C'est la 7ème journée sans ma Kendall. J'ai fais tout un cinéma cette semaine.
Aujourd'hui je suis un peu plus calme que les jours précédents. Jeremy m'a parlé, Louis aussi.
Je suis à distance Joy Crawford tout en écoutant d'une oreille distraite les One Direction. Je n'ai adressé aucun mot à Joy. Je ne lui ai pas fait de sourire spécial Colgate. Non, ce sourire n'existe plus depuis un moment.
J'éteins mon portable après que Harry Styles ait crié :
« You don't know you're beautiful ! ». Cette chanson me fait penser à Kendy. Alors, autant l'éteindre pour ne pas remuer d'avantage le couteau dans la plaie.
D'ailleurs en parlant de plaie...
Je remonte la manche de ma chemise à carreaux rouge et bleus marine que j'ai mis par dessus mon T-shirt noir. Je regarde ma cicatrice sur mon poignet. Beurk !
Je rebaisse la manche jusqu'à ma main. Je ne veux pas que Joy me pose de questions sur cette cicatrice, alors, j'ai baissé les manches au maximum.
Mon regard revient sur elle. Elle marche le long du corridor.
Alex passe près de moi, alors je la salue de la main genre « tout va bien ». C'est faux.
Je n'ai pas mangé ce matin. Je continue de cesser de m'alimenter.
Mon ventre gargouille, mais je ne remplis en aucun cas mon estomac.
Alors que je m'apprêtais à rallumer mon portable pour écouter
Love You Like a Love Song de Selena Gomez, Joy se retourne, s'approche de moi, l'air génée.
«
Qu...Quoi ? », réussis-je à articuler en battant mes cils comme une fille.
Mon regard froid et perçant la regarde.
«
Parle ! T'a quelque chose à me demander ? »
Ma voix est dure. Joy n'a rien fait. Pourquoi je lui parle ainsi ?
«
Pardon., murmurais-je en baissant les yeux,
Je...je traverse une période extrêmement difficile et pénible en ce moment ! »
J'ai un peu honte de mon comportement. Je ne sais pas pourquoi je suis devenu comme ça tout ça parce que je suis à des milliers de Km de ma Kendy.
Kendy !Ça y est ça recommence ! Je me remets à pleurer de rage. Je frappe de toutes mes forces les casiers. Des élèves se retournent pour me regarder. Ça m'est égal !
J'avance vers mon casier et l'ouvre. Je fouille dans la poche de mon sac, je tire de la drogue, et discrètement, je renifle le produit illicite dangereux.
Mes yeux rencontrent la photo de ma mère, accroché au casier. Je mords ma lèvre en pensant qu'elle ne serait pas fière d'un fils comme moi. Je me mets à pleurer, plus doucement. Alors, je me laisse glisser le long des casiers jusqu'au sol, et, secoué par des spasmes violents, je pleure franchement.