Wynwood University
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 I thought i would be alone [Libre (Carry)]

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MessageSujet: Re: I thought i would be alone [Libre (Carry)]   I thought i would be alone [Libre (Carry)] EmptyVen 18 Avr 2014 - 21:45

"Qu'est-ce que tu fous là ! Pourquoi t'es venu ici ... Sur Miami ! Je ne veux pas te voir, je ne veux pas t'entendre ! Tais-toi ! Et maman ? Et maman dans tout ça ! Tu l'abandonne encore une fois, tu la laisses seule ! Elle souffre mais tu es trop aveugle pour le voir ! Tu n'es qu'un égoïste ! Tu ne penses qu'à toi ! Toi, toi et rien que toi ! Tu ne devrai pas exister, tu devrai mourir ! Tu le dois même ! Et je vais te tuer avec mes propres mains !

Elle s'approchait de la silhouette son père d'une allure sûre et la tête haute. Autour d'eux, les gens avaient arrêté de bouger, de vivre. Tout était figé. Les panneaux qui informaient des vols arrivant et sortant ne les indiquaient plus et même l'aiguille de la grande horloge de l'aéroport ne faisait plus le tour du cadran. Il n'y avait plus qu'elle et son géniteur. Pourquoi était-il la ? Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Il était pareil à une statue de marbre. Il était beau. Oui, c'était un bel homme qui allait être taché et souillé de son propre sang. Elle allait l'achever, le planter ou l’étrangler peu importait. Elle voulait de toute manière qu'il souffre. Elle n'avait qu'un objectif, lui ôter la vie. Une vie qu'il ne méritait pas non plus, une vie qu'il n'aurait jamais du avoir, que personne n'aurait du lui accorder. C'était un trop grand privilège pour un type comme lui, c'était ce qu'elle se disait toujours.
Il n'avait pas ouvert et attendait en souriant. Sur ses lèvres se dessinaient son sourire habituel, son sourire qu'il utilisait devant la haute société comme si tout sa vie était parfaite, comme si tout allait bien, et qui s’effaçait quand à peine, il passait le petit portillon métallique de jardin. Un seul mot ne suffisait pas à le qualifié. C'était quelqu'un de mauvais, de méchant, de méprisable, d'abruti. Tout ce qui le rendait minable et le désignait en mal lui allait. C'était une pourriture.

Plus elle avançait, plus l'excitation en elle montait. Elle frissonnait à l'idée de ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle allait se soulager, non ... Soulager le monde entier d'un énorme poids qu'était cet individu ... Il restait muet et ça commençait à exaspérer la demoiselle.Il sentait forcément ce qui allait se passer, ce qu'elle était sur le point de faire mais il ne réagissait pas ! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

"Pourquoi ! Pourquoi t'es là, putain ! Je vivais bien, tranquille ! Loin de toi, loin de tes merdes ! Alors, pourquoi ! "

Elle pleurait. Pourquoi ? Ça ne devrait pas l'atteindre. Ce n'était pas cohérent avec la violence et la détermination qui trônait dans son regard empli de buée et d'eau. Aussi inattendu que cela puisse paraître, tout reprit soudainement son cours normal. Ils étaient à trois pas l'un de l'autre et des inconnus passait entre eux les empêchant de se voir quelques fraction de secondes pour ensuite leur redonnaient la possibilité de s'observait, de se scrutait. Le bruit de la foule pressée d'embarquer, des enfants qui ont perdu leur sucette et des couples qui se disputaient à cause de l'oublie d'un truc à priori sans importance résonnaient et parvenaient jusqu'au oreilles de l'australienne. Tout était net, distinct. Elle entendait les moindres détails des conversations, elle entendait tout. Tout sauf ce que disait son père. Elle avait beau se concentrait elle n'y parvenait pas ! Il parlait pourtant. Ses lèvres bougeaient et un son qu'elle distinguait à peine sortait de sa bouche! Il parlait ! Mais elle ne comprenait toujours pas ! Comme s'il le faisait exprès, comme s'il voulait la rendre folle.

"Plus fort ! Parle plus fort !"

Arrêt sur image. Tout s'arrêtait une nouvelle fois. Comme précédemment, comme si quelqu'un contrôlait la situation à distance et qu'il s'amusait à appuyer sur pause puis à relancer la cassette.

"Carry, ma fille ... Où que tu sois, j'y suis, je te suis, je te piste et te trace. Tu peux t'enfuir à l'autre bout du monde mais sache que ça ne m'empêchera pas de te retrouver, ça ne t'aidera pas à m'échapper. Tu as pourri ma vie, c'est à moi de continuer à foutre en l'air la tienne, alors ce jour viendra où je t'aurai, et où je te tuerai!"

Ses yeux s'ouvrirent brusquement et dans le même temps, elle se redressa tout aussi violemment sur son lit. Elle transpirait, elle avait pire que chaud et sa gorges était sèche. Elle tremblait. Ses longs cheveux détachés entouraient son visage d'une manière désordonnée, elle était mouillée, et pire son t-shirt était trempé. "Et merde ...". Son souffle était court. "C'était juste un rêve ma vieille, remets-toi, c'est bon ..." Elle soupira, balaya les quelques mèches rebelles qui chatouillaient son front, et replia ses genoux jusqu'à sa poitrine, les entoura de ses bras et posa finalement sa tête dessus. Lançant un regard vers Mikah, elle voulait s'assurer qu'elle ne l'avait pas perturber dans son sommeil et remarqua que pas du tout et qu'au contraire, le blondinet dormait paisiblement contrairement à elle. En le fixant et en y pensant, il était gentil comme gars, tranquille, pas chiant ou prise de tête et surtout, surtout, il ne ronflait pas ! Ça c'était cool. Elle avait de la chance de ce côté là.

Elle était en train de se calmer et décida de se recoucher pour tenter de se rendormir. Elle s'étala sur son matelas et balança son crâne en arrière. Son oreiller était plus qu'inondait impossible de dormir dans ces circonstances. Elle n'avait même pas la fois d'essayer ne serait-ce que pendant une dizaine de minutes de pioncer. De toute façon, sa température corporelle était bien trop élevée et ses draps et vêtements trop humides, ce n'était pas supportable. Sans bruit, elle se leva, tira sa couette un maximum au bout du lit pour laisser celui ci prendre l'air, et regarda l'heure sur son portable. Deux heure dix du matin ... Boh, elle avait le temps avant qu'il ne soit l'heure d'aller en cours. Là, elle avait juste besoin de s'aérer, de se rafraîchi, de carrément se refroidir. Et où le vent était-il le plus froid ? Sur le toit ! Comment savait-elle cela ? C'était simple, c'était une habitude pour elle, d'aller traîner là-bas. De plus, ce soir, il allait faire particulièrement bon, vu le vent qu'il y avait. Le fin volet qui empêchait le jour de rentrer était brusqué par de forte bourrasque et le faisait frapper contre la vitre. Elle imaginait déjà la sensation de l'air fouettant son visage et faisant virevoltait ses cheveux bruns. C'était agréable mais ça le serait encore plus dès lors qu'elle y serait réellement. En hâte, elle ouvrit l'armoire ou était rangés ses habits, piocha complètement au hasard de quoi se vêtir et enfila le tout le plus discrètement et silencieusement possible. En passant ses jambes dans ce qu'elle devinait être un slim, elle manqua de tomber à trois reprises avant de prendre l'initiative raisonnable de s’asseoir pour éviter de vraiment se casser la gueule et un os par malchance. D'abord perchée sur ses talons, elle se déplaçait sur les orteils pour éviter de faire trop de bruit en claquant le plancher puis finalement, décida de continuait pieds nus. Du bout des doigts, elle tâtait les murs à la recherche de la chaise où était posé sa veste et aussi pour trouver son chemin. Elle était dans le noir le plus complet et détestait ça. Plus vite il y aurait de la lumière, plus vite elle se porterait mieux.

Les couloirs étaient vide, désert et sombre. La lueur de la lune transperçait les grandes vitres et éclairaient légèrement les lieux. Mais ce n'était pas suffisant. Ses pas résonnaient dans les escaliers qu'elle montait dans lesquels, au fur et à mesure, l'air se rafraîchissait. Il faisait même un peu plus frisquet qu'elle ne l'avait prévu mais elle avait pensé à emporter son gilet, c'était déjà ça.
Encore deux marchez et ... Ça y était, elle y était. Du vent filtrait des fentes de la porte qui se tenait face à elle. Elle avait hâte, et même si elle s'était définitivement apaisée, elle était toujours en proie aux bouffées de chaleur. D'un geste décidé, elle ouvrit la porte et là, bonheur total. Délivrance ! Elle avança sur le toit et ferma les yeux, laissant ainsi son esprit se fusionnait avec la brise. C'était tellement différent de l'atmosphère qui régnait dans son rêve. Elle trouvait celle ci apaisante, douce et puissante à la fois. Elle aimait !

Perdu dans ses pensées, elle mit réellement du temps à remarquer, qu'en fait, malgré l'heure, plus que tardive, elle n'était pas seule à avoir eu l'idée de venir se poser ici. En effet, une jeune homme était allongé, inerte, les pieds flottant dans le vide, le torse nu. Sérieux, il ne faisait pas chaud au point de se foutre à poil non ? A bien y regarder, il avait l'air inanimé, voir carrément sans vie. Elle s'approcha de lui, pour pouvoir mieux le détailler et aussi admirer la vue qu'offrait la hauteur du bâtiment. Miami, en petit. C'était beau, mais ça ne valait pas la beauté de l'endroit sur la colline que lui avait fait découvrir Evan, mais bon, c'était mieux que rien.
Se tenant debout aux côté du jeune homme, plutôt bien foutu à vrai dire. Beh ouais, elle ne voyait pas où était le problème. Elle observait, c'était tout. Elle avait le droit, les yeux était fait pour voir alors elle s'en servait. Toujours perchés sur ses hauts talons, elle soupira, en repensant à son cauchemars. Pourquoi son père en avait-il était le second protagoniste ? Pourquoi venait-il la voir, et pourquoi lui avoir dit ça ? Peut être était-ce à cause de la conversation qu'elle avait eu avec son frère en fin d'après midi, via skype. Ils avaient parlé de lui alors qu'il savait parfaitement qu'il fallait éviter ce sujet et qu'elle détestait l'aborder. Mais ça ne rentrait pas dans la petite tête de son frangin.
Reconsidérant le type endormi, elle décida de vérifier qu'il était bien en train de dormir. Du coup, elle lui poussa le bras droit étendu au sol et le décala du bout du pieds de quelques centimètres. Elle voulait savoir ce qu'il faisait là, dans le coin qu'elle préférait dans ce lycée à la con.

"J'peux savoir ce que tu fou ici ? T'as fais un cauchemars ou une connerie comme ça toi aussi ? J'veux pas dire mais, tu devrais te rhabiller, c'est L'coup à chopper froid et je sais ce que je dis mon gars!"

... Le nez qui coule et les maux de crânes, elle connaissait. En arrivant à Wynwood, elle n'avait pas de suite pensé au fait que Miami, c'était pas vraiment la même chose que Sydney et que même s'il ne faisait pas non plus hyper froid, valait mieux se couvrir un minimum en hiver et surtout la nuit ! Ce à quoi, bien évidemment, elle n'avait pas réfléchi. Mais au fil du temps et après un bon moment ici, elle avait prit le coup et s'était habitué!

Spoiler:
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MessageSujet: I thought i would be alone [Libre (Carry)]   I thought i would be alone [Libre (Carry)] EmptyDim 6 Avr 2014 - 19:14


Wynwood High School.

Le nom me reste en bouche comme un plat avarié. Aucune couleur, pas de saveur et laissant un arrière goût acide.
Rien ne supplantera l'amertume que m'a collé ma génitrice au palais cela dit.
Notre dernière conversation m'est restée en travers de la gorge. Si seulement elle savait. Je pense qu'elle m'aurait tué. J'ai faillit passer par là moi-même, alors je la comprend, quelque part.
Une voix dans ma tête rejette la faute sur Jim, son petit ami. Voilà bien un nom à coucher dehors d'ailleurs. Jim. J'ai déjà répété ces trois lettres plus de fois que je ne voudrai l'admettre. Un nom de plombier, de moins que rien. Même un chien ne se laisserait pas nommer de la sorte.
Pourtant je sais qu'il n'y est pour rien. Il n'a fait que suivre le courant dans une rivière, non, un torrent, créé de mes propres mains.

Et l'eau qui y coule y demeure écarlate.
Et ce soir, c'est moi qui couche dehors.

Je me demande encore ce que je suis venu faire ici. Je n'ai rien à leur dire à ces gosses de riche. Je n'ai pas vraiment eu le choix, certes. Mais je n'ai pas vraiment envie de me mêler à eux. Au moins sur le toit, je serai tranquille. C'est interdit d'accès apparemment, ils ne s'y risqueront pas. Tant mieux. Braves petits.

Une légère brise se lève : l'air est frais et revigorant, il faut accorder ça aux lieux. Le vent se renforce et mon t-shirt finit par terre quelques secondes après. J'ai besoin de laisser mes poumons à l'air libre. Je m'apprête à enlever également le vieux pantalon de survêtement noir que j'ai enfilé rapidement avant de grimper ici, histoire de me confronter à la puissance glaciale de la nature ; mais, dans un élan de lucidité, je me ravise.

Pourtant j'étouffe. Comme jamais je n'ai manqué d'air auparavant.

Oiseau en cage, je me surprend à rêver d'immensités. De plus en plus. A commencer par un saut de la foi, là, maintenant, tout de suite. La scénette passe en boucle dans cet esprit à enfermer qu'est le mien. Je me lève, je saute, et puis le noir, le néant. Plus d'étoiles pour me montrer le chemin, plus de lune pour éclairer les ombres menaçantes de mes pensées. Une immensité noire à en devenir aveugle, et sourd, et fou.
Et puis je les vois : les étrangers, les proches, les désintéressés, les hypocrites. Tous autant qu'ils sont se sont trainés jusqu'à mes funérailles. Personne ne veut être là, mais tous le doivent. Rien n'est plus ennuyeux qu'un enterrement. Autant d'argent dépensé pour quelqu'un qui n'en profitera même plus. Quoique, si elle savait, ma mère ne dépenserait pas un sou.

Je pourrais sauter donc, tout semble déjà être planifié.

Mais non, je suis encore là, adossé à un mur.
Devant moi, l'océan se fait bercer par un ciel étoilé. La nuit est belle, sans nuage. Je n'ai plus regardé l'heure depuis que je suis monté peu de temps après minuit. Et je n'ai aucune intention de surveiller le temps. J'ai l'impression que je pourrai veiller pendant des heures. Jusqu'aux premières lueurs de l'aube, jusqu'aux premiers chants des oiseaux et aux premières plaintes des humains.

A demi conscient, je fixe l'horizon droit devant moi ; mon champ de vision s'en voyant élargit. Quelques rebelles sortent du bâtiment sur lequel je me suis installé. Je me penche pour les observer. Une rafale d'air me bouscule, manquant de me faire tomber et je décide de m'assoir, les pieds se balançant dans le vide. Prenant une grande respiration, je finis par me laisser tomber sur le toit dans un soupir qui s’évanouit dans les hurlements du vent. Le ciment irrégulier me coupe la peau. Mais peu m'importe. Je décide de passer la nuit ici. Seul.


[J'ai eu un mal fou à conclure, j'espère que ça t'ira Carry]
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