The Hall of Fail || Poppy

Id Card ÂGE : 16 ans DATE DE NAISSANCE : 8 décembre 1998 LIEU DE NAISSANCE : Leeds, England CLASSE: Junior Year 3 CONFRERIES AU CHOIX : Alpha Psi, Nu Zeta, Khi Omicron RICHE OU BOURSE D'ETUDE : Riche AVATAR: Zooey Deschanel SCÉNARIO OU PI ? PI

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→ Zooey Deschanel [color=red]ϟ[/color] Poppy Jackman

Poppy. Je pourrais la refléter dans le noir, je la connais par cœur. De ses petits orteils boudinés aux pointes lisses de ses longs cheveux noirs, elle n'a aucun secrets pour moi.
Tous les matins, c'est la même chose. Elle défile rien que pour moi entre les quatre murs de sa chambre, plus les trois de la salle de bain attenante. Je la vois se lever et je sais que le festival Poppy va commencer.
D'abord, il y a son minuscule corps qui s'étire dans un pyjama trop grand pour son mètre 60 et ses 52kg. Sans déconner, elle est tellement fluette, elle nage dans le tissu. Puis ses tout petits pieds se posent sur la moquette, légèrement écarté l'un de l'autre. A cause d'eux, elle marche un peu en canard jusqu'à son socle d'Ipod, qu'elle allume d'une tape sèche de ses doigts fins. C'est léger, comme démarche foireuse, mais suffisant pour lui donner une allure étrange quand elle court. Mais Poppy, je crois qu'elle s'en fout. Parce que ça l'empêche pas de danser jusqu'à moi malgré son sens du rythme totalement aléatoire. Elle se plante devant moi, et je vois ses grands yeux bleus se concentrer. Sans ses lunettes, elle y voit comme à travers une pelle. Alors tous les matins, elle se concentre pour tenter de mieux voir. Moi, ça me fait rire parce que ça la fait loucher. Et avec ses énormes yeux, ça pardonne pas. Elle se lave le visage pour que sa peau reste aussi blanche et nette que celle d'un bébé, et elle met ses lunettes aussi grosses que ses yeux. Ca fait paraître son nez encore plus petit qu'il ne l'est. Cette pauvre gamine à le visage proportionné comme un Picasso. Y'a qu'à voir sa petite bouche qui s'étire en mille grimaces et s'ouvre sur un gouffre béant. Ses lèvres fines et ses grandes dents blanches qui engouffrent sa brosse à dents. J'ai toujours peur qu'elle disparaisse à jamais quand elle se fait attraper par la cavité qui sert de bouche à Poppy. Je l'aime quand même, Poppy. Quand elle a fini de se brosser les dents, elle me fait un grand sourire et se déshabille. Là, je devrais m'arrêter. Elle a que 16 ans, c'est indécent !
Elle ressort de la douche enveloppée dans une serviette d'où ne dépassent que ses courtes jambes. Et comme d'habitude, elle met une robe et des ballerines. Parfois elle met une jupe, ou un jean, et une grosse chemise de bûcheron.
Et la voilà partie petit-déjeuner. Mais c'est pas grave, je sais qu'elle va revenir se brosser les dents de nouveau et se maquiller, pour mettre encore plus en valeur ses énormes yeux.



Poppy, je crois qu'elle est bizarre. Je ne connais qu'elle, mais il y a quelque chose chez elle qui me dit qu'elle n'est pas comme les autres. Déjà, contrairement à toutes les jeunes filles, elle ne me cache pas sous son matelas. Non, Poppy, elle me laisse ouvert sur son bureau et advienne que pourra. Vous me direz, elle risque rien : elle gribouille mes pages en codes secrets. Oui. Un savant mélange du carré de Polybe et du Bilitère de Bacon, si vous voulez me déchiffrer un jour.
Si vous y arrivez, n'ayez pas peur. Poppy, elle est spéciale, mais pas méchante. Au contraire. Elle est tellement gentille que quand elle jure, elle le fait à voix basse. Quand elle insulte quelqu'un, elle s'excuse aussitôt. Elle a ce don particulier aux enfants de déceler le bon chez n'importe qui. Ou du moins de croire qu'il y a une part de douceur chez tout le monde. Oui, elle est profondément gentille. Son cœur est gonflé d'un amour qu'elle voudrait donner à tout le monde. Dès qu'elle vous verra, elle essaiera d'être votre amie, parce qu'elle est comme ça, Poppy. Elle aime. Comme un labrador. Mais elle n'est pas faite pour ce monde, et peu de gens sont capables de l'aimer sans conditions, comme elle le fait.
Ma Poppy, elle n'est pas comme les autres, et c'est aussi facile de l'aimer que de la rejeter. C'est la personne la plus maladroite de l'univers. Elle est gauche, en plus d'être gauchère. S'il y a un caillou sur la route, il va se jeter sous ses pieds et vous la retrouverez par terre, le poignet cassé. Elle a cassé assez de miroirs pour que tous ses descendants soient maudits sur 45 générations. Et puis, elle a une obsession qui lui bouffe la vie : l'hygiène. Poppy, elle se lave les dents 7 fois par jours, se douche matin et soir, utilise un litre de solution hydro-alcoolique par semaine. Elle a toujours été la star des freak-shows de son école. « Hé, voilà Poppy-la-tarée ! ». Et ça, c'est avant qu'on la connaisse.
Elle est mignonne, ma Poppy, mais elle est ailleurs. Sur une autre planète, littéralement. Elle est persuadée que les aliens, comme on voit dans les films, existent. Elle pense que le gouvernement cache des choses, que la Zone 51 est comme dans Independance Day, que la série X-Files est un documentaire déguisé. Elle ne le crie pas sur tous les toits, parce qu'elle sait que c'est étrange. Mais elle y croit profondément. Et puis, elle est exubérante. Impulsive. Elle sourit toujours, la plupart du temps aux étoiles. Elle a l'habitude d'être humiliée, alors elle se cache pour pleurer et ne montre que sa bonne humeur. Elle a peur du rejet , mais elle ne peut pas l'éviter. Elle fera tout pour être votre amie, elle apprendra le sport que vous pratiquez, écoutera la discographie de votre groupe favori, apprendra à cuisinier vos pêchés mignons. Mais ne lui en tenez pas rigueur, elle veut juste que tout le monde soit heureux. C'est un condensé de bonne humeur. Elle a de l'humour, beaucoup, même si il est particulier. Elle aime les jeux de mots et les blagues nulles, et faire des farces aux gens, même si elle va toujours trop loin. Elle n'a pas vraiment de limites, et l'art est son garde-fou. La peinture, c'est le seul endroit où Poppy n'est pas bizarre.
Mais si vous passez outre l'étrangeté de cette enfant, vous n'allez pas le regretter. Elle peut changer votre vie avec un sourire, si vous le lui rendez.



Poppy, on la connaît depuis qu'elle est née. C'est Melody, sa mère, qui nous a achetés quand elle était à la fac. Ah, la belle époque ! Melody est un peu bohème, vous voyez. Elle marche pieds-nus, se parfume aux herbes essentielles et mange des graines. Quand elle nous utilisait, c'était surtout pour peindre de fausses traînés de sang sur les portes des zoos, des conneries comme ça. Et un jour, Melody nous a mis au fond d'un carton et nous ne sommes ressortis que 10 ans après, dans un autre pays, à la naissance de notre chère Poppy.
Entre temps, Melody avait rencontré, dragué et épousé Michael Jackman. Michael est un homme... particulier. Très gentil, jamais un mot plus haut que l'autre. Les deux tourtereaux se sont rencontrés à Miami, pendant leurs études. Melody peignait des nus et Michael travaillait sur des jeux de société, dans un petit studio près de la fac. Mais il n'était pas homme à faire fortune aux Etats-Unis, alors ils sont partis pour le nord de l'Angleterre, à Leeds. Et là ! Consécration ! Michael, dans toute la délicatesse de son esprit d'artiste, devint riche (très riche, mes amis, très riche) grâce à un jeu de société érotique, inspiré de ceux auxquels il s'adonnait avec Melody. Laissez-moi vous dire que Poppy n'avait pas beaucoup de chances d'être normale avec des parents pareils.
L'enfant vint au monde dans une piscine pour enfant, dans le salon de ses parents. Salon, si je peux rajouter, décoré de beaucoup trop de tableaux d'hommes et femmes nus pour le bien être d'un enfant. Bref, la voilà donc notre Poppy, délivrée à l'ancienne par les mains de son père et d'un gourou aspergeant la nouvelle venue d'encens. J'ose penser que la naissance sur un plancher anglais n'est pas étrangère à la bizarrerie de Poppy.
Mais après cette naissance particulière, sa vie n'a plus rien eu de particulier. Elle était enfant unique (Dieu a épargné l'âme d'un hypothétique deuxième nourrisson), entouré de l'amour de ses parents, et de sa meilleure amie, Iris Boleyn. Les Jackman, aux antipodes de tout ce que les Boleyn considèrent comme du bon goût, sont pourtant devenus leurs plus proches amis. Après tout, les anglais ont la délicatesse de pardonner aux américains leurs étrangetés. Poppy et Iris étaient donc meilleures amies, et Nans, et bien Nans, c'était déjà un vrai petit con. Il n'aimait pas Poppy, la trouvait trop bizarre. Car elle l'était malgré tout, la pauvre enfant ! Son obsession pour les aliens s'est développée en même temps que son dégoût des aliments verts, qu'elle ne peut toujours pas manger aujourd'hui.
Mais sa vie prit une tournure bien moins joyeuse quand, quelques années plus tard, Iris vint à mourir. La perte de sa meilleure amie plongea l'étrange enfant dans un mutisme poussé. C'est à cette période qu'est née son obsession de l'hygiène absolue, comme si elle cherchait à se laver de la perte de son amie.
Et c'est ici que nous intervenons ! Melody, désespérée de l'état de sa progéniture adorée, lui offrit une vieille paire de pinceaux (nous, si vous suivez bien). A partir de ce jour, Poppy devint une toute autre personne. Toujours étrange, parce qu'on ne peut se détacher de sa véritable nature bien longtemps, mais souriante. Tellement souriante, expansive, hyperactive qu'elle en devenait vite fatigante. Ses amis étaient quasi-inexistants, trop occupés à se moquer d'elle à cause de tous ces détails qui font de Poppy une personne unique. Alors elle s'est tournée vers nous avec tout l'amour qu'elle pouvait donner, et nous l'avons reçu avec plaisir. Elle passait ses jours et ses nuis à peindre et ne pensait qu'à ça. Je suis fier de dire que c'est grâce à mon poil souple qu'elle est aujourd'hui une vraie artiste.
Mais l'euphorie n'a pas duré bien longtemps. Michael, probablement en quête d'idées pour une nouvelle version de son jeu « d'amour », trompa Melody sans vergogne. Quand la bohème le découvrit elle réagit aussi bien que possible : thérapie de couple et déménagement au programme. Eloignant Michael de sa maîtresse, ils refirent leurs bagages et reposèrent pied à Miami, dotés d'une adolescente de 16 ans pas tellement ravie de quitter son pays. Et en plus, imaginez !, grâce aux bons conseils que ses propres parents ont donné à ceux de Nans, elle se retrouve dans le lycée du rejeton Boleyn ! Heureusement, elle est trop perchée pour que ça lui fasse quoique ce soit.

Prénom/Pseudo : Mary Âge : 23 ans Où as-tu connu le forum ? : par ma soeur! Une remarque particulière? : écrire.

(c) Suika