Soleil, mer, rires et blablabla -PV Mikah Low

Mikah ne voulait vraiment pas aller voir le médecin, ni même faire une radio même histoire de se rassurer !Il me dit même que n'importe qui pouvait se faire une entorse. C'était vrai, moi même j'en avait déjà eu en sport. Mais il fallait se rassurer...A moins que je ne m'inquiétais pour rien, et que je faisais de cette histoire tout un plat.
J'avais crié sur Mikah. Or, je remarquais qu'il ne disait plus grand chose au fur et à mesure que je continuais.
M'en rendant compte, je lui dis : « Désolé de t'avoir crié dessus. Pardonne moi. On est toujours amis ? »
Puis je me mis à repenser à mon secret. Mikah me m'appela, mais je l'entendais même pas. Comme j'allais exploser, je préférais m'en aller.
Je me calmais non sans verser des larmes et me giffler.
Quand je revins auprès de Mikah, souriant comme si rien ne c'était passé, il remarqua quand même mon malaise. Il me demanda : « Euh...Tu es sûr ? ».
Mes yeux rougis devaient me trahir. Tant pis ! De toute façon, à chaque fois que je mens à quelqu'un de proche, mon corps me trahit.
J'humectais mes lèvres avant de les mordres, réfléchissant si je lui mentirais ou pas. Je lui avouais donc en le regardant droit dans les yeux : « Je pensais à mon secret. Ça m'arrive très souvent. Il me hante. Mais, un secret est un secret, pas vrai ? ». Je fis un sourire en coin, puis poussais un soupir, récupérais mon collier puis le rattachais à mon cou. Je me mis à jouer avec mon écarteur, réfléchissant au moyen de faire voir à mon ami mon furet. Il y avait deux choix : soit j'allais tout seul chercher Kohana, ou soit j'aidais Mikah et nous y allions tous les deux.
La plage n'était pas loin du lycée. Mais pour un blessé, ça faisait un bout. A moins d'y aller comme des escargots.
L'Artiste avait accepté de rencontrer mon animal. C'était plutôt une bonne chose. Il allait bien rigoler avec mon furet blanc !

« Allons-y. », fis-je en m'approchant de lui pour l'aider à se lever.
Mes yeux repérèrent une canne posée contre le mur du bar. Je demandais à Mikah de ne plus bouger, j'allais chercher le bâton, après avoir demandé au barman si je pouvais.
Je la tendis à Mikah, puis me proposais pour soutenir le jeune-homme.
Nous partîmes donc, lentement et doucement.
Pendant ce temps nous parlions de tout et de rien : des cours, des confréries, de la danse, de la musique, de la mer, de la météo, de l'Australie.
Je lui demandais son âge, profitant de l'occasion, afin de ne pas oublier de le faire.
« Tu aime les animaux ? », demandais-je ensuite, un peu en retard, puisque nous marchions déjà pour aller voir Kohana . Si il n'aimait pas les animaux, ce serait dommage!
Puis je lui racontais ma vie à Sydney et lui demandais comment était la sienne en Australie. Ensuite, je lui demandais : « Au fait, tu as une petite amie ? » et je lui confiais que je voulais m'en trouver une, peut-être plus tard si jamais Kendy ne revenait pas.
Je lui racontais des légendes amérindiennes, lui appris quelques mots Sioux et quand je m'apprêtais à lui parler de ma rencontre avec des requins, je réalisais que nous étions devant le bâtiment des Sigma Mu.
« Wow ! Finalement, le temps est passé vite ! », fis-je en riant.

Nous entrâmes dans le bâtiment des Pirates, marchâmes dans les couloirs jusqu'à la Chambre 5, celle d'Alma et moi. Je l'ouvris, puis j'aidais Mikah à entrer. Je poussais les vêtements et mon ordinateur qui étaient sur mon lit pourtant impeccablement fait et lui dit : « Installe toi, fais comme chez toi. ». Notre chambre était trop la classe. Mon coin était par contre en contraste avec Alma. Le jour et la nuit comme on dit. Mon coin était hyper mal rangé. Il y avait des livres et des DVS qui traînaient ainsi que des vêtements. Même les murs décorés de posters de loups, de motos, de voitures étaient surchargés en plus d'affiches de concert, de films dont Twilight, ainsi que des photos de ma mère Melissa Swan, de moi, de mes amis, d'autographes de stars et d'une grande affiche de Pirates des Caraïbes avec Jack Sparrow au premier plan.
J'avais un attrapeur de rêves amérindien accroché au dessus de mon lit. En dessous de mon lit, c'était le bazar, entre valises, sacs, cahiers, réserves de nourritures pour mon furet, rasoirs, cocas, chaussures, paquet de chips, Kit-Kat, chaussettes, ballon de foot, casque de vélo et de moto paquets de cigarettes.
La commode était plus mieux ordonnée. Dans la table de nuit se trouvait ma drogue, mais sur elle était posée mon trophée de Karate et du meilleur acteur.
Sous mon oreiller il y avait un flingue, juste au cas où.

« Je dois effectivement nettoyer bientôt. Je vais m'y mettre dans quelques semaines. », fis-je en ébouriffant mes cheveux.
Je me baissais près de la cage de Kohana et l'ouvris. « Kohana ! Viens mon petit ! Je vais te présenter quelqu'un ! ». La petite boule de poil s'approcha de moi, me renifla, me lécha puis grimpa sur mon bras jusqu'à mon épaule.
Je me relevais puis m'approchais de Mikah tout en caressant mon furet.
Je posais l'animal dans les bras de Mikah, tout en expliquant : « Il s'appelle Kohana, ce qui signifie rapide en Sioux. Un jour, il s'est enfui et je l'ai cherché partout, jusqu'à le retrouver dans la laverie. Cette boule de poil adore manger les vêtements, surtout les vestes en cuir.Il est très joueur et adore les caresses. Je l'ai dressé et appris quelques tours. Quelques fois, il dort sur mon lit près de l'oreiller quand je le lâche un peu hors de sa cage.». Je fis un sourire.
Je m'avançais jusqu'à ma table de nuit, ôtais mon piercing puis mon collier avant de les déposer à côté de mon trophée.
« Il t'adore bien, on dirait ! », fis-je remarquer à la future étoile de la danse en riant. L'animal en effet ne quittais plus Mikah d'une semelle.

Mikah me fit un « Oh...euh » qui montrait son embarras. Il ne devait pas aimer montrer son talent à des inconnus capable de se moquer et de détruire en un rien de temps sa réputation. Nan mais quelle idée d'avoir demandé ç a !
Il s'empressa de me dire : « Mais je le fais ! », puis d'une petite voix : « Quand j'ai de petites occasions... » . J'éclatais de rire en renversant la tête en arrière et en mettant mon bras devant ma bouche, une lueur taquine et gamine dans les yeux.
Il était amusant ce petit. D'ailleurs qu'elle âge avait-il ? 17...18 par là. Je ne lui donnait pas plus.
Je lui demandais pourquoi il ne buvait pas. Mikah m'apprit alors qu'il buvait occasionnellement et qu'il n'aimait pas le goût. J'écarquillais les yeux, étonné qu'on puisse détester le goût de l'alcool. Mais, tous les goûts sont dans la nature n'est-ce pas ?
Je proposais de nouveau l'option du medecin, en ajoutant celle de l'ambulance. Mikah s'écria presque : «Non vraiment ! En plus tu rigoles ou quoi ? Une ambulance juste pour ça franchement, je crois qu'ils ont plus grave sur le dos à gérer. ». « Tu es sûr ? Tu devrais faire une radio, on ne sait jamais ! », insistais-je. J'avais la manie de grossir une petite histoire en une grosse, imaginant toujours le pire. J'étais en même temps habitué « au pire » dans ma misérable vie.
«ça t'es déjà arrivé souvent ce genre de truc ? Tu n'aurais pas forcé sur une blessure que t'aurais eu genre...hier ? Ou alors ça t'a pris d'un coup, comme ça BAM ! »

- Non, je...
Le blond se tût. Je penchais la tête sur le côté comme un chien et je le regardais en plissant les yeux, ce qui me fit ressembler à un lama.
Il semblait que les paroles de notre jeune ami étaient teintés de mensonge, puisque qu'il s'arrêtait, honteux.
Je l'observais encore plus, et finalement, il fini par avouer : « En fait je crois que je me suis tordu la cheville durant le match de beach volley mais bon, je ne voulais pas interrompre tout le monde pour si peu de chose alors j'ai continuer en prenant sur moi. Je suis désolé j'aurais le dire ! Mais...Je pensais pouvoir finir la journée sans que personne ne s'en soucie...Non c'est nul ce que je raconte, je n'avais aucune raison de le cacher ! »
QUOI ???
Je m'écriais tout en bougeant la tête tout en l'engueulant: «Attend ...Tu t'es tordu la cheville et tu n'a rien dit ? Pourquoi tu as fais ça Mikah ? Sérieux ! Imagine que c'était plus grave, tu n'aurais rien dit aussi ? C'était juste une partie pour le fun, on pouvait stopper et faire la revanche un autre jour ! Tu as aggravé ton cas ! » Je poussais un soupir en faisant « non » de la tête, avant de lui lancer un regard de reproche. Je me remis à secouer la tête et repris mes remontrances : «Ce n'était pas si peu de chose ! Regarde toi maintenant ! ». J'humectais mes lèvres avant de me tourner vers Mikah et de lui dire d'un ton plus calme : «La prochaine fois qu'un truc comme ça arrive, préviens quand même, même si tu pense que c'est inutile ! C'est vrai que tu aurais dû nous prévenir mais...dis pas que t'es nul. C'est pas vrai ! T'es un gars super ! ». Je lui fis un sourire.

Puis je remis sur le tapis l'histoire de l'ambulance. Cette fois, Mikah sursauta. Il semblait paniqué. « Hey non j'ai dit c'est pas la peine ! ». Je poussais un soupir puis murmurait : « Comme tu veux. ». Je ne voulais pas le forcer, mais en tout cas, je l'avais prévenu !

Puis vînt mon rot. Long. Horrible.
J'avais trop bu de boissons.
«Tu n'a pas le mal du pays des fois ? J'repensais à Sydney et...j'avoue que, ça me manque un peu. »

- Non, pas le mal du pays mais je ne te cache pas que je rêve de retourner dans mon pays natal. Je ne sais pas, j'arrive pas à me sentir vraiment chez moi ici. Toute mon enfance, c'était la bas, j'y suis né, ça représente beaucoup pour moi.

« Moi aussi j'aimerais bien y retourner. Mes parents adoptifs y sont enterrés. C'est là que j'ai vécut mon enfance et mon adolescence, que j'ai rencontré Kendall et que j'ai remporté chaque année des coupes de Karaté au Tournois qui avaient lieu deux fois par an. Mon père adoptif m'a tout appris...Il m'a instruit des techniques d'agent secret, de policier, de Karateka, de boxeur...Je lui dois beaucoup mais... ». Je laissais ma phrase en suspens. Il fallait s'arrêter là. Trop de souvenirs douloureux allaient resurgir.
Soudain mon secret me revînt en mémoire. Malheur ! J'espérais que ce mois-ci la Voice n'allait pas le découvrir. Sinon, ce serait la catastrophe, mais je crois que je vous l'ai déjà dit. Je perdrais mes amis les plus chers, et ce sera le tohu-bohu au lycée. Je vois déjà Nathan s'en donner à cœur joie, et moi fuyant la foule monstre des élèves moqueurs, cagoulé comme un voleur.

J'ai soudainement peur et mon cœur s'accélère. Et c'est repartiiii ! Mes narines se remettent à palpiter, mes yeux s'agitent, mes dents se serrent, mes oreilles deviennent rouges, je pâlis, mes mains tremblent, ma jambe droite se met à bouger seul.
Dois-je encore aller dans la forêt pour de nouveau crier mon secret ? Que faut-il faire pour penser à autre chose que cela ? Nuit et jour, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 mon secret me hante. Je n'en peux plus !

Je baisse la tête, empoigne mes cheveux et les tire au maximum, grimaçant de douleur. Il faut que je me calme. Du calme Ty Noah Swan, du calme !
Je souffle un bon coup, fermant les yeux, imitant les bouddhistes. Cela me fait rire malgré mon tourment top secret. Ce secret n'est pas facile pour moi. C'est un secret de polichinelle, pourtant des preuves traînent dans mes affaires, mais, personne ne sait où les trouver !
Je ne suis pas fier, mais, j'ai des circonstances atténuantes, enfin je veux dire...j'ai une explication.
Être toujours puceau était une chose. Adopter Madeleine ou gagner au loto, en est une autre... Mais...TY CALME TOI BORDEL !
Je m'excuse auprès de Mikah, sors de mon siège et cours loin, très loin, à la vitesse de l'éclair. Je me gifle, je me sermonne moi-même, je pousse un grand cri, je verse des larmes, je me re-gifle encore, j'essuie mes yeux, renifle et je revins auprès de Mikah.
« C'est bon, je vais mieux ! », fis-je avec un sourire.
Soudain, une idée arriva.
« ça te dirais de voir mon furet ? », m'écriais-je avec une excitation et comme un enfant.
J'ai toujours le syndrome de Peter Pan, bien que j'arrive quelque fois à jouer aux grands !
Je fais à mon ami un sourire en coin qui devient ensuite un grand sourire qui dévoile toutes mes dents blanches.
Je me demande encore comment mes dents ne sont pas encore jaune ! Il faudrait que j'arrête les cigarettes !

J'étais très inquiet au sujet de Mikah Low. Je m'inquiétais toujours trop pour les gens à qui je tenais.
C'était comme ça depuis la mort de ma mère et de mon père, puis de mes parents adoptifs.

Il me répondit tout d'abord qu'il ne savait pas si ça allait, puis gémit de douleur et me dit enfin qu'il avait mal.
Comme je ne voyais pas d'autre solutions, j'allais lui apporter de la glace pour soulager sa douleur. Je n'aurais pas aimé être à sa place. Comment se faisait-il que sa cheville avait lâché d'un coup, comme ça ? Il y avait-il des antécédents ? Est-ce que ça lui arrivait pour la première fois ?
Je me posais toutes ces questions tout en appliquant la glace bleue sur l'endroit de son maux.
Mikah n'avait pas l'air aussi inquiet que moi sur son propre sort. Il me dit : « Ne t'en fais pas, ça va ! Je pense que oui, il n'y a pas de raison. Ca passera rapidement ! ». Quand je lui proposais d'aller voir un medecin, il refusa, m'assurant que demain ça irait mieux. Grand pessimiste que j'étais, je secouais la tête, certain que sa cheville empirerait.
Puis j'eus l'idée de l'emmener s'asseoir. Je le relevais et je me rendis compte qu'il m'aidait aussi.

Une fois assis, j'allais le convaincre de se rendre chez le médecin quand Melina arriva. Elle nous félicita, en particulier Mikah.
« Merci, toi aussi t'es douée, sans rancune j'espère ? », lui répondit mon ami.
« Nope. Ravie de t'avoir rencontré. A la prochaine peut-être. ». Elle fit un clin d'oeil à l'Australien avant de s'éloigner.
« Wow ! Je crois que t'a une touche ! », fis-je en tapant du coude Mikah.
Puis je lui présentait mon poing, sur lequel Mikah cogna le sien en me disant : « Je t'avais bien dit qu'il n'y aurait aucun soucis. Malheur à celui qui me sous estime à la danse haha ! ».
Il m’ébouriffa les cheveux ce qui me fit rigoler. "T'es un champion mec! Pourquoi tu ne montre pas plus ton talent que ça au lycée?"

Je me baissais pour ramasser le verre vide et le posais sur le comptoir. « Pourrais-je avoir un autre verre ? », demandais-je alors.
En attendant que le barman me serve, j'allais chercher mon tricot de la couleur des SM pour l'enfiler, ayant assez de rester buste-nu.
Je rejoignis le bar et m'asseyait sur l'un des sièges. Tout en jouant avec mon collier, je demandais au blessé : « Pourquoi tu bois pas ? T'a jamais bu de ta vie ? ». Je marquais un temps de silence, puis tout en baissant la tête je murmurais : « Mon père était un alcoolique.  Moi j'ai commencé à 16 ans. L'âge du début de ma rébellion.»
Une fois servi, je bu une gorgée de mon punch, puis tout en faisant une grimace, je dis à Mikah : «Tu devrais vraiment voir un docteur. Tu veux pas que j'appelle une ambulance ? Sérieux ça me fait mal de te voir comme ça ! » Je désignais sa cheville enflée, puis continuais : «ça t'es déjà arrivé souvent ce genre de truc ? ». Je faisais tourner le collier lentement tout en regardant Mikah droit dans les yeux. «Tu n'aurais pas forcé sur une blessure que t'aurais eu genre...hier ? Ou alors ça t'a pris d'un coup, comme ça BAM ! ».
Il fallait m'excuser du langage, j'étais énergisé et un peu saoul.
Je regardais sa blessure intensément tout en serrant les dents. Je bu d'un trait ma boisson.
«J'appelle une ambulance ! », réussis-je à articuler avant d'avaler de travers le liquide coloré.
Je me mis à tousser, puis sans que je puisse le savoir, un rot se déclencha, se qui me fit rire tout seul. Ça me rappelais les soirées bien arrosées où il m'arrivait de faire un concours de rots-pas très élégant mais bon- avec d'autres jeunes. Même les nanas s'y collaient. C'était du grand n'importe quoi en général, mais c'était rigolo quand même !

« Pardon. », fis-je en baissant les yeux avant de sourire et de pousser le verre vers le barman. Je sortis des billets tous collés ensembles de ma poche, vu que j'avais été dans les vagues sans retirer de ma poche mes affaires.
C'était deux billets de 50$ et un autre de 10. «Gardez les billets, je m'en fous ! », fis-je au barman qui disait que c'était trop. Le pauvre monsieur se débatait à essayer de décoller les billets, sans succès!

Cela me faisait penser aux bars que je fréquentais en Australie. Alors, je demandais à mon ami blondinet : «Tu n'a pas le mal du pays des fois ? J'repensais à Sydney et...j'avoue que, ça me manque un peu. ».
Je suis non seulement un pessimiste et un gamin, mais un grand nostalgique.
Je baissais ma tête et passais mes mains derrière mon cou pour détacher ce fichu collier qui me serrais la gorge et qui m'énervait. Le bout de cuir parsemé de pointes de fer tomba sur le comptoir avec un doux cliquetis de métal.
Je sentais mes yeux me piquer, alors je clignais des yeux puis me mis à battre mes cils rapidement pendant deux minutes sans m'arrêter. Puis je recommençais à les battre lentement, puis passais ma main sur mon visage avant de tourner la tête vers Mikah et de lui faire un sourire en coin.

Mikah se mit en piste. Je ne le quittais plus des yeux, tout en sirotant mon verre de Punch.
Le barman avait mit une paille et un citron en guise de décoration sur mon verre. Sympa.
Mon ami Alpha Psi était carrément un vrai pro. Il se déplaçait avec une agilité et une vitesse hors du commun et l'Antillaise était scotchée. Elle n'osait même pas danser.
Mikah enchaînait les bonds, les sauts, les saltos et les pirouettes. Il y avait semblait-il des éléments de Hip Hop et de Break. Mikah était très fort. Je l'encourageais comme un supporter d'un match de baseball ou de foot, totalement excité tel un fan.
Je pris mon deuxième verre de punch machinalement dans la main et continuais d'admirer la superbe prestation de mon pote. « BRAVO MIKAAAAAAAAAAAAAH ! », hurlais-je avant de rire aux éclats. Mon rire était devenu mieux et ne partait plus dans les aigus.
L'ambiance était cool : le soleil était au rendez-vous, le punch savoureux, le danseur merveilleux, la mer en background et il y avait du bon son. C'était Bruno Mars. Locked out of Heaven.
Cela me rappelait quand j'étais avec Kim puisque à l'époque je n'écoutais que ça.
Après une magnifique pirouette extraordinaire, et alors que le liquide du punch coulait dans ma bouche, Mikah...
s'écroula sur le sol. Je crachais le punch, laissais tomber le verre sur le sable et me précipitais avec une vitesse incroyable auprès de Mikah.
« Oh Boy ! Mikah ! Mikah ! Est-ce que ça va ? », demandais-je inquiet tout en ouvrant grand les yeux comme des soucoupes.
Le pauvre tenait sa cheville en grimaçant de douleur.
« De la glace ! », hurlais-je avant de me relever et de courir demander de la glace au barman. Mélina s'éclipsa.
Nous revîmes tous deux avec de la glace.
Je posais le sachet bleu sur la cheville du blondinet, avant de lui demander : « Est-ce que ça va mec ? Dis moi que c'est pas grave et que tu va réussir à danser demain. ». Je savais que certaines chutes pouvaient détruire la carrière de danseurs. Même une simple.
Puis j'ajoutais : « Il faut que tu ailles voir un docteur ! ». Je le relevais doucement puis l'emmenais sur le siège du bar.
Je tenais à l'alcool encore. Je serais Out si je buvais 10 verres d'affilé. "Est-ce que...tu veux rentrer à Wynwood?", demandais-je.
Mélina s'approcha de nous et nous félicita: "Bravo les gars! Vous m'avez impréssionnée. Dommage pour ta cheville. Tu es un superbe danseur. Continue, t'arrête pas!" Elle fit un sourire trop sexy et trop craquant puis s'éloigna avec le Black pour de bon.
Je me tournais vers Mikah, un sourire aux lèvres: "T'a vu ça? Mélina la tigresse a trop kiffé! Check ça mon frère! On est des Winners!"
Je lui présentais mon poing.

L'Antillaise s’impatientait. Mikah releva le défi avec enthousiasme mais refusa ma boisson. Je la bu donc tout seul en haussant les épaules : il ne savait pas ce qu'il ratait. Cette boisson était hyper cool.
Mikah me dit sans modestie : « Et puis, j'en ai pas besoin de battre qui que ce soit à la danse. ». Je lui fis un sourire. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, le jeune blond se mit à tourner autour de moi plus rapide que l'éclair en faisant des pas. Waouh ! Il est trop fort ce mec !
Melina n'avait qu'à se tenir !
Nous allâmes donc près de l'Antillaise. Mikah lança : « Alors ? On me provoque à la danse ? Je relève le défi. ». J'hochais la tête d'un coup sec avant de dire en agitant mon index sous le nez de Melina : « Et il va te donner une raclée d'enfer ! ». Je m'approchais du bar pour commander une boisson énergisante, que je bu. Quand je me retournais, Mikah était prêt, sa radio portative posée non loin de lui et Melina le toisait. Mon ami fit des pas extraordinaires et laissa place à la demoiselle. Celle-ci fit un « Tchip » et s'avança vers Mikah. Elle fit une danse typiquement créole avant de jeter un regard terrible au blondinet, sans doute pour le provoquer. Elle se tourna face à moi, puis me fis signe d'approcher en m'ordonnant de danser moi aussi. WT*! C'était pas ça qu'il y avait de prévu au départ! Moi j'étais...HS. Enfin non, j'étais dans un sale état.

La boisson énergisante faisait son effet et j'étais trop hyper excité, sautant comme une puce et hurlant : « Popopopopow » ou bien : « Yeeeeeaaaaaaaaah » en agitant mon bras.
Je ne pouvais pas me calmer. Alors je m'avançais buste-nu et le collier de chien -pardon le collier clouté-autour de mon cou vers la « piste » en faisant des bonds et des saltos, puis je fis une mini-danse amérindienne autour de Mélina histoire de m'échauffer puis j'attaquais ma vraie danse : de la pure Break!

Je m'avançais d'abord en traînant les pieds, puis je posais mon pied gauche sur le sable violemment avant de m'agiter comme un vers, de sauter, de faire des pirouettes, des bonds, d'imiter le Hip-Hop. Etant à moitié saoul et hyper excité, je me ratais deux fois, mais je continuais quand même, me donnant à fond.


Je regardais ensuite Melina et Mikah, l'air de dire : « A qui le tour ? », tout en respirant bruyamment et en essuyant la sueur qui déjà perlait mon front.
Melina s'avança tout près de moi, même très prêt et se mit à danser. J'humectais mes lèvres et moi aussi me mit à danser. Nous dansions tout les deux, non en questions réponses, mais en duo. Un duo ennemi. La musique de dancefloor nous accompagnait. Je pris la main de Mélina et la fit tourner sur elle même avant d'éclater de rire. Je l'avais déstabilisée. Furieuse, la jolie Noire demanda au DJ du Zouk Love et me défia de danser comme un vrai Antillais. Oh Oh...j'étais coincé. Mais tout en plissant les yeux, je jurais de la battre.

Au son de Ma Reine de Christian Nara nous nous trémoussions, yeux dans les yeux. Le truc dans le Zouk Love, c'est que c'est une danse de couple et qu'il faut la danser à deux. C'est genre « collé serré ». C'était pas trop mon truc, alors je fis signe au DJ de changer et il mit la musique Li Tourner de Dj Assad, ce qui m'excita encore plus et me fit agiter tout mon corps. Je criais : «  « Popopopopopooooooo WAOOOOUH » comme les chanteurs et bougeait mes hanches tout en planquant ma langue contre ma joue. L'Antillaise avait cessé de danser et me regardait avec stupeur.

Je tournais, je vivais la musique, j'étais transporté.
Je m'approchais de Melina et fis ce que seules les filles faisaient et pas les mecs, c'est à dire que je me penchais en avant et agitait mes épaules tout en la fixant de mes yeux noisettes. Je terminais ma prestation par un triple salto arrière et un cri de Sioux.
Pauvre chérie ! Elle a perdu !

Furieuse comme une sorcière, la Mélina s'avança vers Mikah et lui dit d'un ton désagréable : « Toi en piste ! Je ne me laisserais pas faire. Tu danse avec moi mais t'es contre moi, pigé ? ». Elle recula puis me poussa jusqu'au bar en pinçant ses lèvres. Je lui léchais le visage avant d'éclater de rire.
La jeune-fille recula et rejoignit Mikah. «A nous deux maintenant ! ».
Je m'accoudais au bar en regardant les deux danseurs. Mikah allait la battre, c'était clair. Mikah était un pro, un danseur HORS PAIR que j'admirais. Elle pouvait déjà préparer ses mouchoirs pour pleurer. Je frappais le comptoir deux fois avec ma main à plat.
« Barman ! Deux punch ! »

J'étais tellement heureux qu'on ai battu l'équipe adverse deux fois -et que j'ai obtenu ma revanche-, que je faisais comme les footballers français.
Couché sur le sable, je voyais l'équipe perdante ruminer je ne sais quoi sur leur sort. Leur visages étaient sombres et leur sourires avaient disparus. Ils s'éloignèrent en nous toisant. Tant pis pour eux ! En tout cas, Mikah et moi nous nous étions bien amusés et on était les vainqueurs.
Une ombre arriva soudainement sur moi. Levant les yeux, j'apperçus Mikah qui me dit : « Mes félicitations ! ». Je lui fis un sourire. Il s'assit à mes côtés, épuisé. Pauvre petit ! Il fallait le remettre sur pied. Une bonne boisson ferait l'affaire !
Je me levais et allais ramasser mon collier clouté. Je le remis autour de mon cou, tout en observant le Black et Melina.
L'antillaise s'avança d'ailleurs vers moi et me demanda un autre défi avec Mikah.
Une fois qu'elle m'eut exposé son défi à la noix, je courrus prêt du AP, et lui dis : « Tu t'es bien reposé ? Très bien, parce que l'équipe adverse nous défie à la danse. Nous deux chacun notre tour contre Mélina. Elle veut que tu commence. Franchement, elle a une pêche d'enfer cette tigresse ! ».
Pour la danse, je suis sûr qu'on allait gagner ! Mikah était un véritable pro et moi j'étais un bon danseur autant en slow qu'en Break Dance.
Avant de retrouver Melina et compagnie je m'absentais un instant puis revînt. J'allais au bar commander une boisson alcoolisée, puis allais retrouver mon ami artiste. « ça te dis une boisson pour te remettre une pêche d'enfer pour battre cette petite maligne? », demandais-je avec enthousiasme en lui agitant la bouteille sous le nez.

-Mikah on va leur casser la tronche ! Pas vrai ?
- Naturellement même si je n'aurais pas formulé ça de cette manière.
J'éclatais de rire. Vraiment marrant ce gars ! Oh boy !
Quand je lui fis mon clin d'oeil, il leva le pouce en l'air. Mais il était déjà temps de se concentrer.

Une fois le jeu relancé  pour le dernier set, nous nous battons pour gagner. Chacun faisait en sorte qu'elle ne tombe pas.
Mais la balle fût frappée très forte et passa au dessus du filet. Mikah se précipita pour tenter de la récupérer. Il courrait à reculons sans la quitter des yeux et ce qui devait arriver arriva : il trébucha sur le sable. Néanmoins il réussit à le frapper, et je compris immédiatement qu'il fallait que je m'y mette. Je courrus donc vers la balle avant de glisser et de frapper aussi fort que je pouvais. La balle passa de l'autre côté et nos adversaires ne purent le rattraper.
« BOOOOM ! », hurlais-je.
Je m'approchais de Mikah et lui tendis la main pour le relever.

Le match continua. Nos points augmentaient mais...les points adverses aussi.
Soudain, j'eus une idée! La ruse devrait fonctionner. Tout en tapant dans la balle je lançais à Melina : «T'es trop canon, tu voudrais pas sortir avec moi? »
L'antillaise resta à me fixer et rata la balle qui tomba dans son camp. « BOOOOOM DANS TA FAAAAAAACE !!! »
Mon plan avait fonctionné !

Le Black décida de redoubler d'efforts. 19-20. Il restais une autre ruse.
«Hey mec, regarde là bas la 4x4 trop extraordinaire ! Oh mama mia ! », fis-je en regardant sur le côté comme si une 4x4 venait de débarquer sur la plage.
Le Black se retourna et je frappais dans la balle. Sauf que Melina la tigresse, la rattrapa et je laissais Mikah marquer pour nous.
19-21.
19 à 21 ????

« YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAH », hurlais-je en faisant « yes » avec mes poings avant de courir partout en rond tout en hôtant mon haut rouge avant de l'envoyer en l'air.
« POPOPOPOOOOOO ! », continuais-je avant de m'écrouler sur le sable, un sourire aux lèvres.
Oh Boy ! On avait gagné !

Alors que je tentais de sauter, la balle fonçait droit sur moi, et Mikah me cria en riant: « Hey attention ! ». Mais trop tard, je ratais tout et tombait sur le sable.
Heureusement que mon compère suivait le jeu ! Celui-ci se jeta sur la balle et frappa si fort que la balle retourna dans le camp adverse. J'avais observé la scène, couché sur le sable. Une fois le point marqué, je me relevais et me concentrait sur la partie. Nous nous defendîmes du mieux que nous pouvions Mikah et moi, et ainsi, notre équipe arriva au même score que l'équipe adverse. 19-19.
C'était la remise en jeu. Je frappais dans mes mains et laissais glisser mes jambes jusqu'à faire un grand V. Je me penchais en avant, humectais mes lèvres et ne quittais pas la balle des yeux une seule seconde. Il fallait marquer 2 malheureux petits points pour gagner et il manquait un autre set.
La partie s'annonçait plus dure que prévue.

Mikah étant derrière moi, je fonçais sur la balle pour marquer. 20-19. Les deux Noirs étaient carrément en colère. Je leur tirais la langue avant de crier comme les Sioux. La tigresse me fit un signe, je secouais la tête. Soudain je compris qu'elle tentais de me déstabiliser. Je me remis à regarder la balle et je bondis tel un kangourou puis frappais de toutes mes forces sur la balle. Ça mériterait un ralenti.
« BOOOOUM ! On a gagné ! » hurlais-je en levant les bras en l'air. Je me retournais vers Mikah et lui tapais dans les mains.
« Pas si vite !, lança l'Antillaise. Il reste encore un set, alors calme un peu ta joie ! »
Je répliquais : « Vous êtes juste jaloux de notre talent hors paiiiiir. AH ! Ah ! Ah ! AH ! ».

Le Black costaud réclamais l'autre set. Je poussais un cri de guerre puis tapais sur l'épaule de mon coéquipier.
Nous étions de vrais attaquants assoiffés de victoires. Déterminés, rien ne pouvait nous arrêter !
« Mikah on va leur casser la tronche ! ».
Je me retournais, puis lui lançais avec un sourire et un clin d'oeil : «Pas vrai ? »

Mikah essayait de me comprendre. Il m'écoutais attentivement. J'avais essayé d'être rapide car toutes ces histoires étaient trop longues à raconter.
Malheureusement il ne connaissait pas Jerem'...Quel grand dommage ! Je me demande que dirait Jeremy quand il me verrait dans cet état...il serait déçu. De toutes façons, je n'ai pas fini de décevoir les gens ! Je pense que ça ne fait que commencer !

Je voyais dans les yeux du jeune-homme de la compassion. Il me dit :  « Je...Je suis vraiment désolé de ce qui t'es arrivé Ty. Je n'aurais jamais pensé un jour que la vie tournerait comme ça...C'est dingue. J'ai de la peine. Vraiment. Oui je sais qu'on ne se connaît pas plus que ça, je sais bien qu'on s'est rencontré si peu mais tu étais déjà un ami pour moi, d'ailleurs tu l'es toujours ! Et je m'inquiète pour toi. Si tu savais ce que ça a fait quand tu as simulé ta mort...Tu dois me trouver idiot mais je m'attache si facilement aux gens tu peux pas imaginer...Quand on a commencé à faire de la danse ensemble, je sentais déjà à quel point on pouvait bien s'entendre. On avait tant de chose en commun. Tu avais du talent, un grand talent et j'espère que tu l'as toujours. Quand tout à basculer...Je pensais vraiment perdre quelqu'un de précieux... »
Quelqu'un de précieux? Moi? Wow!
Je me mis à cligner des yeux puis fis un sourire. « Wow ! Merci c'est gentil. Personne ne m'avait dit ça avant.». Je baissais la tête. Si il savait ! Pfff ! Ma vie a toujours été malheureuse et pleine de rebondissements. « J'ai refais de la break juste en boîte une fois... »C'était avec Alma, quand nous nous étions retrouvés dans le même bar en plus que le jour où j'avais annoncé mon premier secret. Secret...Que je déteste ce mot ! A cette pensée, je pousse un soupir. Faut que personne ne sache mon secret...Faut pas que je laisse des indices...Il faut que je trouve une solution...Mais je ne peux pas trop...! Mais si il le faut ! Bon ça suffit Ty Noah Swan !

Ma question se fit entendre, et la réponse de l'artiste me rassura : « Bien sûr que non ! Ty ! Tu es mon ami ! Je n'aurais jamais peur de toi ! ». J'hochais la tête silencieusement avec un sourire. Il n'était pas un peu naïf des fois ? Un peu comme moi.... Il me faisait confiance les yeux fermés. Ça me surprenait, mais ça me faisait chaud au cœur.
Je l'invitais du moins je lui proposais de participer au match de Beach Volley. Il fallait pas rater ça !
Mikah accepta volontiers, alors je me levais puis secouais mes habits plein de sable avant de passer mes mains dans mes cheveux une bonne vingtaine de fois pour enlever le sable. Je récupérais mon portable HS que je glissais dans ma poche et ramassais la canette non utilisée avant de l'ouvrir et de la boire en entier.

Nous nous dirigeâmes vers le lieu de la fête. Il y avait de la musique latino et les fêtards s'amusaient bien.
Je pris au passage un biscuit sur le plateau qu'une serveuse faisait passer de groupes en groupes. Il y avait de tout : des gros durs, des filles qui avaient l'âme d'Etas Iotas en passant par de simples ados.
Je saluais un Black trop sympa à qui je présentais Mikah. « Ty-Ty, me dit-il, je vais me venger de la dernière partie ! ». Tout en riant je déclarais : « C'est vrai qu'on a une revanche à faire, mais...je crois que je vais encore gagner ! ».
Je me tournais vers mon pote, lui fis un grand sourire, puis lui tapais dans les mains. « On va gagner ! », lui assurais-je avec un clin d'oeil avant de me retourner.
Mon sourire se figea. Le Black avait emmené un mec plus baraqué que moi dans son équipe. C'était perdu d'avance !
«Nan mais Oh Boy ! C'est de la triche mec ! Tu peux pas nous faire ça !!! Prend Melina avec toi ! », ripostais-je en montrant Melina, une Antillaise mince comme une mannequin et maquillée comme une voiture volée.
Sourire aux lèvres le Black accepta et la fille remplaça le baraqué.
Sûr de moi, je lançais à Mikah : « On va gagner mon frère ! » (Alors que je n'étais pas son frère) et lui fis un clin d'oeil et un grand sourire. Nan mais...Je vais arrêter avec ces clins d'oeils oui?!! ?

Je pris une grande inspiration puis frottais mes mains avant de les frapper l'une contre l'autre.
J'étais paré comme un soldat militaire. La balle fût lancée. Je la suivais des yeux et je frappais de toute mes forces. Melina essaya de l'attraper mais tomba, alors le Black la rattrapa de justesse. Je laissais Mikah frapper. Lorsque Mikah et moi marquâmes un point, je m'approchais du filet en criant à nos adversaires tout en agitant le bras : « BOOOOOOOM ! DANS TA FACE MEC ! C'EST CA QUI SE PASSE ! BOOOOOOUM!». Nous allions continuer de jouer quand soudain, je levais la main et fis : « Stop ! Deux secondes...Mon collier m'énerve ! ». La Black fit un sourire et secoua la tête. J'hotais mon collier clouté, puis le jetais en dehors du terrain. J'avais 2 autres colliers du même modèle dans ma chambre, alors, tant pis si celui là était volé ou perdu.
« Attention Chien Méchant ! » plaisanta mon adversaire au crâne rasé. Je me mis à pouffer puis m'écriais : « Allez c'est repartiii ! ». La boisson y était pour quelque chose.
Le match se jouait en 2 sets de 21 points. Pour l'instant Mikah et moi enchaînions les points. 11-0. Je me moquais de nos adversaires. Melina changea soudainement de visage : celui-ci s'assombrit et ses yeux lançait des éclairs. « Oh mama mia ! La tigresse s'est réveillée ! Oh Boy j'ai peur ! », lançais-je sur un ton mi-peureux-mi-taquin. Pour une fois, le « Oh Boy » était dit dans un bon contexte.
« Attention, joue pas à ce jeu-là, moi aussi je suis fort : regarde ! ». Je fis moi aussi des yeux qui lançaient des éclairs et un visage terrifiant. «Tchip ! » fût ce que me lança Melina.

Nous retournâmes au jeu. Bizarrement, la situation se compliquait : l'équipe adverse augmentait ses points et nous étions Mikah et moi comme qui dirait dans...la m*rde ! 11-19
« On va perdre mec alors, donne tout ce que t'a...Oh Boy c'est pas possi ... »
Je laissais ma phrase en suspens afin de rattraper mon erreur, car en parlant à Mikah et en le regardant, je n'avais pas surveillé la balle qui passait au dessus du filet.
Tout en poussant un cri de rage, je plongeais sur le sol afin de tenter de l'attraper sans succès.
« MIKAAAAAH ! » fût le seul mot que j'ai pu prononcer. C'était lui qui devait réussir. Tout ce jouait en une fraction de secondes, mais je ne savait pas si Mikah avait suivit.

Ouaiiis je sais que je suis étrange...et alors?

Oui je n'aurais pas du boire autant, mais c'est comme ça...on parle et puis on boit tant qu'on ne vois pas le nombre de verres ou de bouteilles passer. En tout cas mon délire choque le pauvre Mikah, qui ne trouve pas comment me répondre. Il me regarde avec étonnement et réussis tant bien que mal à placer quelques mots dans toute mes tirades qui ne servent à rien. Quand je suis saoul, je parle sans m'arrêter et je raconte des trucs dans ma vie. Vous pouvez me demander des trucs et je vous le dirais . Ce serait mon secret, je le dirais sans hésitation sauf si je tourne autour du pot. Tout ce que je peux faire c'est rire sans arrêt. Il arrive même que j'ôte mon haut et le fasse tourner autour de ma tête en criant. Mais ça arrive si il y a une table près de moi. Or là, la table est loin. Je fais aussi des figures de Karaté ou de gym et je peux chanter.
C'est un peu ce qui s'est passé.

En tout cas, Mikah est resté chez les AP, contrairement à moi qui ai changé encore de confrérie. PS, RK, NZ et maintenant SM. Manquerait plus que je fasse KO et EI...
Le danseur me demanda si j'allais bien. C'est une bonne question...Bien sûr que ça allait, j'étais juste surexcité.
« OUAIS T'INQUIETE JE GERE ! », lui avais-je crié.
Le pauvre AP était embarrassé. Il ne trouva rien d'autre que me dire « Heureux de l'apprendre » quand je lui affirmais que j'étais un rebelle.
Je n'avais pas fini de le mettre dans l'embarras puisque je lui fis une sorte de compliment -si on pouvait appeler ça ainsi-. Mais comme je riais en regardant les vagues, je ne vis pas sa réaction. Pauvre petit ! Je disais n'importe quoi, et heureusement que je pris un bain dans l'eau bleu azur et salée car lorsque j'en ressortis j'étais presque plus saoul.
J'avais un début de mal de tête, mais tant pis j'étais mieux que précédemment.

Mon portable était bousillé et ma photo avec Selena Gomez aussi. C'était malin ! Je me fis la promesse de me racheter le même modèle avant 18 heures ce soir.
Mes papiers à cigarettes trempés me donnaient presque envie de pleurer : je devais en avoir tout le temps sur moi et il ne restait plus rien !!!
« Tu te baigne pas ? Tu devrais ! L'eau est excellente et...ça dessaoule bien. 
- Sauf que moi je n'ai pas besoin d'être dessaoulé. »
Je regardais Mikah avant de pouffer de rire. Il était drôle mais avait dit vrai. « Tu as raison. », fis-je avant de lui dire : « Je reviens » et de courir à la fête.
Je fis un troc de cigarette et de boissons avec des fêtards, dansais avec une black, parlait à deux joueurs de Beach Volley puis revint auprès de Mikah, cigarette aux lèvres et boissons dans les mains.
Je m'assis à côté de mon pote -enfin si il en était un- puis posais les boissons qui étaient dans des canettes sur le sol, puis pris la cigarette avec mon pouce et mon index. Je tirais quelques lattes silencieusement puis demandais à Mikah :  « T'en veux ? » en lui montrant les canettes. J'en pris une des deux, l'ouvris, tirais trois lattes puis écrasais le mégot sur le beau sable fin. Comment osais-je faire une telle chose pareille alors que j'étais un Nu Zeta il y a quelques semaines ?

Je versais la boisson alcoolisée dans ma bouche en renversant la tête en arrière. C'était du pur bonheur ! 100% fraîche en plus.
Après cinq ou sept gorgées, je posais la canette à mes pieds, puis tout en plissant les yeux, je regardais la mer et les surfeurs. Ma jambe se mit à bouger toute seule. Que je déteste ça !
J'aurais tant voulu que Kendall m'apprenne à surfer...Hélas ! Je baissais la tête tout à coup puis poussais un soupir. Mes yeux vinrent observer Mikah qui m'observait lui le premier. Je lui fis une grimace puis lui dit : « Je dois tout te raconter, huh ? ». Nouveau soupir. Il fallait commencer par la fausse mort.
« En gros je voulais changer alors j'ai organisé ma mort, j'ai repris le nom de mes vrais parents...Ensuite ben Kendall et moi nous sommes sortis ensembles, je l'ai demandé en mariage et elle s'est cassée en Espagne sans moi....Je suis tombé en dépression, est tenté de me tuer plusieurs fois...(Je lui montrais la preuve : la cicatrice sur mon poignet qui n'arrivais pas à sortir et que je cachais souvent avec un bracelet clouté) . Mais un surveillant m'a aidé...Jeremy Otto. J'sais pas si tu le connais. C'est un mec bien. Et puis j'ai eu le soutien de nouveaux amis...Il y a même une pt'ite nouvelle qui m'a sauvé lorsque j'ai tenté de me couper les veines avec le cutter...d'où la cicatrice ! Et Alma aussi...Elle m'a ouvert les yeux et puis...voilà... J'ai trouvé mon secours en un furet...j'ai acheté un furet...kohana il s'appelle...Je te le montrerais si tu veux..., la musique, la drogue, l'alcool,le tabac, la fête et tout ce qui va avec... J'ai reçu entre-temps une lettre de Kendall et puis je lui ai envoyé une lettre à mon tour dans lequel je lui ai dit que c'était fini entre nous. Je me suis dit d'arrêter de me voiler la face , j'ai réalisé qui j'étais vraiment...et je suis arrivé chez les SM. »
Pendant que je parle, je réfléchis aux derniers événements de ma vie et je réalise que j'ai tout raconté sans vraiment réfléchir à mes paroles, comme si Mikah était devenu mon psy.

Je me met à tirer sur mes cheveux qui ont séché le temps que je fume, boive un peu et que je raconte ma vie. Ma vie...C'est la catastrophe !
Mes narines se mettent à palpiter. Mauvais signe. Nan mec reprend toi !
Je me mets à mordre mes lèvres tout en subissant les palpitations de mes narines et ma jambe incontrôlable. C'est horrible, je déteste ça !
Je saisi mes cheveux et ferme les yeux un instant. Du calme, du calme, du calme !
Va boire mec, ça ira mieux.

J'hésite à me lever tout en passant un doigt dans mon collier qui me fait ressembler à un chien, afin de tirer dessus. J'ai la grosse flemme de me lever, alors je m'allonge sur le sable. Mes lèvres fredonnent l'hymne des Sigma Mu .
«Dis moi, fis ma voix qui rompis le silence qui avait régné un moment, tu n'a pas peur de moi parce que je suis chez les Sigma j'espère ? ». Je me redresse sur un coude et le regarde. Je cligne des yeux une bonne dizaine de fois pour empêcher un de mes tics d'arriver. Je me demande encore comment je fais pour me supporter moi-même !
"Au fait ça te dis une partie de Beach Volley? Y'a une partie qui se fait là." demandais-je en regardant en direction de la fiesta.
Mes narines palpitent de nouveau. Je me rallonge sur le sable-tant pis pour mes cheveux- tout en mordant cette fois mon pouce. J'aimerais juste savoir ce qui se passe ces temps-ci !
J’attends donc la réponse du pauvre Mikah qui doit me supporter, tout en bougeant ma jambe droite, battant des cils-Ah fichu soleil!- et en mordillant mon pouce comme si je voulais le manger. Oh Boy! Dites-moi que je vais un jour abandonner ces affreux tics !

Image :

15h30.Une voiture décapotable grise fait son entrée près de la plage avec une musique forte. A son bord une fille et quatre mecs. Dont moi, évidemment.

Je descend du véhicule en faisant un salto arrière et mes accompagnateurs aussi. Nous allons en fait sur la plage histoire de s'amuser. En réalité, je squatte la fiesta. Oui, je sèche les cours et alors ?
Nous nous dirigeons tous auprès de stands et de jeunes pour la Party. Danses, Boissons, cigarettes, Rires, Drague... La routine quoi...

Au bout d'une heure je suis bien saoul. Alors je marche en titubant et en riant pour rien. Mon œil aperçoit Mikah Low assis plus loin, alors je quitte la fiesta pour aller lui parler.
Je m'approche de lui puis lui fait un : « BOUH ! » qui le fait sursauter et je ris de plus belle. Je lui fais un check comme à mon habitude puis je lui lance : « HEY SALUT MEC ça VA ? POURQUOI T'ES TOUT SEUL TU T'ES FAIT LARGUER PAR TA MEUF ?!! ». Rire aigu. Je me laisse tomber à ses côtés avec un grand sourire. Aujourd'hui je porte mon bermuda blanc, mon tricot rouge, mon collier clouté et. Je n'ai mis qu'un seul percing : l'écarteur noir, et je me suis coiffé en effet pas coiffé.
Je pousse Mikah et lui dit toujours en parlant fort : « ET TU SAIS QUOI MEC?J'AI FAIS UNE GROOOOSSE FIESTA ET JE SUIS...BOURRE ! ». Je me remets à rire pour rien. Okaaay D'accord.
« ALORS t'es devenu quoi depuis tout ce temps ??? Tu fais toujours de la break ? ET AU FAIT TU SAIS QUOIII ? » Je le regarde puis je pouffe de rire. « J'AI CHANGE DE CONF' ! OUAIS OUAIS OUAIS JE SUIS CHEZ LES... » Je lève mes mains en l'air et hurle : « REBEEEEEEELLES ! ». Je continue en criant : «SIGMA MU EN FOOOOORCE ! Waouh !!! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! ».

Vous savez, quand vous êtes saouls, vous dites et vous faites n'importe quoi. C'est pour cela que je me lève puis tout en faisant des ponts, des saltos et des figures de gymnastiques, je parle à mon ex prof de dance : « Et toi t'es toujours chez les Artiiiistes ? Huh ? ». « Et t'sais quoi ? J'ai changé to-ta-le-ment après qu'on s'est vu. Ouaip ! Je suis tombé dans un gang, j'suis revenu, j'suis reparti...HE MAIS ON S'EST VU au truc de Noël...Et t'sais quoi, t'sais quoi, l'autre pouf m'a largué enfin non elle s'est cassé en Espagne...Kendall... » Je suis en train de faire le poirier et c'est trop marrant parce que Mikah est à l'envers. Je tombe soudainement en riant, me lève d'un bond et continue : « Kendall c'est conne m'a laissé solo, j'ai fais une dépréssion c'était chaud tu vois. Et pis beeeen, j'ai pris des meufs au taquet pas pour sortir avec bien sûûûr...Et pis je suis tombé dans la drogue, le tabac, je lis même plus la Bible et tout. Et puis je l'ai LARGUE! LARGUEZ LES AMARRES! Pfwouahahaha! »

Je m'approche du visage de Mikah et je lui crie en bougeant mes mains comme un rappeur : « J'SUIS UN REBEU ! ».
Je recule et repars dans un fou rire. Je me rassoie aux côtés du danseur, future étoile de Miami sans doute...
« Hé on t'a jamais dit qu't'étais troooop mignon ? AH ! AH ! Ah ! »
Ouh là nan mais ça craint là !!!! Quand je suis saoul, c'est comme ça !
«LIIIIIIIIKE NEONS LIIIIIIIGHTS ! HOOOOOOOOOOOOO ! » me mis-je à chanter tout d'un coup, avant de dire comme quelqu'un qui allait partir en vacances ou en voyage scolaire-c'est à dire tout excité- : « Tu connais, tu connais ? C'est Demi Lovatoooooooooooooooooooo ! ». Oh boy ! Oh boy !
Je pousse un « Woooouh » puis me relève pour refaire des bonds jusqu'aux vagues et me laisser tomber dans l'eau. Je suis con ou quoi ? J'ai même pas enlevé mon portable ni mes papiers à cigarettes !C'est foutu !
Je nage quand même, je bois la tasse, je fais la planche, je rigole tout seul, je crie, je plonge et je reste sous l'eau pendant un moment. Je remonte à la surface, c'est étrange on dirait que je ne suis plus saoul. Je suis redevenu calme et sage comme une image enfin presque!
auvre Mikah qui doit se poser des questions, m'assois sur le sable. Je suis tout trempé, mes cheveux sont super lisses et ma frange est carrément sur mes yeux. Je ramène désespérément mes cheveux en arrière, puis ôte de ma poche le portable et mes munitions de tabac. Je tente d'allumer mon phone sans succès. « M*rde, P*t**n c'est mort ! ». Je grogne et pose les objets à côtés de moi en faisant une grimace.
Je racle ma gorge puis me tourne vers Mikah avec un grand sourire : «Tu te baigne pas ? Tu devrais ! L'eau est excellente et...ça dessaoule bien. ». Je pouffe de rire puis celui-ci repart dans les aigus. Je ne sais pas pourquoi je ris comme ça mais ça m'énerve énormément !