(X) Tu avais raison! PV Alma Rodriguez

Alma avait l'air d'apprécier que je lui morde le cou et l'oreille. Moi j'adorais ça en tout cas.
Puis je demandais à la brunette de me dominer. Elle me dit, avec une évidence : « T'oublie à qui tu as à faire là? ». Oui j'avais oublié...Alma est très forte dans ce domaine, elle doit savoir énormément de trucs. Moi je suis...encore un innocent : je sais pas tout et je n'ai pas encore tout testé.
« Pas besoin de me le demander ! »
Je lui fis un petit sourire malicieux. Elle me bascula sous elle et bientôt je me retrouvais à sa place.
J'étais à la fois impatient et à la fois anxieux (enfin un tout petit peu), parce que je n'avais jamais été dominé.
Alma se pencha sur moi et me mordis les lèvres, ce que j'appréciais énormément. Puis mon vœu s’exauça : ses mains vinrent caresser ma poitrine, mes muscles et mes abdos. Qu'est-ce que je ne regrette pas d'avoir écouté Loïc Wolf lorsqu'il m'encourageait à faire de la musculation et tout un tas d’exercices difficiles. Je ne regrette pas mes 15 années de sport car c'est ça qui m'a transformé.
Mais ne sous éloignons pas. Ma partenaire me caressa doucement le sexe et je sentis la chaleur s'intensifier en moi. La première fois que j'avais couché avec Alma, je me souviens qu'elle avait touché mon membre, mais j'étais à la fois trop stressé et trop étonné, alors je n'avais pas fait vraiment attention. Ma première fois c'était un coup pour du beurre...enfin c'était une sorte de test quoi...ça compte pas vraiment.
Là ça compte, alors il faut que je montre de quoi je suis capable.
La Sigma Mu fit des mouvements rapides contre moi, ce qui ne faisait qu'attiser mon désir. Ma peau était brûlante et je désirais vraiment passer un bon moment avec la brunette aux yeux verts.
Ce fût le tour d'Alma de me lécher. Je me laissais faire, enivré de plaisir, me demandant bien ce qui pourrait arriver ensuite. La suite me surpris plus que jamais, car la jeune-fille me fis une féllation, chose que je n'avais jamais fait de ma vie. Je fermais les yeux de plaisir, tant ce moment était agréable.

La brune remonta jusqu'en haut de mon corps tout en me regardant. Ce regard me parlait, me disait : « Est-ce que ça te plait ? », alors je lui fis un sourire qui lui fit voir toutes mes dents incroyablement blanches.
La demoiselle écarta ses jambes puis me fit pénétrer en elle. A ce moment mes pupilles se dilatèrent et je retrouvais la sensation magnifique de ma première fois et de celle de ma soirée avec la fille inconnue du bar. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas ressentis ça, et mes lèvres laissèrent échapper un léger gémissement. Alma se mit alors à faire le mouvement de va et viens qui me faisais tant plaisir. L’adrénaline que j'avais perdu de vue depuis des jours revînt me retrouver, s'emparant de tout mon être. Ma respiration devint discontinue, mes soucis s'envolèrent à tire d'aile. J'ai remarqué qu'à chaque fois que j'ai un soucis, quand je m'offre à une demoiselle, je ne pense plus à ces soucis: ma première fois, j'étais en deuil, ma seconde fois j'étais menacé de mort et là je suis en dépression- enfin en fin de dépression-.

Le désir laissait place au plaisir, mon corps s'enflammait. J'expirais comme si j'allais mourir, mes yeux se fermaient malgré moi et mes mains se mirent à caresser la peau d'Alma.
Je gémissais tant le moment était fort. Je ne pensais plus à rien, ni même à Kendall : elle était devenue le cadet de mes soucis. J'étais concentré sur nos ébats, j'étais ailleurs, transporté dans une sphère. Je sentis Alma se pencher sur moi, puis ses lèvres vinrent attraper les miennes pour un baiser. La demoiselle s'agrippait à ma joue, à mes cheveux, mes épaules et je priais pour que ce moment dure aussi longtemps que possible.
J'entendais les cris d'Alma, qui étaient forts je dois l'avouer, ce qui me rassurait. Elle avait du plaisir, j'étais sauf. Moi aussi j'en avait, et au fur et à mesure, il augmentait. Mes gémissements devinrent de plus en plus forts, ma respiration de plus en plus saccadée, mon corps tout entier était en ébullition.

Vous vous demandez pourquoi j'ai succombé à la tentation et pourquoi je trompe ainsi ma copine. Vous vous souvenez de Chloé Weaver, la blonde qui a osé me tendre un piège pour enfin finir par me traiter d'infidèle ? He bien, c'est elle qui avait raison. Oui je suis un trompeur, oui je suis un infidèle. Sauf qu'à l'époque de Chloé, j'étais encore puceau. Kendall, pauvre Kendall !!! Tu as bien tors de me faire confiance...parce que tu sais que je ne pourrais pas résister à la tentation. J'avais tellement attendu de me donner à Kendy , que maintenant je ne pouvais plus attendre, rester un jour de plus sans sexe. Je crois bien que j'en suis devenu accro.

Nos gémissements n'étaient pas du tout discrets, je suis sûr qu'on nous entend de l'autre côté du couloir. Je n'en ai rien à faire. On est chez les SM, non ? Mes mains caressaient les cheveux d'Alma. La peau de la brunette était douce et elle avait un doux parfum frais. Je me demande quel est son parfum...Mes yeux se rouvrirent et je rencontrais ceux d'Alma. Ses yeux brillaient et les miens également. Je pris sa tête entre mes mains et l'embrassais avec fougue, fourra ma langue dans sa bouche pour la faire tourner contre la sienne. Ses mouvements continuaient de plus en plus forts. Le plaisir était si intense que je penchais la tête en arrière, pris le draps entre mes doigts puis le serrais fort comme si je voulais le réduire en miette.
Je criais alors tout haut : «Oh Mama Mia ! Oh qu'est-ce que c'est bon ! Alma je t'en prie continue ! », puis je fis un « sssss » entre mes dents comme si j'aspirais de l'air, serrant toujours les draps comme si c'était vital.

J'étais au 7ième ciel, c'était vraiment bon, je ne voulais pas que ça s'arrête. Alma est une bonne partenaire. Tout d'abord elle est trop bien foutue et puis elle a le visage d'un ange. Bon c'est vrai que Kendy a une plus grosse poitrine qu'Alma, mais quand même Alma est trop bien. Je ne sais pas laquelle est la meilleure. Même en baiser. Je ne peux pas décider. Mais, je crois qu'Alma c'est la meilleure. The best of the best.

Mes doigts relâchèrent les draps, puis je me mis à caresser Alma partout, sur ses cheveux, son dos, ses fesses. Je plantais de nouveau mes canines dans le cou de l'Espagnole puis remplaçais la morsure par un baiser. Mes pieds frôlaient celles d'Alma et j'enfonçais de temps à autre mes ongles de pieds dans sa chair. Heureusement que mes ongles de pieds sont pas longs. Je coupe régulièrement mes ongles même si je suis guitariste enfin apprenti guitariste, parce que je ne supporte pas les ongles longs (sauf ceux des filles bien sûr).
Je ne regrette pas de tromper Kendall. Même pas à 0,5% ! Elle ne saura jamais que je l'ai trompé puisque je ne lui dirais jamais. Si je le lui dis, elle me pardonnera jamais et je ne pourrais pas la récupérer. Elle est en Espagne, je suis aux Etats-Unis. Je suis libre. Je suis fait pour être comme Alma : ne jamais s'engager.
Alma prend bien soin de moi, je suis chouchouté, tel un prince. Je sens des étincelles qui
se dispersent partout dans mon corps. C'est comme un feu d'artifice. Je ne peux pas expliquer...C'est tellement bon. C'est juste magique.

Le jeune homme avança vers moi, me prit dans ses bras et me posa sur le lit. Je sentais qu'avec ses muscles, me porter était un vrai jeu d'enfant pour lui, nous aurions même pu faire ca debout si nous l'avions voulu. Il est vrai que j'avais un poids de crevette, Ty n'était pas le premier à me porter aisément ainsi. Quand je demandai à Ty de ne pas me faire le même coup que la dernière fois, je vis qu'il ne voyait pas où je voulais en venir. Sans doute repensait-il à la fois où nous nous étions rencontrés. Moi, je parlais de la dernière fois que nous nous étions vu, à son gang.

« Tu sais? Me planter en plein élan ! »

Dis-je pour lui raviver la mémoire. Peut-être aurais-je pu lui faire le même coup, inverser les rôles, si je n'avais pas été aussi demandeuse sexuellement parlant. Je ne voyais aucune raison de lui dire non, et puis, le désir commençait déjà à me dévorer. Ty s'excuse -encore !- à ma plus grande désolation. Pourquoi s'excuse t-il toujours ainsi? Pourquoi faut-il qu'il soit si gentil? Trop gentil à mon goût.

Il se jette ensuite sur moi avec passion, je préfère ca ! Il m'embrasse avidement, rien à voir avec la première fois. On sent qu'il a déjà goûté au plaisir, et qu'il est pressé de remettre ca ! Plus de peur ni d'appréhension, seulement le désir et la passion. Il m'embrasse à pleine bouche, c'est qu'il y met du coeur ! Nos langues s'entremêlent, dominantes, impatientes. J'arrive à attraper sa lèvre inférieure pour la mordre de rage et le rendre encore plus dingue. Tout s'enchaîne alors très vite, il m'enlève le haut, puis je l'aide à enlever le sien. Je marque un temps d'arrêt face à tous les tatouages du jeune homme que je ne lui connaissais pas. Un vrai bad boy dites donc ! Ne puis-je m'empêcher de penser ironiquement.

Ty profite de cette interruption pour me faire voir tous ses tatouages. Un papillon dans le dos, un signe à la cheville, un lion sur le bras... Et ben ! En voilà un qui aime les animaux ! Celui qui m'intrigue le plus et sur lequel je reste fixé un petit instant est ce cercle étrange, curieux, sur son bras droit. Je me demande bien ce qu'il peut signifier -s'il signifie quelque chose. J'ai moi-même un tatouage dans le bas du dos, un dessin tribal qui ne veut rien dire de particulier, qui est juste jolie et sexy. Je le montre pas à Ty. Ce n'est pas vraiment le moment, j'ai autre chose en tête, et il a du déjà le remarquer. De toute façon, je ne l'ai pas fait pour les autres, mais pour moi. Il faut dire que ca m'a pris sur un coup de tête, à l'époque où je vivais à la rue et que j'expérimentais tout, ca me paraît tellement loin maintenant que je viens d'avoir mes 18 ans le mois dernier... 4 ans déjà !

Ty me montre ensuite sa cicatrice et m'avoue sa tentative de suicide. Désespérant. Sur le coup, je ne sais pas quoi lui répondre, ca casse un peu tout. Pourquoi fait-il qu'il me parle de ca maintenant? On en reparlera peut-être plus tard, pour l'instant, je compte bien retourner à nos moutons, et lui aussi. J'enlève le pantalon et le boxer prêt à craquer du jeune homme, alors qu'il m'enlève ma culotte. Nous voilà tout deux nus comme au premier jour. Quand je pense que je n'ai même pas fermé la porte... Si le dirlo se pointait pour un contrôle de drogue, il allait être servi ! Enfin je ne crois pas qu'il soit écrit dans le règlement que le sexe est interdit ici. Pour le savoir, il faudrait que je l'ai lu...

Le jeune homme me mordit l'oreille, puis le cou. J'adorais ca. J'avais l'impression qu'il avait envie de me dévorer, et je n'attendais que ca. Je relevai la tête en arrière, savourant ce petit plaisir, me mettant en condition pour la suite. Ty me lécha ensuite la bas du ventre, en remontant, passant par mon piercing au nombril, pour aller trouver ma poitrine, qui comme toujours me paraît minuscule. Le beau brun me demanda ensuite de le dominer.

« T'oublie à qui tu as à faire là? »

Répondis-je sure de moi, d'une voix suave, le regard un peu shooté il faut bien l'admettre après tout ce qu'on a pris.

« Pas besoin de me le demander ! »

Je basculai contre lui de façon à prendre l'avantage et à ce qu'il se retrouve sous moi, comme il le voulait. Il voulait être dominé, très bien, cette position me convenait autant que l'inverse. Il me mit au défis de lui montrer ce que je savais faire. Très bien, il n'allait pas être déçu. Je l'aurais bien attaché au lit, mais j'avais besoin de ses mains pour ma caresser, j'aimais trop ca pour m'en passer. Je lui mordis encore une fois les lèvres, puis descendis patiemment sur son cou, son torse, le touchant de mes mains habilles, le caressant sur chaque parcelles musculaires. Ses abdos... hum... Je les aurais dévoré. Mais je ne m'attardai pas tant que ca, ma destination étant plus au bas.

J'arrivai bientôt à son point que je savais le plus sensible, l'ayant fait languir du mieux que je pouvais, mais j'étais impatience moi aussi de lui montrer mon savoir faire. Je caressai son membre de ma main, et fis de rapides mouvements de haut en bas pour l'exciter un peu, puis je le léchai également de tout son long, ne négligeant aucun passage. Après un léger temps, en arrivant au bout, je le mis en bouche complétement pour lui tailler une pipe dont il se souviendrait longtemps. Ce genre de pratique était devenu une habitude pour moi, j'avais beaucoup d'expérience dans ce domaine, et je savais que ca se sentait, Ty n'allait pas être déçu du voyage ! Et en même temps, ca m'excitait, c'était ce qu'il y avait de bon.

Quand j'estimai le moment venu de passer aux choses plus sérieuses, je remontai vers le jeune homme avec un air de 'alors? Heureux?' puis j'écartai les jambes et le fis entre en moi pour retrouver cette sensation merveilleuse, délicieuse, qui me fit presque aussitôt gémir de plaisir. Il faut dire que Ty était bien battis... Je fis alors des mouvements habiles de mon bassin, me déhanchant, me trémoussant pour faire durer cette sensation. Je sentais que je perdais pied, c'était trop bon. Je planais déjà avec la drogue, mais là, c'était encore mieux. Je n'étais plus moi-même, mieux encore, je n'existais plus. J'étais avec cet homme, sous moi, et je l'utilisais à ma guise, essayant de lui offrir autant de plaisir qu'il m'en procurait. Je sentais des vagues d'adrénaline ma parcourir, alors que je changeai ma position assise pour me pencher sur Ty et l'embrasser encore, m'agrippant à sa joue, ses cheveux, son épaule, tout ce qui me tombait sous la main. Ma vision se troublait, je voyais des flash successifs. Mes lèvres contre les siennes, il pouvait sentir ma respiration saccadée s'affoler, mon souffle se mêler au sien, mes cris s'intensifier à mesure qu'il me pénétrait, tellement c'était bon.

« Arrêtes de te torturer comme ca... Ca sert à rien... » , me fit Alma tandis que je pensais à Kendy et à mes histoires de cœur mal finies. Je relevais la tête et la regardais étonné et bouche-bée parce qu'elle avait une fois de plus raison et parce qu'elle était vraiment trop forte ! On dirait qu'elle lisait dans mes pensées. Non seulement je me torturais mentalement mais aussi physiquement. Ma main vint serrer l'endroit où je mettais coupé récemment avec un cutter lors de ma tentative de suicide. J'avais râté mon coup et Louis m'avait sauvé de la mort in-extremis parce que j'allais sûrement re-tenter ma chance. Je ne serais plus de ce monde si j'avais fait cela et je n'aurais pas eu la joie de fumer avec Alma.

Lorsque je proposais ma drogue à la Sigma Mu, elle eut d'abord un moment d'hésitation. Je l'observais avec mon regard mi-défiant mi-taquin. Elle fini par céder et en prend. Je ne vois pas pourquoi elle s'est inquiété : c'est de la drogue qui t'empêche de dormir et qui te redonne la pêche.
Moi elle me fait retrouver ma bonne humeur, m'aide à oublier un peu Kendy et me fais planer.
Faut pas oublier non plus que cette fameuse poudre me fait raconter n'importe quoi, comme ce que j'ai demandé à Alma. Sortir avec elle, nan mais n'importe quoi ! Je ne sortirais plus jamais avec une fille de ma vie, l'amour je connais plus ! Alma a raison de ne pas s'engager...On s'engage, on s'engage et au final, on récolte...RIEN.
Si Kendall Ciara Cruz revient, j'aviserais, mais là, je compte profiter de la vie au maximum en faisant comme si je ne l'avais jamais connu,sans me soucier de quoi que ce soit, comme un vrai rebelle. Comme mon père quoi...

En fait si mes parents étaient à Wynwood, ma mère serait une Nu Zeta et mon père un Sigma Mu. Je suis partagé entre les deux.
Alma y a cru pendant une seconde. Elle a même plissé les yeux tout en me fixant, puis a pouffé : « Arrêtes tes conneries ! ». Nous nous sommes mis à rire pendant un moment presque comme des gens saouls. J'avoue qu'il manque un peu d'alcool...Non pas d'alcool, ça ferait trop ! Je crois qu'Alma me perdrait parce que quand je suis saoul, on ne peut plus m'arrêter et je fais vraiment n'importe quoi... comme monter sur une table, danser , rire, et faire tourner mon T-shirt ou ma chemise en haut de ma tête tout en chantant ou criant.

Bref. Là aussi Alma m'a presque perdu.
Avec un regard malicieux je lui lance le défi le plus nul de la Terre, tellement je suis sous l'emprise de la drogue. Elle y répond en faisant sortir la fumée par son nez. Wow ! Elle est très douée. J'applaudis tout en riant de plus belle.

Puis vînt ma demande en deux temps. Je me demande pourquoi j'ai pas tout dit d'un coup, mais bon ça c'est moi tout craché ! Du suspens et encore du suspens !
Alma a l'air de chercher le sens de la première partie de ma phrase. Elle lève même un sourcil.
Elle se contente de me regarder.
Je reprend avec une autre phrase à la con : «Enfin...si tu veux bien de moi avec ma moustache et ma barbe. ». C'est moi ou je deviens de pire en pire chaque jour ? Mettez ça sur le compte des deux drogues. « Non, c'est bien la barbe, c'est viiiiriiiillll !!! », me répond la brunette après avoir éclaté de rire. Le rire me gagne à mon tour : elle est trop marrante et sa voix aussi. Elle m'assure ensuite tout en continuant de plus belle à rigoler : « J'aime pas les gentils garçons moi. T'es mieux comme ca, ca fait plus mur. J'aime bien les hommes murs, les vieux !!! »
Ah elle me rassure ! En fait, cette barbe et cette moustache est due à la flegme de me raser et à l'absence de ma chère et tendre Kendall. Lorsque j'étais dans le gang je ne me rasais pas non plus, mais là c'était pour faire plus grand, plus Bad Boy quoi. Le seul qui était rasé c'était Matt' le rouquin.
Un sourire illumine mon visage et je l'observe avec mon regard de braise de la mort qui tue tout en me mordant la lèvre inférieure (Like That). Mama Mia elle est juste trop craquante ! Quoi ? Oui oui, je sais, je suis un vrai infidèle. En fait vous savez quoi ? Chloé avait raison. C'est moi le méchant dans l'histoire : je suis un trompeur, un infidèle...Quoi ? Mais c'est vrai. Et je le reconnais enfin ! Maintenant ! Waaouw ! En fait je suis presque comme Alma...Nan mais tu raconte quoi là mon pauvre vieux ? Toi t'es presque comme Alma, alors que t'osais même pas tromper Kendy l'autre fois dans le Repère ???!!!! Pffff !!!

Bon, bon Ok Ok...Je suis comme Alma quand Kendall n'est pas là.
REWIND !!! Qu'est-ce que je raconte et...Qu'est-ce qu'elle a dit là ?
Je crois avoir entendu : « Allez, viens par là !! ». Je regarde vers la brunette aux yeux verts. Elle me tend les bras. Je m'avançais vers elle et la pris dans mes bras, la portant pour l'emmener sur le lit. Sa légèreté me surpris car je m'attendais à ce qu'elle soit du même poids que Kendy. Je ne dis pas que Kendy est grosse mais il faut avouer qu'Alma est légère telle une plume.
Je la posais délicatement sur le lit.
« Mais tu me fais pas le même coup que la dernière fois aussi, hein? »
Je la regardais tout en bougeant mes yeux de gauche à droite-comme j'en ai la grande habitude- en me demandant ce qu'elle voulait dire.

Alors l'autre fois...ouh-là ça remonte à loin ! Qu'est-ce que j'ai fais... ??? Mmmh réfléchis Ty-Ty, réfléchis qu'est-ce que tu as fait comme connerie ? Ah bah oui ! Déjà j'avais hésité avant de la déshabiller...Ensuite j'avais été trop lent...enfin trop lent et trop rapide...Quoi d'autre...Ah oui ! J'avais fait un cri comme un loup...Oh je l'avais oublié celle là ! Je me mis à rire à gorge déployée en repensant à ce moment. Moment où je voulais hurler à la mort comme un loup...Oh non trop la honte ! Nan mais pour qui je m’étais pris , sérieux ? Pour un loup-garou ? Non mais sérieux j'étais un vrai con à l'époque ! Heureusement que je ne suis plus comme ça maintenant ! Ça fait un bail que je n’imite plus les loups (et que je n'attrape plus de nourriture en faisant des saltos) même si je lis des livres sur mes animaux préférés et que j'ai un poster de loup dans ma chambre. J'avais fais quoi d'autre...J'avais remercié Alma...Ah oui ! A éviter absolument ! De toutes façons, la deuxième fois que j'ai eu une aventure d'un soir-c'était en Décembre je crois enfin je sais plus, mais c'était pendant ma cavale, quand le chef du gang voulait me tuer- j'avais pas du tout remercié la nana avec qui j'avais passé un moment...Moment rapide je dois le dire...

Me voilà de nouveau perdu dans mes pensées...et j'en oublie Alma, presque.
C'est que quand mon regard se pose sur elle et rencontre le sien, que je me rappelle de ce que nous nous apprêtions à faire. Oh mama mia ! Porca Miséria ! Pourquoi faut-il toujours que je parte dans un rêve ou dans mes souvenirs???
J'avale ma salive tout en la regardant et je murmure : « Désolé. ». Toujours entrain de s'excuser. Puis je m'empresse de dire : « Je ne ferais pas comme la dernière fois. », bien que je ne sache pas exactement ce que me reproche Alma.

Je me penche sur elle et l'embrasse avec fougue et passion comme je n'ai jamais embrassé auparavant. Je ne veux pas rater ma deuxième fois avec Alma, ma première fois depuis trois mois et je ne veux pas être comme j'ai été la nuit du 17 Octobre. C'est vrai que je n'ai pas trop eu d’entraînement, mais la nuit de ma cavale et les préliminaires avec Kendy comptent quand même.
Ma langue vient rejoindre celle d'Alma et je glisse mes mains vers son haut afin de le lui enlever ainsi que son soutien-gorge. Ce soir ce ne sera pas trop compliqué pour la déshabiller : elle porte juste un T-shirt et sa culotte. Mais pour moi ça le sera.
Je m'occupe ensuite de mon polo rayé qui rejoint le haut d'Alma sur le sol.

Alma me regarde avec un peu de surprise. Je fronce les sourcils, me demandant bien ce qu'il y a de changé en moi. Ah mais oui bien sur mes tatouages ! J'avais presque oublié mon cercle étrange sur mon bras droit, la croix sur mon coude que j'ai fais hier, la tête de lionsur mon épaule droite, la phrase « No sleep Until I'm Done » sous mon bras droit. « J'en ai un autre sur l'omoplate », fis-je en me retournant pour qu'elle puisse voirle papillon noir qui ornais mon dos non loin d'un grain de beauté. C'est vrai qu'Alma m'a connu sans tatouage. « Et c'est pas fini ! », fis-je en ôtant mes souliers marrons qui firent un vol plané de l'autre côté de la chambre (avec les chaussettes qui allèrent les accompagner).
Je montrais à Alma l'avant dernier tatouage que je m'étais fait à la cheville droite : un cygne. « En l'honneur des Swan. ». Honneur...Pfff ! Je crois plutôt que j'attire le déshonneur sur ma famille.
Mon regard tomba sur ma cicatrice au poignet et j'avouais à Alma ma tentative de suicide récente dans le lycée. Au tant tout lui dire. Un jour, je le sais, ma franchise me perdra.


Après cette pause, nous retournâmes à nos affaires là où nous les avions laissées c'est à dire au déshabillage. Je laissais Alma enlever mon pantalon et mon boxer, puis rapidement je fis glisser sa culotte.
Mon cœur battait à une vitesse extraordinaire et je brûlais de désir.
Je ne pouvais résister à la tentation de lui mordre l'oreille puis le cou, sans oublier de lui lécher le corps du bas du ventre en remontant jusqu'en haut de sa poitrine.
« Est-ce que tu ne pourrais pas me dominer ? », réussis-je à dire d'une seule traite tout en caressant les bras de ma partenaire. Habituellement(enfin habituellement!) c'est moi qui domine, mais je voulais tester ça. Être dominé m'intriguais un peu, tout comme le plan à trois, véritable casse-tête pour moi. Encore un truc à tester.
«Montre moi ce que tu sais faire. », murmurais-je d'une voix aguicheuse.
J'espérais qu'elle me toucherait les muscles et passerait sa main dans mes cheveux ce que j'aime par dessus-tout. Ce dont j'étais sûr à 100 % c'est qu'elle allait accepter ma deuxième demande, puisque les autres fois elle avait presque tenté de me dominer.

[super ta vidéo !! ^^]

Ty avait l'air de réaliser -enfin !- que les histoires de coeur, c'était de la connerie. J'espérais qu'il l'ait vraiment compris, qu'il ne dise pas ca que sur le coup de l'émotion, ou encore pour me faire plaisir. Enfin, je dis j'espérais... mais c'était à lui de voir après tout, il croyait en ce qu'il voulait. N'empêche que ca n'avait pas l'air de marcher. Je ne comprenais pas qu'il puisse se mettre dans un état pareil pour une fille franchement. Ca ne me donnais vraiment pas envie de suivre son exemple. En fait, je pense que le problème était qu'il voulait avant tout être aimé. Moi, ce n'était pas mon cas. Je ne voulais pas que quelqu'un soit amoureux de moi, je ne sais pas comment l'expliquer. Je voulais rester libre avant tout, je me sens mal quand un mec parle de sentiments avec moi. Je n'en ressens pas. Et je ne comprends pas qu'on puisse en ressentir pour quelqu'un comme moi, je n'ai vraiment rien d'exceptionnel.

Je laissai Ty profiter du joint, et je me rassis sur le lit. Il était dans ses pensées.

« Arrêtes de te torturer comme ca... Ca sert à rien... »

Lui fis-je remarquer. Pourquoi se prendre la tête? J'espèrais que la drogue ferait son effet et l'aiderait à se vider la tête et à voir les choses du bon côté: il pouvait faire ce qu'il voulait maintenant. Il me refila le joint, je le savourai également, même si j'en avais moins besoin que lui. Je n'avais pas de gros problèmes en ce moment.

Ty se mit ensuite à parler tout seul, ce qui me fit rire, la drogue aidant. Il était vraiment barge ce mec ! A moins que ce soit également la mari qui faisait son effet pour lui aussi? Le jeune homme passe deux appels téléphoniques, ou plutôt deux personnes l'appellent. Bon, ca va, il n'est pas tout seul, c'est déjà ca. Encore cette fameuse Kim, la fille que j'ai croisé l'autre coup au bar... Apparemment, c'est une amie proche.

Ty me propose ensuite de la drogue, en poudre. J'hésite. Est-ce que j'en ai vraiment envie? Besoin? Je l'observe renifler quatre fois, et puis je me laisse tenter. J'étale la poudre sur la table de chevet, et me met à sniffer à mon tour, sans même savoir ce que c'est. Inconsciente, moi? S'il en prend, c'est que ca ne peut pas faire de mal... Il se met à faire du karaté, et moi, je sens que je commence à planer sérieusement. La poudre, c'est bien plus puissant que le joint. Les effets secondaires aussi... Je regarde le jeune homme gesticuler, il tangue à moitié. Je suis morte de rire, mais je ne m'entends même pas rigoler. Soudain, Ty se rapproche, je me demande comment il arrive à marcher, car le sol bouge drôlement. Il me demande de sortir avec lui, me sort le grand jeu, main sur le coeur et tout le tintouin. Je plisse les yeux. Pendant un instant, je l'ai presque cru, mais ca ne tient pas la route après ce qu'on a dit.

« Arrêtes tes conneries ! »

Déclarai-je en pouffant de rire avec lui. Il me faisait flipper le con ! Il fume en faisant des cercles, puis me met au défis. J'inspire profondément sur le joint et ressort la fumée par le nez. Facile je sais, mais je n'ai rien trouvé d'autre. Ty me dit ensuite qu'il me doit quelque chose en plus des 50$. De quoi parle t-il? Je ne comprends pas grand chose, et je ne devine pas quelle autre originalité il va encore inventer. Il s'approche et je l'observe faire, curieuse. Il me demande si lui et moi, on ne pourrait pas... J'hausse un sourcil, attendant qu'il aille au bout de choses, mais je crois que je devine la suite. Je me rends compte qu'il a une main sur ma joue, je ne saurais dire depuis combien de temps. Il m'embrasse furtivement, et termine sa phrase.

Coucher ensemble. Sur le coup, je ne réponds pas tout de suite. Et bien, en voilà un qui n'a pas peur de se prendre le vent du siècle, surtout après celui qu'il ma mis la dernière fois. Ai-je envie de me venger? Je ne suis pas rancunière, et encore moins quand je suis défoncé comme c'est le cas en ce moment. Il me demande si je veux de lui avec sa moustache et sa barbe. Je me mets à rire, puis réponds:

« Non, c'est bien la barbe, c'est viiiiriiiillll !!! »

Je me mets à rire de plus belle, rien qu'en entendant le son de ma voix. Je trouve Ty mieux comme ca d'ailleurs, ca fait moins gentil garçon.

« J'aime pas les gentils garçons moi. T'es mieux comme ca, ca fait plus mur. J'aime bien les hommes murs, les vieux !!! »

Je ris encore. Je dis mes pensées tout haut, et bien sur, c'est des conneries, j'aime bien les hommes murs, certes, mais les trop vieux, non, bien sur. Je tends les deux bras dans le vide vers Ty et lui dis:

« Allez, viens par là !! »

Ben quoi? Je vais pas lui refuser ca quand même ! Autant profiter de ce moment à fond !

« Mais tu me fais pas le même coup que la dernière fois aussi, hein? »

M'assurai-je avant de commencer, parce qu'une fois lancée, il est difficile pour moi de m'arrêter. Ty était plutôt un bon coup. Je ne pouvais pas vraiment juger car je l'avais dépucelé, et la première fois, c'est une référence pour personne. Mais je sais qu'il est bien foutu, c'est déjà ca ! J'allais voir à quel point il s'était amélioré par rapport à la dernière fois...

Alma avait accepté mon billet. Tant mieux, j'en suis enfin débarrassé !
La brunette aux yeux verts écoutait mes jérémiades puis tout à coup s'écria : « Quoi? Tu l'as demandé en mariage? Mais t'es complètement barge !!! »
Je levais les yeux vers elle et lui demandais : «Pourquoi ? Fallait pas ? ». Je poussais un énorme soupir et je lui dis que j'aimais tant Kendall que je voulais qu'elle devienne ma femme pour toujours.
Lorsque je demandais avec surprise si Alma cachait la drogue dans sa table de nuit, elle m'affirma :« T'es chez les sigmas ici mon vieux ! La drogue circule mieux que les mascaras des Etas ! Au début, je la planquais sous le matelas, mais je me suis vite rendue compte que ca servait à rien... Tout le monde en a ! Il paraît que le principal est au courant de tout, mais qu'il ferme les yeux puisqu'il ne peut pas virer une confrérie entière ! »
J'haussais les sourcils et je murmurais : « Wow ! C'est clair...(Je fis un timide petit sourire en coin) Si ça se trouve le dirlo est un SM. ».
J'imaginais le principal fumant des joints. Je secouais la tête en me retenant de rire. J'étais à deux doigts de pouffer, mais je ne voulais pas rire puisque j'étais en Dépression. Enfin...ma dépression était moins forte quand même!

Tandis que je parlais, Alma était allée s’asseoir sur son lit pour préparer le joint. Je parlais sans m'arrêter, je disais tout ce que j'avais sur le cœur.
Lorsque je dis que Kendy devait certainement s'amuser sans moi, Alma me lança : « C'est sur qu'elle s'éclate sans toi ! Qu'est-ce que tu crois? Et tu devrais en faire autant de ton côté franchement ! ». Je murmurais : « Ouais...je vais sûrement me remettre à sortir en boîte... » ça faisait longtemps que je n'avais pas dansé...Depuis le 14 Février en fait.

« Kendall c'est...C'est comme mon Oxygène, tu vois...Sans elle, je ne peux pas respirer ! ». Alma se leva et me fit face, joint à la main. « Bien sur que si tu peux vivre sans elle !! Comment t'as fait jusque là? L'amour c'est de la connerie, c'est dans ta tête ! Tu vas l'oublier, c'est qu'une question de temps ! »

L'oublier ???? Peut-être que c'est ce que je dois faire après tout...Elle m'ignore totalement ! Je crois que c'est fini elle et moi...enfin...je crois. Peut-être qu'il faut que je tourne la page. Kendall c'était juste un amour d'été à Sydney. Ça n'a pas marché 4 ans plus tard et ça ne marchera jamais.
Les mots « L'amour c'est de la connerie. » résonnaient dans ma tête.
Je dis tout haut : « C'est clair que c'est de la connerie ! L'amour te brise le cœur, l'amour te détruit ! Je crois que t'a raison de ne pas croire en l'amour. Ça ne sert vraiment à rien. Les histoires de cœur n'ont jamais marché pour moi... Elles ont toutes finies mal. Certaines n'ont même pas eu la chance d'exister vraiment ! » Je poussais un soupir en repensant à mes coups de foudres pour Li, Swann, Nina et Alma. C'étaient les histoires les plus douloureuses. L'amour t'es pas sûr de le retrouver...

Alma a raison d'être comme elle est. Elle est libre elle...Pas comme moi, sinon je ne serai pas dans cet état là. Faudrait peut-être me relever au lieu de me lamenter.
Je ne suis pas comme ça d'habitude ! Moi je suis toujours souriant, joyeux, fêtard...Pas comme aujourd'hui !

« Alors, on le fume ce joint où on attend l'année prochaine ? », avais-je demandé avec une légère pointe d'humour.
« Tiens au lieu de dire des conneries... » , me fis Alma sur un ton amical.
Je faillis faire un sourire et je pris le joint que me tendais la jeune-fille.
Alma est vraiment quelqu'un de bien même si elle est une Sigma Mu. D'ailleurs elle et moi on s'entend bien. Je ne sais pas si on est amis...mais on est quelques fois sur la même longueur d'onde pour les bêtises. Enfin je dis ça mais on s'est vus que deux fois!


Je portais la cigarette à mes lèvres et tirais cinq bouffées puis le passais à la demoiselle. La drogue me détendait.
Tête appuyée contre le mur, j'essayais d'oublier mes soucis et de mettre Kendall dans un coin, à côté de mon père. Quand à lui...Encore un cas !

Kévin Swan, mon père, était un vrai idiot ! Il était...un peu comme moi...enfin...C'est de LUI que je tiens ma façon d'être idiot, mon alcoolisme, ma rébellion et la façon de m'emporter vite. Je le déteste plus que Mme Cruz ou comme Mme Cruz. Je suis bien heureux de ne pas l'avoir connu ! Il ne me manque pas du tout. C'est maman qui me manque!


« J'espère que cette fois t'as compris et que ça t'a calmé ! ». La voix d'Alma me tira de mes pensées. J’acquiesçais tout en reprenant la substance illicite : « C'est clair ! Ne jamais tomber amoureux ! Ça te fais mal pour rien...T'es même pas sûr de ne pas te prendre de râteau...T'es obligé de faire un vœu à la Bonne fée de ton ex confrérie. ».
Dix autres bouffées plus tard...je me rendis compte qu'Alma n'avait pas eu le joint depuis des lustres. « Désolé...c'est comme ça que j'oublie la solitude  et puis... j'étais dans mes pensées aussi. ». Je lui tendis la mari immédiatement.

Je me sentais déjà entrain de planer et mes yeux étaient devenus rouges comme si j'avais passé toute une journée non stop devant un ordinateur.
J'appuyais ma tête contre le mur, essayant de penser à autre chose que de Kendy. Je devais être un obsédé de ma copine...Enfin...si elle l'était toujours !

Allez Ty ! Pense à autre chose...A n'importe quoi ! Aux mathématiques, à la plage, à la pollution...à Twilight, à...à...la guitare, à Joyce, à la radio...aux loups....au Smarties...à maman...Pense à autre chose. Aux glaces ! ...à Kim...à Matt'...aux SM...aux animaux en voie de disparition...à la moto...à l'Audi...à Madeleine...à Kohana....

Puis je me mis à me répéter à moi-même : « Pense à autre chose que Kendy, pense à autre chose que Kendy. Oublie-la...Oublie la ! » Impossible ! Je la revoyais, me souriant avec ses yeux de biche et son sourire.

Soudain, une musique se fit entendre. Ça me disait quelque chose. La voix de la chanteuse me rappelait étrangement celle de Demi Lovato.
«Like Neon Liiiiiiights Ooooooh Like neons liiiiight Ohhh ».
Je mis du temps à réaliser que c'était la sonnerie de mon portable destinée à Madeleine. Madeleine était la petite fille orpheline que j'avais percuté en Décembre, lors de ma sortie au marché de Noël. Elle m'avait ensuite emmenée à la patinoire et voulait à tout prix un autographe, voir mon film et rester avec moi.
Elle est trop gentille, possède un fort caractère et en plus, elle a une joie de vivre malgré le fait qu'elle n'ai plus ses parents.
Bref, depuis notre rencontre, nous nous sommes revus plusieurs fois et je l'ai emmené de nombreuses fois se promener.
D'une voix presque endormie, je réponds : « Allô ? Ty Noah Swan à l'appareil !Ah c'est toi Madeleine ! ...mmh...Quoi ? (j'ouvre de grands yeux) Tu veux que je vienne à l'Orphelinat pour te raconter des légendes sur mes ancêtres???!!! (Ah les enfants!) Désolé ma p'tite mais je suis trèèès occupé pour le moment. (Je prend un papier à cigarette et y met du tabac d'une seule main.)  Non. Mais promis demain je passe...et je te ramènerais une barbe-à-papa. Bon je te laisse. Désolé Madeleine ! Ciao. »
Je raccroche sur la voix désespérée de la fillette qui me supplie de ne pas raccrocher et de lui raconter une histoire sur les Amérindiens. Elle n'a qu'à lire Pocahontas, Géronimo ou Twilight et elle y trouvera les légendes qu'elle cherche. J'ai pas envie de partir d'ici pour devenir le conteur d'une gosse de 8 ans!!!

Je continue la préparation de ma cigarette quand une autre sonnerie retentit. Décidément, mais qu'est-ce qu'ils me veulent tous à la fin ??? « Quieros Rayos de So... »
« Oui c'est qui ? Ah ! Kim ! Que veux tu ? Han-han. Han-Han. Pffff t'es trop drôle. Nan ? Vous avez divorcés ? Non arrête tes conneries ! Oh ! Je te l'avais dis qu'il fallait arrêter de le tromper ! Pffff ! On est deux alors...Deux à se lamenter. Nan...Kendall est partie en Espagne. Que veux tu ? C'est la vie. Non, non, non, je suis avec Alma là. Quoi ? Pffff arrête Kimberley, ça suffit ! Pt'ête bien qu'oui , p'tête bien qu'non(Regards vers Alma) ! En russie ?... (Je me mets à fumer) Oh làlà Matt' n'a pas froid aux yeux ! Bien fait pour toi vilaine !... Hum...j'encaisse comme je peux et toi ? Han-han-han-han. Mouais...Arrête, je veux pas rigoler. Et quand est-ce que tu viens à Miami là ? Ben va t'occuper de Madeleine, elle me soule grave ! La princesse voulait que je lui raconte des légendes ! T'a raison ! Ouaip...C'est ça miss. Ouais salut ! ».
Kim m'a enfin appelée depuis des jours et des jours! He bien! C'est mon soir de chance!

Je raccroche en poussant un soupir. Retour à mes occupations. Je fume en silence. Je terminais ma cigarette enfin. Ensuite, je pris la drogue numéro 2 et mis entre mes mains la poudre blanche. « T'en veux ? », demandais-je à l'intention d'Alma avant de déposer le sachet auprès d'elle. Puis je reniflais la drogue dont j'ignorais les conséquences sur ma santé. Je reniflais quatre fois.

L'effet des drogues se fait sentir et bientôt je me me met à rire soudainement et je ne peux plus m'arrêter. Je me lève et en plus de rire pour rien, je fais une démonstration de Karaté.

Soudain, une idée stupide me traverse l'esprit. Je Il faut que je me calme, sinon, je ne pourrais pas faire ma blague.
Que voulez-vous ?
Je retrouve mon sérieux, puis je m'avance près d'Alma. Je lui demande en essayant de ne pas rigoler tout en la regardant droit dans les yeux : «Alma, tu ne voudrais pas sortir avec moi ? ».
Je lui prend la main et la pose sur ma poitrine. « Mon cœur bat pour toi. Je t'aime énormément. Si, si, c'est vrai. ». J'ai trop envie de rigoler. Elle a l'air d'y croire pendant une seconde. J'éclate de rire tant je trouve ma blague idiote . La pauvre n'a rien compris !
« T'a eu peur, hein ?, lui fis-je en riant de plus belle, avoue que tu y a cru ! »
Je lui prend le joint des mains, je tire une latte puis je rejette la fumée en faisant des cercles. « Qui dit mieux ? », défiais-je la brunette.

Mon regard vide soudain éclairé d'une lueur taquine est devenue de braise. Je réfléchis. Pas à n'importe quoi...Je réfléchis à comment je pourrais lui demander...
Je ne sais pas si ça vaut le coup...peut-être qu'elle va refuser.
Je racle ma gorge. Eh! ça suffit Ty! Tu lui dis tout sans passer par quatre chemin, et puis si elle te dit non tant pis : tu l'a bien cherché et vous serez quittes. Bon,tant pis, je me lance !
«Alma...je sais que les poules n'ont pas encore de dents...mais...je te dois quelque chose en plus des 50$...Quelque chose que tu aime bien..."Je passe ma main dans mes cheveux.
Je m'approche d'Alma, pose ma main sur sa joue. «Est-ce que toi et moi on pourrait pas...hum... ». Je suis toujours aussi doué pour des demandes ! Raclements de gorge. Je pose un baiser sur ses lèvres. «...coucher ensemble ? ». Wow ! J'ai réussi  à le dire ! Wow !

Je regarde Alma, en attendant, anxieux sa réponse. Soudain, une question jaillit : et si ma barbe et ma moustache gênaient Alma ? Mais oui ! Kendy me préférait sans. En même temps c'était pas une grosse barbe non plus. C'était un truc tout fin, tout frais.
Des questions stupides ont le don de me hanter. Je me souviens encore des 19 questions que je me suis posé lorsque j'ai retrouvé Kendall et que nous avons faillit nous donner l'un à l'autre.
Alors je m'entend dire : «Enfin...si tu veux bien de moi avec ma moustache et ma barbe. » Oh mama mia! Mais qu'est-ce que je raconte moi?!!! Je crains vraiment comme type! Il faut que je change vraiment!

Et Kendy alors?
Et kendy, et Kendy...Elle n'avait qu'à être là et puis zut alors!, c'est pas elle qui est resté 3 mois sans toucher à une fille!
Et puis, je suis sûr qu'Alma Rodriguez ne dira pas non.
Je lui fais tout de même mon regard de Chat Potté sans les battements de cil.

« Très bien, si tu insistes ! »

Avais-je déclaré lorsqu'il m'avait tendu le billet de 50$. Car après tout, il me le devait bien pour l'autre soir, et puis, je ne crachais jamais devant un peu de tunes, j'en avais besoin, et ce n'était pas facile de s'en procurer. Même s'il disait être repartis de zero, j'étais certains que Ty avais moins besoin de ce billet que moi, même s'il le dépenserait surement mieux. Etais-je vraiment une obsédée ou sa réponse était-elle de plus ambiguë? J'ai cru pendant un instant qu'il comptait payer le reste en nature, ce qui serait loin de me déplaire, mais je devais me faire des idées. Non, Ty n'était pas comme ca, contrairement à moi.

Bref, je le fais entrer, et il me déclara qu'il trouve ma chambre classe. Oui, c'est vrai que c'est une vraie chambre de sigma, même si je ne l'occupe plus souvent. Je ne réponds rien à sa remarque, je n'ai pas envie de développer le sujet de ma solitude depuis qu'Arizona m'a laissé seule ici. Je suis comme ca, je préfère ignorer, me mentir à moi-même pour surmonter les choses, les nier. Ty m'annonce que son corps en redemande, qu'il est accro... J'affiche un sourire en coin, pensant qu'il aurait pu dire cela concernant nos ébats, sa première fois avec moi. Mais je sais bien qu'il parle d'autre chose, de la drogue.

Est-il si accroc qu'il le dit? Est-ce une bonne chose? Franchement, je ne m'en inquiète pas, pour ma part, j'ai toujours su gérer ca, je ne vois pas la drogue comme étant meurtrière. Si j'y arrive, pourquoi pas lui? Je sais qu'Ari a eu des problèmes avec la drogue, Lila, notre chef de confrérie aussi, mais après tout, elles sont encore là toutes les deux. Je ne suis pas quelqu'un de raisonnable, et j'ai toujours eu certaines difficultés à distinguer le bien du mal. Enfin non, pas toujours. Enfant, j'étais innocente et naïve. Mais la vie m'a rapidement changé, et j'ai grandis en écoutant mon grand frère, en le suivant dans ses déboires.

Quand je lui demande si Kendy chérie l'a largué, je l'observe baisser les yeux et je comprends aussitôt que j'avais raison sur toute la ligne, évidemment ! C'est fou comme il est facile de lire à travers Ty, je ne le connais pourtant pas si bien que ca, mais je comprends rapidement ses réactions, il est tellement... Ty. Cela dit, quand il m'annonce qu'il a demandé sa chère et tendre en mariage, ca surpasse tous mes hypothèses les plus déjantés.

« Quoi? Tu l'as demandé en mariage? Mais t'es complétement barge !!! »

Ne pus-je m'empêcher de m'exclamer. Et après il se demandait ce qu'il avait fait pour qu'elle se sauve en Espagne?? Quel idiot ! Qui se marie à notre franchement? Et ca ne fait que quelques mois qu'il était avec elle, puisque quand je l'ai rencontré, il était plus puceau qu'un collégiens. Il me raconte ensuite sa grande déclaration le jour de la saint-valentin, en chantant à la guitare, au secours quelle horreur ! Tout ce que j'aime pas ! C'est tellement... niais, faible, ringard. Je n'ai jamais été une romantique, et je trouve les gens qui le sont ridicules. Pas étonnant qu'elle se soit tiré sa chère et tendre dulcinée. Enfin inutile de le lui dire, il a l'air déjà assez mal comme ca, je le laisse se vider du poids qu'il a sur le coeur. Je ne comprends pas grand chose à son accident de boue, ni à cette Mme Cruz que je ne connais absolument pas.

Je me contente d'aller chercher la drogue dans la table de chevet. Ty est étonné que je la 'cache' là.

« T'es chez les sigmas ici mon vieux ! La drogue circule mieux que les mascaras des Etas ! Au début, je la planquais sous le matelas, mais je me suis vite rendue compte que ca servait à rien... Tout le monde en a ! Il paraît que le principal est au courant de tout, mais qu'il ferme les yeux puisqu'il ne peut pas virer une confrérie entière ! »

Même si les SM devaient lui donner du fil à retordre, le dirlo avait du comprendre que sans nous, il n'y aurait aucune ambiance dans son lycée. A moins qu'il aime le pète, lui aussi, c'était probable. Je prends la mari, puis je vais m'asseoir sur le lit, croisant mes jambes en tailleur et préparant un gros joint pour nous deux. Ben oui, j'allais profiter de cette occasion rêvée pour me défoncer moi aussi. Et cette fois, je ne tenterai plus d'abuser de lui, il n'avait pas voulu, tant pis pour lui, on se contenterait de planer comme ca.

Ty continue de se confier, il m'imite même cette madame Cruz que je ne connais pas, ce qui me fait rire car il n'a pas peur du ridicule. Je pourrais me moquer de lui, mais je n'ai pas un fond méchant, et finalement, sa naïveté m'amuse. Je ne parle pas beaucoup, je suis occupé à rouler le joint, mais je lui dis tout de même:

« C'est sur qu'elle s'éclate sans toi ! Qu'est-ce que tu crois? Et tu devrais en faire autant de ton côté franchement ! »

Je ne parlais pas forcément de moi, il pouvait aller s'éclater avec d'autres filles que moi, ca ne m'aurait pas dérangé. Mais qu'il profite de la vie !! Rester fidèle à sa Kendall, quelle connerie... Il avait l'air d'ouvrir les yeux en tout cas, c'était déjà ca. Et ce n'était pas faute de l'avoir prévenu.

Mais ensuite, le voilà qui m'affirme qu'il ne peut pas vivre sans sa Kendall, il s'effondre le long du mur et se met à pleurer comme un gamin. Je soupire, je ne comprends pas comment il peut se mettre dans un état pareil pour une fille, franchement. Il a beau essayer de m'expliquer, je ne le comprends pas. Je me lève et lui fait face:

« Bien sur que si tu peux vivre sans elle !! Comment t'as fait jusque là? L'amour c'est de la connerie, c'est dans ta tête ! Tu vas l'oublier, c'est qu'une question de temps ! »

Sérieux, c'était encore plus simple que d'arrêter la clope, j'en étais convaincue, question de volonté. Ty sortis ensuite un sachet de poudre blanche, je suis un peu étonnée de voir qu'il a ca sur lui. Fumer un pétard n'a rien de bien violent, mais la poudre, c'est dejà autre chose... Et après quoi, la seringue? Il a vraiment l'air d'être tombé au plus bas, il en a grand besoin en tout cas pour se changer les idées, ca tombe plutôt bien, on a qu'à prendre ca avec le joint, s'il partage bien sur. Je m'humecte les lèvres, je sens ma gorge sèche alors que je lèche le papier du joint pour le terminer. Je prend le briquet posé sur la table de chevet, et allume le joint, comme la dernière fois. J'observe Ty par terre, pleurant, il fait vraiment pitié. Depuis quand les hommes pleurent-ils? Je crois qu'il est le premier que je vois. C'est très étrange. Les hommes sont sensé être forts. Alors que je suis dans mes pensées, Ty me demande si le joint est pour l'année prochaine. Je le lui passe aussitôt.

« Tiens au lieu de dire des conneries... »

Mon ton est amical, Ty me connait assez maintenant pour savoir que je ne l'agresse pas, et je préfère de loin qu'il me parle comme ca que comme un chien battu. J'espère sincèrement que la drogue va lui remonter le moral, parce que je n'aime pas ca, moi-même je ne pleure quasiment jamais, surtout depuis la mort de mon frère, car rien ne sera jamais pire que ca.

« J'espère que cette fois t'as compris et que ca t'a calmé ! »

Lui dis-je car je ne suis pas certaine qu'il ne va pas retomber amoureux d'une autre pouf quand il aura oublié celle là. Il s'emporte si rapidement...

Je ne sais pas trop ce que je fais ici à vrai dire. J'ai besoin de munitions ! J'ai frappé sans trop réfléchir a ce que me dirait Alma.
Quand elle ouvre la porte, je suis soulagé parce que je sais qu'elle pourra me dépanner.
J'ai besoin de cette drogue pour survivre au choc. J'en fume tous les jours, presque toutes les heures en plus de sniffer d'autre trucs illicites super dangereux pour la santé et de boire.
« T'a pas de l'herbe à m'refiler par hasard ? » C'est le seul truc que j'ai trouvé à lui dire et par dessus le marché, de manière agressive. C'est comme si c'était vital ou une obligation.
« Je sais pas. Tu me donnes quoi en échange? », me fis Alma.
Tout d'abord je reste bouche-bée comme un mouton (like that) durant quelques minutes. Ensuite, je plaque ma langue contre ma joue , baisse la tête et me retient de rigoler. Je ne veux PAS rigoler, je l'ai dit milles fois : je n'ai pas le cœur à ça. Quoi que...avec mon furet, je ris beaucoup : il est si drôle, un peu têtu et très joueur ! Revenons à nos moutons...
Non mais Alma se moque de moi où quoi ? Je ne sais pas tu me donne quoi en échange. WT* ???
Je n'ai que 50$, ma drogue numéro 2, mon briquet et des papiers pour cigarettes et mon portable. C'est tout ce que j'ai.
Tout en gardant ma langue contre ma joue, je tire de ma poche le billet de 50 $, et je le lui tend : «50 $. Et... ». Je racle ma gorge. « ...c'est tout. ». Raclement de gorge.
Vous savez quoi ? Je suis un petit malin, un petit coquin. Méfiez vous de moi, je vous préviens.
Je ne peux pas vous dire que la phrase « Et c'est tout » soit franche. En fait derrière le « Et... » se cache une idée très comment dire...pas très Catholique. D'où les raclements de gorge (inutiles je dois l'admettre). En parlant de Catholique, il faudrait que j'aille à l'Eglise pour demander de l'aide et des prières.
Je ne sais pas si Alma a suivit ma phrase à deux balles, mais je tend quand même le billet de 50 $. « Achète toi ce que tu veux avec...J'en ai marre de voir ce billet traîner dans ma poche ! », repris-je avec sérieux une fois mon air triste et sombre revenu. Non mais je me prend pour qui ? Son père ? Son frère ? Son copain ? Pfff qu'est-ce que je peux être con ! Oui je l'ai remarqué la nuit où j'ai refusé de coucher avec Alma et que j'ai été obligé de regarder le mariage de Bella et de ce vampire qui m'énerve tant. D'ailleurs, je n'ai même pas tout vu, puisque quand Jacob a dansé avec Bella, je me suis endormi. Quelle soirée nulle j'ai passée ! Et puis les jours se sont enchaînés jusqu'au départ de Kendy. Oh non ! Je crois que je vais me remettre à pleurer !
Depuis mon entrée dans la Dépression, j'alterne pleurs et crises de colère. C'est comme ça.

Comme je ne veux pas pleurer, je cligne des yeux et renifle tout en tirant sur mes cheveux. Finalement Alma me lâche: « Allez entre sale jeune ! » tout en ouvrant plus grand la porte afin de me laisser passer. Sale jeune c'est bien ce que je suis depuis un moment.
Je ne pensais pas entrer, je dois le dire...Je pensais que la brunette aux yeux verts m'aurait donné de l'herbe et puis que je me serais cassé tout de suite après pour me faire bouffer par le chien.
J'observe la chambre de la Sigma Mu tandis qu'elle se tourne vers moi et me dit : « T'en redemande hein? Ca t'a plus on dirait ! Je savais que tu reviendrais en rechercher un de ces jours... »
« Ah bon ? », demandais-je étonné avant de déclarer d'un ton neutre, limite triste : «Wow. Elle est classe ta chambre. ». En tant normal j'aurais crié avec enthousiasme et tout excité : « Wow ! Elle est classe ta chambre !!! », mais là non.
Me tournant vers Alma, je précise tout de même : « C'est vrai que ça m'a plus, mais là j'en ai besoin, mon corps me le demande. J'en suis accro...et ce n'est pas ce que je voulais au départ. »
Le jour où Miss Rodriguez m'avait initié, je m'étais juré d'en reprendre de temps en temps, quand je ferais la fiesta. Mais depuis le départ de Kendall j'en fume tellement....

Je m'adosse à un mur et je regarde dans le vide. Je suis ailleurs, perdu dans mes pensées, me lamentant sur mon sort. J'ai presque envie de pleurer. Mais je ne veux pas pleurer devant la SM. Ça serait trop craignos.
« Laisse-moi deviner, je parie que ta chère et tendre Kendall t'a largué, j'me trompe? » me demande Alma.
Je tourne la tête et baisse les yeux au sol. Comment a deviné? Puis je tourne le regard vers elle et je pousse  un énorme soupir. «Kendall est partie en Espagne sans moi...Elle ne m'a pas laissé d'adresse, ni de phone, que dalle ! », avouais-je avec tristesse.

Puis les mots s'enchaînèrent, comme si Alma était ma confidente :  « Elle ne m'a même pas envoyé un mot, rien du tout ! Elle ne me téléphone même pas alors qu'elle a mon portable. C'est vraiment...injuste, qu'est-ce que je lui ai fais, hein ? ...Et dire que je lui avais demandé de m'épouser...Elle ne m'a même pas dit oui ou non... ». Tout en parlant je me déplace dans la pièce et je fais des gestes . Ma voix comporte des accents de colères. «  Oui j'en veux à Kendy ! Elle n'avait pas le droit de me faire ça, surtout après ma demande le jour de la Saint-Valentin ! Ce jour là, je me suis tapé la HONTE DE MA VIE en chantant la chanson que j'avais écris exprès pour elle (durant 3 jours!) et en jouant de la guitare, devant tout le monde !!!! C'est d'ailleurs mon idée de génie qui a provoqué l'incident : celui où Kendy a été jeté dans la boue. Incident qui a sûrement poussé cette sorcière de Mme Cruz a faire partir sa fille au plus vite en Espagne. Oh je la hais ! Je la HAIS !!! Je la hais ! »
J'ai fini ma longue tirade, pour cette fois. Alma me demande avec gentillesse et comme si elle était une vendeuse :
« Alors qu'est-ce que tu veux cette fois? »
Je jette un regard à la commode qu'elle vient d'ouvrir. Celle-ci contient une tonne d'herbes. « Attend...C'est là que tu planque ta drogue ? », demandais-je ahurit. Ce que je voulais...de la marijuana comme un rasta, ça c'était bien !
« De la mari. », fis-je comme si j'étais un drogué confirmé.

Tandis qu'elle cherchait la drogue, je secoue la tête en revoyant le jour où j'ai surpris le départ de Kendall.
« En plus tu sais ce qu'elle m'a dit quand j'ai arrêté la voiture des Cruz pour demander des explications, cette... cette...(Je serre mes poings au maximum et mes dents) cette dame? (j'allais dire une bêtise) Elle m'a dit « En Espagne » et elle a faillit m'écraser en partant ! Elle ne m'a même pas laissé lui dire au revoir à ma Kendy ! Elle est partie...Je te jure que je la hais ! »
Si j'étais dans un cartoon, une fumée serait certainement sortit de mes narines parce que je suis en colère, tel un taureau. «Je suis sûr que Kendall s'amuse bien avec ses amis à la plage, à faire la fête...ça doit être Vamos a la Playa tous les jours, j'en suis sûr ! ...Et qui me dit qu'elle ne me trompe pas en plus ? A tout les coups la sorcière lui a présenté un beau gosse. Je la vois déjà... » Je me redresse et en empruntant une voix de fille et en imitant Mme Cruz, je continue par : « Mi linda nina, je te présente Diego Sanchez. C'est un sportif de haut niveau. Il bien élevé, riche et il est beaucoup mieux que ton Ty. Ty, Oublie le il est trop con, il t'a déjà fait trop souffrir en plus il est pauvre. Diego est fait pour toi. En plus il est tellement adorable. Oh désolée chérie je dois te laisser, je dois aller faire ma manucure ! Alors tu reste avec ta grande sœur et surtout pas de bêtise ! Amuse toi bien avec Diego. Hasta pronto mi querida ! »
A la fin de ma phrase je roule les yeux puis jette un regard noir comme si Mme Cruz était présente dans la pièce. J'imite bien les filles-dès mon enfance-, et ça me fait flipper...Déjà que je bats des cils et que mon rire pars dans les aigus, alors là, les imiter , c'est pire ! Je me demande si je ne suis pas une fille manquée. Bref.
Je m'écrie tout d'un coup : « Je ne peux PAS vivre sans elle ! ». Mes yeux rencontrent ceux d'Alma qui ne comprend rien du tout, elle qui ne croit pas en l'amour. « Comment expliquer... ? »
Ça y est. Je sens que je vais pleurer. Je tiens ma tête entre mes mains et je glisse le long du mur.
« Kendall c'est...C'est comme mon Oxygène, tu vois...Sans elle, je ne peux pas respirer ! ».
Parler de Kendall, ça ne fais qu'empirer les choses. Je murmure :  «Je me sens si seul, si vide, sans elle ! Je suis mort sans ma Kendyyy ! » Et j'éclate en sanglots en prononçant le nom de Kendy. Je savais que les larmes viendrais et je déteste pleurer ! Pleurer comme un enfant, ça c'est moi tout craché.


Il faut que je me ressaisisse, que je me calme ! Un homme pleurer, qu'est-ce que c'est que ça ? Et en plus un rebelle ? Un Swan ? Devant Alma en plus ? Vite, je sèche mes larmes au plus vite et je renifle .
Je sors ma drogue numéro 2 : une poudre blanche à sniffer dans un sachet et je la pose sur le sol. Ça ce sera pour plus tard, il faut que je cesse de pleurer comme une madeleine d'abord.

Je pose ma tête contre le mur, ferme les yeux un instant. « Je ne sais plus où j'en suis avec Kendall...Je ne sais plus si je droit croire en l'amour. Je ne sais plus...Je ne sais plus... »
J'ouvre les yeux brusquement. Quoi ? Je ne viens tout de même pas de dire tout fort ce que je pensais tout bas ?!!! A l'air que me fait Alma-qui a d'ailleurs le matériel tout préparé- je viens de le dire tout haut.
« Tu avais raison Alma... », dis-je doucement en essuyant le reste des larmes qui coulaient sur mes joues.
J'avale ma salive tout en regardant Alma dans les yeux et en hochant la tête. Nouveau soupir.
« Je me sens un peu mieux...Alors, on le fume ce joint où on attend l'année prochaine ? », fis-je en sortant mes papiers à cigarettes et mon briquet.

Il est rare que je m'attarde très longtemps dans ma chambre, depuis que j'y suis seule. Ce n'est plus qu'une pièce de passage, dans laquelle je vais pour me fringuer -comme là car je sors de la douche- je ne dors même plus ici, je préfère squatter ailleurs. La seule activité que j'y fais est encore mes devoirs, mais comme le plus souvent je ne les fais pas, ou en dernière minute en cours, je n'y suis donc pas souvent. La solitude, mine de rien, ca n'a jamais été mon truc. Je ne sais pas ce que je fuis, mais je ne veux pas me retrouver toute seule avec moi-même. Je me fuis, moi.

Je suis donc étonnée lorsque j'entends quelqu'un frapper. Qui peut bien penser me trouver ici? Mes amis savent qu'ils ne m'y trouveront pas. Pendant un instant, je pense à faire comme si je n'étais pas là, car je ne sais pas du tout qui ca peut-être, ce qui est presque flippant. Depuis la fusillade, il y a de quoi être parano dans ce bahut. Et ces deux coups secs précipités, presque violents, ne me disent rien qui vaille. Ca doit être une erreur, oui, c'est surement ca... Pourtant, ma curiosité et mon attraction pour le danger sont plus forts que tout le reste.

Je m'approche doucement de la porte, mes pas ne se faisant même pas entendre sur le sol, c'est facile pour moi qui suis légère comme une plume. Je tends mon oreille, puis finis par ouvrir juste assez pour voir de qui il s'agit. Dès que je reconnais Ty, je suis un peu soulagée et ouvre un peu plus -mais pas assez pour qu'il entre non plus, je n'ai pas oublié la dernière fois que nous nous sommes vus, et je ne sais pas si j'ai envie de le voir.

Il doit remarquer que je suis étonnée de le voir. Qu'est-ce qu'il me veut? Et d'abord comment il sait que c'est ma chambre? Bon, en même temps, à wynwood, il a juste à demander à un SM et le tour est joué, mais bon, je ne l'ai pas invité. Avant de me saluer, de me demander comment je vais ou de me sortir n'importe quelle excuse pour justifier sa présence ici, il me demande si j'ai de l'herbe, il a l'air pressé. C'est étrange, j'ai la subite impression qu'il est différent. Une légère barbe, une impolitesse presque digne d'un SM, une envie de drogue... Oulala mais où est donc passé le Ty que je connais??

« Je sais pas. Tu me donnes quoi en échange? »


Lui répondis-je d'un air méfiant, comme s'il s'agissait de n'importe qui. J'ai envie de le faire marcher un peu, après tout, il a refuser de coucher avec moi la dernière fois, pourquoi je devrais accepter ce qu'il me demande aujourd'hui? Je ne lui dois rien, absolument rien. Mais c'est Ty, et quelque chose est différent chez lui. Il a l'air changé, presque brisé. Que s'est-il passé? Son ambition et sa brutalité ont tout pour me plaire, je suis plus habituée à ce genre de comportement qu'à sa naïveté habituelle. Et comment lui refuser de planer un peu alors que j'adore ca moi aussi, et que je l'ai moi-même initié à la pratique. Une fois que j'ai laissé passé un léger temps histoire qu'il y croit un instant, je capitule:

« Allez entre sale jeune ! »

C'était un peu ironique, puisque pour moi, Ty n'était pas un vrai rebelle, mais puisqu'il s'en donnait les airs, autant entrer dans le jeu. Je le fais entrer, puis referme la porte et me tourne vers lui.

« T'en redemande hein? Ca t'a plus on dirait ! Je savais que tu reviendrais en rechercher un de ces jours... »

En fait, j'en savais rien du tout, même j'aime bien cette idée. Je ne lui en voulais pas pour la dernière fois, je n'étais pas rancunière, il avait pas voulu de moi ce soir là, point barre, pas de quoi en faire une dépression, ca ne m'atteignait pas alors pourquoi lui en faire payer les frais?

« Laisse-moi deviner, je parie que ta chère et tendre Kendall t'a largué, j'me trompe? »


Je n'écoute pas vraiment les ragots mais je suis prête à mettre ma main à couper que c'est ce qui le met dans cet état. Pourquoi voudrait-il se droguer sinon? Il n'en aurait pas de raison, il faut qu'il aille mal pour ca, ce n'est pas une pratique habituelle pour lui. A moins qu'il en soit devenu accro depuis que je l'ai fait gouter? Quelle méchante fille je fais, je dois avoir une mauvaise influence sur lui, c'est certain. Pauvre petit.

Je me dirige vers ma table de chevet, et tire le premier tiroir qui est remplis d'herbe en tout genre. Je ne suis pas une pro en la matière, et je ne suis pas difficile, alors j'ai un peu de tout. Je n'ai pas fini de m'habiller, mais je ne le fais pas, je m'en fou. Après tout, il m'a déjà vu à poil non? Il ne va pas être choqué quand même. Et puis, je suis à l'aise comme ca.


« Alors qu'est-ce que tu veux cette fois? »

Je lui demande tel un savant fou prêt à expérimenter un truc de dingue. Je ne lui demande pas plus d'explications, il n'a pas de compte rendu à me faire, il parlera s'il veut, je ne vais pas remuer le couteau dans sa "plaie" de grande désillusion de son amour éternel.

Dans les vitres des magasins, on voit un jeune-homme assez grand, vêtu d'un pantalon bleu marine qui vire au noir et d'un polo blanc rayé de noir,chaussé de chaussures marrons .Une veste bleu marine est jetée sur une de ses épaules, il a une cigarette à la main, ses yeux sont rivés sur le trottoir et ses cheveux sont super-bien coiffé pour une fois depuis sa descente aux enfers. Il porte une fine moustache ainsi qu'une barbe naissante, son visage est sombre et ses yeux perçants et vides. Il est super bien habillé. Normal, il est sorti d'un entretien pour devenir Animateur Radio.
Ce mec paumé, c'est moi.
J'ignore où je vais et j'en en ai rien à cirer ! Je marche le long des magasins, des boîtes de nuits et des bars.
Je fume tout en baissant la tête. Je suis toujours en dépression,mais je n'ai plus des idées suicidaires.
Fatigué de marcher, je m'adosse à un mur.
Tout en expulsant la fumée, je lève la tête et je regarde le ciel noir.
Je jette le mégot sur le sol, puis l'écrase avant de rebrousser le chemin.
Ma ballade hasardeuse continue, j'observe les passants, je m'ennuie.
Quand on est en dépression, il y a rien à faire. Il y a bien des filles de joie, mais le problème c'est que je n'ai que 50 $ sur moi. J'ai tenté d'en approcher une, mais elle voulait 10000$. 10000 $ !!! Pff, t'a raison ! Il y en avait une autre qui voulait bien mes 50 $, mais quand j'ai levé la tête vers son visage j'ai failli m'évanouir ! C'était une dame d'au moins 60 ans ! Alors j'ai laissé tomber !
Je voudrais tant que Kendall...Cesse de penser à elle bon-sang ! Pense à ton petit furet. Ah mon petit Kohana ! J'ai acheté ce petit animal pour me tenir compagnie. En fait, je me baladais de jour dans la rue comme ce soir, je suis entré dans une animalerie et j'ai regardé les animaux...Et là, ça a été le coup de foudre ! J'ai appelé le furet Kohana, ce qui signifie rapide en Sioux, langue de ma mère. Kohana est trop marrant, je l'adore ! Je l'ai emmené en cachette dans mon dortoir chez les NZ. Personne ne sait que le furet est aux aguets sous mon lit, dans sa cage.
C'est l'heure de ma drogue numéro 1. Je fouille dans ma poche et tire le sachet qui contient mon herbe...Qui contenais. Mince ! Y en a plus. Comment vais-je faire ? J'en suis indépendant ! Si seulement il y avait quelqu'un pour me dépanner....Alma ! Mais elle est où maintenant ?
Poussant un grand soupir, je rebrousse de nouveau chemin, recroise la mémé cougar qui me demande si je suis sur de ma décision-nan mais elle croit quoi?-, tourne en rond, rentre dans un Rasta, me fait presque écraser par un camion, me fait poursuivre par un chien ...tout ça pour finir dans une ruelle sombre pour reprendre mon souffle, où j'entend les sirènes des policiers. J'ignore où je suis, c'est malin : je me suis perdu !

Je relève la tête et je sors de la ruelle. Je continue ma poursuite d'une rue que je connais, quand je retombe sur le chien enragé. Je cours de plus belle.
Moi, Ty Noah Swan, je suis très rapide en course. C'est pour ça que j'ai toujours A en course. Mais là, c'est ma vie qu'il faut sauver. Je ne veux pas attraper la rage. Je l'ai déjà, merci !
Je cours tant et tant que j'arrive à Wynwood High School. Je ne sais pas où aller, alors je cours n'importe où. Je ne vois pas le panneau indiquant les confréries et j'entre dans un bâtiment au hasard.

Je referme la porte et regarde, effrayé le chien qui aboie derrière la vitre.
Tout en reprenant mon souffle, je regarde où je suis. Il n'y a que du rouge ici. Qui dit rouge dit SM. Qui dit SM dit Alma. C'est la seule SM que je connais ici. Je vais voir si elle peut me dépanner. Si elle n'est pas là, tant pis, j'irais dans un bar !
Je me souviens encore du numéro de sa chambre, puisque j'étais allé il y a quelques mois voir Arizona. Chambre 6.

J'y vais donc. On m'ouvre. C'est Karen. « Hum...Elle est où Alma ? »
La SM se met à pouffer et m'apprend que la chambre d'Alma c'est la chambre 5. Comment ça se fait? Elle a déménagé où quoi? Ou alors c'est moi qui me suis trompé!
J'ouvre de grands yeux, puis je la remercie avant d'ajouter : «Personne de Wynwood n'a besoin de savoir ce que je fais ici. Ok ? ».
Je recule de quelques pas.
Voilà la chambre 5.

Je prend une grande inspiration.
Il y a quelques jours, notre soirée avait tournée au vinaigre par ma faute. La rebelle devait être sûrement énervée. Je suis bien la dernière personne qu'elle n'aie envie de voir, je sais. C'est elle seule qui peut m'aider.
Pas la peine d'afficher mon plus beau sourire, je n'ai pas le cœur à ça. Mon visage sombre et mon regard vide fera l'affaire.
Je frappe deux coups secs tout en tirant sur mes cheveux.
La porte s'ouvre. Je lève la tête. Alma est sur le seuil et m'interroge du regard genre « Qu'est-ce que tu fais ici ? ».
J'humecte mes lèvres et je lui demande comme un vrai mal-élevé tout en la désignant du menton : « T'a pas de l'herbe à m'refiler par hasard ? ».
Où est passé ma politesse et ma gentillesse ?
Il semblerait que la Dépression les a emporté loin de moi.