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 Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]

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MessageSujet: Re: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptyJeu 18 Sep 2014 - 11:30

Etre loin de sa sœur pendant plusieurs mois était d’abord compliquer, mais en se forgeant un autre caractère, en se durcissant et en oubliant le respect et les valeurs si bien inculquée pourtant, on arrivait à faire avec. C’était pas digne d’une sœur, pas du tout même, mais j’avais pas vraiment eu le choix pour avancer et Maira aurait dû faire comme moi aussi, très probablement. J’étais partie du jour au lendemain, sans vraiment donner d’explication, promettant que je reviendrais un jour mais au final, depuis ce jour-là, je n’avais jamais remis les pieds dans mon pays d’origine et surtout, je n’avais donné aucune nouvelle. J’avais vécu égoïstement en sachant pertinemment que j’évitai la montagne de reproches que Maira était sur le point de me faire. Elle aurait raison, ça serait être de très mauvaise foi de le nier, mais d’un autre côté, je ne m’en voulais pas non plus pour ce que j’avais fait à la place. Je vivais normalement bien, et de façon beaucoup plus aisée que ce qu’on ne vivait à Puerto Rico. Ma mère m’avait aidée en rien, préférant garder son argent pour… elle ? Je voulais éviter la culpabilité, je voulais éviter les remords et donc, j’évitai de penser à mon père, à ma sœur. Au jour d’aujourd’hui, il se retrouvait tout seul là-bas, étant donné que Maira était là elle aussi. Non, je ne voulais pas y penser.

« Amis ou pas, bien ou pas Soraya, je m'en fiche pas, il fallait qu'on parle, il fallait que j'entende ta version des faits, même si elle est loin de me plaire. Et bien sûr que je tiens à rester avec toi pour ce cour, rattrapons le temps perdu a chère sœur, si tu n'y vois pas d'inconvénient, je veux tout savoir de la nouvelle et resplendissante Soraya Muños. »

Un sourire jaune s’affiche sur mon visage. Son sarcasme avait le don de m’exaspérer et pas qu’un peu. Je devais en effet expliquer une partie de ce qu’elle voulait savoir, mais il était hors de question qu’elle sache tout, elle le découvrira peut-être un jour, mais pas maintenant. Le plus tard serait le mieux. Au final, je n’avais fait que partir d’une île qui n’allait rien m’apporter.

« Maira, c’est pas chinois, faut pas avoir fait l’unif pour comprendre. Qu’est-ce que tu veux qu’on foute sur cette île ? Atterris, on a rien à y faire, si tu veux finir vendeuse dans une supérette de quartier où 3 petits vieux viendraient t’acheter leurs meilleurs fruits, ça te regarde, mais moi j’ai d’autres projets. » je soupirai et repris plus calmement « je peux pas t’expliquer, c’est pas possible. T’as qu’à juste te dire que je veux faire autre chose de ma vie que de contempler des palmiers, un sable blanc et une mère bleue. On a presque le même ici, peut-être en moins exotique, mais avec plus d’infrastructure. J’comprends même pas pourquoi papa ne fait pas le nécessaire pour venir »

Ma réplique l’a blessée, ça se voit. Lorsque les traits de la jeune fille changent et je la connais par cœur. Elle n’a donc pas encore réussi à cacher sa colère ? Ma chère Maira, tu es bien trop sensible, quand apprendras-tu à camoufler tes émotions ? Les bras croisés, je l’écoute prendre tout ça trop au sérieux alors que moi je ne vois pas ça de la même façon.

« Si vraiment je te considérai comme quelqu'un de passage de ma vie Soraya, est ce que j'aurai pris la peine de t'écrire cette fichue lettre ? Est ce que tu crois que je serai venu te voir pour te parler ? Ce n'est pas parce que tu vois notre relation comme telle, que tout le monde est comme toi, tu comptes pour moi, toujours autant qu'avant, sauf que j'ai appris que je ne pourrais plus jamais vraiment avoir confiance en toi. C'est triste d'arriver à se méfier de sa sœur, tu ne trouves pas Soraya ? »

Confiance. Comment pouvait-elle vraiment remettre la confiance en question alors qu’au final je n’étais que partie d’un endroit plein de souvenirs beaucoup trop dur à vivre pour moi. J’avais probablement changé, beaucoup même parce que ses paroles ne m’affectaient pas, ou presque.

« T’appelle ça une lettre ? J’appelle ça un brouillon plein de reproches. Excuse moi, mais j’aurais très bien pu faire sans ! A t’entendre, t’as déplacé la lune alors que je n’ai jamais rien demandé et si c’est également pour venir me faire des reproches fallait surtout pas te déplacer pour moi, je vis très bien toute seule et loin de Puerto Rico ! On dirait que j’ai tué quelqu’un là, alors que pas du tout, je suis juste partie. J’ai pas donné de nouvelles parce que pendant plusieurs mois je ne le pouvais pas. Ne parle pas de confiance avec autant de légèreté, Maira. On sait toutes les deux que t’aurais pas pu quitter San Juan. Au lieu de penser qu’au bien être d’une famille qui n’en est plus une, tu devrais peut-être te dire que j’ai fait ça pour moi. C’est pas un crime de penser à son avenir, tu devrais essayer de temps en temps au lieu de penser qu’aux autres. »

Cette conversation commençait vraiment à me saoulait, elle me rétorquait en essayant sans doute de toucher la sensibilité que je n’avais plus. Je levais les yeux au ciel, blasée plus qu’autre chose par ce qu’elle me disait. Maira, atterri, on n’a plus 10 ans.

« Cette aversion, comme tu dis, tu la nourris toute seule. C’est pas une question de courage, Maira, je ne pouvais pas et même si je « m’en souviens » ça va m’apporter quoi de savoir que tu tiens à moi ? Maira, arrête, ça ne me touche en rien ce que tu me dis. T’es là, tant mieux pour toi, c’est tout le bien que je te souhaite, mais ne pense pas que je vais me taper la déprime du siècle si jamais tu venais à repartir à Puerto Rico parce que je trouverais ça totalement irréfléchis et débile de ta part. Mais bon, tu fais ce que tu veux, ça ne me regarde en rien finalement. Tu vois, là t’as de quoi nourrir ton aversion pour moi. J’suis pas si égoïste que ça finalement »

J’avais face à moi ma sœur sur le point de pleurer et pourtant, je restais là, à la regarder avec indifférence sans aucun scrupule de l’enfoncer un peu plus. Chose que je n’aurais jamais fait ordinairement.

« Je sais bien que Puerto-Rico ne nous offre pas d'avenir Soraya et mon propos n'est pas de te faire regretter d'être partie, ce serait moche de ma part parce qu'aujourd'hui je suis ici, ce que j'essaye de te faire comprendre c'est que la façon dont tu es partie, plus ton silence, c'est... insupportable vraiment... Tu as pensé une seule fois à comment j'allais réagir à ton départ, alors que toi tu allais à Las Vegas puis à Miami ? »
« Oui bah c’est bon tu m’as devant toi, là. T’as vécu pire que ça, Maira, je dois vraiment te le rappeler ? Arrête de prendre toutes ces étapes de ta vie comme des embuches ou des obstacles que t’es incapable de franchir toute seule. J’pensais que tu t’étais blindée avec le temps, mais visiblement pas. T’es en train de faire un mélodrame parce que je suis partie sans te prévenir. Si tu me connaissais vraiment tu saurais pourquoi je l’ai fait et tu serais pas là en train de me faire des reproches. J’ai rien contre le fait que tu me rejoigne à Miami, au contraire, ça me fait plaisir, mais si c’est pour me reprocher 365 jours par an un truc que t’es pas capable de surmonter, j’vois pas pourquoi on doit continuer de parler. A toi de faire un choix, soit t’enterre ta rancœur que t’aurais déjà pu enterrer il y a un an, soit tu continues à la nourrir, mais alors ça sera chacune de son côté. »

Je me dirigeai vers le banc un peu plus loin alors que Maira tentai de tempérer nos ardeurs et nos retrouvailles plutôt houleuses. Dans ses paroles j’avais l’impression qu’elle ne se rendait pas compte de ce que j’étais devenue, de ce que j’avais fait.

« Maira, c’est pas aussi simple, quand tu sauras vraiment ces explications tu me verras plus de la même façon. J’en suis au point de ne pas pouvoir mettre un pied à Las Vegas, donc j’évite les contacts en dehors de Miami. C’est pour ça que t’as rien eu, je sais pas jusqu’où ça va ce que j’ai fait et j’ai pas envie de prendre des risques et tout ça fait que je suis devenue une insensible de service encore capable de rabaisser sa sœur même après un an sans la voir. Tu vois un peu quel joli tableau ? Le point positif, c’est que je suis pétée de thune, c’est tout »

Je souris à la réponse de Maira quant à la plainte contre Soma. Elle m’informa aussi du sport qu’elle voulait exercer ce qui me fit sourire

« T’as peur de rien toi » lui adressais-je en me dirigeant vers l’armoire où on pourrait trouver les équipements et les fleurets en plus des masques et les lui donnais

« Tiens enfile ça et apprête toi à te faire ridiculiser, Muños »
ponctuais-je d’un clin d’œil tout en attachant mes cheveux.
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MessageSujet: Re: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptyMar 27 Mai 2014 - 17:16



Ma Chère Soeur... Je suis Arrivée- Soraya ♥
 


Quand vous me regardez je suis sur que vous voyez une petite fille toute gentille qui ne sait que sourire, une petite fille qui respire la joie de vivre, qui profite de chaque instant. Je suis même sûre que vous me voyez comme quelqu'un de très sociable qui aime se lier d'amitié avec tout les gens qui lui semble sympathique. Mais dites moi ? Est ce qu'on vous a déjà dit qu'il ne faut pas vous fier aux apparences ? De ne pas juger les autres avec le premier regard que vous posez sur eux ? Si vous jugez ma personnalité juste parce que je souris souvent je peux vous dire que vous vous trompez, et de loin. Pour vraiment me connaître il faut venir me parler et s'intéresser à moi, et encore ce n'est pas sûr que je vous parle de moi. Je ne suis pas douée pour la communication, j'ai toujours peur de trop en dire, que les autres en profite ensuite pour trahir ma confiance, pour me faire marcher ou chanter, c'est un peu de la timidité, avec une bonne dose de méfiance. Si vous voulez tout savoir, je pense avoir une structure mentale assez fragile pour quelqu'un de mon âge qui devrait respirer la confiance et la volonté, et ça depuis l'âge de quatre ans, j'ai l'impression que tout pourrai s'écrouler autour de moi si quelqu'un me poussait un peu trop, sombrer dans le mutisme pour une très longue période à la durée indéterminée. J'ai du trouver des palliatifs pour me remettre du drame que notre famille a vécu, en fait non, ce n'est pas vraiment juste de dire çà, nous, Soraya et moi avions dû trouver des palliatifs pour surmonter la mort brutale de notre grand frère. Il y a d'abord eu notre grand-père, il lui offrait des cartes, cartes qui pour elle représentaient des jalons de sa vie, des « points d'accroche », moi il m'a offert mes premiers crayons et mon premier carnet de dessin, à croire qu'il était clairvoyant car ce soit pour Soraya ou pour moi, les cartes et les dessins sont encore des parts importantes de nous-mêmes. Parlons de dessin si vous le voulez bien, c'est peut être ce qui prend le plus de place dans ma vie, oui vous avez bien compris, personne dans ma vie ne prend autant de place que mes crayons de bois, que mes feuilles et ce que j'y dessine, pour moi c'est bien plus qu'un amas de traits sur une feuille blanche, ce sont des émotions brutes, telles que je les ressens sur le moment, de la joie, de la tristesse et de la frustration à l'état pur, si je ne suis pas totalement déprimée à ce jour c'est que j'ai cette béquille psychologique, c'est parce je peux mettre tout mes sentiments sur le papier, les extérioriser, si je gardais çà en moi je n'ose imaginer le résultat sur mon équilibre psychologique. Et bien sur il y a Soraya, ma chère sœur, je pense qu'on peut dire que nous sommes devenues les meilleures amies du monde, toujours là, l'une pour l'autre, je passais le plus clair de mon temps avec elle, nous jouions ensemble, je n'avais pas beaucoup d'amis à l'époque et ça n'a pas changé depuis d'ailleurs. Mais avec le temps, Soraya a commencé à s'éloigner de moi, et moi je me suis refermée un peu plus sur moi. Mais est-ce que je peux vraiment lui reprocher de s'être éloignée, mon comportement, quand on y réfléchit est très égoïste. Je ne peux pas décemment de tout sacrifier pour moi, pour s'occuper de moi, plus le temps passe et plus je sens mes certitudes s'effriter, et si j'étais autant en tort qu'elle ? Et si je n'avais aucune excuse valable pour tout ce ressentiment ? Si tout cela était parfaitement valable ? Est-ce qu'au fond de moi je ne me chercherai des excuses pour justifier mon propre départ de Puerto-Rico, plus j'y réfléchis et plus je me dis qu'en fin de compte c'est comme si je mettais toute la responsabilité sur le dos de ma sœur pour ne pas, moi, me sentir coupable, je faisais une bien pitoyable petite sœur en jouant ce numéro. Mais il y avait quelque chose dans sa façon de me parler, de me répondre qui attisait mon ressentiment, elle ne me parlait plus comme la Soraya que je connaissais avant. Comme moi elle voulait absolument avoir raison, elle voulait prendre le dessus sur notre petite querelle familiale, à cet instant, dans ce gymnase nous étions bien deux sœurs, se chamaillant sur des justifications qu'aucune de nous deux ne pouvait à l'autre.

Elle me sortit que les gens qui nous avaient mis ensemble n'étaient pas ses amis, que ce n'était pas pour notre bien qu'ils nous avaient mis ensemble. Je m'en doutais bien, il était clair que c'était surtout pour embêter Soraya, qu'elle avait été désignée comme mon professeur, d'un autre côté, je ne pouvais que les remercier, ils nous permettaient d'avoir cette importante discussion, discussion qui aurait dû avoir lieu un an plus tôt, juste avant que Soraya parte pour le Continent.

« Amis ou pas, bien ou pas Soraya, je m'en fiche pas, il fallait qu'on parle, il fallait que j'entende ta version des faits, même si elle est loin de me plaire. Et bien sûr que je tiens à rester avec toi pour ce cour, rattrapons le temps perdu a chère sœur, si tu n'y vois pas d'inconvénient, je veux tout savoir de la nouvelle et resplendissante Soraya Muños. » dis-je toujours une pointe de sarcasme dans la voix, comme si le ton que j'employais était une réaction directe à tout ce qu'elle me disait, comme pour lui faire comprendre que je n'approuvais que peu ses justifications. C'était bas de ma part, je n'aimai pas particulièrement cette facette de moi-même, mais c'était un moyen comme un autre pour retenir tout ce que j'avais à dire, pour m'empêcher de hurler tout ce que je portais sur le cœur à ce moment même et depuis un an maintenant. Elle semble perplexe quand à mon affirmation selon laquelle je serai désormais imperméable à tout ce qui vient d'elle. Et pourtant c'est bien le cas. Son sourcil s'arque, un trait que nous partageons lorsque nous réfléchissons. Sa remarque me fis néanmoins serrer les dents, elle sous-entendait que je ne la considérai que comme une personne de passage dans sa vie, je ne voulais pas flancher devant elle, surtout pas maintenant, elle en serait trop heureuse, mes poings se serrèrent et mes traits se creusèrent. « Si vraiment je te considérai comme quelqu'un de passage de ma vie Soraya, est ce que j'aurai pris la peine de t'écrire cette fichue lettre ? Est ce que tu crois que je serai venu te voir pour te parler ? Ce n'est pas parce que tu vois notre relation comme telle, que tout le monde est comme toi, tu comptes pour moi, toujours autant qu'avant, sauf que j'ai appris que je ne pourrais plus jamais vraiment avoir confiance en toi. C'est triste d'arriver à se méfier de sa sœur, tu ne trouves pas Soraya ? »

Bien sûr que c'était triste mais le pire dans l'histoire est que cela ne semblait pas atteindre ma sœur, et imperméable ou non, en colère ou non ça fait mal, vraiment ça fait mal de voir et d'entendre ça de quelqu'un qui a été la seule personne présente pour moi quand nous étions gosses. Je fermais un instant les yeux essayant de me reprendre, j'étais à deux doigts de craquer et je ne voulais pas satisfaire Soraya en éclatant soit en cris ou en sanglots. « Mais qu'est ce que je m'en fiche Soraya de quelle confrérie tu fais partie, tu crois que c'est plus important ? Je me fiche aussi que tu n'es pas eu envie de nous envoyer une lettre, tu crois que çà me fais plaisir de t'engueuler comme çà et de ressentir toute cette aversion pour toi ? J'aurai été heureuse que tu m’envoie ne serais-ce qu'une lettre, que tu ai le courage de le faire, de faire ce geste. Je vois que ma lettre a eu un certain effet sur toi, très bien au moins tu te souviendra peut-être que tu as une petite sœur qui tient à toi. »

Ma voix était tout sauf assurée, elle tremblait même, mes poings étaient de nouveaux serrés, je ne croisais même pas directement son regard, de peur d'y lire une once de reproche, de peur qu'elle me dise de partir, si je lui en voulais, il était absolument hors de question que je perde Soraya une deuxième fois. « Je sais bien que Puerto-Rico ne nous offre pas d'avenir Soraya et mon propos n'est pas de te faire regretter d'être partie, ce serait moche de ma part parce qu'aujourd'hui je suis ici, ce que j'essaye de te faire comprendre c'est que la façon dont tu es partie, plus ton silence, c'est... insupportable vraiment... Tu as pensé une seule fois à comment j'allais réagir à ton départ, alors que toi tu allais à Las Vegas puis à Miami ? » Elle s'est dirigée vers un banc, je l'ai suivie des yeux mais je suis restée debout. « Je ne te demande pas des excuses, maintenant et tout de suite, je ne t'en demande même pas en fait. Ce que je veux, quand tu le pourra, quand tu aura trouvé tes mots ce sont des explications, juste de simples explications... Que tu ais changée ne m'importe guère, cela ne changera jamais le fait que nous sommes sœurs et que de ce fait nous nous devons une certaine sincérité. »

Mon assurance revenait petit à petit. Soraya prit ma main, scellant le marché par lequel nous décidions pour le moment de clore le débat, de laisser place au cour. Je souris, sachant à l'avance, qu'elle ne me laisserait aucun répit, parfait, je ne lâcherai rien de mon côté.

« Je décline ton offre de porte plainte contre ton camarade de confrérie, je sais à quoi m'attendre ne t'inquiètes pas, je ne suis plus une petite gamine, j'ai changée moi aussi. Quand au sport que je choisis et bien un sport qui nous lie tout les deux ma chère sœur : l'escrime, croisons le fer sur nos petites querelles qu'en pense tu ? » demandais-je avec un petit sourire enfantin, me doutant qu'elle n'allait pas refuser.

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MessageSujet: Re: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptyDim 18 Mai 2014 - 11:54

Souvent, les gens ont tendance a pensé que je suis une fille robotique. Que je ne vis que pour le sport, pour l’argent, pour le vice ou encore juste pour moi sans penser aux autres, sans éprouver aucun sentiment, sans rien ressentir, mais ça, c’est ce qu’eux pensent. J’ai tendance à ressentir des choses, j’ai pas un cœur de pierre et je ne suis pas fermée à ce point-là. Je pense même être une personne sociable… parfois. Je vis la vie, je vis ma vie et j’essaie de rattraper tout ce que j’ai perdu à Puerto Rico. J’ai des attaches, mais depuis peu il est clair que ce n’est pas ma famille, ou du moins c’est ce que j’essaie. Ma mère a débarqué à Miami et pourtant je n’ai pas encore pris le temps de la voir. Je n’ai pas donné de nouvelle à mon père depuis que je suis partie et quant à ma sœur, lorsque j’ai reçu sa lettre, j’aurais pu sauter de joie. Mais non, même pas. La seule chose que j’ai ressentie à ce moment-là fut un malaise bien présent. Je suis un monstre, non ? Qui pourrait en vouloir à une fille comme Maira ? Qui pourrait éprouver un quelconque malaise ? Qui pourrait repousser une sœur comme elle ? En fait, c’est pas tellement elle, le problème, mais plutôt moi. J’aurais été heureuse de l’accueillir à bras ouvert, j’aurais été heureuse d’hurler de joie de savoir qu’elle allait bientôt revenir, mais je sais très bien que tout ça ne se passera pas… pas maintenant, peut-être même jamais.

Quand on était petites, on jouait aux poupées qu’on avait, on se les partageait et on surmontait le drame qu’on avait vécu ensemble. Mes parents étaient soulagés de voir qu’on veillait l’une sur l’autre. Mes parents nous avaient fait différentes, mon grand-père nourrissait cette différence en m’offrant à moi des cartes et en me motivant dans le sport, alors qu’il la poussait dans le dessin, parce que c’était ce qu’elle aimait faire. En grandissant, c’était presque chacune pour soi : moi le sport de mon côté, elle le dessin de son côté. En tant que sœur, j’aurais dû continuer à veiller sur elle, à m’ouvrir à elle et même en me trouvant à Miami, j’aurais dû mettre mes craintes de côtés et l’appeler, lui écrire, m’excuser de partir et lui promettre d’aller les voir. J’y ai souvent pensé, mais entre y penser et le faire il y a un fossé énorme qui s’appelle la peur. La peur de recevoir une tonne de reproches, la peur de briser encore un peu plus un lien familiale auquel je tiens, la peur de voir la déception dans les yeux de ma propre sœur. J’avais mal calculé mon coup, parce qu’à force de remettre tout à plus tard, c’était elle qui venait à moi et que je le veuille ou non, cette confrontation allait avoir lieu. Que je le veuille ou non, j’allais devoir prendre mes responsabilités en pleine face un jour. Je ne savais pas quand, mais visiblement ça allait arriver et c’était arrivé, plus vite que je ne l’aurais pensé. Elle était là, en face de moi, maintenant, tout de suite, encore plus jolie que dans mes souvenirs et pourtant, au lieu d’être contente, d’être heureuse, je ne pouvais m’empêcher de lui balancer mon orgueil en pleine figure. Finalement, j’étais peut-être vraiment un monstre…

« Changer de professeur pourquoi çà ? Tes amis ont eu la bonté de nous mettre ensemble ne gâchons pas cette chance unique de retrouvailles. »

Des amis ? Où voyait-elle des amis ? Si, Ashlyn et je soupçonnais un peu Kevin, mais tout ça c’était des baptisés qui n’étaient pas sensés parler à des puceaux comme moi. Instinctivement, je lançais un regard à Soma qui complotait encore avec mon propre mentor.

« Ca, ce ne sont pas des amis, Maira. Ce sont des vrais requins, et crois-moi, s’ils nous ont mis ensemble, c’est surement pas pour notre bien ! Mais bon, si t’y tiens… »


« Pour ce qui est de me blesser ne te fais donc pas de mouron, je peux largement te tenir tête au niveau sportif, quand au reste, je suis devenue totalement imperméable te concernant. »

J’arquais un sourcil, j’étais pas sûre d’avoir compris ce qu’elle venait de dire et le pire, c’est que le mauvais côté qui faisait de moi une belle garce s’était mis en alerte. Comme s’il voulait tester ce côté « imperméable » me concernant. Avec Mike, c’était un vrai plaisir, parce qu’il ne connaissait pas le mot « sentiment » et donc, on avait beau le toucher en plein cœur, ça fonctionnait jamais. Il était vraiment imperméable, mais Maira ? Etait-elle vraiment devenue comme ça ? J’en doutais fort, sinon elle ne serait pas là aujourd’hui.

« Ah oui ? Tu m’en vois ravie… Au moins, maintenant, tu sais ce que ça fait de prendre sa propre sœur pour une vulgaire personne de passage dans sa vie. »


Alors Maira, où en est ton côté imperméable ? Je pense que tu es encore novice en la matière, ma chérie. Pour ce qui était du sport, encore une fois, je savais qu’elle bluffait. Elle pourrait être bonne au poker si elle s’y penchait un peu plus. Je croisais les bras contre ma poitrine, observant la nouvelle silhouette que s’était sculptée ma sœur. C’est vrai qu’elle devait surement faire de la remise en forme, mais c’était quoi par rapport à ce que je faisais moi tous les jours ? Je lui avais donné une chance de changer de prof, elle n’avait pas voulu. Très bien, c’était comme elle voulait, j’avais rien à prouver, moi.

« Je suis Roh Kappa, pas Eta Iota. Je m’en fous d’être populaire. Et pour te répondre, En plus du manque de temps, il faut avoir l’envie, ce que je n’ai jamais eu. A quoi bon envoyer une lettre pour ne rien recevoir en retour ou alors une montagne de reproche ? Je ne suis pas Sado-maso, je ne prends pas le risque de m’infliger quelconque blessure, parce que tu sais parfaitement ce que t’aurais répondu dans cette lettre, on le sait toutes les deux. Tu me fais des reproches depuis que t’es là, mais à la limite je m’en fous, je me dis que tu te retiens, du moins j’ose espérer. Mais sur papier t’aurais sans doute été une belle garce et tu sais que je ne te l’aurais jamais pardonné. Ici j’ai des tords, c’est vrai et tu peux me lancer tous les reproches que tu veux, je vais pouvoir m’en remettre, mais n’oublie pas que les paroles s’envolent alors que les écrits restent, Maira »

J’écoutais la tirade de ma sœur. Visiblement, elle, contrairement à moi, on lui avait dit de partir. Notre père lui avait conseillé et lui avait enfin fait comprendre qu’on ne pourrait rien construire à San Juan. C’était trop pauvre, c’était pas assez développé économiquement parlant et c’était pas non plus une vie pour nous. J’avais plus d’ambition que ça, notre mère avait elle aussi reprit son travail qui fleurissait beaucoup plus depuis qu’elle était sur le continent. Savoir que notre père se retrouvait tout seul, là-bas, comme au commencement me faisait avoir une pointe au cœur pendant un cours instant, mais encore une fois j’étais pas sado-maso et la pensée de le voir tout seul assis sur la terrasse à contempler la mer et très certainement à se demander ce qu’on pouvait bien être en train de faire, s’envola aussi tôt.

« Tu peux penser ce que tu veux, ce pays n’a rien à t’apporter et t’envoyer ici est très certainement la meilleure chose qu’il avait à faire, Maira. Rien ne l’empêche de venir, lui aussi. Mais il est beaucoup trop patriote pour partir de là et je ne suis pas à Miami depuis un an. J’étais à Las Vegas avec maman, avant. Sauf que j’ai dû partir plus tôt et comme elle avait l’intention de venir ici, vu qu’Isobel vit dans cette ville, je suis venue ici aussi et elle m’a rejoint. Ca fait à peine 3 mois que je suis à Miami. » avais-je répondu sur un ton plus serein.

D’un pas lent j’avais été m’asseoir sur un banc se trouvant à même pas un mètre de nous. La situation était délicate, mais pas totalement désespérée. Je ne savais pas trop comment agir avec Maira. J’étais totalement réceptive à ses piques, mais en même temps, lorsque la discussion se calmait, j’en faisais tout autant. J’avais l’impression de rester aux aguets, et de dégainer les reproches et les méchancetés lorsqu’elle m’en donnerait l’occasion. En fait, je pense qu’on a encore beaucoup de non-dit à éclaircir, parce que sans ça aussi bien l’une que l’autre continuera à nourrir cette méfiance.

« Je pouvais pas t’en donner avant février, des nouvelles, Maira. Je peux pas t’expliquer pourquoi maintenant, mais ce que j’ai fait m’interdisait de t’envoyer quoi que ce soit. En trois mois j’aurais pu le faire, c’est vrai, mais je peux pas m’empêcher de me dire qu’avant de te demander de me pardonner à moi, il faut que moi je me pardonne aussi, et même ça, j’y arrive pas. J’en suis incapable, donc faut pas demander toi et encore, j’ai changé, trop changer et t’apprécierais surement pas la fille que je suis devenue. »


J’attrapais ensuite la main de ma sœur, pour lui montrer que sa proposition me convenait et ajoutais :

« T’aurais quand même pu porter plainte contre l’autre japonais, là. Il t’a envoyé au casse pipe là, tu vas souffrir ma jolie je te préviens. Tu veux cours de quoi au fait ? »
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MessageSujet: Re: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptySam 3 Mai 2014 - 14:19



Ma chère soeur, je suis arrivée-Soraya ♥
 


Dans l'avion j'ai pu réfléchir à tout les scénarios possibles entre ma sœur Soraya et moi, tous vraiment tous. Il y avait des scénarios totalement impossibles, comme celui des retrouvailles joyeuses, cette perspective qui a effleuré mon esprit quelques secondes, cette hypothèse dans laquelle ma sœur serait ravie de me revoir, où elle admettrait que c'était une erreur de ne pas donner de nouvelles, et qu'au final je lui pardonne et que nous nous réconcilions. Cette hypothèse je n'y croyait pas une seconde, pas plus que l'hypothèse où elle refuserait de me voir ou me parler, ce n'était même pas envisageable, Soraya ne cherchera pas à éviter la confrontation, j'étais sur qu'elle préférerait les explications directes que de fuir la discussion, je la connaissais bien, j'étais pareille qu'elle sur ce point-là. Non notre discussion allait être mouvementée, c'était sûr, je ne pouvais pas imaginer qu'elle en sera la teneur, mais il y a une chose que je sais c'est que malgré la rancœur que je peux porter à ma sœur, je suis heureuse de retrouver Soraya, malgré toute la colère que je peux ressentir je suis contente de pouvoir enfin lui dire qu'elle m'a manquée pendant cette année qu'elle a passé loin de Puerto-Rico. Quoi que je puisse dire, les dessins ne peuvent pas remplacer la réalité, les paroles et la présence des gens, et j'en ai des dessins de ma sœur, d'avant son départ quand nous étions si complices, puis des dessins datant d'après son départ pour me souvenir, ne pas oublier et garder les bons souvenirs, les mauvais aussi, les uns ne vont pas sans les autres. Alors oui, je suis heureuse de te retrouver Soraya, je vais enfin te revoir après cette longue année de séparation que tu m'a imposée, je n'attend pas à ce que tu me déplie le tapis rouge, loin de là, mais n'attends de moi d'être la petite fille sage et timide que j'étais avant qui ne t'aurai rien reproché, comme je te l'ai expliqué dans ma lettre j'ai changé et ça tu es sur le point de le découvrir, pour le meilleur et pour le pire.

C'est drôle un voyage en avion, c'est vrai ça paraît anodin, voir commun, des millions de personnes prennent l'avion tout les jours. On ne se rend pas compte de toutes les pensée qui nous traversent pendant un voyage de trois heures, de San-Juan à Miami, toutes les sensations que l'on peut ressentir et tout les souvenirs qui viennent vous assaillirent. Parce que c'est çà le problème quand vous voyagez toute seule dans un avion, comme dans un train d'ailleurs, quand vous êtes seule, que vous ne connaissez personne, dans un endroit comme çà, vous ne pouvez parler à personne, tout simplement parce que vous n'osez pas. Non ? En tout cas c'est comme çà pour moi, je suis trop timide pour aller comme çà vers l'inconnu, peut-être que c'est pour çà que je dessine, sur le papier l'inconnu ne me répond pas, il est silencieux. Dans l'avion donc je reste sans voix, et le fait de rester sans voix chez moi ça me fait réfléchir, comme si je parlais par ma pensée, comme si mes pensées disent ce que voudrais raconter tout haut aux personnes qui m'entourent dans cette boîte en métal volante.

Oui à ce moment j'ai envie de raconter mon histoire à tout le monde dans l'avion, leur raconter l'histoire d'une jeune fille portoricaine qui part à la recherche de sa sœur dans la grande ville de Miami, j'ai envie de leur raconter comment cette petite fille elle a vécue dans une situation plutôt précaire dans la capitale, San-Juan, comment elle a grandit cette fille, comment à quatre ans sa vie est bouleversée, comment à cet âge elle sera traumatisée à vie et qu'elle ne verra pas plus jamais le monde de la même façon. Je voudrais aussi leur dire comment elle en est venue à tant aimer dessiner, et créer quand sa sœur elle ne jurait que par le sport, qu'elle aussi elle essayait de se créer des points d'accroche, qu'elle aussi elle cherchait quelque chose pour se repérer et que chaque dessin qui venait obscurcir le papier blanc était et est toujours comme une balise pour elle, comme la marque d'un souvenir, rendu indélébile par le passage du crayon sur la feuille. Et puis pendant que j'y suis, je veux leur expliquer à quel point cette fille s'est sentie vide quand sa mère est partie, et qu'elle a vu petit à petit sa sœur s'éloigner d'elle, la situation de leur famille se désagréger et comment cette petite fille de quatorze ans s'est refermée sur elle-même, comment le dessin est devenu un de ses seuls moyens de communiquer, leur raconter les longues heures qu'elle a passé dans sa chambre seule, refusant de sortir. Et puis leur parler du départ de ma sa sœur l'a sortie de sa léthargie, comment elle s'est reprise en main, comment elle est devenue plus forte et déterminée. Comment elle partie à son tour, après avoir fait un unique portrait de son père et comment elle est montée dans un avion, cet avion, envie de leur dire que cette petite fille à 15 ans maintenant et que cette petite fille c'est moi, mais à quoi bon, c'est aussi ça le problème avec les avions, les gens ne s'intéressent pas aux autres qui les entourent.

Je me souviens être restée longtemps dans mon nouvel appartement à fixer les photos de mon père et de Soraya avant de partir pour mon premier jour de lycée, comme pour me donner du courage avant la confrontation qui m'attendais inévitablement. Mais plus j'avançais vers le gymnase, plus la confiance que j'avais en moi commençais à s'estomper, est ce que mes arguments étaient valables ? Moi aussi j'étais partie en fin de compte, moi aussi j'avais laissé notre père à Puerto-Rico, je secouais la tête ce n'était pas le moment de se dégonfler, pas maintenant, surtout pas maintenant, alors que je pousse les portes du gymnase, qu'on me dit que Soraya allait être ma professeur de sport, et qu'a présent je me dirigeais vers elle. Ma première réplique, débordante d'hypocrisie et de fausse joie fut accueillie de la façon dont je m'y attendais, le ton était donné dès le début de l'échange et Soraya et moi on se connaît trop bien, on sait qu'aucune de nous deux n'abandonnera, on allait se tenir tête.

« Changer de professeur pourquoi çà ? Tes amis ont eu la bonté de nous mettre ensemble ne gâchons pas cette chance unique de retrouvailles. » dis-je en souriant. « Pour ce qui est de me blesser ne te fais donc pas de mouron, je peux largement te tenir tête au niveau sportif, quand au reste, je suis devenue totalement imperméable te concernant. »

Avec Soraya comme professeur de sport j'allais en baver c'était clair, mais c'était un prix dérisoire à payer pour retrouver ma sœur, et peut-être lui faire comprendre que je suis heureuse de la retrouver malgré les reproches que je lui fait. Elle me dit qu'ici elle ne s'ennuie pas, que c'est pour çà qu'elle n'a pas donnée de nouvelles, elle a l'air plutôt populaire ici, enfin sa réponse me laisse de marbre, elle essaye de se défiler en me donnant une réponse quelconque comme si elle cherchait à gagner du temps pour trouver une réponse acceptable. « Ne cherche pas à te trouver des excuses Soraya, ça ne te vas pas. Que tu ne t'ennuie pas, que tu sois populaire je n'en ai rien à faire vraiment, j'en suis très heureuse pour toi même. Seulement ne vas pas me dire que c'est une bonne excuse pour ne pas avoir envoyé une seule lettre, une seule petite lettre combien de temps çà t'aurais pris de ton temps si précieux ? »

Oui j'étais en colère, mais j'avais de bonne raison non ? Je n'allais pas non plus faire table rase comme çà, hors de question. Voila qu'elle m'entraîne dans un coin reculé du gymnase. La discussion sérieuse allait commencer, celle dont sûrement allait dépendre notre relation pour les prochains mois. Et là vint un scénario auquel je ne m'étais pas préparée, qu'elle se mette à me faire des reproches, qu'elle retourne l'interrogatoire contre moi, je m'en retrouvais sans voix. Parce que oui Soraya était partie, oui elle n'avait pas donnée de nouvelles, mais moi au fond, qu'est ce que j'ai fais ? Je suis partie moi aussi, moi aussi j'ai abandonné la maison familiale pour venir aux Etats-Unis, même si c'était notre père qui m'a dit de partir, je le laissais seul tout de même, étais-je si bien placée pour faire la morale à ma sœur alors qu'en définitive je faisais comme elle ?

« Oh en effet tu n'as pas besoin de me dire pourquoi, ton bonheur saute aux yeux c'est magnifique comment un an ici a pu te faire oublier Porto Rico... Je ne suis pas là pour te faire des reproches Soraya, enfin si tu l'évoques c'est que tu doit sûrement penser que j'ai raison de t'en adresser. Je suis ici parce que papa m'a dit de venir, de partir de San Juan, et ce n'est pas de gaîté de cœur je suis partie tu peux me croire. » J'ai soupiré : « Soraya, on ne va pas continuer à se disputer comme si on avait dix-ans, je suis aussi ici parce que je suis contente de te revoir parce que tu m'as manqué. Alors oui je suis furieuse de ne pas avoir eu de tes nouvelles et tu n'as pas fini de l'entendre, mais ça ne veut pas dire qu'on doit se faire la guerre non ? Du moins pas en public comme çà dans un gymnase... Je te propose que l'on fasse ce cour, comme çà... et qu'on en parle sérieusement après... Non ? » La dessus je lui tendis la main comme pour signer un pacte, une trêve, juste le temps d'un cours.

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MessageSujet: Re: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptyMar 29 Avr 2014 - 10:41

Il y a quelques jours, j’avais reçu une lettre qui aurait pu me faire plaisir et dans un sens, c’était le cas. Quand j’avais ouvert l’enveloppe et reconnu l’écriture de ma sœur, j’étais des plus heureuses, mais après l’avoir lu, toute cette joie avait disparu. J’étais soulagée de savoir qu’elle allait bien, tout comme mon père, mais le reste de sa lettre me laissait perplexe. Je savais que physiquement elle allait bien, mais ses nouvelles montraient à quel point elle m’en voulait d’être partie. Elle l’écrivait souvent dans sa lettre. J’aurais certes, pu appeler, mais pour lui dire quoi ? « Oui, Maira, je suis partie et je t’ai laissé là toute seule, tu dois vivre ta vie »… J’aurais jamais pu rester là plus longtemps, de toute façon. Ce pays ne nous destinait à rien. Trop simple, trop pauvre, comment pouvait-on faire quelque chose de sa vie autre que charpentier ? Elle devait être assez grande pour le comprendre, mais apparemment, la seule chose qu’elle retenait était que j’étais partie et que je l’avais laissée là. Il était clair qu’on était proche toutes les deux, avant. On n’avait pas les mêmes centres d’intérêt, pas les mêmes points d’accroche, pas la même façon d’affronter le monde, mais on était là l’une pour l’autre et puis j’étais partie. Depuis, je culpabilisais de l’avoir laissé là avec mon père et plus encore de ne leur avoir jamais écris.

Ce matin, j’avais été violemment réveillée à 6h45 par un seau d’eau et pire encore, Matt s’était fait un plaisir de me réveiller de la sorte, lui qui pourtant ne vivait pas là, fallait croire qu’il aimait faire l’effort de se lever rien que pour un tel réveil. Ce mec était vraiment sadique. J’avais sport, au moins on ne pouvait pas dire que j’étais dans un nuage avec un tel réveil. Je m’étais dirigée vers la salle d’eau pour me doucher. J’enfilais une tenue de sport et passais mes cheveux dans l’entre de ma casquette. Lunette de soleil sur le nez, je descendais rejoindre les autres pour déjeuner, puis disparaissais au gymnase. Je préférais éviter les baptisés qui prenaient un malin plaisir à me faire comprendre que je n’étais qu’une pucelle en bas de l’échelle roh kappienne. Peut-être aussi que la vue du chef dans la cuisine m’avait fait fuir encore plus vite. Depuis cette soirée, je préférais l’éviter. Mon mentor m’avait conseillé de le chauffer et le laisser comme ça, en haleine, ce que j’avais fait, mais le retour en était plus compliqué. Il n’avait, évidemment, pas apprécié et depuis, me demandait sans cesse de faire x ou y choses avec un résultat qui ne le satisfaisait jamais. J’avais beau donner le meilleure de moi-même, il trouvait toujours quelque chose à dire. Je le soupçonnais vraiment de se venger.

Au gymnase, Soma que je n’appréciais pas non plus pour se mêler de ma vie chez les RK ou encore de mon processus avec Matt, venait me trouver à peine arrivée. Je dévisageais l’asiatique de haut en bas, déjà blasée qu’il vienne m’adresser une once de parole.

« Muños, voilà ton élève du jour »

Je prenais le papier, rejoignant les autres quand mon cœur avait presque loupé un battement en voyant le prénom de l’élève. Mon premier réflexe était encore une connerie de la part de Matthew et de son soi-disant meilleur ami. Je fis volte face et m’adressais à Soma :

« C’est une blague ou quoi ? C’est encore une de vos conneries avec Matt. Vous avez appris par je ne sais quel moyen que ma sœur s’appelait Maira et vous vous amusez, c’est ça ? »
« Soraya, je prends le RK coaching très au sérieux et ton élève est Maira, elle s’est inscrite et j’ai décidé de vous mettre ensemble »
« Mais elle est à Puerto Rico ! »
« Ben faut croire qu’elle n’y est plus »

Blasée, je me dirigeais vers un banc en attendant que le temps passe, ou plutôt que Maira se montre. Je savais qu’elle comptait venir, mais je ne savais pas quand et j’espérais que c’était une belle blague. Non pas que voir ma sœur ne m’enchantais pas, mais je redoutais vraiment ce moment. Elle allait surement me demander pourquoi j’étais partie et encore aujourd’hui, j’avais aucune réponse à lui donner. Ou du moins, je ne pouvais lui donner aucune réponse, pas même à elle. Je discutais avec des filles de ma confrérie, évitant d’adresser un regard aux personnes qui nous rejoignaient, de toute façon c’était pas comme si elle ne me connaissait pas.

« Soraya, cara hermana, tu as changée depuis que tu es partie. Je suis heureuse de te revoir. C'est réciproque j'imagine. Tu vas être ma prof de sport c'est fantastique non ? »

Je relève la tête vers la personne qui me parlait. Avant même de la regarder je savais que c’était ma sœur qui était plantée devant moi à déjà me lancer ses sarcasmes. Si elle voulait vraiment jouer à ce jeu, elle allait être servie. Dans un sens, j’aurais pu être heureuse et la prendre dans mes bras, mais ça c’était dans blanche neige ou encore la belle au bois dormant. J’avais appris que la vie n’était pas aussi simple et mon orgueil était monté en flèche. Elle avait changé, beaucoup même. Elle était magnifique mais le ton qu’elle employait m’obligeait à agir de la même façon avec elle :

« Oh tu n’as pas idée, Maira. Je ne sais pas si c’est si fantastique que ça, peut-être que tu devrais changer de prof, je ne voudrais pas te blesser un peu plus, tu comprends ? »
lui répondais-je sur un ton sarcastique

« Tu as du être bien occupée cette année pour ne pas avoir le temps de nous donner de tes nouvelles à moi et papa. Ma lettre t'a fait plaisir au fait ? »

« C’est vrai que la vie ici est beaucoup plus palpitante qu’à San Juan. Au moins, on n’a pas le temps de s’emmerder, ça doit être pour ça que je n’ai pas pris le temps de vous donner des nouvelles. Tu sais, je suis une femme très prise… Mais tu es là, tu vois que je vais bien et je vois que tu vas bien, c’est parfait. »


Je regardais les membres de ma confrérie autour de nous ainsi que mon mentor qui nous regardait avec un regard bien trop sadique pour me plaire. J’emmenais Maira un peu plus loin et croisais les bras sur ma poitrine :

« Alors, maintenant on peut peut-être laisser de côté les courtoisies d’usage et passer aux choses sérieuses, non ? Pourquoi t’es là ? Si c’est pour me reprocher d’être partie comme tu l’as si bien fait dans ta lettre, tu peux repartir Maira, j’ai pas à te dire pourquoi, ça saute aux yeux, non ? »
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MessageSujet: Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥]   Ma chère soeur... je suis arrivée [With Soraya ♥] EmptyLun 28 Avr 2014 - 22:51



Ma chère Soeur... Je suis arrivée-Soraya ♥
 

Wynwood High School, Miami, c'est ici désormais que le principal de ma vie allait se dérouler, là où j'allais passer le plus clair de mes heures, à étudier, pendant trois longues années, jusqu'à être diplômée et aller à l'Université, si je ne redoublais pas d'ici là, apprendre et réciter n'a jamais été trop mon fort, je suis bien trop perdue dans mon monde pour çà, si seulement le dessin pouvait remplacer l'histoire ou les mathématiques, il y a longtemps que j'aurai sauté des classes. Mais Miami, c'est tout autre chose pour moi, c'est la ville où ma sœur, Soraya a élu domicile. Laissez-moi vous expliquer la situation, il y a un peu plus d'un an, ma mère, mon père et ma sœur Soraya, vivions tous à Porto Rico. Mais en peu de temps, les choses se sont emballées, dans un premier temps, notre mère nous a laissé, avec papa, elle est partie de la maison, comme çà tout simplement, pour Las Vegas. C'est ce départ de notre mère qui a commencé à ébrécher la complicité qu'il existait entre ma sœur et moi, Soraya s'est plongée dans le sport et moi je me suis repliée sur moi-même, coupant les ponts avec presque tout le monde, passant le plus clair de mon temps dans ma chambre, à dessiner, ne sortant guère plus que pour manger. Mais Soraya était encore là, et je trouvais du réconfort en lui parlant, notre complicité existait encore même si amoindrie par les événements. Puis il y a eu ce deuxième coup de massue, le départ de Soraya, je m'attendais tout sauf à çà, je me suis sentie trahie sur le coup, abandonnée par la personne que j'avais de plus proche, celle a qui je disais tout. Elle part, et nous restons seuls, mon père et moi. Le départ de Soraya n'a pas le même effet sur moi que le départ de notre mère. Pour moi ça a été comme un électrochoc, un signe qu'il fallait que je change, que la petite fille un peu rondouillarde et naïve change, qu'une nouvelle Maira prenne la place de l'ancienne. Je me suis mise au sport, pour perdre les kilos que je trouvait avoir en trop, je suis sortie, devenant plus confiante en moi, me forgeant un nouveau caractère, mais je suis tout de même restée cette petite fille sympathique et souriante, la fille que j'étais avant que notre mère, puis Soraya partent. Seulement, leurs départs m'ont appris à ne pas faire confiance aux gens, même aux personnes les plus proches, que l'on croit irréprochables. Je pense que c'est à partir de ce moment là que mes dessins sont devenus, plus matures, plus réels aussi, un changement de cap en quelques sortes.

Partir pour Miami, c'était aussi laisser mon père derrière moi, c'est lui m'a dit de partir, que je ne pouvais pas rester toute ma vie à Porto Rico à veiller sur lui, partir loin de lui me brisait le cœur, mais il avait raison, je ne pouvais vivre toute ma vie là-bas, je devais rejoindre le Continent, y faire mes études et y trouver un emploi. Cependant, je lui fis une promesse, revenir au moins une fois tout les ans. Le trajet en avion de San-Juan jusqu'à Miami, me parut durer des heures, tant les sentiments qui se mêlaient en moi, d'un côté la tristesse et la culpabilité de quitter mon père et l’appréhension que j'avais de retrouver Soraya, je lui en voulais encore, bien sûr, mais d'un autre côté j'étais heureuse de retrouver ma sœur qui m'avait manquée pendant cette année, cette sœur dont je n'avais pas eu de nouvelles, à part une adresse. Une adresse à laquelle j'avais envoyée une lettre, pour lui annoncer mon arrivée, je me demande comment elle a réagit à la lecture de la lettre, si elle l'a lu bien entendu.

Les formalités pour mon logement, je les ai réglées depuis Porto Rico, pour le moment, j'habiterai dans un petit appartement près du lycée en attendant de trouver autre chose. Je m'y suis installée ce matin, pour le moment ce n'est que deux pièces aux murs nus, sans sentiments, sans émotions, avec rien de ma vie, juste quelques valises et mon ordinateur, le reste me paraît étranger pour le moment. Sur la table je pose une photo de notre père, et une de notre maison à Porto Rico, je soupirais, pas question d'être nostalgique aujourd'hui, aujourd'hui j'allais sûrement retrouver ma sœur.

J'allais maintenant découvrir l'univers de Wynwood HighSchool, est ce que j'allais m'y plaire ? Peut m'importais, je pars du principe que l'on ne peut pas totalement se plaire dans un lieu comme un lycée. Ce qui me plaisais particulièrement dans le fait d'étudier à Wynwood c'est leur option dessin, ça avait achevé ma décision de m'inscrire ici et pas ailleurs. Car je n'ai pas abandonnée le dessin, loin de là, un jour je compte même en vivre, pour çà faudrait-il que je montre mes créations aux autres, l'option dessin sera sûrement une bonne occasion.

En parlant d'options, il y a une autre option qui avait attirée mon attention lors de mon inscription au lycée, l'option sport. Je n'avais pas eu de nouvelles de Soraya certes, mais je savais qu'il y a quelque chose qu'elle n'abandonnera jamais : le sport, c'était un de ses «points d'accroches » comme elle disait, j'étais presque sûr de la trouver là, ce matin, pour mon tout premier cour de l'année, j'ai tellement hâte de voir la tête qu'elle va faire en me voyant, sera t-elle contente ? Se sentira t-elle coupable ? J'allais savoir çà dans quelques minutes maintenant, dans quelques secondes en fait, quand je pousserai les porte du gymnase.

Ralentit, je pousse les portes, le gymnase est déjà rempli, je me met à observer les moindres détails, et puis je la vois, dans le fond, elle semble éviter de regarder vers l'entrée du gymnase, comme si elle sait que je vais passer ces portes, à cet instant, je commence à me diriger vers elle quand un jeune homme m'intercepte. « C'est toi Maira Muños ? » Je hoche la tête, il me pointe Soraya du doigt. « Ta sœur t'attend je vous ai mise toutes les deux, elle sera ton professeur de sport. J'espère que ça te convient ? » Je hoche une nouvelle fois la tête et me dirige vers Soraya, plus j'avance vers elle, plus mon sourire s'élargit, je vient me planter devant en elle. « Soraya, cara hermana, tu as changée depuis que tu es partie. Je suis heureuse de te revoir. C'est réciproque j'imagine. Tu vas être ma prof de sport c'est fantastique non ? » Mon regard se pose dans le siens, je ne scille pas. « Tu as du être bien occupée cette année pour ne pas avoir le temps de nous donner de tes nouvelles à moi et papa. Ma lettre t'a fait plaisir au fait ? » demandais-je une pointe de sarcasme dans la voix.

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