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 Quand on a l'impression de couler, une main peut suffire pour sortir la tête de l'eau [ft. Joy Crawford]

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MessageSujet: Re: Quand on a l'impression de couler, une main peut suffire pour sortir la tête de l'eau [ft. Joy Crawford]   Quand on a l'impression de couler, une main peut suffire pour sortir la tête de l'eau [ft. Joy Crawford] EmptyMer 2 Avr 2014 - 17:52


Evan Ҩ Joy
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Ce n’est peut être pas la meilleures journée… je ne risque pas d’être de la meilleure des compagnies. Enfin compagnie pour qui ? Je n’ai que très peu d’amis ici. Enfin bon revenons au problème principal, c’est l’anniversaire de mon père, 45ans qu’il est sortit du ventre de sa mère (ma grand-mère). Je vais devoir l’appeler mais je n’en ai aucune envie, je n’ai pas la foie de prendre mon téléphone pour parler avec quelqu’un qui ne m’aime pas et que je n’aime pas. Pourquoi je devrai me tuer à me souvenir de cette date, prendre 1h pour écrire une maudit lettre ainsi que 15minutes pour lui passer un coup de fil ? Alors que de son côté il ne fait jamais aucun effort pour se souvenir de mon anniversaire.

Je suis déjà perdue, la journée vient à peine de commencer qu’elle s’annonce sombre et mauvaise. Je vais à la douche. C’est plier en 10 minutes tout comme le petit déjeuner. Une tartine de beurre et un verre de jus d’orange. Je suis enfin hors du bâtiment. Il est tant que je chasse mon père de mes pensées et que je me concentre sur ma tâche de la journée. Un exposé en physique. J’ai vraiment besoin de concentration et que ma tête sois vide, complètement vide, entièrement vide. Sinon je risque de faire des tas d’erreurs et de me ramasser mon premier zéro de toutes mes années scolaires confondues. Ce qui serait une honte pour la Khi Omikron que je suis.

Je pousse la porte de la bibliothèque. J’adresse un rapide signe de la main ainsi qu’un sourire à la femme de l’accueil. Habituellement je m’arrête et je lui parle mais là ce n’est ni le jour ni l’heure pour que je lui parle. Je risquerai de dire des bêtises et de vider mon sac ce que je déteste faire surtout en public. Oui pour un mardi matin il y beaucoup de monde à la bibliothèque, je me faufile dans le fond près des ordinateurs. Un jeune homme occupe la table, je lui demande d’une petite voix si je peux occuper la table :

- Excuse-moi, la place est libre ?


Pas de réponse j’imagine que ça veut dire oui. Je déballe mes affaires, on cahier ainsi que mon livre de physique, ma trouve et ma clé USB. Je la branche sur l’ordinateur, puis démarre mon exposé. Mais j’entends dans mon dos des reniflements comme quelqu’un qui pleure ? Je me retourne et vois le jeune homme verser discrètement des larmes. Je fouille un instant dans mon sac et sort enfin un paquet de mouchoir je lui tends et les pose devant lui. Je continue mon exposé mais je me sent soudainement coupable. Je suis en train de travailler alors que à moins d’un mètre quelqu’un pleure, il a peut être besoins d’une petite Khi pour l’écouter.

Je me lève fais le tour e la table et m’assois sur la chaise à côtés du jeune homme. Puis je me lance dans un monologue comme si j’écrivais dans mon journal :

-Pour tout aussi c’est un mauvais jour ? Moi aussi c’est l’anniversaire de mon père. Je devrai être heureuse, je devrais l’appeler lui dire que je l’aime et que je lui souhaite le plus beau des anniversaires... Mais je n’y arrive pas. Pourquoi ? Parce que je me dis qu’il ne sait même pas quand je suis née, oui c’est possible. Enfin je ne suis pas rancunière juste c’est dur d’encaisser 17années de suite. 17 ans que chaque 14 février personne, oui personne ne me souhaite mon anniversaire et moi si j’oublie mon père comme un gamin me boude. Enfin bon je parle je parle mais ça ne doit sûrement pas t’intéresser.

Je ne sais pas pourquoi j’ai vidé mon sac à un garçon que je n’ai jamais vu, j’ai Ty ou Curtis. Non comme une idiote j’ai étalé ma vie aux yeux d’un illustre inconnu. Je sens déjà la voix qui va se charger de rependre la vie de « La pauvre Joy Crawford ». Je me tape le front une bonne vingtaine de fois en espérant que le garçon soit endormi ou que le son de sa musique couvre celui de ma voix. Je me lève et retourne discrètement sur la pointe des pieds à ma place. Je tente de me remettre à faire mon exposé mais rien n’y fait je suis pas du tout dedans. Je ferme les yeux et j’essaye de penser à autre chose, je ne sais pas trop quoi mais j’ai besoins de me changer les idées. Je viens de faire la plus grosse boulette de ma vie. Je range mes affaires et m’en vais sur la pointe des pieds. Je pars puis soudain je sursaute, le garçon ouvre pour la première fois la bouche. Je me retourne et le fixe.




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MessageSujet: Quand on a l'impression de couler, une main peut suffire pour sortir la tête de l'eau [ft. Joy Crawford]   Quand on a l'impression de couler, une main peut suffire pour sortir la tête de l'eau [ft. Joy Crawford] EmptyMer 19 Mar 2014 - 16:08


Il y a les journées avec et les journées sans,
ft. Joy Crawford

Quand notre vie alterne de manière régulière par des hauts et des bas, la vie est loin d'être un long fleuve tranquille, dans les meilleurs moments, tout va presque bien, oisiveté, innocence et bonheur sont les maîtres mots pour passer une bonne journée. Mais quand la vie part en couilles, plus rien de tout ça n'existe, pouf, disparu, balayé, comme si jamais rien d'autre que le désespoir et l'accablement n'avait existé. Tous les moments de joies passées s'estompent à l'instar des mauvais moments qui, eux, se retrouvent décuplés et envahissent la moindre faille de vos pensées. Pour faire simple, un gros bordel.

Evan s'était levé de bonne humeur, comme tous les matins, mais à peine sorti de lit, sa journée commençait mal, un des mecs du dortoir avaient un peu trop arrosée sa soirée et était venu dégobiller à côté du lit du jeune Clarks. Sans faire de dessin, le pied en plein dedans, tout pour commencer la journée du bon pied. Après s'être douché et habillé, il était revenu dans sa chambre pour récupérer les dernières affaires qu'il lui manquait avant de partir pour les cours. Il attrapa son Iphone, 4 appels manqués et 2 sms non lus de... "Maman".

*Et merde, pas aujourd'hui, pitié..*

La relation entre Evan & sa mère était assez compliquée, pour ne pas dire chaotique, pour ça qu'il évitait généralement de dépendre d'elle. Elle lui versait une somme conséquente par mois pour ne pas avoir à s'occuper de lui et ça lui convenait très bien. Mais elle aussi, comme tout un chacun, avait ses périodes dont une où elle décidait de faire chier son tendre fils et de tenter de faire comme si elle participait à sa vie de manière active. Deux solutions s'offraient à lui, soit, il la rappelait dans l'instant, ruinant tout le reste de sa journée parce qu'elle allait lui prendre la tête, puis lui mettre son baratin dans le crâne pour le reste de la journée, soit, il laissait son portable au dortoir pour revenir le soir avec 30 appels manqués et le double de sms. Or, pour quelqu'un comme Evan, partir sans son portable n'était pas une option. Il attrapa le téléphone et rappela le contact "Maman". La tonalité, quelques bips, elle décrocha.

"Allo, Evan ? Pourquoi tu ne me répondais pas ? Tu as des problèmes ?
-Non, je prenais juste une douche, qu'est ce que tu veux ?
-Parle moi autrement s'il te plaît, je n'ai pas besoin de ça, pas en ce moment.
-Ok. Et donc ? Tu veux quoi ?
-Je voulais juste prendre de tes nouvelles, savoir comment était ta nouvelle école, si tu t'étais fait des amis. Ce genre de chose qu'une mère et un fils sont supposés partager.
-T'es marrante toi, on a jamais rien partagé, le contrat c'était que je rentrais dans cet endroit, et derrière t'étais supposé me laisser tranquille et arrêter de m'emmerder. Moi, j'ai honoré ma part du contrat.
-Qu'est ce que tu insinues là? Je suis ta mère je te rappelle, sale merdeux, comment oses-tu me parler sur ce ton ?
-Ecoute moi bien. Si tu m'as appelé juste pour ta la jouer starlette et me faire des caprices au téléphone, je raccroche maintenant.
-Non, s'il te plaît, j'ai reçu un appel de ton père, il veut savoir ce que tu deviens, il m'a encore dit qu'il regrettait.
-Ok, j'arrête là, salut.

A la l'écoute de cette conversation, on pourrait croire qu'Evan n'aime pas sa mère, et pourtant, il est l'une des personnes qu'il a le plus admirée dans sa vie, peut être même la seule. Mais le fait de l'avoir balader au travers du Monde, de n'avoir pas pris le temps de lui donner tout l'amour qu'un enfant est supposé recevoir, d'avoir commencer à se droguer et à se négliger elle-même ainsi que son fils. Tout ça a fait que, peu à peu, sans oublier ce qu'il lui devait, leur lien s'est abîmé et aujourd'hui, il vit beaucoup mieux sans elle et sans son père, qui ne mérite même pas qu'on s'épanche sur le sujet, pas pour l'instant en tout cas.

Comme d'habitude, les quelques mots qu'elles lui avaient dit bousculèrent tout son esprit, tous les souvenirs remontaient, tout ce qu'il avait pu apprendre au cours des années où il avait grandi, toutes les lettres de son père adressées à sa mère. Toutes ces choses lui revenaient en tête comme une grosse claque et l'envoyait valser loin. Il sortit du dortoir, débardeur blanc et jean slim noir et paire de doc martens aux pieds, il se dirigea vers son contact pour les cachets et les stupéfiants en tout genre, il prit ce que le gars avait et s'enfila deux cachets roses avant d'aller s'acheter une bouteille de piquette à l'épicerie du coin. Et dire qu'il n'était que 9 heures et demies du matin.

Il abandonna la bouteille à moitié vide sur le sol du campus, vandalisant les poubelles qu'il croisait, criant parfois au ciel sous l'effet des cachets. Evan se sentait épuisé de l'intérieur, il devait probablement être ridicule et, quand il en prit conscience, il chercha à se terrer loin. Il erra dans les couloirs de WHS et s'arrêta devant la bibliothèque et entra, il s'installa assis, dans une rangée d'étagères, vissa ses écouteurs dans ses oreilles et lança sa playlist "Beyoncé". Ce n'est qu'à ce moment là que, le visage plongé dans ses mains, le jeune homme se permit de pleurer.



© Cacadum
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