Happy Sunday [feat Ninou, Neilou, Nana et Olivia ♥]

Ce matin, après le bruit toujours aussi strident du réveil de Nathan, je m’étais rendormie pour au moins 3 heures. Il était hors de question que je me lève à des heures comme 6h30 du matin un dimanche. Déjà, ça me saoulait toujours autant de voir Nathan m’abandonner pour les Cannonballs aussi tôt, mais je faisais avec. De toute façon, j’avais pas le choix et lui non plus. Il avait déjà tenté de supplier Lane pour changer l’heure des entrainements, mais ce dernier, bien trop sadique, avait refusé catégoriquement. A croire que c’était uniquement dans le but d’emmerder ses joueurs, mais en faisant ça, il avait l’air d’oublier qu’il emmerdait également leur copine. Comme tous les dimanches, j’avais suivi le même rituel : Douche, petit dej’ et glandage. C’était toujours le même refrain. J’avais d’abord commencé par terminer mes devoirs pour la semaine qui allait reprendre. J’avais entamé le livre qu’on devait lire pour le cours d’anglais et j’étais sensé le terminer pour mardi. C’était une autre sorte de torture. Comme si on pouvait lire 600 pages en si peu de temps ? Il fallait vraiment passer tout son temps libre à ça, déjà que l’histoire ne m’intéressait absolument pas ; je savais parfaitement que ce livre ne serait pas terminé et que lorsque Cobb nous posera des questions, je ferai certainement partie des nombreux étudiants à faire profil bas.

Le temps s’écoulait, doucement mais sûrement quand Jenny m’envoyait un texto pour me prévenir de son débarquement après l’entrainement et accompagnée d’Olivia, la nouvelle adjointe. J’avais effectivement laissé ma place de chef à la jolie blonde. J’étais confiante et je savais qu’elle allait gérer, quant à moi, ça me laissait du temps en plus pour moi, pour mes études et pour Nathan. J’attachais mes cheveux d’une queue de cheval et commençais à ranger quand on sonna à la porte. Je me dirigeais vers l’entrée pour ouvrir sur la maman du Pi Sigma. C’était toujours un grand moment de stress de me retrouver face à cette dame qui, pour moi, dégageait beaucoup de classe et de prestance et pour qui j’avais énormément de respect de part son métier et ses études à Harvard. Elle avait réussi à concilier une vie de famille stable pendant au moins 18 ans tout en exerçant un métier de rêve, mon métier de rêve ou du moins, mon rêve d’enfant. Je m’écartais de la porte pour laisser entrer la dame qui tenait un plat dans ses bras :

« Bonjour Nina, Tu vas bien ? »
« Oui ça va, et vous ? »
« Oui parfait, je passe en coup de vent parce que j’ai en rendez-vous, mais je viens de manger avec mes parents et ma sœur ainsi que les voisins on avait préparé des spécialités mexicaines. On avait fait un peu de tout et forcément il y en avait beaucoup de trop donc j’apporte le reste. J’espère que j’arrive pas trop tard »
« Non du tout. Nathan est encore à l’entrainement et j’avais pas le courage de cuisiner, il aurait probablement dû se débrouiller ou alors dans ma grande gentillesse j’aurais été lui acheter un truc, mais là c’est le timing parfait » ajoutais-je en souriant
« T’es mignonne » me répondit-elle en souriant à son tour, puis reprit « Vous n’avez qu’à réchauffer au four si jamais il rentre trop tard. Bon je file, bon dimanche »
« Vous ne voulez pas l’attendre ? Il ne devrait pas tarder »
« Mmh.. Non. Je ne voudrais pas lui plomber son dimanche. Tu sais bien son humeur quand il me voit, mais embrasse-le pour moi. D’ailleurs je te fais un bisous aussi » Elle s’approchait pour me saluer une dernière fois « A demain en cours, Nina ! »
« A demain et merci ! »

Je regardais la maman de Nathan se diriger vers sa voiture puis refermais la porte. J’apportais la nourriture dans la cuisine et la rangeait dans le four. Il y avait vraiment de tout, des tacos, des burritos, des quesadillas et plein d’autres choses encore. Je ne doutais pas de la qualité des plats pour avoir déjà gouté la cuisine mexicaine d’Isobel. Elle cuisinait vraiment bien et sa spécialité était surement les mets d’Amérique latine, mais non seulement je n’avais pas faim, mais en plus j’avais un appétit de moineau qui ne demandait qu’une légère salade. J’avais pas besoin d’autant d’énergie et d’apport nutritif qu’un sportif comme Nathan qui ne grossissait jamais peu importe ce qu’il mangeait. Je retournais ensuite à mon rangement quand le Pi Sigma fit son apparition. Je le regardais en souriant, contente qu’il rentre. Je ne me retrouvais, enfin, plus toute seule dans cette grande maison. J’approchais du jeune homme pour lui voler en baiser et ajoutais

« Ca été ton entrainement ? Je me suis embêtée toute la matinée… Donc je me suis mise à ranger parce que Jenny et Olivia doivent passer. D’ailleurs je pense qu’elles vont arriver d’une minute à l’autre, comme elles venaient directement de l’entrainement des cheers »

Je marquais une pause puis repris

« ton adorable petite maman est venue t'apporter de quoi déjeuner après ton entrainement, mais elle n'a pas voulu attendre que tu reviennes parce qu'elle était pressée et parce qu'elle ne voulait pas te mettre de mauvaise humeur en la voyant, comme c'est, apparemment, ton habitude. J'peux te dire que c'est pas ma mère qui ferait ça ! Tu devrais au moins lui envoyer un gentil texto tout gentil, plein d'amour du fils pour sa maman, pour la remercier ! … AH ! Au fait, J’ai un gros problème, une matinée sans toi c’est insupportable. J’crois que je suis devenue accro… Une vraie droguée, au secours ! »

Je lançais un autre sourire au jeune homme avant de le laisser monter. J’attrapais la télécommande de la chaine hifi et activait cette dernière. Des musiques des années 90 voir même 80 passait les uns après les autres alors que je m’étais installée sur la table de la terrasse pour feuilleter un magazine, me remuant de temps en temps sur le rythme de la musique. La sonnette de la porte retentit alors que la chaine hifi diffusait une musique qui me motivait et ce, malgré son ancienneté. Je me dirigeais vers la porte et lorsque je vis Jenny, j’attirais l’Eta Iota à venir danser avec moi sur cette musique qui me rendait de si bonne humeur :

« MY GIRL WANTS TO PARTY ALL THE TIME PARTY ALL THE TIME PARTY ALL THE TIIIIIIIME »

Je finis par arrêter de danser et emmenais les deux demoiselles sur la terrasse et répondais enfin à la question de Jenny :

« J’ai passé une matinée tellement ennuyeuuuuuse, puis Nath est rentré y’a quoi… 10 minutes ? donc je vais mieux ! Faut vraiment que je me trouve quelque chose à faire le dimanche sinon j’vais vraiment me tirer une balle. Mais les clubs à l’école ils sont trop pourris et ici après avoir jouer 10 minutes avec les chiots je m’ennuie… Avant que vous n’arriviez je rangeais un peu, mais le pire c’est que ça demande même pas à être rangé ! T’imagines la loose. J’en arrive à ranger pour passer le temps ?! Même la mère de Nathan n’a pas voulu rester me tenir compagnie le temps qu’il rentre, elle a dû sentir l’ennuie la pénétrer ! Bref, vous comment ça va ? Ca été votre entrainement ? L’autre gamine est toujours aussi chiante ? Vous voulez boire quelque chose ? »

J’écoutais les réponses des demoiselles quand Olivia me posa une question

« En fait, Nathan il est passé en coup de vent, c’est ça ? Parce que t’as dit qu’il était revenu, mais on le voit nulle part… »

Justement, le Pi sigma montrait à nouveau le bout de son nez, torse nu comme à son habitude lorsqu’il sortait de la douche. Je le montrais d’un geste de la tête et ajoutais :

« En parlant du loup… T’as même la chance de le voir torse nu, si c’est pas un coup de chance ça… »

La sonnette de la porte retentit pour la 3e fois

« Punaise… Le prochain il reste à la porte sérieux »

J’avançais une fois de plus vers la porte d’entrée, laissant Nath avec les deux filles quand mes yeux se posèrent sur une grande perche blonde que je n’avais plus vue depuis trop longtemps. J’avais vraiment l’impression de rêver. Nawel, en face de moi, c’était une blague ? C’était un rêve ? Oui, ça devait être ça je devais sûrement rêver. Une fois de retour sur terre, je réagissais :

« Nawel ?!! Mais qu’est-ce que tu fais là ? C’est super que tu sois là ! ça me fait super plaisir »

J’acquiesçais un grand sourire, lui sautant presque au cou puis l’invitais à entrer

« Entre ! Viens j’vais te présenter aux filles. Justement ça tombe bien ! »

Je retournais vers la terrasse où le reste du petit groupe se trouvait. J’avais une appréhension quant à la réaction de Nathan en voyant Nawel. Je savais qu’ils ne se portaient pas dans le cœur l’un de l’autre et je savais que Nawel n’avait jamais vraiment vu ma relation avec le Pi Sigma d’un bon œil, pourtant après plusieurs mois, depuis son départ et bien avant encore, c’était toujours le seul garçon qui faisait partie intégrante de ma vie.

« Mmmh Alors Nawel, je te présente la jolie demoiselle à qui j’ai cédé ma place de chef : Jennifer. C’est aussi la demoiselle qui me supporte tout le temps et tous les jours, elle a été ma co-chef pendant plusieurs mois et elle a même réussi à devenir la demoiselle n°1 dans ma vie. Ca, c’était pas gagné. A côté, la jolie brunette c’est Olivia. Elle est à Wynwood depuis deux semaines je crois et déjà adjointe des Eta. C’est d’ailleurs la cousine de Soma Akane et je ne peux pas vraiment t’en dire plus parce qu’on ne se connaît pas encore beaucoup. Et puis enfin, lui tu le connais déjà, le plus beau de tous ou l’homme de ma vie c’est comme tu veux : Nathan, toujours chef des Pi Sigma »

J’acquiesçais un léger sourire, un peu inquiète de la réaction de Nawel et/ou Nathan. Je reprenais ma place et invitais Nawel à s’asseoir aussi

« Tu veux boire quelque chose ? Quoi de neuf pour toi sinon ? Tu tombes bien, on devait justement parler « confrérie » des Eta. »

Les deux chiots accoururent, presque en se fonçant dedans l’un l’autre, près de Nathan. Je regardais les deux chien en sirotant ma grenadine à l’eau quand Olivia s’exclama :

« Ohh ils sont trop adorables ! Ils s’appellent comment ? J’peux les caresser ? »
« Tu peux même les emporter si tu veux » ponctuais-je avec un sourire taquin adresser au Pi Sigma, le laissant répondre aux autres questions de l’Eta.

J’enfonce la clé, je tourne et … Ah ça y est ! J’appuie sur la pédale et la voiture démarre. Quel bonheur ! Après des mois et des mois d’attente, je conduisais enfin ma Ferrari rouge flamboyante, cheveux au vent. Décapotable, s’il vous plait !

Après la partie de chantage qu’on avait exercé avec ma sœur Clara sur notre père pour qu’il disparaisse de nos vies, nous possédions non seulement la villa mais aussi une grande-petite-fortune. La première chose que j’avais faite, c’était de courir chez le concessionnaire. Depuis le temps que je l’attendais cette pu**** de bagnole ! On y avait passé l’après-midi, faisant des tours de Miami tantôt avec une Ferrari, tantôt avec une Mazerati. Puis comme je l’avais souhaité, Bertrand m’avait raccompagné dans ma magnifique acquisition. Rapidement, j’avais engagé la procédure pour passer mon permis, cela fût rapide. Je n’avais eu besoin que de quelques cours, ayant déjà conduit une vieille 4 chevaux en France, pendant des vacances.
Evidemment, j’avais pensé à la réaction de mon chauffeur. Il était clair qu’il restait d’être vexé, voir même de craindre de perdre son poste. Je l’avais rassuré en lui disant qu’il était hors de question de le virer, qu’il aurait toujours sa place dans la famille. Enfin dans … notre maison. Il me conduira ainsi que Clara après les soirées, par exemple, ou se chargerait de faire quelques courses en urgence. Garde du corps, dans le pire des cas. Il avait accepté ma proposition, même si il semblait assez réticent en me voyant prendre le volant. Bertrand avait confié à notre gouvernante qu’il craignait pour ma santé, enfin ma vie. Son manque de discrétion comme mon manque d’inquiétude m’avait fait sourire. En fin de compte, c’est celui qui se rapprochait le plus d’un vrai père pour moi.

Je sentais le moteur vrombir sous mes pieds, dans mon siège, partout. Les cheveux au vent comme je l’aimais, je filais sur les routes de Miami. D’un coup d’œil, je vérifiais si Olivia me suivait bien. C’était bon, je me reconcentrais donc sur la route, tout en songeant.

Olivia était désormais ma co-chef. En fait, elle était à ma place, et moi à celle de Nina. Ca faisait bizarre de se dire ça, quand même. J’étais chef à présent, et était responsable d’une confrérie. Mais ça ne me faisait pas peur, au contraire ça me stimulait. J’étais motivé, à fond, prête à faire face à toutes les difficultés. Mais même si Nina n’était plus ma supérieure, elle restait ma meilleure amie. C’est chez elle que je me rendais maintenant, accompagnée d’Olivia. D’ailleurs, discuter de la confrérie était le but de notre petite réunion, même si la conversation finirait surement par dériver sur les derniers potins.

En parlant de potins, j’avais encore été gâtée par la Voice. Cette conasse ! Si jamais de l’attrape … Elle n’avait pas chaumer pour trouver des rumeurs qui se révélaient être complètement débiles et que j’avais nié en bloc, bien entendu. Non mais MOI, me refaire faire le bonnet ? Quelle idée, comme si mes seins n’étaient pas les plus beaux du monde. Je lui aurais bien proposer de vérifier, à cette Voice, mais j’avais trop peur qu’elle réinterprète mes propos pour me mettre en mauvaise position. Comme si cela ne suffisait pas, elle m’accusait de coucher avec des profs pour augmenter mes notes. Hum hum. J’avoue que certains peuvent être plutôt sexy pour leur âge, mais c’est pas mon genre. J’étais persuadée que c’était cette minable Joy qui avait balancé ça. Au passage, si je la croise dans les couloirs, elle ne m’échappera pas.

Alors si tu m’entends Voice qui a pas le culot de montrer sa petite tronche de cake devant tout le monde, amuse toi à cherche mon vrai beau secret plutôt que te contenter de pacotilles. Non ce n’étais pas tenter le diable, parce que mon secret était trop bien protégé.

Bref, me voilà arrivée. Je me gare devant l’appartement (même s’il s’agissait plutôt d’une villa) de Nathan et Nina, descends et me dirige vers Olivia, le sourire aux lèvres.

-Voilààà, c’est ici ! T’es prêtes ?

Après l’affirmation de la jeune fille, on se dirigea vers la porte d’entrée, et je sonnais. Quelques secondes plus tard, ma meilleure amie nous ouvrit :

-Ninaaaa ! Comment-tu vas ? Demandais-je, enjoué.

Après quelques échanges basiques, ma meilleure amie nous invita à s’installer sur la terrasse. C’était une bonne idée, étant donné le beau temps de ce dimanche après-midi.