I only came here for 2 Reasons: bitches and drinks

« Euh.. Oui.. pardon. Alors tu t’appelles Meven, c’est ça ? Tu viens d’où ? » Le jeune sportif se redressa sur sa chaise et commanda deux limonades, puis répondit à la question « Ouaip, c’est ça. Je viens de San Francisco. J’ai vécu là toute ma vie et maintenant : vive Miami, parait-il » Il regardait la jeune fille prendre des notes en se disant qu’à cette allure, dans deux heures ils en seraient encore là, puis attendit a suite « Pourquoi être venu à Miami ? C’était pas bien San Francisco ? » Un léger rire moqueur s’échappa de la gorge du garçon « Si, justement. Mais je suis venu parce que déjà, mon cousin est ici, puis parce qu’on a eu l’opportunité de bouger, donc on a bougé à Miami. Rien de très intéressant en soi. » Encore une fois, le jeune homme posa ses yeux sur le cahier où le crayon de la demoiselle glissait et y laissait les traces de cette interview. Elle termina d’écrire sa phrase puis repris « Ok et tu peux me parler de tes parents, ton enfance, tout ça ? » Il fixa une joie brune qui venait d’entrer dans le café et comme à son habitude, la regardait de haut en bas. A défaut d’avoir une belle créature en face de lui, il pouvait toujours regarder ailleurs, mais fut directement interrompu par la question : « Mes parents. Ils sont divorcés depuis quelques années maintenant. Ma mère est médecin, mon père est ingénieur. Je n’ai aucune idée de la façon dont ils se sont rencontrés. Je crois que c’est par le biais de la sœur de ma mère, mais j’en suis pas sûr et honnêtement, je m’en tape totalement. Je suis le premier enfant de la famille et après moi ont suivi mes deux sœurs. Je m’entends mieux avec la plus petite, Monica elle a trop tendance à faire la morale aux gens, c’est lourd. J’ai été dans une école normale et même si c’est pas ce que je préfère, j’arrivais à avoir la moyenne. J’ai toujours préféré le sport aux études, mais je sais que le sport sans études ne me garantit pas un avenir, donc je fais les deux. J’ai grandi avec mes potes, avec Simon avec qui je m’entends parfaitement bien. En fait je crois qu’on se ressemble un peu sur certains points et à 14 ans j’ai commencé le foot US et je ne l’ai plus lâché. Je ne sais pas si je veux en faire professionnellement parlant, mais je sais que ça me plait et que je veux continuer encore et encore. Ca me défoule, c’est ce qu’il me faut. Au niveau des filles, ça a toujours été un vrai calvaire. Enfin ça dépend de quel côté on se place. Moi je m’éclate bien, elles moins. J’ai continué la vie entre le sport, les potes, les filles et finalement on a eu l’occasion de partir pour Miami. Ma mère est restée à San Francisco avec ma petite sœur et moi je suis venu ici avec Monica et Maeva » Alors que Meven expliquait son histoire, la jeune fille prenait des notes, mais suite au dernier prénom cité, elle se stoppa net et fronça légèrement les sourcils « Maeva ? » Regardant toujours la jolie brune maintenant assise une table plus loin dans l’idée d’aller l’accoster après, le sportif tourna son visage vers la blonde banale en face de lui « Oui, c’est ma fille » lui expliquait-il avec un air blasé. « Ah. C’est quoi son histoire à ce petit ange ? » Dans un soupir il reprit « Je sais même pas. J’ai rencontré sa mère il y a un peu plus de deux ans, on est resté un an ensemble et lorsqu’on s’est séparé j’ai plus eu de nouvelle et c’était pas plus mal au final. Il y a trois mois quand je suis rentré d’un entrainement elle avait apporté cette gamine en disant qu’elle ne savait plus s’en occuper et moi, j’ai jamais essayé. J’ai jamais rien demandé, elle avait qu’à avorter aussi. Aujourd’hui ça fait trois mois que ma sœur s’en occupe et si elle pouvait la laisser mourir de faim, ça m’arrangerait » Suite à cette réflexion, l’inconnue le regardait, choquée de ce qu’elle venait d’entendre et tentait d’en savoir plus « Tu n’aimes pas ta fille ? » Meven fuyait un peu le regard, puis repris « C’est pas que je ne l’aime pas elle, je ne la connais pas. J’ai 20 ans, j’ai une vie, des potes et une philosophie qui fait que je n’ai pas envie de me faire chier à élever des mômes. J’ai rien demandé et je trouve ça facile de faire la grande fille et garder l’enfant puis 10 mois après aller la foutre chez le père même pas au courant et qui s’en tape comme du nouvel an chinois. Je suis pas un mec fait pour élever des enfants, j’arrive à peine à faire de ma vie un exemple à suivre. » La jeune fille esquissa un sourire forcé « et plus tard t’aimerais faire quoi ? » Il laissa échapper un rire « Ca se voit non ? Dans le sport évidemment. »