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 Police de la mode, je vous arrêtes ! [feat Santo]

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Police de la mode, je vous arrêtes ! [feat Santo] Empty
MessageSujet: Police de la mode, je vous arrêtes ! [feat Santo]   Police de la mode, je vous arrêtes ! [feat Santo] EmptyVen 14 Fév 2014 - 23:03

Ce matin je m’étais levée du mauvais pied. Non pas que mon réveil m’avait réveillé trop tôt ou quoi que ce soit, non je l’étais levée du pied gauche, sans raison. Il y a des jours comme ça, ou tout va de travers ou tout vous agace, ou vous êtes des plus exécrables.

Et ce matin faisait partit de ceux-là. Après m’être levée, et avoir pesté contre la femme de ménage qui faisait un boucan d’enfer, je partis en direction de la salle de bain pour effectuer ma routine matinale : douche, habillage, maquillage, coiffage et j’en passe … Ce matin-là, j’avais choisi une robe d’été, comme j’aimais porter en ce moment, qui me donnait un côté plus « enfantin » absolument adorable. Moi, modeste ? Évidemment !

Je choisis un maquillage léger, un simple trait de crayon et du mascara, qui mettaient en valeur mes yeux bleus. J’appliquai sur mes lèvres un rouge à lèvre couleur cerise, qui rappelait la couleur de ma robe. A mes pieds, j’enfilai des louboutins noires, mes dernières recrues. Pour simple coiffure, je me fis une natte tombant sur le côté.

Mon style parfait achevé, je descendis déjeuner. «Pfff … » pensais-je.

-De la macédoine de légume et du soja … C’est de la bouffe ça ?!
râlais-je auprès de la cuisinière.

-Désolée Mademoiselle Wilson … Votre père m’a clairement ordonné de vous offrir une alimentation saine et équilibrée. Il souhaite que vous surveilliez plus votre alimentation.

-Offrir ? Ce n’est pas un cadeau ça ! Rétorquais-je en montrant mon déjeuner. Il n’est pas foutu de penser à sa fille, et quand il essaie c’est pire ! Mais dites-lui de fermer sa gueule !

La cuisinière, qui se nommait Maria, recula d’un pas, affolée par mon comportement. Elle avait l’air sincèrement désolé, mais ma colère m’empêcha de m’excuser et de la rassurer.
Je me levai et ouvrit en grand le réfrigérateur, et en sortit un cornetto.

-Ah, voilà un truc mangeable !

Je découvris la glace de son emballage, et commençai à la dévorer, tout en me désaltérant avec une canette que j’avais prise au hasard. Maria, vêtue d’un tablier blanc tâché de tous côtés et d’une jupe longue, raide et noire, avait repris ses occupations mais semblait encore bouleversée. De temps à autre elle me jetait des regards, vérifiant mon « taux de satisfaction ».

Quand j’eus finis mon cornetto, je me rendis compte que j’étais passée directement au désert. Cet oubli accentua ma mauvaise humeur, et je quittai la pièce d’un pas énervé, sans même remercier Maria.

Pour me calmer, je pris la décision d’aller me promener dans le parc. Je « sonnai » Bertrand, mon majordome-chauffeur-garde du corps pour qu’il m’y conduise. Exécutant les ordres, il sortit la mazerati décapotable du garage et m’invitai à monter, en m’ouvrant la portière.

-Merci … marmonnais-je dans ma barbe.

Je ne parlais pas du voyage et mis la musique à fond. Les roues de la voiture de sport semblaient rouler au rythme de Talk Dirty de Jason Rulo, et des autres titres du moment.
Mais même cette échappée, cheveux au vent, n’arrivait pas à me rendre ma bonne humeur habituelle.
Alors que je marchais dans le parc, j’aperçus une mère, la trentaine et qui semblait appartenir à la classe moyenne. Elle marchait activement, smartphone à l’oreille, trainant ce que je pris d’abord pour un chien. Quant à l’enfant, il était sale, mal habillé et disgracieux. Indignée par une mère qui trainait son enfant tel un chien, qui lui offrait aucun autre avenir qu’une source de moquerie, je m’approchai et commençai un scandale public :

-Pffff … Regardez-moi ça !
J’accentuai le dernier moment, ce qui donnait un sens dédaigneux à la phrase. La femme s’arrêta, et nos regards se croisèrent. N’avez-vous pas honte ? Regardez cet enfant que vous trainez en laisse. Regardez ses vêtements qui tombent en lambeaux, et l’odeur qui s’en échappe. Vous n’avez pas honte de lui offrir un avenir pareil ? Un avenir plein de moqueries, de défaites et d’humiliations ! C’est ça que vous voulez pour votre enfant, l’enfant que vous avez mis au monde ?!

Je ne voulais pas dire ces mots. Bien que je n’aimais pas les gens qui ne faisaient pas partis de « mon standing », rabaisser une mère et son enfant me semblait dégelasse. Pourtant c’est ce que j’étais en train de faire. Je ne pouvais plus m’arrêter, les mots sortaient tous seuls, malgré moi. Ces paroles je les pensais, mais en temps normal je ne les aurais jamais balancées, comme ça. Les mots continuèrent de se précipiter en dehors de ma bouche pour mon plus grand désespoir :

Et puis regardez-vous. Ce n’est pas une tenue décente ça ! Un vieux tee-shirt H&M et une jupe culotte du siècle dernier !


La femme était stupéfaite. A tel point qu’elle ne bougeait plus. Derrière, l’enfant me regardait passionnément. D’une certaine manière, je pense qu’il avait compris ce que j’avais voulus dire.
J’avais finis de parler, et par chance aucun passant n’avait remarqué la scène, « enfin j’espère ».
La mère partis à la limite de la course, trainant toujours son gamin derrière elle. J’espère au moins que tout ce que j’avais dit la fera réfléchir … Parce qu’au fond, c’est ce qui attendait le gamin …

-Pas beucoup de répartie celle-là …


N’ayant plus rien à faire, je me retournai pour partir et appeler Bertrand. Je n’avais plus rien à faire de toute façon. Mais alors que j’allais partir, j’aperçu un jeune homme qui me regardai fixement. « Et mince … Je parie qu’il a vu toute la scène ! » De plus, il me semblait l’avoir déjà croisé dans les couloirs de Wynwoodhs. Si jamais cela s’apprenait à l’académie … j’étais affichée à vie, et ma réputation était finie !
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