Wynwood University
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 So many things happened to me ★

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MessageSujet: Re: So many things happened to me ★   So many things happened to me ★ EmptyMar 14 Oct 2014 - 0:44



❝Chapitre 5 - MaShin❞
Evolution de Shin.


MAIRA ♥︎
( y avait pas la taille 72 :( )

Alors ? Vous croyez vraiment que j’avais oublié de parler de quelqu’un ? Bande de nuls. Bien sur que non, je n’ai pas oublié volontairement de parler de Maira, j’ai juste supposé qu’elle constituait un chapitre à part, important, qui influencerait à elle seule tout le restant de ma vie. Pour une raison que vous risquez de vite comprendre.

Maira, c’est le hasard qui a permis de nous rencontrer, oui un hasard des plus fortuits. Disons qu’elle ne s’est pas faite de façon très conventionnelle, je suis d’abord tombé sur un de ses dessins avant même de savoir à quoi elle ressemblait. Ce dessin représentait un homme. Et à dire vrai, il m’avait intrigué, et j’avais fais tout mon possible, les trois jours qui suivaient, à retrouver son propriétaire, et ce malgré le peu de chance que j’avais de la ou le retrouver puisqu’à ce moment ci j’ignorais encore si c’était une fille ou un gars, bien que la sensibilité m’avance déjà pas mal sur le sujet. Puis, c’est par hasard, un soir, dans la salle où j’avais trouvé le dessin que je l’ai rencontré. Fou non ? On dirait un début de drama, la rencontre des deux protagonistes, ceux qui sont destinés depuis le début à finir ensemble. Le courant passe tout de suite, et on se demande pourquoi tant d’épisodes alors que la fin est évidente, et saute aux yeux. Et bien là c’était la même chose, version dans la vraie vie, et pourtant ça ne sautait aux yeux d’aucun de nous deux. Il était clair que nous étions fait pour nous entendre, mais au delà c’était impensable pour moi, je venais d’arriver, et j’avais jamais eu de petite amie, comment vouliez-vous que j’imagine une seule seconde ce que me réservait l’avenir ? Et pourtant.

Maira et moi ça a fini par devenir LE duo, on était deux Alpha Psi paumés, tout droit venus de nos pays d’origines, on connaissait pour ainsi dire presque personne, et malgré notre différence d’âge, on avait tiré parti de cette rencontre pour conclure un pacte consistant à nous serrer les coudes. Ca a commencé par la chambre chez les Alpha Psi que nous partageons, puis la première invitation au bal de promo. Oui, je n’étais pas seul, mais bien accompagné, et pourtant toute la soirée nous étions chacun à l’opposé l’un de l’autre dans la salle, tirés de ci et là par diverses personnes, et à l’époque j’avais trouvé ça normal. Deux potes qui vont ensemble dans un bal ne sont pas forcément obligés de se coller durant la soirée, si ?

Enfin, ça n’empêchait pas qu’en dehors nous passions plus de temps que nécessaire ensemble, chacun dans notre coin de notre chambre à exercer nos passions respectives. Ou du moins dans un coin de notre bordel, parce que je ne pensais vraiment pas, en tombant sur elle, être tombé sur mon alter ego niveau rangement. J’avais une sainte horreur du rangement, et c’était son cas, du coup notre chambre est un vrai champ de bataille. Et même les soldats n’ont pas vu pire je pense. Enfin tout ça pour dire, que nous passions le plus clair de notre temps ensemble, et nous nous étions inscrits aux mêmes fêtes pour l’été, bref on avait tout planifié, et ce inconsciemment malgré les apparences. Oui inconsciemment, parce qu’au final ça paraissait logique non qu’on y aille ensemble, les deux compères, le binôme, non ? Du moins ça me semblait être tout à fait normal, et ça l’était, mais différemment aux yeux des autres, ce qui nous a valu tout un tas de surnoms du genre « les tourtereaux » « les amoureux » et j’en passe. Comment j’ai réagis ? J’ai pas su vraiment réagir sur le coup, j’étais plus en train d’essayer de cacher ma gêne, tout en niant bêtement, alors qu’à l’évidence c’était tout sauf crédible, et pour l’un comme l’autre on ne s’attendait pas à ça, à cette réalité.

Quelle réalité ? Celle qui faisait que Maira n’était pas qu’une simple amie à mes yeux, et qu’il aura fallu d’un événement pour que je me l’avoue enfin, après tant de mois à le nier en bloc tel un couillon qui essaie de ne pas s’avouer coupable. Et cet événement n’est autre que le braquage de banque. Banque où nous nous étions rendus avec Maira, et un mec que je ne peux décidément voir en tableau, en vue de ma jalousie apparente, et l’impossibilité d’imaginer Maira et lui ensemble. Même en tant qu’amis. Cette haine physique pour un mec qui en plus ne me disait rien qui vaille, et j’ai pourtant j’ai su taire mon ressenti à son sujet, surtout que le moment n’était pas à l’engueulade, bâillonnés comme des saucissons en plein hall d‘une banque, menacés par des mecs armés. Mais cet événement m’aura fait comprendre que tout peut s’arrêter d’un jour à l’autre, et qu’il allait falloir clairement que je magne mes fesses pour avoir une conversation avec Maira, histoire de ne jamais regretter, mais comme c’est toujours plus facile de dire que de faire, les jours qui ont suivis le braquage, je n’ai pas su engager la conversation. De jour en jour, je m’en voulais de plus en plus, et je n’avais qu’une peur, que l’attente soit l’auteur d’un possible échec, et d’une déception sans nom.

Mardi, c’était un mardi, alors que j’étais en train de pianoter sur mon clavier, que Maira m’annonça qu’elle devait sortir, ayant un rendez-vous. Je vous laisse deviner avec qui. Et je crois que c’est en entendant ce nom que j’ai fini par abdiquer, laissant le silence de côté, lui interdisant presque d’y aller. Le genre de phrase qui fâche et qui donne lieu à une conversation qui peut sembler à première vue conflictuelle, et pourtant, c’était ma façon de lui faire comprendre, et une façon bien maladroite j’avoue. Ca m’avait obligé à parler, et au final je me suis rendu compte à quel point j’avais été bête de faire durer le suspense, en vue de sa réponse. C’est ainsi que nous avions concrétisés les choses, rendant les rumeurs à notre sujet vraies, ce qui changea également considérablement mon quotidien, mais en bien, même très bien. Maintenant, il ne nous restait plus qu’à voir comment tout ça allait se dérouler par la suite.


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MessageSujet: Re: So many things happened to me ★   So many things happened to me ★ EmptyLun 13 Oct 2014 - 22:28



❝Chapitre 4 - Wynwood❞
Evolution de Shin.


« Bonjour, je suis le nouveau transféré… » « Ah Shin… Yo… » « Shin Young Hae, oui » « Asseyez-vous. » Ca commençait bien, on n’arrivait déjà pas à prononcer mon nom. « Papiers. » Je lui tendis les papiers, que j’avais au préalable classés dans une pochette, tout en lui adressant un sourire. La femme en face de moi, était l’adjointe, et la préposée à l’administratif. On m’avait notifié un rendez-vous le lendemain de mon arrivée à Miami pour que tout soit bouclé avant que je reprenne les cours le lundi. Ils voulaient faire ça vite, et c’était tout à leur honneur, mais j’étais encore totalement dans les gaz, en jet lag, en mode zombie. La veille, j’étais arrivé tôt le matin, et j’avais du me dépatouiller avec mes valises pour trouver un taxi, et tout bouger jusqu’à l’internat, à la chambre qui m’avait été réservé. Après quoi j’avais fait le tour des locaux, et également de Miami, mais j’étais vite rentré, fatigué au possible, pour dormir, dormir et encore dormir. Du coup, ce matin j’avais presque failli louper le rendez-vous, et dans ma tête j’étais encore en Corée. Triste mine, je devais pourtant assister à ça, pour finaliser mon inscription, et être officiellement un élève de Wynwood, sachant que j’avais encore mes preuves à faire. « Vous allez devoir choisir trois confréries. » « Trois ? Pourquoi trois ? Je sais déjà laquelle je veux. » M’écriais-je. « C’est le règlement, trois, et les chefs de ces confréries jugeront si vous êtes aptes à entrer dans leurs rangs ou non. » « Bon puisque c’est comme ça. » Je notais Alpha Psi, à côté de quoi j’écrivais en lettres majuscules (DE PREFERENCE), Rho Kappa et Pi Sigma parce que le reste ne me tentait pas. Sigma Mu, non mais vous m’avez regardé ? Nu Zeta, j’en ai rien à foutre des papillons et Eta Iota, j’ai pas de nibards. Du coup les choix étaient vite fait, Alpha Psi pour la musique, ça paraissait évident, et Rho Kappa pour mon côté simili sportif, qui se débrouille assez en athlétisme. Et Pi Sigma, bah je ne sais pas, j’ai mis ça au pif, par défaut, en me disant que de toute façon, je ne pouvais pas tomber sur pire. Enfin bref, après une petite matinée en tête à tête, me voilà de retour dans la cour, à pouvoir m’étirer de tout mon long, et à pouvoir piquer un somme sur un banc, sous un arbre à profiter d’une température estivale, et d’un climat dont je n’étais pas habitué.

Ma deuxième après-midi se déroula ainsi, posé sous un platane à pioncer, jusqu’à ce que je finisse par me réveiller de moi même. L’horloge indiquait deux heures de l’après-midi, et j’avais encore toutes mes valises à déballer, enfin techniquement je devais le faire, mais si je devais changer de chambre, j’aurais trop la flemme de tout ranger à nouveau, ce pourquoi je me dirigeais vers les différentes confréries pour lesquelles j’avais postulé, et après trois entretiens, il était évident que j’avais plus la carrure d’un artiste confirmé totalement dans son monde, qu’un vaniteux coureur de jupons, du coup j’ai très vite reçu ma confirmation pour intégrer les oranges, et donc m’installer à leur bord, dans un milieu qui était le mien, entouré de gens comme moi. Le soir, pour fêter ça, j’avais fini au karaoké de la rue adjacente, trouvé par hasard, et je m’étais mis à chanter, en compagnie d’une autre coréenne, du nom de Eun, Eta Iota à Wynwood. Première rencontre, et pas des moindres, celle qui allait devenir une alliée précieuse par la suite de mes aventures. La soirée fut magique, pour une première soirée, et je pus la passer en compagnie d’une charmante demoiselle, sympathique, avec qui je pouvais parler de la Corée sans fin, et en coréen, s’il vous plait. Cette langue me manquait, et bien que j’ai du apprendre à maitriser l’anglais à mon école, je préférais de loin ma langue natale, et grâce à elle j’étais convaincu de ne pas la perdre.

Senior, c’était l’année que je venais d’intégrer, et du à mes nombreux problèmes scolaires, j’étais pas apte à passer à l’étape supérieure, me voilà donc contraint de suivre des derniers cours qui ne me serviront à rien puisque j’avais la certitude de les revoir l’an prochain. Cours inutiles donc, mais qui m’ont permis de faire la connaissance de mes camarades, comme Eric, que j’avais également rencontré dans la rue lors d’une de mes prestations, et autres élèves, bien que la fin de l’année ne me permette pas vraiment d’affiner ces relations. Cependant, fin de l’année était également synonyme de bal de promo, celui dont on entend parler dans tous les pays comme étant l’événement le plus impressionnant et plus important en Amérique. Ca n’existait pas vraiment chez nous, ou du moins ce n’était pas perçu comme la tradition avec la remise des diplômes et le lancer de couvre-chef. Du coup j’étais assez curieux de découvrir ça, surtout que Wynwood n’était pas un lycée qui faisait les choses à moitié, du moins c’est ce que les rumeurs disaient, et ce qu’on m’avait affirmé en vue du dernier bal de Noël. Et je ne fus pas déçu, de par la décoration agencée au détail, et au fait qu’ils ne lésinaient pas sur l’animation, malgré la querelle qui y avait eu lieu.

Tout cela me créait davantage de souvenirs, d’autant plus qu’un planning d’été avait été mis en place pour fêter les vacances d’été, avec soirée à la clé, une par confrérie. Je m’étais inscris à celle des RK et des AP, juste après avoir reçu les clés du Music Club. Petit nouveau motivé, on m’a pourtant très vite fait confiance, et j’ai pu devenir président de ce club, et donc en faire mon territoire personnel en dehors des cours, pour répéter, préparer le terrain et faire de nouvelles rencontres ayant les mêmes intérêts que moi. Je n’étais pas mécontent de la tournure que prenaient les évènements ici à Miami, puisque tout semblait me sourire, et j’étais enfin libre, oui libre de faire ce que je voulais sans que quelqu’un soit là derrière pour m’emmerder. C’était finalement plus facile à vivre que je ne le pensais.

Et puis, tout ça est loin d’être fini, c’est vrai, ma vraie scolarité ici ne faisait que commencer, et cette nouvelle année était loin d’être terminée, elle venait tout juste de débuter. La vie me réservait un paquet de surprises, et alors que je pensais qu’elles allaient toutes m’être bénéfiques, il m’avait suffit d’une virée à la banque pour que celle-ci soit chamboulée, me faisant oublier temporairement toute la haine que j’éprouvais envers mon père, puisqu’il avait été la première personne avec ma mère à qui j’avais pensé quand le premier coup de feu avait résonné dans la salle. Ce jour funeste m’avait quelque peu secoué, et même si je suis optimiste, plutôt du genre à vite me remettre de certaines choses, celle-ci m’avait quelque peu remis en question, me faisant remarquer que tout peut s’arrêter d’un jour à l’autre. Ce pourquoi, je comptais vivre au jour le jour pour ne jamais avoir à éprouver de regrets, tout en me disant qu’aujourd’hui pouvait être mon dernier jour sur Terre.

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MessageSujet: Re: So many things happened to me ★   So many things happened to me ★ EmptyLun 13 Oct 2014 - 1:17



❝Chapitre 3 - Adolescent❞
Evolution de Shin.

L’âge de la rébellion, l’âge de la puberté. L’adolescence. C’est ce qu’on imagine, et qu’on qualifie de pire période pour les parents. Vous savez, la crise d’adolescence, tout ça. C’est censé être la période où tout le monde commence à changer, à évoluer, et bien sur je suis passé par là, c’est inévitable, et du coup j’ai fini par entrer dans la cour des grands. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.

Adolescence égal entrée au collège, et donc devoir savoir montrer les dents, et ne pas se laisser marcher sur les pieds. S’imposer direct, pour avoir la paix. Et manque de bol, en vue de mes parents, j’avais fini dans un collège privé, le gros truc de Bourges de base. Une école de gros prétentieux. Là haut c’est la loi du plus fort, et tout était clairement rapport à l’argent. Les fils des plus grosses entreprises, en haut de la pyramide, et ceux dont les revenus étaient moins importants, tout en bas, et traités comme de la merde. Comme quoi, même entre riches, y a encore de la rivalité minable sur ce sujet. J’étais bien désespéré en découvrant ce monde de brutes épaisses, et le pire dans l’histoire c’est qu’étant un Hae j’étais mis dans le panier des meilleurs, or je les fuyais comme la peste et on ne s’entendait pas bien du tout. Les autres me craignaient, et d’autres ne tentaient de m’approcher que par simple intérêt. Cette école, ou plutôt ces écoles ne sont bourrés que d’hypocrites qui ignorent tous autant qu’ils sont le sens du mot amitié, parce qu’il est clair qu’elle n’existe pas dans cet enfer. Au moindre problème, on vous tourne le dos, on n’hésite pas à vous faire des gros coup de putes, et pour se protéger soi-même à dénoncer son plus fidèle compagnon. Une véritable boucherie.

Evidemment, je me tenais bien à l’écart de tout ça, optant pour la solitude à la compagnie de tout un armada de faux culs prêt à vous trancher la gorge pour obtenir ce qu’ils voulaient. J’étais bien au-dessus de tout ça, et ça me dépassait clairement. J’étais loin d’être comme eux, je m’en fichais bien de mon statut, et de savoir que je pouvais tabasser le premier venu, non je ne voulais pas me mêler à ces humiliations collectives qui consistaient entre autres à s’acharner sur un élève jusqu’à ce qu’il se casse de l’école, tout bonnement. C’en était à ce point oui, et je réussissais à me fondre dans la masse, non sans difficulté. Je me comportais à peu près normalement, et disons que je ne faisais pas attention à eux, jusqu’au jour où ils ont décidé de venir me chercher les noises. J’avais rien demandé, vraiment rien.

Assis sur un banc dans la cour, écouteurs vissés sur les oreilles, j’écoutais en boucle le nouveau single Oh! des Girl's Generation, je m’en souviens très bien. En même temps, j’écrivais un air qui me passait par la tête, et soudainement la feuille s’était volatilisée, subtilisée par un mec qui passait par là avec sa bande. Un espèce de trou du cul prétentieux, celui qui faisait régner l’ordre en gros, suivi de ses toutous qui ne servaient qu’à sourire et acquiescer bêtement. Très vite j’ai compris que ça n’était pas pour me complimenter ou me demander comment s’était passé ma journée, du coup j’avais retiré un écouteur puis deux, et j’avais planté mon regard dans le leur. « Hm c’est plutôt pas mal. » M’avait-il dis après avoir lu mon début de texte. « Merci. » Avais-je répondu sans pour autant sourire, je restais méfiant, et mon ton était on ne peut plus neutre. Puis il se mit à rire, d’abord silencieusement puis bruyamment, histoire que toute l’école s’amène. Ce qui le motivait, je l’ignorais, mais ça ne sentait pas bon pour moi cette histoire. « Si c’est pas mignon, Shin, le fils du grand Park Hae qui écrit des lettres d’amour. » Sa voix était forte, et puissante, et c’était le but il s’adressait clairement à tout le monde, la cour, les élèves, son auditoire. Et moi j’étais là, assis, perplexe. Je me demandais quel était son but en essayant un tant soit peu de m’impressionner. « Alors qui est l’heureuse élue ? » Me demanda-t-il alors, grand sourire aux lèvres. Dans ma tête c’était tout vu, il avait le moral pour s’en prendre aux autres, et c’était tombé ce moi ce jour-ci, sauf qu’il ignorait probablement qui j’étais, et qu’il n’avait donc sans doute pas prévu que j’en aurais rien à foutre, et que ça ne m’affecterait sans doute pas.

Les rires s’élevaient dans la foule, et pourtant je restais de marbre, impassible, puis je me levais, me mettant à sa hauteur. Je n’aimais pas rentrer dans le jeu puéril de ces gamins, mais je n’aimais pas non plus qu’on croie que j’étais qu’une mauviette incapable de se défendre seule. Non, au contraire, cette école m’avait forgé, pas forcément en bien. J’avais appris à rester indifférent aux sorts de certains, et de ne mêler de rien histoire que les problèmes ne me retombent pas sur le coin de la gueule. J’en étais venu à ne plus rien ressentir, rien ne m’atteignait, je m’étais forgé une carapace qu’il était à présent dur de briser. Et ses remarques n’étaient que du vent, de la poussière qu’on aspire doucement. C’est pourquoi, au lieu de me tirer, ou de chercher à récupérer ce qui m’appartenait, je souriais simplement. Un sourire sarcastique au possible. J’en savais des choses, à force de tous les observer, et de rester dans mon coin. J’avais un esprit pragmatique, et un sens de l’observation pas trop dégueulasse, et je savais que je ne m’en servirais que dans des cas extrême, pas partisan de la violence et de la méchanceté gratuite. Mais là, c’était différent, j’allais leur rendre la monnaie de leur pièce, je n’avais au fond pas le choix, si je voulais par la suite qu’ils aient de la considération à mon égard, et qu’ils cessent de s’acharner sur moi. « Tu devrais lui demander à lui. » Répondis-je désignant du menton son voisin, et supposé meilleur ami. L’incompréhension se lisait dans son regard, et dans celui de l’intéressé. Face à ça, je ne pus m’empêcher de rire, moqueur. « Oh pardon, tu ne savais pas, je suis désolé que tu sois obligé de l’apprendre comme ça, mais ton soi-disant pote en pince pour ta meuf. » Répondis-je faussement attristé. Le bourreau de ces dames, qui pourtant était bel et bien en couple avec la reine attitrée du collège, me toisa, mais se tourna pourtant vers son compagnon, vers ce gringalet, qui était là tout tremblant, incapable de nier quoique ce soit. « Oh, je crois que la vérité lui a coupé l’herbe sous le pied. Enfin, quoiqu’il en soit, il m’a demandé d’écrire ça pour Suzy, en contre partie de quelques billets pour le concert de ce soir. Promis, j’y suis pour rien, démerdes toi avec lui. » Et c’est tout ce que je lui dis, suivi d’un large sourire, avant de jeter mon sac sur l’épaule et partir, dans un silence de plomb, les regards braqués sur moi. Depuis ce jour, ils ne se parlaient plus, et le calme régnait dans le collège. J’étais fier, fier de moi, mais comme toujours, la vengeance est un plat qui se mange froid, et ce qui devait arriver, arriva.

On devait être en hiver de l’année 2010, les cours étaient enfin finis, et nous entrions en période de vacances, donc techniquement le plus beau jour de la semaine pour tout élève. J’étais sorti le dernier de la classe, mettant un temps indéfini à chaque fois pour refermer tout les boutons de mon manteau, écharpe jusqu’au nez, sac sur le dos, sourire aux lèvres. Je ne l’avais pas vu venir, vraiment, mais j’ai vite compris quand il a foncé sur moi comme un scud que ça allait être ma fête, et que j’allais sans doute me faire assommer de questions une fois rentré chez moi. Ils étaient plusieurs, si je me souviens bien, le nombre exact je ne saurais le dire par contre, je sais juste que les injures fusaient et que malgré ma détermination à ne pas me laisser faire je n’avais aucune chance. Ca a été très vite, plus vite que je ne le pensais, et je me suis retrouvé là, seul au beau milieu d’une rue, les affaires de mon sac éparpillées sur le trottoir, dans la neige. Et moi, par terre, accroupi contre le mur, genoux rabattus contre mon visage, et pas moyen de me relever. J’avais la lèvre en sang, un beau gnon en dessous de l’œil, mais je n’avais pas mal, étrangement, la seule chose dont j’avais peur était de me pointer comme ça chez moi. Je n’arrivais même pas à pleurer, je savais au fond que ça me pendait au nez, que ces mecs n’étaient pas du genre à laisser passer ça sans au moins cogner l’autre. Je le savais, et pourtant j’avais fini par oublier.

Ce soir là, je l’ai passé à me trainer dans la rue, les bras pendants, avec une mine affreuse, et les passants qui me regardaient dégoutés, ou choqués. J’avais le droit à tout, mais ce qui m’avait, je crois, achevé le plus c’était cette mère de famille qui m’avait craché au visage que c’était bien fait pour ma gueule. Pourquoi ? Parce que j’étais qu’un sale fils de riche qui ne faisait rien, un bon à rien qui vivait de l’argent, et qui méprisait les gens, et qui donc ne recevait que ce qu’il méritait. Horrible, pas vrai ? Et pourtant, c’était mon quotidien. Sauf que ce soir là, ça avait eu le don de plus m’affecter que tous les autres jours de l’année. Sans doute parce que je ne comprenais pas pourquoi on avait choisi de s’acharner sur moi, juste parce que je portais le même nom de famille que mon père, et qu’en aucun cas je cherchais à lui ressembler et que j’en avais autant à foutre de l’entreprise, qu’un prof en avait à foutre des excuses bidons de ses élèves. Et surtout je ne comprenais pas pourquoi on se donnait l’autorisation de me juger sans me connaître. Bref, j’avais quatorze ans, et j’ignorais encore beaucoup de choses, et il fallait que je me rende à l’évidence que le monde extérieur est bien hostile.

Ce n’est qu’au beau milieu de la nuit que j’ai daigné pointer le bout de mon nez à la résidence familiale. Ma mère n’a jamais autant pleuré de sa vie. Je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi elle le faisait, mais je crois qu’elle s’en voulait, beaucoup même, mais elle a jamais su me dire pourquoi. Enfin, je pensais que tout ça serait vite oublié, sauf qu’une lettre, encore, vint ruiner mes vacances. J’avais, grâce à ma mère reprit le piano, mais cette bagarre avait fait parlé d’elle, et quand il apprit que c’était à cause de la musique –la chanson que j’avais commencé à écrire-, il est entré dans une colère noire, moi qui lui avait juré de ne plus jamais m’en approcher, du coup j’ai du définitivement couper les ponts avec les tuteurs qui venaient à la maison, et dire adieu à tout ça, devant me contenter des ordres, et seulement des ordres de mon père. Il avait compris que j’avais besoin d’une activité extrascolaire, et il l’a choisi pour moi : le sport, la compétition, la victoire, la popularité, la fierté. C’est en partie à cause de lui que j’ai intégré l’équipe d’athlé du collège, et que j’ai du me cantonner à tout ça pendant les mois à venir. J’ai fini par me spécialiser dans le saut en hauteur et à la perche, et j’ai participé à plusieurs compétitions scolaires. J’ai pu découvrir une autre passion, le sport, et ce malgré l’envie de continuer à faire de la musique.

A mon entrée au lycée, toujours dans le même établissement pourri, m’est venu une idée, alors qu’on étudiait la littérature étrangère. C’était un roman français, écrit par un homme dont je ne me souviens plus le nom, qui s’appelait le Fantôme de l’Opéra. Alors oui, mon histoire ne s’apparente guère avec celle de ce mystérieux individu au visage déformé, mais l’idée de se dissimuler derrière un masque a fait germer en moi une idée. Je m’ennuyais énormément en cours, et à dire vrai j’avais toujours les mêmes camarades stupides qu’autrefois, sauf qu’ils m’avaient clairement lâchés la grappe le jour où mon père est venu leur parler, après l’incident qui m’avait couter de me payer un œil au beurre noir toutes mes vacances. Et du coup, j’avais réfléchi à un moyen de continuer à faire de la musique, malgré tous les stratagèmes de mon père pour éviter que je touche un piano. Limite aussi parano que les parents de la belle au bois dormant. Et j’ai eu l’idée de moi aussi me masquer, et aller directement dans la rue, comme ces artistes qui me fascinaient depuis tout petit. J’avais toujours trouvé ça impressionnant ces gens qui se posent au milieu de nulle part, et s’exposent comme ça sans pudeur, et c’était ça que je voulais faire. Si je ne pouvais pas exercer à la maison, je le ferais dehors, dans la rue, sans qu’on puisse me reconnaître. Et c’est ainsi qu’est né celui que les habitants de Seoul surnommaient le fantôme de la rue. On entendait parler de moi, sans pour autant savoir que c’était moi. C’était une grande satisfaction, et j’avais retrouvé goût à la vie. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il a fallu que mon père vienne pour la troisième et dernière fois briser mes rêves. Vers mai 2014, il s’est pointé, encore comme une fleur, pour m’annoncer qu’en vue de mon entrée à l’université, j’allais devoir entreprendre des études, et bien sur la musique ne faisait pas parti des projets qu’il avait envisagés pour moi. Management étant en tête de liste, j’ai catégoriquement refusé toutes les solutions qui s’offraient à moi, et bien décidé à lui tenir tête j’ai eu le droit au prix fort. Si je ne voulais pas faire comme il avait envie, je n’avais qu’à partir, sans même envisager de pouvoir revenir. Et déterminé comme jamais, blessé par ses paroles, je n’ai en rien regretté mon choix, celui de partir, loin, très loin, en Amérique. C’est comme ça que j’ai atterri à Miami pour finaliser mon année de Senior, malgré le fait qu’il était inévitable que je redouble, n’ayant en aucun cas les capacités de passer un examen officiel. Ce départ a été un véritable tournant dans ma vie. J’avais toujours connu Seoul, j’y ai vécu toute ma vie, et mes souvenirs y sont encore, je suis lié à cette ville, et pourtant j’avais du tout plaquer, du jour au lendemain, pour les désirs égoïstes d’un père sans cœur. Malgré tout je n’avais qu’un regret : celui d’avoir laissé ma mère la haut, sinon quoi j’étais on ne peut plus impatient de découvrir ce que cette nouvelle vie me réservait.

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MessageSujet: Re: So many things happened to me ★   So many things happened to me ★ EmptySam 11 Oct 2014 - 22:34



❝Chapitre 2 - Childhood memories❞
Evolution de Shin.
L’enfance, sans doute la plus belle période de la vie d’un être humain. Cette étape de la vie où tout semble être si simple, où tout le monde a l’air d’être si gentil, et où tout semble rose bonbon. Une époque où on sourit, on pleure, on crie, et tout ça pour rien et tout à la fois. On s’imagine que tout est dur, qu’un rien est infranchissable, mais d’un autre côté on veut toucher à tout, découvrir, et on pose un paquet de questions, vous savez ce genre de question qui commence par un pourquoi ? Et tous les adultes finissent par en avoir marre de vous, et vous ne comprenez pas. Mais au fond, vous vous en fichez puisque deux secondes après tout est oublié. On ne prend conscience de rien à cet âge là, et nos émotions ne sont pas encore assez bien définies, on passe par tout sans transitions, de la joie à la colère, de la colère à la tristesse, puis on joue la comédie, souvent. Par jalousie, ou par envie d’attention, parce que l’enfant ça demande de l’attention, et donc des parents présents, aimants, et c’est sans doute ce qu’on imagine en parlant d’une famille. C’est ce qu’on croit, une famille soudée, surtout en vue des sourires rayonnants sur les photos de famille. C’est un petit paradis, un cocon, ou l’amour règne en maitre. Et c’est tout ce que demande un enfant, il n’a pas besoin de fioritures, ni même de choses superficielles, du moment qu’il a l’affection qu’il réclame. C’est ce qu’on se dit tous, que les choses les plus simples sont les plus importantes. Et vous devez vous dire que si je baragouine tout ça c’est que j’ai vécu une enfance parfaite, toute lisse, toute plate, sans aucun défaut, et bien vous vous trompez lourdement sur ce sujet. Ceci n’est qu’une ébauche de ce qu’aurait du être mon enfance, et celle que je rêve encore d’avoir, et pourtant, tout ne s’est passé comme il aurait fallu.

J’admets certes que je suis né dans un milieu on ne peut plus aisé, et donc que la facilité m’ouvrait ses bras. Ce que je voulais, je l’avais, et je ne manquais de rien. La belle vie quoi. Mais cette belle vie, elle était du à quoi ? Au travail de mon père, sans qui nos revenus ne nous permettraient pas de vivre ainsi. Et tout commença il y a bien des années déjà, à l’époque de mon arrière grand père, déjà titulaire de cette entreprise. C’était ce genre d’entreprise familiale qui se transmet de père en fils, sans interruptions, et qui ne doit en aucun cas être laissée à l’abandon. Le genre d’entreprise qui a fait ses marques dans la société, et est ancrée et connue de tous, celle qui régit vos vies, celle qui fait de votre nom un nom respecté, ou haï. Et c’était ce genre d’entreprise que dirigeait mon père. Une multinationale qui s’exportait dans tout l’Asie, Tokyo, Shangaï et j’en passe. Je ne connais pas toutes ses filiales, mais je savais qu’au fil des années son marché s’était étendu. Pourquoi je vous raconte ça ? Pas pour vous montrer ô combien ma famille est puissante, ni même ô combien je suis important ? Mais plutôt ô combien c’était important pour mon père son travail. A tel point qu’il ne rentrait jamais à la maison le soir, à tel point qu’il était souvent en déplacement, et à tel point que j’avais fini par oublier son visage à un moment de ma vie. Je ne le voyais qu’au travers de grands portraits qui décoraient nos murs, mais ce n’était qu’un dessin, une photo, en rien l’homme expressif qu’il est. Et puis ce dessin est mensonger, il représente un homme qui sourit toutes dents dehors, alors qu’en réalité il a toujours ce regard grave, ce visage fermé, et un ton sec qui se veut autoritaire. J’ai toujours su qu’il n’avait pas vraiment le choix, mais je lui en ai toujours voulu de ne pas toujours avoir fait les bons choix. Du coup, je vivais avec ma mère, exclusivement, qui était femme au foyer. Italienne de nature, elle me parlait souvent de son pays, de son histoire, et j’écoutais toujours, les étoiles pleins les yeux. Elle était toujours là. Pour le petit déjeuner, me coucher, dormir avec moi quand j’étais malade, m’emmener à l’école, et venir me défendre quand mes camarades me subtilisaient mon gouter au primaire. Bref, ma mère c’est un peu comme mon étoile. Ca fait gamin dis comme ça, mais c’est mon modèle, la femme qui comptera toujours le plus pour moi sur cette Terre, et celle qui a toujours cru en moi, qui m’a toujours permis de faire ce que j’avais envie, pour mon bonheur.

Mon bonheur, c’était tout ce qui comptait pour elle, et je vivais dans le bonheur au début oui. Mais que au début, quand j’avais l’âge d’un minimum comprendre, mon père est arrivé comme un cheveu sur la soupe, et a commencé à m’ordonner d’arrêter d’aller au conservatoire, et de mieux étudier. Sauf qu’il ne savait pas, non, il ne savait pas que le conservatoire était mon refuge, mon exutoire, celui qui me faisait oublier que mon père ne m’aimait pas, et celui qui m’a fait découvrir la musique. Et puis il ne savait pas que son fils souffrait d’hyperactivité, non il ne savait pas à quel point c’était dur pour moi de tenir en place, souffrant de manque de concentration en cours. Mais pour lui, non, je n’étais qu’un bon à rien qui se laissait aller. J’avais que dix ans. Du coup, j’ai du tout arrêter : le solfège, le piano, et me mettre à étudier avec des tuteurs qu’il engageait, et me forçait à travailler d’arrache-pied, ce qui n’a absolument pas porté ses fruits. Au contraire, j’en souffrais plus que nécessaire, et surtout j’éprouvais une forte haine envers mon père. Celui-ci ne venait jamais, et surtout ne se souciait pas de moi. Il avait suffit d’une lettre, d’une seule lettre de l’école pour qu’il daigne se rappeler de ma piètre existence, et c’est cette lettre qui a brisé le lien qui nous unissait. Il n’était plus mon père, mais cet étranger, ce tuteur qui oblige les enfants dans un foyer à bien se comporter. Un inconnu. Et pourtant, il me rappelait sans cesse que j’étais son fils, et pourquoi ? Pour me rappeler qu’un futur chef d’entreprise ne fait pas de choses aussi futiles que taper sur un claver et pousser la chansonnette. C’était bon pour les fous, disait-il. Et j’en ai pleuré oui, pleuré de voir à quel point mes sentiments n’étaient que du vent. Et la seule qui a compris, évidemment, c’est ma mère. Grâce à elle, j’ai pu continuer en secret ce que je savais être ma passion, et ce que je voulais définitivement faire plus tard : de la musique.

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MessageSujet: So many things happened to me ★   So many things happened to me ★ EmptyLun 6 Oct 2014 - 1:30



❝Chapitre 1 - Introduction❞
Evolution de Shin.
« Notre livre est un livre qui s’écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l’auteur. » En résumé la vie, c’est une aventure perpétuelle dont on ne connaît jamais la fin, ni même les épisodes qui vont la constituer. Chaque jour est un autre chapitre, et chaque action est une ligne de ce livre. Nous ne savons jamais ce qui sera décidé, et nous ne savons jamais ce qu’il adviendra de nous à la fin, et pourtant nous continuons à vivre dans cette incertitude, à vivre cette vie, se jeter dans l’inconnu perpétuellement. C’est toujours une expérience à prendre, et je l’ai tenté, et jusqu’à présent, je ne l’ai jamais regretté. Ma vie a pu être un fiasco, ou pas, a pu être lassante, ou pas, a pu donner lieu a de bonnes rencontres, ou pas, pourtant je suis fier de ce que j’ai pu écrire jusqu’à présent, et je suis curieux de savoir ce qui m’attends, de savoir de quoi sera fait demain. Mais en attendant, voilà mon histoire, celle qui se complète de jour en jour depuis le début de mon existence, celle qui me caractérise, et celle qui fait de moi qui je suis, c’est-à-dire Shin.

Comme tout être humain vivant sur cette terre, j’ai une date de naissance. Rien de très croustillant, mais je suis né le trente novembre de l’année mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize, à Venise en Italie. Pourquoi alors j’ai les yeux bridés ? Avouez c’est ça que vous vous demandez en voyant ma tronche. Et bien parce que mes chers parents sont partis en voyage alors que ma mère était en cloque et que j’ai choisi de pointer le bout de mon nez plus tôt, beaucoup plus tôt que prévu. Mauvais concours de circonstances, me voilà né dans un hôpital non loin de la ville. Le début de mon existence ne fut pas bien intéressant, je braillais pour la plupart du temps, et ce fut pire quand j’eus enfin l’autorisation d’être embarqué pour le voyage qui m’amena en Corée du Sud, certes pas ma terre natale, mais celle où j’ai vécu, grandis, et ma terre de cœur.

C’est à Seoul, dans un quartier populaire de Gangnam que nous résidions, dans ce genre de maison qu’on ne voit que dans les films, dans un quartier résidentiel qu’on imagine réservé aux stars, et pourtant je n’en suis pas une, juste le fils d’un Chaebol, ou chef d’entreprise, en coréen. C’est un terme qu’on n’utilise pas pour tout le monde, Chaebol ne signifie pas uniquement patron, mais riche dirigeant, aussi éminent, et influent, ce n’était pas cette personne lambda qu’on croise dans la rue, mais celle au cœur de tous les débats, celle dont on voit le nom apparaître dans les journaux, celle qui possède une partie de l’économie du pays, et celle qui doit prendre des décisions aussi importantes que le président, changeant parfois la vie de milliers d’employés. Et Chaebol c’était le destin qui m’attendait, en quelque sorte. Pourtant, à même pas un an, j’étais loin de me l’imaginer, tout ce qui me préoccupait était de piailler pour pas grand chose : manger, boire, et tous les besoins typiques d’un nourrisson de mon âge.

Donc en gros, pour ce début de vie, ces premières années où la seule préoccupation de ma mère a été de m’apprendre à marcher, parler et tout le blabla il ne s’est pas passé grand chose, et pourtant cette étape aussi anodine soit-elle est essentielle et constitue le premier chapitre d’une longue série.


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