Leave me alone! [Lilou ♥]

J'avais lancé une plaisanterie en traitant Isaac de gonzesse. Quand j'analyse la phrase de Wyatt, j'eue un simple sourire amusé, pouffant de rire, tout en réalisant, qu'Isaac aurait surement aucune scrupules sauté une autre fille, mais me tenir toujours autant la jambe. Je crains le jours ou il réalisera que j'ai avorté de son bébé...

-Ouai je sais, ça me regarde pas. M'enfin dis lui merde une fois pour toute. Et puis il a besoin de gueuler comme un porc? On l'entend à huit kilomètres.

Je le regardais en souriant, c'était ce que tout le monde disait de lui au final, c'était marrant d'entendre ces propos dans la bouche d'un "inconnu". Contrairement à Sav, Matt ou même Dwight, il ne connaissait pas notre historique merdique. "Il est comme ça, il perd facilement son calme dès qu'on ne va pas dans son sens. Et il est du genre résistant" Je lève les yeux au ciel, pour effaçer la lourdeur de la conversation. Je préférais sous-estimer la situation plutôt que de me prendre la tête avec lui.

Je change de sujet pour savoir de quel côté je devais le ranger. J'aime plutôt bien sa réponse, il me fit rire et c'était ma façon de pensé la plupart du temps quand je voyais une de ces putains de bourge se ramener avec leurs jupes scintillantes et leurs échasses. "Non j'admets que vous n'avez rien de ça !" Et heureusement, pensais-je.

-Nan je suis boursier, je suis passé au ras de la bourse parce que les Miller gagnent pas mal finalement. Mais tout à fait assez pour payer Wynwood. Et je suis un bon gros cas social. Je te rassure je suis au courant, je suis un gros chieur. Et un asocial par dessus le marché d'après ma soeur.

Je fais les gros yeux en hochant la tête pour confirmer ces derniers propos. C'est clair qu'il était chieur et sauvage. "Je te le fais pas dire, faut que je te coince sur un toit pour pouvoir mieux qu'un casse toi !" Dis-je en souriant.

-Et toi, t'es une gosse de riche alors?

Je soupire et je me gratte la tête. "Plus ou moins... Ca fait tellement longtemps que je suis dans ce lycée que les choses ont fini par déteindre sur ma vie." Dis-je en riant. "Non sérieusement, un ami très proche à du s'en aller pour un temps indéterminé, il m'a légué sa maison, et... ma cousine..." Je souffle, j'en reviens toujours pas qu'elle m'a filé tout cet argent. "Et ma cousine à gagné au loto et comme je suis adorable et irremplaçable, elle m'a rendu riche aussi !" Finis-je d'un grand sourire, évitant de parler de sa carrière de DJ, trouvant trop présomptueux de parler de ça devant lui. Je ne voulais pas me montrer vaniteuse.

Mon téléphone vibre une fois, je regarde en travers, gardant le téléphone dans ma main. Un sms d'Isaac, décidé à m'emmerder. Dessus il était écrit. "Ramène ton cul sinon je te fais appeler au micro !" Je soupire et je me redresse sur mes deux jambes. "Bon Wyatt je te laisse tranquille pour aujourd'hui, j'ai des trucs sur le feu ! On se revoit en classe." Je lui souris et lui fais un clin d'oeil avant de m'en aller...

Wyatt n'a pas la langue dans sa poche, tout ce qu'il pense, il se donne presque l'obligation de le dire. C'est comme ça, il est franche, et ce n'est pas pour plaire à tout le monde. Il déteste les faux cul, ceux qui réfléchissent trop aussi. Oui c'est vrai, les gens réfléchissent trop. Dans leur tête, ils pèsent toujours le pour et le contre, mais Wyatt ne fonctionne pas comme ça, il se fou d'affecter les gens, il faut bien qu'ils fassent face à la réalité, non? Et puis merde, il pense ce qu'il veut, autant être franche! Les gens n'aime pas quand les autre sont trop franches. Mais et alors? Après tout, il se fou des autres comme de son dernier slip, il ne veut pas que les gens l'aime, ce qui lui donne une raison de plus pour être franche.

C'est donc naturellement, sans se soucier des réactions de son interlocutrice qu'il lui demanda si elle comptait vraiment se foutre en l'air. Comment on peut tant s'inquiéter "pour rien"?..... Oui, bon, lui, ce n'était pas un bon exemple, il s'inquiétait sans cesse pour la brunette qui partageait sa vie et son toit (accessoirement) quand il n'avait pas l’œil sur elle. Mais elle, ce n'était pas pareil. Il ne se voyait pas s'inquiéter autant pour une autre personne, aussi proche soit elle.... Protecteur oui, mais de là à être sur le dos des gens, faut pas déconner! Lui il aime sa tranquillité, il suppose que les autres aussi, non?

Enfin, elle n'avait pas eu le temps de la répondre que le portable du jeune homme sonna. Il décrocha et termina rapidement sa conversation avec sa cadette. C'est dingue comme il tenait à elle, et c'était la seule personne qui le faisait sourire à ce point. C'était des moments pour prendre des photos.... Je veux dire, Wyatt..... Sourire..... C'était tellement rare! En faites, il n'y avait quasiment qu'avec sa soeur qu'il paraissait.... "normal". Après sa conversation, il lui demande ce qu'elle fait sur le toit, elle commence à parler, et évidemment, il ne peut s'empêcher de la couper, lançant une bonne phrase asociale comme il le faut pour finalement se reprendre en "délicatesse" et répondre à la question de la jeune fille.

Oh, elle avait pas l'air méchante, c'est bien pour ça qu'il s'était rattrapé. Elle était là depuis dix minutes, peut être plus et elle l'avait pas fait chier. Du moins pas encore. En tout cas, elle lui avait passé un pète, lui demandait pas des compte, l'obligeait pas à parler. Bizarrement, c'était justement parce qu'elle ne l'avait obliger en rien qu'il se sentait obliger de parler. Et puis ça lui faisait pas de mal. Il avait promis à Alana d'être moins..... Moins lui. D'être plus ouvert aux autres au lieu de rester cloîtrer dans son petit coin. Mais le naturel revenant vite au galop.....

C'était au tour de la jeune femme de recevoir un appel, et elle le fit d'ailleurs remarquer. Wyatt se retourna pour mater l'horizon et ressorti une clope l'allumant rapidement. Il fixa la jeune fille qui semblait bien embêter sans bien savoir pourquoi. Ca le regardait pas après tout, lui n'aimerait pas qu'on écoute ses conversations. Et puis il s'en fou de toute manière.... Elle décroche finalement, il la quitte du regard, faisant mine de ne rien entendre. Mais quand on est juste à côté et qu'il n'y personne d'autre autour, c'est plutôt dur de ne rien entendre. Surtout dans un endroit aussi silencieux que le toit de Wynwood.

-Ouai ?... Je pensais que t'avais compris non ... hmmm oublie je dors plus à la fraternité depuis un moment... Pourquoi ? Parce que j'ai pas envie qu'on m'emmerde... Oh que oui, surtout toi !

Il arqua un sourcil, se demandant bien, finalement, qui pouvait être au bout du fil. Nan mais aller, ça ne le regarde pas.... Oh puis merde on s'en fou! Il se retourne et s'adosse de nouveau au muret, posant ses coudes sur ce dernier et posant de nouveau son regard sur la demoiselle. L'homme au téléphone semble réellement énervé, mais il n'arrive pas à comprendre un seul mot. En tout cas on ne peut que l'entendre, sans le comprendre certes, mais on l'entend bien. Un peu trop même.

-Ecoute... j'ai vraiment pas envie d'en parler, il me semble que je t'ai déjà tout expliqué... allez bye...

Elle raccroche finalement et soupire bruyamment pour finalement sourire comme si de rien n'était.

-Les gonzesses ! Toutes les mêmes

Wyatt lance un léger rire avant de rétorquer;

-Gonzesse ou gros chieur qu'à pas encore compris qu'il fallait te lâcher la jambe et jeter son dévolu sur une Eta plutôt que sur toi?

Elle s’assoit au sol et il fait de même, l'ombre du muret les protégeant du soleil. C'est pas plus mal, ça tape aujourd'hui, si ça ne tenais lui il aurait déjà enlever sa chemise tellement il fait chaud. En tout cas, il commençait à faire vraiment chaud.

-Ouai je sais, ça me regarde pas. M'enfin dis lui merde une fois pour toute. Et puis il a besoin de gueuler comme un porc? On l'entend à huit kilomètres.

Lançait-il finalement à Lila. Il prit de nouveau quelques bouffées de sa clope avant de tendre le paquet à la jeune fille. Comme pour lui "rembourser" ce qu'elle lui avait passé tout à l'heure.

-Alors tu fais partie de quel côté ? Les abrutis pleins aux as ou au chanceux cas sociaux boursiers ! Personnellement, j'étais boursière quand je suis arrivée ici !

Il plonge ses yeux bleus dans ceux de la Sigma avant de répondre sèchement;

-Est-ce que j'ai l'air d'un fils à papa? Est-ce qu'Alana à l'air d'une pute à frange perchée sur ses talons aiguilles Louboutin?

Oui, c'était très cliché comme vision, et il ne le pensait qu'à moitié. Il savait bien que tout le monde n'était pas comme ça, que touts les riches n'était pas des gosses à papa ou des putes à franges, mais c'était en partie sa vision des choses.

-Nan je suis boursier, je suis passé au ras de la bourse parce que les Miller gagnent pas mal finalement. Mais tout à fait assez pour payer Wynwood. Et je suis un bon gros cas social. Je te rassure je suis au courant, je suis un gros chieur. Et un asocial par dessus le marché d'après ma soeur.

"Les Miller". Il n'appelait pas sa famille adoptive autrement. Il ne se sentait pas un des leur, ce n'était pas ses parents. Il les appréciait beaucoup et leur était redevable de les avoir accueillit lui et la petite brune, mais il ne sera jamais leur fils. Juste ce garçon paumé qui vit chez eux et qui est légalement sous leur responsabilité. Rien de plus.

-Et toi, t'es une gosse de riche alors?

-Quoi?Tu compte te foutre en l'air?

Si son téléphone n'aurait pas sonné, je me serais empressé de dire une connerie en espérant le déstabilisé. Car si ma conduite m'a déjà amener à l'hosto, je n'ai jamais attenté à ma vie. Si je l'avais fait, je n'aurais jamais échoué. Mais comme on me le faisait remarqué plus souvent que je ne le voudrais, j'étais un vrai danger pour moi-même. Mon impulsivité me poussé à agir avant de réfléchir. Je tire sur ma clope comme la dépendante que je suis et je le laisse passé son appelle tranquille. Je sais qu'il parle avec sa sœur parce qu'il y a qu'avec elle, qu'il est agréable. Quand je me mets à parler de ce que je pense de sa relation avec elle, je ne fais même pas attention que je transpose avec mes propres souvenirs, comme si ça allait ramener Mike d'entre les morts. Il me ramène sur terre avec l'une de ses répliques antisocial.

-Je t'ai pas demander de me raconter ta vie!

Je le fixe en m'arrêtant net, j'en avale ma salive. J'étais du genre à m'en foutre, mais pour le coup c'était vexant. Je serre la mâchoire et j'arrête alors de parler en regardant l'horizon, plus intéressant soudainement.

-Fais pas cette gueule, je déconne..... Ma sœur, c'est toute ma vie.... Elle a pas eu la vie facile, j'essaye juste de la protéger, de rattraper mes erreurs aussi..... Je me tuerais si il lui arrivait quelque chose.... C'est pas ma meilleure amie, c'est mon trésor...

Il déconne hein... Je peux pas lui en vouloir, il ne sait pas que mon frère est mort, il n'était pas à Wynwood quand ça s'est passé. Il me parle de leurs vies, apparemment pas simple. Je me demande de quels erreurs il parle. Son trésor... Un sourire fragile fends mon visage. Je me réfugie dans la chaleur de ma cigarette. En cette instant je pense tellement à ce que j'ai perdu que je donnerai cher pour gober un oxy sans qu'on me pose de question. Les effets de celui de ce matin s'envolait beaucoup trop vite. Mon corps recommençait à s'y habituer, le con ! C'est à mon tour d'avoir le téléphone qui sonne. Je rigole nerveusement en lui montrant le téléphone.

"Désolé, c'est mon tour !"

J'ai le temps de voir que c'est Isaac et je grimace, décrochant tendue.

"Ouai ?... Je pensais que t'avais compris non ... hmmm oublie je dors plus à la fraternité depuis un moment... Pourquoi ? Parce que j'ai pas envie qu'on m'emmerde... Oh que oui, surtout toi !"

J'entends l'homme s'énervé au téléphone et je regarde Wyatt, me demandant s'il pouvait l'entendre d'ici, vu comment mon ex ou quelque chose comme ça, hurlait. Il savait vraiment rester zen, surtout quand j'était en phase de lucidité concernant.

"Ecoute... j'ai vraiment pas envie d'en parler, il me semble que je t'ai déjà tout expliqué... allez bye..." Je lui raccroche au nez dans un soupire exaspéré. J'agite le téléphone avec un grand sourire. "Les gonzesses ! Toutes les mêmes" Plaisantais-je. Je viens m'asseoir sur le sol, à côté du garçon, m'adossant au muret. Je tourne la tête vers lui, profitant, que pour une fois, il me réponde.

"Alors tu fais partie de quel côté ? Les abrutis pleins aux as ou au chanceux cas sociaux boursiers ! Personnellement, j'étais boursière quand je suis arrivée ici !" Terminais-je d'un clin d'oeil, pour évidemment que je me plaçais dans les cas sociaux et que ce n'était pas une façon pour moi, de juger le monde entier.

J'avais donc raison, Wyatt cherchait délibérément à resté hors du monde, à ne se lier avec personne. Pourtant, quand je le vois avec sa soeur, car j'ai fais mes recherches oui, on voit clairement qu'il n'est pas sans coeur, il l'aime et même si parfois, ça pouvait ressemblait à un truc incestueux, ce qu'on m'avait déjà soufflé à l'oreille, je ne pouvais m'empêcher de l'envier. Mes premiers campings avec Mike, les histoires d'horreurs qu'il me racontait et je finissais par dormir dans sa tente. Le partage de notre chambre, ses bras qui me protégeait quand on était gamin. Cela dit, la réplique de Wyatt me fait rire, il marquait un point, les potes parfois, c'était chiant. Mais j'admettais avoir besoin de cette attention, surtout parce que j'avais tendance à me laissé engloutir par la merde et que je n'étais pas assez forte pour affronter la vie seule.

-"On" serait mal employé, je ne sais pas ce que les gens disent de toi, mais c'est juste l'impression que tu donnes. Je comprends le point de vue, mais mes amis agissent ainsi par que c'est moi, et qu'ils ont leurs raisons, je suis pas très saine d'esprit. Plaisantais-je en grimaçant et faisant tourner mon doigt autour de ma tempe pour imager mes propos.

Je me fais coupé par une sonnerie de téléphone et je voix Wyatt décroché son téléphone. L'action ne m'échappe pas, je l'écoute avec attention. Ses paroles ne m'échappe pas. J'en conclus qu'il s'agit de sa soeur et me questionne sur cette Rebecca. Le souvenir de nos coups de fil qui durait des heures avec Mike me revient comme une grosse claque. Je voix le beau brun sourire, mon cœur se serre et je regarde ailleurs en cachant ma souffrance passagère. Pendant son blabla, je me descends du murets et je me retourne pour faire face à l'horizon et m'y accouder comme le garçon plus tôt. J'en ressort même une clope, le joint à peine terminer, j'avais encore besoin de fumer. Inutile de le nier, Wyatt m'intéressait car il me rappelait ce que j'avais perdue... Mon frère, et celui que j'aimais... Ma relation, notre lien, tout s'était éteint en juin dernier, sans que je puisse lui dire un dernier mot. Isaac, ne m'apportera jamais ce que Mike m'avait donner durant toute ces années... J'en étais maintenant consciente.

-Et je suis là parce que j'ai besoin de m'éloigner, d'être un peu seul et de réfléchir à certaines choses..... Même s'il y'a des souvenirs donc je me passerais bien.... Et une partie de ma vie que j'aimerais effacer...

Des erreurs à ce reprocher, une vie à oublier ? Moi c'était une partie de ma vie que j'aimerai retrouver, revenir dans le temps et changer certaines choses. Je regrettais beaucoup de chose, mais la pire de tous, à été celle d'abandonner mon frère lorsqu'il avait le plus besoin de moi. Je pousse un soupire lasse et tire sur ma cigarette. Sans le regarder, je voulais caché, mon humeur maussade.

-Ouai je vois bien le genre...

J'avais l'impression de me renfermer comme une huître, si bien que même Wyatt semblait le remarquer en voyant ma tête. Je fronce les sourcils surprise puis je souris à nouveau en secouant la tête, m'adossant au muret cette fois.

-Je suis trop égoïste pour pleurer pour toi, t'inquiète pas !

Je me mets à ronger mon index, anxieusement et je dévies le sujet sur lui.

- Je trouve ça cool, ta relation avec ta soeur... Je veux dire, vous avez l'air très proche, au moins ça explique pourquoi tu n'as pas besoin d'amis... Je souris tristement, essayant de cacher ma pseudo jalousie. Je n'étais pas jalouse d'elle, j'étais jalouse de leurs relations, de ce qu'ils avaient et que je n'avais plus.

-Te méprends pas, je le penses vraiment, je connais la chance que c'est d'avoir un frère et partager plus que des parents ou une maison...
Je regarde les murs qui entourait la chaudière installé sur le toit, un pan gris et bétonné couvert de tags. Beaucoup venait de moi ou de Matt d'ailleurs. J'étais nostalgique...

-Mon frère et moi, on passait tout nos mois de juillet ensemble pour camper dans les réserves naturelles. Mon sourire à ce souvenir s'illumine, je pouvais presque le sentir. C'était nos retrouvailles, nos moments juste à nous, là ou j'apprenais toute sa vie et lui tout de la mienne. Il avait pour habitude d'être mon meilleur ami.

Pour ce que j'en apercevais, Wyatt était contradictoire entre ses mots et ses actions. Je pouvais avouer qu'il me rejetait avec moins de ferveur que Mike Harper. Celui-là, je m'étais amusé à lui coller au basque, uniquement parce que c'était une tête de con, qui méritait qu'on l'emmerde un peu. Lui c'est parce qu'il m'intriguait, m'attirait. Mais l'avouer était plus compliqué que ça en avait l'air. Il avait ce côté sauvage qu'on les animaux quand on essaye de les dresser. Allez y trop brusquement et il vous fuit, avec lui, fallait y aller en douceur, le laisser s'approcher en lui faisant croire que c'est lui, qui l'a décidé.

-Je t'ai pas demander de me causer. Si t'es pas contente la porte reste ouverte.

Je prends sur moi et retiens un soupire, tout en levant les yeux au ciel. Mon dieu qu'il est agréable, c'est un gâchis. Je retiens mon impulsivité, ce qui est un véritable miracle de ma part, quand on me connait. Je fais passer le pétard, espérant que ça lui détende le trou de bal. Et heureusement pour moi, il le prend et le fait même tournée. On a trouvé un moyen de communication, amen ! Songeais-je, sans vraiment lui faire remarqué. Il serait capable de jeter le stick rien que pour me contredire.

Je hausse les épaules tout en tirant sur le joint et j'expire. "Je sais mais j'ai des tendances masochistes, je dois aimé qu'on me parle mal..." Je regardais du coin de l'œil sa réaction. Et oui mon pote, il en faudra plus pour me faire fuir. On m'appelle la casse couille quand on me traite pas de folle. Je l'avertis qu'il risquait de croiser beaucoup de monde sur ce toit, seul accès libre du bahut, beaucoup d'élèves s'étaient pris d'affection pour les lieux. Peut-être pour la hauteur, la vue ou l'air frais. Miami pouvait être particulièrement étouffant par moment. Allez chercher l'air frais quand vous êtes en bad trip et qu'il fait 30 degrés dehors, je vous assure que ça vous donne la sensation d'étouffer dans le CO2. Sa réponse me fait sourire et le sien, de sourire, me rends fière, parce qu'il est du genre à faire la gueule H24. Quand je vous dis que je l'observe assidument, c'est pas une blague.

-Bon sérieusement, tu viens là pour quoi toi?

-Toi tu sais casser l'ambiance !

-Quoi? Tu voulais de la conversation non?

J'ouvre la bouche, soufflé par sa répartie et je souris bouche fermé en rigolant ironiquement. Il m'avait bien eu, je l'ai cherché, je l'ai trouvé ! Je lui retends le joins, lui faisant comprendre qu'il pouvait le tuer et je m'installe en tailleur sur le muret, plus confortablement installé.

-Je vais faire comme si ça t'intéresse et répondre à la question avec les explications qui vont avec...

J'essaye de sourire, mais en vrai, même si j'étais persuadée qu'il allait me remballer, dire qu'il s'en fichait ou encore me renvoyer mes confessions en pleine face, j'avais tout simplement, pas envie de mentir ou de prétendre que j'étais là par hasard.

-En vrai je suis venu là pour échapper à mes amis. J'ai en quelque sorte été absente un certain moment, pour certains motifs, et depuis, ils sont du genre à me surveiller dès que je fais un pas dehors. J'ai pensé que le toit, me permettrait d'éviter leurs champs de visions un instant.

Je baisse la tête. Je voulais revenir un an en arrière, me rappelant que c'était toujours quand je m'évadais sur le toit que mon frère m'appelait. Ca aussi, c'était la raison de ma fuite. Un an de déni, c'était plus long que ce que j'avais lu dans les bouquins. Une partie de moi, s'attendait toujours à l'entendre à travers le téléphone, me hurler de renvoyé Isaac dans son pays natal. Je me tourne vers Wyatt.

-Et toi ? Je me reprends directement derrière. Oui c'est vrai tu aimes la solitude et tout les autres son des cons qui ne te méritent pas... Je sais. Ne puis-je m'empêcher de rajouter.

En fixant l'horizon, de nombreuses pensées traversent l'esprit de Wyatt. Que des mauvaises, pour changer. En faites, c'est plutôt des souvenir que des pensées. Il se souvient surtout de tout ce qui a subitement changer sa vie. A commencer par l'accident de voiture. Il n'avait que 9 ans. Et dire qu'au départ, ils partaient tous pour des vacances.... Tout le monde était excités. Ils n'avaient jamais manqués de rien, mais ils n'avaient eu les moyens de partir en vacances, alors vous imaginez bien que tout le monde avait bien hâte de partir! John, son père, charge la voiture pendant que sa mère prépare le pique nique. La glacière est prête, les valises rangées en mode Tetris dans le coffre de la bagnole. Alana sort de la maison, poupée en main. Une vraie pile électrique cette gamine! Elle court dans les bras de son frère et lui montre pour la énième fois sa poupée. Avec n'importe qui d'autre, même à cette époque, Wyatt aurait gueulé un truc du genre "C'est bon je l'ai vu ta foutue poupée!", mais avec sa petite soeur, ce n'était pas pareil! Il gardait le sourire, elle avait le dont pour le rendre heureux, et elle l'a toujours.

Ils montent tous dans la voiture, Alana râlant un peu parce qu'elle ne veut plus de son siège auto de "petite fille". Mais elle monte quand même, elle arrêtera de bouder quelques minutes plus tard et remontrera sa poupée à Wyatt pour la cinquantième fois de la journée. Les heures passent, il ne sait même pas pour combien de temps il y'en a. Il s'en fiche, l'important c'est qu'ils arrivent! Alana tombe la première, endormie, dans les bras de Morphée... Puis Erica, leur mère, et pour finir Wyatt. Il faudra peu de temps pour que ces trois là s'endorment. Il faut dire qu'avec l'excitation, aucun n'a beaucoup dormi. Quelques heures passent, peut être deux, voire trois, et le petit garçon se réveil le premier, observant la gamine à côté de lui aux airs si paisibles. C'est rare qu'elle fasse des cauchemars.... Mais quand elle en faisait, elle se réfugiait dans la chambre de son frère, ça la rassurait. Comme pour les orages, à la seule différence que ça, elle le fait encore. Elle à une trouille bleue des orages....

John n'a pas l'air bien, il est plutôt épuisé mais ne s'arrête pas pour autant. Wyatt sent bien que quelque chose ne va pas, il l'appelle doucement, surprenant le jeune père. Une demie seconde inattention, des cris, un choc.... Le temps passe, quelques minutes tout au plus, lorsque le petit homme ouvre les yeux. Chaque muscles, chaque os de son corps.... Il les ressent comme si tout était brisé. Le choc à été violent, il se retrouve la tête à l'envers, ne voit pas grand choc et sent bien qu'il saigne. Un choc à la tête peut être? Il tourne la tête rapidement, la première pensée concerne sa soeur. Elle est inconsciente, la tête en sang. Il coule doucement le long de son front. Sa poupée est à terre. Il l'appelle, mais elle ne répond pas. Il l'a perdu? Non, pitié, tout mais pas ça! Prenez moi à sa place! Il tente d’appeler ses parents, mais eux non plus ne réponde pas. Il est seul... Tout seul dans cette carcasse. Seul survivant probablement de cet accident. Il panique et tente de se détacher, tombant finalement sur le toit de la voiture. Le choc lui provoque un mal fou, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Les secours ne tardent pas à arriver, réanimant Alana, mais il est bien trop tard pour ses parents.

Oui il se souvient de ce moment, envelopper dans une couverture, les urgentistes lui demandant comment il se sent, ou il à mal. Il ne réponds pas, pour lui il va bien. Bras cassé probablement, et alors? Choc à la tête? On s'ne fou bordel! Il peut marcher, il a mal, mais il tient debout. Il peut s'asseoir, d'ailleurs il est assis sur le bord de l'ambulance. Mais il n'écoute pas ce qu'on lui dit. Des larmes coulent le long de ses joues, pour ses parents, bien évidemment, mais pour le moment, il fixe surtout les urgentistes essayant de réanimée ce petit ange. Même dans la mort, elle semble paisible. Il à échoué.... Il lui avait promit de veiller sur elle, que rien ne lui arriverait jamais, que tant qu'il serait en vie, elle serait en sécurité. Et regardez là maintenant.....

La porte du toit lui fait quitter ses souvenir. Il tourne la tête observant une élève de sa classe. Elle avait déjà tenter de lui parler, mais comme tout le monde, elle s'est envoyer chier. Faut pas lui en vouloir, c'est sa façon d'être, de penser. Il est méfiant, et surtout il n'a pas confiance en lui. Et puis il n'a pas envie de se faire des potes. Faut pas chercher, c'est tout. Lila s'approche de lui, il la rembarre. Il se fou royalement de savoir ce qu'elle fou ici.

-Si je devais dresser une liste dont ce que tu as rien à foutre, elle fera la taille d'un dictionnaire !

Pas faux. Il acquiesce légèrement, comme pour lui avouer qu'en effet, elle n'a pas tord. Mais il à toujours été comme ça. Wyatt n'est pas quelqu'un de sociable. Enfin, disons qu'aux premiers abords il ne l'est pas. Mais quand on le connait un peu mieux, comme Carry -Parce qu'Alana, ce n'est pas très objectif- On se rend compte qu'il est déjà plus agréable comme mec. C'est pas quelqu'un de méchant à la base, mais un je-m'en-foutiste, c'est tout. Quelqu'un qui se fou des cours comme de ce qui se trouve au fond de sa poche, quelqu'un qui n'a pas besoin d'amis pour apprendre à respirer, quelqu'un qui peut bien se passer de faire un teuf d'enfer, tant qu'il a une petite bierre le samedi soir et qu'on lui fiche la paix. Il aime sa solitude. Il se fou de savoir ce que pensent les autres à son sujet, il sait qui il est, c'est tout ce qui compte.

La jeune fille s’assoit à côté de lui, sur le muret. Il la regarde du coin de l’œil puis retourne à son paysage. Elle sort quelque chose de sa poche, ça l'intrigue et il la fixe de nouveau. Un joins? Intéressant....

-Ça, ça va vraiment dépendre de ta définition de faire chier, parce que honnêtement, t'es plus grincheux que le nain de Blanche Neige.

-Je t'ai pas demander de me causer. Si t'es pas contente la porte reste ouverte.

Elle l'allume et en tire une bouffée avant de le tendre à Miller. Ca tombe bien, il vient de finit sa clope. Il lance le mégot, tant pis si ça tombe sur quelqu'un, ça va pas non plus le tuer.

-Bon tu me l'as déjà dit plusieurs fois, je sais que tu veux pas te faire des amis, mais répondre à une conversation ne fait pas de toi un ami si ça te rassure !

-J'espère bien... Pourquoi tu tiens tant à faire la conversation à un grincheux? En plus que je sache, t'as déjà tenter l'expérience, ça t'as pas suffit?

Il prend tout de même ce qu'elle lui propose et en tire lui aussi une longue latte. Il n'est pas agréable, mais ça voulait pas dire "casse toi" pour autant! Une simple question sur un ton peu commode, c'est tout.

-J'ai pour habitude de squatter ce toit, en 4 ans, j'ai remarqué que je n'étais pas la seule, donc si tu cherchais la solitude, désolé mon vieux mais c'est foutu...

Il sourit légèrement. Ca fait longtemps qu'il n'a pas sourit à quelqu'un d'autre que sa cadette. Même si ce n'est pas le grand sourire du monde, elle pouvait déjà être contente, la Lila, d'en avoir un petit.

-Ouai je sais, mais en général je gueule, les gens se cassent direct. T'as de la chance, j'ui de bonne humeur....

Elle reprend ce qui lui appartient. Le brun se retourne et s'appuie sur le muret, attachant d'une espèce de chignon ses longs cheveux. Sur lui, ça à presque un côté sexy. Puis il croise les bras et tourne la tête vers son interlocutrice.

-Bon sérieusement, tu viens là pour quoi toi?

Oui, il avait déjà posé la question. Mais cette fois, il n'avait pas rajouter "Nan en faites je m'en branle." Il attends une demie seconde avant de finir;

-Quoi? Tu voulais de la conversation non?

Retour des cours, après l'intervention de Matt et Sav dans mon cocon, je me lève difficilement de ce lit king size. Je comprends mieux les complaintes d'Ed quand il est revenu à la confrérie, au sujet de son lit. J'était revenus en cours, mais je n'étais pas encore prête à revenir à la fraternité, je ne me sentais pas d'humeur fraternel, quand on sait que c'était Mike qui me manquait le plus en ce moment. Je traine mes pieds nus sur le carrelage du couloir de la villa. Je me fais petit à petit à cette vie aisé, riche. J'étais prête à donner la moitié de mon argent à mes parents, si ma cousine ne m'avait pas devancé et donner la même somme. Soulageant ma mère de son deuxième boulot, les deux canadiens n'en avait pas perdu leurs sens des priorités et préféraient mettre de côté cet argent, pour prévenir des coups dur. Comme prendre l'avion jusqu'à Miami pour venir voir une comateuse, comme payer un enterrement à cercueil fermé.

Je prends ma douche, je bois un café et je me lave les dents juste après. Je me sentais mieux après avoir abandonner mes responsabilités au sein des Sigma Mu, je me sentais mieux d'avoir mis des distances avec Isaac. Je ne sais même pas si je veux encore le revoir. Il m'a blessé d'une manière qu'il ne soupçonne pas. Je n'arriverais pas à lui pardonner, peu importe à quel point il peut me sortir ses beaux discours. J'étais enfin prête à le rayer de ma vie, à tourner la page. Il n'a rien à voir avec Mike, il ne représente pas le dernier lien qui me connectait à mon frère, il n'est pas ce soutien que je cherchais désespérément.

Short, converse, débardeur de basketteur au couleur des Chicago Bulls, j'enfile mes lunettes de soleil et mon sac avant d'abandonner la villa à son propre sort. Le soleil réveille les parcelles de mon corps endormie, réconforte mon cœur et évanouie toute mes idées noires. Aujourd'hui est un nouveau jour, aujourd'hui est le début d'un ancien commencement.

En classe, rien de bien passionnant, la mère de Nath à pris le relai du dirlo, ce qui n'était pas pour me déplaire, Wyatt réponds au prof, je souris en l'observant du coin de l'œil. Il est arrivé un peu avant ma sortie d'hôpital, je l'avais remarqué par son look bohême et ses longs cheveux brun. Les bruns m'ont toujours interpellé. Il a commencé à m'intéresser quand j'ai pu apercevoir sa personnalité. Celle qu'il donne au profs et à ceux qu'il ne connait pas. J'ai essayer de l'approcher, et c'est sans surprise qu'il m'a envoyé chier. Je n'ai vraiment insisté, terminant mon histoire avec Kae, ne sachant pas comment gérer mes emmerdes avec Isaak, j'ai laissé le garçon m'ignorer. Puis je l'ai vu avec cette fille. SI au début, j'ai cru qu'il s'agissait de sa copine, j'ai entendu dire qu'il s'agissait de sa sœur. Nulle doute que vous comprendrez pourquoi j'ai craqué sur lui après ça. Mike et moi, n'étions pas reliés par le sœur, mais par nos parents, tout deux adoptés, nous avons grandis proche, soudés, complices. Il me manque énormément et toute personne capable de me rappeler sa présence, avait le pouvoir de m'envouter.

Je croise Matt dans les couloirs pendant l'intercours, tout en discutant, je scrute le garçon qui passe à côté de moi, sans me voir. Je fais mine de ne pas noter et continue de parler avec lui. Sienna nous rejoins, et mon ami nous abandonne, interpellé ailleurs. Ma meilleure amie et moi, avons des choses à rattraper à se dire. Mon absence y étant pour beaucoup. J'évite pour autant le vif du sujet, n'étant pas prête à entamer la discussion dans un couloir. J'écourte l'entrevue et lui dit que je la rejoindrais après les cours.

L'heure du déjeuné, je me sauve de la foule pour monter sur ce qui était devenue mon repère. Nombre de rencontre bien sur, mais de nombreux jours où j'ai pu réellement trouver la paix que je demandais parfois. Difficile à croire quand on sait que la solitude m'effraie. Mais beaucoup de chose on changer depuis l'enterrement de Mike. Je me pose énormément de question sur moi, sur mes gènes, sur mes parents biologiques. Ce n'était même pas satisfaisant d'apprendre que ma mère était morte lorsque j'étais bébé. J'aurais même trouver plus gratifiant, d'apprendre qu'elle m'avait laissé une lettre quand je serais plus grande. Mais rien, juste des articles de journaux. Je n'étais même pas canadienne comme je l'ai toujours cru, mais bel et bien américaine.
Quand j'atterris sur le toit, mon regard se pose immédiatement sur l'homme qui se dresse devant moi. Un sourire émerge sur mes lèvres quand je reconnais Wyatt. Le bon côté des choses, c'est qu'il m'adresse la parole, le premier. Même si c'était tout en agressivité. Je hausse les épaules, je ne laisserais plus l'émotivité de mes hormones diriger mon comportement à présent. Je refuse qu'on regarde le merdier que représente mon âme et qu'on voit plutôt la belle statut que j'ai irrigué aux yeux de tous.

-Si je devais dresser une liste dont ce que tu as rien à foutre, elle fera la taille d'un dictionnaire ! Répondis-je pour la répartie. Je n'étais pas ce genre de fille à tourner les talons parce qu'un garçon vous parlez comme de la merde. Il parait que j'étais populaire dans le bahut, selon Dwight du moins. Autant lui montrer pourquoi !

-Tant que tu me fais pas chier....

Je viens m'asseoir sur le rebord à côté d'où il s'était accouder et je sors de mon sac mon paquet de cigarette, d'où je sors un joint pré roulé. Plus pour me détendre, que me défoncé, j'avais pris l'habitude d'en fumer de manière médicinale. Même Matt n'y voyait pas de mal, tant que je ne retombais pas dans mes vieux démons.

-Ça, ça va vraiment dépendre de ta définition de faire chier, parce que honnêtement, t'es plus grincheux que le nain de Blanche Neige.

J'étire un sourire et j'allume la bûche en tirant une longue latte, rejetant la fumer dans un soupire. Je le lui tends, comme preuve de ma bonne fois, fois que je ne veux pas l'emmerder mais qu'il devra quand même se satisfaire de ma présence, car j'étais du genre insistante.

-Bon tu me l'as déjà dit plusieurs fois, je sais que tu veux pas te faire des amis, mais répondre à une conversation ne fait pas de toi un ami si ça te rassure !

Lila reprends le joint, fumant de nouveau dessus. L'odeur lui plaisait, le goût également. Seule la sensation de soif lui était désagréable, pour ça qu'elle alourdissait toujours son sac d'une bouteille d'eau d'un litre et demi. Ma voix s'enroule parce que je me mets à parler en même temps que j'expire la fumée. Un réflexe peu agréable.

-J'ai pour habitude de squatter ce toit, en 4 ans, j'ai remarqué que je n'étais pas la seule, donc si tu cherchais la solitude, désolé mon vieux mais c'est foutu...

Sept heure du matin. Qui a eu l'idée stupide de faire commencer les cours si tôt? C'est injuste, ridicule, complètement idiot! Et puis merde, qui peut être motivé dès le matin! Que ce soit les profs ou les élèves, personne n'est vraiment motivé à venir dans un lycée pourrie dès huit heure le matin! Faut pas déconner! Mais bon, on est bien tous obligé d'en passer par là après tout! Enfin bref! Il est déjà sept heure. Le réveil de Wyatt retentit, et il l'explose presque pour l'éteindre. Il hait cet appareil. Ce putain d'appareil qui lui gâche sa matinée, qui le fait sortir de beaux rêves, d'un profond sommeil en tout cas! Pour lui, le sommeil, c'est sacré bordel! Et ce truc le réveil brusquement tous les matins! Faut pas déconner!

Il soupire et grommelle avant de s'obliger à se lever. Il baille bruyamment et longuement, sortant de sa chambre simplement vêtu d'un pantalon de pyjama. Sa soeur à l'habitude de le voir torse nu, du moins le matin, c'est pas nouveau! Et les Miller sont partis pour un voyage d'affaire lui laissant la maison. Ils ont confiance en Wyatt après tout, c'est plutôt quelqu'un de responsable. Et ils savent qu'il n'a pas vraiment d'amis et que ce n'est pas le genre de mec à faire des fêtes à la maison..... En faites si, mais là il n'a juste personne à inviter, c'est tout! Quand à Alana, Wyatt ne la laisserait pas faire. Ils sont donc parti l'âme tranquille.

Il descend les escaliers, découvrant la petite frimousse d'une gamine de 16 ans. Une petite brune, qui s'habille bien, la mettant en valeur sans trop en faire, sans trop se prendre la tête, qui se maquille légèrement pour que ça reste naturel. Les cheveux plus long que ceux de son frère. Elle lui sourit. Elle est déjà réveillée, habillé, presque prête et fini son petit déjeuner assise sur le tabouret de l'îlot. Il embrasse son front enchaînant avec un "Salut bébé." Elle lui sourit avalant la dernière bouchée de son pain au chocolat. "Bébé". Oui, c'est comme ça qu'il l'appelle. Ou "Mon coeur" "Mon ange" "Ma puce" "Trésor"..... Sa petite soeur est tout pour lui et il n'a jamais trouvé ça choquant de l'appeler par ce genre de nom. Même si c'est plutôt sa copine que l'on appelle comme ça. Alana, elle s'en fiche. Elle trouve ça mignon et sait qu'elle occupe une place importante dans le coeur de son grand frère. Elle regrette simplement d'être toujours considérée comme une enfant à ses yeux. Un petit être fragile qu'elle n'est plus vraiment. Mais il refuse de le voir!

Il ouvre le frigo, prenant la bouteille de jus d'orange et buvant quelques gorgées.

-Charles veut pas que tu bois au goulot.

-J'en ai rien à foutre.

Il continue de boire, range la bouteille et remonte pour s'habiller. Un petit déj? Lui? Non, jamais. C'est rare qu'il mange le matin! Il a besoin de son jus d'orange, mais manger, c'est hors de question! Il s'habille simplement d'un jean, de basket noires, et d'une chemise à carreaux puis redescend, choppant les clés et demande à la brunette de se dépêcher ou plutôt de "grouiller le cul". Elle range et nettoie la table puis se dirige vers le garage prenant place dans la voiture tout comme son frère. Il conduit jusqu'à Wynwood, leur lycée depuis Décembre, puis se gare sur le parking où leurs chemins se séparent. Il se dépêche d'aller en cours et elle file voir ses copines. A la pause, il se dirige vers son casier, rangeant ses affaires et croise Alana de nouveau. Quand on ne les connait pas, on pourrait presque -et j'ai bien dis presque- croire qu'ils sont ensembles. Les câlins, baisers et les surnoms n'en sont pas pour rien! Elle lui saute au cou, large sourire aux lèvres, il embrasse de nouveau son front, ils discutent trente petites secondes puis ils se séparent de nouveau après que Wyatt, déjà sur le point de partir lui lance un "A t'alleur ma puce!" assez fort de peur qu'elle ne l'entende pas avec le brouhaha qu'il y a dans les couloirs!

Le reste des cours se passe normalement. C'est plutôt chiant d'ailleurs, parfois il se demande ce qu'il fou ici et il ne se gêne pas pour le faire comprendre aux profs. Parfois ils s’endort en cours, fait tout et n'importe quoi avec du papier, des ciseaux, de la colle.... Des expériences qu'il sait ridicule, mais il désespère quand il s'agit de ne pas s'emmerder! Quand on lui demande de répondre il répond simplement "J'en sais rien et je m'en fou...." Les pieds sur la chaise d'à côté. Il n'y a jamais personne à côté de lui, et ça l'arrange bien. Il ne connait pas grand monde ici, et ne veut pas connaître spécialement les autres étudiants. La compagnie d'Alana et de Carry lui suffit largement. Les autres, pour la plus grande majorité, le fond grave chier.

Puis vint la pause de midi, son moment préféré. Il s'empresse de manger et file sur le toit. Il sait très bine qu'il n'a pas le droit de venir ici, mais il s'en fou royalement. Il ouvre la porte et vérifie qu'il n'y a personne, il bloque la porte pour éviter de rester coincé, pour pouvoir redescendre tout à l'heure. il doit être 12h30, il a largement le temps devant lui! Il se dirige vers un des bords et appuie ses coudes contre le mur, sortant au préalable un paquet de clope. Cigarette qu'il s'empresse d'allumer. Si Alana le voyait. Elle n'aime pas quand il fume, mais elle sait qu'il continue. Elle a été clair; Elle ne veut pas le voir faire, point! Ce qui ne l'interdit pas de le faire pour autant. Même pour elle, il n'arrive pas à arrêter, c'est pour dire! Et puis merde, qu'on lui foute un peu la paix!

Il regarde l'horizon. Il n'est pas vraiment sensible aux beaux paysage, mais il doit avouer qu'il n'est pas totalement indifférent non plus. C'est vrai que c'est pas moche. Il tire un, deux, trois, quatre bouffées et les rejettes dans l'air, lorsque la porte s'ouvre; Il tourne la tête doucement, pas vraiment inquiet de ce qui l'attends. Dans le pire des cas c'est le Dirlo qui le renverra en bas, point final. Il lui enverra un "Vous faites vraiment chier", à la limite du ton poli, lançant sa clope n'importe où et basta! Mais non, ce n'est pas lui. Ni même un prof. C'est une élève, et de sa classe en plus! Il la reconnait! En faites ils se sont déjà plus ou moins parlés. Enfin elle essaye de lui parler, mais lui la rembarre à chaque fois. Faut pas lui en vouloir, il est comme ça avec tout le monde!

-Qu'est-ce que tu fou là?

Il lui laisse à peine le temps de commencer une phrase qu'il reprend la parole, tournant de nouveau la tête vers l'horizon;

-Nan en faites laisse tomber, je m'en branle.

Il reprends une nouvelle bouffée de sa cigarette avant d'ajouter;

-Tant que tu me fais pas chier....