Wynwood University
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 Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]

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MessageSujet: Re: Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]   Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ] EmptyMar 24 Juin 2014 - 23:40

Li & Aaron


Mercredi 16 Avril 2014 ~ 17h30
Oiu, c'est bien vrai, je n'avais toujours pas régler son compte à ce vieux démon. Les années passaient, mais il restait toujours là, tenace, agrippé à moi ou bien moi agrippé à lui, je n'en savais rien. Je savais juste qu'avec le temps, il était devenue une partie de moi que je ne pouvais plus ignorer. ce n'était pas tant la douleur qui le retenait, mes plutôt les regrets et les remords que j'avais emmagasinés avec le temps. Peut-être que la clef de mon salut se trouvait dans le fait qu'un jour je devrais peut-être me pardonner, ou bien lui demander pardon à elle, mais cela fait bien trop longtemps que je ne l'ai plus vue. Elle m'a sans doute oublier, effacé, éradiquer se sa mémoire alors qu'elle hante toujours mes rêves et mes pensées.

Mais en face de moi, ce n'était pas April, ni le diable ou une autre démon, mais plutôt une jeune fille asiatique toute compatissante, à la voix si douce qu'elle finis de chasser les derniers vestiges de ce cauchemar. Elle me dit alors doucement, avec une voix si fluette que je ne faillis pas comprendre :

Vous n’avez pas à vous excuser. Comme vous dites, chacun a sa petite faiblesse, cette petite chose qu’on garde enfoui, et dont on n’aime pas parler, vous inquiétez surtout pas. Prenez votre temps, je ne suis pas pressée, vraiment, alors si vous devez pleurer pour faire passer la douleur, allez-y.

Je souriais alors doucement en secouant la tête négativement avant de prendre la parole :

Ne vous en faite pas. Ce n'est pas parce que je ne peux pas vaincre un démon du passé que j'en suis totalement sa proie. Avec le temps, j'ai développé un système d'auto défense ultra perfectionné : heureux, je laisse le coeur ouvert, malheureux, je me bloque à tout sentiments qui ne feraient qu'entretenir la douleur. Mais bon, il arrive parfois qu'un couac arrive dans la machine, comme vous avez pu le voir. Mais passons. A moins que vous ne vouliez connaître tous les secrets de mon âme torturée, et bien soit, je vous dirais tout, histoire que tous les deux nous inversions les rôles. Sinon, nous reviendrons sur ces ignobles camarades incapable de vous apprécier pour ce que vous êtes vraiment. Donc ?

Je vis un sourire apparaître sur le visage de la nouvelle Eta, qui fut suivis d'un fou rire. Je ne pu m'empêcher de sourire moi aussi, un sourire discret, mais sincère, heureux presque. Elle pris alors une voix plus grave, tiens son menton entre l'index et le pouce, se prêtant au jeu en m'invitant à me confesser devant elle. Mon sourire s'agrandis alors et je m'installais au fond de mon dossier, bien confortablement, les deux mains derrières la tête, créant une sorte d'illusion que j'étais à mon aise. Car oui, j'avais dis ça sur le coup, ne pensant absolument pas que j'allais devoir me dévoiler. Si je fuyais mes confrères, c'était bien pour cette raison : je déteste la mise à nue, je peux en jouer, mais de là, à là de suite, boum, tout dévoiler, gloups. Commençons par le début du début, histoire de faire passer le temps et de tenter de passer à la trappe et hop, le tour est joué.

Je toussote un petit peu, rendant le moment solennel :

Donc voilà, je m'appelle Aaron Forbes, je suis né le 7 Juin 1981 à Londres. J'y ai grandis, j'ai fait mes études dans un lycée de banlieu alors que j'aurais pu avoir bien mieux. Mais ça ne m'a pas empêcher d'intégrer Oxford. Ouaip, Oxford. Une des plus belles périodes de ma vie, mais aussi une des pires. C'est là que THE démon fait son entré !

J'ai alors, en prononçant la dernière phrase, tendu les bras en avant et me suis redressé. Je sors mes lunettes de ma poche, les enfiles, pose mes coudes sur la table et regarde la demoiselle par dessus les verres de ma monture :

Et c'est là que vous êtes sensé hausser un sourcil et dire : "Mais quel démon ?"

Je me renfonce dans mon siège, croise mes bras sur ma poitrine, prends une voix qui semble venir des tréfonds du passé lui même et entame mon récit.

Mon démon est née en Avril 1984, et réponds au doux prénom d'April. Ce démon avait pour domicile l'antre de la meilleure amie de ma mère, ce qui fait que je le connais depuis toujours. Je me rappelle quand enfant, je mettais mes mains sur le ventre de sa mère et que je sentais les coups de pieds qu'elle donnait. Je l'ai vu naître, grandir, faire ses premiers pas, courir, hurler, me mener par le bout du nez, m'obligeant alors à faire le cheval tandis qu'elle grimpait sur mon dos à califourchon, se cogner la tête sur la table tandis que je l'aidais dans ses devoirs. Je l'ai vu faire sa rentrée au collège, un chignon haut, une robe rose, des souliers vernis. Je l'ai vu grandir, évoluer, se métamorphosée, passer de l'enfant à l'adolescente, puis à la jeune femme.

Je marque une pause dans mon récit, écarquillant grand les yeux et détournant un instant mon regard pour masquer ses légères larmes qui me montaient aux yeux. Je pensais pouvoir y échapper, à cette douleur, à ces souvenirs qui me hantent, tous, depuis le tout début. La voix un peu tremblante, je reprends :

Je les vu flirter avec des garçons que je savais mauvais, mauvais pour elle. Je restais en arrière, en retrait, mais toujours présent, à consoler ses chagrins et ses cœurs brisés. J'étais l'ami fidèle, le grand frère, le confident, son meilleur amis. Je pensais les plaies de son cœur tandis que le mien, depuis longtemps, lui appartenait. Je ne sais pas si vous avez déjà connu ça, ou bien si une de vos amis a éprouvé ça, mais quand des amis sont amis depuis longtemps, très longtemps, que l'amitié est très solide, quand un des deux tombe amoureux, l'autre ne s'en rend pas compte, il ne s'en rend même compte jamais. Et c'est ignoble cette souffrance que l'on peut avoir, cette peur au fond de nous, qui se terre, qui nous broie, dès que l'autre souffre, dès que l'autre est heureux en amour alors que nous, on espère juste un regard. J'ai souffert ça pendant trop longtemps. Le démon était déjà là. Il c'était agrippé à mon cœur dès ma plus tendre enfance, ne me lâchant jamais. Jamais.

Trop tard, je le voyais arriver au grand galop, ce démon, fait de souvenir et de souffrance, qui me hante depuis presque plus de 10 ans. Mais ce n'était pas le moment de craquer, mais plutôt de résister, de lutter.



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MessageSujet: Re: Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]   Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ] EmptySam 24 Mai 2014 - 0:56

Li trouvait ce psy fort amusant, et se surprit même à sourire, signe qu’elle se moquait, non pas méchamment, mais gentiment de Mr Forbes, également son prof de français. Au final, Li avait toujours eu un regard un peu sévère sur les adultes, notamment du corps enseignant d’un lycée, n’osant guère des familiarités avec ces derniers, n’osant même pas imaginer avoir une conversation normale avec eux. Cependant, cette petite conversation lui fit se rendre compte qu’ils étaient tout aussi normaux qu’elle, et qu’ils avaient à faire face à des aléas de la vie, comme chaque élève, sauf qu’ils n’avaient pas le droit de se plaindre, ni même de sécher pour des futilités. Et le petit épisode de la cafetière endommagée, fit sourire Li. Finalement, tout le monde avait besoin de sa boisson chaude pour bien commencer la journée, ou même la terminer et le psychologue étaient de ceux-là.

Oh non, vous n’avez pas besoin de vous excuser, ce sont des choses qui arrivent, je comprends parfaitement. J’espère cependant que ce léger problème sera réglé rapidement, dit-elle.

Bien sur, c’était le genre de problèmes qui pouvait sembler totalement anodin aux yeux de bien des personnes, mais du moment que ça avait une importance particulière pour la personne concernée, ça ne devenait plus anodin, du moins pour Li, qui comprenait très bien la situation. Ok, c’était une histoire de machine à café défaillante, mais ne pas pouvoir se faire un café, et devoir s’accomoder de la vielle machine du lycée, c’était toujours désagréable, parce que Li avait pu le confirmer bien des fois, leur café avait un goût de jus de chaussettes, mais n’ayant pas à sa disposition de quoi se faire bouillir de l’eau chaude dans sa chambre à l’internat, elle avait du s’habituer petit à petit au gout amer et âcre de leur café.

Et apparemment, elle put constater qu’il n’y avait pas que le café qui était préparé n’importe comment, d’autant plus que ça ne relevait pas de l’exploit pour en concocter un des plus basiques. De l’eau chaude, et un sachet à tremper dedans, ça ne demandait pas un haut niveau d’études, et pourtant elles avaient réussi à le massacrer, au point que Li put à nouveau faire face à un professeur et psy indigné et en colère. C’était sur que Li n’aurait pas été du genre, ou du moins, n’étais plus du genre à se taire et à boire calmement un breuvage froid, maintenant elle aurait davantage le cran d’aller se plaindre comme il se doit, mais avant, elle n’osait rien dire, et se terrait sur son siège, en grimaçant tout en buvant un liquide acide et fort insipide au goût.

Les insultes, prononcées en français, la firent sourire, et bien qu’il devait penser qu’elle n’avait pas compris un traitre mot de tout ce charabia, Li avait trouvé encore une fois, par un pur hasard quelqu’un avec qui discuter dans la langue de Molière, parce que ça ne lui était pas souvent donné, à part en cours de français évidemment, même si tout le monde ne possédait pas son niveau. Elle y avait vécu quinze ans de sa vie quand même, et excellait carrément, bien qu’il y ait certaines expressions, aux sens encore trop obscurs pour elle.

Je ne l’ai pas vraiment caché, ou du moins, je n’ai pas cherché à le faire, je voulais juste au début me taire, et voir à quel point s’en sortait les autres, pour pas qu’on me demande bêtement ce que je faisais à un cours de français, alors que je maitrise cette langue plus que quiconque. Surtout que je me suis inscrite, pour justement ne pas la perdre, et pouvoir continuer à la pratiquer, d’une autre façon certes, et du moins je ne leur serais pas inutile, si en dehors ils ont besoin d’aide, dit-elle, en français à l’image de monsieur Forbes, je vais vous chercher ça tout de suite alors.

La jeune chinoise s’était portée volontaire pour aller chercher un autre thé, cette fois-ci buvable de préférence, tandis que le psy alla verser discrètement le contenu dans un pot de fleur attenant. Li marcha d’un pas assuré, rehaussée par ses talons, et s’avança vers les cantinières, redemandant expressément un thé, en précisant qu’elle le voulait chaud, quitte à dire brulant, puisqu’elles ne semblaient pas avoir la même notion de chaud que Li et monsieur Forbes.

Celle-ci n’eut qu’à patienter quelques minutes, le temps que la bouilloire fasse un clic, et qu’elle serve dans une tasse l’eau bien chaude, bien fumante, en y jetant le sachet aromatisé. L’eau, qui tourbillonnait encore après avoir été secouée, commençait à prendre la couleur des herbes qui se dégorgeaient dans l’eau bouillante.

Plus doucement, cette fois, Li revint à la table, tout en gardant les yeux rivés sur la tasse. Maladroite comme jamais, elle craignait le pire, et ne voulait pas finir ébouillantée, ce pourquoi elle avançait précautionneusement, et posa la tasse face au professeur.

Voilà, cette fois-ci il est chaud, même trop, dit-elle en souriant, tout en retirant précipitamment les mains de la tasse.

Elle s’installa à nouveau sur le fauteuil, et continua à écouter son interlocuteur avec attention, d’autant plus que la séance continuait se dérouler en français. Li qui avait peur qu’on la juge en écoutant cette conversation, ne risquait plus rien. C’était sur, venir à la cafétéria, ça les exposait à se mettre face aux élèves, et rien de tel pour que de petits curieux écoutent, cachés sous la table, tandis que là, le français créait une barrière, qui les projetait dans le cabinet, fermé, caché aux yeux du monde. Ce changement de langue, peu parlé ici, lui permettait ainsi de garder une certaine intimité, et puis elle devait avouer, ça lui faisait du bien d’entendre cette langue, avec un léger accent anglais, provenance de monsieur Forbes, pensa-t-elle.

Ce qu’il lui disait actuellement, la fit prendre du recul, et au final elle trouva son discours très juste, carrément pointé sur le problème principal actuel, qui est qu’on ne cherche plus à apprendre à connaître l’autre, puisqu’on s’arrête aux apparences. Et Li ne put qu’acquiescer en entendant ça, puisqu’elle n’avait clairement rien à redire la dessus. Li, pour son âge, était quelqu’un de particulièrement mature, qui même si elle gardait une âme d’enfant, savait être sérieuse, et avait toujours eu la capacité de parler avec des adultes et de donner une haute impression de sa personne, quelqu’un qui sait de quoi elle parle, et qui ne se lance pas dans des débats pour lesquels elle ne connaît pas le sujet. C’était certainement un des points forts de Li, qui rappelons le, est un peu une enfant surdouée, vu qu’elle avait déjà sauté une classe auparavant, et qui à force de lire, et se cultiver, avait fini par développer une certaine maitrise de sujets parfois complexes. Mais ce n’était en rien de la vantardise, puisque toutes personnes qui s’informent et lisent régulièrement, ont davantage de connaissance, c’est prouvé, pas scientifiquement, mais si on reste fermé sur sa coquille, en ne se contentant que du strict minimum, c’est parfois léger. Trop léger.

Les jeunes de nos jours, pensaient souvent que l’étiquette qu’on s’attribue, avec les confréries, sont une raison valable pour définir un élève dans son ensemble, or c’est totalement faux, et ça Li le savait, éperdument. Et même si avoir perdu des amies, lui avait fait mal, elle se rendait compte, et ouvrait les yeux en entendant les propos du psy, et elle ne pouvait que penser en son sens. S’ils étaient vraiment ses amies, comme ils l’avaient prétendus, ils ne l’auraient pas jugés d’une telle manière, parce que Li les avait toujours accepté, peu importe leurs origines, goûts, provenances etc. Preuve, elle avait fini par accepter Nina, fille avec qui pourtant, ça avait pris un très mauvais départ, parce que Li refusait de se limiter au simple fait qu’une personne est telle qu’on la voit.

Oh non, non, vous ne m’avez pas du tout blessé le moins du monde, plus ouvert les yeux je dirais sur certains points, que je ne voulais pas m’avouer, enfin je ne voulais surtout pas l’entendre au début, mais je ne pouvais que le voir venir. Ces amis, comme vous dites, n’en étaient pas vraiment dans ce cas, et même si je trouve ça dommage, je compte pas non plus leur courir derrière. Cependant, je trouve votre analyse sur les jeunes très juste. Et bien que ça me concerne, et que je puisse trouver ça réducteur, je trouve qu’au contraire c’est la triste réalité. On a chacun une confrérie, c’est un peu comme une étiquette, on appartient à une sorte de « groupe », sauf que le problème, c’est ce que les gens oublient, c’est que nous sommes des êtres humains, donc qu’on est pas formatés. J’ai du mal à m’expliquer, mais dans le sens, ou pour être une Khi, on est forcément des coincés du cul, qui révisent tous les jours. Or ce n’est pas le cas, l’être humain est bien plus complexe, et on ne peut pas nous coincer dans une boite, parce que les confréries, c’est juste histoire d’avoir une appartenance, avec des personnes qui ont les mêmes intérêts rien de plus, et pourtant ça devient presqu’une guerre ouverte… Voyez les Khi face aux Pi Sigma, Rho Kappa et Eta Iota, c’est une vraie bataille qui est livrée, et on a beau me dire que c’est à cause des différences, je n’arrive pas à comprendre, comment on peut s’acharner à cause d’un titre. Dans ce cas, autant nous mettre tous lambdas, là bizarrement, on verrait de vrais conflits, pour des raisons valables, et non une question futile, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire.

Li venait de carrément déballer tout ce qu’elle pensait, et gardait pour elle depuis plusieurs temps. Bien sur, elle avait su en parler un peu avec Kevin, qui était un Rho Kappa, et donc pas la personne qui d’habitude se dévouait pour sortir avec une Khi, mais Li avait fini par comprendre, qu’ils n’étaient pas tous comme ça, puisqu’il était la preuve qu’ils pouvaient bien s’entendre, mais qu’apparemment ça durait depuis toujours et que certains respectaient cette tradition à la lettre. Li souffla un bon coup, ce monologue lui avait presque asséché la langue, et elle prit une nouvelle gorgée de sa boisson. Et alors qu’elle attendait une réaction de son interlocuteur, celui-ci sembla se perdre dans ses pensées, son regard était dans le vague, et on sentait une certaine nostalgie dans son regard. Li tenta à plusieurs reprises de l’appeler, sans résultats. Elle ne comprenait pas bien ce qu’il se passait, et se contenta au début de se taire, et attendre, puis en voyant que l’expression de son professeur changea, et qu’une larme vint s’écraser contre l’accoudoir de son siège, elle commença à s’inquiéter, et s’empressa de sortir un paquet de mouchoir de son sac et se pencha vers son professeur.

Monsieur Forbes ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? Vous ne vous sentez pas bien ? Demanda-t-elle.

Celui-ci reprit ses esprits quelques instants après, lui garantissant que tout allait bien, ce qu’elle eut du mal à croire, puisque quelques larmes continuaient de perler, et venaient s’écraser sur ses mains moites.

Vous êtes surs que ça va vraiment ? Redemanda-t-elle. Tenez, ajouta-t-elle en tendant le paquet de mouchoir.

Il semblait surpris lui-même par ce revirement de situation, et surtout changement de comportement, qui était passé de l’homme un peu loufoque, joyeux, lucide et un peu grognon, à un homme sensible, hanté par un souvenir douloureux. Li ne savait pas trop quoi faire, et devoir consoler un prof ça restait délicat, surtout en lieu public, et même en lieu privé, c’était carrément insensé. Sur le coup, elle ne savait pas trop quoi faire, alors elle laissa le paquet dans la main du prof et se renfonça dans son siège, attendant qu’il calme ses sanglots.

Vous n’avez pas à vous excuser. Comme vous dites, chacun a sa petite faiblesse, cette petite chose qu’on garde enfoui, et dont on n’aime pas parler, vous inquiétez surtout pas. Prenez votre temps, je ne suis pas pressée, vraiment, alors si vous devez pleurer pour faire passer la douleur, allez-y, dit-elle doucement.

HRP: Désolée pour le retard ._.
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MessageSujet: Re: Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]   Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ] EmptyMer 30 Avr 2014 - 18:54

Li & Aaron


Mercredi 16 Avril 2014 ~ 17h30
Charmante ! Quelle jeune fille charmante ! J’étais tellement pris ma le fait que ma cafetière est rendu l’âme que j’en avais oublié que ma patiente était également une des mes élèves dans mon cours de Français, que je dispensais quelques fois par semaines pour ceux qui avaient pris l’option, ainsi que ceux pour qui c’était la langue choisis pour leur FAC de langue. Complètement paumé je vous dis. Du coup, elle a très bien compris mes gros mots. Je ne m’attendais pas à une telle chose de sa part. En début d’année, j’avais demandé à mes élèves à quel point ils maitrisaient la langue de Molière, mais cette dernière ne m’avait peut-être pas dit l’entière vérité à ce sujet.

Hum, comment vous dire. C’est assez embarrassant comme situation … Pour faire simple, ma machine à café située dans mon cabinet, qui me chauffe également de l’eau pour mes thés et prépare de délicieux chocolats chauds, à rendu l’âme ce matin. Elle m’a fait croire un bref instant qu’elle remarchait de nouveau, mais elle m’a par la suite arrosée, complètement arrosé avec de l’eau bouillante. Ce qui explique par ailleurs mon apparence. Je m’en excuse dont encore une fois.

Elle acquiesça de la tête. je bus alors de mon thé, avant de m’emporter par rapport à ce dernier. En entendant mes injures, elle se mit à sourire et me dit alors :

Vous êtes anglais, mais vous avez l'air de bien vous en sortir en français. Parce que putain c'est pas très poli comme mot vous savez.

Oui, je vous le concède, ce n’est pas des plus polis parmis tous les mots que contient la douce langue de Molière. Mais Mlle Han, vous m’aviez caché ce talent dans votre compréhension du Français. Sinon, je veux bien pour un autre thé. Je vais allez de ce pas le verser discrètement dans le pot de fleur juste à côté.

Je vidais alors discrètement le contenu du thé infâme dans la pauvre plante à ma gauche avant d’écouter le discours de la jeune asiatique.

Li, ce sera bien mieux oui, Mlle Han ça me gêne un peu. Et bien, je ne suis pas dans la confrérie depuis très longtemps, cependant je m'y plais, mais le mode de vie et les règles sont quand même bien différentes de celles chez les Khi, mais je m'entends bien avec les filles, elles m'ont accueillies à bras ouverts si je puis dire, ce qui m'a fait chaud au coeur. Au début de l'année, j'étais pas super amie avec les EI, en particulier avec la chef Nina, une altercation qui a mal tourné.Par contre, pour mes anciens amis, ce changement a crée des réactions diverses, et je ne comprends pas pourquoi, parce qu'au fond, je reste un peu la même, même si maintenant j'arbore la couleur rose. Certains font comme s'ils me connaissaient plus. Comment ça se fait? Fin, vous savez pourquoi ils font ça?
Disons surtout que je n'attendais pas à ce que ma décision provoque des retournements de situation de ce type. Mais les gens ignorent la vraie raison de ce changement inattendu, et ne comprennent pas, et bon je vais pas m'amuser à faire le topo à tous les petits curieux qui veulent savoir ce qui vient faire une Khi au milieu des Eta, vous comprenez?


Pourquoi ? Pourquoi est-ce que les jeunes de nos jours sont cons. Excusez moi le gros mot encore une fois, mais c’est le cas. je trouve que vous les jeunes, vous devenez de plus en bête. Je ne vous juge pas vous, mais c’est plutôt une observation que j’ai faite au fil des ans. Je trouve que vous n’arrivez pas à essayer de voir les autres en dehors de l’aspect qu’ils vous offrent. Une personne, surtout un jeune, on n’en voit généralement qu’un aspect, puis une autre personne en verra un autre. Avec le temps, en grandissant, en mûrissant, les gens changent. En bien ou en mal, mais ils évoluent. C’est la vie. Une personne qui n’évoluent pas dans sa vie est une personne vieille dans sa tête, limite fermé et qui se bloque dans sa propre vie. Il faut accepter le changement, car parfois, le changement est nécessaire. Pour vous, il y a eu un changement. Vous avez trouvé une nouvelle page du livre qui vous consiste et c’est normal. Vous évoluez, vous vous trouvez, vous devenez une jeune femme. Vous tentez des choses, vous innovez, et ainsi de suite. Vous devenez une nouvelle Li, une nouvelle version tout en conservant les bases de l’ancien. Vous aurez toujours en vous une part de Khi, et vous avez aussi un part d’Eta, que vous avez choisis de montrer au reste du monde. Les gens qui sont incapables de voir en vous ce qui n’a pas changé, ce qui fait de vous Li Han, je suis désolé de vous dire ça, mais sont stupides. Profondément stupide. Je pense que, quand nous avons des amis, des vrais amis, nous les prenons tel quel, pour ce qui sont et ce qu’il seront. Un ou une véritable ami vous connaît, connaît réellement qui vous êtes, que vous soyez une Eta ou une Khi. Car derrière cette couleur, cette confrérie, se cache une jeune femme avec toujours les mêmes gouts, les mêmes envies.

Je marquais alors une pause dans mon discour avant de reprendre :

Ceci a été pour vous, je pense, une expérience. Et pour toutes épriences que nous avons dans notre vie, nous devons en tirer des conclusions, voir ce que cela nous as apporté, négativement ou positivement. Dans cette expérience, tout n’est pas forcément mauvais. Vous avez pu faire du tris dans vos relations, voir qui sont vos véritables amis, mais aussi voir les gens qui se sont tournés vers vous, qui vous ont acceptés dans cette nouvelle confrérie malgré le fait que vous soyez une ancienne Khi. Non ?


En m’installant au fond de ma chaise, je regrettais certaines des paroles que je venais de dire. Peut-être y étais-je allé trop fort, que je n’aurais pas du dire certaines choses, qui ont sans doute du la blesser. Je reprenais donc la parole une dernière fois pour lui dire :

Je suis désolé si je vous ai blessé avec mes propos …

Sa vision me rappela alors un vieux souvenirs. Encore un souvenir. Un souvenir d’April. Ma douce et belle April. Elle me manquait tellement, et sans m’en rendre compte, le décor autour de moi changea. Ce n’était plus Li que j’avais en face de moi, mais April. Elle avait le même âge que Li à ce moment là de ma vie, où ce souvenir me ramenait. Nous étions dans un café, ou la cafet’ de son lycée. Je ne me souviens plus trop. Etant donné que j’étais encore étudiant à Oxford, ce devait être à son lycée. Elle était rayonnante et revoir ainsi son souris me réchauffa le coeur. Elle portait une légère robe d’été, et avait mpis du rouge sur ses lèvres. Elle se faisait coquette, pour les rares fois où je pouvais venir la voir à Londres. Il y avait d’autres ado autourd de nous, mais je ne les voyais pas. Je ne voyais qu’elle. April et son sourire. Elle buvait un thé et moi un café, pour lui faire plaisir, mais si je détestait ça. J’aurais fait n’importe quoi pour elle, même ce qui m’aurait fait du mal. Et c’est ce que j’ai fait. Quand elle m’a demandé de la quitter queques mois plus tard, en hurlant, je l’ai fait. Et comme elle me l’avait ordonné, je n’ai plus repris contact avec elle. J’étais amoureux, aveuglé par elle. Jétais tellement heureux à ce moment là, au moment de ce souvenir. J’étais loin de me douter que quelques mois plus tard, je passerais la plupart de mon temps enfermé dans l’obscurité de ma chambre quand je ne travaillais pas.

Nous étions là, tout les deux, rayonnant de bonheur. Elle m'annonçait qu’elle avait été prise dans l’université de son choix, que son dossier était pris, qu'on serait plus près l'un de l'autre, que cet été elle passerait son permis, qu'elle ne prendrait plus le bus pour venir me voir. Elle me disait tout un tas de chose, j'ôchais doucement la tête en l'écoutant, un immense sourire sur les lèvres. Sauf que tout à coup, la garce qui nous avait séparé apparu et tira sur April. Le sang coulait de sa poitrine, tachant sa belle robe. Elle hurlait, m'ordonner de partir, le décors se transformant peu a peu, la lumière de la pièce de transformant en un ciel gris et de la pluie, la table en la porte de sa maison et les gens aux alentours par un décor de vieille ville. D'un souvenir heureux, je venais de passer à un de mes plus tristes. La scène de notre rupture, la scène qui m'a fait sombrer dans une douce dépression pendant de longs mois, et certains jours, j'en deviens incapable de me lever, le coeur lourd de chagrins.

C'est le contact d'une main douce et froide sur la mienne qui me ramena à la réalité. C’était de nouveau autour de moi la cafétéria de Wynwood. Li se tenait devant moi, à la place qu’April ocupait il y a peu. La jeune femme semblait comme inquiète, et me redemanda si j’allais bien.

Ne vous en faîtes pas, tout vas très bien. Juste un petit moment d’égarement. J’étais partis dans un vieux souvenir. Rien de bien grave.

Ma réponse ne semblait pas l’avoir rassurée, loin de là. Elle me reposa encore une fois la même question avant de me tendre son autre main que je regardais alors. S’y trouvait alors un paquet de mouchoir. Je ne comprenais pas pourquoi, jusqu’à ce que je sentis quelque chose tomber sur ma main. On aurait dit une larme. Sauf que je ne me souvenais pas avoir pleurer. Je mis alors mes mains sur mon visage et le sentis humide. Je comprenais mieux alors la réaction de la jeune fille en face de moi. Tout se passait bien, on discutait, et puis d’un coup, plus rien. Comme si je n’étais plus là, des larmes coulants le long de mes joues. Je laissais alors mon visage tomber entre mes mains, comme pour me cacher.

Excusez moi, mais ce n’était pas un de mes souvenirs les plus heureux. Chacun à ses démons, ses monstres du passés qui peuvent parfois nous hanter longtemps. Et je n’ai toujours pas réglé son compte au mien.


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MessageSujet: Re: Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]   Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ] EmptyMer 23 Avr 2014 - 18:11

Cela faisait maintenant une semaine ou plus que Li avait intégré la confrérie des roses après avoir déposé un dossier pour changer de confrérie. Finalement, sa candidature avait été retenue par les trois filles qui étaient en charge du recrutement, et c'était avec fierté que pour le moment elle représentait sa confrérie, quoiqu'un peu mal à l'aise encore. Beaucoup moins extravertie et sure que ses soeurs de confrérie, elle faisait au mieux pour arriver à se démarquer et à ne pas faire regretter la chance qu'on lui a accordé. Mais tout ça, c'était du à un déclic, et devait donc aller jusqu'au bout de ses investigations, bien que ça soit légèrement différent, et beaucoup moins facile à gérer avec les évènements qui venaient de bouleverser la demoiselle.

On dit toujours qu'une confrérie n'est qu'un groupe, histoire d'avoir un statut social au sein d'un campus de lycée, mais en réalité c'était bien plus que ça, c'était carrément une petite communauté avec les règles qui la régissent, des habitudes, des modes de vie, et passer d'un milieu calme et rempli de connaissance à un monde de paillette et de popularité ça faisait toujours un grand changement dans la vie de quelqu'un, d'autant plus que Li n'avait pas l'habitude d'être sous le feu des projecteurs.

Au final, elle avait fini par trainer dans les couloirs, un jour où elle n'avait pas cours et s'était retrouvé devant le panneau d'affichage du hall d'entrée. Entre autres, annonces de la Voice, qui ne la concernait en rien et qui donc ne l'intéressait pas le moins du monde, les demandes pour les clubs, elle avait remarqué cette feuille volante clouée contre le panneau de liège. Le psy, Aaron Forbes, nouveau au lycée, également enseignant de français. Elle fut comme envoutée par cette annonce qui pourtant se noyait dans les autres. De toute sa vie, elle s'était toujours persuadée qu'avoir affaire à un psy serait inutile, qu'elle était forte et qu'elle avait sa mère en cas de coup de blues, mais vu la distance qui les séparait, et les évènements récents, elle finit par se dire que parler à quelqu'un ne pouvait que lui faire du bien.

C'est donc discrètement, qu'elle prit son téléphone et ajouta à sa liste de contacts le psychologue avant de filer dans sa chambre où elle composa le dit numéro pour prendre rendez-vous. Il fut fixé le lendemain, un mercredi dans les environs de 17h30, histoire que Li puisse assister à ses options de l'après-midi.

Le lendemain, Li passa sa journée comme une élève typique, assistant à ses cours obligatoires de la matinée, puis à ses options, avant de retourner dans la chambre de sa confrérie pour prendre une douche et se changer. Elle laissa ses longs cheveux bouclés tomber en cascade dans son dos, ajouta une touche de maquillage, et enfila un chemisier à manches courtes noires, ainsi qu'une jupe colorée, et des ballerines. Il ne restait que cinq minutes avant son rendez-vous, et elle ne voulait pas commencer par être en retard pour la première fois. Elle attrapa un petit sac à bandoulière et fila en direction de la zone administrative, ou elle toqua timidement à la porte du cabinet de Monsieur Forbes.

Bonjour, euh non ça ne me dérange pas, je vous suis, dit-il prise un peu au dépourvue s'imaginant installée confortablement dans le long sofa placé en face de la grande baie vitrée qui donnait une vue panoramique sur Miami.

Li ne se fit pas prier et suivit le psychologue. Grand, style sophistiqué, charmant, il semblait jeune et sympathique, bien qu'il semble stressé par quelque chose.

Il s'est passé quoi dans votre cabinet? Comment se fait-il qu'on ne fasse pas la séance dedans? Se risqua-t-elle à demander alors qu'ils étaient en train de marcher.

Elle ne savait pas ce qu'il avait bien pu se produire, et elle hésitait à continuer à poser des questions, parce qu'après tout ça ne la regardait pas. Au final, ils se rendirent à la cafétéria, où il demanda un thé.

Un café au lait pour moi, ce sera tout, dit-elle poliment avant qu'ils aillent s'installer confortablement, alors que le psy répondait tout justement aux questions de Li. Oh pas besoin de vous excuser, ça ne me pose pas de problème, le cadre sera juste différent, mais je doute que ça ne change quoique ce soit, n'est-ce pas?

Li se cala au fond du siège, regardant tout autour d'elle la cafétéria qui semblait morte en cette heure de la journée. L'effervescence du midi avait laissé place à une salle gigantesque presque vide, où les voix des deux protagonistes venaient se répercuter contre les murs de la salle. Li ne savait pas quoi dire ni par où commencer, et préféra attendre observant monsieur Forbes qui venait d'avaler une gorgée de son thé, qu'il recracha de suite après, s'exclamant en langue française ce qui fit rire la chinoise, que des injures, ça faisait bien longtemps qu'il ne lui avait pas été donné d'entendre quelqu'un s'énerver.

Vous êtes anglais, mais vous avez l'air de bien vous en sortir en français, dit-elle tout d'abord en anglais, avant d'ajouter, en français cette fois-ci : Parce que putain c'est pas très poli comme mot vous savez.

Elle lui adressa un sourire un peu moqueur, non pas qu'elle se moque de lui, mais ça lui faisait du bien de pouvoir parler avec quelqu'un, même si elle avait pour ce faire du entendre quelques gros mots de ci et la.

Vous voulez que j'aille demander un autre thé?

Finalement, il se calma, attrapa un petit gâteau et commença à questionner la chinoise.

Li, ce sera bien mieux oui, Mlle Han ça me gêne un peu, avoua-t-elle. Et bien, je ne suis pas dans la confrérie depuis très longtemps, cependant je m'y plais, mais le mode de vie et les règles sont quand même bien différentes de celles chez les Khi, mais je m'entends bien avec les filles, elles m'ont accueillies à bras ouverts si je puis dire, ce qui m'a fait chaud au coeur. Au début de l'année, j'étais pas super amie avec les EI, en particulier avec la chef Nina, une altercation qui a mal tourné. Elle marqua une pause. Par contre, pour mes anciens amis, ce changement a crée des réactions diverses, et je ne comprends pas pourquoi, parce qu'au fond, je reste un peu la même, même si maintenant j'arbore la couleur rose. Certains font comme s'ils me connaissaient plus. Comment ça se fait? Fin, vous savez pourquoi ils font ça?

Elle croisa les jambes, posant ses mains sur les accoudoirs du siège sur lequel elle était assise.

Disons surtout que je n'attendais pas à ce que ma décision provoque des retournements de situation de ce type. Mais les gens ignorent la vraie raison de ce changement inattendu, et ne comprennent pas, et bon je vais pas m'amuser à faire le topo à tous les petits curieux qui veulent savoir ce qui vient faire une Khi au milieu des Eta, vous comprenez?
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MessageSujet: Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ]   Not Tea Time, but almost that ! [ LI ♥ ] EmptyMer 16 Avr 2014 - 1:57

Li & Aaron


Mercredi 16 Avril 2014 ~ 17h30
Pu putain ! Non non ! Cela ne peut pas être possible. Non pas maintenant s'il te plait Trésor ! Ne me lâche pas ! Promis je ne frapperais plus quand tu pédalles dans la semoule. Par pitié non, pas après toutes ces années !

Vous me voyiez hein ? Vous me voyiez bien ? Oui, je parle à une cafetière. Une traîtresse de cafetière. La coquine a décidé de tomber en panne aujourd'hui, à l'heure précise du thé. J'ai dépensé une fortune dans cette satanée machine. Elle est polyvalente, fait le thé, le café, les chocolats chauds milka (que Dieu bénisse l'inventeur du chocolat chaud à base de Milka). La totale quoi. Et là, impossible de me faire mon petit thé pour l'institutionnalisé tea time so british ! Même malade je ne peux me passer de ce petit rituel journalier ! Si je ne l'avais pas, je devenais une sorte de DARK AARON, oui, comme Star Wars. Et c'est pas beau à voir. Certains ont besoin de leurs doses de drogues, de chit, de clope, de café, de sucre ou de je ne sais quoi, et bien moi c'est du thé, à une heure bien précise. Rituel qui date de mon retour de l'école primaire, ou mère me préparait avec quelques gâteaux secs un petit différent chaque jours. C'était un petit moment privilégié, entre elle et moi, où je lui racontait ma journée. Puis en grandissant, je prenais le thé sur le plateau qu'elle préparait, avant de monter dans ma chambre. Petit à petit, ces moments ont disparus, et maintenant que je suis adulte, vivant loin de ma mère, ils me manquent. Tellement. Le monde était si simple à ce moment là. Mais je m'égare. Revenons à nos moutons, en l’occurrence ici cette traitresse de cafetière qui m'abandonnait lâchement à l'heure du thé ! J'étais là, devant elle, presque à genoux, à la supplier de fonctionner de nouveau. Je l'ai débranché, rebranché, jusqu'à ce que à un moment je l'entende ronronner comme elle le faisait d'habitude ! Sauvé ! J'étais sauvé ! Enfin, c'est ce que je croyais, je regardais l'eau chaude coulait dans le récipient avec le lait à côté, jusqu'à ce que, au moment de me relever, il y ai comme un problème de pression. Et là, accrochez vous, c'est le drame. La pression a explosé, éclaboussant tout sur son passage. Et devinez qui était à côté ? Je vous le donne en mille ! Ma tête ! Eclaboussée d'eau bouillante. C'est bon maintenant, vous me voyez hurler, parce quoi, l'eau bouillante, c'est un chouïa chaud non ? Je finis par devenir écrevisse, à me frotter la tête, cherchant un moyen de soulager la douleur le temps de mettre la tête sous l'eau froide dans la buanderie. Heureusement que vous êtes bien cachés, à rire dissimulée je ne sais où sinon je vous aurez moi aussi fichus la tête sous l'eau bouillante. Mouhaha ! Bha quoi, vous ne riez plus ? Dommage !

Bref, une fois plusieurs minutes écoulées sous l'eau froide, à l'aide d'un vieux mouchoir en tissus, je m'essuyais le visage, essorant mes cheveux. Tant pis pour le thé, j'allais devoir m'en passer. J'ouvrais la porte de ma baie vitrée, m'installait sur la terrasse le temps que je me sèche. Un nouveau patient devait arriver dans une demie heure et je me devais d'être présentable. Je regardais donc le ciel, observant le ciel, tendais que mon iPhone diffusait sur la station d’accueil une playlist inconnue, refilée par un amie. La chanson qui passait alors était assez belle, les paroles me pénétraient. Craignant de m'endormir en plein soleil et d'attraper une insolation, je retournais à l'intérieur de mon cabinet afin de consulter les informations que j'avais sur mon futur patient. Pas grand chose je dois dire. Mais bon, je remplirais le dossier au fil des séance.

Le patient, enfin la jeune femme, venait me rendre visite suite à son changement de confrérie. D'après le dossier scolaire, elle passait des Khi aux Eta Iotas, des intellectuels à la confrérie de filles. Un revirement à 180°. Et je devais m'assurer que psychologiquement, la jeune femme vivait ce changement correctement. C'était mon premier cas de ce type là, et je dois bien avouer que je ne savais pas vraiment comme m'y prendre. Et ce manque de thé n'arrangeait pas les choses. Je regardais l'horloge sur mon bureau, tapotant nerveusement des doigts sur mon bureau. La jeune femme était en retard, et cela faisait 40 minutes que j'aurais du boire mon thé. Je devenais comme nerveux. Au moment où la sonnette retentissait, annonçant l'arrivée de l'adolescente, je sautais de mon voltaire, attrapait ma sacoche dans laquelle je fourrais rapidement mes affaires et ouvrait moi même la porte reliant la salle d’attente à mon cabinet. La jeune femme se trouvait alors assise sur un des fauteuils.

Bonjour je m'apelle Aaron Forbes, je suis le psychologue. Je suis désolée, mais ne pourrons pas faire la séance dans mon cabinet. Cela vous dérange t'il de me suivre ?

La jeune femme acquiesa et attrapa son sac à main avant de se lever. Je sortis en premier, et lui tenait la porte avant qu'elle ne sorte. Je fermais alors à clef mon cabinet. Nous avons échangé quelques mots sur le trajet nous amenant à la cafétéria. Il était impossible pour moi de faire cette séance sans mon thé. Je n'étais pas dans mon état normal et il me fallait absolument ce thé. En entrant dans la cafétéria du lycée, je demandais à la jeune fille ce qu'elle désirais comme boisson et comme pâtisseries si elle en voulait comme accompagnement avec sa boisson. Elle me répondit tandis que nous faisions la queue en attendant qu'une vendeuse arrive de l'arrière cuisine. Je me commandais pour ma part un earl grey, ainsi qu'un assortiment de petit scones pour accompagner mon thé. Je commandais également ce que l'adolescente voulait. Une fois installé, je prenais la parole :

Je tiens à m'excuser pour ce premier contact. J'ai eu quelques soucis techniques à mon cabinet, et je ne pouvais tout simplement pas faire la séance à cet endroit là. Donc veuillez bien accepter mes plus plates excuses.

Je lui addressais un sourire sincère avant de boire une gorgée de mon thé. A peine j'avais trempé les lèvres et sentis le liquide sur ma langue que j'ouvrais grand les yeux et me détournait afin de recracher le liquide infame. Froid. Glacé ! Foutu bonne femme incapable de faire un thé !

[HRP : mes dialogues en italique signifie qu'Aaron parle Français à ce moment là ! :) ]

Merde ! Putain de merde ! Fichu bonne femme incompétente. Bref passons.... Veuillez encore m'excusez Mlle Han, mais je suis British de naissance, et en tant que tel, le thé est un art que je maitrise. Sauf que ce n'est pas le cas de cette connasse de femme.

Je haussais les yeux au ciel avant de reprendre une gorgée du thé. Mauvaise idée. Je reposais donc la tasse sur son socle tout en commençant à manger un scone.

Donc Mlle Han, à moins que vous ne vouliez que je ne vous appelle Li, comment cela se passe votre nouvelle vie chez les Eta Iotas ? Tout se passe bien ? Pas de problèmes avec ces filles, ou avec vos anciens camarades de confrérie ?


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