La profiteuse joue bien son jeu !

La minable Khi se défendait de plus en plus. Visiblement, elle sortait de ses gonds. Ca avait le don de m’énerver, un manque de respect à ma magnifique personne, mais j’étais amusée également. Une Khi qui me tenait tête, ça méritait le détour. Mais crois-moi ma Joy, chérie tu es foutues. Dit aurevoir à ton petit monde, dit aurevoir à ta pseudo confiance, tata Jenny va tout détruire.

-Bon écoute ma poulette, je préfère ressembler à rien que ressembler au truc qui se tient devant moi, sois toi vois-tu ? Toi un travail et un avenir ? Laisse-moi rire là, les filles comme toi finissent dans les émissions de télé réalité. Si c’est ça ton avenir chapeau ! Toi et moi savons pertinemment que la Voice ne dit que des bêtises. Demande à Curtis lui-même te dira que je ne lui ai rien fait. Alors renseigne-toi vraiment avant de jeter des choses en l’air comme ça hein ! C’est vrai que vu la taille de ton arrière train, tout le monde doit vider les couloirs quand il te voit arriver.

-Tu as tort, petite jalouse. J’ai bien plus d’avenir que toi, et si tu réfléchissais comme tu sais si bien le faire, tu aimerais me ressembler et tu te mettrais à mes pieds pour me supplier de t’épargner et de t’enseigner. Chaque marque à son effigie vois-tu. Je suis navrée que la tienne ne soit qu’une marque de balai à chiotte ! Maintenant, la princesse va t’apprendre quelque chose. Je connais Curtis, c’est un bon ami. Très bon même. Je n’oublierais pas de lui envoyer un SMS tout mignon pour l’informer que j’ai enfin rencontrée sa splendide copine. Et je suis sûre que tout s’arrangera !

Mon sourire est niais, mais ma réplique lourde de sens. Si cette Khi tiens à Curtis, elle a intérêt à la boucler et à me supplier. Je ne connais rien de leur couple, mais je sais que je trouverais une brèche. Je serais même prête à me taper son copain rien que pour la voire verte. Oh, zut elle l’est déjà !

-Arrêtes de me chercher, tu n’as aucune chance. Il me suffit de claquer des doigts pour faire de toi la risée de tout Wynwoodhs. Ah, et … Estime toi chanceuse que je te prévienne, t’as de la veine que j’ai pitié de toi !

Je suis si gentille derrière cette carapace de Diva … Une dernière chance, qu’elle veine elle a quand même ! Heureusement que je suis de bonne humeur ! Mais quelque chose me dit qu’elle est trop bête pour saisir ma perche, et que je vais pouvoir m’amuser à faire ma commère. Ah, quel cadeau ! Comme si j’avais le temps !

-Je ne cherche rien du tout moi-dis-je innocemment-Et d’ailleurs pourquoi toi la chère Eta Iota deviendrait-elle pas la risée de WHS ? La Voice pourrait s’attaquer à toi … raconter que TU AS DEJA FAIS DES TRUCS AVEC UN PROFESSEUR –Dis plus haut pour que les gens aux premiers rangs entendent- Je ne sais pas tout est possible ici tu sais !

J’éclate d’un rire mélodieux, qui se veut rabaisser. Cette fille si puérile essaie de me menacer, mais comme si j’allais avoir peur d’elle ou de la voice ! Pfff … Pour l’instant, ni l’une ni l’autre ne tiennent mon secret, alors je me porte bien. D’ailleurs la rumeur qu’avait propagé la voice sur mon côté « loup garous » mangeuse d’homme m’avais amusée. C’était tellement sexy ….

-Moi, la risée de Wynwoodhs ? Joy, joy … Tu es si marrante ! Tu veux savoir pourquoi, nous sommes plus puissants ? (Je sous entendais les populaires) Parce qu’on a le charisme, la beauté, l’argent, qu’on règne sur Wynwoodhs. Si tu tentais de t’en prendre à moi, tu te ridiculiserais encore plus que maintenant ! Et, surtout, tu te mettrais en très, très mauvaise position. Je lui tapote la joue affectueusement. Hum … Oui, en effet j’ai dû rester aider la prof d’Anglais car « j’avais téléphoné en classe » J’ai finis à trier les copies par odre alphabétique pour éviter l’avertissement ; bref … Mais … Je suis déçue ! Je me tourne vers la foule. Joy viens de nous avouer qu’elle échange avec la Voice. Je serais vous, je me méfierais d’elle, elle est plus vicieuse qu’elle n’en a l’air, croyez-moi ! Je me retourne vers la Khi, et lui dit tout bas, sans lui laisser le temps d’en placer une.

-J’en ai marre de tes piques minables, je vais prévenir Curtis que tu peux être … dangereuse vois-tu. Oh, et tu devrais te sentir coupable de l’avoir tiré de son ancienne vie, de sa confrérie de cœur. Crois-moi, il y était très attaché, mais il avait peur que tu te fâches, alors il est partit. Oui oui, je le connais mieux que tu ne le crois, comme quoi le monde est petit ! Je dis plus fort, de façon à ce que tout le monde entende. Je te laisse « t’instruire » de ces sottises, je ne veux pas trainer plus longtemps avec une traître qui parle à la Voice ! … En plus j’ai une séance photo.

Sur ce, je m’en vais sans me retourner. Je me dirige vers le parking, ou mon chauffeur m’attendait pour m’emmener à l’agence.

Mon bluff avait été p-a-r-f-a-i-t ! La moitié des choses que j’avais dites étaient vraies, les autres tout comme. Avec ce que je lui avais balancé, la rouquine devrait bientôt venir se mettre à genoux devant mes louboutins. D’ailleurs, avant qu’elle me devance, j’envoyais ce fameux SMS.

« Coucou Curtis :) Je suis désolée de te dire ça comme ça, mais c’est hyper urgent. Je ne voudrais pas qu’elle essaie de protéger sa vraie identité et de nous cacher la vérité. De te cacher la vérité. Curtis, je te le dis en temps qu’amie Joy est dangereuse. Je viens de la croiser dans les couloirs, on vient de se crêper le chignon et elle a balancé qu’elle parlait avec la voice. Fais attention à toi sérieux ! «

Je me tenais en face de cette fille, lorsque me viens d’un coup une profonde envie de l’étrangler. Non mais je rêve, elle ose me regarder comme ça, et répondre ? Ma remise en place ne lui avait pas suffi ? Parce qu’elle croyait que son petit « discours » valait quelque chose elle se fourrait le doigt dans l’œil. Ce n’est pas une fille comme ça qui allait me marcher sur les pieds. Parce que PERSONNE ne me marchait sur les pieds, tout simplement parce que je les extermine avant, ces vermines.

-Non j’ai encore un tas de truc dans le ventre. Mais je le garde pour plus tard je n’ai pas envie de te faire peur et que tu aille pleurer dans les jupes de ta maman chérie.

Je rigolais de façon hautaine, vous savez ce rire qui donne envie d’étrangler la personne. Ou encore celui de l’expression « elle lui rit au nez ».

-Ca ne risque pas d’arriver. Premièrement je ne pleure pas face aux filles comme toi. Tu n’en vaut pas le coup, tu vois. Ensuite, parce que ma mère est morte. J’enlevais toutes pensées de ma tête pendant que je prononçais cette phrase. Je n’avais pas envie de me montrer faible en face d’elle.

Ton cerveau ? Mais tu as un cerveau ? Non mais la c’est la première nouvelle. Parce que à première vue et même à deuxième vue tu ressembles à tout sauf a une fille intelligente. Tu me diras t’es Eta. Tu me diras aussi que t’es fière bla bla bla et que je dois en prendre de la graine bla bla bla. Sauf que moi plus tard je souhaite avoir un travail –j’insistais en articulant comme si je parlais à une sourde- je ne suis pas sûre que tu connaisses ce mot. Tu demanderas au prof. Ah mais merde tu ne sais pas ce que c’est non plus… tu sais les grands qui sont dans les classes, ils portent souvent des costards. Oh et puis pour l’enfer ne t’inquiète pas parce que dès que je te vois je vois le diable donc ça ne changera rien.-Pour finir sur une touche humoristique je rajoutais- Ha parce que tu as sûrement un tas d’amis à contacter pour leur annoncer que des scientifiques nt découverts des restes de cerveaux dans ton crâne !

-Peut-être que je ne ressemble pas à une fille intelligente, mais c’est toujours mieux que toi, qui ne ressemble à rien. Et ça t’étonnera surement, mais j’ai un travail, et un avenir. Je voyais la foule qui augmentait et les oreilles indiscrètes qui épiaient notre conversation. Et puis … Tu parles de diable. Mais tu n’es pas innocente, nous le savons tous ici. Je ne suis pas sourde, j’ai entendu ce qu’à dit la voice. Ce n’est pas très sympa ce que tu fais à Curtis, le pauvre. Tu devrais avoir honte.
Maintenant, pousse toi veux-tu. J’ai besoin d’espace pour vivre et j’ai horreur des petits caniches qui collent aux pattes.

Plus discrètement, je lui murmure à l’oreille :

-Arrêtes de me chercher, tu n’as aucune chance. Il me suffit de claquer des doigts pour faire de toi la risée de tout Wynwoodhs. Ah, et … Estime toi chanceuse que je te prévienne, t’as de la veine que j’ai pitié de toi !

-Au fait, passe le bonjour à ton père de ma part. Lui avais-je balancé, connaissant pourtant sa situation familiale. J'associais ma réplique à un sourire naïf et une bouille d’ange, mais j’avais du en faire trop, car Joy sortit de ses gonds. C’est maintenant que ça allait devenir intéressant, mais je sentis dès le début de sa réponse, qu’elle avait raté mon test. Ou plutôt … Trop bien réussi.

-Avec plaisir toi de même !- - Maintenant tu seras gentille tu vas essayer, malgré ta capacité de cerveau limitée, de te décaler et de me laisser accéder à mon casier pour que j’aille m’instruire. Quant à toi si tu veux rester ici planter comme une... Eta Iota, je te laisse !

J’ignorais la remarque sur mon père, de toute façon je m’en foutais dans tous les sens du terme.

- OUAW ! C’est tout ce que tu as dans le ventre ? Sache que je suis fière d’être une Eta, très fière, et que tu devrais en prendre de la graine. Quant à mon cerveau, il va très bien, merci, et tu serais surprise de connaitre mon QI, Einchtain. Et même que, grâce à lui, j’ai de supers idées pour pourrir la vie de les ennemis, comme toi. Je lui enfonçais mon index en bas du cou. Tu as raté ta chance, cocotte, j’étais prête à te faire découvrir la belle vie, mais maintenant tu vas connaitre l’enfer. Et, en fait, je ne bougerai pas d’ici, j’ai un coup de fil à passer, et le réseau est meilleur.

Je lui adressais un sourire mielleux, lui priant de dégager avant de se voir écrit en plein milieux du front « Cible n1 ».

Le soleil était à son zénith, la lumière inondant les couloirs qui se remplissaient de plus en plus Si ça continuait des petits curieux allait venir épier notre converser altercation. Je n’attendais que ça, car j’étais presque certaine que la jeune rousse allait perde ses moyens, et que sa défaite ne serait que plus cuisante. Quel triomphe ce serait !

Je m’adossais à mon casier, toujours de manière à empêcher l’accès au sien. Je commençais à pianoter sur mon Iphone, répondant aux nombreux messages reçus, attendant que Joy décampe, ou réponde. Je ne la laisserai pas gagner, jamais ! Cette fille venait de se créer une place dans mes meilleurs ennemis, et visiblement elle ne s’en était pas encore rendu compte. T’en pis pour toi, chérie.

HRP:

La jeune rousse répliqua :

-Euh.. oui moi-même. Mais si tu pouvais éviter de prononcer ce nom, ça m'éviterait d'avoir des ennuis. Joy lançait des regards noirs, se sentant surement oppressée par tous les gens qui tentaient d’écouter notre conversation. Pour ma part, je me souviens en aucun cas de toi.

Hum … Pas vraiment étonnant. Mais irritant. Car généralement moi, on ne m’oublie pas. Cette fille n’avait pas l’attitude ni la démarche d’une fille populaire. Mais son nom de famille, sa richesse, et le fait qu’elle ne soit pas « dégueulasse » me faisait penser qu’elle avait un « potentiel ». Néanmoins, avant de la féminiser il me fallait la tester.

Je penchais la tête sur le côté, petit tic que j’avais depuis quelques temps.

-Etonnant ! Généralement, les gens ne m’oublient pas. Et, si j’étais toi je profiterais de la chance que t’offrent tes parents. Ils te lèguent de quoi faire ta vie, alors fait pas ton imbécile, et profites-en pour faire les magasins ! Si tu veux, je peux t’aider, mais faut le mériter.

Je déposai mes affaires des cours précédents dans mon casier, et pris les cahiers dont j’avais besoin. J’en profitai pour glisser un vernis dans mon sac, pour faire ma manucure à la pause. Je refermai mon casier, mais bloquait encore l’accès à celui de Joy, pour l’obliger à me répondre, elle n’y échappera pas. Et puis, si jamais elle refuse ma proposition et décide de rester une ringard, je lui ferais payer.

Je saluais Luna qui passait à côté, puis reportai mon attention sur mes ongles. Je vérifiai qu’ils étaient en parfait état, prêt à être parés de mon nouveau vernis de la nouvelle collection de chez Dior, un rouge M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E ! J’avais hâte de l’essayer, et ma réflexion me fit penser à Amber : cette an de nail art au comportement très enthousiasme.

-Au fait, passe le bonjour à ton père de ma part.

Je lui adressai un sourire qui devait lui paraître naïf, ignorant complètement qu’elle avait coupé les ponts avec son père.

HRP:

Je parcourais les couloirs, me rendant à mon casier, tout en me perdant dans mes pensées. Malgré tout, je gardais la tête haute, et le sourire aux lèvres. D’autant plus que je portais mon tout nouveau gloss, absolument splendide. Il s’alliait à merveille avec ma tenue du jour.

Pourtant, j’étais bouleversée. En ce moment avec ma famille, ça n’allait pas du tout. Surtout avec mon père en fait. Il me gardait enfermée à la villa (même si j’arrivai assez bien à m’en échapper), obligeait la cuisinière à me servir des plats bio dégueulasses et ordonnait à la gouvernante de surveiller tous mes faits et gestes. IL avait dû remarquer que j’en avais marre de toutes ses contraintes, de son absence et de ses promesses en l’air. Mais oui, chérie je serais là pour noël. Mais oui … Bien sur …

Et ben que d’alle ! Lorsque je lui avais demandé une voiture, il m’avait rétorqué : « Tu es trop jeune, irresponsable et tes résultats scolaires sont insuffisants ! » Mais évidemment, tout cela était archi faux. Bien que je ne travaille pas, j’avais son « intelligence » qui me permettait d’avoir une bonne moyenne sans efforts. Irresponsable ? Encore aurait-il fallu que ce soit possible avec tous gens qui me surveillent H24 ! Et quant-à l’âge, à 16 ans on peut conduire aux Etat-Unis pépé !

Qu’est-ce que j’aurais aimé que ma mère soit là ! Au moins, je pouvais compter sur elle. Pas comme l’AUTRE. Cette ****** de belle-mère. Plus j’y pense plus je trouve qu’elle ressemble à son nouveau mari. En plus, je suis sure qu’il la trompe, vu le connard qu’il fait.

Décidément sur les nerfs, j’accélérai le pas bousculant tout le monde sur le passage, excepté mes connaissances, que je saluais d’un geste et d’une remarque, toujours avec le sourire « Je te vois tout à l’heure, je suis pressée. » « Salut ! » « Je t’oublie pas, on déjeune ensemble ? » ou encore d’un clin d’œil.

Arrivée au casier, je remarquai une fille, jolie, rousse. Étrangement elle ne m’était pas inconnue et pourtant j’étais sûre de l’avoir déjà rencontré. L’ignorant tout d’abord, le temps que ma mémoire m’honore, je ne me gênai pas pour ouvrir mon casier, situé juste à côté du sien.

-Euh, pardonne moi, mais je ne peux pas atteindre mon casier, ça te dérangerait de te décaler,juste une petite minute?

Je la toisai, étonnée. Puis j’explosai de rire, me foutant de sa gueule. Reprenant mon calme, je rétorquai, sèchement :

-Chaque minutes est précieuse, surtout quand ces minutes m’appartiennent. Tu dois être nouvelle, sinon tu saurais que pour survivre ici faut avoir un peu plus … hum … d’assurance ! Je me présente, Jennifer Wilson. Ton visage pauvre en maquillage me dit quelque chose.

Je marquai une pose, le temps de réfléchir et de lui laisser le temps de se défendre, si elle en avait le courage. Je n’avais toujours pas refermé mon casier.

-Mais bien sûr ! Mademoiselle Joy CRAWFORD ! Je me souviens de toi, tu étais au gala avec ton père et ta mère, M.Crawford. Mon père je crachai presque ce mot m’avait beaucoup parlé de lui, il a une société importante non ?

Ainsi, cette jeune fille était riche. Richissime même, vu que son père possédait une société qui devait être dans le même standing que celle de mon père. L’observant, la détaillant, je m’attardai sur chaque détail de son maigre corps. « Y’a moyen d’en tier quelque chose. » pensais-je.