Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mar 4 Fév 2014 - 0:27
_ Oh non, non faut pas dire ça, c’est pas si exceptionnel…
Non pas que je prenais plaisir à mettre les demoiselles dans des situations embarrassantes mais j'étais toujours amusé de les voir se dépatouiller dans leur propres mots pour expliquer des faits pourtant bien réel. Elle n'avait pas à avoir honte, je l'admirais et puis c'est tout ! J'étais persuadé que n'importe qui vendrait son âme au diable pour avoir des capacités intellectuelles comme les siennes. Ca serait bien de les avoir aussi sans avoir à travailler haha ! Mais...On obtenait rien sans rien n'est ce pas ? Certaines personnes me voyant danser se disait que chaque figure avait l'air simple à réaliser. Ce n'était pas toujours faux mais la danse, c'était comme n'importe quelle autre activité, il fallait la travailler pour aboutir à un résultat potable. Moi, j'étais talentueux dans le domaine dans le sens où j'avais tout appris par mes propres moyens, mes parents, ou plutôt mon père, ayant refusé le moindre cours de danse. Tiens, quand on parlait de lui :
_ Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a avec ton père ? Pardon, si je suis indiscrète, mais il m’arrive d’être bien trop curieuse parfois. Si tu ne veux pas en parler, je comprendrais.
Hum...Ben là n'était pas la question...Comme je l'avais suffisamment cité précédemment, je n'aimais pas caché des choses aux gens et lorsqu'elle me posa cette question, je me rendis compte à quel point elle savait rien de moi malgré tout ce temps que nous avions passé à bavarder au lieu de faire nos devoirs ! Maintenant, j'allais devoir m'expliquer et ça n'allait pas être facile. Non pas que j'avais honte de moi mais je craignais toujours la réaction des gens pour ce sujet. Je venais de me faire une amie et je n'avais vraiment pas envie de la perdre, même si elle ne semblait pas être du genre à vous laisser tomber pour un oui ou pour un non. J'avais plutôt l'impression d'avoir une amie en or et je me devais d'être sincère avec elle quoi qu'il en coûte.
- Ne t'en fais pas...Malgré ce que tu penses, la curiosité n'est pas un si vilain défaut que ça. Seulement, voilà...Comment te dire ça...
Je jetais des regards un peu partout dans la salle comme si à un endroit comme par magie, un texte allait apparaître pour me souffler les mots exact à dire. Evidemment, le cas fut loin de se réaliser alors je devais me débrouiller par moi même. Bon. J'allais faire comme pour les betteraves rouges quand j'étais forcé d'en manger étant gamin : Tout d'un coup, très vite, on avale en se bouchant le nez et on boit de l'eau !
- Disons que je suis-Je suis gay voilà. Et mon père ne l'approuvait pas du tout.
Puis seulement après, quand le mauvais goût était passé, on reprenait son souffle. Comme dit, je n'avais pas honte de ma condition, je l'affirmais parfaitement, c'était la réaction des autres qui m'inquiétais le plus. Enfin, en reprenant sur la danse, la jeune fille me répondit :
_ Ouh, tu sais, je ne pratique pas vraiment de sport, et je ne suis pas bien souple… Enfin, j’ai jamais su faire de roues, de grand écart et tout. Et je ne sais même pas ce qu’est le parkour…
- Moi...Non plus. Je ne suis pas un contorsionniste non plus ! Quand au parkour, c'est en quelque sorte une activité physique qui vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies. Ainsi les éléments du milieu urbain ou rural se transforment en obstacles franchis grâce à la course, au saut, à l’escalade, au déplacement en équilibre, à la quadrupédie et plein d'autres trucs.
Lorsque nous étions passé après son morceau de musique, que j'avais chaleureusement félicité, elle entama :
- Bon, j’ai choisi facile, j’ai pris un morceau que je connaissais pas en entier, j’ai donc pas montrer tout l’étendu de ce que je sais faire. Mais si tu veux, je peux t’en montrer un autre, j’imagine que tu dois connaître Hallelujah de Leonard Cohen ? Je l’ai appris grâce à un tuto bête et méchant sur Youtube. C’est pas très réglo, mais pour moi c’était une façon de pouvoir m’exercer sans pour autant devoir passer du temps à apprendre le solfège à côté. Mais une fois, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit, que je pouvais apprendre les notes, ça me rendrait plus crédible, j’ai suivi son conseil, et au final, je suis heureuse de dire que je sais quelles notes je joue.
Je me contenta d'agiter positivement la tête quand elle me parla d'Hallelujah pour éviter de lui couper la parole car elle était bien partit pour en débattre des lignes. Après tout, on apprenait la musique à chacun sa façon. Youtube était sans doute un bon moyen pour ça d'ailleurs vu tout ce qu'on pouvait y trouver.
_ Mais maintenant que je t’ai montré, en premier comme convenu, montres-moi ce que tu sais faire. A moins que tu ne puisses pas exercer ici, ou que tu aies besoin d’échauffement, ou plus de place, ou j’en sais rien en fait, j’y connais rien. Mais je veux juste voir.
- Oui évidemment. Sinon on peut aller à côté, dans la salle de danse.
Quoi que je pourrais le faire ici. Avec un peu d'attention, je ne casserais rien. Je répondis à son sourire malicieux par le mien et loin de moi l'idée d'essayer de passer à côté de ce défi. Cependant, avant que je ne puisse en rajouter plus, Li regarda sa montre avec une expression de surprise :
_ Mon dieu, j’avais complètement oublié, j’ai rendez-vous avec une amie dans même pas dix minutes, je ne voudrais pas lui poser un lapin. Mais, cela ne veut pas dire que je vais oublier que tu dois encore me montrer de quoi tu es capable, on peut toujours voir ça un autre jour, tu ne crois pas ? Et puis on aura certainement plus de temps, c’est vrai que là je t’ai demandé ça comme ça, mais j’imagine que ça demande un peu de préparation.
- Non pas vraiment, je suis capable du tout n'importe tout ! Mais je ne voudrais surtout pas te retenir davantage. On verra ça un jour sans cours, on aura tout le temps qu'il nous faudra ! Allez presse toi ! Ne fais pas attendre haha ! Passe le bonjour à ton amie au passage.
Même si je ne la connaissais pas ! Ne cherchez pas à comprendre mes intentions parfois.
_ En tout cas, je suis contente d’avoir pu faire ta connaissance, nos conversations m’ont vraiment plu, et c’est la première fois que je commence un devoir sans le finir, je sais pas trop comment t’as réussi ton coup, mais tu ne m’auras pas la prochaine fois. Bon, il faut vraiment que je file ou je vais être en retard, et je n’aime pas beaucoup faire attendre les autres.
- Je pense que je ne peux que avoir eu la chance de te bousculer.
Répondis-je avec un sourire. Quand à ses devoirs, haha ! Je ne la lâcherais plus ! Enfin, je garda le silence et le sourire pour ne pas la garder plus longtemps ici si déjà elle risquait d'être en retard. Elle conclua en me donnant son numéro de portable et fila rapidement à la porte avant de me lâcher :
- Ah oui, pour sortir de là, tu prends juste le couloir à ta gauche et tu es au hall d’entrée. Voilà, à la prochaine.
- Merci et salut !
Et la porte se ferma. J'avais horreur de ce sentiment qu'on ressentait après une rencontre et que la solitude venait à nouveau me chercher. Le silence dominait et la vu d'un piano me faisait déjà regretter ce départ précipité. Un coup d'oeil cependant sur le bout de papier noté me conserva les belles pensées de cette rencontre et le visage de la jeune asiatique en moi. Je rangea le numéro dans ma poche et quitta les lieux à mon tour, peut-être pour essayer de faire mon devoir...ou la sieste !
(HRP : Voilà^^ Mais peut etre que tu as encore un truc à répondre, à toi de voir^^)
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Lun 3 Fév 2014 - 14:42
L’admirer ? Li avait bien du mal à croire qu’on puisse l’admirer pour ce caractère parfois trop studieux, et sa volonté de fer pour une chose que les autres considèrent d’inutile… Cependant, ça lui faisait plaisir, et elle en venait même à rougir, n’étant pas habituée aux compliments plus que ça.
_ Oh non, non faut pas dire ça, c’est pas si exceptionnel… dit-elle bredouillant, complètement gênée.
Au fond, elle pourrait presque dire que tout ce travail est du pur masochisme. Se forcer à toujours réviser plus, toujours travailler plus, elle ne comprenait pas vraiment en quoi on pouvait admirer. Certes, il fallait un peu de volonté, mais au point d’en arriver à travailler comme Li… On aurait du mal à imaginer encourager une fille qui ne fait que ça. Ce n’est pas ce que Mikah faisait loin de là, mais il est dur de vouloir, aux yeux de la chinoises, admirer quelqu’un qui préférait la compagnie des bouquins aux autres.
Et pourtant, même si elle savait qu’elle n’était plus à sauver, elle ne pouvait s’empêcher de toujours travailler, comme si elle ne pouvait plus se sortir de ce cercle infernal des révisions, dans lequel elle s’était elle-même jeter.
_ Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a avec ton père ? Demanda-t-elle, avant de se rattraper : Pardon, si je suis indiscrète, mais il m’arrive d’être bien trop curieuse parfois. Si tu ne veux pas en parler, je comprendrais.
Même si Li avait affreusement envie de le savoir, elle s’en voulait, voyant que Mikah semblait vouloir éviter le sujet. Après, Li est plutôt franche, mais surtout il lui arrive de parler sans réfléchir, de dire ce qui lui passe par la tête, et surtout les questions, parce qu’il faut savoir que oui, elle est sacrément curieuse la petite. Elle espérait que ça passe inaperçu, et que ça ne perturbe pas le fil de la conversation, ce pourquoi, elle détourna intelligemment vers la danse, ce qui rendait le garçon déjà bien plus enthousiaste.
_ Ouh, tu sais, je ne pratique pas vraiment de sport, et je ne suis pas bien souple… Enfin, j’ai jamais su faire de roues, de grand écart et tout. Avoua-t-elle honteuse. Et je ne sais même pas ce qu’est le parkour…
Elle et le sport, c’était vraiment pas la grande amitié, et en même temps Li n’oserait guère s’aventurer sur un terrain de sport, ou même demander à un RK, elle se ferait recaler direct, rien que parce qu’il y a marqué Khi Omikron sur son front. Ce qui était dommage, et ça ne lui aurait rien coûté, au contraire des salles de sport, mais c’était comme ça, elle savait qu’elle se ferait rejeter.
Ils continuèrent à parler d’un peu de tout et de rien, de danse, de musique, de culture, bref, des sujets vastes, qui restaient tout de même limités aux connaissances des deux jeunes adolescents. Puis tous deux, s’aventurèrent hors de la bibliothèque, direction la salle de musique. Mikah suivit Li sans poser de questions, et arrivée au piano, Li s’exécuta. Ce ne fut pas long, mais suffisant à faire découvrir à quelqu’un son niveau actuel. C’est à dire, pas excellent, mais pas mauvais non plus. Mikah ne manqua pas de lui faire remarquer par ailleurs.
_ Merci, répondit-elle calmement. Bon, j’ai choisi facile, j’ai pris un morceau que je connaissais pas en entier, j’ai donc pas montrer tout l’étendu de ce que je sais faire. Mais si tu veux, je peux t’en montrer un autre, j’imagine que tu dois connaître Hallelujah de Leonard Cohen ? Je l’ai appris grâce à un tuto bête et méchant sur Youtube. C’est pas très réglo, mais pour moi c’était une façon de pouvoir m’exercer sans pour autant devoir passer du temps à apprendre le solfège à côté. Mais une fois, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit, que je pouvais apprendre les notes, ça me rendrait plus crédible, j’ai suivi son conseil, et au final, je suis heureuse de dire que je sais quelles notes je joue.
Li s’était lancé dans un monologue, qui n’avait ni queue ni tête, c’était clair, mais elle savait de quoi elle parlait, et ça semblait important pour elle, que Mikah soit au courant de cette petite anecdote. Sans Nobu, Li serait toujours là, à jouer du piano sans même savoir quelles notes elle jouait, ce qui était inutile au fond, et elle avait fini par le comprendre. De plus, elle pouvait réviser et travailler son solfège, sans perdre la tête, ce qui était un bon début.
_ Mais maintenant que je t’ai montré, en premier comme convenu, montres-moi ce que tu sais faire, fit-elle un sourire malicieux aux lèvres. A moins que tu ne puisses pas exercer ici, ou que tu aies besoin d’échauffement, ou plus de place, ou j’en sais rien en fait, j’y connais rien. Mais je veux juste voir.
Li était impatiente de voir Mikah à l’œuvre, mais n’y connaissait rien en danse, elle ne savait pas de quoi il avait besoin. Bon après, il était logique qu’il ait besoin de place, et on ne pouvait pas dire qu’avec tous les instruments qui les entouraient, il ait de quoi pratiquer, surtout le Breakdance. Et puis, devait-il s’échauffer avant ? Li n’en savait rien, et s’emballait très vite, trop vite même.
Puis, elle regarda l’heure, effrayée de voir que le temps soit passé si vite. Elle savait qu’elle avait un rendez-vous avec son amie sous peu pour aller au Marché de Noël, et elle continuait à parler sans s’arrêter. Ce pourquoi, elle fut obliger de capituler, déçue de ne pas le voir à l’œuvre tout de suite, et de s’excuser.
_ Mon dieu, j’avais complètement oublié, j’ai rendez-vous avec une amie dans même pas dix minutes, je ne voudrais pas lui poser un lapin. Dit-elle. Mais, cela ne veut pas dire que je vais oublier que tu dois encore me montrer de quoi tu es capable, on peut toujours voir ça un autre jour, tu ne crois pas ? Et puis on aura certainement plus de temps, c’est vrai que là je t’ai demandé ça comme ça, mais j’imagine que ça demande un peu de préparation.
Li se leva, s’approcha de Mikah.
_ En tout cas, je suis contente d’avoir pu faire ta connaissance, nos conversations m’ont vraiment plu, et c’est la première fois que je commence un devoir sans le finir, je sais pas trop comment t’as réussi ton coup, mais tu ne m’auras pas la prochaine fois, dit-elle en plaisantant. Bon, il faut vraiment que je file ou je vais être en retard, et je n’aime pas beaucoup faire attendre les autres.
Elle commençait à ouvrir la porte de la salle, quand elle se tourna : Ah oui, pour sortir de là, tu prends juste le couloir à ta gauche et tu es au hall d’entrée. Voilà, à la prochaine.
Avant de claquer la porte derrière elle, elle posa un petit papier au creux de la main de Mikah avec son numéro de téléphone, histoire qu’il ait de quoi la joindre. Un dernier sourire, puis un salut, et Li avait disparu dans les couloirs, paniquée à l’idée de devoir faire attendre Scarlett, alors qu’elle lui avait promis qu’elles iraient ensemble.
HRP:
Voilà, à toi de voir si tu veux écrire encore un rp ou laisser comme ça :)
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Sam 1 Fév 2014 - 0:16
_ Tu sais, je ne suis pas si intelligente que ça, j’ai juste toujours été habituée à travailler, réviser, apprendre, alors à force les connaissances s’accumulent, et j’avoue être aisée en cours, mais ça ne veut pas pour autant dire que je suis surdouée. Il faut juste un peu de volonté.
- Oh je sais ! C'est justement et principalement pour ça que je t'admire !
Autant de volonté pour ça, il y avait de quoi être fasciné. Habitué à travailler ? Mais moi rien que de l'entendre, j'en avais déjà mal à la tête ! Alors non, je n'étais pas un cancre, loin de là, j'avais de bonnes moyennes, un bon bulletin, de bonnes remarques...Mais je conservais juste le nécessaire pour réussir ma vie, je ne cherchais pas absolument pas à atteindre l'Illumination. Je savais bien que la mémoire était une chose qui s'entretenait, qu'il fallait travailler quotidiennement pour se perfectionner mais moi ce n'était pas mon truc et je jugeais que je n'en avais pas besoin. Voilà tout. Le jour où je travaillerais à fond, ça sera le jour où ma moyenne passera sous la tondeuse. Mais pour l'instant, mes 13-14/20 de moyenne me convenait par-fait-ment.
_ Oh tu sais, tu n’as pas besoin d’être désolé, je ne l’ai pas beaucoup connu, mais ma mère m’en parle fréquemment comme étant un homme bon, alors je ne voudrais pas, que même de là haut il soit déçu, c’est tout. Mais je pense que tes parents doivent être fiers aussi, tout ce qui compte au fond, c’est de montrer qu’on se donne à fond, et qu’on n’abandonne pas, tu ne crois pas ? Je suis sure que tes parents le savent.
Encore faudrait-il qu'ils soient au courant...Apparemment, Li croyait en ce petit paradis au dessus des nuages. Ce n'était pas mon cas. Quand on était mort, c'était mort et enterré, manger par les bébés mouches entre quatre planches. Peu joyeux comme tableau vous allez me dire mais bon. D'ailleurs mon père n'a jamais été fier de moi et ma mère ne voulait que mon bonheur. Finalement, je ne pouvais compter que sur ma soeur pour admirer mes prouesses du présent.
- Ah, si si. Mais je sais déjà que ce n'était pas le cas de mon père.
Me revoilà qui débitait ma vie ! Elle n'avait pas franchement besoin de savoir ça ! Mais c'était toujours pareil avec moi, quand je me taisais sur un sujet, ça me donnait la sale impression de cacher des choses ou de mentir, chose que je ne supportais pas. Donc forcément, je me sentais toujours obligé d'en sortir des lignes.
_ Oh, ça a l’air dangereux le breakdance non ? Enfin, je veux dire, avec les figures acrobatiques, ce n’est pas trop dur ?
- Oh mais non pas du tout ! Enfin, faut savoir le faire c'est tout. Mais au moins ça te fait faire du sport en même temps ! Tu travaille ton équilibre, ta souplesse, ton agilité...Tu connais la pratique du Parkour ? On peut parfois la comparer à ça quand on s'effectue dans les rues.
Ah par contre, quand il s'agissait de parler de danse, j'étais à fond dedans ! Comme un petit geek qui expliquait un jeu vidéo à un pote.
_ Le modern jazz m’a l’ai déjà moins compliqué, je serais bien tentée de voir à quoi ça ressemble, parce que même si j’ai à peu près compris à l’aide de tes explications, voir est toujours mieux. Tu pourras me montrer ?
- Bien sûr aucun soucis mais comme dit, je veux d'abord te voir à l'oeuvre !
Lançais-je sur un ton de défit tout en pensant au piano qu'elle pratiquait. Quand au sujet des arborigènes, sa réponse manqua de me faire rire au point de me faire assassiner par la surveillante des lieux :
_ Oh d’accord, je ne savais pas du tout, tu viens de m’apprendre quelque chose.
- Moi qui apprends quelque chose à une Khi ?? Ca c'est un scoop !
Oh évidemment, le but n'était pas de vexer mais avouez que c'était tout de même assez inattendu ! C'était le monde à l'envers !
_ Haha, d’accord, si tu veux, je travaille justement un nouveau morceau en ce moment, tu pourras me dire ce que tu en penses, c’est cool.
Je souris, enchanté, et approuva d'un signe de tête tandis qu'elle ajouta rapidement :
_ Et bien, je dirais que comme on n’arrête pas de parler arts depuis toute à l’heure, on pourrait commencer par aller dans les salles de musique ? On pourra parler sans se faire réprimander. Tu viens ?
- Alors allons-y !
Lançais-je à nouveau sur un ton un peu plus élevé qui me valait un nouveau regard meurtrier tandis que je rangeais expressément mes affaires. Nous quittions ainsi donc la bibliothèque et le simple fait de penser qu'on y était aller pour rien faire d'autres que bavarder me faisait rire. Nous passions faire un saut aux casiers pour que Li puisse ranger ses affaires avant de se diriger dans la salle de musique. Je la suivis docilement, ne connaissant pas encore très bien les lieux et nous arrivons finalement à destination où elle me présenta la pièce :
_ Voilà, on y est. Cette salle est fantastique, elle regorge de toutes sortes d’instruments, malheureusement, même si je serais tentée d’en essayer plusieurs, j’ai peur de tout casser, je m’en tiendrais au piano.
Quel optimisme...J'allais avoir du boulot avec elle pour la bouger un peu ! Enfin, je voyais déjà comme un miracle d'avoir pu lui faire quitter le monde du devoir alors il ne fallait pas trop en demander dans la même journée. Je contempla la salle de musique. En particulier les instruments visibles. J'avais été tenté un jour d'essayé ça mais ma vraie vocation était la danse, je laissais la musique aux grands passionnés qui le méritaient bien. Mon regard se tourna par la suite vers Li qui venait de s'installer au piano. Oh ? J'aurais la démo tout de suite ? Fantastique ! J'étais impatient d'entendre ça ! Alors qu'elle commença à jouer, je posa mon sac contre le mur avant de m'avancer vers elle les mains dans les poches tout en la regardant faire. Lorsqu'elle eut finit, un peu en queue de poisson vu que ce n'était pas encore terminé, elle me demanda :
_ Bon, c’est pas grand chose, je sais, mais je suis encore en train de l’apprendre, t’en penses quoi ?
- Pour un début ça vaut le détour !
Répondis-je en toute sincérité. Elle ne devait pas à craindre l'hypocrisie avec moi. Même si je l'aimais beaucoup, si jamais ça avait été désastreux à en réveiller les morts, je l'aurais dit ! Franchise était mon deuxième nom mais heureusement, je n'aurais pas à lui faire de peine de ce côté là, parce qu'elle jouait vraiment bien !
- Eh bien, la suite promet en tout cas.
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Ven 31 Jan 2014 - 21:26
« Tu dois être tellement intelligente pour être chez les Khi » Ce genre de phrase, Li ne l’avait jamais entendu. Elle le prenait pour un compliment, assurément, et non comme une insulte, du moins le ton de Mikah était si jovial et agréable que ce n’était en aucun cas un reproche, et Li se sentait flattée. Dans un sens, même si ça ressemblait plus ou moins aux remarques désobligeantes dont elle avait le droit d’habitude, elle se sentait ravie qu’on le pense. Parce que pour une fois, son intelligence n’était pas perçue comme quelque chose de mal, bizarre, mais comme une chance, quelque chose dont elle doit profiter.
Généralement, elle est tourmentée par les autres, car c’est mal vu, un peu comme si elle était prétentieuse, et se vantait d’avoir des notes élevées, ce qui n’était pas du tout le cas.
_ Tu sais, je ne suis pas si intelligente que ça, j’ai juste toujours été habituée à travailler, réviser, apprendre, alors à force les connaissances s’accumulent, et j’avoue être aisée en cours, mais ça ne veut pas pour autant dire que je suis surdouée. Il faut juste un peu de volonté.
Et ça, Li ne manquait pas de volonté, et sa source principale de motivation lui venait de son père, et des paroles de sa mère. Cette dernière lui rappelait toujours ô combien il voulait la voir aller loin, puisque Li, en chinois signifiait la force, et Li était forte, moralement. Elle arrivait toujours à encaisser, ravalant sa fierté pour les autres, se bataillant pour ses rêves, rarement elle se laissait malmener par les autres, bien que parfois le courage lui manque.
_ Oh tu sais, tu n’as pas besoin d’être désolé, je ne l’ai pas beaucoup connu, mais ma mère m’en parle fréquemment comme étant un homme bon, alors je ne voudrais pas, que même de là haut il soit déçu, c’est tout. Mais je pense que tes parents doivent être fiers aussi, tout ce qui compte au fond, c’est de montrer qu’on se donne à fond, et qu’on n’abandonne pas, tu ne crois pas ? Je suis sure que tes parents le savent.
Pour Li, rendre fiers ses parents, c’est s’en sortir, être bonne en cours, et atteindre son objectif, après elle a toujours psychoté, se disant que si elle avait une mauvaise note, elle verrait dans les yeux de sa mère de la déception, et elle ne voulait surtout pas que ça arrive. Cependant, elle était persuadée que pour les autres c’était une toute autre histoire, que du moment que l’effort est fourni, ça ne posait pas de problème, le tout n’étant pas de lâcher bêtement, sans même essayer. Li détestait ce genre de comportement. La volonté était son seul moyen de motivation après tout.
Mais là n’était pas le sujet, parce qu’au fond, parler d’elle et de ses notes la gênait quelque peu. La danse l’intéressait bien plus.
_ Oh, ça a l’air dangereux le breakdance non ? Enfin, je veux dire, avec les figures acrobatiques, ce n’est pas trop dur ?
Quitte à passer pour une inculte, Li voulait se renseigner au maximum et connaître les passions du jeune homme, seulement le coup des figures l’intriguait, dans le sens où évidemment, elle n’avait jamais fait de gym ou tout autre sport qui nécessitait de la souplesse et quelques sauts périlleux.
_ Le modern jazz m’a l’ai déjà moins compliqué, je serais bien tentée de voir à quoi ça ressemble, parce que même si j’ai à peu près compris à l’aide de tes explications, voir est toujours mieux. Tu pourras me montrer ? Demanda-t-elle.
Bon après, elle avait toujours internet, toutes les technologies modernes pour se renseigner elle même, mais si elle pouvait le voir de ses propres yeux, c’était toujours mieux. Et puis ça lui permettrait de voir Mikah en pleine action, voire à quel point il est heureux et passionné par la danse.
_ Les musiques américaines en jettent c’est vrai, et même si j’écoute du français de temps à autre, ce n’est pas vraiment une perte non plus, vu ce qui sort actuellement.
Même si elle était là depuis septembre maintenant, elle était quand même encore au courant des tendances françaises, et savait ô combien cela avait changé, et pas en bien de son point de vue personnel néanmoins.
_ Oh d’accord, je ne savais pas du tout, tu viens de m’apprendre quelque chose, répondit-elle à propos de leur sujet sur les aborigènes.
Le changement de sujet était régulier, et bien que ça soit dur à suivre, ils se comprenaient à merveille. Li, pensait que les aborigènes vivaient encore comme il y a des années, en même temps elle ne s’y était jamais intéressé jusqu’à aujourd’hui, alors naïve comme elle est, elle s’était imaginé ce peuple vivant dans la nature, alors que ceux qui restent sont comme elle et Mikah. Bizarre qu’elle ait pu penser ça d’ailleurs.
_ Haha, d’accord, si tu veux, répondit-elle, je travaille justement un nouveau morceau en ce moment, tu pourras me dire ce que tu en penses, c’est cool.
Actuellement, elle s’entrainait pour le morceau qu’elle présentera aux enchères, il était d’un japonais, Yiruma, et elle le trouvait, doux, apaisant et étonnement technique de par sa simplicité.
_ Et bien, je dirais que comme on n’arrête pas de parler arts depuis toute à l’heure, on pourrait commencer par aller dans les salles de musique ? On pourra parler sans se faire réprimander. Tu viens ?
Li rangea ses affaires, en silence de préférence, puisque le regard de la bibliothécaire s’était tourné vers eux, un peu méprisant d’ailleurs. Li s’excusa, et ils partirent en direction des salles de musique, passant par les casiers pour déposer les tonnes de bouquins qu’elle avait pris.
Li savait que Mikah avait déjà son guide attitré à Wynwood, mais elle préférait tout de même expliquer de temps à autre quelques trucs à Mikah, des moyens pour se repérer, elle qui avait tendance à se perdre.
_ Voilà, on y est. Cette salle est fantastique, elle regorge de toutes sortes d’instruments, malheureusement, même si je serais tentée d’en essayer plusieurs, j’ai peur de tout casser, je m’en tiendrais au piano.
Li s’approcha du piano, et caressait les notes, admirant l’instrument. Puis, elle se plaça sur le siège, le régla à sa hauteur, et commença à jouer l’air. Quelques mesures plus tard, elle s’arrêta, elle n’en connaissait pas plus, c’était pour le moment tout ce qu’elle avait travaillé.
_ Bon, c’est pas grand chose, je sais, mais je suis encore en train de l’apprendre, t’en penses quoi ?
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Lun 27 Jan 2014 - 21:56
_ Je suis d’accord, je pense la même chose, mais j’ai tellement peur de rater, d’avoir de mauvaises notes, que je ne peux pas m’empêcher de réviser tout le temps, de toujours faire au mieux, je veux surtout pas décevoir ma mère et encore moins mon père, même s’il n’est plus de ce monde. Mais il faudrait que je songe à allier plaisir et études c’est vrai. Ce n’est juste pas facile, je n’ai pas bien l’habitude.
- Je ne m’inquiéterais pas pour ça si j'étais à ta place. Tu doit être tellement intelligente pour être chez les Khi alors autant que tu te permette des petites distractions de temps en temps. Encore une fois, je ne veux pas avoir l'impression de te forcer. Par contre, je suis désolé pour ton père mais je suis persuadé qu'il est loin d'être déçu de toi. Franchement, il doit être même très fier et puis ta mère aussi d'ailleurs. Ha ! Si j'avais ne serait-ce que le tiers de ton cerveau, je pense que je rendrais fier mes parents moi aussi.
Je ravala ma salive. Je n'appréciais pas du tout parler de ma famille. Enfin, pas que j'aimais pas mais ça avait tendance à me faire changer d'humeur si vous voyez ce que je voulais dire. Je devais songer avant tout à Li qui apparemment avait perdu son père et même si l'envie de lui demander le comment de cette perte, je gardais toutes mes questions pour moi, de peur de lui faire de la peine. En tout cas, pour revenir à notre sujet principal, si Li voulait trouver des activités extra scolaire pour se changer les idées, je serais toujours présent pour l'aider et participer aussi.
_ Ah d’accord, mais je dois t’avouer que je ne sais pas vraiment ce que c’est…
Le contraire m'aurait étonné. Quoi qu'elle aurait pu s'y connaître aussi dans ce domaine pourquoi pas. Enfin, je vais essayé de lui expliquer mais je craignais ne pas me faire comprendre de quelqu'un qui n'avait aucune base en danse.
- Oh eh bien...La breakdance est un style de danse acrobatique avec des figures au sol. C'est plus que tout une façon de s'exprimer. Ca se pratique en solo ou en équipe, tu vois ? Je ne vais pas rentrer dans les détails après. Pour le modern jazz, il s'agit d'une danse plus théâtrale. C'est un genre d'expression individuelle, on travaille cette danse au feeling. Elle demande plus une souplesse et une douceur particulière. Ce n'est pas très facile à expliquer.
Voilà, plus ou moins. Dans le pire des cas, rien ne l'empêche de faire des recherche ou bien je me propose volontiers pour lui faire une démonstration. Nous reprenons donc nos avis sur les musiques autour du monde. Conversation forte intéressante. Je ne m'en lassais pas. Quand allais-je faire mes devoirs moi haha !
_ Je suis d’accord, ce genre de musique est vraiment génial, et c’est bien dommage que ça disparaisse peu à peu, je veux dire la vraie musique, pas celle sur ordinateur. C’est tellement bon un solo de guitare, ou de batterie, de nos jours tout est informatisé et c’est tellement dommage, la musique c’est bien plus que ça pourtant. Mais sinon pareil, j’aime beaucoup ce qui s’est fait dans les années 80, bon après, on ne vient pas du même endroit, et j’ai été plus habitué au rock français, qu’à ce que tu as du entendre, mais j’imagine que ça devait être bien aussi.
- Je ne rechigne pas sur de la musique informatisée mais c'est vrai que c'est mieux comme tu dis "la vraie". Personnellement, je préfère les musiques américaines. J'ai essayé un peu les françaises mais bon.
Et part la suite, elle poursuivait sur les anciens peuples de mon pays.
_ Oui c’est sur, mais ça fait parti de ta culture quand même. Bon ça doit être particulier, mais très beau, après tout c’est ça qui fait l’Australie, c’est toujours bien, et ça fait que le pays garde son identité culturelle, même si j’ignore s’il existe encore des aborigènes, mais ce peuple m’intrigue beaucoup, j’ai beaucoup de respect pour le mode de vie qu’ils ont eu. Bon après, je suis pas super bien placée pour en parler, j’en ai conscience.
Je ne voyais pas beaucoup de raison de s'éterniser sur ce sujet. J'avais beau venir d'Australie, je n'étais pas un natif. Mais je savais des choses comme les américains devaient savoir des choses sur les amérindiens.
- Oh non, les arborigènes n'existent plus aujourd'hui. Enfin, il y a les descendants mais eux vivent comme toutes personnes, ils sont peut-être dans des réserves mais possèdent comme tout le monde des ordinateurs et internet sans fil ! Je crois que des populations plus sauvages se trouvent dans les îles aux alentours mais j'en sais pas plus.
Je n'étais pas le meilleur placé non plus pour en connaître un rayon sur le sujet. Je n'étais pas aussi intrigué que Li, en fait, je n'avais jamais songé à ce sujet là. J'étais un jeune qui vivait sa vie au jour le jour comme beaucoup de jeune et qui donc, avait tendance à se focaliser uniquement sur son époque.
_ Bien sur, si tu promets de ne pas te moquer, je suis novice encore, j’apprends, donc je suis susceptible de faire beaucoup d’erreurs, mais oui ça me ferait plaisir de te faire voir. Si tu promets qu’en contrepartie, tu me montreras comment tu danses, hein ?
Je me redressa en souriant sur ma chaise quand j'entendis ses mots au moment même où elle venait de prendre la même position que moi jadis et répondit enthousiaste :
- Mais oui bien sûr ! D'ailleurs, ça te montrera quelles danses sont mes spécialités parce que c'est mieux que mes explications mais toi d'abord !
Puis, Li finit par fermer son cahier, je pense que je vais pareil et je fis pareil ! Ainsi que le livre que j'avais sortit tandis qu'elle me dit :
_ Finalement, tu vois, je voulais travailler, mais je suis tellement captivée par notre discussion, que je n’en ai plus très envie. Tu veux qu’on reste ici, ou qu’on aille ailleurs, vu qu’on a pas trop l’air dévoué pour nos devoirs ?
- Je vais t'avouer quelque chose, je n'avais pas tellement envie que ça de travailler ! On peut aller ailleurs, ça ne me dérange pas. Ca serait d'ailleurs même mieux non ?
Je souriais. Elle n'avait plus envie de travailler et sans me vanter, c'était grâce à moi. Haha ! Je savais bien que j'aurais le talent de lui faire lâcher le stylo !
- Alors ? Où veux-tu aller ? Je ne connais pas encore très bien l'école.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Lun 27 Jan 2014 - 16:25
_ Je suis d’accord, je pense la même chose, mais j’ai tellement peur de rater, d’avoir de mauvaises notes, que je ne peux pas m’empêcher de réviser tout le temps, de toujours faire au mieux, je veux surtout pas décevoir ma mère et encore moins mon père, même s’il n’est plus de ce monde, dit-elle, mais il faudrait que je songe à allier plaisir et études c’est vrai. Ce n’est juste pas facile, je n’ai pas bien l’habitude, avoua-t-elle.
Etant donné qu’elle avait toujours fait en sorte d’être au top niveau, jamais elle n’a passé son temps à faire autre chose qu’étudier, et donc dur pour elle de vouloir faire autre chose. Elle savait s’organiser à la perfection pour ses devoirs, mais caser une séance ciné, ou tout autre activités extrascolaires, elle ne savait pas, ou plutôt elle n’osait pas. De peur que le plaisir prenne le dessus sur les cours. Parce qu’il est bien connu qu’on a tendance à se laisser aller, à toujours s’autoriser plus de pause, et Li ne voulait pas que ça lui arrive, elle aurait du mal à se le pardonner.
Mais tout le monde lui disait de lâcher du leste, d’en faire moins, Lila, Gabriel… Et maintenant Mikah. Et peut-être se rendrait-elle compte qu’elle devait vraiment faire ainsi. Après tout, ils s’en sortaient aussi en cours, même en s’autorisant quelques futilités de temps à autre, pourquoi pas elle, mais elle était comme bloquée, incapable de vouloir se laisser tenter. L’échec lui faisait si peur, mais pouvait-elle vraiment échouer avec toutes ses connaissances, ses facilités ? Elle en faisait juste trop, alors qu’elle n’avait pas forcément besoin. Elle en était consciente, mais elle ne pouvait s’en empêcher.
Quand ils parlèrent de danse, Li arqua un sourcil. Certes elle avait demandé à Mikah quelle danse il préférait pratiquer, mais elle en connaissait aucune des deux.
_ Ah d’accord, mais je dois t’avouer que je ne sais pas vraiment ce que c’est… Avoua-t-elle.
Li en connaissait autant en danse qu’une vache savait parler espagnol, c’est-à-dire aucune. Ca pouvait paraître bizarre venant la petite Khi, généralement calée sur bien des sujets, mais elle s’avouait vaincue dans ce domaine, et puis elle préférait ne rien dire que raconter n’importe quoi. Et puis, elle était face à un connaisseur, autant le laisser lui expliquer, c’était bien mieux comme ça.
Il fallait juste qu’elle s’abstienne de faire des hypothèses démentielles et s’en tenir à ce qu’elle savait déjà. Elle pouvait se vanter de connaître tout de l’histoire, ou encore des formules mathématiques, mais elle ne pouvait en rien mettre en avant ces connaissances dans le domaine de l’art. Et même pour la musique, parce qu’elle avait beau en faire, elle n’y connaissait pas grand chose, ce qui était normal puisqu’elle pratiquait le piano de façon autodidacte, et non en suivant des cours au conservatoire.
En revanche, en dessin, ou en danse, c’était le néant. Déjà, elle était incapable de dessiner un arbre, et elle ne savait pas aligner deux pas sur une piste de danse. Mais en musique, elle avait une belle voix, douce, mais jamais elle n’oserait la montrer, elle préférait davantage s’égosiller sous le pommeau d’une douche.
_ Je suis d’accord, ce genre de musique est vraiment génial, et c’est bien dommage que ça disparaisse peu à peu, je veux dire la vraie musique, pas celle sur ordinateur. C’est tellement bon un solo de guitare, ou de batterie, de nos jours tout est informatisé et c’est tellement dommage, la musique c’est bien plus que ça pourtant, commença-t-elle. Mais sinon pareil, j’aime beaucoup ce qui s’est fait dans les années 80, bon après, on ne vient pas du même endroit, et j’ai été plus habitué au rock français, qu’à ce que tu as du entendre, mais j’imagine que ça devait être bien aussi.
Ayant vécu en France, c’est vrai que Li a été plus influencée par la musique qui s’y faisait, et parmi eux les groupes phares des années 80, les incontournables. Et même si Li aime beaucoup le mandarin, elle n’a jamais craché sur la musique française, enfin après ça dépendait des artistes. Si elle devait choisir entre la musique française actuelle et la musique américaine, elle vous répondrait, l’Amérique. Elle considérait que la musique d’y a plusieurs années était largement mieux que de nos jours.
_ Oui c’est sur, mais ça fait parti de ta culture quand même. Bon ça doit être particulier, mais très beau, après tout c’est ça qui fait l’Australie, c’est toujours bien, et ça fait que le pays garde son identité culturelle, même si j’ignore s’il existe encore des aborigènes, mais ce peuple m’intrigue beaucoup, j’ai beaucoup de respect pour le mode de vie qu’ils ont eu. Bon après, je suis pas super bien placée pour en parler, j’en ai conscience.
En tout cas, de ce qu’elle avait appris de la culture aborigène, ils étaient en parfaite communion avec la nature, et c’est bien mieux qu’allier à la technologie, qui bouffe la nature, gâche le paysage et ternit la planète bleue. Et ils avaient leurs propres musiques, et leurs propres instruments, le seul que Li leur connaît, le didgeridoo. Par contre, comment on s’en sert, elle est carrément inculte.
_ Bien sur, si tu promets de ne pas te moquer, je suis novice encore, j’apprends, donc je suis susceptible de faire beaucoup d’erreurs, mais oui ça me ferait plaisir de te faire voir. Si tu promets qu’en contrepartie, tu me montreras comment tu danses, hein ?
Li, préférant davantage parler avec Mikah, ferma son cahier, et s’accouda sur la table comme Mikah venait de le faire. Elle jetait des coups d’œil furtifs à la surveillante, mais elle n’avait pas l’air de trop les remarquer, le bruit qu’elle faisait avec son tampon masquait leurs chuchoteries. Et puis, les autres élèves présents étaient bien moins discrets.
_ Finalement, tu vois, je voulais travailler, mais je suis tellement captivée par notre discussion, que je n’en ai plus très envie. Tu veux qu’on reste ici, ou qu’on aille ailleurs, vu qu’on a pas trop l’air dévoué pour nos devoirs ?
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mar 21 Jan 2014 - 0:46
_ Hm, c’est plus ça oui, je songerais à prendre des cours si je peux un jour.
- N'hésite pas. Je ne veux pas te forcer bien sûr et je sais que apparemment tu adores étudier mais ton cerveau te dira aussi merci de faire un peu autre chose je pense.
Tant qu'on aimait ce qu'on faisait, je ne voyais pas de raison de s'inquiéter mais même moi, le grand timide de service, je savais que plus on pratiquait d'activité de loisir et de passion, plus on s'ouvrait aux autres. Ce n'était pas la seule raison. Les études, qu'on aimait ou pas, ce n'était pas de la détente. Or, il valait mieux pour notre matière grise la laisser souffler de temps à autre avec comme Li de la musique, d'autres une activité un peu plus sportive. On appelait ça l'éveil. Etudier n'était pas drôle. Ca n'avait rien d'un jeu même si on pouvait apprécier la chose. Que fera t-elle une fois les études achevée ? Passer sa vie à travailler comme une folle ? Ce n'était pas une vie. Elle aura la chance de faire de grands métiers, bien payé sans doute. Elle pourra peut-être difficilement se permettre un loisir, rien que d'y penser, j'en étais attristé. Moi c'était plus simple, je voulais faire de ma passion mon gagne pain. Cela dit, ce n'était pas dit que je réussirais. Je ne faisais pas de grandes études pour, en général, le talent et la chance étaient les seuls juges. Il se pourrait bien que je n'ai aucun avenir si je n'étais pas à la hauteur, c'était aussi un combat de tous les jours. Parfois, j'avais peur.
- Tout ? Ouah. Mais y en a bien un que tu dois aimer en particulier, non ?
- Ah oui bien sûr. Disons que j'ai ma petite préférence pour la breakdance. J'aime aussi beaucoup le modern-jazz.
J'ignorais si elle était assez calé en danse pour savoir de quoi il s'agissait. Mais je n'étais pas sûr de pouvoir lui expliquer correctement. D'un autre côté, si elle devait me parler de piano, je n'étais pas certain de comprendre non plus.
- Oh c’est vrai ?
J'approuva sereinement d'un signe de tête. C'était si surprenant que ça ?
- J’en ai peut-être pas l’air, mais j’écoute beaucoup de rock également, ainsi que du classique. Et je partage le même avis quant au rap, qui ressemble plus un à un bruit qu’à de la musique.
- Il ne faut pas un look spécifique pour aimer le rock, je trouve que c'est l'un des meilleurs genre de musique. Et tu sais quoi ? J'ai même un petit faible pour le jazz et le rock des années 80. Occidental.
Que je rajoutais à la fin car cette époque en orient était loin d'être identique. Moi je connaissais parce qu'au final Australie et Amérique n'était pas si différent que ça. D'ailleurs, certains groupe de rock généralissime étaient originaires d'Australie. Je pensais notamment à New Christs, Big Pig, Noiseworks ou encore INXS.
- Mais j’apprécie également la musique chinoise, que ce soit de la c-pop ou de la musique traditionnelle. Après tout, c’est ma culture. J’imagine que tu as aussi des musiques traditionnelles en Australie, non ?
Oh bien tirée ! C'est vrai que les musiques traditionnelles de différents pays étaient super aussi. Et tout particulièrement celle d'Afrique et d'Asie.
- Tu as bien raison ! J'aime beaucoup le traditionnel aussi. Dis-toi bien que les musiques traditionnelles d'Australie n'ont rien à voir avec les musique de Chine ! On a hérité des musiques de nos ancêtres arborigènes, qui étaient du genre tribale et tout ça. Enfin moi évidemment, je ne descends pas d'eux tu sais mais des immigrés, comme presque toute la population du pays d'ailleurs alors on a eu droit aux musiques occidentales.
J'haussa les épaules. Si j'étais descendant du peuple d'origine, j'aurais sans doute la peau bien foncé et je ne serais sans doute pas ici. Mais ceux qui connaissaient l'histoire de mon pays pouvait la comparer à celle de l'Amérique au temps des amérindiens. Ce peuple d'origine qui a été chassé par les côlons. Maintenant, les côlons se sont pris pour le peuple de l'Amérique, les Américains. Idem pour l'histoire de mon pays. Est-ce moi où je commençais à partir sur un hors sujet ? Je poursuivais donc ma conversation avec Li au sujet de ce que je lui avais demandé, et elle me répondit :
- Et bien, au piano, je reste plus classique pour le moment, des chansons calmes. Mais ça me va très bien, le classique est vraiment un genre musical magnifique, d’autant plus quand on pratique un instrument. Et le piano a un si beau son, que c’est davantage intéressant de l’exploiter avec des musiques classiques, que des morceaux de rock par exemple. Mais si j’arrive à me débrouiller, je jouerais peut-être un jour des morceaux plus modernes.
- Le piano, c'est comme la guitare, tu peux faire de tout avec. A l'occasion, ça ne me dérangerais pas de t'écouter me jouer un petit air !
Je m'accouda à la table en face d'elle en la regardant. J'espérais que cette discussion n'attire pas trop l'attention de la bibliothécaire qui n'était jamais très loin.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Lun 20 Jan 2014 - 18:57
_ Hm, c’est plus ça oui, je songerais à prendre des cours si je peux un jour.
Mais comme à chaque fois qu’elle veut faire une activité extrascolaire, elle est rattrapée par sa petite conscience, qui lui crie à l’oreille de penser à ses cours en premier lieu, et les extras, à voir par la suite. Surtout que Li est du genre à s’étaler en longueur pour être sur que son devoir soit parfait, ou être sure de connaître son cours sur le bout des doigts. Du coup, dur pour elle de s’accorder du temps, dans la mesure où son avenir prime sur ses passions, parce que c’est bien connu, on vit avant tout de son métier, et non de sa passion, même s’il y aura toujours quelqu’un pour prouver le contraire.
Les férus de chant par exemple, toutes ces stars qui n’ont qu’à travailleur leurs cordes vocales, ou apprendre quelques chansons. Eux vivent de leur passion, mais combien en arrivent à leur niveau. Autant s’assurer un bon avenir, avant de se jeter d’un précipice.
Et c’était ainsi que pensait la petite taïwanaise, avec un rêve bien à elle, qui différait de la célébrité, et tout ce que cela pouvait lui apporter. Elle, elle voulait percer dans la science, la médecine, ce milieu complexe, mais si fascinant à ses yeux. Etre médecin, et venir en aide à ceux dans le besoin, être médecin dans l’humanitaire, et voyager. Voilà son rêve, et elle espérait que rien ne vienne se mettre en travers. C’était certainement la raison pour laquelle elle était prête à tout, même à supporter et encaisser les critiques. Réaliser son rêve.
_Tout ? Ouah. Li était admirative face à Mikah, un danseur pro capable de danser peu importe le genre. Mais y en a bien un que tu dois aimer en particulier, non ?
Ils en venaient à parler musique, ce qui s’éloignait de son histoire sur la Corée, mais Li trouvait ça plutôt agréable, et étrangement, elle préférait parler plutôt que de se préoccuper de ce DM.
_ Oh c’est vrai ? Li fut agréablement surprise de voir à quel point Mikah et elle étaient sur la même longueur d’onde. J’en ai peut-être pas l’air, mais j’écoute beaucoup de rock également, ainsi que du classique. Et je partage le même avis quant au rap, qui ressemble plus un à un bruit qu’à de la musique. Au moins, elle savait qu’elle n’était pas la seule à penser ainsi, surtout que beaucoup de jeunes écoutaient ce style de musique. Mais j’apprécie également la musique chinoise, que ce soit de la c-pop ou de la musique traditionnelle. Après tout, c’est ma culture. J’imagine que tu as aussi des musiques traditionnelles en Australie, non ?
Bon après Li n’était pas non plus calée sur toutes les cultures du monde, bien qu’elle en connaisse une bonne partie déjà, mais elle se doutait bien que chaque pays avait sa culture, et l’Australie certainement.
_ Y a de grandes chances oui, en effet.
Et puis Mikah était nouveau, donc c’était normal qu’il ne l’ait pas encore rencontré, mais généralement on faisait bien plus vite connaissance avec les membres de sa confrérie, que ses camarades de classe. Bien que pour Li, ça n’a pas été du tout le cas. Elle avait commencé par rencontrer des gens de sa classe avant tout, comme Ty, Scarlett ou Nina, son binôme. Et en réalité, elle ne connaissait pas tant de monde que ça de sa confrérie, ce qui la chagrinait un peu, parce qu’elle était sure qu’au moins elle s’entendrait bien avec chacun d’un.
Tous la même vision des choses, et des connaissances bien trop larges pour les autres confréries.
_ Et bien, au piano, je reste plus classique pour le moment, des chansons calmes. Mais ça me va très bien, le classique est vraiment un genre musical magnifique, d’autant plus quand on pratique un instrument. Et le piano a un si beau son, que c’est davantage intéressant de l’exploiter avec des musiques classiques, que des morceaux de rock par exemple. Mais si j’arrive à me débrouiller, je jouerais peut-être un jour des morceaux plus modernes.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 15 Jan 2014 - 18:16
- Y a pas de quoi.
Il n'y avait que dans ces situations où l'on ne regrettait pas d'avoir été bousculé ou d'avoir bousculé une personne. Evidemment, si ça aurait pu se passer autrement, je n'aurais pas été contre non plus. Mais juste pour dire qu'un incident n'aboutissait pas toujours sur une mauvaise relation. Pour preuve, je pense que Li et moi étions partie pour rester tel quel. Du moins, je l'espérais. Je ne la voyais vraiment pas me bouder pour quelque chose de toute façon sauf peut-être si je devais lui faire la pire des crasses, ce qui n'était pas dans mon programme relationnel.
- Tu vas surtout beaucoup rire, j’ai deux pieds gauches quand il s’agit de danser.
- Ne sois pas si pessimiste envers toi même, je pense juste que tu n'as pas eu beaucoup d'occasion d'apprendre.
Je continuais à sourire et pensais cela au vue de sa personnalité studieuse qui ne devait pas vraiment lui permettre de pratiquer souvent de la danse à ces heures perdues. Surtout si elle avait déjà du piano sur le dos. Je ne voulais pas qu'elle se considère nulle sans même avoir essayé la chose. Enfin, peut-être bien qu'elle avait déjà essayé mais histoire de s'améliorer et pouvoir connaître au moins les bases qui lui permettra de s'amuser en toutes circonstances.
- Surtout que tu fais de la danse, je vais me ridiculiser devant toi...
- Oh mais ne dis pas ça voyons...Personne n'est ridicule sauf ceux qui abandonnent avant d'avoir essayé !
Répondis-je alors au départ sur le ton de la compassion avant de remonter comme pour lui donner un certain courage.
- Tu fais quoi comme type de danse ?
- Je pratique absolument de tout !
Répondis-je fièrement. Même si j'étais plus spécialisé dans certains types, j'avais touché à toutes sortes de danse. De la valse à la break en passant par la jump et le rock. La liste était longue et ça serait que trop demandé de la bâtir mais quand on aime, on ne compte pas.
- Je suis d’accord avec toi, sans la musique ce serait bien triste. Tu écoutes plutôt quoi comme style ?
Haha ! Ah bah...Pareil, un peu de tout vu que je pratique de tout, cependant, ce n'était pas tout à fait pareil en musique. Il y avait des musiques que je n'aimais pas mais je les écoutaient quand même quand je dansais dessus par exemple. C'était un peu comme un peintre n'aimant pas la couleur jaune mais qui en avait besoin pour faire un chef d'oeuvre. Je répondis alors :
- J'aime un peu de tout, sauf peut-être le rap ou celles qui ressemblent plus à des gros bruits indistinct plutôt qu'à de la musique. J'aime beaucoup le classique, le rock, le jazz aussi par exemple.
J'aimais bien cette conversation qui me donnait une bonne excuse pour repousser à chaque fois le début de mon devoir. Mais ce n'était pas comme ça que j'allais le finir ! Enfin, ce n'était pas bien grave, je préférais cent fois lier une relation que de gratter des mots repris d'un livre sur une feuille. Et puis d'ailleurs, Li, qui semblait si persévérante dans les études, n'était pas contre le papotage à la place de faire son travail.
- Oui, je m’y étais inscrite pour me perfectionner au piano, et finalement, je me suis proposé pour aider, et voilà, je suis co-présidente. Je pense que tu pourrais bien t’entendre avec Bloom, elle est adorable, c’est une jeune fille curieuse, qui adore tout ce qui touche à l’art, elle fait parti de ta confrérie, je pense qu’il y a moyen pour vous de vous rencontrer un jour et partager vos passions.
- Oh si elle est dans ma confrérie alors oui, on ne devrait pas tarder à se rencontrer.
"Bien que moi et le premier pas..." Si j'étais quelqu'un de plus ouvert, de moins timide, j'aurais sans doute fait la connaissance de toute l'école ! Ma propre confrérie n'aurait plus de secret pour moi. Ce n'était pas une part de moi qui risquait de changer cela dit. Je devrais donc me contenter d'y aller doucement et de compter sur le hasard pour ça. Bon, allez Mikah, à toi de faire connaissance avec elle et n'ai pas peur de la saouler avec des questions !
- Hm...Et toi ? Tu écoute de tout aussi comme musique ? Quel genre tu joue au piano d'ailleurs ?
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 15 Jan 2014 - 13:10
« Y a pas de quoi. » Fit-elle, un petit sourire sur les lèvres.
Li était heureuse de pouvoir aider Mikah, ou du moins c’est ce qu’elle pensait faire, en étant un peu celle qui le guidait, lui parlait de ce qu’il se faisait ou non ici, bref, elle se sentait utile. Et ça, c’est ce qu’elle rêvait, être utile aux autres, être appréciée pour ce qu’elle était, ce petit bout de femme joyeuse, adorable, et généreuse à souhait. Et puis surtout, il y avait des événements intéressants, et celui de Noël tentait la chinoise plus que tout, et elle refusait que quiconque loupe cette occasion toute particulière. Féérie, magie, retour en enfance, avec une bonne touche de nostalgie. C’était un peu le meilleur moment de l’année, où tout le monde avait des étoiles dans les yeux, même les plus têtus d’entre eux.
« Tu vas surtout beaucoup rire, j’ai deux pieds gauches quand il s’agit de danser. »
Li n’était que rarement invité à des soirées, des réceptions, et donc à part sur Just Dance, on ne pouvait pas dire que ce soit une danseuse étoile ou une de ces chorégraphes de talents qu’on voit dans les clips musicaux.
« Surtout que tu fais de la danse, je vais me ridiculiser devant toi.. »
Mikah venait de lui avouer que c’était un danseur, alors du coup, elle se sentait beaucoup moins confiante. Elle aurait espéré qu’il fasse un instrument, et qu’il soit aussi doué qu’une autruche unijambiste en danse, plutôt qu’être celui qui dansait avec grâce. Mais bon.
« Tu fais quoi comme type de danse ? »
Li avait une petite idée du type de danse qu’il pratiquait, mais elle préférait poser la question. Une chose était sure, ce n’était pas en danseur de ballet, et elle avait du mal à l’imaginer faire du hip hop comme tous ces rappeurs. C’était une danse bizarre que Li ne comprenait pas vraiment.
Suite à ça, ils se mirent à parler de la musique, passion cachée de la chinoise. Au moins, ils partageaient un avis commun, difficile de vivre sans. C’était un peu le moyen de s’évader, la musique, de n’importe quelle façon. En en faisant, ou en l’écoutant tout simplement. Elle apaisait les mœurs, elle permettait de s’éloigner, de s’enfermer dans sa bulle.
Lors de moments de solitude, Li s’enfermait volontiers dans la musique, tout comme quand elle était joyeuse, elle écoutait une bonne chanson pêchue, qui lui faisait remuer le train, sauter dans tous les sens. La musique était le meilleur moyen d’expression qui existe au monde, et Li était fier de pouvoir partager ça avec autrui.
« Je suis d’accord avec toi, sans la musique ce serait bien triste. Tu écoutes plutôt quoi comme style ? »
Li s’éloignait de la raison pour laquelle elle était assise ici, c’est-à-dire son devoir d’histoire, mais cela ne lui déplaisait pas du tout. Parler de musique lui semblait bien plus intéressant que son devoir sur la Corée. D’habitude, elle aurait continué à étudier sans prendre attention à ce qu’on lui racontait, mais la musique arrivait à la distraire. Et surtout, elle ne pouvait pas ignorer Mikah, comme elle ignorerait un camarade de cours. Ce serait impoli de sa part, et un bon moyen de se le mettre à dos.
Au contraire, elle appréciait ce petit moment, où elle pouvait enfin parler d’autres choses que les cours. Parce qu’au fond, à part Scarlett, avec qui elle parlait de tout et rien, et Lila avec qui elle sortait dans des endroits qu’elle n’avait guère l’habitude de fréquenter, elle ne parlait que de cours. Soit pour aider d’autres élèves de sa classe, soit avec les profs, bref, elle semblait vivre que pour ça. Enfin, du moins c’est l’impression qu’elle donnait, parce qu’elle n’était perçue que comme cette grosse tête, cette petite naïve qui serait capable de faire les devoirs des autres pour s’attirer les grâces de ses camarades. La naïveté était une bien mauvaise chose, et elle était bien trop gentille, ce qui lui devait d’être malmené la plupart du temps.
« Oui, je m’y étais inscrite pour me perfectionner au piano, et finalement, je me suis proposé pour aider, et voilà, je suis co-présidente. » Expliqua-t-elle. « Je pense que tu pourrais bien t’entendre avec Bloom, elle est adorable, c’est une jeune fille curieuse, qui adore tout ce qui touche à l’art, elle fait parti de ta confrérie, je pense qu’il y a moyen pour vous de vous rencontrer un jour et partager vos passions. »
Bloom, cette fille qu’elle avait rencontré au premier événement musical organisé par le club, et avait qui elle avait de suite sympathisé, mais comment ne pas sympathiser avec Bloom. Elle rayonnait de bonheur, était joyeuse et très gentille. Li l’aimait beaucoup, même si elles ne se voyaient que pour les affaires du club. Peut-être qu’avec les enchères qui approchaient, elles auraient l’occasion de se voir.
Invité Invité
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Dim 5 Jan 2014 - 4:22
- Oh non, je n’ose même pas imaginer en effet. J’espère vraiment que cela n’arrivera pas. Je trouve que ce genre d’actes sont inhumains et totalement dénués de sens, ça sert à quoi au final de faire la guerre, à part déplorer des pertes, devoir tout reconstruire, ça ressemble pas à l’être humain. C’est vraiment stupide. Et oui, je suis d’accord avec toi, mieux vaut ne pas nous plaindre de ce qu’on a, quand je pense aux conflits qu’il y a un peu partout dans le monde en ce moment…
Ne m'en parle pas. Je ne savais pas comment notre monde allait finir avec tout ça. Peut-être que ça n'en finira jamais aussi, et que tout allait sans cesse se détruire et se reconstruire. A croire que l'homme n'avait que ça à faire. Au moins, à l'époque de la Grèce Antique, ils avaient le mérite de se battre pour des causes un peu plus justes. Bon, je n'étais pas en train d'approuver non plus ce genre de chose, j'avais horreur de la violence et tout ce qui s'en apparentait. Mais autant garder cette information là pour moi car en général, les garçons repoussant la violence et les bastons étaient considéraient comme des femmelettes et déjà que j'avais une autre particularité qui me vaudra des surnoms bien plus cuisants...Enfin bref !
- C’est vrai ? C’est bien dommage, mais tu verras, ici ils font souvent des réceptions, des petits événement sympas, tu auras l’occasion de rencontrer du monde, ne t’en fais pas.
- Je te remercie de ton soutient.
Elle était bien la première à le faire. Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi attentionné avec moi. Seule ma soeur et ma grand mère l'étaient. Ici je n'avais personne, sauf Li désormais. Ca faisait chaud au coeur. L'école en faisait tant que ça ? Génial ! On ne s'ennuyait pas à Wynwood au moins.
- Tu verras on va bien s’amuser, je suis sure que ça va être grandiose.
- Avec toi, j'en suis persuadé !
Répondis-je avec toujours autant de franchise. Je répondais très souvent les premières choses qui me passaient par la tête et des fois je devais les retenir car elles n'étaient pas toujours très appréciable par les autres. J'avais un peu de mal à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler.
- Alpha Psi ? Tu joues d’un instrument ?
C'est drôle qu'elle me demande ça. A croire qu'il n'y avait que des joueurs d'instrument dans la confrérie. Pourtant il me semblait que tout art était sollicité. Il y avait du dessin, des chansons, de la musique, peintures, sculptures...
- Non pas du tout, je fais de la danse.
Répondis-je assez fièrement. J'avais toujours cette joie étrange quand j'annonçais la passion de ma vie, je ne pouvais pas m'en empêcher.
- Je suis chez les Khi Omikron, tu sais ceux qui sont appelés les rats de bibliothèque en général. Mais elle me convenait très bien aussi, je me sens à l’aise, et au moins ils ne me considèrent pas comme une intello. Quoiqu’Alpha Psi aurait bien pu coller aussi. J’essaie d’apprendre à jouer correctement du piano en fait, je trouve que cet instrument à un son merveilleux, tu trouves pas ?
Les intellos. Quelle remarque stupide je venais de faire ! Les Khi étaient apparemment mal vu mais moi je ne pouvais que les admirer ! Tant d'intelligence, ça faisait rêver. Je suis sûr que mon père aurait cent fois voulu d'un fils intelligent plutôt qu'un gay danseur. Les choses auraient été bien plus facile pour moi à une époque. Cela dit, je ne regrettais pas mon choix, la danse c'était ma vie, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Et puis, on pouvait être malin et artiste non ? Pour preuve, Li m'indiqua sa passion du piano, je l'imaginais dès lors sur le tabouret, face aux gammes, wow !
- Eh bien en tant que danseur, j'écoute toute sorte de musique alors je ne peux qu'approuver ! J'adore la musique ! Mais je préfère l'écouter, je n'ai jamais chercher à en faire mais je ne pourrais vivre sans elle.
Bah oui, parce que sans musique, pas de danse, ou alors une danse sans vie.
- Oh pardon, tu dois trouver que je parle trop, non ? Mais je n’ai jamais eu l’occasion de prendre des cours un jour, mais grâce à Wynwood j’ai pu m’inscrire au club de musique et depuis j’en suis la co-présidente avec Bloom, tu sais qui c’est ?
Je me mis à rire.
- Crois-moi, c'est la première fois qu'on me parle autant et que moi même je débloque des mots à l'infini ! Ca ne me déplaît pas du tout, ne t'excuse surtout pas !
Imbécile heureux le retour, acte I, scène 2. Quand je disais que des fois un rien pouvait me rendre heureux, c'était véridique. De même quand je disais que j'aimais l'attention des autres à mon égard, c'était vrai aussi. Cette conversation ne pouvait me faire que du bien.
- Un club de musique ? C'est super ça. Et en plus co-présidente ! Par contre je ne connais pas cette Bloom.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Sam 4 Jan 2014 - 23:51
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Li aimait les cours, étudier, mais en particulier aider les autres quand ils en avaient besoin, ce pourquoi elle n’hésitait jamais à proposer son aide à quiconque le voulait. Seulement quand il s’agissait du scolaire, soyons d’accord, parce que sinon en dehors, elle n’était guère douée pour conseiller. Que ce soit dans le domaine de la mode, des garçons, des soirées, et plein d’autres choses qui font la joie des adolescents de son âge.
Sans ses livres, elle était paumée, au milieu de nulle part. C’était un peu sa bouée de sauvetage, sa réussite scolaire, et son amour des études, parce qu’en dehors de ça, elle ne ressemblait en rien aux autres. Elle aimait les relations, mais sortir ne la tentait pas, du moins elle avait peur de sortir, les garçons, elle était bien trop timide envers ces derniers… Bref, elle devait encore redoubler d’efforts à ce niveau-là, sans quoi elle se rendrait ridicule aux yeux de bien du monde.
La Grèce Antique n’était pas un sujet que Li avait beaucoup étudié, mais elle se souvenait de pas mal de choses à ce sujet, et espérait pouvoir aider Mikah au mieux, d’autant plus qu’il accepta son aide.
Li retourna à son devoir, tout en répondant au jeune homme, étonné par un sujet aussi tabou. Li était d’accord en tout point, les guerres étaient les pires choses qui puissent exister sur terre, et la jeune chinoise trouvait aberrant que tout ne soit du qu’aux hommes. Censés être civilisés, ils se jetaient dessus à tout va, sans raison véritablement valable aux yeux de Li, et tout n’était que massacre et bain de sang. C’était inutile, et si elle pouvait changer quoique ce soit, elle mettrait fin à bien des choses, comme les injustices, et tant d’autres choses.
« Oh non, je n’ose même pas imaginer en effet. J’espère vraiment que cela n’arrivera pas. Je trouve que ce genre d’actes sont inhumains et totalement dénués de sens, ça sert à quoi au final de faire la guerre, à part déplorer des pertes, devoir tout reconstruire, ça ressemble pas à l’être humain. C’est vraiment stupide. Et oui, je suis d’accord avec toi, mieux vaut ne pas nous plaindre de ce qu’on a, quand je pense aux conflits qu’il y a un peu partout dans le monde en ce moment… »
Le monde n’allait pas aussi bien qu’on pouvait le penser, les guerres éclataient en Afrique, Li le savait, elle voyait bien aux infos tout ce qu’il se passait, les révolutions, toutes ces émeutes, ces blessés et morts, c’était à chaque fois très joyeux l’heure du journal télévisé. Tant de mauvaises nouvelles, et personne pour se demander pourquoi. A part se taper sur la gueule, personne n’était capable de raisonner et se dire qu’à part engendre davantage de morts, ils ne faisaient rien qui aide en quoique ce soit. Ce qui était révoltant.
Li arqua le sourcil en apprenant que Mikah n’avait bel et bien aucun partenaire de danse pour le bal, elle ne comprenait décidément pas, mais finit par se donner comme raison qu’il était nouveau et que de ce fait, il n’avait pas rencontré assez de gens pour ça. Puis il lui expliqua que dans son ancien établissement, il n’avait pas eu la chance de participer à un événement de ce type.
« C’est vrai ? C’est bien dommage, mais tu verras, ici ils font souvent des réceptions, des petits événement sympas, tu auras l’occasion de rencontrer du monde, ne t’en fais pas. » Lui dit-elle pour le rassurer, parce que oui même si Halloween n’avait pas été si glorieux, Li adorait Wynwood, et elle attendait le bal de Noël avec impatience.
Suite à ça, elle ne pouvait décemment le laisser y aller seul. Généralement, quand on se retrouve seul, on n’aime pas trop se retrouver dans des endroits où tout le monde est attroupé, sans connaître personne. Et cela permettrait à l’australien de participer à sa première soirée ici et se faire des amis qui sait, ce pourquoi elle se proposa d’être sa cavalière, et il accepta avec joie, ce qui fit sourire la chinoise.
« Génial » S’exclama-t-elle. « Tu verras on va bien s’amuser, je suis sure que ça va être grandiose. »
Elle s’enthousiasmait déjà sur place à l’idée de passer du temps avec ce jeune homme qu’elle trouvait fort sympathique.
« Alpha Psi ? Tu joues d’un instrument ? » Li aimait beaucoup les Alpha Psi, elle n’en connaissait que peu, mais elle s’entendait à merveille à chaque fois, puisqu’au fond, elle était passionnée par la musique plus que quiconque. « Je suis chez les Khi Omikron, tu sais ceux qui sont appelés les rats de bibliothèque en général. Mais elle me convenait très bien aussi, je me sens à l’aise, et au moins ils ne me considèrent pas comme une intello. Quoiqu’Alpha Psi aurait bien pu coller aussi. J’essaie d’apprendre à jouer correctement du piano en fait, je trouve que cet instrument à un son merveilleux, tu trouves pas ? »
Une fois Li lâchée, on ne pouvait plus l’arrêter, un véritable moulin à paroles, qui aimait à parler de ses passions, notamment le piano, instrument qui la fascine, mais qu’elle ne saurait maitriser pour le moment.
« Oh pardon, tu dois trouver que je parle trop, non ? Mais je n’ai jamais eu l’occasion de prendre des cours un jour, mais grâce à Wynwood j’ai pu m’inscrire au club de musique et depuis j’en suis la co-présidente avec Bloom, tu sais qui c’est ? »
Avalanche de questions, encore. Li s’arrêta net après sa question, histoire de laisser le temps à Mikah de tout enregistrer.
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 25 Déc 2013 - 19:40
« Ah la Grèce Antique ? C’est super intéressant comme sujet. Si tu veux de l’aide n’hésite pas. »
Moui, comme dit oui, c'est toujours passionnant d'en savoir plus. Puis, Mikah aimait effectivement savoir des choses sur les civilisations disparue, même s'il était plus intéressé par l'Egypte Antique. Ce qu'il n'aimait pas, c'était écrire des pages et des pages sur ce même sujet. Ca n'avait pas de sens, autant photocopier un livre. Pourquoi écrire ? Autant réviser les leçons dans un livre qui ne parlait que de ça au pire. Ce n'était pas drôle d'user de stylos à longueur de temps. Bon, vous l'aurez compris, Mikah n'était pas aussi studieux que la jeune fille. Il étudiait parce qu'il le devait, tout simplement.
- C'est vraiment gentil, je n'hésiterais pas.
Répondit-il en souriant. Quel idiot se disait-il en même temps, qu'il se débrouille un peu tout seul aussi ! Hors de question de profiter de l'intelligence de Li parce que le devoir n'était pas terrible ! En fait, il avait surtout répondu pour la plus grande des politesse. Il n'aimait pas refuser les choses aux gens, alors en général, il passait à côté avec des "peut-être" plutôt convainquant. Mikah fit le tour de la table pour s'assoir en face de Li. Les feuilles blanches qu'il devait remplir le fatiguaient déjà, comme quelqu'un qui devait éplucher des patates se pointant devant une montagne à faire. Le plus tôt sera le mieux, plus vite il commencerait, plus vite il terminerais.
« Moi aussi je travaille de l’histoire là, mais la guerre de Corée. »
- La guerre de Corée ? Wow...
"C'est drôle que tu traite un sujet asiatique." Non grand dieu il n'allait pas répondre un truc pareil ! Mais c'était la flèche qui venait de lui percer l'esprit au moment même où Li avait énoncé son thème. C'était comme si on demandait à Mikah de faire un exposé sur la Grande Barrière de Corail où de parler de l'architecture de l'opéra de Sydney. Bon, Corée et Chine ce n'était pas pareil mais pour le jeune homme, tous les asiatiques se ressemblaient. Il préférait se taire sur le sujet pour ne vexer personne seulement...Il n'était sans doute pas le seul à penser ainsi ! Il déglutit puis décida de penser à autre chose pour contrôler sa réponse.
- Ce n'est pas drôle du tout comme sujet ça. La guerre...Je me souviens, dans mon ancienne école quand on avait évoqué les guerres mondiales, c'était loin d'être éclatant ! Pareil pour la Russie, ces dictateurs, j'espère qu'il n'en reviendra pas de sitôt ! Du moins ici. Tu t'imagines ? Un clone d'Hitler au Etats-Unis ? Ca éradiquerait les trois quart de la population. Enfin, je peux parler, en Grèce Antique aussi c'était pas mal secoué. Partout d'ailleurs. On devrait être bien content de ce qu'on a, moi je te le dis.
En Chine aussi, il avait dû s'en passer des choses ! Mikah n'en savait rien, il n'avait jamais vraiment touché à l'histoire de la Chine, ses seules notions étant ce qu'il savait de Mulan en Walt Disney qu'il regardait quand il était petit. L'Australie au contraire, avait une histoire militaire plutôt courte mais avait tout de même touché plusieurs fois à la guerre avec les affrontements entre Aborigènes et Européens, puis la participation aux guerres du Royaume-Uni, ensuite la participation à la Première Guerre mondiale puis la Seconde Guerre mondiale, les guerres de Corée, de Malaisie, de Bornéo et du Viêt Nam pendant la guerre froide...
« Tu n’as pas de cavalière ? »
Pour en revenir au bal de Noël, Mikah ne connaissait pas vraiment les évènements, étant sa première fois. Il s'était inscrit à une vente aux enchères étranges dans le but de prouver sa valeur sur le podium des artistes mais concernant le bal à proprement parlé, non, il n'avait personne. Et à vrai dire, Li était la seule à lui en parler de ce bal. Y aller seul ne l'aurait pas déranger, il aurait peut-être fait une rencontre sur place pourquoi pas, ce garçon jouait toujours de l'optimisme. Il regarda la jeune asiatique en face de lui et esquissa un sourire pour bien montrer que ce n'était pas la fin du monde.
- Non, je n'en ai pas.
Il haussa les épaules. Cavalière...Ou cavalier ! Pour lui ça lui convenait très bien aussi mais que penserait la foule en le voyant au bal avec un homme ? C'était surtout pour ça aussi qu'il ne demandait à aucune fille. Quand aux garçons, c'était une évidence. Il s'empara d'un stylo à plume et plongea son nez dans son sac en sortant un manuel d'histoire qui pourrait éventuellement l'aider dans son exposé tout en poursuivant :
- Mais ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave tu sais. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de choses, mon ancienne école n'avait encore jamais organisé de bal pour quoi que ce soit sauf celui de fin d'année scolaire.
« Que dirais-tu qu’on y aille ensemble ? »
Mikah redressa le regard vers Li subitement. Deux choses venaient de le surprendre. Déjà, l'invitation. Elle venait à peine de le rencontre et n'hésita pas une seule seconde à lui proposer le bal. Deuxièmement, si elle lui demandait ça, ça devait être parce qu'elle n'avait personne non plus. Une belle fille comme ça, n'avoir personne, si dur à imaginer. C'était fou que lui pouvait se révéler trop timide pour demander ce genre de chose et qu'elle y alla sans hésiter.
- Oh...Ben. Oui, oui bien sûr ! Ca me ferait plaisir tiens ! Tu sais, je ne te l'ai pas demandé parce que...Je pensais que tu aurais déjà quelqu'un, ça m'étonne d'ailleurs que tu n'ai personne mais je ne vais pas m'en plaindre si ça me permet de passer du bon temps avec toi. Oui pourquoi pas.
Il sourit à nouveau. Le titre de la meilleure rencontre de l'année était attribué à Li. Le jeune homme posa son livre sur la table et l'ouvrit à une page spécifique avant que la jeune fille ne lui demande :
« Au fait, je voulais savoir, tu es dans quelle confrérie ? »
- Alpha Psi. C'était d'office ce qui me convenait. Et toi ?
Répondit-il avec enthousiasme.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 25 Déc 2013 - 17:11
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La bibliothèque était un lieu tout particulier pour la chinoise, puisque c’était un des rares endroits, où elle se sentait à l’aise. C’était son domaine, un peu son territoire, et il fallait dire qu’elle n’avait aucune chance d’être dérangée par n’importe quel stupide Pi Sigma, ils ne s’embêtent pas à venir trainer à la bibliothèque, ils ne lisent même pas, et puis ils sont bien trop bêtes. Li, savait au moins, que quoiqu’elle fasse, c’était bien ici où elle était dans sa petite bulle, entourée de livres, de connaissances, de tout ce qu’elle chérissait dans ce bas monde. Et pour une fois, elle pouvait partager ça avec Mikah, un jeune homme de son âge, environ, avec qui elle semblait déjà beaucoup s’entendre. En même temps, comment ne pouvait-elle pas l’apprécier, c’est vrai, il était gentil, compréhensif, et ne paraissait pas du tout appartenir au milieu des dragueurs écervelés que Li détestait tout particulièrement.
D’ailleurs, Li commença à s’interroger tout doucement sur la confrérie du jeune homme, elle n’avait pas encore eu l’occasion de le lui demander, à vrai dire, bien qu’elle s’y intéresse d’habitude en premier, et pose la question avant même d’avoir demandé le prénom. C’était étrange, mais pour Li, connaître la confrérie, l’aidait à mieux cerner la personne qui lui faisait face. C’est bien connu, les goûts en disent long sur quelqu’un.
C’est ainsi qu’elle se mit à refaire toutes les confréries dans sa tête, et elle n’arrivait pas à mettre un nom sur Mikah.
« J’ai un exposé à faire sur la Grèce Antique, pour mon cours d’histoire. »
Li fut coupée dans ses réflexions, elle se tourna vers Mikah, et lui fit un sourire, ne percutant pas de suite ce qu’il venait de lui dire.
« Ah la Grèce Antique ? C’est super intéressant comme sujet. Si tu veux de l’aide n’hésite pas. »
Ajouta-t-elle ensuite. En tant que Khi, elle était sure de pouvoir apporter de l’aide dans le domaine scolaire, sans aucun souci. L’histoire n’était certes pas la matière qu’elle préférait, mais elle trouvait toujours cela intéressant, d’en savoir plus sur le passé, ce que leurs ancêtres ont pu faire pour changer le monde, ou même ceux qui l’ont dégradé. Pour elle c’était important d’être au courant de toutes ces choses.
« Moi aussi je travaille de l’histoire là, mais la guerre de Corée. »
Corée, la guerre ancestrale opposant le Nord et le Sud, toujours omniprésente, de par la tension qui règne entre les deux partis. Li n’aimait pas vraiment tout ce qui touchait à la guerre, elle qui était pacifique à souhait, prônant la diplomatie à la violence, était toujours prostrée, et énervée quand elle venait à parler de ces dictateurs, ces fous furieux qui ont des morts à ne plus en pouvoir sur la conscience, et qui ne s’en veulent pas le moins du monde. Li ne comprenait pas ces gens-là. Elle ne les comprendrait jamais de toute façon.
Puis venait la discussion concernant le fameux bal de Noël, qui aurait lieu dans quelques jours, et auquel Li hésitait à aller. Quand elle repensait au dernier événement, qui était censé être le bal d’Halloween, elle avait peur qu’un autre timbré se présente en plein milieu et tire à l’aveugle sur tout ce qu’il bouge. Halloween l’avait traumatisé à un tel point, qu’elle avait du mal à se décider. Y aller, ne pas y aller, elle en mourrait d’envie au fond, puisque Noël était sa fête préférée, et qu’elle ne se voyait décemment pas passer le réveillon seule dans sa chambre en sachant que Scarlett y irait à cette fête.
Et puis, Li était un peu le stéréotype de la petite fille qui se laissait vite émerveillée par la magie et la féérie de Noël, pourquoi n’en profiterait-elle pas ? Ce serait dommage. Même du haut de ses dix-huit ans, elle avait une véritable âme d’enfant, et c’était certainement plus pour cette raison qu’on lui donnait pas son âge, et non de par sa taille et sa bouille d’ange.
« Tu n’as pas de cavalière ? »
S’étonna Li. Il était vrai qu’elle trouvait le jeune homme plutôt mignon, et elle ne s’attendait pas à ce que quelqu’un avec un aussi joli minois n’ait pas trouvé chaussure à son pied.
« Que dirais-tu qu’on y aille ensemble ? »
Il était clair que dans la logique des choses c’était au garçon de faire le premier pas, mais Li dans ce domaine ne suivait pas les règles, elle ne connaissait pas les principes de base, elle faisait au feeling, et elle demandait ça, de façon amicale, elle voulait passer du bon temps avec le nouvel ami qu’elle venait de se faire. Du moins, elle espérait qu’il accepte.
« Au fait, je voulais savoir, tu es dans quelle confrérie ? »
Pour changer de sujet, après avoir eu la réponse de son interlocuteur, et parce qu’elle s’intéressait au jeune homme, elle tenait à savoir.
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Jeu 19 Déc 2013 - 22:39
-Tu n’as pas à t’excuser, ne t’en fais, je sais bien que je suis toujours dans la lune.
Cette fille était vraiment gentille. Pourquoi elle donnait l'impression d'être une victime harcelée par les autres ? Pourquoi lui en vouloir à elle ? La gentillesse était-elle considérée comme une faiblesse chez les autres ? Mikah voyait plutôt ça comme une force. Mais il était vrai que les jeunes, entre eux, si tu pleurais, si tu t'excusais, si tu étais serviable, tu avais beaucoup de chance d'être écrabouillé. Le jeune homme prenait la réponse de la jeune fille en souriant. Lui ne voyant en rien un reproche. Etre dans la lune n'était pas un défaut en soi. Tout le monde pouvait faire des erreurs, même les plus attentifs. Cette fille avait l'air studieuse, elle devait être intelligente. Avec ça dans le cerveaux, on pouvait se permettre d'être un peu dans la lune non ? A moins que les autres étaient justement jaloux de cette intelligence. Oh dans ce cas il ne fallait pas y faire attention, les gens étaient toujours jaloux de ceux qui possédaient ce que eux n'avaient pas.
- Oui c’est un très beau pays, même si je ne m’en rappelle pas vraiment, mais c’est vrai que c’est vraiment différent des pays européens ou même d’ici, les cultures changent, et c’est fascinant je trouve, les richesses de ce monde.
Répondit-elle en parlant de son pays. Elle en parlait comme Mikah parlait du sien, avec une certaine nostalgie, voire même mélancolie, on y voyait clairement le désir d'y retourner, un désir impossible à réaliser tant que Wynwood servait sa vie. C'était le même cas pour le jeune homme qui ne savait pas ce qu'il donnerait pour retourner sur son continent perdu. Il se mit à rêvasser, ce voyant en Chine, entouré de temple et de pleins de monde aux yeux ridés, c'était amusant ! Ca faisait rêver en même temps. Tiens ? Un panda !
- Ce pourrait être formidable, si seulement ils pouvaient changer, mais entre nous, j’y crois pas trop.
Il sortit de sa rêverie quand Li démontra son envie aussi de voir les énergumènes de charmante attitude passer un peu à autre chose. Alors ça c'était de l'espoir ! Mikah le savait bien ! Avoir la paix dans un lycée était aussi improbable que d'avoir la paix dans le monde ! Jamais il n'y aura d'école parfaite. Même les plus prestigieuse académie de riches, avec de beaux uniformes et des règles suivit à la lettre et tout et tout, se verra attribué des pires crapules possible. Ca devrait être une règle cachée quelque part dans le système éducatif...
Enfin, les deux jeunes gens arrivèrent à la bibliothèque. Mikah laissa le choix de la place à Li, honneur aux filles. Cette dernière s'assit enfin et le garçon posa son sac sur la table pour sortir de quoi écrire. Il ne pu s'empêcher de sentir une oppression sur lui et pivota légèrement le regard vers la bibliothécaire qui le fixait de ces petits yeux de vautour. Comme pour ne pas brusquer la bête, le garçon retira son sac de la table tellement délicatement qu'on penserait qu'il contenait des objets en porcelaine. Il le posa sur le sol tandis que Li lui demanda :
- Alors, tu dois faire quoi pour tes cours ?
-J'ai un exposé à faire sur la Grèce Antique, pour mon cours d'histoire.
Et il n'était pas très fan de ce genre de chose. Il travaillait naturellement pour avoir des notes correct mais perdre du temps à écrire des pages sur une civilisation disparue était assez...Lourd. Certes, passionnant, mais fatiguant tout de même. Enfin, il devrait pouvoir trouver son bonheur dans cette bibliothèque, généralement ce genre de livre n'étaient pas rare mais ce fut alors que la jeune fille lui demanda autre chose :
- Sinon, pour le bal de Noël, t’y vas ?
Tiens ? Il n'y avait jamais vraiment penser. C'était intéressant ce bal, il irait sans doute, pourquoi pas ? Ca sera son premier bal à Wynwood, ça pourrait être amusant de voir comment ça se produit. Cependant...
- Oui je pense y aller. Cela dit, je n'ai personne avec qui y aller. Et toi ?
Car sans doute que qui disait "bal" disait cavalier ou cavalière pour danser. Et ce jeune timide garçon n'avait encore rien fait pour se trouver quelqu'un. Il n'était sans doute pas disposé à faire ce premier pas d'ailleurs, il venait d'arriver alors forcément...
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 18 Déc 2013 - 21:18
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En parlant de pays natal avec Mikah, Li se sentit soudainement nostalgique à la fois de Paris, mais aussi de son pays d’origine, elle ressentait comme un mal être à chaque fois qu’elle évoquait ce sujet, parce qu’au fond cela lui manquait vraiment. Elle savait pourtant qu’il lui était impossible de fouler à nouveau le sol de son pays natal, n’ayant pas forcément les moyens, mais aussi pas le temps. Les cours passaient avant des voyages, et elle espérait tout de même pouvoir un jour y retourner, rien que pour des vacances, voire même s’y réinstaller, mais ça seul l’avenir le lui dira.
En attendant, elle écoutait la réponse de Mikah, sur son pays natal, l’Australie. Pays unique, et très beau comme celui-ci lui avait confirmé, et Li commençait à essayer de s’imaginer les paysages, la vie qu’on pouvait avoir là-haut.
S’il y avait bien une chose qui intéressait Li en dehors de ses études, et de son addiction aux bouquins, c’était les voyages. Bien qu’elle n’ait jamais eu l’occasion d’en faire, mis à part les déménagements « obligatoires », elle avait toujours rêvé voguer de pays en pays, apprendre les coutumes, visiter et s’enivrer de la vie dans d’autres régions. L’être humain faisait partie d’une des passions de la chinoise, parce qu’au fond, s’y intéresser restait la chose la plus normale. Les humains sont tellement similaires et pourtant totalement différents, ce qui faisait toute la force de l’espèce humaine, la différence. Au contraire de bien des principes moraux, c’est ce qui faisait tout aux yeux de Li.
Raison supplémentaire qui la rendait incrédule face à certains comportements complètement aberrants. Elle avait horreur de toutes formes de rejet pour simple excuse que vous étiez différents. C’était totalement inhumain comme réaction, puisque c’était en quelque sorte pour elle se rejeter soi-même.
« Tu n’as pas à t’excuser, ne t’en fais, je sais bien que je suis toujours dans la lune. » Lui assura-t-elle, suivi d’un simple sourire.
Qu’on le lui reproche, n’était pas bien méchant pour elle, puisqu’elle savait pertinemment qu’elle avait toujours la tête ailleurs, et même Nobu le lui avait dis, mais toujours sur un ton moqueur, pas un ton de reproche, ce pourquoi elle ne pouvait leur en vouloir. Ce n’est pas comme si elle essayait de se convaincre que ce n’était absolument pas le cas, sans quoi elle se serait sans doute vexée, bien que ça lui arrive rarement.
Li était une fille agréable, pleine de vie, et toujours joyeuse au possible, et elle se mettait rarement à dos les personnes qui ne lui voulaient aucun mal, elle s’énervait vraiment rarement, et était loin d’être susceptible, ce pourquoi on ne pouvait que rarement la faire sortir de ses gonds, elle prenait tout avec une réelle patience, compréhension, et gardait le sourire aux lèvres en toutes circonstances.
« Oui c’est un très beau pays, même si je ne m’en rappelle pas vraiment, mais c’est vrai que c’est vraiment différent des pays européens ou même d’ici, les cultures changent, et c’est fascinant je trouve, les richesses de ce monde. »
Quand elle en vint à parler de la France, elle ne pouvait s’empêcher de relier Paris et Kim, son meilleur ami, son alter ego, son amitié fusionnelle, la personne qui compte le plus pour elle après sa mère. Et donc c’était fort regrettable de l’imaginer toujours là-haut, et elle ici réalisant son rêve. Ce pourquoi elle s’était promis de faire de son mieux, pour faire comme si elle réalisait le rêve de Kim en même temps, en espérant qu’il puisse venir à Wynwood un jour, et s’éloigner de son père, un véritable tyran. Bien qu’il pourrait le faire, étant majeur, mais quitter un parent n’est jamais tâche facile.
« J’espère aussi… » Ajouta-t-elle, peinée.
Mais pour éviter de s’attarder sur ce sujet, qu’elle n’appréciait pas particulièrement, elle préféra davantage aborder le côté lycée, impression, pour Mikah qui était tout nouveau et qui découvrait encore les recoins de ce formidable lycée –aux yeux de la chinoise-. Elle espérait cependant qu’il ne soit pas tombé sur la face invisible de l’iceberg, c’est-à-dire les pires énergumènes de Wynwood, les chieurs en puissance, les divas, les capricieuses…
« Ce pourrait être formidable, si seulement ils pouvaient changer, mais entre nous, j’y crois pas trop. »
Malgré les espérances, Li savait pertinemment que si ça devait changer, cela mettrait du temps, et elle ne serait déjà plus au lycée pour profiter d’une ambiance plus sereine et moins tendue entre les élèves. Les deux adolescents se dirigèrent donc vers la bibliothèque, et Li tint la porte à Mikah pour qu’il puisse entrer d’abord, et ils s’installèrent à une table, pas trop près de la bibliothécaire au regard sévère, et relativement effrayant aux yeux de Li, qui ne supportait pas qu’on la regarde avec tant de dédain.
Une fois assise, Li fit le tri dans ses bouquins, et avouait avoir bien du mal à s’y retrouver, mais une fois les devoirs triés, elle savait qu’il ne restait plus qu’à travailler. Son dada, sa passion, ce qu’elle aimait faire et qui lui faisait éviter une terrible solitude. Elle se tourna alors vers Mikah, curieuse.
« Alors, tu dois faire quoi pour tes cours ? » Demanda-t-elle.
C’est vrai, qu’une fois devant des cahiers, des livres, la chinoise ne pouvait s’empêcher de ne parler que ça, mais sur le coup, elle se trouva absurde, parce qu’elle savait malgré tout, qu’on ne pouvait pas tous être comme elle et aimer les cours comme elle.
C’est pourquoi après quelques minutes, après avoir écrit quelques lignes de son devoir d’histoire, elle lui posa une autre question, bien plus représentative d’une conversation d’adolescents de son âge, et elle allait devoir faire de sérieux efforts, parce que si elle voulait vraiment se faire des amis, il allait falloir qu’elle arrête de parler cours à longueur de journée, et s’adonner à des activités plus dignes des jeunes de son âge, comme Lila lui avait appris, elle ne pouvait pas foutre en l’air tout ce que la jeune Sigma Mu lui avait dit.
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Jeu 12 Déc 2013 - 20:18
- L’Australie ? A ce qu’il paraît c’est un très beau pays !
Oh oui, très beau pays si on retirait le fait qu'il abritait les pires bestioles venimeuses du monde. Mais bon, il abritait aussi les plus bizarre. Mise à part ça, c'était en effet un pays merveilleux coupé du reste du monde. Avec ces littoraux magnifiques, ses belles plages et sa grande barrière de corails. Puis quand on entrait à l'intérieur, c'était les savanes, les déserts semi aride, la cordillère australienne, puis au nord les forêts tropicales, les prairies et tout et tout...En y repensant, Mikah ne se doutait pas à quel point ça lui manquait. Pourtant il serait capable de retrouver ce genre de géographie dans les profondeurs de l'Amérique, mais ce n'était tout de même pas pareil.
- En effet c'est très beau, c'est vraiment pas comme ailleurs. C'est unique.
Il y mettait dans de sentiment dans sa réponse qu'on était au moins certains qu'il ne mentait pas. Il souriait toujours, fier de pouvoir honorer son pays. Il y en avait pas beaucoup qui voyait le bon côté des choses là bas. La plupart pensaient aux araignées venimeuses et aux déserts, ça faisait moyen dans l'affiche.
- Oh et bien tant mieux alors, à dire vrai, je ne suis pas un très bon guide. J’ai comme qui dirait la tête dans les étoiles.
- Haha ! Oui je l'avais remarqué !
Lâcha t-il en pensant à leur vilaine collision de tout à l'heure. Se rendant subitement compte que cette remarque pourrait offenser, vexer ou attrister sa camarade, il cessa soudainement de sourire et tenta de se reprendre :
- Oh euh...Désolé, ce n'était pas ce que je voulais dire !
Il reprit tout doucement son sourire qui paraissait toujours un peu gêné de la maladresse de ses paroles. C'était sortit seul. Il espérait que sa petite conversation avec la jeune fille passerait l'éponge rapidement, lorsqu'il lui demanda un peu de renseignement sur elle et qu'elle répondit :
- Je suis là depuis septembre. Mais en réalité, je viens de Taiwan, une île chinoise, de laquelle je suis partie accompagnée de ma mère à l’âge de trois ans, pour vivre en France. J’y ai donc vécu jusqu’en Août, avant qu’on vienne vivre ici. Mais tout ça n’est du qu’à la volonté d’intégrer cette école. A Paris, j’avais un ami, avec qui on a toujours voulu s’évader loin de son père, et en voyant un prospectus sur Wynwood, on s’est mit en tête de venir ici, mais seule moi aie réussi à voyager jusqu’ici.
- Taiwan ? Les pays asiatiques ont l'air si beaux. C'est une toute autre culture, un tout autre monde, c'est fascinant je trouve. Ce que j'aime le plus c'est leur bâtiment traditionnel, c'est incroyablement somptueux avec des couleurs qu'on ne verrait nulle part ailleurs.
Lui aussi ne connaissait ce genre de chose qu'en lisant des livres ou regardant la télévision. C'était comme pour le reste du monde d'ailleurs. La France aussi devait être bien différentes, les pays occidentaux et tout le reste. Le monde était tellement vaste et diversifié. Le jeune homme reprit alors :
- C'est triste ça que ton ami n'est pas pu te suivre. J'espère qu'il aura une seconde chance.
Il sourit, confiant et voulant donner confiance en la jeune fille tandis qu'il se dirigeait toujours vers la bibliothèque. Mikah aussi avait du mettre de côté les connaissances qu'il avait en Australie. Ca faisait beaucoup de monde. Mais il fallait avouer que ce n'était rien comparé à la tombe de ses parents qu'il laissait derrière lui. Au moins il avait pu emmené sa soeur ici, c'était déjà pas mal. Vive sa richesse.
- Et pour ce qui concerne l’école, je la trouve fabuleuse, les cours y sont excellents, l’école est géniale, très grande, et les études correspondent à mes attentes. Seul hic, ce sont certains élèves odieux, et irrespectueux…J’espère pour toi, que tu ne tomberas jamais sur l’un d’eux.
Oh c'était un peu déjà arriver avec la fille de l'autre jour...Mais effectivement, il avait de la chance de n'avoir encore subit aucune vraie raillerie. Mais qui sait, tout pouvait changer et particulièrement pour lui, si certains le respectait parce qu'il était beau, riche et gentil, tout risquait de basculer juste parce qu'il était gay. Les débuts s'étant passé avec son père, là il avait pu voir toute la différence. Toujours attentif au moindre détail trahissant le sentiment d'autrui, le jeune Australien sentit avec peine que la jeune fille parlait en connaissance de cause et s'empressa de la rassurer sur un ton chaleureux :
- Ne t'en fais pas, on passe tous par ce genre de chose, ça ne changera jamais. Mais rien n'empêche que ça peut s'améliorer.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Jeu 12 Déc 2013 - 19:09
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∞ Mikah & Li
Qui aurait pu croire à son mensonge de dernière minute ? Personne, pas même Mikah. Li le savait, elle regrettait d’avoir tout simplement menti, mais elle fut soulagée, en voyant qu’il respectait apparemment son choix, en ne posant pas plus de questions, en acquiesçant simplement, lui offrant un petit sourire. Li était aux anges.
Mikah récupéra à son tour deux trois trucs dans son casier, et ils se dirigèrent tous deux en direction de la bibliothèque. Li était curieuse et avait toujours cette soif de savoir, si bien qu’elle n’avait pu s’empêcher de lui poser une ribambelle de questions, toutes destinées à le connaître. Cela aurait pu très bien passer pour un contrôle de police, tant les questions étaient nombreuses, mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que quoiqu’il arrivait, cela restait la meilleure façon d’apprendre à connaître quelqu’un et non en essayant de deviner. Comment était-ce possible de toute façon.
« L’Australie ? » Se surprit-elle à demander. « A ce qu’il paraît c’est un très beau pays ! »
Il fallait dire qu’à part la France, Miami, elle n’avait pas eu l’occasion de visiter grand chose, et la seule manière de découvrir le monde était de lire des bouquins, regarder des reportages. Tout ne lui était visible que par le biais de carte postale, trop souvent trop peu représentatives de la réalité.
« Oh et bien tant mieux alors, à dire vrai, je ne suis pas un très bon guide. » Avoua-t-elle, en se passant la main derrière la tête. « J’ai comme qui dirait la tête dans les étoiles. »
C’est sur que même si elle avait voulu se rendre utile, elle n’aurait pas réellement aidé le jeune homme à s’en sortir, se perdant elle-même dans ce dédale de couloirs. Tout ce qu’elle aurait pu en tirer serait une partie de fous rires. Mais soit, elle ne pouvait évidemment pas lui forcer la main si quelqu’un avait déjà mâché le travail.
« Et comme tu auras pu le remarquer, il y a des couloirs à ne plus en pouvoir ici. » Ajouta-t-elle ensuite.
Cependant, Li s’attendait à avoir en retour les questions qu’elle lui avait posées. C’était obligé, Li le savait, même si elle aimait davantage écouter que raconter sa vie, bien qu’elle soit pipelette dans son genre, elle éprouve une certaine difficulté à réitérer sans cesse son histoire, son parcours, qui engendrait les mêmes réactions. A force, elle croyait qu’ils étaient tous pareils, ou qu’effectivement elle avait eu une vie hors du commun jusqu’à présent. Mais à ses yeux, cela lui semblait normal, banal, et pas franchement spectaculaire.
« Je suis là depuis septembre. » Dit-elle pour commencer, avant de prendre son souffle et commencer sa tirade habituelle. « Mais en réalité, je viens de Taiwan, une île chinoise, de laquelle je suis partie accompagnée de ma mère à l’âge de trois ans, pour vivre en France. J’y ai donc vécu jusqu’en Août, avant qu’on vienne vivre ici. Mais tout ça n’est du qu’à la volonté d’intégrer cette école. A Paris, j’avais un ami, avec qui on a toujours voulu s’évader loin de son père, et en voyant un prospectus sur Wynwood, on s’est mit en tête de venir ici, mais seule moi aie réussi à voyager jusqu’ici. » Il y avait une petite note de regret à la fin de sa phrase.
Li s’en voulait toujours pour ça. Lui qui rêvait de s’évader, partir loin de son père, il était resté, contraint de supporter la colère du diable, alors qu’elle était loin, ici, accomplissant son rêve. Bien sur qu’elle se sentait mal, qu’elle aimerait qu’il soit là, mais c’était pour le moment impossible, même si elle en rêvait tous les soirs, en priant au pied de son lit, joignant ses mains, les yeux levés vers le ciel.
« Et pour ce qui concerne l’école, je la trouve fabuleuse, les cours y sont excellents, l’école est géniale, très grande, et les études correspondent à mes attentes. Seul hic, ce sont certains élèves odieux, et irrespectueux… »
Malgré le fait qu’elle se sentait à son aise ici, il y avait quelques perturbateurs qui pourtant la rendait triste, et l’empêchait de s’épanouir à son aise.
« J’espère pour toi, que tu ne tomberas jamais sur l’un d’eux. » Fit-elle.
En même temps, elle n’avait pas eu cette chance, elle, de les éviter, puisqu’au contraire, maladroite comme elle était, elle fonçait tout droit dans la gueule du loup. Sans le vouloir, sans le chercher, Li s’attirait des gros ennuis à chaque fois, et ne croisait que les pires d’entre eux. Heureusement pour elle, il y en avait qui sortaient du lot, dont Mikah, mais aussi Swann sa meilleure amie, et Scarlett sa camarade de classe, et colocataire qui plus est qu’elle affectionne tout particulièrement.
Désolée pour le temps de réponse =X Mais mon Internet refusait de marcher, je n'ai donc pas pu poster la réponse ...
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Ven 6 Déc 2013 - 18:50
- Oh merci. Ca ne te dérange pas j’espère ?
- Ca me fait plaisir.
Répondit-il en tout sincérité. Pour c'était tout à fait ça. Un vrai plaisir d'aider les autres. Même si l'enjeu n'était rien, même si le but était de porter quelques livres. Cette fille aurait pu refuser mais en voyant sa réaction, il prit conscience qu'il avait eu raison de vouloir le faire. Cela devait grandement la soulager. Ca ne devrait pas être autorisé de porter autant de chose à la fois. S'il ne l'avait pas aidé, Mikah aurait juré qu'ils seraient tombé la seconde d'après ou qu'il aurait suffit d'un escalier pour saboté tout le travail. Ce serait dommage qu'une telle chose arrivait, et encore, dans ce couloir, il n'y avait personne. Personne pour assister à leur maladresse, mais si elle devait faire subitement tomber ses manuels devant une flopée d'élève peu compatissants, ça lui fendrait le coeur.
Mikah savait comment c'était les railleries entre jeunes. Même avant qu'il débarque à Wynwood. Mais c'était surtout quand il arriva qu'il savait à quel point on pouvait être sans pitié avec les petits nouveaux. Oui, les jeunes pouvaient être vraiment impitoyables entre eux et allez savoir pourquoi.
- Euh, à la bibliothèque.
Tiens ? Amusant. Alors elle était sur le point d'aller au même endroit que lui ? Quelle coïncidence ! Mikah avait cependant remarqué l'hésitation de la jeune fille avant de répondre. Il était peut-être incroyablement gentil, il n'était pas naïf pour autant. Enfin, il n'allait pas chipoter non plus et sa remarque première fut :
- Vraiment ? Ca tombe bien alors ! Justement je m'y rendais !
Enfin, il se rendait avant toute chose au casier lui aussi avant d'aller à la bibliothèque mais sa rencontre avec la jeune asiatique lui fit oublier ce pourquoi il était venu jusqu'ici. Par la suite, Li approuva les dires du jeune homme quand il devina son pays sans s'y attarder. Mikah non plus d'ailleurs, il se contenta d'hocher la tête avec joie. Il fallait dire que ce garçon rayonnait de bonheur. Et ce, par le simple fait qu'il venait de ce faire, peut-être, une amie. Ca serait sa première et ça serait une chance. Les deux protagonistes entamèrent alors leur marche sur le sol dallé du couloir pour se rendre vers le lieu dit tandis que Li conversa :
- Wynwood te plait ?
- Oui, pour le moment oui. Je n'ai pas encore de réelle idée parce que je viens à peine d'arriver. C'est grand, c'est beau, je dois avouer qu'au départ, on se sens un peu dépassé par les évènements. Cependant, je m'en sors bien en cours et j'ai l'impression que les profs m'apprécie, c'est déjà ça.
Il préférait parler que du positif. Il n'aimait pas assombrir l'atmosphère en parlant de ce qui n'allait pas. A commencer par la fille de l'autre jour sur qui il avait renversé le café. Il s'était sentit bien petit face à elle. Lui qui ne désirait que d'avoir de bonnes relations avec tout le monde, comme quoi une bousculade pouvait changer beaucoup de chose. Il ne parlait pas non plus du temps. Genre temps, température et saison. Le garçon venait d'un continent du sud, c'était presque l'été toute l'année là-bas ! Et lui il débarque dans le nord à la fin de l'automne, le soleil lui manquait gravement, la chaleur aussi d'ailleurs. Cette saison de feuilles mortes le déprimait plus qu'autre chose.
- Tu viens d'où ?
- Cairns, en Australie. En fait, j'ai emménager à Miami il y a quelques jours seulement.
Mikah parlait sans compter. Les interrogatoires ne lui faisaient rien. Bien au contraire, il aimait bien discuter, faire connaissance. C'était un garçon très demandeur d'attention qui aimait quand on s'intéressait à lui.
- Si tu veux, je pourrais te faire visiter à l’occasion ?
- Non merci. C'est vraiment gentil à toi de me le proposer mais quelqu'un est passé avant toi pour ça.
Il souriait toujours en pensant à Leahna qui avait gentiment proposé la visite de l'école et même un tour à la cafétéria. C'était une fille malicieuse et Mikah la trouvait particulièrement affable. Au tour maintenant au garçon de questionner, en espérant ne pas frôler les limites intimes de la jeune chinoise, il demanda :
- Et toi ? Ca fait longtemps que tu es à Wynwood ? Comment tu trouves cette école ?
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Ven 6 Déc 2013 - 17:33
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Li ne pouvait décemment pas filer à l’anglaise, après une aide venant de quelqu’un. Surtout que ça lui était tellement rare ces derniers temps, et que sa vie sociale s’avérait être quasi-nulle, elle ne pouvait pas s’autoriser un comportement aussi discourtois. Son but premier n’était pas d’agir comme toutes ces personnes désintéressées de tout, non. En venant ici, elle voulait s’éviter le renfermement, le renie des autres et se faire des amis. Ce qui n’était pas franchement gagné, vu les rumeurs qui courent depuis sa fausse déclaration à Sasha. En plus de passer pour une Khi ringarde, elle venait de s’ajouter une réputation supplémentaire, la réduisant à une moins que rien.
Au fond, ça ne la changeait pas du collège, où ses notes et son attitude trop sérieuse l’ont toujours blâmée. Personne ne comprenait son attachement, et son dévouement à une réussite scolaire, d’autant plus que son rêve n’était pas anodin, et demandait tout sauf de la rigolade, et de la fainéantise. Vouloir étudier la médecine, c’est se préparer à étudier sans relâche, quitte à croupir dans sa chambre toute la nuit. Mais s’il fallait en faire autant pour réussir à accomplir son souhait le plus cher, elle était prête à faire n’importe quoi.
« Oh merci. » Fit-elle quand le garçon lui attrapa quelques bouquins pour l’alléger. « Ca ne te dérange pas j’espère ? » Ajouta-t-elle, ne voulant en aucun cas s’imposer. « Euh, à la bibliothèque. » S’empressa-t-elle de dire.
D’accord, à la base, elle voulait étudier sagement dans sa chambre, mais sa timidité maladive et ses rapports avec les garçons, l’empêchaient d’avoir le cran nécessaire pour oser inviter un garçon à rentrer dans son antre paisible, son intimité. D’autant plus, que c’était un peu bordélique, et elle serait bien trop honteuse de devoir afficher tant de désordre. Ce pourquoi, elle rectifia en dernière minute, ayant tout ce qui lui fallait, pour se porter pour un choix plus simple, la bibliothèque. Elle savait qu’il y aurait le calme requis pour travailler, et des aides supplémentaires dans les bouquins au cas où elle coincerait sur un sujet, bien qu’évidemment, cela n’arrivait que rarement.
« Enchantée, Mikah. » Répondit-elle en gardant un sourire aux lèvres. « Chine oui. »
Fut un temps elle rabâchait sans cesse que c’était plus précisément de la Taiwan qu’elle venait, mais elle avait baissé les bras en voyant que ça ne faisait aucune différence aux yeux des autres, et elle n’en pouvait plus de s’évertuer à émettre la moindre différence entre les deux peuples. Même si cela avait une quelconque importance pour elle, au fond, elle était encore classée comme chinoise, et comme ce n’était pas totalement faux, elle laissait couler, acquiesçant simplement.
« Wynwood te plait ? » Demanda-t-elle alors, une fois en route pour le royaume des livres. « Tu viens d’où ? »
Li ne voulait pas jouer aux devinettes ou faire un plouf plouf de tous les pays du monde, elle n’était pas bien douée à ce jeu, ce pourquoi elle préférait toujours demander, plutôt que de se tromper misérablement.
« Si tu veux, je pourrais te faire visiter à l’occasion ? » Proposa-t-elle.
C’était un peu risqué de sa part de proposer une visite guidée au jeune homme, connaissant elle-même ses capacités dans le domaine de l’orientation, mais elle voulait se rendre utile, et au pire se perdre dans le dédale de couloirs ne pourrait qu’ajouter des souvenirs farfelus à raconter encore et encore plus tard. Elle passerait du bon temps, et qui sait, oublierait tout le reste le temps d’un instant.
Aux yeux de beaucoup de monde, cette réaction enfantine serait mal jugée, mais Li était encore innocente, insouciante, et pas consciente de pas mal de choses, elle aimait à profiter de la vie, lui ôter sa banalité, et mettre un peu de piment, même si ce n’est qu’avec des futilités. Parce que se perdre dans un lycée était loin d’être le truc le plus fou du monde, mais quand on est disciplinée, obéissante comme Li, c’est déjà un grand pas.
Maintenant qu’elle osait sans peine flâner dans les couloirs, pourquoi pas s’y attarder ? Elle pourrait prétexter sans pudeur son étourderie, et aurait la meilleure excuse du monde, un nouveau qu’elle veut coacher, à qui elle veut faire visiter le lycée. Généralement ils étaient bien plus indulgents, et laissaient passer dans ces cas-là.
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Jeu 5 Déc 2013 - 17:21
- Oui, oui, tout va très bien. Ne t’excuses pas, c’est plutôt à moi de le faire.
Bon, Mikah n'insista pas. Si les deux commençaient à se chamailler pour savoir à qui était la faute et qui devait s'excuser, non seulement ils n'iraient pas bien loin mais en plus, ils auraient l'air débile, même sans personne pour les voir. Pendant que notre Australien ramassait tranquillement les livres (sans chercher à savoir si elle était pressée ou non), la jeune fille l'aida, s'abaissant tout comme lui à même le sol. Chacun ayant maintenant une moitié de ce qu'elle portait avant la collision.
- Merci.
Il répondit d'un sourire silencieux et chaleureux qui dévoilait toute sa belle rangée de dents blanches qui scintillaient comme de la neige venant juste de tombée. Elle semblait prête à s'éloigner mais le garçon, sentant qu'elle allait se rebiffer, resta là sans bouger et en effet, la jeune fille reprit la parole.
- Je peux faire quelque chose pour m’excuser ?
Il avait parier qu'elle dirait quelque chose de ce genre. C'était soit ça, soit quelque chose du genre "Tu voulais me dire quelque chose avant qu'on se rentre dedans ?". Il ne fallait pas oublier que le garçon était venu volontairement vers elle, peut-être qu'elle ne l'avait pas remarqué aussi et peut-être qu'elle pensait qu'il n'avait fait que passer devant elle au mauvais endroit, au mauvais moment. Toujours souriant, le jeune homme s'empressa de lui répondre d'un ton jovial :
- Oh mais non, tu n'as pas à le faire ! Tiens, laisse-moi t'aider à porter tout ça. Pas que je ne t'en crois pas capable mais tu m'as l'air encore un peu étourdit. Où veux-tu aller ? Je vais t'accompagner !
Et pendant qu'il parlait, il récupéra, sans brutalité bien sûr, quelques livres et cahiers des mains de la jeune fille, soulageant ses bras d'un poids. Mikah ne faisait pas ça par pitié, ni pour réparer son erreur, il faisait ça parce qu'il avait toujours aimé rendre le moindre petit service aux gens. Il aimait se rendre utile. Il lui arrivait même, après une bonne soirée dans une salle de fête bourrée d'ambiance, de rester après la fête pour aider à tout ranger et nettoyer. Combien de personne sur Terre se donne tant de mal pour rien en retour ?
- Au fait, je m’appelle Li.
Lui lança t-elle, tout sourire à son actif. Il dégageait entre ces deux grands sourires sincères une atmosphère des plus paisibles. Le courant passait comme l'eau calme dans le lit d'un fleuve. Le garçon, prêt à suivre la jeune fille n'importe où, répondit alors :
- Ravi de te connaître Li ! Voyons voir, tu es originaire de Chine ? Moi c'est Mikah, Mikah Low. Je suis arrivé à Wynwood il y a deux, trois jours.
Chine, Japon, Corée, il ne savait pas vraiment, ce n'était pas un expert asiatique et avait proposé un pays totalement au hasard.
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Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Jeu 5 Déc 2013 - 16:51
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Li se maudissait encore et encore, d’être aussi peu douée, et d’être toujours la maladroite de service. Combien de fois elle était la responsable de toutes ses malchances ? Elle ne comptait plus, mais elle avait une belle liste à son effectif.
La dernière fois qu’une collision de ce genre avait eu lien, remontait à sa rencontre avec Ty, sur le parking. En retard, pressée, elle regardait plus ses pieds que ce qu’il se passait devant elle, et était brutalement entrée en collision avec le jeune homme, lui aussi apparemment étourdi.
Et encore, ce genre de situation était bien trop fréquente pour que ça n’arrive qu’à elle. Combien se rentraient dedans, par maladresse ? Ou par envie ? Parce que certains se bousculaient pour se provoquer, rien d’autre. Mais dans le cas présent, Li ne le faisait que par malchance, parce qu’elle préférait rester discrète, se faire toute petite plutôt que de se jeter dans la gueule du loup et s’acharner sur autrui pour l’agacer.
Pourtant, malgré son innocence, cela lui avait presque coûté un bras. Avec Nina, par exemple. Une simple bousculade à la cantine lui avait coûté de se faire humilier publiquement, et de finir le bouc émissaire attitré de la demoiselle. Comme quoi, il en fallait peu pour se faire haïr.
« Oui, oui, tout va très bien. » Finit-elle par dire un peu sonné. « Ne t’excuses pas, c’est plutôt à moi de le faire. » Ajouta-t-elle gênée.
Le pire, c’est qu’elle comprit seulement par la suite, en remettant tout en place, comme elle le ferait avec un vulgaire puzzle, que ce jeune homme avait eu une bonne intention, puisqu’il était venu pour lui parler, ou l’aider, ou elle ne savait quelle autre raison. Mais seulement, pressée, n’ayant en tête que les dates d’histoire qu’elle devait apprendre, elle avait oublié tout le reste, ne faisait attention à rien d’autre qu’à sa destination.
Voyant ses affaires par terre, et voyant que le jeune homme commençait à ramasser ses affaires, elle se baissa pour l’aider. Accroupie, elle rassembla vite fait ses affaires, et se releva soufflant sur une mèche de cheveux qui lui retombait sur le visage. Elle accepta d’un sourire les livres que lui tendait le jeune homme.
« Merci. »
Alors qu’elle comptait s’en aller, elle se trouva impolie. Ce jeune homme venait d’être bousculé, et elle, elle partait comme ça, sans rien dire, ni faire, pour s’excuser. Quelle ingrate elle faisait, cela n’était pas digne de son éducation.
« Je peux faire quelque chose pour m’excuser ? » Demanda-t-elle alors timidement.
Ses deux bras étaient enserrés autour de ses manuels, et elle commençait à tirer un petit rictus sur son joli visage, qui montrait son mal être face au poids des bouquins. Si elle devait rester debout encore longtemps, ses petits bras frêles sans la moindre once de muscles ne seraient plus aptes à porter quoique ce soit.
« Au fait, je m’appelle Li. » Se présenta-t-elle, lui adressant un de ses célèbres sourires.
C’était un rituel pour elle, et même se sentait obligé de le faire à chaque rencontre qu’elle venait à faire. Se présenter faisait partie d’une marque de respect, de politesse, ce qu’elle a toujours prôné. En même temps, elle venait d’une partie du monde où le respect est de rigueur, et un manquement vous coûtait cher. Enfin, était très mal vu.
Du moins, c’est ce que lui avait raconté sa mère, quand Li était en âge de comprendre, et de pouvoir demander « Pourquoi » à tout va. Li n’a en effet vécu que trois ans dans son pays natal, mais prenait toujours plaisir à entendre sa mère raconter ses histoires, ses petites mésaventures, idylles avant le père de Li, et autres récits et légendes qui concernait la Taiwan. Malgré le fait qu’elle ne connaisse pratiquement rien de ce pays, hormis la langue, Li s’est vite entichée de ce pays merveilleux, aux coutumes lui étant propres, et qui faisait rêver la chinoise qui ne désirait qu’une chose, retourner là-haut, même si ce n’était que pour des vacances.
Li rêvassait, et repensait à ses bons moments vécus avec sa mère, en ce moment même en Taiwan, en attendait la réponse du garçon lui faisait face. D’habitude, elle était carrément mal à l’aise en présence d’un membre de la gente masculine, mais là, elle se sentait bien, et pas autant timide que d’habitude. Même si elle en a un mauvais souvenir. Tout ce qu’elle espérait c’est qu’il n’était pas un Pi Sigma, car elle en avait eu à faire à trois déjà, et elle ne les aimait pas du tout. Ce n’était que des salopards sans cœur, qui trouvaient bon de l’humilier. Rien que de l’humilier.
Sujet: Re: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 4 Déc 2013 - 22:55
Un timide soleil matinal éclairait un ciel bleu clair, il n'y avait aucun nuage mais l'air était frais, c'était la fin de l'automne. Les rayons de lumière passaient entre les volets mi-fermés de sa chambre et se posa sur son visage endormi. Le jeune homme se tourna dans son lit, gêné par cette lumière aveuglante, mais une sonnerie stridente de réveil le força à quitter la tiédeur de ses couvertures et le monde des rêves par la même occasion. Il fronça les sourcils et avait beau s'agiter sur l'oreiller pour essayer d'esquiver, l'alarme tintait de plus belle, insistante, la traîtresse. Qu'est-ce qu'il y avait de plus pénible que de sortir du lit quand on y était si bien ?
D'un geste, sans brutalité néanmoins, il éteignit le réveil. D'un autre, il rabattit doucement sa couette sur ses genoux. Oui doucement car il ne fallait pas trop forcé le changement de température avec le reste de la pièce qui paraissait glaciale vue par un corps encore engourdit par le sommeil. Mikah se frotta le visage et bailla un grand coup en étirant ses bras vers le plafond comme s'il voulait le toucher, puis les laissa retomber lourdement avant de se décider à se lever. Il avait les jambes aussi frêle que celles d'un faon nouveau né.
Le jeune Australien ne perdit cependant pas de temps. Il se hâta de se préparer, de se doucher et tout le beau protocole. Il prenait son temps, comme d'habitude, afin de prendre son temps pour se réveiller également. Loin d'être frileux, il ne se couvrit pas comme un esquimau partant à la chasse au beau milieu de l'hiver sur la banquise. Sa petite veste beige sur les épaule lui convenait encore très bien, surtout s'il restait à l'intérieur. C'était son quatrième jour à Wynwood. Les profs, une fois de plus, ne l'avait pas épargnés en devoir et leçon à apprendre alors même si les épargnes étaient du côté des cours, il devait tout de même se mettre au boulot. Pas question de raté sa première année aux Etats-Unis.
Son sac sur l'épaule, le jeune homme se hâta de rejoindre les casiers. Il devait passer faire un peu de ménage dans son sac avant de rejoindre la bibliothèque qui pourrait l'aider à commencer son exposé sur la Grèce Antique. Mikah aimait voyager léger, il n'appréciait pas servir de mule pour sac de cours pesant le poids d'une dizaine de briques.
En se rendant aux casiers, le jeune homme se rendit compte qu'il n'était pas seul. Une jeune fille, dont il ne pouvait pour le moment discerner seulement une soyeuse chevelure, était en train de ranger son casier. Elle était en train d'achever son oeuvre quand le garçon remarqua qu'elle avait les bras charger de cahier bien encombrant. En tout bon être tel que lui, la première idée qui lui passa par la tête fut de lui proposer son aide pour lui porter ça. S'il avait su, il aurait mieux fait de garder sa première idée qui était de se rendre à son propre casier en laissant les autres se débrouiller. En effet, alors qu'il s'était approché d'elle et s'apprêtait à l'aborder, la jeune inconnue se retourna subitement et ni l'un, ni l'autre n'eut le temps de prévoir la collision.
Deux fois. Ca faisait la deuxième fois en seulement quatre jours qu'il fonçait dans quelqu'un ! La première lui avait jeté des injures espagnole en pleine figure en plus de manquer de peu de lui briser le bras au passage...Il espérait de tout coeur que la jeune asiatique que voilà, lui épargne au moins le bûcher. La jeune fille s'était retrouvé lamentablement par terre, lui, de sa carrure, avait su tenir debout, mais était incroyablement gêné de sa faute. Elle se releva aussitôt, Mikah n'abandonna pas à ses oeuvres de charité et l'aida en lui empoignant doucement le bras tandis qu'elle s'excusa :
- Je suis désolée. Ca va, je ne t’ai pas fais mal ?
- Non ! Non, non ça va, c'est moi qui suis désolé, je ne suis pas aussi maladroit d'habitude ! Tout va bien ?
Enfin, il commençait à avoir des doutes sur sa dextérité. Deux filles en si peu de temps, ça laissait à désirer. Il remarqua les cahiers à terre. Lors de la première collision, il avait renversé du café sur le haut de la demoiselle, aujourd'hui c'était les livres par terre. Qu'est ce qui n'allait pas chez lui ? Enfin, il s'empressa tout de même de réparer au mieux son erreur et se baissa pour ramasser précipitamment toutes les affaires de la jeune fille. Il se releva enfin pour les lui rendre. Profitant du fait que celle ci le laisse parler contrairement à celle de l'autre jour, il répéta :
- Tiens, et encore désolé.
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Sujet: Une rencontre bouleversante (PV Mikah) Mer 4 Déc 2013 - 22:16
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Le réveil matin sonnait, et Li bougonnait sous sa grosse couette. Plongée dans un merveilleux rêve, où elle s’imaginait encore et encore dans les bras du prince charmant, qui était caché par un visage noir, entièrement noir, elle s’imaginait pouvoir découvrir qui se cachait sous ce masque. Mais à chaque fois, qu’il commençait à se décomposer, en petite poudre, elle se réveillait et ne connaissait jamais la fin. A nombreuses reprises, elle avait tenté de se rendormir, voulant découvrir la suite, mais jamais elle ne réussissait.
Triste, et énervée, elle appuya sur le bouton pour éteindre son horrible réveil, et mit au moins cinq minutes à s’extirper du lit, s’étirant de tout son long, en baillant.
Les pieds à terre, elle s’étira une dernière fois, et se traina comme une limace à travers les couloirs du dortoir pour prendre une douche qu’elle espérait vivifiante, revigorante, afin qu’elle ne passe plus pour un légume effrayant, au cernes de trois kilomètres de long, mais pour une jeune fille, pas le moins du monde effrayante, mais agréable à voir.
Trente minutes. C’est le temps qu’elle prit sous la douche. D’habitude, elle détestait passer du temps sous l’eau, considérant qu’elle la gaspillait, mais en ce jour, elle avait trop besoin de se réveiller, et se sentait tellement bien sous ce jet d’eau, qu’elle n’osait pas sortir de sa cabine. L’eau chaude coulait sur sa peau, et elle refusait de sortir de là. Ce fut sa motivation première à faire ses devoirs, qui la poussa à dégager de là, bien qu’avec une certaine difficulté.
A nouveau dans sa chambre, elle se pointa face à son dressing, bien plus en forme qu’auparavant, celle qui lui suffisait pour se plonger dans ses bouquins et se mettre en avance en cours, comme à ses habitudes.
Sans trop réfléchir, elle opta pour une tenue simple qui se composait d’un jean slim, de Converses et d’un pull un peu large en laine, pour la couvrir du froid de cet hiver qui s’approchait. Elle boucla ses cheveux, qui lui donnait déjà moins cet air strict, et elle commença à farfouiller dans ses affaires à la recherche de son agenda.
C’était une journée sans cours, elle avait pu dormir jusqu’à dix heures, et devait maintenant se mettre au travail, pour ne pas perdre cette journée, à ne rien faire. En voyant la liste des devoirs, elle remarqua qu’elle avait oublié dans son casier la moitié des cours. Du coup, demi-tour et direction les couloirs, dans lesquels elle n’est pas censée trainer à cette heure, pour récupérer les affaires manquantes.
Depuis quelques temps, elle avait fait abstraction de quelques règles qui lui semblait visiblement inutile d’être suivi, et être dans les couloirs pendant les heures de cours, ne lui faisait plus peur, puisqu’elle avait enfreint cette règle une bonne dizaine de fois, pour échapper au froid, et s’emmitoufler derrière un casier, attendant la sonnerie qui mettrait fin à la pause.
Du coup, pimpante, elle se dirigea dans le couloir où son casier était situé, et voyait bien qu’elle n’était pas seule à être une récalcitrante, qui privilégiait la chaleur des couloirs à la température négative du dehors. C’est donc tout naturellement qu’elle se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre la serrure de son casier. Evidemment, il lui en avait attribué un, un peu trop haut pour elle, mais elle n’avait que le problème de la serrure, sinon elle atteignait aisément ses cahiers.
Elle fit le tri de ce qu’elle avait besoin, et ce qu’elle pouvait laisser, et elle referma son casier, enfin prête à s’y mettre. Le sourire aux lèvres, elle se retourna, et ce fut le choc.
En une fraction de seconde, elle avait senti quelque chose, puis une douleur, puis plus rien. Elle était là, les fesses contre le sol, après une chute. Sur le coup, elle ne comprenait pas ce qui l’avait fait tombé, mais en relevant la tête, elle comprit qu’elle avait de nouveau foncée tête baissée et était entrée en collision avec quelqu’un. Un jeune homme, qu’elle ne connaissait pas.
Vite fait, elle se releva.
« Je suis désolée. Ca va, je ne t’ai pas fais mal ? » S’empressa-t-elle de dire, jugeant plus important les excuses que ses cahiers désormais éparpillés dans le couloir.
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