Au bon endroit, au bon moment... [With Alexandra Wayland ]

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AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT...

Feat Curtis de Slewer

Le jeune homme pose ses mains sur mes genoux, le regard toujours planté dans le mien. Je n'arrive pas à m'en détacher. Je sais que mes premières impulsions seraient de baisser les yeux, mais je ne peux pas. C'est comme s'il avait largué l'ancre dans mes yeux et que nous étions soudés comme ça. Je viens de comprendre le sens de l'expression "ancrer ses yeux dans les siens".

Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour me dégager, il attrape mes poignets et me tire. En un rien de temps, je suis de nouveau debout et sur mes pieds. Il prend ma tête entre ses mains, et sa poigne est tellement forte et rassurante que je me laisse aller. Mon instinct me hurle de me dégager de cette position bien trop intime pour moi, bien trop tactile, bien trop... Bref, mon moi intérieur en tremble de dégoût. Pourtant, ce qui se passe dans ma tête à ce moment-là n'a rien à voir. Je suis bien, en sécurité. J'ai enfin trouvé la personne qui ne laissera rien m'arriver. Un protecteur, un grand frère. Je sens presque sur ma langue le goût du bonheur. Ses prunelles bleues se ré-amarrent dans mes yeux, et il me dit:

- Regarde moi bien. Hum. Déjà fait. Il ne faut pas te laisser marcher dessus. Toujours garder la tête haute. Et ne jamais fuir, toujours faire face. Si Nina te terrorise à ce point, ne lui montre pas. Sinon elle s'en servira contre toi.

Mes yeux s'emplissent de larmes. J'ai l'impression que mon cœur va déborder, jaillir, exploser de bonheur. Je ne sais même plus comment décrire ce que je ressens. Si c'est ça, avoir un grand frère qui ferait tout pour vous, je hais mes parents qui ne m'ont jamais donné la chance d'en avoir un. Mais maintenant je l'ai trouvé. C'est comme si une pièce manquante du puzzle qui me constitue venait de se remettre en place. Un peu comme si on me rattachait un bras et que je ne me rendais compte qu'à ce moment-là combien j'en avais eu besoin avant.

- Avec tout ça je vais vraiment finir par être en retard en cours. Prends mon numéro et on se reverra plus tard, tu as ma parole.

Il me griffonne "305-915-2307" sur la main. Bon, bah, si j'ai ta parole, alors... Je lui souris à travers le reste de mes larmes, que j'essuie d'un revers de la main. Je ne saurais vraiment pas expliquer les émotions que je ressens maintenant. Aucun mot, aucune figure de style, rien ne serait assez fort pour pouvoir décrire ma joie. Il me fait un clin d’œil, et, juste avant qu'il ne disparaisse, je lance:

- Alexandra.

Il se retourne, le regard interrogatif.

- Je m'appelle Alexandra Wayland, dis-je, un sourire espiègle sur les lèvres.

Puis, je tourne les talons et pars en courant vers ma salle de cours, ayant peur d'être moi aussi en retard.

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PV : Alexandra Wayland
~ Au bon endroit, au bon moment... ~

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Il lui avait sauvé les fesses et voila comment il était remercié. Peut-être ne fallait-il rien attendre en retour de peur d'être déçu et de faire ça gratuitement ? C'est surement de cette manière qu'il fallait réagir. Elle avait tourner les talons et commençait à s'en aller mais Curtis n'allait pas se laisser traiter comme ça, surtout devant tous le monde. Il rattrapa la Khi Omikron et l'attrapa par le coude pour l'emmener dans un coin plus tranquille et pouvoir discuter avec elle. Il n'eut pas trop de mal à l'emmener là où il en avait envie, elle devait faire vingt centimètres et vingt kilos de moins. Elle le regarda avec un regard noir mais Curtis ne se laissa pas intimider, et commença à déballer tout ce qu'il pouvait avoir sur le coeur :

- Non mais t'es malade de me parler comme ça en public ? Tu veux que je me fasse virer des Pi Sigma ou quoi ? Je te sauve la vie et toi tu me dénigres ? J'essaye de changer depuis peu et oui même des mecs comme moi peuvent s'améliorer. Alors maintenant tu vas te calmer avant que je sois obligé de rattraper ma réputation qui en a pris un coup. Qu'est-ce que t'as à être si désagréable avec les personnes qui essayent de t'aider ?

Il s'en était vraiment passer des choses dans cette matinée ! Il s'était mis en couple, avec une Khi Omikron qui plus est, avait décidé de quitter les Pi Sigma, s'était prit la tête avec Nina parce qu'il avait sauver une petite gamine de ses griffes et qui ne le remercie même pas. Tous ce qu'il voulait c'était qu'elle se livre, qu'elle s'ouvre à lui. Il voyait bien qu'elle avait peur de l'Eta Iota et de ce qu'elle pouvait faire, mais il ne serait pas toujours là pour la protéger malheureusement. Si Nina voulait vraiment s'en prendre à elle, elle y arriverait. Et voilà qu'elle en rajoutait une couche, comme si ça ne suffisait pas :

- Tu vois? C'est du pur égoïsme. Tu ne tiens qu'à ta réputation.

Egoïste ? Lui ? Bien sûr qu'il l'était, mais il avait décider de changer, et pour cela il commencera par quitter les Pi Sigma dès le soir-même. Mais elle, elle ne le savait pas encore. Et il ne comptait pas l'a tenir au courant, pas maintenant tout du moins. Il l'avait protéger une fois, mais vu comment elle l'avait remercier, la prochaine, si l'occasion se présentait, il hésiterait surement. Mais il est vrai qu'elle avait moins d'agressivité dans sa voix qu'au début. Elle se posa contre le mur et se laissa glisser jusqu'au sol, il avait l'impression de revoir Joy dans les toilettes tout à l'heure. La même pose, assise par terre, la tête entre les jambes et les larmes coulant doucement sur ses joues. La pauvre, il ne pouvait vraiment pas l'a laisser comme ça. C'est vrai qu'il n'avait pas été tendre avec elle, mais elle ne l'avait pas été non plus avec lui. Il n'était tout de même pas décider à partir il voulait savoir ce qui l'a terrifiait autant dans ce lycée. Mais elle entama la conversation :

- Tu as raison, dit-elle au carrelage. Nina me terrorise...
- Mais je ne vois pas pourquoi elle m'en veut autant! C'était un accident!

Elle l'a terrorise ? Elle n'était pas la seule. Mais elle lui avait dit ça en le regardant dans les yeux, ses yeux brillants, son regard était si profond qu'il pouvait s'y perdre et elle avait dit ça avec une voix avec tant d'émotion que comment y résister ? Il s'agenouilla devant elle posa ses mains sur ses genoux, comme il avait pu faire avec Joy sauf qu'à ce moment précis, il attrapa ses mains pour la relever et l'a remettre debout. Il prit sa tête entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens avant de lui dire :

- Regarde moi bien. Il ne faut pas te laisser marcher dessus. Toujours garder la tête haute. Et ne jamais fuir, toujours faire face. Si Nina te terrorise à ce point, ne lui montre pas. Sinon elle s'en servira contre toi.

Il lui avait donné les mêmes conseils qu'avait pu lui donner son ancien chef de Crew, son groupe de streetdance. Avant chaque battle de danse, il nous répétait cette phrase Quand tu es avec nous, tu te bats et tu fais face. C'est ce qu'il voulait faire comprendre à cette petite dont il ne connaissait même pas le prénom, ni le nom, ni d'où elle venait. En fait il ne l'a connaissait pas du tout et elle pleurait devant lui. A croire qu'elle était vraiment blessée. Il l'a regarda une dernière fois et lui dit :

- Avec tout ça je vais vraiment finir par être en retard en cours. Prends mon numéro et on se reverra plus tard, tu as ma parole.

Il prit un styloo et la main de la jeune Khi Omikron et commença à griffonner "305-915-2307". Il lui fit un clin d'oeil et prit enfin la direction du bâtiment des sciences.

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AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT...

Feat Curtis de Slewer

J'entends avec soulagement des pas -presque- précipités et je sens une main ferme m'agripper le coude. La surprise et le fait d'être touchée, même au bras, par quelqu'un que je ne connais pas, me fait sursauter. Je ne peux même pas me défendre: d'une part parce que la surprise m'a enlevé la plupart de ma force et, d'une autre, parce que le jeune homme semble particulièrement en colère, donc sa force déjà supérieure à la mienne n'en est que plus importante.

Il me traîne derrière lui, sous les regards amusés des gens qui nous ont entendus, ou, du moins, vus. Je ne sais pas s'ils se foutent de ma gueule ou de la sienne. Je m'en fiche royalement, pour l'instant, tout ce que j'essaye de faire, c'est de ne pas me ramasser. J'ai des grandes jambes, mais vu au rythme auquel le jeune homme me tire, c'est difficile pour moi de rester sur mes deux jambes. Surtout que je suis loin d'être la fille la plus douée du monde. Au départ, j'essaye de résister, mais j'abandonne bien vite. Il a trop de force, et je ne peux pas me concentrer sur résister et rester debout en même temps. Personnellement, je préfère l'option "rester debout".

Il m'emmène dans un coin plus tranquille. Ici, les couloirs sont presque déserts. Le nôtre l'est, d'ailleurs. Dès que je sens sa prise faiblir, je tire mon coude violemment vers moi. Je me retourne pour faire face à mon "sauveur", le dos au mur. Je frotte doucement mon coude de la main, assassinant au passage le jeune homme du regard.

- Non mais t'es malade de me parler comme ça en public ? Tu veux que je me fasse virer des Pi Sigma ou quoi ? Je te sauve la vie et toi tu me dénigres ? J'essaye de changer depuis peu et oui même des mecs comme moi peuvent s'améliorer. Alors maintenant tu vas te calmer avant que je sois obligé de rattraper ma réputation qui en a pris un coup. Qu'est-ce que t'as à être si désagréable avec les personnes qui essayent de t'aider ?

Génial, je me fais engueuler comme une gamine de six ans. Ça m'énerve! Je manque de soupirer bruyamment ou de rouler des yeux ou... Bref, de faire un truc qui l'énervera encore plus, mais je n'ose pas vraiment. Il m'intimide maintenant que nous sommes seuls. Surtout que, vu qu'il est en train de me gronder, il est devenu plus comme un adulte ou un grand frère, ce qui le fait appartenir à la section "vie en dehors du lycée". Et cette section ne bénéficie pas de ma carapace, qui est, soit dit en passant, en train de fondre comme neige au soleil.

- Tu vois? C'est du pur égoïsme. Tu ne tiens qu'à ta réputation.

J'ai pas pu me retenir, c'est plus fort que moi. Mais ma voix est déjà plus faible et moins agressive. Je n'ai pas de raison de le détester, au contraire. Et, d'un coup, mes jambes ne me soutiennent plus. Je me laisse glisser le long du mur. Une fois assise par terre, j'enfouis ma tête dans mes genoux. Je suis fatiguée, stressée, angoissée, j'en peux plus, je veux rentrer chez moi. Ma mère me manque, mon père encore plus, mais lui... Arrête, Alex, tu te fais du mal. Si tu continues, tu vas te mettre à chialer devant ce populaire et demain tout le monde saura que tu es faible. Ce que je ne suis pas, bien sûr. Mais le lycée commence vraiment à me mener la vie dure.

Je vois toujours ses pieds à travers le trou entre mes jambes et, visiblement, il n'a pas envie de partir. Je relève la tête, le regard toujours rivé au sol. J'espère que ce ne sera pas une vaste bourde de lui faire confiance.

- Tu as raison, dis-je au carrelage. Nina me terrorise...

J'ai envie de lui présenter mes excuses (et non pas de m'excuser, puisqu'on ne s'excuse pas soi-même), mais je ne veux pas lui donner cette satisfaction. Déjà que je suis au sol et lui un mètre au-dessus de ma tête... Je lève les yeux et les plante dans les siens, d'un bleu incroyable. Je n'arrive pas à les lire, c'est assez déconcertant. J'espère qu'il ne me laissera pas tomber à cause de sa fierté ou de mon impulsivité.

- Mais je ne vois pas pourquoi elle m'en veut autant! C'était un accident!

Ma voix sort comme un pitoyable pleurnichement d'enfant. A vrai dire, je m'en fiche totalement, je ferai tout pour avoir un protecteur. Avec ma répartie et mon caractère de cochon au lycée, je n'aurais aucun mal à faire sans. Mais, en réalité, j'ai trop peur que la sensibilité que je cache ne soit pas de taille pour affronter ces problèmes seule. La vie est cruelle, non?

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Curtis n'avait qu'une envie, s'énerver contre elle pour la simple et bonne raison qu'elle ne lui était pas reconnaissante, surtout que le Pi Sigma risque de sacrés problèmes à aider une Khi Omikron. Les bleus et les verts ne sont pas très copains et dans le règlement des Pi Sigma ils n'ont pas le droit de fréquenter des personnes de cette confrérie. Mais il était aussi écrit de ne pas respecter les règles donc indirectement de ne pas respecter cette charte, donc il pouvait trainer avec qui il voulait. Il ouvrit la bouche pour l'incendier mais la referma tout de suite après car il se résigna. Il la vit hausser un sourcil et la tête penché sur le côté, qu'est-ce qu'elle avait à le regarder posé comme ça ? Il ouvrit enfin la bouche pour demander à la demoiselle de faire attention à ses paroles et à qui elle s'adressait pour parler comme ça. Le jeune tatoué n'était tout de même pas n'importe qui, c'était un des beaux gosses de l'école surement l'un des plus reconnus et elle, elle lui parle comme à son chien. Elle ne manquait pas de culot tout de même. Elle avait beau avoir quinze ans, du haut de son mètre vingt elle continuait à lui tenir tête :

- Ah, parce que Monsieur se prend pour un super-héro maintenant!

La façon dont elle avait appuyé le "monsieur" inspirait le mépris. Les rôles s'inversaient, le Pi Sigma méprisé par une Khi Omikron, plus jeune que lui qui plus est. Curtis balaya le couloir du regard histoire de voir si des frères ou bien des Etas n'allaient pas lui demander ce qu'il était entrain de faire avec une petite "ennemie". Et ils auraient raison d'ailleurs. Tous les bleus et roses n'étaient pas aussi calmes que lui l'était en ce moment-même, elle devait se détendre avec des personnes comme lui, des populaires. Mais non, elle, elle continuait d'ouvrir sa bouche. En plus de ça Nina était loin d'être la plus calme et la plus pacifiste du lycée, il l'a déjà vu dans des états de nerfs atroces que même lui en avait peur parfois. Mais non elle continuait :

- Ça te sert à quoi, au juste, de voler au secours des pauvres jeunes filles en train de se faire lyncher sur une place publique? Personnellement, je ne suis pas l'une de celles qui tombent en pâmoison devant des mecs comme toi.
- Merci bien, mais je n'ai pas besoin d'un garde du corps qui a besoin de réconforter son ego surdimensionné.

Elle n'était vraiment pas tendre avec lui. Si elle traitait tous ceux qui voulait lui venir en aide de cette façon il risquait de lui arriver des bricoles un de ces quatre. Avant même qu'il n'ait pu dire quelque chose cette petite nerveuse tourna les talons et commença à partir comme si de rien n'était. Les gens qui passaient autour le regardait bizarrement, normal ! Un Pi Sigma qui se fait presque lyncher en plein milieu du couloir qui était toujours noir de monde par une grosse tête, c'était pire que la honte. Il la suivit d'un pas assuré, l'attrapa par le bras et l'emmena dans un coin plus tranquille où il n'y avait personne pour pouvoir lui parler en tête à tête :

Non mais t'es malade de me parler comme ça en public ? Tu veux que je me fasse virer des Pi Sigma ou quoi ? Je te sauve la vie et toi tu me dénigres ? J'essaye de changer depuis peu et oui même des mecs comme moi peuvent s'améliorer. Alors maintenant tu vas te calmer avant que je sois obliger de rattraper ma réputation qui en a prit un coup. Qu'est-ce que t'as à être si désagréable avec les personnes qui essaye de t'aider ?

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AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT...

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Le jeune homme semble vouloir répliquer quelque chose de bien senti, mais il referme la bouche avant d'avoir dit quoi que ce soit. Je hausse un sourcil, la tête légèrement sur la côté, comme quand le comportement de quelqu'un m'intrigue ou que j'essaye de comprendre quelque chose mais que j'ai besoin de me concentrer intensément. Il me regarde, soupire et me dit:

- Tu devrais faire attention à qui tu t'adresses pour parler comme ça. Et faire attention à ce que tu fais car je ne serais pas toujours là pour te sauver. Crois-moi, Nina, quand elle veut, elle peut être très, très, méchante.

Je relève la tête, mon expression de lycéenne exaspérée remise en place. Je ne suis plus la petite Khi curieuse et innocente d'il y a deux secondes. Elle a été remplacée par une jeune femme froide, sûre d'elle en apparence et agacée.

- Ah, parce que Monsieur -l'ironie dégouline de ce seul mot- se prend pour un super-héro maintenant!

Mais tais-toi! Tu pourrais avoir un protecteur populaire, et tout ce que tu trouves à faire, c'est ouvrir ta grande gueule. Ferme-la un peu.

La peur de Nina me fait faire n'importe quoi. Je risque de rater une occasion en or d'avoir un grand frère ou un protecteur, connu et sûrement redouté dans le lycée, en plus. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour ma fierté! Pourtant, je ne suis pas quelqu'un de fière, d'ordinaire. Je n'ai juste pas envie qu'il sache à quel point cette affaire avec Nina me terrorise, sûrement parce que je ne sais pas ce que j'ai fait de mal pour lui déplaire autant. Ce n'était qu'un accident! Peut-être que ce garçon a la réponse, c'est un de ses amis après tout, ou du moins un des rares qui réussit à la calmer. Je resserre l'étreinte de mes bras autour des livres que je suis allée chercher dans mon casier et me décide. Quitte à lui parler, autant satisfaire ma curiosité:

- Ça te sert à quoi, au juste, de voler au secours des pauvres jeunes filles en train de se faire lyncher sur une place publique? Personnellement, je ne suis pas l'une de celles qui tombent en pâmoison devant des mecs comme toi.

Je crache les derniers mots comme s'ils étaient un poison qui aurait brûlé ma langue. Si ça se trouve, il a des raisons totalement honorables, mais je m'en fous. Je réplique:

- Merci bien, mais je n'ai pas besoin d'un garde du corps qui veut juste réconforter son ego surdimensionné.

Je réussis à dire quelque chose qui contredit totalement ce que je ressens. Je me demande comment je fais parfois. Je tourne les talons et commence à marcher dans le couloir. Je ne sais même pas si je suis dans la bonne direction. A vrai dire, j'espère secrètement qu'il ne lâchera pas l'affaire. J'ai besoin de lui. Je ne lui apporterai rien, il ne gagnera rien à me protéger, je ne pourrais que faire occasionnellement ses devoirs ou l'aider à réviser, mais à part mes compétences de Khi ou mes talents en guitare et dessin, rien ne pourrait lui servir. Je commence à douter. Mon caractère de merde en a déjà repousser plus d'un, alors pourquoi pas lui? Si je me le mettais à dos lui aussi? Je continue à marcher, attendant qu'il se passe quelque chose, n'importe quoi, mais tout pour qu'il vienne vers moi. Ne me laisse pas...

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C'était un Lundi et comme toutes les semaines, ce jour était très éprouvant pour la concentration sachant que c'était une de ses journées les plus chargées. Il était sept heure trente quand Curtis quitta la maison des Pi Sigma pour se rendre au bâtiment principal pour aller chercher ses affaires de physique avant de se rendre au bâtiment des sciences. Quand il pénétra dans le bâtiment principal, il fit un signe de tête pour dire bonjour à la demoiselle de l'accueil et se dirigea vers le grand couloir central où se trouvait les casiers. Il croisa plusieurs personnes plus ou moins inconnu et le trajet fut pire qu'un match de football, il fallait jouer des épaules pour pouvoir se frayer un chemin parmi cet océan de personnes. Mais malgré ce brouhaha, il pouvait reconnaitre la voix de Nina dont l'intensité sortait du lot. Visiblement elle était surement entrain de se prendre la tête ou elle voulait gagner le premier prix de vocalise.

Une fois qu'il avait ouvert son casier pour prendre ses affaires de physique, il se recoiffa une dernière fois à l'aide du miroir qui se trouvait à l'intérieur et ferma la porte. Il regarda sa montre qui indiquait sept heure quarante-cinq, il avait largement le temps d'aller voir ce qu'il se passait avec Nina. Il joua encore des épaule pour atteindre l'endroit de l'engueulade pour trouver Nina entrain de crier comme une furie sur une pauvre petite nouvelle. Il n'aurait pas aimé être à sa place. Il regarda la scène pendant quelques secondes puis il décida de mettre fais à la mise à mort. Il s'installa entre les deux demoiselles face à Nina, donc dos à la nouvelle. Il l'a prit par les épaules et commença par la manière douce bien sûr en vain donc il leva le ton pendant que Nina ne faisait que regarder par-dessus l'épaule du tatoué pour continuer ce qu'elle avait commencé. Mais le fait d'avoir crier comme ça, l'Eta Iota fut surement étonné et elle se calma d'un coup, comme si elle avait perdu la parole. Surement dégouté de ne pas avoir finit, en partant, Nina se retourna et lança un regard assassin surement à son adresse. Après ça, Curtis se retourna pour pouvoir prendre des nouvelles de la petite nouvelle mais il sera surpris de la réaction de la jeune brunette :

- Primo, je ne suis pas "petite", dis-je en faisant des guillemets dans les airs avec mes doigts. Et ensuite, merci d'avoir fait ton justicier du dimanche et ta bonne action de la journée, mais je peux me défendre toute seule!

Non mais elle était sérieuse cette petite ? Il lui avait littéralement sauvé la vie vu ce que Nina est capable de faire subir à celle qui lui ont causé du tord et tout ce qu'elle a retenue c'est qu'il l'avait appelé "petite". Et en plus elle trouvait le moyen de se moquer de lui en le qualifiant de "justicier du dimanche". Ca lui apprendra au Pi Sigma qui voulait changer et aider les nouveaux à s'intégrer. Peut-être qu'il n'était pas fait pour être un gentil garçon, mais un bad boy dragueur qui s'en fout des autres et qui ne s'occupe que de sa petite personne. Mais il en avait marre d'être cette personne qu'il n'est plus aujourd'hui, alors il ne s'énerva pas comme il l'aurait fait il y a encore deux mois de ça mais répondu simplement :

- Tu devrais faire attention à qui tu t'adresses pour parler comme ça. Et faire attention à ce que tu fais car je ne serais pas toujours là pour te sauver. Crois-moi, Nina, quand elle veut, elle peut être très, très, méchante.

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AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT...

Feat Curtis de Slewer

J'ai eu le malheur d'effleurer Nina en sortant de derrière mon casier. Je crois qu'elle a vraiment mal digéré le fait que mon chien nous ai accidentellement fait tomber dans un étang du parc dimanche dernier. Elle me hurle dessus et elle est tellement énervée que son accent américain lui fait manger la moitié de ses mots, rendant ce qu'elle dit totalement incompréhensible. Je suis surprise par autant de fougue et mes yeux s'ouvrent de plus en plus grands au fur et à mesure de ses paroles. Je ne serais pas étonnée de la voir exploser...

Alors que je commence à comprendre vaguement ses menaces, je me dis que je me suis quand même foutue dans un sale pétrin. Ça ne fait même pas deux mois que je suis à Wynwood et je me suis déjà mise la fille la plus populaire du lycée à dos. Ce qui, en soi, revient à dire les trois-quarts du lycée. Je suis dans de beaux draps! Elle n'a peut-être pas l'air comme ça, mais je pense qu'elle est capable du pire. J'ai peur que ma vie au campus ne devienne un véritable enfer. Mais qu'est-ce que j'ai fait? Je réalise seulement maintenant l'ampleur des dégâts, mais je pense qu'il est un peu tard pour penser aux conséquences...

Alors que je m’apitoie sur mon sort, je vois du coin de l’œil un jeune homme venir vers nous. Il est grand, beau, tatoué, populaire. Chouette, un ami de Nina venu lui prêter main-forte! Est-ce que ma journée peut empirer plus que ça? Il s'approche, se met entre nous et pose ses mains sur les épaules de Nina. Il est maintenant dos à moi, et je l'entends qui dit des paroles apaisantes à la jeune femme. Elle ne l'écoute pas, essaye de se dégager et continue à me proférer des injures. Elle a un vocabulaire très riche dans ce domaine, parce que je ne comprends pas la moité de ce qu'elle me dit. L'inconnu s'énerve alors contre la populaire:

- Nina ! D'où tu t'en prends à une petite ? Je te laisse deux options, soit tu te détends, soit c'est moi qui le fait.

Nina se tait tout de suite, mais je vois bien qu'elle n'en a pas fini avec moi. Alors qu'elle tourne les talons, elle me lance un regard noir par-dessus son épaule. J'avale difficilement ma salive, j'essaye de ne pas montrer que je suis mal à l'aise, qu'elle me terrifie, ou plutôt, ce qu'elle pourrait faire pour se venger. Je réussis à lui décocher un petit sourire et j'hésite même à lui faire une révérence ironique à la Katniss Everdeen, mais je pense qu'il ne faut pas pousser non plus, autant ne pas aggraver mon cas.

Une fois qu'elle est partie, je me retourne vers le populaire. Alors que je vais lui dire merci et lui demander pourquoi il a fait ça pour moi, je me rappelle ce qu'il a dit à Nina. Je fronce les sourcils, mécontente.

- Primo, je ne suis pas "petite", dis-je en faisant des guillemets dans les airs avec mes doigts. Et ensuite, merci d'avoir fait ton justicier du dimanche et ta bonne action de la journée, mais je peux me défendre toute seule!

HRPG: Désolée de cette réaction inattendue, mais c'est son caractère ;) J'espère que ça te va; si tu veux que je modifie, dis-le moi!

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PV : Alexandra Wayland
~ Au bon endroit, au bon moment... ~

C'était un jour ensoleillé et quelques nuages se baladaient dans ce ciel de couleur bleu très clair. Allongé sous un vieux chêne au bord d'un lac Curtis appréciait l'environnement paradisiaque. Il en faut tellement peu pour être heureux. Mais le rêve fut de courte durée quand il entendit un bruit fort et strident, le bruit de son réveil. Et oui il n'était pas à côté de ce lac mais dans son lit et c'était l'heure de se lever. Se frottant les yeux, le jeune Pi Sigma se leva et prit la direction de la douche pour se faire beau avant d'aller en cours. Une fois lavé, habillé, parfumé, coiffé c'était l'heure, 7h30 ! Ce n'est vraiment pas humain de se lever si tôt surtout pour aller à un cours de Physique. De la Physique ! Un Lundi à 8h30 ils ont pas trouvé mieux sans déconner ? Comment être concentré sur les ondes magnétiques alors qu'un week-end de soirées venait de se terminer ? La réponse était simple c'était impossible. Mais il fallait quand même y aller avec un semblant de détermination.

Bref il descendit les escaliers de la maison pour aller se prendre son café ainsi qu'un pain au chocolat pour ne pas aller en cours le ventre vide et c'était repartit pour une semaine. Le pas de la porte à peine passé, il alluma une cigarette mis son sac sur son épaule et commença à marcher en direction du bâtiment principal, là où se trouvaient les casiers pour prendre ses affaires. Avant d'entrer par la Grande Porte, il mit sa cigarette dans le pot prévus à cet effet et pénétra dans le grand bâtiment. Il salua la dame de l'accueil d'un mouvement de tête et se dirigea vers son casier. Il entra son code et ouvrit la porte. Il prit son classeur, son livre et sa blouse au cas où il aurait travaux pratiques.

Quand il referma son casier il entendit des voix, une principalement qui était entrain de crier. En regardant sa montre, il vit qu'il lui restait trois quart d'heure avant le début de son cours. Curieux comme il est il se dirigea vers la base de ces cris. Comme si il s'y attendait pas c'était Nina toujours entrain de s'en prendre à quelqu'un. Il regardait la pauvre victime du jour et comme si il s'y attendait toujours pas c'était une petite fille, d'une quinzaine d'année, la pauvre elle en prenait pleins la tronche. Elle était toute mimi en plus, pourquoi est-ce qu'elle s'en prenait à elle ? C'est surement pas la petite qui s'en ai prit à elle en première. Ce serait étonnant une petite nouvelle qui s'en prend à la fille la plus populaire de l'école. Enfin, il fallait qu'il arrête le massacre. Il s'avança et se mit entre les deux. Il prit Nina par les épaules et lui demande gentiment de se calmer. Bien sûr elle fit comme si elle ne l'avait pas entendu alors il leva le ton :

"Nina ! D'où tu t'en prends à une petite ? Je te laisse deux options, soit tu te détends, soit c'est moi qui le fait."