulais. Et tu as bien assez souffert pour que j'en remette une couche. » Elle réfléchit à ses paroles et bien qu'il ne soit pas aussi en colère qu'elle l'aurait imaginer, il fait bien le rapprochement entre la présence de Nat et son destin bancale. « Par contre je ne suis pas d'accord, à la plage, à part un parasol qui s'envole, rien ne t'es arrivé. Et je m'appelle Natasza au passage. » Elle sourit à nouveau, elle étouffe même un rire. « Ta mère n'a pas trop apprécié l'appelle aussitôt dans la matinée, mais quand elle a su que tu étais à l'hôpital, elle s'est faite plus douce et elle m'a dit qu'elle viendrait dès que possible. Je crois qu'elle ma prise pour une infirmière de l'hopital »

Un blanc coule entre les deux jeunes gens, et parfois Nat a du mal à le regarder en face, il était si amoché que ça lui faisait mal au cœur. « Merci encore pour m'avoir sauvé Zacc. Je pourrais jamais remplacer ce que tu as perdue. Mais tu pourras me demander ce que tu veux, n'importe quoi. Je te serais éternellement reconnaissante. » Elle regarde passer dans le couloir, une infirmière avec un plateau repas. « Et compte sur moi pour te sauver des ignobles gelées de fruits » Dit-elle en riant.
Sa journée, malgré les cours, elle la passa entièrement à son chevet, à discuter, à lui parler d'elle, qu'ils se découvrent malgré tout. Elle allait passer extrêmement de temps avec lui. Il devait savoir qu'elle était polonaise, qu'elle était à Miami depuis un peu plus de deux ans, que sa mère était couturière et que son frère était le trésor de sa vie. Enfin même si elle ne l'avait pas formuler de cette manière. Elle expliqua qu'elle revenait de ses cours de danses ce soir là, qu'elle n'aurait jamais pris ce chemin si elle le savait aussi mal fréquenté. Elle expliqua alors qu'avant elle partait dans la direction opposé mais que depuis qu'elle était tête de confrérie des Alpha Psi, elle s'était forcé à un nouveau rythme de vie.

Plusieurs jours passé depuis, toujours alité, Nat passa tout les jours avec quelque chose à manger. Du chocolat, un burger, ses bonbons préférés, se doutant que les peluches et les fleurs n'étaient pas vraiment du goût du garçon. Parfois, elle arrivait épuisée, parce qu'elle ne ralentissait pas son emploi du temps. Entre la danse, la confrérie, les cheers, elle devait en plus se coucher tard pour réviser encore plus dure. Oui Nat était une bille en classe, et galéré comme une dingue en cours. Nat respectait ses moments avec sa famille et se faisait plus que discrète, voir invisible, disparaissant toujours lorsqu'ils étaient dans les parages. Elle ne voulait pas l'avouer, mais elle avait peur de les rencontrer. C'était de sa faute si leur fils était dans cette état. Elle ne pourrait pas faire face aux accusations que pouvait proférer une mère. Si ça avait été le contraire, Sergueï aurait déjà démoli le fautif.

Ce jour-là, elle vient avec un placek, gateau traditionnel polonais, qu'elle avait fait avec sa mère. Parce qu'il fallait l'admettre, elle connaissait plus de recette française de celle de son pays. Dans une boite en carton, elle arrive dans la chambre, désormais loin du bloc, aménagé d'une télé et même de toilette et d'une douche. Bien qu'elle doutait qu'il puisse déjà se lever. Parfois c'était dur pour lui, et certain jour il semblait l'accepter. Mais elle ne lui reprochait jamais ces moments où il craquait. Elle se contentait juste d'être là. Elle toque à la porte. « C'est le livreur. » S'annonce-t-elle d'un grand sourire. Elle rentre dans la pièce, habitué désormais. Elle a perdue un peu de poids, sans vraiment faire de régime. Trop occupé à courir de partout pour manger. Elle pose la boite et écarquille les yeux vers Zacc. « C'est un gâteau de mon pays que ma mère a fait ! Tu vas voir, c'est délicieux. Et que les infirmières m'en empêche, je les mangerais une par une ! » Elle plisse les yeux, c'est sombre, elle ne voit pas les beaux yeux bruns du sigma mu. « C'est sombre par ici, tu joue au vampire ou quoi ? » demande-t-elle en se dirigeant vers la fenêtre pour ouvrir en grand les rideaux, laissant transparaître l'éclatant soleil de Floride, inondant la chambre.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 19:26

- Non, tu ne méritais pas ça je sais... (Elle a l'air sincèrement désolée, alors je me contente de hocher la tête) Quand on t'a amené ici, je ne savais pas ton nom de famille, seulement ton prénom. Je vais m'occuper d'appeler ta famille, d'accord ?
- Ma mère... s'appelle Lisa. Lisa Joy Porter Logan. Appelle-la Mme Logan, elle appréciera. Si tu tombes sur son mari, c'est Chris Logan. Mon frère c'est Liam. Juste Liam. Il déteste son nom de famille. Voici le numéro... (Je lui dicte lentement, pour qu'elle puisse tout écrire) Dis-leur que je vais bien. Je ne veux pas qu'ils se pressent. Et si Chris n'est pas là, il n'a pas à s'embêter pour venir. Il travaille souvent en Europe...
- Je reviens vite, repose toi, le docteur va venir te voir aussi.


Elle me caresse la nuque et me sourit, et en un sens ça me rassure. J'esquisse un semblant de sourire et lui serre légèrement la main avant qu'elle ne s'en aille. Elle passe la porte et je me retrouve seul, le cœur entre deux rythmes. Je suis heureux de ne pas être seul, et pourtant, je sens le poids de la colère et de l'angoisse peser sur mon estomac, comme une masse insupportable. Je me sens tellement mal, et pas seulement à cause de la douleur, qui vient de se manifester. Chacune de mes blessures essaie de faire plus mal que sa voisine, ce qui est une véritable distraction en soi. J'entends des bruits dans le couloir, c'est la petite brune qui parle au docteur Collins. Il faudra d'ailleurs que je songe à lui demander son nom, elle en sait bien plus sur moi que je n'en sais sur elle. Et je ne peux pas l'appeler la petite brune éternellement, même en pensée ! Elle a du s'éloigner car je n'entends plus sa voix. Le docteur Collins entre dans la pièce, avec son classeur contenant les résultats de mes examens et s'approche de moi en souriant. Je n'étais pas conscient lors de notre première rencontre, et pourtant c'est comme si nous nous connaissions déjà. Un petit homme, plutôt bien entretenu, avec des cheveux courts châtain foncé, légèrement grisonnants. Un sourire fatigué, tout comme le reste de son visage, creusé par les longues nuits de garde. Ses mains noueuses se serrent et se desserrent de son classeur avec fébrilité. Je lui adresse un sourire que j'espère avenant, mais vu ma tête, ça doit ressembler à une grimace d'un personnage de film d'horreur. Il s'assied au bord du lit et me dit de tout go :

- Comment tu te sens ? (Un court instant je crois qu'il se fout de ma gueule, mais il est sérieux. Je lui réponds)
- Comme ci, comme ça... Comme un unijambiste. Et vous, ça va ? (J'essaie d'avoir un air taquin, mais ma blague le crispe, je le sens)
- Tout va bien. Zac, je suis sincèrement désolé pour ta jambe. J'ai vu le docteur qui était en charge de ton opération suite à ton accident. Tu étais conscient des risques que tu as pris, n'est-ce pas ? (Je garde le silence un moment, les yeux baissés)
- Oui. J'étais conscient qu'il risquait de m'arriver quelque chose. Mais... Je devais l'aider. Ils l'auraient... (Je ferme les yeux alors que la rage me bouffe les entrailles)
- Je peux le comprendre. Tu as de la chance d'avoir une petite amie aussi gentille. Elle était là à l'ouverture des visites ce matin, et si nous ne l'avions pas convaincue de rentrer, elle aurait passé la nuit ici ! (Je cligne lentement des yeux, un peu surpris) Quoi qu'il en soit, tu vas avoir besoin d'aide les prochains temps. Nous allons changer ton pansement ce soir, puis tous les deux jours. On t'enlèvera les fils d'ici deux à trois semaines. Les infirmières te montreront comment bien t'installer. On t'apprendra à faire ton bandage également, mais ce sera dans quelques jours. Il faudra bien le nettoyer, mais ça viendra progressivement. Une fois que tu te sentiras un peu mieux, nous commencerons la rééducation. Il faudra que tu apprennes à aller dans un fauteuil roulant pour te déplacer. En attendant, tu as une sonde urinaire. (Moment de panique, je soulève le drap et remarque un tube qui sort de ma blouse d'hôpital. Putain, même mon pénis ils l'ont pas épargné?!) On va remplir les papiers pour ta prothèse, et je te la poserai quand ton moignon ira mieux. Je pense que vu ton physique, tu pourras rapidement être autonome. Voilà. Tu as des questions ?
- Quand est-ce que vous enlèverez le tube dans mon pénis ?
- Dès que tu sauras aller aux toilettes avec ta chaise roulante, autant dire d'ici deux ou trois jours.
- Je vous déteste déjà.
- Je m'en doute. Je vous laisse vous reposer. (Il se lève et me sourit, je tourne la tête vers la fenêtre.) Vos parents arrivent demain matin, je pense. Bonne journée.


Je ne réponds même pas. Pas besoin, il sait que je ne lui en souhaite pas une bonne, de foutue journée. Des bandages, des chaises roulantes, des... des fils. Je déteste toute cette situation de merde. Et elle fait quoi, ma petite brune ? Elle téléphone bien en Australie, pas en Afrique ?! Merde. C'est vrai qu'à cette heure-ci, il est 3h du matin à Sydney. Maman doit vraiment être de mauvais poil. J'espère qu'elle n'a pas engueulé mon infirmière personnelle... Je continue de regarder dehors, de voir la vie qui continue et moi qui fait du sur-place. Sur une jambe. Elle revient près de moi et me serre dans ses bras. Les larmes coulent de nouveau, et je maudis mes canaux lacrymaux de me faire chier à ce point.

- J'ai appelé ta mère. Elle m'a dit qu'ils arriverait dès que possible. En attendant, je vais rester à l’hôpital avec toi, si tu veux bien de moi. (Je hoche vivement la tête. Peut-être un peu trop vivement. Elle s'interrompt, contre moi, et finit par rompre le silence.) L'an dernier, j'ai rencontrer un garçon. Il te ressemblait beaucoup, mais en beaucoup moins sympa...Mon frère est à Wynwood depuis deux ans déjà, et je venais traîner dans ses pattes dès que je pouvais. J'avais aussi essuyer une déception amoureuse le jour de la saint valentin. Avant qu'un charmant jeune homme vienne m'aborder et me fasse tout un récit sur la beauté de mes yeux. (Tiens, j'ai fait exactement pareil avant mon accident. Je plains encore la nana qui a du me supporter ce soir-là.) Oh il était beau, charmant, jusqu'à ce qu'il change du tout au tout et devienne le pire des goujats. (Je secoue la tête, un peu dans le déni) Ce mec là, n'aurait jamais tourné la tête dans cette ruelle. Parce que ce mec de ce temps là, était je pense plus égocentrique qu'il en avait l'air. (J'ai peur de comprendre, et je la fixe. Est-ce que...?) Et c'est sur la plage que j'ai vu le mec le plus parfait du monde. Gentil, attentif, désintéressé. Je n'en revenais pas... Je sais que maintenant tu penses que c'est la pire des choses qui te soit arrivé. Mais tu vas dépassé ça. Tu l'as déjà fait visiblement. Tu es fort, tu sauras rebondir, j'en suis sûre. Tu ne seras pas seul, ça je peux te le promettre, on va se battre ensemble.


A cet instant précis, si mon cul unijambiste avait été sur une chaise, je serais tombé par terre. C'était elle, la fille de la Saint-Valentin ? Celle que j'avais insulté copieusement parce qu'elle refusait de rentrer avec moi ? Celle qui m'avait un peu envoyé bouler sur la plage, pour une raison que je n'avais pas saisie ? Mais... Mais elle me porte une de ces poisses ! Chaque fois que je la vois (ou presque), je finis à l'hôpital ! Allez, Dieu, tu dois te foutre de ma gueule. Une aussi jolie fille peut pas me créer autant de problèmes ! Manquerait plus qu'elle tombe enceinte de moi et je me suiciderais ! J'imagine que ma tête déformée offre un spectacle de poissons rouges aux yeux qui sortent de ses orbites. Ou quelque chose approchant. Je la regarde et, doucement, ramène ses cheveux en arrière, légèrement en l'air. Ah oui. Coiffée comme ça, elle ressemble à la chose floue qui était mon rencard. Bordel de merde. J'ai un karma pourri. Je cherche mes mots :

- Alors euh... Vu que tu dois me prendre pour le plus gros enfoiré de la Terre, je tiens à préciser que j'ai une envie folle de me casser en courant mais... Vu que je suis désormais unijambiste, je vais me contenter de regarder les draps en me maudissant intérieurement... (Ce que je fais déjà, soit dit en passant) Je... je suis sincèrement désolé. Je ne me souviens pas de grand chose de cette soirée. Ni du nombre de verres, ni des conneries que j'ai dites et... encore moins ton nom. (Je m'interrompt, un peu gêné) Disons juste que c'est un excellent retour des choses. Bien que très franchement, à chaque fois qu'on se croise ça finit mal... (Je ris légèrement et prend sa main) Sincèrement, désolé. Tu m'en veux toujours ?


Elle est toujours près de moi, sa main dans la mienne. Mon corps est encore tout engourdi à cause des médicaments, mais j'espère ne pas dire trop de conneries.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 14:26

Blessé, le visage cabossé, il ne payait pas de mine comme ça. Mais quand elle y pense, Nat se rend compte qu'il avait eu le dessus sur trois hommes. Il l'avait sauvée. Elle voulait l'aider à son tour. Indéniablement, elle était liée à lui désormais, qu'il le veuille ou non. Elle devra se préparer au retour de flamme, car dans son cœur, elle savait que le réveil ne serait pas le plus dur. Nan, pour l'instant, il est encore en train d'assimiler l'information. Comme le pourrait-elle si ça avait été son cas. Elle lui promet, d'une voix cristalline qu'elle ne l'abandonnera pas, non Nat ne pourra jamais faire ça. Elle lui devait tout. Son cœur veut s'effondrer et en rentrant, elle se laissera sûrement tomber dans les bras de son frère. Car si maintenant, elle affiche une maturité surprenante, c'est une situation très lourde pour elle. D'une voix presque muette, il demande de l'eau, et elle se précipite sur le pichet de la table de chevet pour lui servir un verre, l'aidant même à tenir le verre, juste au cas ou. Sa gorge devait se sentir mieux, parce qu'il déploie toute une batterie de question, auxquels Nat pouvait difficilement répondre. Il repleure de plus belle. « Hey... » Dit-elle chaleureuse. Il se plonge dans ses bras et maternelle, elle l'enveloppe de sa tendresse, caressant ses cheveux délicatement. Dieu que c'était dur de rester forte. Elle pourrait s'effondrer ici et là, s'il n'avait pas autant besoin de réconfort. Elle le berce, machinalement, le gardant contre elle.

« - J'allais juste marcher 3 kilomètres sur un tapis ! J'avais rien fait à personne ! Mon... mon accident, j'aurais pu tuer quelqu'un, blesser la femme que j'ai voulu emmener avec moi ! Et au lieu de ça je n'ai rien eu d'aussi... Définitif. Je n'avais rien fait...»

Elle se pinça les lèvres, finalement il se souvient d'elle, il ne pouvait juste, pas la replacer. Devrait-elle lui dire ? Non pas maintenant, c'était trop tôt, il avait trop de chose à encaisser. Plus tard, elle lui racontera. « Non tu ne méritais pas ça je sais... » Elle s'écarte un peu, non pas pour le repousser, mais seulement pour le regarder, essayer de sourire pour le faire espérer d'un avenir meilleur, quel idée stupide tu as parfois Nat. Elle essuie ses joues et renifle un bon coup pour se reprendre. « Quand on t'as amené ici, je ne savais pas ton nom de famille, seulement ton prénom. Je vais m'occuper d'appeler ta famille d'accord. » Elle prends les coordonnées sur un papier. Elle esquisse un sourire et caresse l'arrière de sa nuque, seul endroit ou elle était sur de ne pas lui faire mal. « Je reviens vite, repose toi, le docteur va venir te voir aussi. »

Elle ne le connaissait que très mal et pourtant, maintenant, il comptait comme un ami de longue date, un membre de sa famille. Elle le regarde une dernière fois, compatissante avant de s’éclipser dans le couloir de l'hôpital. Elle va à la rencontre du Dr Collins. Lui explique qu'il est réveillé, et qu'elle s'apprêtait à prévenir la famille de Zacc. Elle s'éloigne dans la zone d'attente, la même où elle avait attendu son frère encore sous le choc la veille. Elle réprime des larmes en repensant à Zacchary. Son ventre se tordait dans tout les sens. Cachée, elle se glisser le long du mur pour s'accroupir au sol et laisser échapper sa panique. C'était pire qu'elle avait imaginé.

Calmée, elle appelle le numéro et tombe sur une femme au même accent coloré que celui de Zacc. Sa voix tremble un peu et elle réussit finalement à expliquer la situation. Elle entend la détresse de sa mère et Nat ne peut que s'en sentir encore plus désolée...

Quand elle revient dans la chambre, elle retrouve un garçon encore plus triste qu'elle ne l'avait laissé. Elle regarde le ciel, priant le seigneur de lui donner plus de force pour l'aider. Elle revient s’asseoir près de lui. Elle ne voulait pas lui dire d'arrêter de pleurer, elle se serrait senti inhumaine de dire ça. Tout le monde pleurerait dans cette situation, spécialement elle. Elle le reprend dans ses bras, ce mec bien plus grand et large d'épaule qu'elle, avait l'air d'un enfant maintenant. Qu'est-ce que le médecin avait pu dire pour le mettre dans un état pareille. « J'ai appelé ta mère. Elle m'a dit qu'ils arriverait dès que possible. En attendant, je vais rester à l’hôpital avec toi, si tu veux bien de moi. » Elle essaye de faire un trait d'humour, mais c'est plus que de mauvais goût. Lui changer, les idées, vite trouver un sujet. Oh Nat n'est pas plus bavarde que n'importe quel autre adolescente de son âge, mais là, tout lui paraissait futile comme sujet de conversation. Éviter les sujets comme le sport, la danse, ou dieu sait qu'elle autre situation qui lui ferait rappeler la perte de sa jambe. L’exercice était plus difficile qu'il n'y paraissait. « L'an dernier, j'ai rencontrer un garçon. Il te ressemblait beaucoup, mais en beaucoup moins sympa... » Allez, même si l'objectif n'était pas atteint, elle se lança, peut-être que de cette manière, il réussira à relativiser. Elle en doutait énormément. « Mon frère est à Wynwood depuis deux ans déjà, et je venais traîner dans ses pattes dès que je pouvais. J'avais aussi essuyer une déception amoureuse le jour de la saint valentin. Avant qu'un charmant jeune homme vienne m'aborder et me fasse tout un récit sur la beauté de mes yeux. » Elle avale sa salive. « Oh il était beau, charmant, jusqu'à ce qu'il change du tout au tout et devienne le pire des goujats. » Elle regarda Zacchary, ça y est, il avait compris, qui elle était. Elle esquissa un sourire triste. « Ce mec là, n'aurait jamais tourné la tête dans cette ruelle. Parce que ce mec de ce temps là, était je pense plus égocentrique qu'il en avait l'air. » Elle revient tenir sa main, sa main toute écorchée et gonflée par les coups qu'il avait donnés. « Et c'est sur la plage que j'ai vu le mec le plus parfait du monde. Gentil, attentif, désintéressé. Je n'en revenais pas... » Ou est-ce qu'elle voulait en venir avec tout ça, elle se sentait idiote, les longs discours, ce n'était pas pour elle, ce n'était même pas sa langue natale, ça sonnait faux. Pourtant elle le pensait. « Je sais que maintenant tu penses que c'est la pire des choses qui te soit arrivé. Mais tu vas dépassé ça. Tu l'as déjà fait visiblement. Tu es fort, tu sauras rebondir, j'en suis sûre. Tu ne seras pas seul, ça je peux te le promettre, on va se battre ensemble. »
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 13:24


Je me sens pris au piège dans mon propre corps. Il m'a trahi tant de fois, quand j'y repense. Il m'a trahi quand, enfant, je n'ai pas pu défendre ma mère contre l'enfoiré qui me servait de beau-père. Il m'a trahi quand j'ai commencé à grandir mais que je ne pouvais pas sortir mon frère et ma mère de la rue, où nous nous trouvions après nous être enfuis. Il m'a trahi quand, adolescent, j'ai commencé à éprouver du désir et que je me droguais. Il m'a trahi parce que je ne pouvais m'empêcher d'avoir envie et que tout passait à la trappe, y compris ma famille. Il m'a trahi quand je n'allais pas assez vite au camp militaire et qu'on me faisait subir des horreurs en retour. Il m'a trahi quand ce soir-là, je me suis endormi au volant et que j'ai perdu le contrôle de ma voiture et de ma vie. Et aujourd'hui, il m'emmène plus bas que terre, avec une jambe qui n'est plus là. L'envie de hurler me taraude, mais j'ai des milliers d'épines qui transpercent ma gorge quand je tente de respirer, tant je suis assoiffé. Je vais sûrement me réveiller, non ? C'est un foutu cauchemar, on ne peut décemment pas perdre une jambe en sauvant quelqu'un ! Ce serait une putain d'injustice à la con ! Et comment je vais faire pour mes études ? Et le sport ?! Ce sera donc définitivement fini ? J'ai un putain de moignon ! Un moignon entouré d'une bande blanche. Ma jambe. Ma cuisse. C'était à moi de décider, et ils m'ont juste... enlevé une jambe. J'espère qu'ils ont appelé mes parents. Ca va chier des bulles.

- Zac...


Je la regarde sans la voir, je baisse les yeux, les lève et les larmes coulent toujours. Je suis agité de sanglots mais je ne le sens même pas, alors que je ressemble plus à un marteau-piqueur qu'à un homme amputé d'une jambe. Bordel, j'ai beau le penser, je n'arrive pas à me faire à cette foutue idée. La petite brune a l'air un peu effrayée et je peux la comprendre. Je dois faire peur. Vu le nombre de coup que j'ai pris, mon visage doit ressembler à celui d'un noyé qui a passé une bonne semaine dans la flotte : tuméfié et salement déformé. Je la vois se rapprocher, et prendre mon visage entre ses mains. J'aurais presque voulu que ça me fasse mal, pour qu'elle prenne la fuite et qu'elle me laisse seul comme un con. Mais non. Ce contact est tellement agréable que ça en est violent, douloureux. J'ai envie de la serrer fort, mais mes mains sont bloquées, comme déconnectées de mon système nerveux. Elle est tellement douce, sa voix. Et cette façon de me toucher... C'est trop. Ma respiration devient erratique, je le sens. Et le bip s'affole complètement.

- Respire Zac...


C'est bien gentil de dire ça, mais toi tu as encore tes deux jolies jambes attachées à ton putain de corps de rêve ! En attendant moi je me retrouve unijambiste à 18 ans. Je vais finir dans un cirque à faire des galipettes avec un singe mal luné. Oh mon Dieu, je déteste les singes. J'essaie de me calmer, mais rien à faire. Je ferme les yeux très fort et les ouvre. Ah non. Je suis toujours amputé. Merde, je vais finir par détester ce mot. Elle lâche mon visage, et rompre ce contact me surprend. Je la fixe soudain, plus calme.

- Maintenant tu ne vas regarder que moi d'accord. Tu vas faire bien attention à ce que je dis et n'écouter que le son de ma voix. (Je me concentre pour soutenir le tressautement de mon corps et hoche vaguement la tête) Tu es à l'hôpital, lors de la bagarre, tu as été blessé à la jambe. (Je regarde mon moignon. En effet.) Mais l'accident avait déjà énormément fragilisé tes os et... (Elle serre mes doigts qui deviennent presque bleus. Elle veut aussi m'amputer des doigts?!) et tu as fais une hémorragie. Ils n'ont pas pu sauver ta jambe... Je suis désolée...


Tout s'embrouille dans ma tête. Le souvenir des corps qui s'entrechoquent, le sang qui gicle, la douleur... « Écoute moi Zacchary. Tu vas t'en sortir » Mon accident, les recommandations du docteur... « Surtout, fais très attention, parce que ce bout d'os va te faire souffrir jusqu'à la fin de tes jours, et il risque d'y avoir des complications. Le sport, tu reprendras petit à petit, sinon tu finiras sur le billard, compris ? »... Il me l'avait dit. Je le savais et je l'ai ignoré. Parce que pour moi, il n'y avait pas plus important que ma putain de petite vie. Je voulais faire comme si j'étais toujours le même, comme si rien n'avait changé. « ...les prothèses maintenant sont très avancés. C'est comme si rien n'avait changé ». Je la regarde de nouveau fixement. Les sanglots se sont arrêtés. Si, tout a changé. Si je n'étais pas intervenu, peut-être que quelqu'un d'autre, quelqu'un avec une jambe saine, t'aurais sauvée. Ou tu serais à ma place, violentée, et je ne l'aurais jamais su. J'aurais voulu être un putain d'égoïste, pour avoir au moins une chance de me sauver. Ce qui est fait est fait. Au moins, elle est là. Du moins, c'est ce qu'il faut que je me dise pour ne pas avoir envie de lui sauter à la gueule pour l'engueuler. Prendre une ruelle sombre aux dernières lueurs du jour. Elle se croit invincible ? Il n'y aura pas toujours des mecs prêts à sacrifier une de leurs jambes pour elle. Mais elle pleure pour moi. Je n'aime pas que les femmes pleurent, mais à cet instant précis, j'ai tellement mal au cœur que j'en ai besoin. Qu'on pleure pour moi.

- Ce que tu as fais pour moi... Jamais je pourrais assez te remercier. Sans toi, je serais morte. Je serais toujours là, quoiqu'il arrive, je serais là pour t'aider, à traverser ça. On se connaît pas beaucoup et notre rencontre avait plutôt mal commencer. Tu pourras m'envoyer balader, m'en vouloir, mais je compte pas t'abandonner, ok ? (Un court silence s'installe et je murmure)
- Donne... moi... de l'eau. (Elle m'en donne et je bois avidement, enfin rassasié) Où est Liam ? Ma mère... ? Mon téléphone... (Je regarde autour de moi et trouve mon portefeuille. Dedans, une photo de ma famille. Ma mère, et mon petit frère chéris. Les larmes coulent de nouveau alors que je lui dis) Tu sais... J'étais au téléphone avec mon frère... Ma mère s'inquiétait pour moi. Pour ma... (Je regarde mon moignon) Il s'apprêtait à m'annoncer un truc, mais je ne l'ai même pas entendu... (Les larmes redoublent) Putain...


Elle est assise sur le lit et me regarde, et je me sens brutalement pris d'un besoin primaire d'affection. Je tends les bras et la serre contre moi, la tête sur sa clavicule.

- J'allais juste marcher 3 kilomètres sur un tapis ! J'avais rien fait à personne ! Mon... mon accident, j'aurais pu tuer quelqu'un, blesser la femme que j'ai voulu emmener avec moi ! Et au lieu de ça je n'ai rien eu d'aussi... (Je regarde de nouveau ma cuisse) Définitif. Je n'avais rien fait....


Les larmes m'envahissent, ainsi qu'une brûlure à l'estomac, violente, qui refuse de s'en aller. J'ai mal partout, je suis dans une colère indicible contre ce Dieu qui n'en veut qu'à moi.



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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 12:33

« Mademoiselle ? Etiez vous avec le jeune homme ? »

Nat hoche la tête, les yeux horrifiés, le cœur détruit. C'est à peine si elle arrive à articuler quelques mots. « oui.. Que... Que s'est-il passé ? » S'en suit un discours sur le comment du pourquoi. Un bout d'os. Accident du 14 février. 14 février ???? Le sol manque de se dérober sous ses jambes, sa culpabilité l'incendie de haut en bas. «  voulez-vous rester à son chevet jusqu'à ce qu'il se réveille ? Il risque d'avoir une réaction... S'il a quelqu'un près de lui, ce sera moins difficile. » Nat tourne la tête vers le lit et le regarde. Il l'avait reconnu, mais pas de cette fois-là. Zacc lui a sauvé la vie et elle n'a pas été foutu de faire de même dans le passé. Nat se sentait affreuse. « Je vais rester... au moins jusqu'à sa famille arrive. »

Nat s'assoit, regarde avec douleur cette jambe disparue. Elle attrape sa main et la serre fort entre ses doigts. La fatigue, le soulagement et la douleur la font tomber de sommeil au bout d'une heure, nullement dérangée par le bruit du cardiogramme. Elle ne sait combien de temps elle a passé à dormir dans cette position, mais lorsque la main de Zacc lui échappe, elle se réveille immédiatement. Presque au même moment ou l'appareil s'affole. Nat elle panique immédiatement à ce son, pensant qu'il faisait une rechute ou quelque chose comme ça. Mais non il est réveillé et affolé. Elle s'écarte, ne sachant pas quoi faire. « Zacc... » Elle prononce doucement son nom. Mais il perd totalement pied, sans mauvais jeux de mots. Nat elle a peur pendant quelques secondes, qu'est-ce qu'elle peut bien dire, bien faire pour le rassurer. Elle ne pourra pas lui dire que sa jambe reviendra, c'était faux. Il pleure, ça lui transperce le cœur et elle se met à pleurer avec lui. Elle vient s'asseoir sur le lit, et plaque ses mains de chaque côté de son visage. « Respire Zacc... » Elle relache son visage, mais reste dans son champs de vision, pour venir attraper ses mains, le forcer à garder un rythme de respiration modéré. D'une voix très douce, elle se fait plus claire qu'elle ne la jamais été, son accent slave venant ponctuer par moment ses mots. « Maintenant tu ne vas regarder que moi d'accord. Tu vas faire bien attention à ce que je dis et n'écouter que le son de ma voix. »

Elle regrettait de ne pas avoir été là le jour de l'accident, quel idiot de l'avoir laissé prendre le volant ce soir là. Quel idiot d'avoir voulu prendre un raccourci. Fragile, elle se force à être plus forte qu'elle ne l'est en réalité. Elle sert les mains de Zacchary, l'empêchant de s'y échapper. Maintenant, il lui faut trouver la force pour lui expliquer, lui faire comprendre, que tout n'est pas perdu, après tout, la technologie avait tellement bien avancé. Elle serre si fort ses doigts qu'elle ne s'en rend même pas compte. Mais ses yeux, eux, sont bloqués sur le visage du sigma mu. « Tu es à l'hôpital, lors de la bagarre, tu as été blessé à la jambe. Mais l'accident avait déjà énormément fragilisé tes os et... » Sa voix a du mal à rester sans émotion, ses yeux lui piquent, sur le point de pleurer à nouveau, elle se fait violence. « et tu as fais une hémorragie. Ils n'ont pas pu sauver ta jambe... Je suis désolée... » Elle voulu le prendre dans ses bras, lui communiquer toute sa tendresse pour le calmer, mais elle ne sait que ça ne suffira pas. Mais elle se reprend. Vite.

« Écoute moi Zacchary. Tu vas t'en sortir, aujourd'hui on fait plein de chose pour pallier à ce genre de manque. Ne crois pas que tu ne pourras plus marché, les prothèses maintenant sont très avancés. C'est comme si rien n'avait changer. »

Elle s'en voulait de sortir un discours aussi pitoyable. Elle craignait le moment et Zacch lui exploserait en pleine figure en lui disant d'aller se faire foutre. Si il avait s'agit d'elle. Sa vie aurait été fini avant même de commencer. Passionnée de danse, jamais elle n'aurait pu se remettre de la perte de sa jambe. Elle pleure, pleure de compassion pour lui. « Ce que tu as fais pour moi... Jamais je pourrais assez te remercier. Sans toi, je serais morte. Je serais toujours là, quoiqu'il arrive, je serais là pour t'aider, à traverser ça. On se connaît pas beaucoup et notre rencontre avait plutôt mal commencer. Tu pourras m'envoyer balader, m'en vouloir, mais je compte pas t'abandonner, ok ?» Nat fit exprès de rester irrémédiablement dans le champ de vision de Zacc pour l'empêcher de regarder sa jambe. Pour l'instant, c'était trop dur pour lui, et trop dur pour elle aussi.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 1:11

Le brouillard. Juste un gros brouillard, bien épais. Je connais bien cette sensation. Je me souviens de la dernière fois que je l'ai vécue. Un bruit effroyable, un bruit de tôle écrasée et d'os fracturés. Les pièces de la voiture qui grincent, le silence. Et ce foutu brouillard. C'est à la fois agréable et désagréable. Désagréable car on est complètement dans le flou, dans les vapes, et qu'il est difficile de distinguer quoi que ce soit. Agréable parce qu'on ne tient pas le volant, qu'on se laisse glisser dans l'oubli. Je navigue dans des nuées de rien, je flotte dans l'inconscience. Je perçois très vaguement des bruits, des cris. C'est d'ailleurs plutôt chiant. Je n'aime pas le bruit. Je préfère ce silence qui m'enveloppe, qui me berce doucement. Je sens qu'on me serre, c'est chaud, c'est doux. Je n'ai même pas mal, étonnamment. Trop d'émotions, sûrement. Je me laisse aller, alors qu'on me transporte vers l'hôpital. Les heures suivantes se dérouleront tragiquement, mais je ne l'apprendrai qu'à mon réveil.

- Qu'est-ce qu'on a ? dit le docteur Collins
- Jeune homme de 18 ans, d'après les informations de sa compagne il s'appelle Zacchary. (L'interne regarde sa fiche, concentré) Plaies multiples au visage, blessures défensives sur les bras, probables fractures des côtes et sa jambe a été touchée... (Le docteur soulève le drap)
- Putain mais qu'est-ce que vous avez branlé aux urgences?! (Il relève le drap, découvrant la cuisse violette de Zac, qui a doublé de volume) Il a une hémorragie ! Appelez le bloc, préparez des unités d'O négatif, ON SE BOUGE !!


Le bloc est réservé dans la foulée, et les chirurgiens se pressent pour l'intervention. L'accident que Zac a eu à la Saint-Valentin a eu de nombreuses conséquences sur son corps. Ses côtes ont été broyées, son corps lacéré et sa jambe brisée en quatre morceaux. Lors de la première phase de rééducation, il lui était impossible de marcher. Après vérification, il s'avère que l'un des morceaux d'os brisé s'est fiché près d'un nerf de sa cuisse, ce qui le titillait sans cesse. Une opération risquait de lui faire perdre la sensation de sa jambe, la rendant inutile, ou de créer une hémorragie. A part la douleur à vie, la consolidation du bout d'os aurait du l'empêcher de bouger. Mais Zac a repris la marche trop vite, et le bout d'os a commencé sa progression... Lors de l'agression, il s'est pris de nombreux coups qui ont fragilisé le muscle et sa course effrénée a terminé le travail. Le temps qu'il arrive à l'hôpital, il était trop tard : l'hémorragie s'était étendue. Le manque de sang dans sa jambe a malheureusement conduit à une décision nécessaire, bien que difficile : l'amputation de sa jambe droite. Les chirurgiens se relayèrent tant que possible pour sauver le maximum de tissus, et ils réussirent à conserver une partie de sa cuisse, au dessus du genou. Malgré tout, quand ils sortirent de la salle d'opération, ils avaient mal au cœur de devoir annoncer à leur patient de 18 ans qu'il devrait porter une prothèse toute sa vie.

-Mademoiselle ? Etiez-vous avec le jeune homme ?
-Oui... Que... Que s'est-il passé ?
-Comme vous pouvez le constater, nous avons du... Retirer sa jambe. Nous n'avons pas vu assez tôt une hémorragie, causée par un bout d'os qui venait de son accident du 14 Février dernier. Néanmoins, la douleur sera moins forte désormais. Puisqu'il n'y a personne de sa famille, voulez-vous rester à son chevet jusqu'à ce qu'il se réveille ? Il risque d'avoir une réaction... (Le docteur Collins avale sa salive) S'il a quelqu'un près de lui, ce sera moins difficile.


Bip... Bip... Bip... J'ai comme un sentiment de déjà vu. Mais ça remonte un peu. Je ne me souviens pas que c'était aussi désagréable. J'ai l'impression d'être passé sous une moissonneuse-batteuse. Le sang bat plus fort que jamais contre mes tempes, et je suis épuisé. Rincé. Éreinté. Ouvrir les yeux semble surhumain. J'essaie de bouger les doigts, et ça va. Je bouge les orteils, ça va. J'entrouvre les yeux, aïe, trop de lumière. Je les referme. Je retenterai plus tard. Bip... bip...bip... Je déteste ce son. Je l'ai trop entendu. Ca m'agace. Mes côtes me font mal, mais moins qu'il y a quelques mois. Elles doivent être fêlées. Tout me revient brusquement en pleine gueule. Le club de gym. Merde, j'ai oublié ma séance. Le coup de téléphone... Liam doit être fou d'inquiétude, j'ai jeté mon Iphone par terre en me battant. Et la bagarre... Et... La fille... Bordel, elle me dit quelque chose, mais... Je n'arrive pas à mettre la main sur son prénom. L'alcool, probablement. Oui, sûrement. Je cligne des yeux. La lumière me brûle les rétines. J'ouvre les lèvres et inspire. Oh putain j'ai la gorge sèche comme le Sahara. Ils ont du m'opérer, sinon je ne me sentirais pas aussi assoiffé, avec la sensation qu'un truc gêne ma gorge. Ils m'ont intubé. Ils m'ont opéré. J'ai les yeux grands ouverts maintenant. Je suis allongé sur le dos, les yeux rivés aux plaques de polystyrène du plafond. Je tourne légèrement ma tête, qui me semble peser une tonne, vers ma gauche.
Elle est là. Ses cheveux comme une couverture sur son visage et ses épaules, elle dort. Elle a l'air complètement épuisée. Je la comprends, elle a vécu un truc vraiment flippant. Sa main est dans la mienne, et curieusement ça me fait plaisir. Je ne la connais même pas, et elle est près de moi à me veiller. Charmante attention. Je n'ai pas été dans le coma, cette fois, vu que mes parents et Liam ne sont pas encore arrivés. Il faut dire qu'avec 19h de vol... Mais je dois avoir bien dormi. Je crève de soif, mais je n'arrive pas à lever la main pour appuyer sur le bouton de l'infirmière. Où est-il... Je tourne la tête et me retrouve face à... un trou. Un vide. Dans mon lit. Là où devraient se trouver mon genou et mon pied droit. Je me sens plus alerte que jamais. Bip, bip, bip, bip... L'appareil s'affole, et mon cœur brûle ma poitrine. Ma jambe... Putain, ils m'ont AMPUTE ?! Je vais les poursuivre pour... Pour quoi je pourrais les poursuivre ? Oh mon Dieu, ma mère va complètement paniquer. Et Liam ? Il ne s'en remettra pas. Moi-même, j'ai du mal à réaliser. Je m'asseois difficilement et soulève la couverture. Un grand bandage blanc recouvre ma cuisse. Ma cuisse qui n'a plus de genou. Ni de pied. Mais comment je vais marcher ? Sans pied? Mais... Mais je sentais mes orteils, pourtant. Pourquoi je ne vois pas ce que je sens, ça n'a pas de tête, si ? Bip, bip, bip... J'halète, je panique et pousse de petits gémissements, ma gorge est bien trop sèche pour crier ou parler. Je sens un mouvement près de moi. Elle se réveille. Je la regarde, désespéré, et les larmes coulent sur mon visage, alors que, les mains en l'air, je n'ose pas toucher ma cuisse amputée.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMer 19 Nov 2014 - 0:21

« Please, please » Marmonais tant bien que mal Natasza. En larmes, elle était révulsé par le contact de ses hommes, par leurs odeurs, leurs parfums. Elle vomirait si elle le pouvait. Soudain, l'homme qui la déshabille s'arrête. « Let her go. » Son cœur mort se remet à battre, pleine d'espoir. La police, son frère ? Qui ? On l'a entendu, merci seigneur. Merci de l'avoir écouté. Alors qu'elle penche son corps pour voir qui est venue à son secours, elle manque de tomber en voyant qu'il s'agit de Zacchary. Pire qu'il était seul. Elle n'était pas encore sortie d'affaire. L'homme qui la retient, lui fait mal, il sert ses bras, et lorsqu'elle se débat pour son écarter, il la gifle si violemment que ça la surprend. « Shut up bitch ! You'll have your attention, be patient ». Elle tremble, elle a peur et regarde le désastre qui se déroule devant elle.

Les coups échanger sont d'une énorme violence, elle déteste voir ça. Le mec dégomme Zacc dans un premier temps. Elle chouine son prénom. « Stop ! Stop that please... » Pleure-t-elle effondrée. Mais il se défend comme un beau diable, mieux qu'elle ne l'aurait cru, elle avait peut-être jugée trop vite. Celui qui la retient jusque là, la laisse à la tête de groupe. Il lui fait plus peur que le premier, et encore une fois cette violence que Nat n'arrive à peine à regarder. Les bruits sont atroces. Il en vient à bout, si surprenant que Nat esquisse un sourire malgré sa terreur. Tout ce sang cependant efface bien vite ce trait de son visage. L'autre sort un couteau. Les jambes de la polonaise flageole, c'est à peine si elle tient debout. Il la lache enfin et son premier réflexe est de courir vers Zacc, se jetant dans ses bras d'instinct. « Oh god, thank you » Mais ce n'était pas fini. « RUN !! » Hurle son sauveur avant de la tirer hors de la ruelle en courant. Il faudra quelques seconde à Nat pour comprendre et courir correctement. Il boite et Nat s'inquiète. Mais pour l'instant, elle a compris, et c'est pour sa survie qu'elle détale. Elle sert sa main, elle ne le lâche pas, elle ne veut plus le lâcher. Alors que ses poumons lui font mal à cause de ce sprint. Ils réussirent à s'éloigner assez pour ne plus les avoir sur le dos. Nat s'arrête essoufflé, à bout. Tellement à bout de souffle, qu'elle en a du mal encore à pleurer, elle regarde Zacc. « You... You were at... the beach, right ? »

Pas le temps de répondre. Il s'effondre juste devant elle, elle aura juste le temps de le rattraper en tomber avec lui, l'empêchant de se cogner la tête contre le sol. « Zaaaccc ! Zach please, wake up ! » Ses pleures reprennent de plus belle et elle lui hurle dessus. « Oh god, please wake up ZAAACCHARY ! » Les passants, beaucoup plus présent de ce côté du quartier se précipite autour du couple. « Call 911 ! It's emergency, please ! ». Elle gardera Zacchary contre elle jusqu'à l'arrivé des secours, murmurant son nom, pleurant d'inquiétude. Rassuré aussi par la foule qui se formait autour d'elle. Au moins, les agresseurs ne leur feront plus de mal. Le sang de Zacc tache les vêtements de Nat, mais elle est saine et sauve elle. Les secours arrivent en trombe, sirène hurlante. Un brancard se déploie à côte de Zac. On écarte Nat, sous le choc. Un ambulancier prend le temps de s'occuper d'elle, tandis que les deux autres vérifie les signaux vitaux du garçon. Il fond monter Zacc, puis Nat dans la même ambulance. Deux côté conducteur, un à l'arrière, maintenant une respiration régulière et vitale pour le blesser. Une couverture sur les épaules, Nat s'accroche à la main de Zacc, inanimé. Elle pleure tellement qu'elle ne savait pas possible de verser autant de larme. Nat réalise sa tristesse de le voir dans cette état, alors qu'elle ne le conait à peine. Il avait été un connard par le passé, mais il ne méritait pas ça, surtout après ce qu'il venait de faire. « Come on Zacchary, don't leave me... » Elle lui parlait comme si elle le connaissait depuis longtemps.

Arriver aux urgences, ils prirent en charge le brancard, le laissant disparaître au bout du couloir, malgré les protestations de Nat pour ne pas l'abandonner. Une infirmière vint s'occuper d'elle, vérifier son état et quand elle fut classer dans les cas les moins urgent, on la dirigea vers la salle d'attente. On demanda même le nom de Zacc, mais Nat ne pouvait rien renseigner sur lui. Elle ne connaissait de lui, que son prénom. « I... I barely know him. He is at the same school as me »

…...............................

Le lendemain matin. Il est 8 heures du matin et Nat est arrivée à l’hôpital à l'aube. Elle y aurait bien passé la nuit, mais elle avait appeler son frère qui s'était empressé de la ramener à la maison. Elle n'avait pas pu dormir de la nuit. Impossible alors que son esprit était complètement ailleurs. La peur, le traumatisme, mais l'inquiétude. Elle s'était rué dans la chambre de Zacc lorsqu'on lui avait enfin autorisé l'accès, à défaut d'avoir un membre de sa famille. Lorsqu'elle passa le seuil de la porte, elle fut soulager de voir Zacc respirer de lui-même. Elle prend la chaise pour la rapprocher du lit. Avant de remarquer quelque chose, quelque chose d'horrible. « Oh no... » Pire qu'une fontaine, les larmes de Nat se mirent à couler de plus belle et elle s’assoit près de lui, endormi, elle saisit sa main, la pressant tendrement. « Thank you so much... I'm so sorry » Chuchote-t-elle alors qu'il dort. Non, jamais elle ne pourra payer sa dette envers lui. Après ça, elle lui était éternellement redevable. Épuisée, elle s'endort au chevet de Zacch, ne lâchant pas une seule seconde sa main, relier à un cathéter. Le bip de son cœur faisant effet de berceuse.
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MessageSujet: Re: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyMar 18 Nov 2014 - 23:05


Ca fait quelques mois que je suis de retour à Miami. J'adore cette ville comme j'aime les femmes : bouillante, sensuelle, déchaînée... Elle reflète tous mes rêves et tous mes fantasmes. Je m'y trouve comme dans un rêve, je nage dans une ambiance électrique que je ne maîtrise pas. Toutes les nuits, je suis comme un gamin devant un magnifique arbre de Noël éclairé. A Sydney, dans mon Australie natale, je n'étais qu'un jeune môme de la haute, qui passait ses soirées à se bourrer la gueule et à bourrer des nanas. A Miami, j'avais retrouvé un semblant de vie de lycéen. Il faut dire que tant de choses s'étaient passées depuis mon arrivée ici, il y a plus d'un an. A ma sortie de l'école militaire en Nouvelle-Zélande, j'avais pris sur moi pour que mes parents me laissent m'échapper à l'étranger. Et ça a marché. Et de nouveau, des conneries, encore des conneries. Au lieu de privilégier le foot US, le sport m'a révélé au public australien, j'ai continué ma descente aux enfers. J'ai rattrapé mon retard d'alcool et de femmes après la privation des mois précédents. Jusqu'à ce jour de la Saint-Valentin. La seule qui restera gravée dans ma mémoire, puisque c'est ce jour-là précisément que ma vie a basculé dans un chaos le plus total. Mes souvenirs sont flous. Une femme, un bar, des verres et des verres et des verres. Et ma voiture. Elle était superbe, cette bagnole, avant de finir compactée contre un arbre. Tout comme moi. Mon corps ne sera jamais plus le même, j'ai du m'y faire dès mon réveil. Couvert de cicatrices, charcuté à de nombreuses reprises, et finalement propriétaire d'une jambe que je ne maîtrise plus et qui me fait souffrir plus qu'une brûlure au dernier degré. On pourrait dire que je m'y suis fait, depuis des mois, mais ce n'est pas le cas. Si je n'abuse pas d'anti-douleurs, je hurle de douleur la nuit et m'écroule en marchant. Je ne me regarde plus dans une glace de peur de me dégoûter de moi-même. Je me déteste, et très franchement c'est mérité. Mais c'est beaucoup plus difficile de m'intégrer, du coup.

Ce jour-là, je me rends à la salle de gym, pour mon entraînement hebdomadaire. Pour le coup, j'ai enfilé un jogging et une casquette, rien de très affolant. Pour un grand sportif comme moi, qui a gagné ses gallons dans un sport de renommée internationale, faire 3kms de course sur un tapis roulant par semaine, c'est d'un ridicule avéré. Mais c'est ma nouvelle vie, et je dois m'en accommoder désormais. Et bien que ce soit un calvaire, je fais comme si ce n'était rien. Au lieu d'aller courir tous les jours aux aurores, je vais m'asseoir sur un banc et je regarde l'horizon, le cœur vidé de toute émotion. Je ne sais pas comment envisager l'avenir autrement que dans le noir. Je n'ai plus de bourse universitaire, plus aucune opportunité, je suis une brêle en cours, et j'ai du redoubler ma Senior Year. Je suis une véritable loque. Je n'ai rien prouvé à personne, pas même à moi. Et c'est alors que je me dirige vers la salle de gym que je repense à tout ça. Mon téléphone vibre dans ma poche et me sort de ma rêverie. Appel international. Si mon beau-père n'était pas aussi riche, jamais personne ne m'aurait appelé d'Australie, mais soit. Je décroche, les yeux rivés au sol.

- Yes ?
- Hey bro, it's me. (Comme si je n'avais pas deviné que c'était Liam, mon petit frangin de 16 ans) I'm calling 'cause Mum is getting all nervous not having news from you. You're okay ?
- Yeah, yeah, don't worry. I'm getting waaay better...
- Are you joking ? You're fucking incredible ! (Il se marre, mais je sais que c'est un rire jaune) Seriously, man, you should go back for a few days.
- You know I don't wanna bother Mum and her husband. And in fact, I got a lot to do.


Je tourne au coin d'une rue, histoire d'arriver plus vite au club. Il me semble qu'en allant vers là, je serai sur mon tapis dans dix minutes. J'entends Liam me supplier de venir et je le baratine sur mes soit-disantes occupations, comme les cours de massages que je suis, ou euh... Rien du tout. J'entends un bruit au fond de la ruelle, mais je n'y prête pas attention. J'écoute mon frère me parler de ses occupations (il n'en a pas beaucoup, vu qu'il est plutôt solitaire), et m'arrête pour l'écouter, vu que les bruits sont devenus trop embêtants. Une lutte sûrement. Des gars qui doivent se prendre la tête, une fois de plus. Des voyous des quartiers, des branleurs bons à rien.

- … So I thought 'bout it for a few days and...
- NOOOOO STOP!!! (Je m'arrête et tends l'oreille. J'ai du mal entendre...)
- … it would be so great, don't you think ?
- Err... Sorry Liam. Could you please repeat ?
- I was saying that I'm going to...
- PLEASE, HEEELP !!


Sans même écouter mon frère, je cours au fond de la ruelle et distingue des ombres bouger. Trois hommes. Les trois mecs, un grand, un balèze et un black, sont devant un mur. Ils dealent ou quoi ? Des bruits étouffés me parviennent et je remarque une petite silhouette au milieu de toute cette masse de connards en chiens. Une femme. Une petite brune, qui se débat contre des mains qui la déshabillent. Le sang afflue dans mes tempes, la colère me brouille la vue. Les enfoirés. Rien qu'à les voir, je peux entendre leurs pensées. J'ai envie de hurler, de les frapper et de gerber en même temps. Je regarde mes deux mains. Une bouteille d'eau et mon téléphone, rien de plus. Et Liam qui hurle dans le téléphone. Je sens ma respiration s'accélérer et mon rythme cardiaque s'emballer. Je crie de toutes mes forces.

- YOU NEED HELP ?! (Les mecs se retournent, tout en maintenant la nana qui essaie de crier, effrondée et en larmes)
- Move, man. (Le grand con me regarde avec un petit sourire) We're busy here.
- I figured that out. Let her go.
- What ? (Le grand regarde le balèze et le black, qui se marrent) What did you say, you fucking idiot ?
- I said, LET HER GO.


Je m'approche, d'un pas pas très assuré. Un mec boiteux qui défie trois pervers, on aura tout vu. Mais je ne peux pas laisser cette pauvre fille dans les mains de ces malades. Je suis à deux mètres d'eux à tout casser. Le balèze laisse la nana au black et le grand lui indique d'un signe de tête de d'occuper de moi. Je me campe sur mes jambes.

- Come here, you greasy pig !


Le gros le prend mal et me fonce dessus la tête devant, comme tout taureau aux couilles brûlantes qui se respecte. Je connais cette parade par cœur, mec, je n'étais pas linebacker pour le fun. Rassemblant toute ma force, je pare son attaque et le plaque contre le sol, faisant rebondir sa tête sur le macadam. Du sang gicle sur le sol, et je vois une plaie sur son sourcil qui dégouline. Il pousse un cri de rage presque animal et se jette de nouveau sur moi. Je tombe sur le genou droit et pousse un hurlement avant de le prendre par les cheveux et d'envoyer sa gueule de con contre le mur en béton. Un craquement sourd coupe court à ses râles. Il s'écroule sur le sol et je regarde le grand con avec rage. A la douleur qui envahit ma jambe, j'ai du toucher un truc pas net. Je sens d'autres parties de mon corps me faire un mal de chien, et je dois avoir des griffures partout où ce porc s'est accroché à moi. Le black regarde son patron, un peu inquiet, et je vois qu'il commence à relâcher sa pression sur la brune qui me regarde, les yeux écarquillés. Le grand prend le relai du black qui s'élance contre moi. Il se jette dans mes jambes et je me retrouve sur le dos, alors qu'il me chevauche et me frappe. Mon visage va exploser, j'en suis certain. Je ne crie pas, histoire de ne pas l'encourager. Le sang coule de mon nez et probablement de tous les trous de mon visage, mais je prends mon courage à deux mains et me redresse, le flanquant contre le sol. Nous roulons, et je sens quelque chose contre ma jambe. Ma bouteille d'eau pleine de flotte. Lourde. Je la prends et frappe de toutes mes forces contre son visage. Il tombe en arrière, sur le dos, les yeux à demi-fermés. A nous deux, connard de chef de bande. Je me retourne vers un mec qui tient un couteau. Merde, j'avais pas prévu ça. Il me jauge, et je m'avance. De toute façon je finirai à l'hosto, j'ai tout vécu. Il me tient en respect, mais je n'abandonne pas.

- Come on, you're not serious ! Same weapons, man !
- Are you fucking kidding me ?! You almost killed my guys !
- They were in my way. Let her go.


Il hésite un instant, regarde ses gars et lâche la brune, qui titube vers moi en pleurant. Je la plaque contre ma poitrine et expire bruyamment. Heureusement, c'est fini. Enfin, c'et ce que je pensais. Pendant que je la serrais contre moi, le black s'est relevé derrière moi. Je l'entends respirer comme un bœuf. Je panique complètement, on doit absolument se casser, et plus vite que ça. L'adrénaline m'envahit par bouffée et j'attrape la brune par le bras.

- RUN !!!!


Respectant mon propre conseil, je me mets à détaler dans les rues de Miami, le plus vite que mes jambes me le permettent. La douleur est cuisante, et je me donnerais bien des baffes pour ne pas m'évanouir. Seuls les bruits de course de la jeune femme me retiennent et m'empêchent de sombrer. Cinq bonnes minutes plus tard, après ce qui me semble être un marathon, nous nous arrêtons. Je sens ma tête qui tourne, et j'ai envie de vomir. Je dois être couvert de sang, et pas que du mien. Je regarde la femme à mes côtés, et elle a l'air complètement bouleversée. Elle ressemble à... quelqu'un...

- You... You were at... the beach, right ?...


Soudain, le monde tourne et je perds connaissance.
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MessageSujet: My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé   My brother gonna hate what happened... [Zacc] Terminé EmptyLun 10 Nov 2014 - 20:22

Même si la chaleur est toujours présente, que les filles se trimbalent toujours en débardeur, que les mecs continuent avec leurs shorts. L'hiver approche, l'hiver façon Miami. Celui ou le soleil vous inonde et la chaleur omniprésente. Seul le jour se diminue, la nuit tombant de plus en plus tôt, Et c'est un de ces jours pour Nat. Sortant de la danse, elle n'a pas pu se résoudre à quitter son ancien club. Alliant celui de Wynwood à celui de son quartier, l'emploi du temps de la polonaise n'avait jamais été aussi chargé. Entre ça, les cheers et ses nouvelles fonction de chef de confrérie, l'alpha Psi oubliait complètement de réviser. Les maths devenant de plus en plus un dialecte ancien à ses yeux. Elle sort de la salle, regarde les derniers rayons de soleil, sourit à ses collègues partant dans l'autre sens, passe devant la vieille épicerie qui fermait ses portes un peu plus tôt, comme régie par la lumière du jour. Sur le chemin, encore échauffé de son entraînement, elle sautille en chemin, mue par l'excitation de la musique, elle tourne encore sur elle-même. Elle le sait, il n'y a que dans la musique et la danse qu'elle se retrouve. Elle chantonne, casse le silence de la rue, bien trop sombre à son goût. Elle rattache ses cheveux en un vulgaire chignon, referme la fermeture de son sweat et se met à répéter ses pas, vue il y a quelques minutes. Deux pas en arrière, deux pas en avant, sauté, tourné, atterrir sur la pointe du pied, l'autre jambe en l'air, en équilibre, surtout garder le sourire. Son téléphone sonne, c'est Sergueï, surement inquiet comme toujours. Depuis qu'elle était à Wynwood, c'est vrai qu'il avait pris l'habitude de se retrouver le soir pour manger un morceau ou même voir un film. Sergueï était devenue, de manière définitive, le seul homme de sa vie, son frère était sa seule valeur sûre, sure qu'il ne lui brisera jamais le cœur. « Cześć » Lança-t-elle en décrochant son téléphone. Il lui demande où elle est, et si elle va bientôt rentrer. Elle le rassure, d'abord en polonais, puis son frère la reprend, la forçant à parler anglais pour son propre bien. Il s'attarde un peu avec elle, se demandant même si ses excès d'activité ne cacher pas autre chose. Mais jamais Natasza laissera une déception amoureuse prendre le pas sur sa vie. Elle préférait avancer plutôt que de se lamenter pendant des semaines.

Elle raccroche maintenant qu'il est rassurer et prends la rue sur la droite sans y jeter un œil. Elle a l'habitude de faire le chemin à pied, elle n'a pas le permis, ses parents l'ayant privé de cette petite récompense dû à son redoublement. Elle entends une canette en fer se cogner contre le sol, sa tête se redresse droit devant elle et c'est un groupe de garçon qu'elle trouve. La fixant, le sang de la lycéenne commence à s'accélérer. Elle baisse la tête, persuadé que si elle faisait demi tour, elle ne ferait que les provoquer. Elle décide de foncé tout droit, les mains dans les poches, elle trace, en espérant qu'elle ne soit que paranoïaque et qu'elle ait regardé trop de film. Un des mecs se met à siffler lorsqu'elle approche. Elle évite tout regard en leur direction, elle ne veut pas leur faire croire quoi que ce soit. « Bosoir charmante d'moiselle, t'es perdue ? » Questionne l'un d'eux, se mettant sur son chemin. Obligé de le regarder, Nat recule d'un pas en secouant la tête.  « Non non, je rentrais chez moi » « On peut te racompagner si tu veux, c'est pas recommandable pour une fille de trainer la nuit tombante. » Continue-t-il en passant son bras au dessus de ses épaules. Gênée, elle s'écarte. « Merci. Mais ça va aller, je vous promets. » « Roh mais n'est pas peur, on va pas te faire de mal tu sais. » Il comble de nouveau l'écart qu'elle s'était efforcé de faire, touchant cette fois-ci son visage de manière trop familière. Alors qu'elle essaye de lui échapper sur le côté, son épaule cogne contre le torse d'un homme de couleur, deux fois plus grand qu'elle, bien plus épais. C'était presque un cliché. Mais Nat commençait à avoir les larmes aux yeux. « Aller tu nous distrais et on te ramène saine et sauve... » Ricane ce qui semble être le leadeur du trio. Un grand mince en arrière, semble se satisfaire de regarder la scène. Le porte parole, passe ses mains autour de sa taille, elle sent déjà l’écœurement lui venir au ventre. « Non, me touchez pas, arrêtez ». Elle essaye de retirer ses bras temps bien que mal, se recule finalement contre un mur et les deux mecs l'entoure, le mince faisant le guet, lorsqu'il n'était pas en train de la regarder avec une attention dégoûtante. « NOOON ! » Lors son sweat se fait ouvrir, elle se met à hurler. Un main se plaque violemment sur sa bouche et dans la panique, elle se met à se débattre. Avec hargne, elle arrive à dégager sa bouche. « NOOOON ARRETEZ !!! » Nouveau plaquage. Coup de poing dans le ventre. Nat se met à pleurer. Elle se débat toujours autant. Elle retrouve à nouveau la parole. « AU SECOURS. S'IL VOUS PLAIT !!! » Le grand balèze lui plaque sa main sur la figure, si fort, qu'il lui cogne l'arrière de la tête contre le mur. Elle a mal, mais pas assez pour perdre conscience. Elle sait ce qu'il va se passer, elle ne veut pas être consciente, elle pleure, elle se débat. Mais déjà, il est en train de lui retirer son t-shirt en passant ses mains glaciales à même la peau, en remontant le long de ses flancs.


Dernière édition par Natasza W. Oleszak le Dim 30 Nov 2014 - 14:23, édité 1 fois
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