Donne moi des cours. Non, tu as pas le choix. [Katherina]

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Donne moi des cours. Non, tu n'as pas le choix.

Emalee & Katherina

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Après un petit instant sans rien nous dire elle me demanda d’où je venais et depuis combien de temps je pratiquais l’athlétisme. Je lui indiquais donc mes origines, sans m’empêcher de penser que mon accent devait plus ou moins intriguer les gens que je rencontrais. Il était vrai que rencontrer une Russe de Saint-Pétersbourg, de surcroît pas tellement douée en anglais et pauvre, devait être assez rare. Je répondais donc à la seconde partie de sa question, à savoir que je pratiquais l’athlétisme depuis l’âge de 7 ou 8 ans. Oui ça faisait un petit bout de temps mais je ne m’en étais jamais lassée, il n’y a rien de mieux que de courir pour évacuer toutes les mauvaises pensées. Intéressée à mon tour par les origines de la jeune-fille que je n’avais jamais croisée avant, je lui retournais la question. Elle me répondit qu’elle venait de la Nouvelle Orléans en Louisiane. Je n’étais pas vraiment sûre de sa localisation et décidai je vérifierais plus tard sa position. Plus généralement il fallait que je me renseigne sur la géographie des Etats-Unis car un jour si je perce vraiment dans le mannequinat il faudrait que je sache un peu me repérer dans ce grand pays aux multiples états.

Puisqu’elle m’avait posée une question je décidais de lui en poser une à mon tour et je entrepris de lui demander si elle était nouvelle au lycée car je ne l’avais jamais vue avant. Elle n’était peut-être pas nouvelle mais le lycée était tellement grand que l’on ne pouvait rencontrer tout le monde. Par cette question j’espérais qu’elle m’en dise un peu plus sur elle, du genre sa classe, sa confrérie des trucs du genre. Déjà j’étais sûre qu’elle n’était pas une Rho Kappa puisqu’elle ne pratiquait visiblement pas de sport et pour son âge j’aurais dit 16 ou 17 ans maxi mais je me trompais surement. Malheureusement la jeune fille ne répondit pas comme je l’espérais, m’informant juste qu’elle était en effet nouvelle et qu’elle était à Wynwood que depuis quelques semaines. Après tout ma question n’était pas claire, je lui demanderais plus tard.

Comme elle venait de répondre à une de mes questions elle se lança à son tour et me demanda pourquoi j’étais venue étudier ici. J’assumais complètement mon rang social et la raison de ma venue aux Etats-Unis alors je lui révélais tout simplement qu’on m’avait embauchée pour être l’égérie d’une grande marque de lingerie et que comme me famille avait quelques problèmes d’argent j’avais accepté pour les aider. J’aurais pu tout lui raconter, que j’avais été repérée dans la rue et que suite à plusieurs castings, rendez-vous presque chaotiques à cause du fait que je ne parlais que très peu anglais, j’avais été retenue. Mais je n’avais pas envie de m’étaler sur ma vie, ça ne regardait personne à part moi. Et puis bon on était quand même dans un lycée d’ados pétés de tunes et elle en faisait surement partit. Donc pas besoin de s’étaler sur le sujet.

Je lui retournais ensuite la question en précisant que la Nouvelle-Orléans n’était pas toute près. J’espérais ne pas me tromper mais j’étais sûre que la cette ville était aux Etats-Unis. Mais bon après tout plusieurs villes dans le monde pouvaient avoir le même nom. Elle m’expliqua alors qu’elle était venue ici pour avoir plus d’autonomie et s’éloigner un peu de ses parents. Moi je serais bien retournée auprès d’eux, dans ma famille on était tous proches, tout le monde s’aidait pour tout, dormait ensemble. Mais dans toutes les familles ce n’était pas comme ça. Et cette jeune-fille apparemment riche n’était pas la première que je rencontrais avec des problèmes familiaux. Comme quoi l’argent ne faisait pas le bonheur ! Elle me précisa ensuite que la Nouvelle-Orléans n’était pas si loin que ça, à peine 862 miles. Personnellement je trouvais ça énorme. Enfin c’est sûr que comparé à moi qui venais de la Russie ce n’était rien mais vu le prix du billet d’avion rien que pour aller à l’autre bout de la Russie, je trouvais ça quand même conséquent.

« C’est quand même pas la porte à côté ! » lui dis-je en souriant.

Après un autre petit instant elle finit par me demander en quelle classe j’étais.

« Senior Year C et toi ? »

Cela m’étonnerait qu’elle soit dans ma classe puisque normalement une nouvelle ne passe inaperçue, mais après tout j’étais assez préoccupée en ce moment et je ratais pas mal de cours. Il fallait que je me reprenne en main surtout si je voulais rester dans ce lycée et réussir à gagner assez d’argent pour ma famille. C’est vrai que si je ne travaillais pas assez bien mes employeurs ne voudraient plus me payer une université hors de prix. Et avoir un mannequin dans un lycée ce ne serait pas le bon plan pour eux donc ils me renverraient surement chez moi. C’était un contrat, ils utilisaient mon physique et moi je m’instruisais. C’était au cas où j’avais une interview, pour ne pas que leur marque aie une mauvaise image, du genre, « ils embauchent que des blondes sans cervelles ».

Je remarquais que depuis tout à l’heure je ne faisais que répondre à ses questions et les lui retournais. Alors, comme je ne savais pas dans quelle confrérie elle était je décidais de lui demander.

« Sinon tu es dans quelle confrérie ?

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Après avoir fait une rapide présentation avec la jeune fille qui m’avait abordée plus tôt et qui s’appelait en fait Emmalee, je lui décrivis à sa demande les sports que je pourrais lui faire pratiquer. Il y en avait pas mal à décrire avec de la course, puisque c’est ce qu’elle voulait visiblement faire, mais je lui indiquais que les principaux car rentrer dans les détails n’aurait servi à rien. Rapidement et pré-visiblement, à cause des petites grimaces qu’elle faisait, elle choisit le sport qu’elle voudrait que je lui enseigne : le relai. C’était un très bon choix et je lui fis d’ailleurs la remarque. Cette discipline mettait en jeu plusieurs compétences et notamment le travail d’équipe ce qui serait donc plus sympas à travailler. Je n’allais pas lui expliquer maintenant elle risquerait d’oublier d’ici la prochaine fois et puis c’était long.

Tout en souriant la jeune fille déclara qu’elle n’avait pas envie de commencer le sport maintenant, ce que je pouvais comprendre d’autant plus qu’elle n’était pas en tenue de sport, et me proposa donc de commencer ce week-end. Après un rapide tour de mon emploi du temps je décidais d’accepter, et même si j’avais une autre chose à faire ou un rendez-vous je reporterais. Après cet accord je lui expliquai le minimum nécessaire, en tenue, pour la pratique de ce sport et quelques petits trucs utiles comme des vêtements de pluie et des collations à choisir pour bien donner de l’énergie à son corps. Et oui, elle allait suer la petite mais c’est ce qu’elle recherchait alors elle allait être servie. Mais gentiment, toujours. Elle me répondit qu’il en fallait beaucoup pour faire du sport et c’était vrai, encore là il n’y avait pas grand-chose on pouvait facilement monter à beaucoup plus d’objets, vêtements requis. J’acquiesçai donc à sa remarque.

La jeune fille semblait dans ses pensées et après un petit instant elle me demanda en me surnommant « Kath » depuis combien de temps je pratiquais l’endurance et d’où je venais. Sa question me fit sourire et je pensais qu’elle avait dû remarquer mon accent. Je lui répondis que je venais de Saint-Pétersbourg, sans oublier de préciser que c’était en Russie, on ne savait jamais, et que je pratiquais depuis l’âge d’environ 7 ou 8 ans et je lui retournais ensuite la question. La jeune fille semblait intéressée par mes origines et moi je l’étais pour les siennes alors c’était très bien qu’elle ait posée cette question. En plus cela nous permettrait de faire connaissance. Elle en savait d’ailleurs plus sur moi que moi sur elle mais c’était normal en vue de la situation. En général c’était moi qui posais les questions –quand je parvenais à bien m’exprimer- mais trouver une fille qui prenait les devants c’était très bien aussi. Elle me répondit qu’elle venait de la Nouvelle-Orléans en Louisiane. Il me semblait que c’était au sud est des Etats-unis, à l’opposé de Miami, aussi près de la mer, mais je n’étais pas sûre il faudrait que je vérifie.

Puisqu’elle m’avait posée une question je décidais de lui en poser une à mon tour et je décidais de lui demander si elle était nouvelle au lycée car je ne l’avais jamais vue avant. Elle n’était peut-être pas nouvelle mais le lycée était tellement grand que l’on ne pouvait rencontrer tout le monde. Par cette question j’espérais qu’elle m’en dise un peu plus sur elle, du genre sa classe, sa confrérie des trucs du genre. Déjà j’étais sûre qu’elle n’était pas une Rho Kappa puisqu’elle ne pratiquait visiblement pas de sport et pour son âge j’aurais dit 16 ou 17 ans maxi mais je me trompais surement. Malheureusement la jeune fille ne répondit pas comme je l’espérais, m’informant juste qu’elle était en effet nouvelle et qu’elle était à Wynwood que depuis quelques semaines.

Comme elle venait de répondre à une de mes questions elle se lança à son tour et me demanda pourquoi j’étais venue étudier ici. J’assumais complètement mon rang social et la raison de ma venue aux Etats-Unis alors je lui révélais tout simplement le pourquoi du comment.

« On m’a embauchée pour être l’égérie d’une marque de lingerie célèbre et comme je suis pauvre j’ai accepté pour aider ma famille, voilà tout. »

Je ne disais pas ça pour me mettre en valeur, j’avais mes charmes et oui ça avait payé et cela m’aidait à entretenir ma famille mais je ne m’en vantais pas non plus. J’étais fière oui mais pas du mauvais sens, et pour ce qui était d’être pauvre je ne voulais pas qu’on me plaigne et je n’avais pas dit ça dans ce but. C’est vrai que si je ne m’étais pas adressée à cette jeune-fille je n’aurais peut-être pas dit les choses de cette façon mais elle avait l’air d’être simple alors pourquoi faire du cinéma ?

« Et toi pourquoi est tu venue étudier ici ? La Nouvelle-Orléans n’est pas toute près si je ne me trompe pas ! »

En espérant ne pas me tromper justement. Ça se trouve c‘était juste à côté, mais bon je n’avais jamais été très douée scolairement, encore moins en anglais, alors pour la géographie des Etats-Unis ce n’était même pas la peine d’y penser. Louisiane je n’avais pas trop idée de ce que c’était, un état des Etats-Unis surement mais la Nouvelle-Orléans j’étais sûre que c’était aux Etats-Unis.

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La jeune demoiselle qui plus tôt m’avait abordée s’appelait Emmalee, prénom original. Mais bon à Wynwood on rencontrait toute sorte de prénoms plus étranges les uns que les autres. Je ne disais pas que le sien était moche au contraire, mais plutôt rare. Pour m’en souvenir je penserais à Emma et bon le tour était jouer.

Après avoir fait rapidement connaissance, je lui demandais quand elle voulait commencer les cours et elle me demanda, en guise de réponse, en quoi consistait mon sport. C’est vrai qu’elle ne devait pas trop savoir de quoi il s’agissait. Après tout l’athlétisme n’était jamais vraiment pratiqué dans les lycées à part la course. Du coup, comme l’athlétisme était vraiment compliqué et long à décrire je commençais par lui demander si c’était la course qui l’intéressait. Après tout elle était venue me demander des cours pendant que je courais. Elle acquiesça et j’entrepris donc de lui proposer quelques catégories qui pourraient lui plaire en les lui décrivant.

Tout en lui décrivant, je voyais déjà les sports qui ne lui plaisaient par sur son visage, elle esquissa une moue quand j’énonçai les propriétés du demi-fond par exemple. C’est vrai que ce n’était pas, à moi non plus, ma discipline préférée mais elle avait quand même ses qualités. Après quelques secondes de réflexion où elle devait éliminer les choix que je lui avais proposée elle décida de faire du relai avec moi.

C’était un bon choix et cela permettrait de faire du sport toute deux en même temps. Bon le relais n’étais pas simple non plus il fallait être en cohésion avec son partenaire, prévoir son arrivée pour passer le « témoin », arriver à bien réceptionner puis bondir tel un loup pour courire le plus rapidement possible. Je lui expliquerais les règles à notre premier cours ensemble et il y avait pas mal de choses à dire. Mais bon elle était visiblement déterminée à pratiquer un sport alors ça devrait aller en douceur.

« Très bon choix » lui dis-je en souriant.

Finalement elle répondit à ma précédente question et déclara qu’elle n’avait pas envie de commencer maintenant mais plutôt ce week-end. Il était clair qu’elle ne pouvait pas commencer aujourd’hui car elle n’était pas en tenue. Je répondis positivement après avoir réfléchi à mon emploi du temps qui était assez chargé à cause de mon emploi actuel et cette idiote de Kenzy qui me prenait pour une machine. Mais bon si je devais sauter des rendez-vous ou autre pour me défouler avec une élève je n’hésiterais pas à annuler une programmation.

Je lui expliquais ensuite le matériel nécessaire à la pratique de ce sport, à savoir une tenue de sport –logique- de bonnes chaussures qui tenaient le pied, tout ça pour la sécurité puis plus généralement pour son confort un pull ou un vêtement de pluie au cas-où il y aurait des intempéries. Pour finir je lui conseillai de prendre de l’eau pour qu’elle puisse se désaltérer. Et elle allait en boire beaucoup car je ne la lâcherais pas cette petite. Quand on entreprend quelque chose autant aller jusqu’au bout non ? Ce qui était sûr c’était qu’elle n’aurait pas de crise de somnolence avec moi. Après mon explication elle hocha la tête en souriant.

« Il en faut des choses juste pour faire du sport. »

C’est vrai qu’il fallait beaucoup de matériel et encore là ce n’était rien, pas besoin de courroie où je ne sais quoi. Il ne faudrait d'ailleurs pas que j’oublie de prendre une banane très riche pour le sport. Entre le volley, la gym, l’athlétisme et la boxe mes parents avaient fait un vrai investissement pour moi, entre les tenues, les frais annuels, les coûts de déplacement lors de compétitions et j’en passe. Mais bon leur investissement était récompensé –et encore j’avais travaillé très jeune pour continuer à les pratiquer- puisque grâce à ça j’avais bâti un corps qui me permettais de faire du mannequinat et gagner plutôt pas mal d’argent et de leur en envoyer tous les mois.

« Oui c’est vrai » lui répondis-je naturellement.

La jeune fille semblait dans un flux de pensées et après un petit instant elle me demanda en me surnommant « Kath » depuis combien de temps je pratiquais l’endurance et d’où je venais. Sa question me fit sourire et je pensais qu’elle avait dû remarquer mon accent.

« Oula, j’ai commencé l’athlétisme toute petite, je devais avoir 7 ou 8 ans par là. Je viens de Saint-Pétersbourg en Russie, et toi ? »

La jeune fille semblait intéressée par mes origines et moi je l’étais pour les siennes alors c’était très bien qu’elle est posée cette question. En plus cela nous permettrait de faire connaissance. Elle en savait d’ailleurs plus sur moi que moi sur elle mais c’était normal en vue de la situation. En général c’était moi qui posais les questions –quand je parvenais à bien m’exprimer- mais trouver une fille qui prend les devants c’était très bien aussi. Puisqu’elle m’avait posée une question je décidais de lui en poser une à mon tour.

« Tu es nouvelle au lycée ? Je ne t’avais jamais vue avant. »

Si elle n’était pas nouvelle tant pis mais ça m’intéressait quand même de le savoir je pourrais lui présenter quelques personnes si elle le voulait. Je n’étais pas la plus connue ni la plus populaire mais j’avais quelques bons amis. J’espérais avec cette question quelle m’en dise un peu plus sur elle, du genre sa classe, sa confrérie des trucs du genre. Déjà j’étais sûre qu’elle n’était pas une Rho Kappa puisqu’elle ne pratiquait visiblement pas de sport et pour son âge j’aurais dit 16 ou 17 ans maxi mais je me trompais surement.

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Après m’être énervée contre Kenzy mon agent pour l’agence de mannequinat pendant la matinée j’avais décidée de sortir courir dehors pour me défouler. Il faisait frai mais pas vraiment froid mais comme j’avais les cheveux mouillés à cause de cette idiote, le vent me refroidissait considérablement. J’espérais ne pas attraper de rhume, ce n’était pas du tout glamour.

J’étais complètement démaquillée avec mon petit jogging et ma capuche sur la tête et je traversais en courant les rues de Miami. Je passais même devant la plage et son sable fin, le vent faisait remuer les vagues et il y avait même quelques personnes qui se baladaient, mais ce n’étais pas l’époque des parasols, du soleil et des heures de bronzage en bikini sur sa serviette de plage ou sur une petite bouée au gré de la mer ou encore du beach-volley et des garçon en maillot de bain. C’est vrai qu’en arrivant à Miami ça avait été un choc de me retrouver ici en plein été de surcroit moi qui avait toujours vécu sous la neige de la Russie. Mais bon on voyait quand même quelques surfeurs sur leurs planches en combinaison pour battre le froid. Ils étaient courageux par ce temps.

Très vite j’arrivais au stade du lycée, plongée dans mes pensées à propos de ma famille et de mes conditions actuelles, à propos de la langue, du manque familiale et amical enfin plein de choses qui comptaient pour moi. Cela faisait bien une bonne demi-heure que je courrais en boucle sur la piste quand je remarquais une jeune-fille au coin du stade. Je ne m’arrêtai pas loin d’elle et nous échangeâmes quelques formules de politesse avant qu’elle ne me demande de lui apprendre ma discipline, elle ne me laissa pas vraiment le choix d’ailleurs. Mais si j’avais voulu refuser je l’aurais fait sans hésiter même. J’avais donc accepter pour la simple et bonne raison que partager son sport est toujours une chose enrichissante en plus de ça, ça me permettrait de faire la connaissance de cette jolie jeune demoiselle tout en apprenant l’anglais et je passerai du bon temps. Tout bénef.

Je lui demandais ensuite gentiment comment elle se prénommait et je pu mettre le prénom Emmalee sur son beau visage. Je me demandai de quelles origines ce joli prénom venait et la jeune fille en elle-même aussi mais elle était surement d’ici. Je ne l’avais jamais vue au paravent mais le lycée était tellement grand qu’on ne pouvait rencontrer tout le monde. Elle me retourna la question.

« Moi c’est Katherina. »

Je lui demandais ensuite quand est-ce qu’elle voudrait commencer les cours en ma compagnie car il était évident que dans sa tenue elle ne pouvait pas pratiquer maintenant. Elle haussa simplement les épaules avant de répondre.

« Hmm je ne sais pas. Tu peux peut-être m'expliquer ce qu'il faut faire avant. Parce que je sais juste qu'il faut courir »

Je lui avais répondu plus tôt que je faisais de l’athlétisme mais ce n’étais pas tout à fait vrai en fait je faisais une compétence de l’athlétisme, l’endurance. En fait l’athlétisme est un grand groupe qui rassemble tout un tas de sport, vitesse, hauteur, courses, lancers enfin pleins de choses. Mais bon je n’allais pas lui faire travailler des choses techniques comme le lancer ou la marche je ne pense pas que ça l’intéresserait mais j’avais un autre programme pour elle.

« En fait je ne fais qu’une partie de ce qu’on appelle l’athlétisme mais je ne vais pas tout t’expliquer ce serait long et barbant. Ce qui a l’air de t’intéresser c’est la course je me trompe ? Si c’est bien ça que tu veux je peux te faire faire des sprints qui est de la course de vitesse sur petite distance, soit du demi-fond qui est pareille mais sur plus grande distance ou encore du saut de haies mais ce sera compliqué à installer et pas top pour toi, sinon je peux te proposer la toute simple endurance que tu dois déjà connaitre. Après on peut faire du relai si tu veux mais bon c’est toi qui vois. »

Elle me dit donc ses préférences et je pris en compte ses demandes en acquiesçant et si besoin je lui conseillerais une pratique plutôt qu’une autre car il était certain qu’une novice aurait plus de difficulté dans certaines choses ou que d’autres n’étaient pas adéquates pour sa carrure. Ensuite elle me répondit qu’elle n’était pas motivée pour commencer aujourd’hui et me proposa pour le week-end. Normalement je n’avais rien de prévu et puis même au pire j’annulerais si ce n’étais pas très important.

« Ça me va, normalement je n’ai rien de prévu. » lui dis-je en souriant.

Après il faudrait parler du matériel à prendre mais elle me semblait lucide et je pense qu’elle me dirait sans hésitation le matériel nécessaire. Toutefois je décidais quand même de lui en parler.

« Pour ce qui est du matériel, prévois un jogging, peu importe le model, un legging marche aussi, par contre pour ce qui est du haut prévois un bon pull chaud et un vêtement de pluie au cas où il ne fasse pas beau. Pour les chaussures, il en faut de bonnes et qui tiennent la cheville pour que tu ne te foules pas quelque chose et pour que tu n’aies pas mal au dos ou aux articulations. Pour finir prévois de l’eau, pas autre chose, c’est mieux pour le cœur et tout ça. »

Ce que je lui avais demandée de prendre c’était comme des consignes de sécurités c’était pour son bien à elle, après je n’étais pas sa tutrice si elle se faisait mal en ne respectant pas mes consignes c’était son problème pas le mien. Et puis si elle était trop nunuche je la laisserais tomber en cours de route mais elle avait l’air déterminée malgré sa nonchalance. On verra bien comme on dit.

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Je vivais encore chez Mlle Kenzy mon agent mais bientôt je rejoindrais l’internat. En fait je la supportais de moins en moins elle était vraiment agaçante, toujours sur mon dos, à contrôler ce que je mange et patati et patata. Même mes parents n’avaient jamais été comme ça avec moi. Je ne laissais jamais paraître mon mécontentement et allait dans son sens. Après tout c’était une fille employée par l’agence et l’agence faisait vivre ma famille alors je devais obéir, pour leur bien.

Ce matin je m’étais levée de bonne humeur avec l’envie d’aller m’amuser avec Matt mon meilleur ami. Il trainait surement à la confrérie et je prévoyais de le rejoindre dans la matinée. Mais à peine venais-je de finir de prendre une bonne petite douche que Kenzy me tombait dessus. Ce matin je n’avais pas envie de discuter avec elle, j’avais des choses de prévues et je n’avais pas la patience de l’écouter me « baratiner » encore et encore. Malheureusement elle ne m’avait pas lâchée d’une semelle et cela m’avait incroyablement énervée. Pour une fois je lui avais répondu et l’avais envoyée chier. Au qui-vive j’avais pris ma tenue de sport –bon marché- et mes bonnes baskets de sports et m’était enfuie de cette prison dorée.

Ma direction ? Le stade du lycée. Il n’y avait rien de mieux que faire du sport pour se défouler. Le sport était vraiment mon échappatoire, mon issue de secours en fait je ne serais pas du tout la même fille si je n’avais pas pratiqué tous ses sports. J’en faisais de plus en plus régulièrement ses temps si, ma famille me manquait, je me sentais un peu seule dans cette jungle. J’avais bien trouvé des amis géniaux mais ce n’était pas mes petites sœurs et mes amis de Saint-Pétersbourg qui me manquaient tous effroyablement. Je commençais enfin à bien maîtriser la langue nationale, j’avais bien galérée à l’apprendre mais à force d’entendre et parler que cette langue, sauf avec Kenzy, ça finissait par rentrer. Mais c’était agaçant quand même il y avait beaucoup de mots que je ne comprenais et je me trompais souvent sur ce que je voulais dire. C’était drôle parfois mais dans une discussion sérieuse ça posait toujours problème.

Dehors il faisait frai, on était loin de l’hiver de la Russie, mon pays natal. Saint-Pétersbourg et ma famille ma manquait mais j’étais ici pour leur bien alors soit. Je me dirigeais en courant tranquillement vers le stade, pour une fois je n’avais pas eu le temps de me préparer et était ni coiffée ni maquillée et mes cheveux étaient encore humides. Je mis donc ma capuche sur la tête pour ne pas tomber malade mais aussi pour me cacher tant bien que mal. Surtout quand j’arriverais au lycée histoire de ne pas croiser un beau garçon et l’effrayer.

J’étais enfin arrivée au lycée, je rejoignis rapidement le stade et me commençai par faire de l’endurance. Au bout d’une bonne demi-heure je repérais une jeune-fille au bord du stade. Quand je m’arrêtai pas loin d’elle, elle me fit un signe de main pour me saluer et s’approchai de moi. J’étais essoufflée et lui fit un signe de tête avant qu’elle ne me salue à son tour.

« Yo. Tu fais quoi ? »

Oh bah si je m’attendais à une fille directe avec ce visage tout mignon je m’étais trompée. Je lui répondis alors aussi directement qu’elle en essayant tant bien que mal d’esquisser un sourire.

« De l’athlétisme, comme tu le vois c’est assez fatiguant » dis-je pour plaisanter.

Elle hocha la tête et après quelques secondes, elle me demanda, d’une manière à laquelle je ne pouvais qu’accepter, de lui donner des cours. J’étais contente qu’elle me propose cette question, après tout j’aimais ce sport alors si je pouvais le faire découvrir à une charmante jeune-fille pourquoi pas ! Elle avait l’air rigolo et direct et ça me plaisait beaucoup les gens comme ça.

« Avec joie ! » lui répondis-je naturellement.

« Sinon, comment tu t’appelles ? » la questionnais-je, à la manière d’une enfant, ce qui m’agaçait un peu.

Si je devais donner des cours autant que je sache le nom de mes élèves, c’est toujours plus pratique. La jeune-fille me dit alors son nom et je lui renseignais le miens. Après quelques secondes j’enchainai sur une autre question tout en souriant cette fois naturellement, ayant repris ma respiration normale.

« Tu veux commencer les cours quand ? »

Elle n’était pas vraiment en habits pour commencer les cours maintenant mais dès le lendemain si elle le voulait je pourrais lui enseigner ce sport. Ou même cet après-midi.

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