Café express [PV Mikah Low ] [Terminé]

Je suis en tort et c'est toi qui prends

Couloirs, Mikah & Anaeli} Un sweat … Anaeli qui ne supportait guère que ses mouvement soient entravées et d’être enfermée allait devoir porter un sweat. C’était tout simplement horrible comme situation, intérieurement, la jeune femme était dans de fureur mille fois supérieur à celui d’un tigre sauvage qui serait enfermé pour la première fois. Pourtant, faisant preuve d’une détermination et d’une force sans pareil, elle parvint à ne pas crier et même à se montrer presque aimable, enfin, presque.

La petite brune aux yeux d’acier fixa Mikah et récolta déjà une multitude d’informations liée à sa confrérie. Un artiste, généralement quelqu’un qui devait être assez discret et dans son monde. Il ne devait pas être particulièrement extraverti et s’amuser avec lui devrait être quelque chose de plutôt simple. Tout un tas d’idées s’accumulaient et se battaient dans l’esprit de la Vénézuélienne et bon nombres de projets se dessinaient dans son esprit.

Elle prit le vêtement que lui donnait Mikah, un pur produit industriel, fabriqué dans des pays sous développé et qui était totalement à l’opposé de ce qu’elle portait en temps normal. Elle n’avait cependant pas le choix. Elle l’enfila et retint une grimace de dégoût. Le vêtement n’avait pas une odeur désagréable, mais c’était l’objet en lui-même qui la dégoutait.

« M… Merci Mikah. »

Amadouer la proie. C’était la règle numéro un. Après s’être montrée plus qu’odieuse, il fallait vraiment qu’elle fasse un effort pour remonter dans son estime.

« Anaeli, Anaeli Angeles, c’est comme ça qu’on m’appelle ici. »

Elle ramassa sa besace et la posa sur le lavabo, enfourna son haut dedans et la remit sur son épaule. Elle regarda l’Alpha une dernière fois avant de se diriger vers la porte.

«  Tu ne risques de m’oublier de ci-tôt Mikah, je te le promets. »

C’était une menace qu’il ne serait pas prêt d’oublier. Elle ferait de sa vie un enfer, tant qu’elle ne considèrerait pas que sa faute soit pardonnée. Autant dire qu’il allait devoir attendre longtemps.

Je suis en tort et c'est toi qui prends

Couloirs, Mikah & Anaeli} La petite brune allait tourner les talons et fuir loin de cet imbécile quand il jugea bon d’ajouter des dernières paroles. C’était certainement pire que le désolé qu’elle refusait d’entendre. Echanger ces vêtements avec ce crétin ? Porter pendant tout le reste de la matinée ses vêtements ? Cette idée rendait malade la Vénézuélienne qui voyait malgré tout dans cette proposition un semblant de bon sens. C’était la seule solution qu’elle voyait, la seule possible pour pouvoir réussir à tout combiner : oral, allure et tenue. Elle n’avait donc pas le choix.

Elle ne répondit pas tout de suite, pesant encore le pour et le contre, sachant pertinemment que le temps jouait contre elle. Elle remarqua que les couloirs étaient de plus en plus vides et elle sentit le stress monter en elle. Cette journée allait vraiment être la pire de toutes.

Prenant la main de Mikah, elle le traina vivement derrière elle pour l’emmener dans les toilettes des filles. Elle n’avait pas de temps à perdre avec des doutes provenant du jeune homme. Elle comprenait que pour certains, entrer dans les toilettes du sexe opposé pouvait bloquer légèrement mais elle n’avait vraiment pas de temps à perdre.

«  N’en profites pas pour te rincer l’œil. »

Ce n’était pas une menace mais une information plus que claire. Elle laissa tomber son sac au sol et se détourna légèrement du regard du blondinet. Elle retira son haut maculé de café devenu froid et toucha sa peau devenue légèrement poisseuse à cause de cela. Elle récupéra du papier servant à l’origine à sécher les mains et l’arrosa abondamment avec de l’eau avant d’entreprendre un léger brin de toilette express.

Elle finit ensuite par se tourner à nouveau vers le Junior, tendant sa main pour récupérer ce qu’il lui avait si aimablement proposé.

«  C’est quoi ton nom d’ailleurs ? »

Elle ne lui demandait pas cela pour converser le plus simplement de monde, elle demandait ça pour pouvoir avoir un début de matière pour enquêter sur lui, pour pouvoir en savoir plus sur lui sans avoir à faire plus de recherches que nécessaire. Même si elle semblait calmée et apaisée en apparence, à l’intérieur, c’était loin d’être le cas.

Je suis en tort et c'est toi qui prends

Couloirs, Mikah & Anaeli} Elle ne voulait pas de sa pitié, elle voulait juste réussir son semestre, même si au final, elle savait que sa vie ne dépendrait pas de sa réussite aux examens. Le problème, c’était qu’à force de s’énerver et de faire son numéro d’hystérique, elle était véritablement en train de s’épuiser.

«  C’est bon, ça va aller, laisse-moi tranquille. »

Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète pour elle, elle ne voulait pas que l’on s’intéresse plus que cela à son cas. Elle finit par lui lâcher le bras, inspirant profondément en entement pour reprendre ses esprits. Elle n’avait pas le temps de rentrer dans sa chambre pour se changer, elle ne voulait pas non plus qu’il s’excuse pour elle auprès de son professeur. Elle allait y aller comme ça et tant pis pour le reste.

« Tu ne comprends décidément rien du tout. Tu crois vraiment qu’un retard c’est excusable lors d’un examen ? La ponctualité ça ne te dit rien je suppose. Sache que ce n’est pas parce que des bécasses te veulent dans leur lit que tu peux tout te permettre et que ton beau sourire peut t’ouvrir toutes les portes. Certains travaillent dur ici et ne passent pas leur temps en soirée. Je ne peux pas me permettre d’être en retard. Lors encore une fois, merci de m’avoir fait ressembler à une souillon, mais après tout, c’est certainement comme ça que tu me vois. »

On n’était pas dans un monde tout rose ici, on ne pouvait pas se présenter ainsi, la bouche en cœur et faire comme si de rien n’était. Encore moins quand on est boursier. La Vénézuélienne en avait plus qu’assez du comportement hautain des autres vis-à-vis d’elle, surtout du point de vue financier, comme si l’argent faisait tout dans ce monde.

Elle jeta dans un mouvement empli de rage son gobelet de café dans une poubelle juste à côté d’eux. Les couloirs commençaient à se vider et les élèves rejoignaient petit à petit leur salle de classe. Les cours allaient bientôt commencer et par conséquent, son oral aussi. Elle ferma les yeux et inspira profondément à nouveau avant de regarder le blondinet dans les yeux, avec toute la froideur du monde.

«  Ne t’approches plus de moi, évites moi le plus possible, sinon je te garantis que tu voudras oublier cette journée plus que tout. Ne me dis pas que tu es désolé, je n’en ai strictement rien à faire, tout ce que je veux, c’est que tu disparaisses de ma vie. »

La Nu Zêta avait encore un bâtiment entier à traverser avant d’arriver à sa salle de cours et à moi de courir, elle arriverait en retard. Elle était tout simplement fichue et n’avait plus aucune envie de faire un effort.

Je suis en tort et c'est toi qui prends

Couloirs, Mikah & Anaeli} Un sourire. C’était une blague ? La situation l’amusait ? Et bien dans quelques temps, cela ne le ferai plus rire du tout, c’était certain. La jeune femme était dans une telle colère que toutes les personnes qui la connaissaient un tant soi peu savaient que tenter de parlementer avec elle quand elle était dans cet état était plus que perdu d’avance.

«  Tu essayes de m’acheter en plus ? Tu crois que j’en ai quelque chose à faire de ce café, que d’un claquement de doigt et avec ton fric on te pardonne tout ? Vous êtes tous les mêmes ici, tous des bourges sans aucune autre valeur que l’argent ! J’ai un oral dans 5 minutes vois-tu et je ne peux certainement pas me présenter comme ça ! Alors merci d’avoir pourri mon semestre, mon année et ma journée ! »

Même la colère semblait être un mot assez faible pour décrire l’état dans lequel Anaeli était, même elle ne pensait pas qu’elle pouvait atteindre un tel degré, alors qu’elle pensait se maîtriser pleinement. A présent, la jeune brune ne pensait plus qu’à une chose, comment allait-elle se sortir de cette situation plus que merdique et parvenir à faire son oral ainsi.

Vu le scandale qu’elle était en train de faire, impossible de se faire passer pour malade et par conséquent, reporter son oral. Impossible de se présenter ainsi, sous peine de ne pas être prise au sérieux par l’enseignant dans le meilleur des cas, ou, dans le pire des scénario, elle serait virée de la salle. La tête commençait à lui tourner et elle sentait que tout l’énervement qu’elle montrait commençait à la fatiguer. Elle n’avait pas pris le temps de manger et savait qu’elle allait finir par se trouver mal si les choses continuaient ainsi.

Sa prise sur le bras de l’adolescent se fit plus forte, non pas pour lui faire mal mais plus pour trouver une sorte d’appui, pour éviter de se vautrer au sol. Elle avait peut-être sa solution finalement.

Spoiler:

Je suis en tort et c'est toi qui prends

Couloirs, Mikah & Anaeli} Une journée comme une autre, une journée qui commençait horriblement mal et qui était bien partie pour continuer comme ça.  L’insupportable brune s’était levée du mauvais pied comme bien souvent et rien n’allait parvenir à la rendre de meilleure humeur.

Tout d’abord, elle avait aujourd’hui un oral qu’elle n’avait absolument pas préparé pour un enseignant qu’elle haïssait que plus tout. L’homme avait effectivement la fâcheuse tendance à rouler en Hummer, à faire des avances à des étudiantes bien trop timides pour pouvoir le dénoncer et à abuser de la confiance de tous et de toutes pour parvenir à ses fins. Seulement, la Vénézuélienne était loin d’être naïve et avait percé à jour le jeu sinistre de ce prof. Cependant, elle ne pouvait rien faire pour le moment. Ce point-là n’était qu’un des nombreux détails qui enlaidissait sa journée.

Le second point était la lassitude. La jeune femme en avait assez de fréquenter le territoire des Etats-Unis et ne voulait plus qu’une chose, retourner dans son pays mais elle ne le pouvait pas. Le mal du pays la rendait encore plus aigrie et ça n’arrangeait en rien le caractère déjà agressif de la Nu Zêta.

Etant déjà sur un terrain peu amène aux gentillesses, le réveil d’Anaeli avait sonné en retard et elle n’avait eu qu’une dizaine de minutes pour se préparer, c’est pour cela que ce matin-là, elle arpentait les couloirs du lycée, vêtue d’un chemisier aux couleurs pastelles, d’un jean rentré dans des bottines trop larges pour ses fins mollets, des lunettes de soleil sur son nez en plein mois de décembre et un grand mug de café brulant dans sa main. Une besace qui se balançait au rythme de ses pas frappait sa hanche gauche sans répit. L’adolescente était passablement agacée et était censée faire sa présentation dans moins de dix minutes. Autant dire que l’improvisation allait être le maître mot de sa journée.

C’était sans compter sur ce Junior. Quelle était la probabilité pour que sa journée soit encore pire ? Quelle était la probabilité pour que l’ouragan qu’elle était ce jour-là soit perturbé par un minuscule caillou sur sa route ? Ou plutôt par un vague en l’occurrence. C’était tellement téléphoné que lorsque cela se produit, elle refusa d’y croire pendant les premières secondes. Pourtant, le liquide brûlant qui tombait sur le sol en un horrible ploc ploc ploc ne pouvait être que du café, que SON café qui venait de se déverser intégralement sur elle, inondant ses vêtements ainsi que le sol. On pouvait voir sa peau devenir rouge sous l’effet du café mais également de la colère. Une collision, une putain de collision avec un gars qui venait de sortir d’une salle. Une stupide collision qui venait de flinguer encore plus sa journée.

Dans un accès de rage, elle attrapa l’inconnu par le bras, lui crachant tout un tas d’insultes en espagnol avant de finalement se reprendre en anglais, sans pour autant se montrer plus aimable.

«  Regarder devant toi c’est trop compliqué ? Aligner deux pas sans percuter quelqu’un doit demander trop de réflexion pour un gars comme toi ? Tu ne t’en sortiras pas comme ça, je peux te l’assurer. »

Des paroles hargneuses pour une simple collision, une affaire mineure qui prenait pour la brune des proportions démesurées. Elle ne voulait qu’une chose, que rien de tout ça ne soit arrivé mais ce n’était pas le cas, et à présent, elle allait se venger et cracher toute sa frustration sur ce pauvre inconnu qui n’avait rien demandé.