Ai-je, un jour, donné mon âme au diable? - Rivière ♥︎ (Mini rp)

Je venais de lui demander si elle avait bien dormir. A vrai dire, sa réponse ne m’intéressait pas vraiment, c’était juste histoire de passer pour quelqu’un d’aimable pour mieux la ridiculiser après. Car j’avais bien envie de m’amuser de la situation, ça faisait longtemps que je n’avais pas pu mettre mes talents de vicelard à l’épreuve.

« Noooon. J’ai un mal de crâne horrible. J’arrive pas à me rappeler si j’ai bu, mais surement que non, je ne bois jamais, ou pas au point de ne pas me rappeler. Ah mais t’étais là hier, j’ai bu ? »

Le faisait-elle exprès ? Car, pour me lancer une telle perche, il fallait soit un malheureux hasard, soit être complètement con, ce qui en soit, ne serait pas étonnant pour une Eta iota, mais les réponses que j’avais entendu précédemment me faisaient penser que c’était juste un hasard « malheureux » pour elle.

« Oh… Non il me semble pas que t’es bu cette fois. Après je ne t’ai pas surveillé toute la soirée contrairement à toi qui ne me quittait pas des yeux. »

« Hum.. Bon, je vais jouer le franc jeu vu que t’as l’air d’aimer ça, non ? Si je te dis non, ça serait pas cool et probablement que ça serait mentir aussi. Admettons-le directement, t’es pas un gars moche. Mais c’est pas tant ça le problème… On se connaît ? Parce que ton visage me dit quelque chose…ton parfum aussi, je dois dire, mais t’es surement pas le seul homme sur terre à porter One Million, donc je vais m’en tenir qu’à ton visage »

« Alors ? »

Nous en venions donc si vite au fait. Tant mieux, ne perdons pas de temps avec les banalités. J’avais donc raison, enfin… en partie, elle ne se souvenait pas de moi, mais garder l’impression de déjà vu. Et ceci était… Parfait ! J’allais donc pouvoir la martyriser, en laissant planer le doute toute l’année.

Je préférais laisser planer le doute, en l’invitant à revenir dans mon lit, car il fallait avouer qu’elle n’était pas moche du tout, tout comme moi d’ailleurs.

« Non, mais rassure-toi, j’ai intégré une confrérie et à partir de demain, je ne compte plus dormir dans ton lit. C’était l’unique fois, mais merci pour la proposition je me sens flattée, mais ça répond pas à ma question… »

Cependant elle décida d’insister, et cette fois, je ne pus que répondre de manière… loufoque ?
« Je ne crois pas que l’on se connaisse, c’est la première fois que je te vois ici… »Je laissais alors un temps de blanc pour reprendre avec un grand sourire « Quoi que… En fait on se connaît peut-être bien, je sais plus trop, mais où ? Qu’avons nous fait ? Ah… Mais j’y pense … est ce qu’on se connaît ? » Dis-je avec amusement.

Elle me demanda ensuite de se tourner pour s’habiller, sauf que j’en avais décidé autrement. Je lui demandais alors pourquoi je n’avais pas le droit de la mater alors qu’elle ne faisait que ça.

« Mais comment tu peux comparer, t’étais tout le temps habillé ! C’est totalement différent. Alors passe-moi un t-shirt à toi ou Soma ? ou alors ma robe, mais tu seras de corvée pour l’attacher derrière, c’était une robe corset. Tu préfères quoi, monsieur-je-suis-trop-beau ? Ou.. non. Tu me passes ta serviette de bain, je me traine jusqu’aux douches et je reviens habillée après m’être douchée, puis je dégage le planché. »

« Ouais, bof. » Répondis-je en m’installant devant elle pour continuer la discussion, je choisis alors de me présenter.

« Mmmh Quarter back, rien que ça. J’ai pêché le gros lot on dirait ! Je dois t’avouer que… à part savoir qu’il s’agit de la star de l’équipe, je ne sais pas trop ce qu’ont l’habitude de faire les Quarter Back, donc j’ai pas – encore – pensé que t’étais un débile. Pour le moment, je me dis juste que tu voudrais que je défile en sous-vêtement devant toi, mais c’est pas dans mes plans beau brun, donc .. on fait quoi ? »

Elle décidait de passer vite fait les présentations pour trouver une solution à SON problème, qui n’était pas le mien, qui au contraire faisait mon amusement. Mais elle semblait avoir de la répartie, et cela pimenté les choses.

« Je t’expliquerais un jour le rôle du Quarter back. »Repris-je. Je choisis d’ignorer une seconde fois ce qu’elle venait de me dire, pour lui demander son nom.

« Olivia. Je suis la cousine de ton meilleur pote, visiblement, mais tu dois surement déjà le savoir, non ? J’ose même espérer que c’est parce que je suis sa cousine que tu me gardes dans ton lit… »

Oups… C’était donc sa cousine. Bon… après tout il voulait se faire ma sœur… Si Soma savait tout, je crois bien qu’il me tuerait. Je ne savais pas que c’était sa cousine, il m’en avait parlé pourtant, mais je n’avais pas tilté sur le coup.

« A vrai dire, non je n’en savais rien, mais tant mieux, il est un peu trop proche de ma sœur, donc ça lui ferra pas de mal de voir sa cousine dans mon pieu, car tu vas revenir, ça c’est sur ! » Répondis-je sur un ton confiant.

« Tu vas vraiment me garder en otage toute la journée, là ? J’ai un voyage à Hawaii à préparer… »

C’était donc pour ça qu’elle était si pressée de partir. D’habitude les filles ne veulent pas me quitter et elle, semblait vouloir partir le plus vite possible. Cette situation devait peut-être être gênante pour elle, elle était si pudique que ça ?

« Euh… Ouais, tu veux manger un bout ? » Demandais-je.

Je me retournais vers mon sac, pour prendre un des sandwiches que ma sœur m’avait minutieusement concocté. Puis repartais sur ma chaise pour lui tendre ce dernier.

« Tiens, j’crois qu’ils sont bons, ma sœur les a faits. En plus t’as une grande bouche, pour de grands… Sandwiches. » Repris-je en rigolant sur ma blague un peu trop lourde pour être pris comme séductrice.

Elle tendait les mains pour attraper le sandwich, que j’avais mis un peu éloigné d’elle pour qu’elle doive se pencher pour l’attraper, et au moment où elle mit l’aliment entre ses doigts, je tirais sa couverture vers moi, laissant son corps à exposition.

« Jolie ! Je t’avais dit de te méfier de moi mon amour ! »Dis-je ironiquement.

Immédiatement, je renvoyais la couette sur elle, pour ne pas trop l’offenser non plus ;

« Cependant, je ne suis pas un pervers, c’était seulement histoire de faire chier notre nouvelle mademoiselle Akane qui semble agréablement bien foutue. »

Il était sept heures du matin, et mon réveil sonnait, j’avais un peu trop bu la veille à la soirée des confréries, et se réveiller si tôt n’allait pas m’aider à me rétablir. Pourquoi avais-je bu ? La réponse n’était pas très compliqué, depuis peu, ma vie était un enfer, tout ce que je n’avais jamais voulu arrivé peu à peu. Tout d’abord je rentrais dans une forme de routine que je détestais, j’étais avec Salma, la fille que j’avais toujours désirée, mais notre vie de couple me semblait monotone. Mais le pire surement est le fait que j’allais être père, MOI père… Matthew S. River, le connard indépendant, l’enflure moqueuse, le sportif, le quarter back de l’équipe du lycée. Et j’aurais du devenir un père responsable ? Je déteste les responsabilités, ce mot me donne la gerbe. Voilà pourquoi j’ai un peu trop bu, j’avais déjà pas mal bu à la soirée, mais je gardais le contrôle, mais une fois que je suis rentré chez moi, et que j’ai vu la bouteille de Whisky que mon père gardait précieusement depuis des années, je ne pus que me résoudre à enchainer les verres d’alcool.

Enfin, bref, je me levais, la tête profondément dans le cul, je me dirigeais jusqu’à la cuisine, pour me préparer un petit dej’, ma sœur avait déjà sorti pour moi les céréales, mis du lait dans mon bol, et servi un verre de jus d’orange, il fallait peut-être que je cesse d’être dur avec elle, mais il fallait avouer qu’elle me faisait honte, elle et ses … intellos… Elle n’aurait pas pu être cool ? Non pas que j’aurais voulu la voir en E.I chaudasse, mais une Rk, ça aurait été fabuleux … Je mangeais donc mon petit déjeuné tranquillement, puis passais à la douche, que je prenais deux fois par jours, par soucie d’hygiène.

Je m’allongeais ensuite sur mon canapé, sur lequel je me rendormis épuisé par ma courte nuit, mais aussi par les évènements ingérables qui survenaient. J’entendis un claquement de porte extrêmement fort, je me réveillais alors non pas en sursaut mais pas loin, je levais la tête, et vis ma sœur qui avait l’air plutôt énervée, et qui monta dans sa chambre directement. Que ce passait-il, Soma la faisait encore chier ? Ces deux… Ils avaient une relation assez particulière je le soupçonnais d’ailleurs de vouloir se la faire. Moi jamais je me ferrais sa sœur, surtout que s’il en avait une elle devait être aussi bridé que lui, et ça pas possible… Je regardais ma montre il était midi trente, j’avais dormis, trop dormis… Je décidais de partir en courant jusqu’au lycée, ce que je fis.

Au bout de trente minutes, j’arrivais au lycée tout transpirant, dégoulinant de sueur, je rejoignais les douches de ma confrérie pour me laver pour la deuxième fois de la journée. Je séchais mon corps humide, puis me rendais dans ma chambre seulement couvert par ma serviette. Je poussais la porte, scrutais quelques secondes la grande affiche que Soma avait collé au mur, mettant en valeur les atouts de notre chère Katherina qui se trouvait en sous vêtements sur cette affiche. Cependant j’entendis une sorte de soupire, je tournais le regard vers là où le bruit provenait, et à mon grand étonnement, quelqu’un était dans mon lit, je pensais alors voir Soma, mais une fois proche de la cible, je vis une fille. Cette fille était … était… Je ne me souvenais plus de son prénom, mais ce qui était sur c’est que je la connaissais. Elle faisait d’ailleurs que me fixait, et c’était assez… Plaisant ! Elle devait surement se dire « Quelle enfoiré, je me souviens de lui, il s’était barré quand nous avions passer notre nuit ensemble. »

Je ne choisis de la laisser dormir, et de me changer devant elle sans pudeur. Je mis d’abord un boxer, un jean puis… J’entendis le bruit d’un mouvement. Je me retournais et vis cette jeune femme se redresser soudainement, et ramener la couette sur elle.
« Salut »Dis-je torse nu, avec un sourire vicieux sur le visage.

« Euh… J’imagine que c’est ta chambre… et que je me retrouve aussi.. dans ton lit ? »

je la regardais alors de bas en haut, et estimais qu’elle ne devait finalement pas se rappeler de moi,

« En effet, t’as bien dormis ? » Répondis-je calmement.

Je la vis alors m’observer, presque me dévisager. Ça ne me dérangeait pas du tout, au contraire, j’aimais bien voir le doute sur son visage.

« Soma m’a dit de dormir là… T’étais … Pas sensé revenir avant cette aprem, ou ce soir et donc je devais déjà être partie quand tu reviendrais… »

Apparemment elle ne se rendait pas compte de l’heure qu’il était, je me retournais pour jeter un œil à ma montre, et vit afficher treize heures trente.

« Dis-donc hier je voyais bien que tu me mater hier, mais là c’est flagrant, je suis si attirant que ça ? » Je couper ma phrase pour reprendre avec un ton plus narcissique. « Pourquoi je te demande ça ? Je sais très bien que oui. Sinon, étant donné qu’il est treize heures trente, et que je suis dans ma chambre, il me semble que j’ai le droit de revenir non ? Mais sache que tu seras toujours la bienvenue dans mon pieu ! »Dis-je avec un sourire charmeur, mais presque insolant.

« J’veux bien bouger, mais ça serait cool si tu pouvais sortir, le temps que… J’enfile un truc. Ou du moins te retourner sans regarder, ça serait vraiment sympa… »

Ah oui, là c’est sur, elle ne s’en souvenait pas, et j’allais d’ailleurs pouvoir m’en amuser, car j’étais beau, mais aussi extrêmement malin, et elle ne me connaissait pas suffisamment pour se méfier de moi c’était une évidence.

« Pourquoi ? J’ai pas le droit de voir ? Tu fais que me déshabiller du regard, et moi je dois être sage ? »Questionnais-je l’inconnue qui ne l’était pas tant.

Je m’avançais alors vers elle, trainant une chaise pour m’asseoir pile en face, tout en continuant à sourire.

« Je me présente, moi c’est Matthew, en dernière année lycée, et le Quarterback de l’équipe. Là tu dois te dire, « c’est le quarter back, donc le débile qui bizute les faibles », mais…Tu devrais te méfier de moi, Soma te le dira. D’ailleurs, je suis son coloc’ mais surtout son meilleur pote. »
Salma ne serait surement pas contente que je parle de cette manière à une femme, mais j’m’en foutais bien.

« Sinon c’est quoi ton nom ? »Repris-je.