Wynwood University
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 Envie d'être avec toi. {Karen}

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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptySam 14 Juin 2014 - 2:02



Envie d'être avec toi

Dès qu'elle est en présence de Kevin, Karen n'a plus aucune volonté de lui refuser quelque chose. Encore moins quand il l'embrasse comme il le fait. C'est un sentiment très fort, qu'elle ne saurait pas expliquer. Elle en oublie presque sa peur d'aller plus loin avec lui. Presque, parce qu'il y a toujours quelque chose pour les rappeler à l'ordre. Il parle de son année passée au Japon et elle se souvient vaguement qu'il a évoqué un retour au pays dans le théâtre. Seulement, elle comprend que c'était forcé et qu'il n'est pas près d'avoir envie d'y retourner. Elle se demande ce qu'il a bien pu se passer mais elle a peur de poser la question. Pour elle, s'il ne le dit pas de lui même, c'est qu'il ne veut pas en parler. Bien sûr, elle déteste ne pas être au courant de tout, savoir qu'il lui cache des choses, mais elle ne peut pas le forcer à parler, lui poser 1001 questions. Serait-il capable de mentir pour qu'elle n'apprenne pas ce qu'il tait ? Elle préfère ne rien savoir qu'entendre un mensonge. Après ce petit moment de discussion où chacun en a appris sur l'autre, les mots s'en vont et ce sont leurs corps qui parlent. Ils n'ont jamais été aussi proches et même si pour le moment leurs étreintes sont relativement innocentes, elles sont intenses pour Karen, qui ne sait pas toujours comment réagir. Si ce n'était pas Kevin, elle repousserait violemment le premier qui oserait la toucher. Sauf que c'est lui, mais ce n'est pas pour autant qu'elle initie d'elle-même des gestes, elle se contente de le laisser faire. Sans doute parce qu'elle trouve ça très très agréable mais qu'elle n'est quand même pas tout à fait prête pour plus. Heureusement ou malheureusement, tout dépend d'où on se place, le minuteur du four vient les arrêter pour leur rappeler qu'ils ont mis à manger à chauffer. Kevin va les chercher sans attendre et revient avec quelques minutes plus tard, ce qui ne manque pas d'attirer Chance, qui aimerait bien goûter à cette chose qui sent si bon.

Ils parlent passion, alors que Karen n'en a pas vraiment. La théâtre, elle-même, la liste s'arrête là. Ce n'est pas qu'elle déteste tout ce qui l'entoure mais elle n'a pas le temps de s'adonner à la lecture par exemple, ou à la collection de quelque chose. Après, pour tout ce qui est activité extra-scolaire, c'est plutôt à cause de sa mère, qui ne lui a jamais proposé autre chose que la comédie. Bien sûr, la Norvégienne aurait pu demander, mais elle n'en a jamais vraiment éprouvé l'envie. Elle n'en parle jamais, même à sa mère, mais elle a vécu son enfance comme quelque chose de compliqué et à ses yeux, de toute façon, il n'y avait que le théâtre. Maintenant, il est vrai qu'elle regrette un peu, même si ça vie est bien remplie. Il lui demande pourquoi elle ne commence pas maintenant, lui faisant comprendre qu'il n'est pas trop tard. C'est vrai qu'elle n'a pas 6 ans, elle en a déjà presque 18, son cerveau est moins "élastique" qu'avant. Mais elle n'a pas non plus 80 ans et il est toujours possible d'accéder à un niveau pas trop horrible avec la volonté et l'entrainement. Elle, elle a toujours pensé qu'il valait mieux commencer petit, parce que si elle fait les choses, c'est pour être au maximum, pas se contenter d'un niveau moyen. Mais au pire, qu'est-ce qu'elle risque à essayer ? Rien.

-Ah ça... Ben plus tu commences jeune plus tu as des chances de bien maîtriser l'instrument mais il y a pas d'âge pour commencer si tu as la motivation et l'envie. T'as pas un instrument dont le son te plaît plus qu'un autre ?

Elle fait un rapide tour des instruments qu'elle connait. A vrai dire, pour elle, beaucoup ont un son "banal" parce qu'on les entend à longueur de journée dans les chansons. Guitare et piano, les deux plus connus. Après, à vent ou à corde ? Elle n'a sans doute pas assez de souffle, et tout ce qui est trompette, tuba et tout, elle trouve ça "trop bourrin". Oui, la demoiselle est difficile. Tout ce qui est à corde, ça semble parfois difficile à savoir maîtriser. Mais il y a bien quelque chose ...

- J'aime bien le son de la harpe. Je trouve que c'est un son ... pur. Enfin voilà ...

Elle ne sait pas vraiment pourquoi ça serait cet instrument, pourquoi elle trouve ça plus pur qu'autre chose. Surtout que pour la plupart des gens, juste à la voir comme ça, ce n'est pas vraiment l'instrument qui lui collerait à la peau à cause de ça. Elle baisse un peu la tête, parce qu'elle ne sait pas expliquer plus. Et puis elle a peur qu'il se moque d'elle parce que c'est pas un instrument super cool et côté. D'ailleurs, elle a vu les housses dans un coin, raison pour laquelle elle demande à Kevin s'il joue un instrument, puisqu'ils parlent de ça. Elle ne savait pas qu'il jouait de quelque chose, elle aimerait bien en savoir un peu plus sur lui, parce que parfois, elle a l'impression de ne rien connaître de son copain. Lui, c'est le violon, ça sort de l'ordinaire et il faut avouer que le son du violon est très beau, enfin Karen aime plutôt bien. Elle le lui fait savoir et enchaîne sur le fait que ça lui fait un bon emploi du temps, entre la musique, les cours, le patin, le saut en hauteur et tout le reste. Il faut en vouloir et elle n'est pas étonnée de le voir somnoler en cours ni de savoir qu'il a des courbatures.

- Le pire c'est le patinage, ça me tue vraiment le reste c'est un parcours de santé à côté de mon tyran d’entraîneur.

Karen a du mal à concevoir que Kevin se laisse faire comme ça. Des entraîneurs cons, il y en a partout et il faudrait que quelqu'un leur montre un jour que les sportifs sont des humains. Oui, il faut du travail pour avoir le niveau, de l'acharnement, de la motivation, de l'envie. Mais se tuer pendant les entraînements n'est pas une super solution. Elle, elle lui dirait ce qu'elle en pense si elle était à la place de Kevin. Mais elle ne l'est pas et si elle y était, elle n'y resterait sans doute pas bien longtemps, comme elle est rester magnifiquement longtemps dans son rôle d'actrice pour le film qu'elle avait réussi à avoir. Le Japonais en vient à parler de shooting mais plus spécialement de shooting en petite tenue. Karen se demande bien pourquoi, mais elle connait sa jalousie, sa possessivité et elle tire des conclusions rapides. Ça la fait rire, elle se moque un peu mais sans la volonté d'être blessante envers lui. Elle lui répond que si, mais que ce n'est pas une chose qu'elle souhaite faire. Si elle avait voulu faire mannequin, peut-être qu'elle n'aurait pas vraiment eu le choix. Mais elle, elle veut être actrice, pas besoin de pavaner presque à poil devant un appareil photo. D'ailleurs, il ne faut pas compter sur elle pour jouer la moindre scène où elle doit se dénuder, ça sera d'office non, toujours non. Même si ça mère aurait tendance à penser que c'est indispensable, Karen n'est pas du même avis. Elle ne s'appelle pas Nadja, pas besoin de laisser tomber ses vêtements en même temps que sa dignité pour gagner sa vie. En voyant la moue boudeuse de Kevin, elle se demande si elle a dit quelque chose de travers. Il répond juste qu'il voulais seulement savoir, qu'il n'est pas inquiet. Elle ne rétorque rien et est contente quand il retrouve le sourire. Elle ajoute simplement qu'elle réserve les shooting en lingerie pour lui. Elle est un peu gênée d'avoir fait une telle proposition mais dans un premier temps, quand il la regarde, elle est rassurée parce qu'il ne réagit pas mal. Seulement, il répond juste "pourquoi pas", ce qui lui donne l'impression qu'en fait, il s'en fiche. Il semble gêné et encore une fois, elle préfère garder le silence sur ce sujet. Le garçon met donc le film en marche et la séance cinéma à domicile peut commencer.

Le fait que la lumière soit éteinte donne un côté encore plus intime à leur soirée. Karen tente quand même de regarder ce qui passe devant ses yeux mais il faut avouer que sa concentration n'est pas entièrement tournée vers cette bouse. La voix de Kevin la surprend quand il lui demande si elle ne boit pas. Elle n'a pas l'habitude effectivement. Education ou mépris envers ceux qui finissent pétés tous les soir pour l'empêcher de boire ? Envoyez le 1 pour l'éducation, le 2 pour le mépris, le grand vainqueur sera annoncé en fin de soirée après comptage des résultats et vérification par un huissier de justice. La demoiselle tente quelque chose qu'elle ne fait jamais, c'est à dire goûter, en demandant la permission à Kevin évidemment. Il lui tend sa bouteille avant de s'en ouvrir une autre. Elle en prend une gorgée, puis deux. C'est pas le meilleur truc au monde pour elle, mais c'est sans doute parce qu'elle n'a pas tout à fait l'habitude. Cependant, c'est pas non plus le truc le plus dégueulasse de la terre, ça passe largement si on ne lui demande pas d'en boire 10 de suite le plus vite possible.

-Ça va, c'est pas horrible. Je pense que je peux finir mais faudra sans doute me laisser le temps parce que je bois pas ça cul-sec.

Après ça, le silence revient entre eux pendant qu'ils regardent la suite du film nul à hurler. Certaines scènes captent plus leur attention que d'autres, mais dans l'ensemble, le bilan est négatif. Pour Karen en tous les cas, qui regrette presque d'avoir perdu son temps avec ça. La seule chose qui l'empêche d'avoir des regrets, c'est que ce temps, elle l'a passé avec Kevin, même s'ils ne se sont pas parlé. Ce film a permis cette soirée. Ça ne le rend pas meilleur pour autant, mais voilà. Quand il se termine, Kevin lui demande ce qu'elle en a pensé. Elle ne mâche pas ses mots et même si son avis n'est pas très développé, on comprend sans problème ce qu'elle pense. Il semble d'accord avec elle par ailleurs, c'est qu'elle ne doit pas être dans le faux. Elle veut le taquiner un peu et lui demande si elle ne serait pas bien, elle, en super méchante. Après tout, il faut bien que ça change un peu des vieux types de 45 ans juste frustrés de pas avoir réussi leurs vies. Elle apporterait jeunesse et sexy attitude à ce rôle !

-Tu aurais été super dans n'importe quel rôle.

La réponse de Kevin est tout simplement parfaite et lui donne envie de sourire comme la parfaite idiote qu'elle est quand il est avec elle. Le film terminé, techniquement, elle n'a plus rien à faire ici. Il lui a cependant proposé de rester dormir et là, il veut savoir si elle veut discuter un peu. Elle n'est pas contre l'idée même si elle n'a pas besoin de discuter. Aussi bizarre que ça puisse paraître, la simple présence de son petit ami lui suffit. Pas besoin de grands discours, mais c'est étrange s'ils restent l'un à côté de l'autre sans rien se dire. Elle choisit l'option de discuter, en espérant ne pas le déranger, même s'il lui a dit qu'elle pouvait rester. Il lui dit en plaisantant qu'il ne dort pas la nuit de toute façon, donc elle ne risque pas de déranger. Elle lui sourit un peu moins timidement.

- Ah oui ?! Et tu fais quoi alors ?

Elle l'imagine bien raconter qu'il a des super pouvoirs et que par conséquent, la nuit, il les utilise. Ou alors qu'il mène une double vie. Enfin pour elle il n'a pas besoin de pouvoirs pour être parfait. Elle l'aime comme il est. Ses yeux quittent Kevin pour se poser sur Chance, qui dort tranquillement entre ses jambes. Elle n'a pas l'habitude des animaux, elle aurait plutôt tendance à avoir peur de la chienne. Mais on ne peut pas non plus dire qu'elle les déteste. Le sportif a vraiment l'air proche de cet animal, qui n'a quand même pas l'air bien méchant. Karen a envie de tenter quelque chose, même si c'est très hésitant. Juste une caresse sur la tête, ça ne peut pas faire de mal, si ? Le jeune homme affirme qu'il n'y a pas de raison pour que Chance ne l'aime pas. Sait-on jamais, c'est un animal, lui faut-il une raison valable ? Elle y va quand même et pose sa main sur la tête du chien. Elle est douce, mais la Sigma n'a pas l'occasion de s'étendre plus, la bête relève sa tête, ce qui l'effraie. Elle retire sa main, craignant une réaction négative contre elle. Peut-être qu'elle réessayera plus tard.
Elle change de position et se met sur les genoux, dévoilant un peu plus ses jambes, ce qui n'est pas volontaire d'ailleurs. Elle a aussi une question à poser, histoire d'être rassurée un peu concernant le patin et Kevin. Elle apprend qu'il en fait en fédération avec un entraîneur mais ce n'est pas ça qu'elle veut savoir, ça elle s'en doute, et puis il a parlé avant d'un entraîneur tyrannique. Elle se corrige et précise un peu plus sa question, histoire d'avoir la réponse qui correspond. Il lui affirme alors que non, pas de partenaire, il préfère rester seul. Tans mieux. De toute façon, qu'il aurait eu une pouf avec lui, elle serait pas restée longtemps, Karen peut le garantir. Elle veut changer de sujet, histoire qu'il ne lui demande pas pourquoi elle veut savoir ça, elle détesterait admettre qu'elle n'a pas assez confiance en elle pour ne pas douter un peu. Elle lui demande s'il lui jouera un morceau, repartant sur la musique. Elle ne veut pas l'obliger, elle n'exige pas sur le champ, mais elle aimerait beaucoup l'entendre. Elle est certaine qu'il est très doué, ça ne peut pas être autrement. D'accord, elle l'idéalise peut-être un peu.

- Je détestais ça plus jeune mais genre de toute mon âme. Je voulais apprendre un instrument plus... « cool »: guitare, bass, batterie quoi mais ma mère était contre. Le violon c'est moi qui ai choisi quand même j'ai essayé le piano mais j'ai trouvé ça trop … simple et comme le violon me résistait au départ, j'ai dit que c'est pas un instrument pour mémé qui va faire la loi. Mais plus je prends de l'âge, moins ça me gêne. Faut croire qu'enfin je commence à grandir et à devenir raisonnable.

Karen lui répond en parlant de sa propre expérience. Pour une fois, ce n'est pas pour tirer la couverture sur elle, mais bien pour lui faire comprendre qu'elle le comprend, qu'elle a vécu ou vit encore plus ou moins la même chose. D'accord, ce n'est pas lui qui a voulu commence, pas comme elle avec le théâtre, mais sa mère l'a forcé à continuer et aujourd'hui, il admet que ce n'est plus aussi gênant que ça. Il a raison quand il dit que leurs mères doivent se ressembler, avoir des points en commun. Mais dans l'immédiat, Karen n'a pas vraiment qu'il rencontre sa mère pour le confirmer. La jeune fille questionne son copain sur sa mère a lui. Elle a conscience de poser beaucoup de question mais ça l'intéresse vraiment. Si elle n'a pas vraiment osé jusque-là, il faut bien qu'elle s'y mette à un moment. Elle n'a pas envie qu'il reste un étranger pour elle, dont elle ne sait pas grand-chose, mais elle ne veut pas non plus connaitre le moindre petit détail de sa vie.

- Ma mère sait jouer du piano et du shamisen. Le shamisen c'est un instrument japonais traditionnel ça ressemble à une guitare sauf que ça a 3 cordes et que le son a rien à voir. Ma grand-mère maternelle, elle, c'est la lyre et du koto. Le koto c'est aussi un instrument traditionnel japonais mais en voie d’extinction parce que coûte la peau des couilles... genre 5000 euros un bon koto. C'est un instrument à corde qui ressemble de loin dans le noir à une harpe. Mais ma grand-mère ça rigole pas, elle était assez célèbre au Japon dans les cercles huppés musicaux elle est souvent passée à la télé en chantant aussi. Puis t'as aussi le petit frère de ma mère chanteur et qui joue de la guitare sèche. 'Fin bon voilà quoi, je suis le raté de la famille.

Elle écoute ses explications même si elle n'arrive pas à visualiser les instruments totalement. Elle ne peut se faire qu'une idée approximative. Elle ira certainement faire des recherches sur internet en rentrant chez elle, si jamais elle se souvient des noms. Effectivement, la famille tourner vraiment autour de la musique, du côté de sa mère en tous les cas. Il rallume la lumière, Karen sent une légère agression au niveau des yeux, après tout ce temps dans le noir.

- Moi je trouve au contraire que tu es le plus réussi ...

Elle ne connait pas les autres, c'est vrai, mais pour elle, ça sera toujours comme ça. Qu'importe ce qu'il se passe, Kevin sera le meilleur, et si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il aille se faire voir. Il lui pose alors aussi une question sur le job de ses parents. Elle lui a déjà dit que son père était mort, même si elle ne sait pas s'il s'en souvient.

- Ma mère fait rien pour le moment, rien d'intéressant. Avant elle ... était serveuse dans un bar le soir et femme de ménage la journée. Elle s'est retenu fortement de dire "pute" par la même occasion. Et mon beau-père tient des casinos, c'est comme ça qu'il se sont connus, elle l'a servi et du coup il nous a ramenées en Amérique. Du coup, maintenant, à part me donner des ordres, elle fait plus rien.

Elle l'a encore en travers de la gorge le coup de l'inscription chez les cheerleader, entre autre. Il y a eu maintes disputes. Karen n'a pas l'impression de devoir obéissance à sa mère. Ce n'est pas elle son modèle, au contraire, elle l'étouffe. Elle l'aime sans doute quand même, bien qu'elle soit incapable de le montrer. Kevin semble ensuite décidé à lui jouer un morceau de violon et va donc chercher son instrument. En fait, il y en a deux, un classique et un électrique. Il choisit l'électrique alors même qu'elle ne sait pas que ça existe. En même temps, elle, niveau musique ... Durant tout le long, elle le fixe. Il est concentré, tellement beau comme ça. Bien sûr, elle n'est pas experte, elle ne peut pas vraiment juger sa performance. Mais il ne semble pas y avoir de faute énormissime qui gâcherait la chanson. Elle aime plutôt et elle est surprise du son du violon électrique. Quand il a finit, elle a presque des étoiles dans les yeux. Pas parce qu'elle a surkiffé, faut pas pousser non plus, mais parce que c'est Kevin et qu'elle aime beaucoup le voir aussi sérieux.

- Voilà, voilà rien de bien extraordinaire. A part que mon voisin va me tuer pour l'avoir réveillé au milieu de la nuit.

- Moi je trouve ça très bien. Je savais pas que ça se faisait, le violon électrique, comme la guitare. Et puis ton voisin, il serait bien reçu ...

Par lequel des deux sera-t-il le mieux reçu ? Karen détesterait qu'on vienne la déranger à ce moment. Elle le contemple aller poser son violon. Kevin est un garçon surprenant. Elle a l'impression de ne pas être à la hauteur, du tout. Elle, a part son sale caractère, qu'a-t-elle à lui offrir ? Pas grand-chose. Il s'asseoit à côté d'elle avant de l'enlacer, ce qui la surprend un peu, mais pas autant que sa demande. Elle a à peine le temps de profiter qu'il est déjà loin. Il lui sourit, passe sa main dans ses cheveux et l'embrasse, provoquant une envolée de papillon dans le ventre de la demoiselle au passage. Comment peut-on résister à ça ? On ne peut pas.

- Non, je ne rentre pas.

A part ça, son cerveau ne peut rien sortir d'autre. Comme s'il venait de planter. Plus de connexion disponible, il faut attendre que le courant revienne. Quand il se lève, elle le laisse s'éloigner, bien qu'elle n'en ait pas envie. Il lui tend un t-shirt pour qu'elle aille se changer, c'est l'heure d'aller dormir. Sans dire un mot, elle prend ce qu'on lui tend et choisit l'option salle de bain, comme conseillée. Ça va lui faire bizarre, très bizarre de dormir "avec" lui. Bien sûr, elle ne sera pas dans le même lit, mais ne sera pas loin. Elle sort de la salle de bain pour constater que lui aussi s'est changé. Il la complimente et elle rosit légèrement. Non, en pyjama, on dirait une gueuze, c'est tout. Loin d'avoir la classe suffisante pour être avec lui. Il dépose les draps sur le lit dans lequel elle va dormir.

-Voilà le lit de sa majesté est avancé. Ben...euh...Bonne nuit alors.

- Merci. Bonne nuit Kevin.

Il l'embrasse assez maladroitement, il faut l'avouer. Il s'en va dans sa chambre sans plus de procès et elle prépare le lit comme elle aime bien. Le drap plutôt haut pour pouvoir cacher sa tête en dessous, comme pour se protéger du monde. Concrètement, d'accord, ça ne protège pas de grand chose, même pas d'un moustique gourmand ou des rayons agressifs du soleil au petit jour.
Une pensée revient en boucle dans la tête de Karen. Il n'est qu'à quelques pas. Quelques pas qu'elle finit presque par franchir dans la nuit. Ne trouvant pas le sommeil, elle se relève après beaucoup d'hésitation. Elle tire juste le rideau qui sépare l'ancienne chambre de Rose pour regarder de l'autre côté. Tout est calme. Kevin ne bouge pas. Chance ronfle quelque part. Finalement, elle fait demi tour et retourne sur son lit, en s'assaillant en tailleur. Elle ne sait pas comment s'installer mais ce qu'elle sait, c'est que le peu de sommeil qu'elle réussi à avoir est agité. Il est souvent agité, mais là c'est pire. Elle pense aux cernes qu'elles risquent d'avoir le lendemain et arrive encore moins à dormir à cause de ça. Alalah, pourquoi n'a-t-elle pas pensé à sa tête au réveil quand elle a accepté de dormir dans cette chambre ? Comme quoi, la présence de Kevin l'empêche vraiment de réfléchir ! Toujours est-il qu'aux yeux de la Sigma Mu, la soirée a été parfaite. Elle regrette de partir le lendemain, mais il faut bien rentrer chez elle, aller en cours. Éclater partiellement cette bulle de bonheur.
(c) Arwy



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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyDim 8 Juin 2014 - 7:09



Envie d'être avec toi

Kevin & Karen ♥




.


HRP: j'ai amené à la fin, selon ta réponse, je posterais peut-être une dernière fois ou pas. Je pars du principe qu'elle reste dormir mais séparément mais si tu avais une autre idée (par exemple qu'elle rentre) comme d'hab dis-le et je modifie ^^


Dernière édition par Kevin Ikeda le Lun 15 Déc 2014 - 19:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptySam 24 Mai 2014 - 17:29



Envie d'être avec toi

Il y a quand même un certain nombre de personnes qui se moquerait de Karen s'ils la voyaient en ce moment même. Elle qui est si fonceuse, si fière, si sauvage s'est transformée en une petite fille hésitante et bien trop sage. C'est un peu l'effet Kevin. Oubliée l'envie d'écraser la terre entière, de la mépriser, parce qu'en la présence du jeune homme, cette terre n'existe plus. Il n'y a que lui et le reste importe peu. Heureusement quand même pour elle, il lui reste une partie de son cerveau et elle peut assurer une conversation sans trop de problème. Parfois, l'espace d'une seconde, elle se jure d'arrêter d'être si niaise, mais l'instant d'après elle voit Kevin ou elle entend sa voix et c'est foutu. Bon, là, il y a quand même le détail "Chance" pour éviter qu'elle n'ait la tête complètement vide. Les premières discussions sont gênées, mais ils s'en sortent sans trop rougir l'un et l'autre. De toute façon, au pire, il n'y a aucun témoin, alors ils peuvent s'en donner à cœur joie, dans leurs niaiseries !

Les deux jeunes finissent par aller s'installer sur le lit, après avoir mis les pizzas en route dans le four. A vrai dire, Karen ne pense déjà plus qu'elle est là pour regarder un film, ça ne l'intéresse plus. Elle a bien mieux à contempler. Elle a même la chance inouïe de le voir retirer son t-shirt et de pouvoir le masser. Elle suit l'écriture de son tatouage. Elle l'a déjà vu, ou plutôt aperçu, la fois où elle l'a trouvé torse nu dans sa chambre. Mais elle n'a pas pu en profiter, trop énervée contre lui pour ça. Et puis il a fini par se rhabiller assez vite, ce qui ne lui a pas laissé beaucoup de temps. Kevin n'est peut-être pas le mec le plus musclé de l'école mais de toute façon, Karen n'aime pas ça. Il est très bien comme il est, il n'a rien à changer. Ça la peine juste de voir qu'il souffre autant avec ses entraînements. Ils en viennent à discuter de leur premier cours ensemble, de ce qui aurait pu être une première rencontre. D'ailleurs, si Karen ne l'avait pas reconnu, sans doute qu'elle l'aurait ignoré toute l'heure durant. Tout aurait été différent peut-être, ou pas. Parce qu'ils auraient fini par se chamailler quand même, mais ça n'aurait pas eu le même effet que l'entrée en matière du premier jour. Ça ne sert à rien de repenser à tout ça, le passé ne peut pas être changé de toute façon alors autant profiter au maximum du moment présent. Sur sa demande, Karen y va plus fort dans son massage. En même temps, si elle ne le fait pas, ça ne sert à rien ce qu'elle est en train de faire, alors autant arrêter tout de suite. Sérieuse, elle lui avoue les conditions de sa venue à Wynwood. Au départ, elle ne voulait vraiment pas et elle s'était battu longtemps contre sa mère. C'est une des rares fois où elle a fini par perdre. C'est la rare fois où elle ne le regrette pas du tout. Il déclare qu'il doit remercier sa mère et elle se fait la réflexion que le plus tard possible serait le mieux. Pas qu'elle ait honte de Kevin, au contraire, elle aurait envie de crier au monde entier qu'il lui appartient, à elle, et que le premier qui s'approche le fait à ses risques et périls. C'est plutôt de sa mère qu'elle a honte parce qu'elle va la mettre très mal à l'aise, à coup sûr. Elle va même le faire exprès. Sa mère est étrange parfois, elle ne sait pas toujours sur quel pied danser avec elle. Elle est à deux visages. D'un côté, la mère protectrice, sévère, qui verrait cette relation d'un mauvais œil parce qu'il faut préserver sa petite fille chérie pour qui personne n'est assez bien. De l'autre côté, cette mère qui se veut cool, qui rigole de la jeunesse et qui pense qu'il faut bien que sa fille s'amuse, mais que de toute façon ça durera pas longtemps parce que personne n'est assez bien. Kevin finit la phrase de sa chère et tendre après s'être retourné et l'avoir attirée à lui. Elle rectifie quand même un léger détail. Elle aussi est possessive, il ne faudrait pas l'oublier.

Une danse langoureuse débute et Karen se laisse aller contre le Rho Kappa. Elle ne peut pas le nier, avec lui, elle est vraiment heureuse. Est-ce que c'est comme ça à chaque fois qu'on est amoureux ou est-ce parce qu'elle a trouvé le bon dès le début ? Elle n'en sait rien. Dans sa tête, ça ne peut pas être quelqu'un d'autre, ça n'aurait jamais pu et ça ne le sera jamais. Est-ce que lui il a déjà ressenti ça avec une autre ? Il vaut mieux qu'elle ne le sache pas. Il brise le baiser pour aller lui faire un nouveau suçon dans le cou, remarquant que les autres ne se voient plus assez. Il en profite d'ailleurs pour aller plus loin et embrasser son épaule. C'est comme si tout contrôle leur échappait et Karen se contente de laisser faire, affirmant qu'elle aussi aimerait rester comme ça une éternité.

-De toute façon, je ne te laisserais pas faire!

Elle rit avant qu'il ne prenne un ton sérieux et ne parle de lui. Il lui raconte aussi comment il est arrivé ici, après son année au Japon sans lui en préciser plus. Karen meurt d'envie de savoir, d'apprendre pourquoi il a été renvoyé, pourquoi il a été obligé de partir, ce qu'il a fait de si grave. D'un autre côté, elle n'arrive pas à se dire qu'il a fait quelque chose qui justifie ça. Et si elle était déçue ? Si elle découvrait quelque chose qui ne lui plait pas ? Quand bien même ça arriverait, elle n'a pas la force de lui tourner le dos, jamais. Il en a déjà dit beaucoup, elle décide de ne pas le questionner plus, surtout si c'est pour casser leur moment. Ces derniers temps, ils se croisent tellement peu que c'est la première fois depuis longtemps qu'elle est vraiment en phase avec lui et des moments comme celui-là, il faut les conserver, en prendre soin, pas les gâcher avec des questions idiotes qui de toute façon pourront être posées plus tard. Les choses deviennent plus intéressants, plus sérieuses, alors que Kevin défait l'une de ses bretelles tout en caressant sa cuisse. La suite logique n'est pas bien difficile à deviner s'ils ne s'arrêtent pas et Karen se surprend à ne pas vraiment avoir peur. Elle n'en est pas certaine au point d'initier des gestes d'elle-même, mais elle ne le repousse pas, loin de là. Elle voudrait suivre son envie aussi mais visiblement, quelqu'un, quelque part, en a décidé autrement. La minuterie du four se met à sonner, prévenant ainsi que les pizzas sont cuites. Pile au bon moment tiens ! Kevin s'en va trop vite au gout de la Norvégienne, qui profite de son départ pour se rhabiller. Il ne s'est quand même pas fait prier pour s'échapper en vitesse. De retour près du lit, où il s'installe comme s'il n'y avait pas eu cette tension entre eux quelques minutes plus tôt, il la questionne sur ses passions. Et en fait ... elle n'en a pas. A part la comédie, qui est toute sa vie, bien évidemment. Cette révélation surprend le jeune homme, ce qui est tout à fait logique d'ailleurs. On en peut pas ne rien aimer. La demoiselle réfléchit pour lui expliquer et la chienne en profite pour monter sur le lit, aussitôt stoppée par son maître. Au moins, il a le mérite de bien l'avoir élevée. La Sigma explique alors à son copain que sa mère n'a pas cherché à développer le gout pour autre chose que le théâtre et qu'elle s'est focalisé sur ça, quand elle n'était pas trop occupée à aller perdre des fortunes dans les casinos de son beau-père. Elle ajoute quand même qu'elle aurait bien aimé faire de la musique, pour ne pas être originale.

- Pourquoi tu n'en fais pas maintenant alors ? C'est pas sorcier.

- Tu crois que je pourrais ?! J'ai toujours pensé que c'était mieux de commencer petit. Je saurais pas quoi choisir ...

Déjà, pas la guitare, ça c'est bon pour les mecs qui veulent choper les gonzesses l'été et qui savent jouer qu'une chanson basique qui attire. Il lui faut quelque chose de plus raffiné, de plus distingué. Elle a bien le temps de réfléchir, elle n'ira pas s'inscrire à un cour de musique directement en sortant de cette chambre. Mais après tout, pourquoi pas se laisser tenter ? Bien sûr, cours particuliers, prof particulier, pas d'autres élèves stupides à supporter et on va à son rythme. Ça, ça ne sera pas trop difficile à avoir. D'ailleurs, Karen a remarqué les housses dans un coin de la chambre. Elle n'aurait sans doute rien dit si le sujet n'avait pas été abordé, mais tant qu'on y est ... Le garçon se sert de la pizza et Karen l'observe faire, toujours hésitante. Elle attend sa réponse en espérant ne pas avoir été indiscrète.

-Oui depuis que je suis gosse ma mère m'a obligée à apprendre à jouer d'un instrument. On plaisante pas avec la musique dans la famille de ma mère, c'est une histoire de famille. Pas le truc le plus classe sur cette planète. Ce sont des... violons.

Du violon ? Ça sort de l'ordinaire ça. Il parait que ce n'est pas un instrument facile à manier, qu'il faut déjà un certain temps avant d'arriver à lui arracher un son correct. Visiblement, il a eu du mal à lui dire, il a hésité. Il a honte ? Il ne faut pas, Karen ne voit pas en quoi ça le gênerait qu'elle le sache. Mais il ne semble pas porter ça dans son cœur, il a été obligé par sa mère. Elle lui sourit tendrement avant de simplement lui dire :

- C'est très bien le violon.

Elle lui demanderait bien un morceau mais elle ne pense pas vraiment que ce soit le bon moment, vu comment il est gêné. Tant pis, plus tard, parce qu'elle garde l'information en tête et qu'elle ne compte pas l'oublier. Karen l'invite alors à manger et c'est ce qu'elle fait, toujours ne sachant pas vraiment comment faire. Elle l'imite, portant la nourriture à sa bouche et mettant sa main en dessous pour ne pas mettre des miettes partout. Elle lui demande s'il cache encore autre chose. Le patin à glace, elle a appris par hasard, le violon aussi. Lui en aurait-il parlé autrement ? Surtout que pour le patin, ce n'était pas une omission mais un mensonge, puisqu'elle lui a demandé clairement s'il en faisait souvent et qu'il a répondu de manière à lui faire comprendre que non, pas spécialement. Mais ça, ça fait partie du passé, quand ils n'étaient pas ensemble, et elle ne lui en veut pas le moins du monde. Il rit et elle soupire intérieurement en constatant qu'il ne l'a pas pris comme un reproche, puisque ça n'en était pas.

-Je fais de l'athlétisme et surtout saut en hauteur aussi mais tu le savais déjà, non ? Je suis un homme bourré de talents mais non c'est à peu près tout.

Elle rit avec lui mais sans se moquer. Pour l'athlétisme, oui, elle sait plus ou moins, même si elle n'a jamais cherché à se renseigner plus que ça. A vrai dire, elle préfère découvrir les détails comme ça au détour d'une discussion ou parce qu'il lui dit plutôt qu'en allant fouiner dans son dos. Autant ça ne dérange pas Karen de faire ça pour les autres, mais pas pour Kevin. Ou pas dans l'immédiat.

- Ça fait un emploi du temps bien chargé tout ça quand même, ça ne m'étonne pas que tu sois si fatigué.

Le Kappa appelle alors sa bête pour lui donner à manger et fait une petite démonstration d'autorité. A la voir comme ça, il n'y a rien à craindre de Chance, bien que Karen soit toujours méfiante. La jeune fille espère qu'un jour, elle arrivera à s'y faire, elle n'a pas l'intention d'avoir peur et de se cacher honteusement derrière Kevin à chaque fois qu'elle vient le voir. Enfin son attention revient sur elle, elle n'aime pas trop se faire voler la vedette par un truc tout fripé. Cependant, ce contact ne dure pas bien longtemps, au grand désespoir de la brunette. Il regarde de nouveau son animal en prenant la parole.

-ça m'étonne que t'as mère t'es pas obligée à apprendre à jouer d'un instrument. Ah ! Et euh, en parlant de tes shootings photo, euh par hasard 'fin on t'a jamais proposé de poser pour de la lingerie ?

Si Karen avait été en train de boire, elle aurait tout recraché. Mais non, elle vient de finir sa part de pizza et elle ne compte pas s'étouffer avec. De la lingerie ? Pourquoi lui demander ça ? Il lui faut un petit temps avant de comprendre qu'il se pourrait que ça le gêne qu'elle soit en petite tenue devant des inconnus et dans les magazines. Bien, qu'il ne s'en fasse pas, il n'y a pas que lui que ça gêne. Elle ne peut retenir un petit rire, amusée. Elle trouve ça ... mignon, aussi étrange que ça puisse paraître.

- Bah, elle peut pas non plus être tout le temps sur mon dos je suppose. Les casinos, ça occupe. Sinon, oui, on m'a déjà proposé. Nadja a cherché même. Mais sur ce coup, elle a pas réussi à m'avoir, je leur ai fait une telle scène qu'ils sont pas près de me recontacter. Oh, yen aura sûrement d'autres ! Sauf que je suis pas prête d'accepter, rassure-toi.

Elle se penche vers lui, souriante. Elle en a presque oublié sa gêne à elle. Elle aussi ne supporterait pas de le voir poser avec une greluche à moitié à poil, surtout si lui aussi fait tomber des vêtements. Elle est déjà assez agacée que son ancienne colocataire l'ait vu torse nu alors des inconnues !

- Mais je note : éviter les shootings en lingerie. Ou juste pour toi ...

Là, elle hésite entre continuer à rire et rougir. Finalement, elle opte pour un mélange entre les deux. A vrai dire, elle serait assez joueuse avec lui, mais dans l'immédiat, elle n'oserait pas se montrer déshabillée devant lui, de peur de ne pas être assez bien. Encore ces doutes, toujours ces doutes. Le jeune homme, après leur discussion, se lève brusquement pour aller mettre en route le film. Karen aurait presque préféré abandonner l'idée de regarder ce film en fait, mais c'est elle qui en a parlé, alors ce serait se foutre de la tronche du monde. Ce n'est pas le film en lui-même qui l'intéresse, elle voulait juste voir le travail d'un réalisateur avec qui elle a failli travailler et qui pourrait la recontacter. Il est hors de question qu'elle travaille avec n'importe qui alors autant qu'elle se fasse sa propre idée. Il s'installe à côté d'elle et éteint la lumière. Ça donne une impression d'ambiance intimiste, le seul détail qui tue, c'est la présence de Chance sur Kevin qui la fixe.
En fait, le film renseigne très bien sur ce qu'elle veut. Le réalisateur ne choisit pas de bons scénaristes, déjà. Pas de bons acteurs non plus. Il n'y a pas de surprise, on dirait juste un remake d'un film déjà vu, revu et rerevu. Ça ne motive pas Karen a regarder attentivement et elle décroche définitivement lorsque le garçon se colle contre elle et passe sa main derrière ses épaules. Là, tout est fini, il n'y a plus moyen qu'elle se concentre. De toute façon, les acteurs ne savant même pas jouer, ils sont hésitants, on dirait des enfants de 5 ans au spectacle de Noël intimidés par les parents qui les regardent. Tout sonne faux et ils sont tellement mous pour un film d'action ! En gros, c'est un cumul de pleins de points négatifs. Déjà que Karen est assez exigeante, alors au niveau cinéma, c'est encore pire. La voix de Kevin la sort de ses pensées alors qu'il ouvre une autre bière.

-Tu bois pas d'alcool ?

C'est vrai qu'elle n'y a pas touché depuis le début de la soirée. En fait, non, pas vraiment. Elle se méfie avec ça, elle voit bien comment finissent ceux qui abusent. Après, d'un autre côté, sa mère lui interdit d'en boire, alors juste pour ne pas obéir, elle a déjà tenté d'aller taper dans les bouteilles de Whisky de son beau-père. Autant dire que ce n'est pas la meilleure des choses à essayer pour une douce jeune fille de 14 ans. Depuis, elle n'a pas retenté l'expérience.

- Euh ... non. Mais je peux goûter non ?

Le reste de la "séance cinéma" se passe dans le silence, surtout lorsque la scène hot arrive. Heureusement, dans le noir, Kevin ne peut pas la voir rougir, mais c'est bien ce qu'elle fait. Cependant, elle se retient de rire à un autre moment, celui où le héro est blessé. Petite musique triste, ralenti, gros plan sur le visage dévasté de la demoiselle. Puis finalement il se relève avec une énergie d'on ne sait où pour aller sauver le monde et combattre le méchant. Même ça, ça sonne faut, parce qu'on ne croit pas du tout qu'il est en train de crever et que la fille est triste pour ça. En gros, il n'y a presque rien à garder de ce film. A part peut-être la maquilleuse et la styliste. Mais bon, ce n'était pas grand-chose ça. Karen est désormais certaine de sa réponse si jamais ce type l'appelle.

-Alors t'en as pensé quoi ?

Un rire moqueur s'échappe de sa gorge et là, elle ne compte pas mâcher ses mots, elle compte cracher son venin.

- C'était à chier. Autant le scénario que les acteurs, tout était à revoir. S'ils m'avaient eue ... crois-moi que j'aurais tout changé pour éviter qu'une merde pareille sorte. Ils jouaient mal, et on connaissait la fin avant d'avoir vu le début.

Elle se penche légèrement vers lui, sourire provocateur sur le visage.

- Et toi, qu'est-ce que t'en penses ? J'aurais pas été bien en super méchante ? Autre chose que le chaton qu'ils ont embauché !

Elle se voit déjà dans un ensemble super sexy, à en faire baver au gentil héro qui ne veut que le bien de l'humanité. Oui, ça ça serait un rôle à sa hauteur, quoi qu'un peu trop évident. Elle est capable de tout jouer, ou presque. Et puis avec elle au moins, ils auraient quelqu'un de caractère sur le plateau, pas une fade jeune fille qui récite ses paroles sans conviction et qu'on a choisi pour ses yeux de biche et ses jambes interminables uniquement. Le sportif se détourne d'elle pour aller regarder l'heure. La soirée est déjà presque terminé. D'un certain côté, ils ont perdu leur temps avec un film inintéressant. Mais de l'autre, ils étaient ensemble et ce n'est pas grave.

- Tu vas faire quoi ? Il est 23H passé. Tu veux discuter un peu ou tu es fatiguée?

Question difficile. Elle sait que si elle ne s'en va pas maintenant, elle risque de passer la nuit ici, et non juste discuter un peu et s'en aller plus tard. Elle n'a rien emmené elle ! Elle ne s'y est pas préparée et ça la fait quand même un peu flipper parce qu'elle n'a jamais passé une seule nuit avec lui. Qu'est-ce qui pourrait se passer de mal ? Objectivement, rien, ce ne sont que des peurs infondées. Et puis la chambre de son colocataire est vide, elle est quand même séparée, alors ça ne craint rien, non ?

- J'aimerais ... discuter encore un peu, si ça te dérange pas.

Elle lui fait un petit sourire timide. Elle a beau essayer de retrouver son assurance légendaire, sa confiance en elle, quand elle est avec lui, ça ne dure jamais bien longtemps. Ressaisis-toi Karen ! Elle avale sa salive et regarde le visage de Kevin. Bon, il faut qu'elle arrête de rougir comme une collégienne, ça ne le fait pas du tout ça. Elle reprend un peu de courage et souhaite faire un effort, même si ça lui demande beaucoup. Elle avance sa main vers Chance, toujours dans la pénombre et interroge aussi bien du regard que verbalement son petit ami.

- Tu crois que je peux ?

Les chiens sentent la peur et l'hésitation et chez certains, ça devient dangereux. Mais sans doute pas pour la petite bête fripée. La demoiselle approche alors sa main doucement pour aller la poser sur la tête de l'animal, qui se laisse faire. Les 2 premières secondes. Parce qu'après, elle veut sentir cette main étrangère qui la tripote et ce mouvement incite Karen à se reculer. L'expérience est terminée, pour le moment. Peut-être qu'elle retentera plus tard. La Norvégienne se serait bien installée en tailleur en face du garçon mais elle repense juste avant de bouger qu'elle est en robe et que ce n'est sans doute pas la chose la plus judicieuse à faire, bien que ça ne le dérangerait sans doute pas lui. Elle se relève un peu, s'installe sur ses genoux et pose ses fesses sur ses talons, sa robe remontant encore une fois sur ses cuisses. Elle pose ses mains sur celles-ci et penche légèrement la tête de côté en même temps que réfléchir.

- Dis-moi Kevin ... euh ... pour le patin, tu en fais tout seul ?

Drôle de question en fait, mais elle y a pensé l'autre jour. C'est vrai, les shooting, on pense tout de suite qu'on peut poser avec quelqu'un d'autre, alors que pour le patin, ça vient moins à l'esprit. De celui de Karen en tous les cas. Mais si jamais ... on ne sait pas. Surtout que pour les concours ou choses du genre, les tenues des filles sont vraiment très légères, et qu'il faut forcément des contacts entre les deux partenaires.

- Je veux dire, pas de compétitions en couple ou quelque chose comme ça ?

Serait-ce une pointe de jalousie Mlle Dahl ? Oui, tout à fait. La moindre femelle qui s'approche verra sa vie se finir prématurément. Dans le sang, la violence et la douleur. Karen ne ferait pas de cadeau, ça c'est certain. Elle serait même capable d'anéantir une sœur si elle en avait une. Alors des poufs inconnues, sans problème. Maintenant qu'elle a joué aussi sa jalouse, elle veut changer de sujet, histoire de ne pas passer pour une idiote. Elle n'a pas demandé tout à l'heure et elle ne va pas vraiment demander maintenant mais plutôt évoquer le sujet.

- Un jour, tu me joueras un morceau ? Pas besoin de préciser de quoi. Je demande pas tout de suite, et si tu veux pas, tant pis. T'as pas l'air d'adorer ça, sans doute parce que ta mère t'a forcé, moi j'aurais pas aimé non plus je crois.

Après, Karen a un rapport à l'autorité particulier. Elle n'a jamais pu respirer, pas depuis des années en tous les cas, alors elle fait allergie au moindre ordre qu'on peut lui donner. Elle ne rêve que d'une chose : être majeure pour pouvoir envoyer chier sa mère et prendre sa vie en main comme il se doit. Il y a eu plus d'une fois des cris dans la villa et la plupart du temps, c'est Karen qui est partie s'enfermer dans sa chambre ou prendre l'air, parce que malheureusement pour elle, Nadja est aussi voire plus têtue qu'elle. C'est un peu le choc des Titans à chaque fois. Mais bon, il n'y a eu encore aucun mort, alors tout va bien.

- Pendant un temps, je voulais arrêter le théâtre, mais elle n'a pas voulu. J'étais en colère longtemps contre elle, j'aurais voulu couper les ponts, mais pour faire quoi ? Des fois on se rend pas compte, mais elles font pas toujours tout de travers. Elle se rend compte de ce qu'elle dit et elle n'aime pas vraiment dire du bien de sa mère, alors elle s'arrête avant d'aller trop loin. Elle le fixe de ses yeux chocolat. Et ta mère, t'as parlé d'une famille de musiciens, elle joue de quoi ?

Oui, elle s'intéresse, tout à fait. Pour de vrai en plus, pas juste pour meubler la conversation. Elle a l'impression de poser beaucoup trop de questions et elle a peur de le faire chier, s'il ne veut pas y répondre. Elle ne veut pas se faire rejeter, elle sent comme une appréhension en attendant ses réponses.
(c) Arwy

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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyMer 7 Mai 2014 - 16:50



Envie d'être avec toi

Kevin & Karen ♥




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Dernière édition par Kevin Ikeda le Lun 15 Déc 2014 - 18:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptySam 3 Mai 2014 - 15:15



Envie d'être avec toi


Passée la première surprise de la boule de poil dans la chambre, Karen se sent quand même nerveuse. Parce qu'elle est quand même dans la chambre de Kevin, qu'il n'y a qu'eux, pas comme à la patinoire par exemple. Chance ne compte pas, ou presque. D'ailleurs, tant qu'elle ne se manifeste pas, Karen tentera de faire comme si elle n'était pas là, mais ça, ce n'est pas gagné. Kevin lui présente les lieux, qui ressemblent fortement à sa propre chambre à elle et lui propose de manger pizza, ou bien d'aller dans un restaurant. La jeune fille préfère choisir de rester, même si elle a un peu peur par raport à sa mère. Elle a l'habitude d'avoir été privée de toutes ces petites choses qui font le plaisir des enfants quand ils sont petits, mais qui sont une horreur pour la ligne ou tout simplement une bonne santé. Mais ça ne l'empêche pas de se laisser tenter, ce n'est en rien irréversible et ce n'est pas comme si c'était son alimentation de tous les jours. En plus de ça, Karen n'a nullement l'intention de devenir un sac d'os pour plaire à d'éventuels futurs patrons. Le Kappa en profite pour lui dire que pour lui, elle est parfaite comme elle est et ça combiné au rappel de sa conversation avec sa mère fait légèrement rougir la jeune fille. Heureusement pour elle, il part sur un autre sujet qui n'est autre que la Voice, cette peste qui compte devenir célèbre en racontant tout et n'importe quoi sur des gens qu'elle ne connait même pas. Aucun des deux n'y porte réellement d'attention et ne la porte dans son cœur non plus. Si Karen pouvait la prendre à son propre jeu et l'humilier pour lui apprendre la vie, sans doute qu'elle n'hésiterait pas. Une conversation plus intéressante pointe ensuite le bout de son nez. Le Norvégienne n'aime pas vraiment voir Kevin si fatiguée avec ses entraînements et encore, elle n'est pas au courant de tout ! Elle ne comprend pas cet acharnement alors qu'au fond, elle est un peu pareil quand elle est dans son travail. D'ailleurs, il lui en parle, de son travail, lui demandant si ça va, elle elle fait toujours des shooting. Elle répond que oui, même si elle en fait moins qu'avant, quand elle essayait désespérément de l'oublier. Elle l'invite même à venir un jour, même si ça veut dire rencontrer sa mère. Elle trouvera bien un moyen pour éviter la rencontre. Elle trouve toujours un moyen.

-Pourquoi pas faire un tour un de ces jours. Tu poses pour quel genre de d'entreprise?

- Surtout pour des vêtements. La famille parfaite, les trucs confortables mais à la mode, tout le tralala. Rien de bien passionnant, mais suffisants pour le moment. Nadja dit qu'il faut bien commencer quelque part et que bientôt, tout le monde me connaîtra.

Elle hausse les épaules. Bien sûr, c'est ce qu'elle veut, mais elle a tendance à ne pas croire sa mère. Elle ne pense pas qu'il faille spécialement commencer par quelque chose comme ça, c'est bon pour ceux qui n'ont aucun talent et qui doivent apprendre. Alors qu'elle, elle a le talent, pas besoin de continuer à le tailler, le diamant est déjà parfait. Chance revient en aboyant et Karen n'en mène pas large. Elle a beau savoir que c'est un tout petit animal, elle a peur quand même. Ce ne sont pas toujours ceux que l'on soupçonne qui sont les plus dangereux, et un chien, aussi petit soit-il, possède des crocs bien aiguisés. En fait, il n'y a pas de mauvais chiens, juste des mauvais maîtres. Sauf que Kevin n'a pas l'air d'en être un. Ça se voit qu'il aime son animal de compagnie, qu'il en prend soin et que l'affection est partagée. Donc aucun danger, non ? C'est pourquoi, après avoir admis qu'elle a effectivement peur, elle répond à sa question en lui disant de la laisser là, de ne pas l'enfermer. Elle peut bien lui laisser au moins un essai non ? Elle hoche la tête quand Kevin lui dit que sa chienne ne mord pas. Elle espère bien, elle lui fait confiance. D'ailleurs, on ne devrait pas dire "elle ne mord pas" mais "elle n'a jamais mordu" parce qu'on ne peut jamais prévoir l'avenir. Malgré une légère tension, Karen reprend la parole en le remerciant pour les bijoux. Elle n'en porte jamais d'habitude, parce qu'elle n'aime pas trop "se charger". Et puis elle ne veut pas tomber dans le vulgaire. Vous voyez un peu ces femmes d'environ 50 ans, la peau fripée, étouffante sous trois tonnes de maquillage, une bague à chaque doigt de la taille d'un bébé éléphant et brillantes comme des chaussures récemment cirées ? Bon bah voilà, c'est à peu près ça qu'elle veut éviter. Pas besoin d'avoir les mains qui pèsent 2 kilos pour montrer qu'elle ne fait pas partie du petit peuple. Sauf que là, il n'y a rien de comparable. Ce sont des bijoux discrets, vraiment très jolis et qui plus est, un cadeau. Les deux adolescents sont gênés et Karen trouve ça presque mignon, la manière qu'a Kevin d'être maladroit. Il met les pizzas à chauffer et enfin ils peuvent passer à autre chose. Il l'invite à s'installer sur le lit et ajoute que c'est ici qu'ils vont manger. Ce n'est pas que ça ne lui plait pas, mais c'est surtout une pratique prohibée chez elle. Limite, quand elle était plus jeune, elle mangeait à une table de 30 mètres de long, avec 36 couverts de chaque côté de l'assiette et un majordome derrière son dos qui tousse quand elle se trompe de fourchette pour manger tel ou tel plat. Jamais il ne lui serait venue à l'esprit de manger dans sa chambre ou avec ses doigts. Ça ne devait pas être bien sorcier.

Il s'installe aussi, la fixant de ses jolis yeux en amande. Il lui parle alors d'un massage. A vrai dire, elle n'en a jamais fait à personne, elle n'est pas masseuse mais actrice. Mais elle ne refuse pas, même si elle hésite. Il en a bien besoin, mais elle ne sait pas s'y prendre. Elle se contente, pour le moment, de l'observer, ne se rappelant même pas réellement de la première fois où elle l'a vu ainsi. Elle n'était pas préparée et là, c'est comme une redécouverte, très intéressante à ses yeux. Il se met sur le ventre et Chance lui pique sa chaussette avant de partir. Au moins, ils sont débarrassés d'elle. Kevin lui pose alors une question à laquelle elle ne s'attend pas. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle se défile, même si elle en a la possibilité. Elle s'approche et s'installe au niveau des reins de son petit-ami. Elle ne se rend pas compte de l'effet qu'elle lui fait, comme d'habitude, et de toute façon, c'est lui qui a eu l'idée, qu'il assume ! Elle lui chuchote sa réponse à l'oreille, désireuse de ne plus avoir cette ambiance pesante autour d'eux et voulant profiter, pour une fois, d'un moment tout les deux. Aaaah ce cours ! Epic. Marqué au fer rouge dans sa tête. Dès le premier jour elle a connu Kevin. Le professeur aussi valait le détour. Pendant qu'elle fait ses petites remarques, au départ, le jeune homme ne répond pas. Mais ça ne dure pas si longtemps que ça.

-Je me souviens m'être demandé pourquoi je suis tombé sur une chieuse qui m'agresse en moins de 30 secondes. Puis je me suis dit que l'année allait pas être si inintéressante.

Elle hoche la tête, même s'il ne peut pas la voir. Elle ne répond pas non plus mais elle sourit. C'est vrai qu'elle n'a pas attendu très longtemps avant de l'agresser. Sur son parfum notamment, qu'elle adore reconnaître aujourd'hui. Et puis sur leur passé commun aussi, les petits trucs qu'elle a retenu mais dont elle se fiche au fond, parce qu'ils n'ont pas réellement d'importance. Sans doute que ça a rendu l'année plus intéressante. Au moins un peu d'action dans cette école encore moins remuante qu'une maison de retraite. Enfin ça, c'était ce qu'elle pensait avant la fusillade, parce qu'il y a certains moments d'action qu'on préférerait ne pas vivre. Karen chasse ces pensées et commence son massage, un peu hésitante et surtout n'osant pas y aller trop fort. Kevin a déjà des douleurs, pas besoin d'en rajouter. Ce qui ne manque pas de faire réagir le garçon.

-tu peux y aller plus fort, tu sais je suis solide. J'ai résisté à ta poigne de fer sur la partie de mon corps la plus sensible.

Ah oui ... ça. En y repensant, elle aurait bien ri. Elle n'y a pas été de main morte, c'est vrai. Mais il l'avait cherchée. Il a voulu se frotter à la jolie rose, il fallait lui remettre en mémoire qu'elle possédait des épines. Et aujourd'hui, que montre-t-elle le plus ? Les jolies pétales rouge ainsi que l'ennivrant parfum ou les épines bien présentes mais cachées dans l'attente de faire du mal ? On va dire qu'elle a rétracté les épines. Mais que ce soit bien clair : elle peut les ressortir à tout moment, si elle le juge nécessaire. Sauf que ça ne le sera pas, pas vrai ? Elle y va donc plus fort, comme demandé.

- Bien chef, à vos ordres.

Son sourire malicieux disparait cependant pour laisser place à un visage sérieux. Elle a envie de confier quelque chose à Kevin, même si elle ne sait pas si ça va l'intéresser. Après tout, il ne parle jamais de son passé et ne lui pose pas de questions non plus. Elle n'en a, de souvenir parlé à personne jusque là. Parce que déjà, elle n'a personne à qui parler, à part son cousin qui est parti de Miami maintenant. Et puis parce que ça représente un échec pour elle. De ne pas avoir su garder sa place et d'avoir perdu la face avec sa mère. Malgré sa fierté blessée, elle fait un effort pour en parler, parce qu'elle a confiance. Elle arrête ses mouvements avant que le sportif ne lui réponde.

- alors je dois remercier ta mère.

Le plus tard serait le mieux. Mais la demoiselle prend note. Il y a des choses que Kevin ne dira jamais, et ce qu'il vient de prononcer est déjà très bien. Souvent, Karen s'est demandé si elle était vraiment différente à ses yeux, unique au point qu'il soit vraiment sûr de sortir avec elle, juste avec elle, de "s'enfermer". Mais la preuve, il est toujours avec elle, alors même s'il ne dit pas, ce n'est pas pour autant qu'il ne pense pas ou ne ressent pas, non ? Et puis au fond, il n'y a pas de jalousie sans intérêt envers la personne, et de la jalousie, il en a montré plus d'une fois. Elle s'avance pour venir embrasser son dos, jouant avec le feu. Elle ne peut pas s'en empêcher, l'avoir là juste sous ses mains ... C'est bien trop tentant pour résister. Elle lui confie que désormais, elle ne regrette pas d'avoir perdu face à sa mère, d'avoir été obligée de venir à Wynwood. Il n'y a rien de plus vrai. Elle continue son manège, presque hypnotisée. Elle en a un peu l'esprit embrumé d'ailleurs et continue de parler sans finir sa dernière phrase. Elle savait déjà. Dès le début elle a su. Il n'y avait pas d'autres chemins. Alors sans doute qu'il devait y avoir des obstacles, des racines sur la route, comme le bal de Noël par exemple, mais pas de déviation possible. Un seul lieu de destination pour eux deux. Kevin est autant une faiblesse qu'une force. Elle perd le contrôle, du moins en partie et ça peut être dangeureux. Pas dans l'immédiat, sans doute, mais il y a toujours des conséquences. Elle est perdue dans ses pensées quand il se redresse en la faisant basculer en arrière. Il la rattrappe cependant et l'attire à lui, l'enlaçant. Le coeur de Karen s'affole alors qu'elle l'observe de ses yeux sombres. Il caresse sa joue en l'incitant à finir la phrase qu'elle a commencée mais aucun son ne passe ses lèvres. Cette position et le visage de Kevin en face du sien, son corps si près, c'est plus efficace qu'un lavage de cerveau. Je m'appelle Maurice, j'ai 43 ans et j'élève des pinguoins en Alaska. Il l'embrasse du bout des lèvres et elle se demande comment il fait pour être si ... lui ! Qu'importe ce qu'il peut faire, elle sera toujours subjuguée. Son corps ne répond plus, sa tête pas plus, ils font bien que ce qu'ils veulent.

-que... tu m’appartiens.

C'était exactement ça. A un détail près.

- Que nous nous appartenons.

Elle n'a pas réfléchi, c'est venu spontanément cette fois-ci. Elle est possessive, il est possessif, ce n'est plus un secret pour personne. Malheur à celui qui voudra s'approcher trop près de l'un des deux. Celui-là serait plutôt suicidaire. Même si ce n'est pas volontaire d'ailleurs, dans la merde est celui qui se retrouve entre les griffes d'un des deux tigres pour avoir osé ne serait-ce que regarder le deuxième. Kevin l'embrasse plus sérieusement, avec douceur. La jeune fille s'est souvent moqué des gens amoureux, qui gazouillaient, sautaient dans tous les sens, euphoriques. Niais à vomir. Parce qu'elle n'avait jamais connu ça. Alors bien sûr, elle ne va pas sautiller dans un champ de fleurs, sourire sur le visage, à répéter que Kevin est l'homme parfait, mais elle ne peut pas ignorer les papillons dans son ventre et l'envie de rester comme ça pour toujours. Quelque chose de très contradictoire et étonnant : c'est aussi violent que doux. C'est lui qui brise le baiser mais ne se détache pas pour autant d'elle, ni ne la repousse. A la place, il vient embrasser son cou, la faisant frissonner au passage. Elle sait déjà ce qu'il compte faire et elle ne pense pas une seule seconde à l'arrêter. Cette fois-ci, un seul suçon. Elle lui aurait bien fait la même chose, mais elle n'ose pas, et puis de toute façon, elle n'a pas besoin de ça. Tout le monde sait qu'il est à elle, tout le monde sait que la moindre personne qui s'approche le fait à ses risques et périls. Et que ça peut tourner très mal. D'une jalousie maladive, Karen n'hésite pas à le montrer. Non, elle ne garde pas tout dans sa tête, pestant contre telle ou telle jolie fille qui s'approche un peu trop près de SON Kevin, elle sort les crocs direct et gare à celui qui ne prend pas garde de ses avertissements. Il abandonne son cou pour aller embrasser son épaule. Elle se sent bien comme ça, terriblement. Elle passe tendrement l'une de ses mains dans les cheveux du jeune homme, ne le quittant pas des yeux une seule seconde, de peur qu'il ne disparaisse autrement.

-Et si on restait comme ça toute la soirée? de toute façon tu ne peux plus t'enfuir maintenant!

Il la bloque pour ne pas qu'elle s'en aille mais c'est un geste inutile.

- On peut rester aussi longtemps que tu veux, je n'ai pas l'intention de m'en aller.

Kevin enchaine alors avec son passé, ou une partie. Karen en est étonnée mais elle est très attentive. Jusqu'à maintenant, elle ne sait pas grand-chose à propos de ça, à part qu'il a été au Japon et que le Japon est son pays d'origine. On ne va pas loin avec ces seules informations.

-Moi je suis venu à Wynwood parce que j'ai été viré de mon ancien lycée avec interdiction d'y revenir et j'ai perdu une année quand mon père m'a envoyé au japon en exile chez mes grand-parents pour me punir de ma connerie. Ça m'a bien calmé mais au fond, c'est pas plus mal puisque j'ai atterri ici.

Le visage de Karen se fait un peu étonné. Viré de son lycée ? Exile à cause d'une connerie ? Elle ne le pensait pas du genre à faire n'importe quoi, à faire des conneries au point de se faire punir de la sorte. Mais elle préfère ne pas tirer de conclusion attive. Tout le monde peut faire des erreurs et il y a forcément des circonstances qui peuvent aider. Elle préfère ne pas poser plus de questions pour le moment, mais ça viendra certainement. Il y a bien plus intéressant à faire à la place, comme répondre au baiser brûlant de Kevin. Au revoir la douceur d'avant. Le jeu devient sérieux, dangereux, plus encore quand il s'attaque à sa bretelle. Clairement, il n'y a plus rien d'innocent dans les gestes du garçon, comme sa main sur la cuisse de Karen. Karen qui d'ailleurs aurait déjà pu lui décoller une claque pour ça mais qui se contente de le regarder, sans le repousser, sans l'arrêter, mais sans l'inciter à continuer non plus puisqu'il n'a pas besoin d'elle. Pourtant, elle aimerait bien. Mais à ce moment un bruit les sort de leur activité pour le moins distrayante. Le minuteur du four, qui annonce que les pizzas sont chaudes. Foutues pizzas ! Kevin la lâche et se recule, brisant leur instant.

-je vais aller voir les pizzas.

Elle le regarde ramasser son vêtement et disparaitre de son champ de vision. Et si le truc n'avait pas sonné ? Il n'y aurait rien eu pour les arrêter. Ou peut-être Chance, qui sait, mais ça ne s'est pas passé comme ça. Est-ce qu'il aurait fini par s'arrêter, comme dans sa chambre à elle ? Elle, en tous les cas, ne l'aurait sans doute pas stoppé. Elle ne peut pas. Quand elle est dans ses bas, son cerveau se met en pause et elle le laisserait faire tout ce qu'il veut, ne suivant pratiquement que ses instincs. Et puis plus le temps passe, moins elle a peur de ... ce qu'il pourrait arriver. Elle fait une mine boudeuse, il ne peut pas la voir alors elle en profite. Elle se réinstalle sur le lit correctement, assise et après avoir tiré sur sa robe pour ne pas qu'elle remonte trop. Elle remet sa bretelle en place, quelques mèches de cheveux aussi. Voilà, d'extérieur, tout est revenu à la normale. Seulement d'extérieur, parce qu'à l'intérieur, le volcan n'est pas encore calmé. Kevin finit par revenir avec des assiettes et s'installe à ses côtés avec une énergie qui manque de tout renverser. Elle constate qu'il a bien remis son t-shirt et en est presque déçue. Elle lui sourit néanmoins, ne laissant rien paraitre alors qu'il la regarde dans les yeux.

-Prête je lance le film?

Euh ... comment dire ? Non. Elle a totalement oublié cette histoire de film et il ne l'intéresse plus vraiment. Déjà de dépard, il n'a été qu'un prétexte à ce qu'ils se retrouvent tous les deux, rien de plus, même si elle avait envie de le voir. Maintenant, au diable le film. Elle jette un regard à Chance qui a reniflé la nourriture sans répondre à la question. Elle se retient déjà fortement de guêter l'animal et ne regarde que Kevin.

-Et dis moi à part les projecteurs et objectifs de caméra, tu as d'autres passions?

- Euh non ... pas vraiment.

Elle marque une pause, réfléchissant à ce qu'elle va dire sans trop incriminer sa mère. A vrai dire, elle a peur de passer pour une jeune fille qui n'aime rien et qui ne s'intéresse à rien. Ce qu'elle n'est pas vraiment. Tant que ça ne mêle pas les autres êtres humains, c'est potentiellement intéressant.

- En fait, au départ, c'est du théâtre que je fais. J'ai commencé toute petite par hasard, je voulais pas être avec les autres enfants mais je devais remplacer une camarade malade pour le spectacle de l'école. Ca m'a plu et sur le moment, je ne voulais rien faire d'autre. Et en grandissant, Nadja s'est pas vraiment occupée de ça. Me faire me tenir droite ou savoir parler en public, pas de problème. Mais pour le reste ...

Elle laisse trainer ses yeux dans la pièce. Au fond, c'est une enfance plutôt seule qu'elle a connu et ça ne l'a jamais dérangée. Mais c'est un peu triste quand même. Pas de frère, pas de soeur, pas de père, une mère assez absente, sauf pour imposer des règles au points de faire que sa fille ne les supporte plus. Mais bon, c'est ce qui a fait de Karen ce qu'elle est aujourd'hui. Une jeune fille forte, qui ne se laisse pas abattre par le moindre obstacle de la vie.

- J'aurais bien aimé faire de la musique je crois, comme beaucoup de gens. Mais j'ai jamais eu l'occasion.

Pour la deuxième fois de la soirée, bien qu'elle n'ait pas fait attention la première, ses yeux se posent sur les housses de violon. Ca ne peut être qu'à lui, mais il n'a jamais mentionné faire de la musique. Après tout, quand elle lui a demandé, à la patinoire, s'il en faisant, il avait dit "comme tout le monde" alors qu'il a un très très bon niveau et des entrainements. Mais pourquoi lui cacher ça ? Ou ne pas lui dire ? Au final, elle ne sait pas grand-chose de lui, mais tant pis, ça laisse la place pour la découverte. Elle pointe des doigts les housses et se tournant vers lui.

- Tu en fais toi ? Je savais pas. C'est quoi comme instrument ?

Parce que non, elle ne sait pas reconnaitre que c'est pour violon. Elle baisse les yeux vers son assiette, sentant la bonne odeur de pizza. Le plateau c'est pratique et tout, mais elle ne sait pas comment s'y prendre. Est-ce qu'elle doit prendre sa part avec ses mains, comme elle a déjà vu dans les films ? Elle se sent un peu conne et préfère attendre de voir Kevin faire pour ne pas paraitre idiote.

- Et tu caches encore beaucoup de cartes dans ta manche, comme le patinage ?

Elle lui fait un grand sourire, elle ne lui en veut pas de lui avoir menti, elle ne veut pas qu'il le pense. Après tout, ils n'étaient pas ensemble à ce moment, et s'il n'a pas voulu le dire, il avait sans doute ses raisons. Elle aurait encore plein de questions à poser, comme si ça fait longtemps qu'il fait du patinage, si c'est pas trop dur de tout combiner, de si c'est lui qui a choisi ou sa mère, un peu trop ... présente, qui l'a forcé. S'il lui montrera, lui fera découvrir un jour ce qu'il cache et qui pourrait être intéressant de partager. Alors qu'elle, elle n'a rien à partager. Elle relève la tête, très curieuse et pour une fois, s'intéressant à autre chose qu'à son propre nombril.
(c) Arwy

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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyMar 29 Avr 2014 - 4:08



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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyJeu 10 Avr 2014 - 10:48



Envie d'être avec toi


Après un long moment d’hésitation et la visite de sa mère, Karen a enfin de quoi s’habiller. Ce n’est sans doute pas la tenue la plus décontractée au monde mais elle ne peut faire autrement que de s’habiller comme ça. Déjà, parce que sa mère lui a appris à être impeccable en toute circonstance. Bien habillée, bien coiffée, bien maquillée, droite, souriante, polie, tout ce que vous voulez. Et puis aussi parce qu’elle ne veut pas se ramener chez Kevin habillée comme un sac. Hors de question. Elle a déjà l’impression de ne pas le mériter, si en plus elle ne fait pas tout pour être à sa hauteur, ça serait encore pire.
Enfin, elle est devant sa porte et elle trouve le courage de frapper alors que pleins de doutes font leur place dans son crâne. Mais pas le temps de les écouter, déjà le battant s’ouvre pour laisser place à celui qui fait battre son cœur à en faire éclater sa poitrine. La jeune fille est nerveuse, alors qu’elle ne devrait pas l’être. Après tout, c’est son copain, non ? Donc il l’aime forcément un peu et la trouvera belle quoi qu’il arrive ? Non, pour elle, elle doit être parfaite pour lui, un point c’est tout. Elle capte son regard sur elle et retient sa tête de se relever dans un geste de fierté. À peine en vue du magnifique mâle qui se dresse devant elle, une autre femelle, surprise sans doute de voir une rivale sur son territoire, se met à lui aboyer dessus, ce qui ne plait guère à la charmante Sigma Mu. Heureusement pour elle, elle a un avantage : un certain amour du mâle, qui vient l’embrasser pour lui dire bonjour. Elle le salue aussi en souriant.

-Tu es... euh magnifique.

- Merci ...

Pour peu, elle en aurait rougi. S’il la trouve magnifique, alors tout va bien. Lui aussi est beau mais elle n’ose rien lui dire. Déjà, parce que souvent, on ne complimente pas un homme comme on complimente une femme. Et aussi parce qu’elle aurait l’impression que c’est juste un "renvoi de balle" et pas quelque chose de pensé. La lumière dans ses yeux quand elle le regarde doit lui suffire, non ? Cependant, cette lueur change devant la bête horrible que représente Chance aux yeux de la Norvégienne. Bête que prend Kevin dans ses bras pour montrer à sa petite amie qu'elle n'est pas méchante. Elle la surveille quand même du coin de l’œil et n'oublie pas sa présence. Ou juste pendant un instant, quand elle fait taire le Kappa qui essaie désespérément de se justifier sur son invitation à dormir ici pour que ça ne paraisse pas bizarre. Au moins, elle y parvient sans problème. En même temps, si les places avaient été échangées, ça aurait tout aussi bien fonctionné sur elle, dans les bras du garçon, elle n'aurait plus prononcé le moindre mot pour profiter ne serait-ce que quelques minuscules secondes. Il passe ses mains dans ses cheveux et vient l'embrasser plus longuement. A vrai dire, elle a gardé cette couleur un peu pour lui. Elle, elle se trouve jolie qu'importe sa coiffure, du moment qu'elle est un minimum étudiée. Mais dès qu'il s'agit de plaire à Kevin, tout est différent et elle veut mettre toutes les chances de son côté. Elle a l'impression que le moindre faux pas de sa part entraînerait la perte du garçon et elle sait qu'il l'aime en brune, alors autant rester ainsi. Surtout que ça donne un "nouveau souffle" à son visage et elle en fait plus partie de la catégorie des "blondasses fades" qui courent les plateaux, bien qu'elle n'en ait jamais fait partie non plus. Jamais la jeune fille ne se lassera des baisers qu'elle échange avec le sportif et elle est toujours un peu déçue quand ça se termine. Mais elle lui est souvent reconnaissante pour ça, parce qu'au fond, elle a toujours peur d'aller plus loin et de regretter. Il retourne dans l'autre pièce en lui parlant du repas, lui proposant d'aller manger dehors, au restaurant, ou bien des pizzas ici. Elle n'a pas réellement l'habitude mais elle choisit l'option "restons dans la chambre à nous goinfrer de choses qui sont pas bonnes pour ma ligne" même si elle redoute un peu la réaction de sa mère si celle-ci apprend qu'elle fait une entorse à son alimentation assez stricte. Et puis tant pis, ce n'est qu'une fois, rien de plus. Il s'arrête à la porte de son frigo et tourne ses yeux vers elle.

-Elle veut que tu perdes un os ? Tu es parfaite comme ça. C'est pas 2 malheureuses pizzas qui vont te faire grossir !

A l'entente de sa première phrase, elle relève un sourcil, comprenant presque qu'il pense qu'elle est trop mince et qu'il ne lui reste plus que les os. S'il voyait certaines filles qu'elle croise parfois dans les studios ou pour les castings ! Mais sa deuxième phrase l'adoucit tout de suite avec le mot "parfaite". Le pense-t-il vraiment ou est-ce juste pour qu'elle évite de l'enquiquiner, comme toute femme avec un "chéri, tu me trouves pas trop grosse ?" (ou trop mince, c'est selon bien sûr) ? La jeune fille repense à sa mère et la conversation qu'elles ont eue plus tôt dans l'après-midi et le rouge lui monte aux joues, pour ce souvenir et les paroles de Kevin. Décidément, il a le chic pour lui faire perdre tous ses moyens, ça ne lui est jamais arrivé avant. Le Japonais a quand même la présence d'esprit d’enchaîner sur une autre conversation, avant qu'un silence gênant ne s'installe entre eux, les séparant doucement mais sûrement. Il lui demande si elle a vu la dernière annonce de la Voice et elle répond par la négatif, ne cherchant pas à garder son venin, bien qu'elle aurait pu être bien plus méchante. Ça le fait rire, au moins, il n'est pas horrifié de ce qu'elle pense, c'est déjà ça.

- Je lis pas ses potins chaque mois perso mais sur le tableau d'affichage et vu la taille des caractères et la couleur c'était immanquable. Oui c'est pitoyable mais c'est plutôt le fait que des gens trouvent ça intéressant de lire des conneries sur Pierre, Paul ou Jacques mais qu'est-ce que je m'en branle !

C'est à elle de rire. Elle aime cette manière qu'il a de s'exprimer assez directe, chose qu'elle ne se permettrait pas aussi ... crûment. Elle ne mâche pas ses mots, c'est vrai, mais elle fait quand même plus ou moins attention, parce que sa mère a toujours veillé à ce que sa petite fille chérie ne dise pas n'importe quoi, encore moins devant un public important. Et puis il a tout à fait raison. S'il n'y avait pas tous ces abrutis pour s'y intéresser, peut-être que cette pouffiasse arrêterait avec ses conneries. Au lieu de continuer à commenter ce sujet plus qu'inintéressant, elle lui demande si sa semaine ça a été. C'est vrai qu'il est pas mal occupé, elle aussi d'ailleurs, et ils ne se voient pas souvent. Il lui arrive de s'inquiéter pour lui en le voyant plus fatigué que d'habitude, ou grimaçant légèrement à cause d'une douleur sans s'en rendre compte, mais elle préfère ne rien dire. Parce qu'elle n'aime pas être comme une putain de mère couveuse, toujours sur le dos de l'autre, comme elle n'aime pas qu'on soit toujours derrière elle. Elle veille au grain, mais elle reste dans l'ombre. Elle entend son long soupire et elle comprend qu'elle a quand même de quoi s'inquiéter, même s'il rit en répondant.

- Si... ma mère finira par me tuer enfin j'irais pas aux entraînements si j'en avais pas envie non plus. J'ai mal de partout, et surtout au dos et aux épaules. Je suis courbaturé, aux jambes aussi et je t'explique même pas le nombre de patch que je me fous sur les muscles des jambes pour les protéger. Et toi ? Tu continues tes séances photos ? Faudrait que tu me montres le résultat.

Il peut bien de parler de sa mère à elle qui veut qu'elle perde un os ! La sienne va carrément lui faire perdre la vie à ce rythme. Elle fronce les sourcils, légèrement soucieuse mais essaie de ne pas le montrer. A vrai dire, depuis qu'elle est en couple avec lui, elle a bien du mal à toujours garder son visage neutre qu'elle promène depuis déjà longtemps, parfois remplacé par son visage froid. A lui, elle n'arrive pas à garder ces deux visages et laisse paraître beaucoup plus les émotions qui la traversent.

- Oui, j'en ai toujours. Tu devrais venir un jour, même si tu sais ce que c'est.

Comme ça, au moins, elle aurait au moins une présence qui ne l'étoufferait pas. Après coup, elle pense que c'est une mauvaise idée, parce qu'il y aura forcément sa mère. En fait, Kevin a déjà dû la croiser quand ils ont fait le shooting tous les deux, sous la direction de l'oncle du jeune homme. Mais à l'époque, l'adulte était beaucoup moins chiante, parce qu'elle visait plus les films et pas les photos. Aujourd'hui, c'est différent, elle a compris qu'il fallait occuper tout l'espace pour garder une bonne place. Cependant, elle ne retire pas son offre, elle ne veut pas qu'il pense qu'elle a honte de lui ou quoi, ce n'est pas du tout le cas. De toute façon, elle n'en aurait pas eu le temps, parce qu'elle se fait limite attaquer par le monstre sur patte. Enfin, elle, elle le prend comme une attaque. Il lui arrive rarement d'avoir peur, mais devant Chance, elle doit admettre qu'elle n'est pas très rassurée. Encore une fois, le Rho Kappa rit, mais pas pour se moquer. Il récupère sa chienne, non sans émettre un commentaire.

-Karen qui n'a peur de rien n'a quand même pas peur d'un petit chien de rien du tout. C'est pas qu'elle ne t'aime pas, elle te connaît pas mais dès qu'elle sera habitué elle viendra aussi te demander des câlins. Tu peux la caresser si tu veux.

- A croire que je ne suis pas inhumaine. Je n'ai pas peur, c'est juste que ... elle me surprend. J'ai pas l'habitude. Elle marque une petite pause avant de faire une grimace qu'elle ne tente même pas de dissimuler. Ce n'est pas dans ses habitudes mais elle ajoute : Bon, ok, j'ai peur. Mais seulement un tout petit peu, d'accord ?

Pour ne pas perdre la face non plus. Elle l'a dit avec une telle mauvaise foi qu'on sent qu'elle n'aime pas avouer ses faiblesses. Mais après tout, c'est Kevin sa plus grande faiblesse, alors qu'est-ce que ça peut bien faire qu'il sache qu'elle a un peu peur de son chien ? Elle lui jette d'ailleurs un regard un peu noir, pour les caresses, elle peut repasser, ça sera pas pour le moment.

- Si tu veux je peux l'enfermer dans la salle de bain mais elle risque de pleurer pendant plusieurs heures ou alors je l'enferme dans son parc emménagé dans ma chambre.

Karen réfléchit un instant. Kevin a vraiment l'air de tenir à cette bête qui, dans les bras de son maître, ne semble pas méchante. Autant ne pas l'enfermer.

- Non, laisse-la, après tout, elle n'y est pour rien si ...

Si j'ai peur d'elle. Voilà Karen de nouveau gênée et elle préfère changer de conversation. Bon, elle ne choisit pas mieux pour la gêne, puisqu'elle le remercie pour son cadeau de St Valentin. Autant tout faire d'un coup, y a-t-il autre chose pour la faire rougir ? Comme ça, elle déballe le paquet en entier et c'est bon, tout est dit, ils peuvent continuer la soirée sans rougir comme deux idiots amoureux qu'ils sont l'un en présence de l'autre. Elle n'est pas la seule à être mal à l'aise et elle s'en veut presque d'avoir dit ça. Mais il faut bien qu'elle le remercie, elle ne peut pas rester sans rien faire.

-oh euh de rien. C'était 3 fois rien. Ils te vont bien.

Elle hoche la tête, contente du compliment. Il les a très bien choisis et pour elle, c'est plus que trois fois rien. C'est le geste qu'elle retient, pas les bijoux, et cette attention est plus que ce qu'elle a jamais reçu. Enfin, elle revient encore sur un autre sujet, bien moins problématique selon elle. Le repas, que le garçon va mettre à chauffer après avoir posé son animal, qui le suit en reniflant la bouffe.

- dans 10/15 minutes ça devrait le faire. On mangera devant le film.

Encore une fois, elle lève un sourcil. Manger devant le film ? Voilà qui n'est pas dans ses habitudes. Elle n'aime pas se soumettre à l'autorité, elle n'aime pas le train de vie stricte que sa mère lui impose ou lui a beaucoup imposé par le passé. Mais au fond, dès qu'elle se retrouve "libre", elle n'a aucune idée de comment en profiter. Kevin, lui, sait, alors elle lui fait confiance pour lui montrer. D'ailleurs, elle se souvient du film, détail qu'elle a immédiatement mis de côté en entrant dans la chambre. Il y a bien plus intéressant à regarder il faut dire.

- D'accord, devant le film.

Le garçon l'invite alors à retirer ses chaussures et un instant, elle hésite. Ça non plus, elle n'a pas l'habitude. Jamais sa mère ne la laisserait marcher pieds nus, même si elle ne s'en prive pas quand elle est dans sa chambre. Sauf que là, elle n'est pas toute seule et elle trouve ça presque ... trivial. Mais bon, c'est lui qui lui a proposé, alors ça ne le dérange pas. Il range ses chaussures au pied du lit, alignées. Elle perd son avantage d'être plus grande que lui, mais elle s'en fiche, il y a bien longtemps que cette arme ne vaut plus, dans une guerre terminée. Kevin apporte des verres et des boissons et les dépose sur le lit en lui disant de s'y installer. Docile, elle s'y installe. L'espace d'un bref instant, elle a l'impression de ne pas être à sa place, dans cette chambre étrangère, mais le regard de Kevin sur elle lui rappelle pourquoi elle est là. Dans un sens, elle a un peu peur quand il la regarde comme ça, alors qu'elle sait qu'il ne la forcerait à rien qu'elle ne veuille pas faire. Mais d'un autre côté, elle aime se sentir désirée et elle regrette souvent de ne pas savoir lui montrer que c'est réciproque. Alors elle ne dit rien, quand elle intercepte un regard comme ça, c'est préférable à ses yeux. Parfois, les mots sont de trop. Il semble se perdre dans ses pensées quelques secondes mais finit par s'installer sur le lit lui aussi, bien trop loin d'elle à son gout. Elle ne va pas le manger quand même !

-On a 10 minutes avant que les pizzas soient prêtes... un petit massage serait pas de refus.

Il prend un ton amusé et retire son haut. Olalah, stop ! Il sait ce qu'il est en train de faire là ? Bon, il ne se déshabille pas plus, mais quand même. Elle ne peut s'en empêcher, ses yeux se baladent sur ce torse qu'elle a déjà pu apercevoir dans sa chambre à elle. Elle redécouvre les tatouages rapidement et elle finit par détourner le regard, légèrement gênée. Il veut un massage ? Cette fois-ci, c'est une proposition qu'elle pourrait accepter, pas comme le moment où elle était en colère chez les Sigma Mu. Finalement, il se couche sur le ventre et elle soupire intérieurement, même si ça ne change pas grand-chose. Elle hésite toujours. Lui en voudrait-il si elle refuse ? Mais en même temps, elle n'a pas envie de refuser. Elle n'est pas experte en massage, mais c'est une occasion en or de se rapprocher de lui, de prendre soin de lui un peu sans donner l'impression de le materner. C'est lui qui demande, il n'impose même pas. Elle s'apprête à faire un geste vers lui quand le chien tout fripé saute sur le lit. Elle se retient de sursauter, cette fois-ci, mais elle n'en pense pas moins. Chance la regarde comme si elle allait lui faire du mal, ce qui ne viendrait pas à l'esprit de Karen même si elle a peur. Faire souffrir les humains qui ne valent rien, OK, mais un animal, non, lui, il ne sait pas qu'il peut faire peur, ou qu'une chose est mal. Certains sont intelligents, certes, mais ce ne sont pas des humains. Elle retire une des chaussettes et la jeune fille hésite un instant à tendre la main pour essayer de la caresser. Le mouvement de Kevin pour se redresser capte son attention et elle en oublie la chienne.

- Tu te souviens de notre premier cours d'histoire ?

C'est une question qui la prend un peu au dépourvu. Bon, Karen, dépêche toi, reprend tes esprits, réfléchis, agis. L'animal s'enfuit avec le vêtement, comme si l'humaine voulait le lui piquer. Au moins, elle leur fichera la paix. La Norvégienne se décide rapidement et sait ce qu'elle veut faire. Elle s'approche de Kevin et s'installe à califourchon vers le bas de son dos, sans l'écraser non plus, bien qu'elle ne soit pas très lourde. Elle accepte de lui faire son massage, qu'il ne vienne pas se plaindre des méthodes utilisées. Elle passe un de ses doigts sur son épaule, suivant l'écriture de son tatouage.

- Comment je pourrais ne pas m'en souvenir ? souffle-t-elle.

C'est vrai, c'est impossible. Par hasard, ils sont arrivés en retard tous les deux, en même temps. Le prof, un vieux vicieux, les a accueillis avec des sous-entendus et ils n'ont eu d'autre choix que de s'installer l'un à côté de l'autre, puisque qu'il ne restait que ça comme place. Et là, elle l'a reconnu, ce type agaçant du shooting photo avec lequel elle a entamé une guerre. Elle croit même qu'il y a eu des dégâts collatéraux mais elle était tellement absorbée par lui, par l'envie de le pourrir jusqu'à la moelle, qu'elle ne sait même plus. Et puis ils se sont retrouvés là et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, la guerre était repartie. Le jour de la rentrée, ils se sont accusés l'un l'autre de s'être touché les seins et les couilles, puis ils ont été sortis de classe, ils se sont vraiment touchés, tant qu'à faire, elle s'est énervée, elle l'a presque castré, embrassé, mordu, mis en colère, ils ont eu une punition ensemble, elle a eu son numéro de téléphone et elle l'a planté pour la punition même. Journée tranquille en somme, dans la guerre Ikeda VS Dahl.

- Ce prof était ...

Elle n'a même pas de mot pour le décrire. Elle se met à rire à ce souvenir. Dire que maintenant, elle n'ose presque plus avoir de contact physique avec Kevin, de peur de perdre le contrôle !

- Les autres ont rien dû comprendre, mais je m'en fichais d'eux. J'avais enfin trouvé de quoi m'amuser un peu dans ces cours de merde.

Elle ne sait pas pourquoi elle lui dit ça. Surtout, elle espère qu'il ne pensera pas qu'elle joue toujours avec lui, ce qui n'est pas le cas. Oui, elle n'a vu plus que lui ce jour-là, même aujourd'hui, elle ne sait pas ce que ça voulait dire. Simple intérêt pour quelqu'un de différent des autres ou déjà, le sentiment qu'elle ne pourrait plus vivre sans penser à son existence ? Ses mains commencent à passer sur ses épaules pour trouver un nœud et tenter de le détendre. Elle essaie d'y aller doucement, pour ne pas lui faire mal ou ne pas lui enfoncer les ongles dans la peau. Elle espère au moins que ça lui fera un peu de bien. Les confidences sont lancées, elle continue même si elle pense que Kevin s'en fiche. Après tout, jamais il ne lui a posé de questions sur son passé ou même sur sa vie. Il faut dire qu'elle non plus, mais surtout parce qu'elle a peur de se heurter à un mur et de repartir sans réponse.

- Tu sais, j'ai longtemps hésité à venir dans cette école. Moi, j'aimais bien mes profs particuliers. Ils n'étaient pas chiants et j'étais seule, j'avançais comme je le voulais et voilà. Pas de contraintes. Mais Nadja voulait que j'entre dans un établissement. Elle ne voulait pas que mes "talents" restent cachés à la maison, elle voulait que sa fille se montre aux yeux de tout le monde. On s'est hurlé dessus pendant des mois, parce que je refusais. Au moins, avec des profs particuliers, je pouvais modeler mon emploi du temps comme je voulais et m'occuper de ma carrière. C'était mon principal argument contre elle. Et elle, tout ce qu'elle a fait en dernier recourt, c'est de me balancer à la figure que je venais de me faire virer de mon film et que je n'avais plus de carrière pour le moment. Alors j'ai accepté de venir à Wynwood.

Elle n'a vraiment pas l'habitude de parler d'elle comme ça, ni de parler beaucoup, et elle se donnerait des claques pour ce qu'elle vient de faire. Il s'en balance ! Totalement. Elle se penche en avant, arrêtant son massage quelques secondes. Ses lèvres viennent se déposer en haut du dos de Kevin pour un léger baiser. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça, elle en a juste envie, elle est comme attirée et elle ne peut rien y faire, voilà tout.

- Maintenant, je ne regrette pas ...

Juste parce qu'elle l'a connu lui, elle ne regrette pas. Ça vaut bien toutes les disputes du monde. Jamais elle ne dirait merci à sa mère pour ça, mais dans sa tête, c'est clair, elle lui doit ça et c'est une chose qu'elle déteste. Ses petites mains descendent dans le dos du jeune homme et ses lèvres aussi, et le parcourent quelques secondes. Elle repart sur le jour de la rentrée, elle a l'impression d'avoir été faible de confier tout ça alors que ce n'était pas sa question et que ça n'a que peu d'intérêt.

- Je crois que ... que je savais déjà ce jour-là que ...

... que tu étais fait pour moi. Mais elle ne peut pas le dire. Elle a déjà beaucoup parlé. Et ses joues rosissent déjà, alors qu'elle se redresse un peu, s'éloignant du corps de Kevin, toujours sous elle. Stop, il faut qu'elle se stoppe maintenant. Mais comment ? Elle n'arrive pas à se battre contre cette attraction soudaine. Elle se mord la lèvre, elle a peur d'être allée trop loin. Qu'est-ce qu'elle déteste cet état constant de doute !
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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyLun 31 Mar 2014 - 14:11



Envie d'être avec toi

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MessageSujet: Re: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyJeu 27 Mar 2014 - 20:53



Envie d'être avec toi


Deux soucoupes. Bien rondes, bien brillantes, là où la surprise pouvait se lire sans problème. Voilà comment avaient été les yeux de Karen quand elle avait découvert, glissé dans ses affaires, ce qui semblait être le cadeau de Saint Valentin de Kevin. Deux bijoux, à première vue d’une certaine valeur. Au départ, elle n’avait pas été sûre, mais il n’y avait pas d’autre explication possible. Surtout, elle aime beaucoup cette bague et ce bracelet. Déjà, ils sont très beaux, elle se demande même comment son petit copain -ça lui fait encore bizarre d’attribuer ces mots à Kevin- les a choisis. Tout seul ? Avec l’aide d’une vendeuse ? Au pif ? Sa chère mère à qui il semble beaucoup tenir ? Et forcément, elle les aime parce que ça vient de lui. Mais, parce qu’il y en a toujours un, elle ne les a pas encore portés. Depuis qu’elle les a. en fait, elle n’ose pas. Ça la met légèrement mal à l’aise même si elle n’est en aucun cas fâchée qu’il ne lui ait pas offert en main propre. Juste un peu déroutée. Les relations de couple, elle ne connait pas, alors forcément, elle ne sait pas toujours comment agir et elle n’est pas la seule.

Toujours est-il qu’en ce dimanche, début d’après-midi, elle est déjà en train de réfléchir à une tenue. Il faut qu’elle soit parfaite. En temps ordinaire, elle l’est toujours, pas de doutes là-dessus. Mais dès qu’elle se retrouve face au Rho Kappa, elle se dit que les critères ont changé et qu’elle doit mettre la barre encore plus haut. Habillée d’un simple jogging et pull large, elle soupire devant son armoire. Elle ne sait pas du tout quoi choisir. Elle est tentée par une robe près du corps, pour mettre celui-ci en valeur. Et puis elle se dit que ce n’est pas la meilleure idée, parce qu’il ne faudrait pas qu’il soit trop mis en valeur. Un pantalon et un t-shirt alors ? Elle ne trouve pas ça assez « féminin » même si elle est aussi très sexy dans un pantalon moulant. Et ses cheveux, elle en fait quoi ? Ils sont toujours bruns, elle ne compte pas changer pour le moment, surtout que ça plait au garçon qu’elle doit retrouver d’ici quelques heures. Bon, d’abord la tenue, la coiffure et le maquillage après. Surtout qu’elle compte porter les magnifiques cadeaux qui lui ont été fait, il lui faut quelque chose qui fasse bien avec. Se connaissant, elle se maudit de ne pas s’y être mise plus tôt, elle veut pouvoir contrôler le moindre détail et elle a peur de ne pas en avoir le temps. Alors qu’elle caresse le bracelet du bout des doigts, quelqu’un frappe à sa porte. Elle n’attend personne pourtant, et elle n’a plus de colocataire pour le moment, donc c’est forcément pour elle. S’interrogeant, elle va ouvrir la porte, qui laisse voir … sa mère.

- Karen ! Tu pourrais répondre au téléphone, je te paye pas un forfait pour rien !

La Sigma laisse entrer Nadja, un peu surprise de sa venue. Elle regarde son téléphone, sur son lit, en dessous d’un certain nombre de vêtements sortis de son placard. Plusieurs textos, plusieurs appels.

- J’ai besoin de ta signature pour un contrat, c’est urgent. Et puis j’aime bien voir ma fille aussi, autrement qu’en coup de vent entre deux prises de vue. T’es devenue un vraiment courant d’air, tu t’en rends compte ?

La jeune fille prend un petit air pincé. C’est tout à fait volontaire de sa part mais elle n’aime pas qu’on le mette en évidence. Elle aime faire ce qu’elle veut, comme elle veut, sans qu’on ne lui fasse aucune remarque. Mais elle tient sa ténacité de sa mère, qui ne lâche pas le morceau si elle a quelque chose en tête, et c’est tout à fait le cas.

- Bonjour maman. Je te signe ça tout de suite et on se voit un autre jour, je suis occupée là.

L’adulte regarde autour d’elle, et analyse la pièce. Il ne lui faut pas longtemps pour en tirer des conclusions.

- Tu te prépares à aller quelque part peut-être ? Elle s’avance tel un charognard. Pour retrouver ton Kevin peut-être ?

Toute information dans la tête de cette femme concernant sa fille n’en sort plus. La lycéenne est même étonnée de ne pas avoir été coincée puis questionnée avant. C’est qu’elle peut être patiente, sa génitrice, tant qu’elle réussit à avoir ce qu’elle veut. Karen baisse légèrement la tête, rougissante. Ça ne sert à rien de mentir, elle serait grillée avant même de finir sa phrase. Et puis un dimanche soir, il n’y a pas 36 000 solutions.

- Oui je … on se voit ce soir. Je dois me préparer, j’ai pas de temps pour tes questions stupides. Alors sors ce contrat, qu’on en finisse, et reviens la semaine prochaine.

Oh non petite fille, ça ne sera pas aussi facile que ça. Tu ne t’en sortiras pas en m’envoyant sur les roses. L’adulte arpente la pièce, comme si elle voulait la stresser lors d’un interrogatoire de police.

- Il est comment ?

Autrement dit : ressors-moi tout son pedigree, que je sache s’il est assez bien pour toi. Et même s’il est assez bien, en fait, il ne le sera pas. Ne voulant pas s’étaler, Karen répond de mauvaise grâce, même si repenser à Kevin lui met du baume au cœur.

- Parfait. C’est bon, tu peux y aller maintenant ?!

Le vautour repère les bijoux posés sur le bureau et un sourire victorieux illumine son visage. Ça, c’est plutôt un bon point.

- Riche à ce que je vois. Bien bien. elle marque une courte pause. Vous vous protégez au moins ?

Si Karen avait été en train de boire ou manger quelque chose, pour sûr, elle aurait tout recraché. Au lieu de ça, elle se contente de sentir le rouge lui monter aux joues.

- Maman !!

- Je m’informe juste. Je ne voudrais pas d’accident, vous êtes trop jeunes.

Par contre, pour les maladies, rien à foutre hein. Enfin, elle s’éloigne du bureau et regarde sa fille de la tête aux pieds, sa fille qui ne sait plus vraiment où se mettre. Parfois, sa mère est quand même super lourde. Pour l’instant, elle n’a pas posé trop de questions, mais ça ne saurait tarder, elle s’attend au prochain impact. Contre toute attente, ce n’est pas une demande que Nadja formule, mais un conseil.

- Tu devrais mettre la robe grise, celle que je t’ai offert à ton dernier anniversaire. Elle ira très bien avec la bague et le bracelet. Les chaussures qui étaient avec aussi. Et laisse tes cheveux libres et ondulés, ils sont très bien comme ça. Je suis sûr qu’il résistera pas quand ils voleront au moindre de tes mouvements et que ton parfum l’enivrera. Sur ce, je te souhaite une bonne soirée, appelle-moi quand tu ne seras plus occupée.

Aussi vite qu’elle est apparue, elle disparait en refermant la porte discrètement. Karen souffle doucement, heureuse de ne pas avoir à répondre plus aux questions. Mais un détail lui vient en tête : elle n’a rien signé du tout. Ce n’est que partie remise et sa mère le sait très bien, elle l’a fait exprès. Elle sait très bien que bientôt, la jolie Sigma l’appellera, au moins pour le contrat, et elle pourra finir de la cuisiner en toute tranquillité. Et puis il faut dire aussi qu’elle est de bon conseil, la petite robe grise, comment elle a pu ne pas y penser ?! Elle soupire, exaspérée. Pour une fois, elle est bien obligée d’admettre que sa mère a raison et elle va sagement se plier à son avis. Ça lui ferait presque mal d’ailleurs.
Au bout de quelques minutes à ne pas bouger, elle finit par aller se changer et enfiler sa robe un peu tremblante. Est-ce qu’elle va plaire ? Kevin est toujours parfait, tellement beau, quoi qu’il mette, elle ne veut pas le décevoir. C’est la pire chose qu’elle pourrait voir dans ses yeux : la déception. Ça, et la haine. Elle va aussi se maquiller (pardon on voit pas bien), se parfumer et passe une main dans ses cheveux, histoire de les remettre un peu en place. Ses ongles sont vernis de gris foncé, la bague est glissée à l’un de ses doigts, le bracelet à un poignet. Elle se contemple un instant, le cœur battant, espérant réellement plaire au garçon qu’elle ne voit pas très souvent, malheureusement. Finalement, elle est prête plutôt en avance et tourne un peu en rond dans sa chambre. Elle est nerveuse de se retrouver dans la chambre de Kevin, seule avec lui, même si c’est « seulement » pour regarder un film. Ils étaient bien seuls sur la plage ! Ça n’a pas posé de problème, au contraire. Une fois l’heure presque arrivée, elle sort, n’oubliant pas ses affaires pour pouvoir revenir, parce que plus de gentille colocataire pour venir ouvrir en cas d’oubli de clés. La demoiselle se rend jusqu’au bâtiment des Rho Kappa, chambre 4. Elle n’a pas de mal à trouver mais une fois devant la porte, il lui faut bien quelques secondes avant d’avoir le courage de frapper. De toute façon, c’est trop tard, plus le temps de faire demi-tour, de se changer ou de faire quoi que ce soit. La porte ne tarde pas à s’ouvrir sur un Kevin qui devient souriant. Karen sent immédiatement une partie de ses angoisses fondre comme neige au soleil. Elle masque néanmoins un sursaut en attendant un chien tout fripé aboyer. Ça, c’est une inconnue non prévue dans l’équation.

-Salut princesse. Entre.

Elle s’exécute, non sans garder la bête de vue. Il l’embrasse en guise de bonjour et elle doit avouer que c’est bien une chose susceptible de la calmer. Mais il ne peut pas ne pas avoir remarqué son regard vers le petit animal. Est-ce que Karen a peur ? Oui. Est-ce qu’elle va le montrer ? Certainement pas.

- Bonjour toi.

Elle lui sourit tendrement, essayant de ne pas regarder le monstre, mais chose pas vraiment aisée. Encore moins quand Kevin le prend dans ses bras en lui disant de se taire. Chance, sa chienne. Bien, possessive, ça, ça ne va pas être marrant. La Norvégienne espère vraiment qu’elle ne mord pas, et pour les câlins, faudra repasser ! Au moins, elle ne disait plus rien. Méfiance quand même, lui soufflait son instinct. Le garçon propose alors de la faire visiter, même si ça ressemble fortement à son propre espace pour loger. C’est plutôt assez bien rangé et de toute façon, elle n’est pas une maniaque sur ça. Forcément, sa propre chambre est plutôt nickel, mais c’est parce qu’elle est presque vide, à part ses habits et ses cours. Rien pour attraper la poussière, presque un endroit stérile de toute vie, si ce n’est elle la nuit. Il pose son chien sur le lit et passe à la présentation de la chambre vide. Karen a eu vent qu’il avait une colocataire et elle doit dire qu’elle n’est pas mécontente que ça ne soit plus le cas. Une fille en plus, autant dire que celle-là a eu de la chance de garder sa jolie petite tête attachée à son joli petit corps d’innocente.

- Si tu veux tu peux dormir ici, enfin c'est toi qui vois, je t'oblige pas hein. Tu peux rentrer après le film aussi tu sais.. c'est pas très loin mais si tu veux dormir aussi tu peux, c'est dangereux pour une fille de se balader tard le soir. Enfin, je peux aussi te raccompagner. Je dis ça sans idée derrière la tête hein c'est juste que

Karen trouve qu’il parle décidemment trop et décide qu’il n’a pas besoin de s’étaler plus sur le sujet, surtout que ça a l’air de le gêner. Elle vient capturer doucement ses lèvres pour l’empêcher de parler et se sépare de lui au bout de quelques secondes.

- C’est bon, message compris. Je dors là si je veux, mais que si je veux.

Elle ne sait pas trop si elle veut. Rester avec lui, forcément, c’est l’option qu’elle choisirait en tout temps, mais ça lui fait quand même peur. Même si c’est dans une chambre séparée, c’est quand même vraiment prêt, et il est trop tôt pour apporter une réponse à cette question de toute façon. Elle ne sait pas non plus comment prendre le « c'est dangereux pour une fille de se balader tard le soir ». Depuis le temps, ne sait-t-il pas qu’elle n’est pas une fille comme les autres ? Elle n’a pas peur de se balader la nuit, elle s’en fiche et parfois, ça pose un problème. Parce qu’à ne pas avoir peur de grand-chose, elle peut se mettre en danger. Mais encore une fois, la question de la raccompagner chez elle se pose trop tôt, elle vient à peine d’arriver, il ne veut pas déjà la voir repartir quand même ?

-Tu as déjà mangé ? Si tu veux on peut aller au resto ou se faire chauffer des pizzas. J'en ai acheté.

Un instant, elle réfléchit. Non, elle n’a pas mangé et elle doit avouer qu’elle a un peu faim. Elle penche la tête légèrement sur le côté, posant le pour et le contre. Elle n’a pas envie d’un resto, elle ne veut pas sortir, elle veut rester avec Kevin, que Kevin -et Chance visiblement aussi puisqu’elle n’a pas le choix. Mais une pizza … Elle n’a pas l’habitude. C’est un truc gras et ça n’aide pas vraiment à garder la ligne qu’elle doit avoir pour poser dans les shooting. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas juste pour cette fois …

- Non, pas encore mangé. Les pizzas me vont très bien, t’en fais pas. J’irai faire un peu de sport demain histoire d’éliminer, Nadja risque de me taper sur les doigts si je prends le moindre gramme.

En repensant à sa mère, le rose colore presque ses joues à l’idée de leur conversation. Moment gênant, mais il l’aurait été encore plus si la femme avait posé ces questions à Kevin. Ce qu’elle ne se gênerait sans doute pas de faire dès qu’elle le verrait, et Karen sait que ça arriverait un jour parce que pour elle, il est impossible de ne plus être avec Kevin comme il est impossible de le cacher aux yeux de sa mère toute une vie.

- Pour le film, j'ai un téléviseur dans ma chambre. Dit-il en montrant ledit téléviseur. Il lui offre un grand sourire, ce qui a pour effet de la faire sourire aussi. Tu as soif? j'ai des bières, jus d'orange, soda et de l'eau.

- De l’eau, merci.

Il est rare de voir Karen aussi polie, même si c’est plus un automatisme qu’autre chose. quand elle est dans la villa de son beau-père, elle a plus tendance à ordonner comme on le fait pour un animal et à agir comme si tout lui est dû, comme si c’est normal qu’on se mette à quatre pattes pour elle, comportement qu’elle n’a pas du tout avec Kevin.

- Tu as vu l'annonce sur le tableau d'affichage de la voice? J'ai jamais lu aucun de ses potins mais elle est pas un peu folle?

La demoiselle hoche la tête négativement. Elle sait qui est le Voice quand même, enfin ce qu’elle fait, mais elle s’en fiche un peu. Si une pouffiasse veut attirer l’attention, c’est très bien pour elle, elle mène sa vie comme elle l’entend, mais si Karen connait son identité un jour, elle ne se gênera pas pour lui cracher son mépris au visage, ou cracher dessus tout court, qui sait avec elle. Autant dire qu’elle n’avait pas cette personne en considération.

- Non, j’ai rien vu du tout. Je m’arrête pas sur les annonces des autres à quelques exceptions près, hein Mike ? J’en sais rien si elle est folle, ça m’intéresse même pas, les histoires de cette pouf qui raconte n’importe quoi sur n’importe qui juste parce qu’elle aime entendre résonner sa voix. C’est quand même triste d’en arriver là pour être un tant soit peu connue, tu trouves pas ? Tout ce qu’elle mérite, c’est d’être lynchée, pour essayer de cette manière.

Karen le pense tout à fait en plus, et s’il y a lynchage un jour, vous pouvez être assurés qu’elle en fera partie. Bien sûr, elle remettra cette folle à sa place de manière distinguée, pas comme tous ces animaux qui peuplent l’école, mais elle le fera. Elle pose ses prunelles sur Kevin, qui la dévore du regard. Est-ce que la robe lui plait ? Lui, comme toujours, il est parfait. Même ses cheveux, un peu bizarre parce que de deux couleurs, font de lui un être tout à fait unique, en plus de tout le reste. Elle peut contempler ses tatouages, dont celui terminé le jour où ils se sont mis ensemble. Elle est toujours aussi amoureuse, voire plus, ce qui lui fait un peu peur quand même. Elle trouve qu’ils ne passent pas assez de temps ensemble, mais il est beaucoup occupé en ce moment, elle espère juste que ce n’est pas pour l’éviter elle parce qu’il regrette leur couple et qu’il pense que c’est une erreur. Elle expérimente le doute depuis qu’elle est avec lui et elle n’aime pas vraiment ça.

- Pas trop fatigué de ta semaine ?

Question débile, très débile, mais elle se sent étrangement mal à l’aise. Elle a l’impression que le silence va les engloutir si elle ne dit rien. Mais elle a de la chance, c’est le cas de le dire d’ailleurs, parce qu’une autre a décidé qu’il n’y en aura pas, de silence. La petite fripée -mignon comme surnom non ?- vient de nouveau la renifler et aboyer en reculant, légèrement méfiante. Ce qui a pour effet de faire sursauter Karen, de manière bien visible cette fois-ci. Elle recule de quelque pas, peu assurée. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas les animaux mais … elle a un peu peur. Elle n’a jamais vécu avec un chien ni rien d’autre. un grand meurtrier avec un couteau entre les dents, pas de problème, un petit chien, non, c’est trop pour elle.

- Euh … tu veux pas la récupérer s’il te plait ? Je crois que … je crois qu’elle m’aime pas …

Déjà, c’est « elle » et pas « cette chose ». Il peut même se moquer d’elle, elle ne le prendrait pas mal et ça détendrait un peu l’atmosphère. Une fois libre de faire un nouveau mouvement sans attirer l’attention du monstre, Karen effleure doucement la bague qu’elle a au doigt. Ça lui fait bizarre de la porter mais ce n’est pas désagréable. Elle ne l’a toujours pas remercié pour ça d’ailleurs et elle compte bien le faire, même si c’est quelque chose qu’elle fait peu dans la vie.

- Au fait, merci. Pour …

Elle ne précise pas plus mais s’il suit son regard, alors qu’elle a la tête légèrement baissée, il peut voir qu’elle fixe les bijoux des yeux. Pourquoi lui a-t-il offert ce cadeau d’ailleurs ? Elle, elle se fiche de la Saint Valentin comme de l’an premier. Pas qu’elle n’apprécie pas, au contraire, ça a été une grande surprise et elle aime être surprise, mais ce n’était pas nécessaire. Elle n’a pas besoin de cadeau pour l’aimer. Juste qu’il reste lui-même. Gênée, elle ne sait pas vraiment sur quoi enchainer, à croire qu’elle est pire que lui. Elle déteste être comme ça, hésitante et rougissante, elle n’aime pas non plus quand il l’est mais à croire qu’ils ne peuvent pas s’en empêcher. Relevant la tête, elle essaie de reprendre une voix assurée.

- On se les fait chauffer ces pizzas ?
(c) Arwy



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MessageSujet: Envie d'être avec toi. {Karen}   Envie d'être avec toi. {Karen} EmptyLun 17 Mar 2014 - 10:06



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Kevin & Karen ♥





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HRP: elle le fait taire de la façon que tu préfères ^^


Dernière édition par Kevin Ikeda le Lun 15 Déc 2014 - 18:59, édité 1 fois
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