Trust Me, I Won't Tell Anything [With Joy CRAWFORD]

Toujours en train de lire, je fut de nouveau attiré par la voix portante du jeune homme qui s'était assis en face de moi. Habituellement, je n’apprécie pas trop être dérangée dans ma lecture. De manière générale je n'aime pas avoir quelqu'un en face ou à côté de moi. De peur qu'il me critique, me gène. Tout ce que je vis au quotidien dans les couloirs ou en cours finalement.
Mais ce jeune homme en face de moi me paraissait si différent des autres et plus sur la même longueur d'onde que moi. Une bonne chose pour la marginale et laisser pour compte que je fais. Laisser pour compte, peut être un très grand mot ?! Non ! C'est exactement ce que je ressens dans ma vie de lycéenne de WHS. Peut-être je les aident à me mettre à part ? Oui, c'est vrai je suis timide, coincée, bosseuse, «fayottes» comme ils disent tous dès que je dit une bonne réponse et que le professeur dit:«Merci d'être là Joy, tu donne du sens à notre métier». Enfin bon ne nous attardons pas sur des gens immatures qui passent leurs journées à lancer des jurons dans tous les sens à n'importe qui.
Lorsqu'il releva la tête pour dire «Non effectivement tu n'es pas la seule à subir leurs remarques, à croire que c'est le sport national ici de persécuter les autres. New-York me manque parfois, j'étais tranquille au moins là-bas.» je sentit mon cœur battre. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut être la sensation d'avoir un garçon qui m'adresse la parole sans se moquer de moi. Alors, pourquoi ne pas lui répondre ? Je pris mon inspiration avant de dire «Je pense effectivement que ça va rentrer au JO, et que ils vont gagner. En fait, je ne comprends pas les règles, mais à dire vrai je n'ai aucune envie de les connaître et de devenir comme ces gens. New York..». Je pris un air songeur quelques secondes avant de finir ma phrase «...ce doit être une si belle ville, et une mentalité si … différente ?!». Je soupira lut quelques lignes puis je fut sortie une nouvelle fois de ma lecture. Je leva mes yeux et les plongea immédiatement dans ceux du jeune homme du nom de Eric. Je répondit à sa question avec un grand sourire «Moi, c'est Joy..» J’hésitais longuement quelques secondes à dévoiler mon nom celui de la famille Crawford, riche famille des États-Unis.Finalement, je vais le garder pour moi. Ce n'est qu'un léger détail. «Je suis ici de puis très peu et toi, tu me semble connaître beaucoup de choses sur ce lycée, tu pourrais m'en apprendre beaucoup !» Après ça, je replongea directement mes yeux sur le livre que je tenais dans les mains, j'en étais dans les dernières pages, le suspense était insoutenable, je tremblais à l'idée de découvrir le coupable, caché derrière le drap noir.

Joy pénètre dans le lycée d'un pas non assuré.Elle ke côtoie depuis quelques jours et pourtant à chacune de ses entrées c'est comme si il lui était inconnu.A part le visage familier de ses professeurs favoris, elle ne reconnait personne. Pas faute d'essayer de connaitre les gens, ils la rejettent tous immédiatement, alors, elle à juste abandonner l'idée de se faire des amis. Aujourd'hui,elle porte un large manteau assez simple, elle tente en vain de se fondre dans la masse des étudiants de WHS, mais comme toujours, un ou deux imbéciles lui font des remarques désobligeantes qu'elle s’efforce avec peine ne pas soulever. Elle trace sans leur porter un regard afin qu'ils sentent qu'elle passe au dessus de ces idioties et que la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe !
Dans la suite de la journée typique de Joy il y a : les cours. Elle franchis la lourde porte en bois de la salle de mathématique avec large sourire, en se disant enfin elle pourrait apprendre de nouvelles formules de mathématiques. Mais son sourire s’estompe au fur et à mesure que les secondes et les minutes s'écoulent. Finalement, un surveillant annonce l'absence du professeur. Joy se lève, ramasse lentement ses affaires, espérant une erreur ou une mauvaise blague. Mais rien n'y fait, elle s'en va en traînant les pieds. Qu'allait-elle faire ? La question n'avait pas lieu de se poser. Aprés avoir traverser la cour et les deux bâtiments, Joy se retrouvent face à son petit bout de paradis.
Joy pousse délicatement la porte de la bibliothèque. Puis elle se traine jusqu'à la table dans le fond. Elle pose ses affaires les unes avec les autres puis elle sillonne les longues allées de livres à la recherche de la perle rare, qui arriverait à la faire patienter jusqu'à midi. Elle finit par tomber sur un bouquin de science fiction, elle retourne à sa place l'ouvre, le feuillette et se plonge dans l'ouvrage.
Quelques minutes plus tard, Joy entend les pas lourds d'un jeune homme qui se dirige droit sur sa table, elle le voit s'assoir et marmonner quelques mots. Elle ne sait pas vraiment à qui il s’adresse, étant assez réservée, elle n'ose pas dire quoi que ce soit mais finalement , elle arriva à dire d'un ton posé: "Je ne suis alors pas la seule à souffrir des remarques de ces élèves immatures." Elle replongea aussitôt ses yeux sur la ligne qu'elle avait quittée quelques secondes auparavant. Pour ne pas croiser le regard perçant du jeune homme.