Ne suis pas les hommes comme moi [RP libre]

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❝ Il est temps de travailler et de grandir ❞

Pour une fois, l’Italien s’était levé ce matin-là de bonne heure. Il n’avait pas perdu trop de temps en soirée la veille, préférant rentrer assez tôt, sur le coup de trois heure du matin pour être certain d’être opérationnel pour la journée qui s’annonçait. Il devait tout faire pour endormir la méfiance de son père et éviter ainsi de se retrouver sans un sous. Pour lui montrer sa bonne volonté et que son cher incapable de fils prenait enfin les choses au sérieux, il s’était mis en tête de travailler dans le magasin de son père. Travailler, véritablement, et non plus venir pour superviser et donner des ordres à droite et à gauche. A présent, il se plaisait à donner conseil aux clients qui fréquentaient ce lieu, surtout lorsque certaines personnes avaient des atouts non négligeables et des caractères plus que volage et superficiels. Nombre de femmes de la haute société aimaient venir dans le grand magasin que son père avait ouvert, certains allant même jusqu’à s’arracher certaines tenues édition limité.

Ce jour-là, Orlando devait faire l’inventaire et envoyer également un compte rendu à son père pour qu’il puisse savoir ce qui se vendait bien, en quelle quantité et le ressenti globale de son fils sur les affaires en cours. Giuseppe premier du nom, le célèbre Haut-Couturier n’était pas dupe. Il savait que son fils détestait les cours mais il savait également qu’en ce qui concernait les affaires, il était une valeur sûre. Orlando savait toujours ce que son père voulait, sans même qu’il n’ait à le dire. Il connaissait ses attentes et la valeur qu’il apportait à l’image qu’il véhiculait. Sous ses airs de personnage lunatique et désintéressé du monde, l’Italien n’était pas sot du tout et dans le monde dans lequel il avait grandi et évolué, il était un véritable requin.

Après s’être préparé avec attention, comme à son habitude, le Pi Sigma sortit de la confrérie et se mit au volant de sa Pagani, se dirigeant vers South Beach, lieu où se situait la fameuse enseigne Vetràio. Il était très tôt et pourtant le soleil brillait déjà haut dans le ciel. C’était surprenant de voir la foule de personnes qui étaient déjà debout, un samedi à neuf heure. Orlando ne comprendrait jamais ces gens. Il se gara finalement, mettant ses lunettes de soleil sur son nez avant de sortir de sa voiture. Garée à deux boutiques de celle de son père, il pourrait garder un œil sur son bijou de temps à autre. Gare à la première pétasse qui poserait son ongle acéré dessus ou au premier clochard qui voudrait poser à coté de cet engin de luxe.

Délaissant sa voiture, monta sur le trottoir, se dirigeant vers la boutique de son père. Il rangea son portefeuille dans la poche intérieure de sa veste avant de sortir ses clefs de voiture pour les mettre au même endroit. Il fit tomber au passage une enveloppe pliée plusieurs fois sans s’en rendre compte. Cette dernière était adressée par son père et contenait une liste de requête qu’il devait impérativement faire.

Continuant sa route, il finit par entrer dans l’établissement décoré avec un style épuré et design qui rappelait l’Italie antique par divers clins d’œil. Les employés le saluèrent et il leur rendit le bonjour, allant par la suite à l’étage, dans la partie réservée au personnel. Il retira sa veste de costume pour enfiler son uniforme, l’un des seuls qu’il accepterait de porter, pour la simple et bonne raison que c’était une veste de son père, griffé de son fameux V stylisé, son prénom brodé en fil d’or sur la veste sombre. Une fois sa tenue enfilée, il se rendit dans le bureau des employés pour récupérer un carnet pour faire l’inventaire.

Il en ressortit cinq minutes plus tard et redescendit les escaliers pour commencer par le Rez-de-chaussée. Il était si rare de le voir travailler et présent de si bonne heure que certains de ses collègues se demandaient en silence s’il allait bien ou si l’Italien avait été changé avec un autre homme pendant la nuit …