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 Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ]

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Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ] Empty
MessageSujet: Re: Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ]   Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ] EmptyMer 9 Fév 2011 - 17:05

    Tout est fatal. Fatalement. Fatal. Un baiser envolé, une destruction engagée. Nous ne trouverons rien, mais ne chercherons pas non plus. Tu ne m'amuses pas, Ange, vraiment, pas du tout. Au contraire, tu aurais plutôt tendance à fortement m'ennuyer. Tu utilises une défense faible et sans appui. Tu ne sais pas ce qu'est la vraie souffrance, ni comment t'en séparer. Tu ne sais pas comment te dépêtrer de cette emprise que j'ai sur toi, alors qu'en vérité, il n'y a rien de plus simple, tu ne crois pas ? Cette emprise mentale. Tu te fous de moi. Mais finalement tu es si faible, si petit en comparaison de ce que je peux te faire subir, mon chou. Il n'y a rien de plus aisé que de déjouer tes failles, et les exploiter, encore et encore. Tu ne comprendras rien, ne verras rien. Comme un animal qui s'endort, la lenteur et la perception, l'élévation et la mort, une présence qui tisse des liens forts et qui ne s'arrêtera jamais. Dans l'avancée la plus pure. Dans le monde le plus laid. Nous sommes tous enveloppés dans une couverture d'acide. Et toi, tu es vers le centre. Prêt à être digéré. Tu me fais rire, malgré l'ennui que tu m'inspires, cependant. Tes tentatives pitoyables de défense et ton regard belliqueux. Je durcirai mon propre regard, pour te faire comprendre que tu ne m'auras pas de cette manière. Tu es trop prévisible, trop stupide. Tu as un mauvais instinct de conservation. Tu viens quasiment de m'avouer que tu es à l'origine de tous ces petits problèmes. Personnellement je ne trouve vraiment pas cela intelligent. Tu aurais pu clamer haut et fort ton innocence, mais tu ne fais qu'envoyer un coup d'épée de plus dans l'eau. Comme un imbécile. Comme un crétin. Et tu ne te rends pas compte de la faille énorme que tu viens de m'ouvrir. Une mine de trésors à exploiter. Tu ne m'auras pas, mon grand. Le temps où tu t'es moqué des autres est révolu. Résolution faite, exploitation, morcellement, disculpation, assimilation. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Menteur. Tu ne dois pas faillir, ou tu le regretteras. Si tu perds contre moi, tu perdras la seule chose qui serait susceptible de te maintenir en vie. Je suis prisonnière, doucement prisonnière. Terriblement prisonnière. Dans un monde qui n'est plus le mien depuis sans doute trop longtemps. Mais toi, comment crois-tu tirer ton épingle du jeu ? Une vie, une nouvelle, un terrain glissant d'attentes et de débauches. Perversité. Monstruosité. Tu ignores. Tu es ignorant, bien trop ignorant. Ici, ceux qui demeurent au-delà de l'eau sont perdus d'avance, morts et évanouis. Tu ne peux pas t'échapper. Tout est vain.

    Car dans ce monde de brutes, tout est fatalement fatal.

    Puisque nous en sommes là. Nous ne gagnons pas, nous ne perdons pas non plus. Je repense un instant à cette discussion avec ce cher Ange Valera, l'imbécile heureux de ma classe. Il m'a sévèrement ennuyée. Il m'a même carrément énervée. J'en ai assez. Marchant dans les couloirs, perdue dans mes pensées, je me dis que je n'ai vraiment pas de chance, où que j'aille, quoi que je fasse. Mais le livre que j'écris est plus important qu'Ange Valera. Mon jardin secret qui doit être protégé. Je dois te faire face, faire face à tout. Je marche dans les couloirs, écouteurs résolument plantés dans les oreilles, et je ne pense à rien. Enfin si. Dans ma tête tout se mélange. Et j'y songe. Encore, et encore...

    Chroniques d'une Nécromancienne Névrosée, par Eris Melody

    Ta chair putréfiée, ton coeur désossé, ton corps écrasé, ton ventre labouré, tes entrailles déchirées, ton monde saturé, ta peau écartelée, tes os défoncés, tes yeux éclatés, ta langue arrachée, tes jambes déchiquetées, des mains dépecées, ton cerveau dévoré.

    Naissance, non, je n'appellerais pas ça ainsi. Pas une naissance, plutôt une sorte d'apparition. Elle a émergé d'un tas de chair sans comprendre d'où elle venait déjà. Elle est née déjà faite, prête, intelligente et cruelle. Elle ne se nourrissait pas de lait, Aura. Sa mère n'eut même pas le temps de lui donner le prénom qu'elle avait choisi pour elle. Aura, tu aurais dû t'appeler Laïlena. Mais quelle importance cela peut avoir à présent. Lorsque sa mère poussa le dernier cri de souffrance avant la délivrance, elle ne se douta nullement que l'enfant qui émergerait de son ventre engrossé causerait sa perte. Comment ? Rien de plus simple finalement. Du corps d'une femme simple émergea le monstre. Le monstre qui décida, par des manières immondes, de supprimer sa génitrice. On ne sait comment. Mais Aura devait manger, n'étais-ce pas normal ? Une mère doit nourrir son enfant. Et ici, c'était dans tous les sens du terme. Le bébé naquit à l'état de monstre griffu, aux dents aussi aiguisées que des lames de rasoir. Cinq minutes après sa naissance, la côté droit de son visage commençait déjà à se putréfier, à chaque bouchée que le bébé avalait de sa mère, trop faible pour tuer l'enfant qu'elle venait de mettre au monde. Et Aura la dévora vivante. Arracha des lambeaux de chair de ce ventre encore empli de liquide amniotique. Les dévora avec des bruits de succion et de déglutition insupportables. La mère criait, hurlait. Mais qui pouvait l'entendre, quand dans cette maison elle était seule, son conjoint disparu avec quelque maîtresse pour s'occuper ? Eviter de prendre soin d'une enfant tout juste née. Et Aura mangea, mangea. Mangea le corps de sa mère. Et le sang coula, coula, coula. Sur le corps de ce bébé aux dents tranchantes occupée à dépecer de la chair encore pleine de la vie de celle qui l'avait mise au monde. Elle mit une demi journée à mourir, la mère. Car Aura n'en dévora que de petits morceaux à chaque fois, avant de vaquer ensuite tranquillement à ses occupations. Et re-manger ensuite, toutes les deux heures. De toute manière, elle ne pouvait pas se protéger de ce monstre, qui l'aurait pu ? Elle mourut en crachant une gerbe de sang de son ventre ouvert, dont les côtes saillantes n'étaient à présent plus qu'un amas de chair et d'os écrasés et déchiquetés sans ménagement, sous les dents rongeuses de la future reine nécromancienne.

    Sa mère fut la première âme que posséda Aura.

    Choc.

    Tu ne t'en étais pas rendue compte, mais on vient de te foncer dedans. Une nana. Une nana aux cheveux roses. Te regarde d'un air courroucé. T'as un problème chérie ? Retire tes écouteurs, avec lenteur. Fixe l'inconnue de tes yeux sombres. Un regard froid sur son air ahuri. Comme si c'était de ta faute, Eris. Non mais sans blague...

    « Tu ne sais plus dire pardon ? »

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MessageSujet: Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ]   Bousculade ... Résultat? [ PV Eris M. ] EmptyLun 7 Fév 2011 - 17:26

Il faisait plutôt beau aujourd'hui, soleil, 15°C, journée idéale pour aller faire du shopping en ville, histoire de dépenser un peu -beaucoup- d'argent et de faire craquer mon armoire. Alors, voyons voir : Les boutiques de vêtements, je rentre, les boutiques de lingerie, je rentre aussi, boutique de bonbons ... Hm oui, pourquoi pas. Je me sentirais peut-être moins seule.
En fait, je crois qu'aujourd'hui, j'ai fais toutes les boutiques du centre-ville. C'est pour cette raison que j'ai à peine assez de bras pour porter tous mes sacs. cinq dans une main, quatre dans l'autre, sac à main Chanel rose fuschia et argent sur l'épaule, c'est dans ces conditions que je commence à monter les quelques marches qui mènent à la porte d'entrée du Lycée. J'ouvre l'immense porte avec mon coude, et la referme à l'aide de mon pieds. Ils ont qu'à faire des portes qui se coulissent seules, vous savez, comme dans les magasins. Ce serait beaucoup plus simple.
Je me dirige tout droit, m'apprêtant à emprunter les escaliers menant aux étages du dessus.
En haut des marches, je tournes à droite, puis à gauche, un vrai labyrinthe cet établissement. Quand on ne connait pas, on se perd super facilement! Enfin bon, en deux ans j'ai appris à connaître les lieux. J'ai mis du temps, mais j'y suis arrivée!
Mes sacs toujours à la main, je longe le mur dans le couloir, de grosses lunettes de soleil noir sur le nez. Dans le couloir, tout semble silencieux, on entendu juste le claquement de mes talons aiguilles sur le sol, clac ... clac ... clac ...
J'ignore à quoi j'étais occupée, mais je ne m'aperçus même pas qu'une autre personne parcourait le couloir elle aussi. Elle me bouscula lorsqu'elle passa à côté de moi. Volontairement? Involontairement? Je n'en ai aucune idée. Le fait est qu'elle l'a fait, et que si elle ne s'excuse pas, on ne va surement pas être amies...
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