Wynwood University
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 [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyVen 3 Jan 2014 - 19:52



Le vent nous portera


Karen n’a plus envie de repenser à tout ça. En parler à son cousin lui a fait du bien, mais il ne faut pas exagérer non plus. Il ne faut pas pousser le bouchon un peu trop loin (Maurice /pan/). Déjà, ses confessions sont bien gardées, même si ça ne l’avance pas plus. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle a eu si peur pour Kevin, ni ce qu’il y a exactement entre eux deux. L’avenir le dira, mais pour le présent, il se fait sans le Rho Kappa, toujours en convalescence. La demoiselle, en voyant son cousin trembler de froid, lui propose d’aller boire quelque chose dans un endroit chaud. Bien qu’elle n’aime pas ce type de lieux, elle veut faire un effort. Après tout, il l’a écouté, et elle l’aime comme un vrai cousin, bien que ça ne soit pas tout à fait le cas. Une des rares personnes qu’elle apprécie, elle se préoccupe un peu de sa santé. Surtout si Luke commence à être malade, pas besoin de deux à la maison.

- T'es sûre ? Te sens pas obligée à cause de moi surtout. J'ai toujours grelotté comme une tarlouze dès qu'on perdait quelques degrés.

Karen n’aime pas cette manière de dire « tarlouze » même si ça ne doit pas être dit pour le dévaloriser. Elle sait que ça peut poser problème à certains et pas besoin que le garçon se juge lui-même d’une façon négative. Enfin, la jolie blonde ne dit rien, mais elle sait que si Jamie a un jour un problème, elle foncera dans le tas comme un rhinocéros enragé.

- Je me sens pas obligée, si je voulais pas, je te proposerai pas. Maintenant, t’as pas le choix, viens.

Elle se lève et attend qu’il fasse de même avant de lui prendre le bras pour l’emmener vers la sortie du toit. Avant de descendre, elle regarde une dernière fois l’horizon. La vie doit reprendre son cour et elle compte bien oublier tous les remords qu’elle peut avoir en descendant d’ici. Même si parfois l’intention à elle seule ne suffit pas. Ils passent alors tous les deux la portent et s’engouffrent dans l’escalier avant d’atterrir en bas. Il y fait moins froid. En fait, ce n’est pas la température qui change, mais plutôt l’exposition au vent. Là, il n’y en a presque pas, juste assez pour faire voler un peu ses cheveux sans la déranger pour autant. Elle ne connait pas vraiment les bars du coin, puisqu’elle n’y va pas, mais elle en a repéré un du temps où elle venait à l’école en taxi. Il fallait bien que ses yeux se posent ailleurs que sur les sièges poussiéreux ou encore cette infâme chauffeur mexicain à l’odeur continuelle de friture. D’ailleurs, vu comment ses cheveux étaient gras, ça devait être là qu’il devait la mettre, l’huile de cuisson.

- Tiens, suis-moi, je t’emmène.

Ce n’est qu’à quelques minutes de marche, pas de quoi les fatiguer ou les perdre. Karen tient toujours fermement le bras de son cousin et s’affiche fièrement avec. Celui que ça dérange, c’est la même chose. Ils ne tardent pas à arriver. Heureusement pour la jeune femme, l’endroit n’est pas très rempli. Elle lâche enfin le Nu Zeta et repère une table un peu au fond, à l’écart. Des efforts, oui, changer totalement, non.

- Je t’offre le verre.

Ils vont donc s’installer en attendant que le serveur vienne leur demander ce qu’ils souhaitent prendre. Karen ne sait pas encore, sans doute un café bien serré, sans lait ni sucre, imbuvable pour beaucoup de gens. Elle se laisse envahir pas la douce chaleur de la pièce. Pas qu’elle a froid dehors, mais il fait quand même meilleur à l’intérieur.

- Alors, c’est mieux comme ça ? Pas de bronchite en vue ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyJeu 26 Déc 2013 - 1:57



T'es sûre ?
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J'ignorais à quoi Karen pouvait bien penser en ce moment. Elle ne répondit pas à mes premières paroles et garda le silence. Je n'étais pas sûr mais elle devait certainement réfléchir à ce qui s'était passé à au fait de se sentir coupable ou pas du drame qui était arrivé à son " ami " Kevin. C'était dur et délicat de se convaincre qu'on y était pour rien alors que l'on pensait le contraire. Ceux qui vous entouraient avaient beau vous rassurer, vous continuez de vous dire que c'était de votre faute. C'était dur à supporter ce genre de culpabilité. Je n'avais jamais fait face à ce genre de situation mais j'en avais quand même une vague idée. Je pensais aussi que se sentir coupable n'était tellement pas dans les habitudes de Karen qu'elle ne se reconnaissait même plus. Ceci était peut être encore plus dur à vivre que la culpabilité, se perdre soi-même dans ses remords et dans ses émotions.

" Remords " et " émotions ". Deux mots qui, selon un grand nombre de personne, ne pouvaient en aucun cas s'attribuer à Karen. Pour beaucoup de gens (pour éviter de dire tout le monde), ma cousine n'était qu'une g*rce sans cœur qui ne vivait que pour sa petite personne et qui ne considérait personne, sauf de très rares exceptions. Elle aimait se moquer et se pavaner en disant qu'elle surpassait tout le monde. Ça c'était la Karen que j'avais rencontré en arrivant au lycée. A l'heure qu'il était, son caractère sulfureux semblait être aux abonnés absents mais pas pour longtemps j'espérais. J'essayerais de tout faire pour en tout cas. Bref. Lorsque je lui annonçai que Luke commençait à être malade, Karen me proposa de descendre du toit pour aller se réchauffer autour d'un bon petit truc à boire. Elle avait aussi certainement noté mes grelottements à répétition. Il allait falloir que je m'endurcisse à ce niveau-là. J'étais trop frileux. Quelle gonzesse je faisais parfois... Je sortis alors ma bouche de mon écharpe et répondis.
- T'es sûre ? Te sens pas obligée à cause de moi surtout. J'ai toujours grelotté comme une tarlouze dès qu'on perdait quelques degrés, conclus-je avec un petit sourire en coin.
J'appréciais beaucoup son geste car je savais qu'elle n'aimait pas trop se mêler aux autres et j'imaginais qu'avec les derniers évènements, elle n'avait pas plus envie de se retrouver dans la masse. Bon j'avoue, il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci mais quand même. Sentir d'éventuels regards sur soi, c'était ch*ant. Je ne voulais pas que Karen se force à descendre pour moi. C'était très gentil de sa part mais ça me gênerait. Si jamais elle insistait, je lui dirais d'accord mais si elle revenait sur sa décision, ce ne serait pas grave. Après tout, j'étais venu sur le toit et avait affronté le froid de mon plein gré. On ne m'avait pas torturé ni tiré par les cheveux pour me percher là-haut. Outch, ça faisait mal de se faire tirer les cheveux... Enfin bref, vous avez compris. Attendons de voir si Karen insiste.


[ HRP : T'inquiète pas, c'est très bien. =) ]
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyMer 25 Déc 2013 - 22:48



Le vent nous portera


Elle a hésité et elle a fini par expliquer à son cousin ce qui passait un peu dans sa tête. Même si elle ne comprend pas tout, même si elle ne se rend pas compte de tout. Elle se sent un peu faible de ne pas pouvoir se comprendre, de ne pas savoir analyser tout ce qu’il y a vraiment dans son esprit. Et avec Jamie, elle n’a pas vraiment de mal à dire les choses. Peut-être pourrait-il même l’aider ?

- Il faut pas te sentir coupable. Trent est un cinglé, c'est lui qui a appuyé sur la détente, pas toi. Ce taré est l'unique responsable. Je veux pas que tu te fasses du mal en te disant ça.

D’accord, Trent était un taré et c’était lui qui avait appuyé sur la détente. Mais quelque chose ou quelqu’un l’y avait poussé. D’après le Lambda, ça n’avait pas été sans raison, même si ça ne justifie rien. Pour une fois, Karen n’a pas été de ceux qui ont persécuté le jeune homme. Mais elle aurait très bien pu, et là, elle ne s’en serait sans doute pas sortie avec simplement un coup de cross au visage. Au fond, elle n’aurait eu que ce qu’elle méritait. Mais Kevin, lui, ne méritait rien et le fait est qu’il s’est effectivement bien trouvé du mauvais côté du canon de l’arme. Jamie l’entoure de son bras et elle décide de changer de sujet. Elle a assez parlé d’elle et de Kevin pour la journée, pas besoin d’en rajouter. Elle pense suffisamment à lui sans ça, elle déteste assez ça pour ne pas s’infliger ça volontairement. Elle demande alors au Nu Zeta comment va son petit-ami. D’ailleurs, elle connait son existence, mais elle ne se souvient pas l’avoir vu un jour. Elle aura sans doute l’occasion de remédier à ça.

- Oui il va bien, il commence à être un peu enrhumé mais ça va.

Pas mal de monde commencent à être malade, alors que foncièrement, Karen ne trouve pas qu’il fasse si froid que ça. Bien sûr, il n’y  pas le même soleil que cet été, mais franchement, ça va encore. Le garçon sourit à nouveau, se cachant dans son écharpe. Il fut pris de tremblement à cause du froid et la jeune fille se dit qu’elle n’aimerait pas que lui aussi tombe malade. Ce n’est pas parce qu’elle, elle supporte bien, qu’il en est de même pour tout le monde. Elle tourne son regard chocolat vers lui, posant une question qui sonnait plus comme un ordre, mais fait de manière gentille, pour une fois.

- Tu veux pas qu’on descende de la pour aller boire un chocolat chaud dans un café ?

D’accord, il faudrait se mêler à la foule, mais ça ne l’engage pas à discuter avec ces minables, ou même à les regarder. Elle peut au moins faire ça pour son cousin, non ? Il est là pour la soutenir, elle n’est pas là pour l’enfoncer encore plus, ni pour le faire mourir à petit feu à cause de froid. Elle parie que c’est pour elle qu’il est monté ici alors elle peut bien descendre pour lui éviter la pneumonie. Elle attend sagement sa réponse, persuadée quand même qu’il ne peut pas refuser et qu’il a trop froid pour rester là.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyDim 15 Déc 2013 - 16:48



Il faut pas te sentir coupable.
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Or mis le fait que nous apprécions tous les deux le silence, nous étions également d'accord sur la majorité de gens infectes et insupportables qui demeuraient dans ce lycée. Les populaires qui sautaient tout ce qu'ils voyaient et qui pétaient plus haut que leurs c*ls, les pouffiasses qui dandinaient leurs derrières devant ces chauds lapins et qui se prenaient pour des princesses à chouchouter et à gâter. Voilà ceux qui tenaient le " pouvoir " dans Wynwood. Désolant et gonflant c'était le cas de le dire. Les gars populaires étaient pour le moment les pires en ce qui me concerne et d'après ce que j'ai entendu dire. Si tu osais t'interposer ou bien te rebeller face à eux, ils prenaient un malin plaisir à t'humilier et à te foutre la misère. Ils pouvaient te plonger la tête dans les chiottes, te balancer de la bouffe ou des pierres à la figure et t'humilier publiquement. Pour le moment, on ne m'avait aspergé que de café brûlant et c'est tout. Nathan m'avait aspergé de ce café plutôt. Tant pis, sa chemise avait goûté à ma clope et son visage à mon poing. Tout ça pour dire que ça faisait ch*er d'être entouré par autant d'abrutis. Heureusement qu'il restait encore des personnes bien parmi nous...

Karen commença ensuite à m'expliquer la relation qu'elle avait Kevin. Une relation qui semblait se baser sur une petite guéguerre et sur des chamailleries. Ils étaient comme chien et chat en gros. La cousine qualifiait ceci " d'étrange ", ce que je comprenais car un grand nombre de personnes pouvait penser ça. Personnellement, je trouvais que c'était en effet un peu particulier mais pas étrange. On pouvait entretenir toute sorte de relation avec les gens et si les autres pensaient que c'était " étrange " ou même bizarre, il fallait les emm*rder. Logique radicale mais juste à mes yeux. Il ne fallait pas se prendre la tête avec des gens aussi stupides et ch*ants. Pas étonnant que Karen soit aussi désagréable avec eux et qu'elle se soucie pour Kevin qui n'avait pas l'air d'être un enfoiré comme la plupart des gars d'ici. Elle se torturait l'esprit à cause de ça et j'avais mal au cœur pour elle. Ma cousine n'était pas bien, pas bien du tout et ça me faisait ch*er bien comme il fallait. Pauvre choute... Il fallait la rassurer.
- Il faut pas te sentir coupable, lui dis-je gentiment en l'entourant de mon bras. Trent est un cinglé, c'est lui qui a appuyé sur la détente, pas toi. Ce taré est l'unique responsable. Je veux pas que tu te fasses du mal en te disant ça.
Je pensais ce que je disais, il ne s'agissait de vulgaires paroles en l'air. Karen n'avait pas à se laisser ronger par ça, elle n'y était pour rien. Ce n'était pas elle qui avait tiré sur Kevin mais ce malade de Trent. Ce dernier était tellement givré qu'il aurait tiré sur n'importe qui, j'en suis sûr. Pris de panique, un timbré était capable de tout et n'importe quoi. J'espérais non, je voulais que Karen le comprenne et qu'elle arrête de se sentir coupable de ce drame. Si seulement j'avais été à l'intérieur, j'aurais pu l'aider, elle et Kevin. Je ne savais pas de quelle manière exactement mais j'aurais peut être pu faire quelque chose... Le plus grave était que Karen appréciait beaucoup le garçon, d'une manière assez singulière soit, et qu'elle souffrait à cause de son état. Ma pauvre cousine... Pu*ain, ça me faisait ch*er qu'elle soit comme ça ! Tout ça à cause de ce fêlé de Trent ! Le c*nnard ce type ! Aller, on va se calmer... Désolé de m'être emporté. Karen changea alors de sujet et me demanda comment allait Luke. Oh Luke, il allait plutôt bien. Après ce qu'on avait fait hier soir, on pouvait dire qu'il était en forme... Euh, vous n'avez rien entendu.
- Oui il va bien, il commence à être un peu enrhumé mais ça va.
Je lui souris en enfonçant, comme tout à l'heure, le bas de mon visage dans la laine rouge de mon écharpe. Le vent recommençait à souffler et je le sentais bien passer. Un gros frisson me parcourut si bien que je tremblai brusquement. Vache ! Fait de nouveau très froid...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptySam 14 Déc 2013 - 13:02



Le vent nous portera


Comme elle se doutait, Jamie lui pose une question. Bon, ce n’est qu’une seule, pas deux ni trois, ni cinquante. Une seule. Mais pour Karen, il n’est pas facile d’y répondre comme ça, et elle ne sait même pas ce qu’elle peut dire à ce sujet. A vrai dire, elle ne s’est jamais interrogée, se contentant d’aller en cours jour après jour, et de mener se petite guerre de son côté, contre le seul ennemi à sa hauteur qu’elle ait jamais rencontré. Définir sa relation de particulière, c’est déjà un grand pas, alors de là à donner plus de précisions ! Cette fois-ci, la demoiselle décide de ne pas répondre, ou pas tout de suite tout du moins. Jamie n’est pas bête, il comprendra que ce n’est pas pour l’embêter. Elle posa sa tête sur son épaule, doucement. C’est un comportement inhabituel pour elle, mais ça fait aussi du bien, de temps en temps, de lâcher prise. Etre forte, être fière, c’est bien, mais ça demande de l’énergie, et l’adolescente a l’impression que toute son énergie s’envole trop rapidement en ce moment. Elle fait une réflexion sur le silence et le Nu Zeta semble d’accord avec elle, ça fait du bien. Seulement, un klaxon semble en désaccord et le fait savoir, sans aucun tact. Jamie rit, Karen l’imite. Juste une coïncidence amusante.
Dans sa tête, ça tourne un peu à 1000 à l’heure. Elle a trop de choses à penser et elle n’arrive pas à séparer ce qui est d’important de ce qui ne l’est pas. Sauf qu’il y a cette question qui revient plus souvent que les autres. Comment ça, particulier ? Il n’y a pas seulement Jamie qui la pose, mais elle aussi qui se demande. Elle n’a pas d’explication claire d’ailleurs, et elle ne sait pas pourquoi, mais elle a envie d’en parler. Peut-être pour se débarrasser de tous ces doutes qui n’ont rien à faire dans son esprit. Non, parce qu’elle, elle doit être sûre de tout, tout le temps. Elle soupire une nouvelle fois, et trouve que c’est décidément trop pour une seule journée.

- Bon, tu sais qu’avec les autres, c’est pas l’amour fou.  Je les trouve si … pitoyables. Ils veulent à tout prix s’amuser, se trouver devant, ils font n’importe quoi et sont populaires pour de mauvaises raisons.

Elle inspire doucement,  pour éviter de s’énerver. Sinon, elle pourrait cracher sur eux pendant des heures. Tous ces mecs qui courent après les filles, juste pour se les taper, et toutes les filles qui font style d’être effarouchés alors qu’elles portent une jupe aussi longue qu’une ceinture, 3 centimètre de maquillage sur la tronche, et une liste de conquêtes aussi longue que leur bras. Et encore, ça, ce n’est que la première raison de son dégoût pour la société d’aujourd’hui.

- Bref, ça m’agace. Donc je les évite le plus possible. Sauf Kevin. En fait, lui, il … il est un peu comme moi. Alors on …

Elle fait une pause. Comment dire ça sans paraître cinglée ? Le concept est un peu bizarre, il faut l’avouer.

- D’accord, c’est étrange mais, on « s’amuse » on sent les guillemets dans sa voix à se faire la guerre, à se chamailler. D’ailleurs, je crois qu’il était fâché contre moi, le soir d’Halloween, je lui ai fait un sale coup.

En effet, il avait cru qu’elle viendrait elle-même faire le devoir supplémentaire que le prof d’histoire leur avait donné, le jour de la rentrée, parce qu’ils avaient dérangés le cours en s’accusant l’un et l’autres d’infâmes gestes, qu’ils avaient fini par produire quand même, ironie du sort. A la place, elle avait envoyé un domestique de son beau-père, et elle n’avait envoyé aucun message pour prévenir, ce qui avait énervé Kevin. Il le lui avait bien fait comprendre.

- Le truc, c’est qu’il s’est jeté sur Trent juste après qu’il m’ait frappée, et j’arrive pas à savoir pourquoi il a fait ça. Je me sens … coupable. C’est super désagréable comme sensation.

Surtout que c’est la première fois pour elle, qui fait toujours tout ce qui lui plait sans se soucier des conséquences, ni pour elle, ni pour les autres. Elle se s’en coupable, et elle s’est inquiétée aussi. Elle s’inquiète toujours, mais elle ne parvient pas à analyser pourquoi. Bien partie dans son explication, elle continue, même si ça parait bizarre.

- Je m’inquiète aussi, alors que je devrais pas. je m’en fiche des autres, ils sont pas importants, à de rares exceptions comme toi. Je sais pas si j’ai peur de m’ennuyer en histoire, avec toute cette vermine, ou si c’est vraiment pour lui que je ne suis pas tranquille. Ça m’horripile, tu peux pas savoir.

Elle vient cash d’admettre qu’il y a sans doute plus qu’une guerre entre eux. En tous les cas, venant d’elle, parce qu’elle ne sait rien de ce que pense le Rho Kappa. Le considère-t-elle comme une sorte d’ami ? Ou autre chose ? Elle s’attend presque à ce que son cousin lui parle d’amour, ce qu’elle s’est déjà préparée à démentir, avec un peu trop de véhémence peut-être pour paraître totalement convaincant. Surtout que la technique changement de sujet ne fonctionne pas vraiment, Jamie n’est pas à prendre pour un con. Tant pis, elle essaye quand même. Pour une fois, elle en a marre de parler d’elle.

- Au fait, Luke va bien ?

Question banale, ok. Karen sait que son cousin est homosexuel et en couple avec un homme. Ce qui ne la dérange pas le moins du monde. Elle ne pense pas que c’est une tare, ou une maladie. Non, elle a beau dénigrer les autres parce qu’elle ne les aime pas, mais c’est surtout parce qu’ils ne montrent pas ce qu’ils sont réellement, mais plutôt ce qu’on attend d’eux. D’être de jolis petits adolescents, aimant la fête et tout ce que la société de consommation met devant leurs yeux. Tandis que Jamie, lui, n’a pas peur de se montrer tel qu’il est, même si ça peut être un motif de rejet ou de mésentente avec les autres. Karen se demande d’ailleurs s’il n’a pas de problème avec ça, vis-à-vis de certains petits trous du cul de l’école ou des environs. Si c’est le cas, elle est capable d’aller leur montrer qu’on ne touche pas à sa famille sans conséquence.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptySam 14 Déc 2013 - 0:01



Comment ça " particulier " ?
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Un sourire chaleureux réchauffa mon visage congelé et crispé à cause du froid. Il était important qu'elle sache qu'elle avec des gens sur qui compter. J'ignorais si d'autres personnes à part moi pouvaient en faire de même mais elle m'avait toujours, moi. Ce n'était pas grand chose mais au moins, ce n'était pas rien. C'était normal d'être là les uns pour les autres. La famille était là pour ça, à mes yeux en tout cas. Ce principe n'a pas toujours été respecté dans ma vie mais on fait avec, même si c'est très ch*ant. J'aurais aimé avoir de meilleures relations avec ma famille " proche " mais malheureusement, ça ne s'était pas passé ainsi. Tiens, ça me rappelle que je déjeune avec ma petite sœur ce week-end. Enfin, on avait prévu ça mais peut être qu'on changera une fois devant le fait accompli. On verra bien. Bref, j'arrête de vous raconter ma vie. Revenons-en à ce que je disais... Oui donc, Karen pouvait compter sur moi, même si j'ignorais sûrement un tas de choses sur elle tout comme elle ignorait un paquet de trucs à mon sujet. Elle demeurait quand même quelqu'un que j'appréciais tout particulièrement donc je m'étais moi-même fixé ce devoir d'être présent pour elle en cas de besoin.

Puis, vint ce Kevin. Son nom m'était revenu lorsque j'avais repensé à la fusillade et aux conséquences de cette dernière : des blessés, des morts, des familles détruites, des pleures... Que des trucs tragiques en gros. Normal aussi. Ce n'était pas un évènement très joyeux on va dire. Le fait est que ce garçon faisait partie des corps égratignés qui avaient été rapatriés à l'hôpital cette nuit-là. C'était vraiment moche tout ça. Sans déconner, ça me filerait presque envie de pleurer mais on va se contenir un peu. Karen m'annonça qu'elle l'avait sorti de cette m*rde lorsque la porte fut enfin ouverte. Avec le monde qui était présent sur le parking, je n'avais pas pu la voir aider Kevin à dégager du lycée. La jeune fille avait l'air touché de parler de l'état du garçon. Normal, il s'était quand même pris une balle. Mon esprit tordu imagina qu'il y avait un truc " en plus " entre eux deux. Karen avait beau poursuivre avec une autre phrase, mon cerveau resta bloqué sur le mot " particulier ". Qu'entendait-elle exactement par là ? Hmm... Ceci était une bonne question que je ne pus retenir.
- Comment ça " particulier " ? interrogeai-je en regardant la jeune blonde du coin de l’œil.
Ce n'était pas très délicat de ma part de lui demander ça, surtout dans ce genre de situation. Ma délicatesse et ma curiosité légendaire ne me quitteront donc jamais ? Je pense que ça va en effet être difficile de s'en débarrasser. Enfin bon, on s'en fout. Je sentis la tête de la lycéenne se poser sur mon épaule et un petit soupire de ma part s'envola tout à coup. J'imitai alors ma cousine et portai mon regard bleu sur ce qui se tenait sous notre nez. Le silence régnait, le calme était reposant, si bien qu'un sourire apaisé prit place sur mes lèvres. Ce fut d'un ton détendu que je répondis à ma cousine.
- Oui, ça fait du bien...
Soudain, un violent klaxon nous sortit de notre bulle de silence et de paix. Je fis un petit sursaut, surpris par ce bruit sourd. Rapidement, je lâchai un rire, plutôt amusé par la réponse de ce véhicule à notre admiration du calme des environs. Il y avait toujours du bruit dans une ville et toujours beaucoup plus quand on désirait du silence. Coïncidence de m*rde que voulez-vous.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyJeu 12 Déc 2013 - 21:24



Le vent nous portera


Karen se demande si son cousin comprend. Elle sait qu’il ne peut pas comprendre totalement, étant donné qu’il était à l’extérieur au moment de la fusillade, mais il n’est pas non plus indifférent. Il était sur le parking, il a vu les blessés, peut-être les morts passer sur un brancard. Il a vu la panique générale et il a ressenti la peur, comme tout le monde.

- Oui je comprends. C'est normal que tu ais envie d'oublier aussi. Si tu as besoin de parler ou bien de te changer les idées, n'hésite pas surtout.

Justement si, elle hésite. Pas qu’elle n’ait pas confiance en lui, au contraire, c’est un des seuls. Mais ce n’est pas dans ses habitudes de parler, de déballer tout ce qu’elle a sur le cœur, d’exposer sa vie ainsi. Surtout que ceux qui le font ont souvent des problèmes et c’est dur pour elle d’admettre qu’elle en a. dur, voire impossible. Non, elle, c’est une tigresse qui ressort la tête haute de n’importe quel combat, avec toute la dignité dont il est possible, crachant tout son mépris à son adversaire. Le simple fait de parler est difficile, alors qu’elle a déjà vécu et fait bien pire que ça. Mais bon, un jour peut-être …

- Je saurais te trouver.

Pas de merci, elle s’est déjà excusée, pas deux politesses dans la même journée, mais elle lui fait un signe de tête pour lui faire comprendre qu’elle lui est reconnaissante. Après tout, rien ne l’oblige. Il pourrait faire comme son père veut, la détester, et franchement, il aurait de quoi vu comment elle est détestable avec tout le monde. Mais voilà, elle est gentille avec lui et elle l’apprécie vraiment, sans trop savoir pourquoi. A vrai dire, elle ne l’a jamais jugé, elle se contente de penser que ses parents ne sont pas l’oncle et la tante dont elle rêve, même si elle les connait très peu. Elle lui retourne sont faible sourire. Pour une fois, elle n’a pas son masque froid sur le visage, elle est vraie.
Elle parle alors de Kevin, en évoquant simplement le nom, sans oser en dire plus. Elle a peur de quoi ? Des questions et surtout, des réponses qu’elle peut y apporter. Et puis de toute façon, ce n’est pas important, si ?

- Oui, je suis au courant pour ce garçon. C'est la m*rde... Tu le connaissais ?

Jamie a vraiment le chic pour poser le doigt sur ce qu’elle veut éviter. Elle ne peut pas dire qu’elle ne le connait pas, parce que le fait qu’elle en ait parlé, et la façon dont elle avait prononcé son nom la trahissait. Mais elle ne peut pas vraiment dire non plus à quel point elle s’est inquiétée pour lui, et le fait qu’elle se sente coupable de ce qu’il lui est arrivé. Elle est un peu coincée, mais elle finit par répondre quand même.

- Oui, il … est dans ma classe. C’est mon voisin en histoire et euh … on va dire que c’est particulier avec lui.

Elle vient d’admettre qu’elle a un lien avec lui, sans préciser lequel. Elle se souvient encore de quand elle l’a sorti de la bibliothèque. Elle a réussi à l’aider à marcher sur quelques mètres, mais elle n’a pas réussi à le porter jusque les ambulances. Elle a même dû le laisser sur les graviers, parce qu’il n’arrivait pas à se relever. Pour elle, c’est un échec de ne pas voir pu l’emmener jusqu’au bout.

- C’est moi qui l’ai aidé à sortir quand il s’est fait tirer dessus, s’empresse-t-elle de rajouter.

Comme si ça pouvait justifier quelque chose. Mais c’est trop tard. Le sujet est lancé. Quiconque connait la jeune fille sait que ça doit être plus que « particulier ». Enfin bon, elle ne peut rien y changer. Elle posa sa tête sur l’épaule du garçon, à côté d’elle et soupire.

- Tu trouves pas ça beau, le silence ?

A vrai dire, depuis tout ça, c’est ce qu’elle aime le plus. La tranquillité. Bien sûr, ça lui rappelle le temps d’attente dans le noir, avant que Trent ne débarque, mais après, il valait mieux ça que le moment où il est entré furieux, l’a frappée et a tiré sur Kevin.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyDim 8 Déc 2013 - 19:24



Si tu as besoin de parler ou bien de te changer les idées, n'hésite pas surtout.
[Terminé] Le vent nous portera [Jamie] 131201100427691344
Pauvre Karen... Elle en avait gros ça se voyait. Ça me faisait mal au cœur pour elle. Quand elle me parlait des morts qu'il y avait eu durant la fusillade, je ne pus contrôler cette crampe qui naquit dans mon bide. Certes, je n'avais pas été parmi eux lors du drame mais savoir que des personnes que je croisais tous les jours, même si je ne les connaissais pas, avaient été tuées me faisait tout drôle. Quand je pense aux familles qui avaient perdues leurs enfants. Pu*ain l'horreur. Les pauvres gens... La vache ouais les pauvres ! Perdre son gamin. Comment tu pouvais te remettre de ça franchement ? Déjà, est-ce que tu pouvais t'en remettre ? Personnellement j'ai un doute. Je pensais aussi aux familles qui avaient un enfant à l'hôpital. Il y avait une lueur d'espoir mais ce n'était pas tellement mieux... Ce fou avait quand même détruit des familles, tué des gens qui n'avaient rien demandé à personne. Heureusement, ma cousine en était sortie en un seul morceau et ça me donnait un petit coup de fouet au moral.

Tant mieux car ce n'était pas à moi de déprimer. Il fallait que je réconforte Karen qui avait besoin de soutien après cette épreuve difficile. Toutes ces images l'avaient marquée, elles avaient dû être bien moches. Un taré qui s'adressait à toi, une arme pointée sur toi et des gens qui se faisaient tuer sous tes yeux, tu m'étonnes que ça te bouleverse ! Personnellement, je ne sais pas comment j'aurais réagi mais pas très bien je pense. Lorsqu'elle me demanda si je comprenais ce qu'elle ressentait, ce fut délicat de lui répondre. Je ne pouvais pas vraiment comprendre ce qu'elle avait dans la tête mais d'un côté, j'imaginais très bien à quel ça pouvait être dur de sortir de ce genre d'évènement. A mon avis, c'est ce qu'elle voulait dire en me posant cette question ; est-ce que je comprenais à quel point ça pouvait être difficile d'avoir vécu une telle chose et de vouloir l'oublier à tout prix. Je lui répondis alors en pinçant légèrement les lèvres.
- Oui je comprends, dis-je calmement. C'est normal que tu ais envie d'oublier aussi, repris-je avant de me couper à nouveau. Si tu as besoin de parler ou bien de te changer les idées, n'hésite pas surtout.
Un petit sourire égaya mon visage un peu gêné. En effet, j'étais toujours mal à l'aise quand je disais ce genre de chose. N'importe qui pouvait se trouver en face de moi, j'éprouverais toujours ce sentiment. Sauf peut être dans de rares exceptions, et encore ! Bref. Il fallait qu'elle sache qu'elle pouvait compter sur moi en cas de problème. Envie de parler ou bien de faire un truc pour penser à autre chose, elle pouvait s'adresser à moi, il n'y avait aucun soucis. Ça servait à ça la famille. Puis, vint le prénom - écorché - de Kevin. Kevin... Ce nom me disait quelque chose. Oui ! C'était lui qui s'était fait tirer dessus ! M*rde... Pour que Karen évoque son nom, ça voulait sûrement dire qu'elle le connaissait bien. Elle n'était pas vraiment du genre à s'attacher aux gens alors qu'elle évoque ainsi le nom de quelqu'un m'incitait à croire qu'elle avait un " lien " avec ce Kevin.
- Oui, je suis au courant pour ce garçon. C'est la m*rde... Tu le connaissais ? demandai-je en me grattant derrière la tête.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyDim 8 Déc 2013 - 10:28



Le vent nous portera


En premier lieu, Karen aurait préféré rester seule, elle n’aime pas spécialement la compagnie. Mais elle doit avouer que pouvoir discuter un peu avec son cousin lui fait du bien, ça fait longtemps. À vrai dire, depuis la rentrée et leurs arrivées respectives à Miami, ils n’ont fait que se croiser, sans vraiment se parler ou passer un moment ensemble. Comme quoi, les catastrophes ont vraiment le don de rapprocher les gens, même ceux comme Karen.
Jamie, contre toute attente, fait partie de ceux qui peuvent la calmer et remonter son moral d’acier quand il a tendance à se ramollir. Il s’inquiète pour elle, et même si ça veut dire qu’elle a aussi ses faiblesses, elle apprécie. Le jeune homme est installé à côté d’elle et semble avoir froid. Ce qui est étonnant, c’est qu’elle soit en t-shirt, elle ne semble pas sensible aux températures baissantes. En fait, ses pensées sont bien trop occupées pour que son corps fasse attention aux conditions climatiques qui l’entourent. Sincère, elle lui répond que ça ne va pas trop bien, même si c’est détourné. Elle lui retourne alors la question, même s’il n’y a pas vraiment de surprise. Depuis le 31 octobre, personne ne pète vraiment la forme.

- Ça pourrait aller mieux on va dire. Mon prof est absent, la gastro je crois, donc non j'ai pas cours.

C’est bon à savoir. Si la jeune fille a besoin de compagnie, elle ne va pas le dire. Mais au moins, elle sait que son cousin a le temps de rester avec elle, juste pour la rassurer un peu. Il faut du temps à Karen pour se reconstruire et même si elle peut se montrer forte, il n’y a que peu de personne ou de situations qui arrivent à lui faire oublier l’horreur de la fusillade.
Contrairement à ses habitudes, la demoiselle s’excuse. Elle avoue même avoir l’impression de devenir folle, ce qui ne lui ressemble pas. Évidemment, Jamie s’en étonne.

- Pourquoi tu dis ça ?

Elle met un petit temps avant de lui répondre, parce qu’elle réfléchit. Doit-elle vraiment lui dire tout ce qu’elle pense ? D’accord, il est de sa famille et il ne se servirait pas de ses faiblesses, mais il y a des limites à se descente du trône. Elle veut bien se mêler au peuple, à la limite, mais pas finir dans les rues boueuses et infestées de rats de la basse-ville. Elle n’est pas une gueuse. Et puis surtout, ce qui lui trotte le plus en tête, c’est Kevin. Peut-être vraiment dire au Nu Zeta qu’elle se sent coupable et qu’elle pense toute le temps à un garçon sans paraître pour une fille qui a eu un coup de cœur ? Parce que c’est clair, pour elle, ça ne l’est pas. C’est juste … elle ne sait pas comment l’expliquer, mais jamais elle n’admettrait que le garçon lui plait, ne serait-ce qu’un peu, parce qu’il est différent des autres. Et puis merde, elle a peur de quoi ?! C’est Jamie, il ne va pas lui lancer des pierres.

- J’y pense toute le temps, ça me quitte jamais. Le noir, le silence, la peur de tout le monde. Moi, je m’en fichais. J’y croyais pas, pendant que d’autres se faisaient tirer dessus. Ya même eu des morts !

Elle ne les connait pas et ça ne la peine pas trop. Ce qui la chagrine, c’est de savoir qu’elle aurait pu être à leur place.

- Et puis ce fou qui parle. Quand il a levé son arme vers moi et qu’il m’a frappée. Je sais que c’est normal d’y penser, mais ça m’énerve, parce que j’ai pas envie de revivre ça tout le temps. Tu comprends ?

Il n’était pas à l’intérieur, mais elle espère qu’il comprend un minimum. Ça maque n’importe quel esprit. Les armures les plus dures n’y résistent pas, parce que ce n’est pas comme un poignard. C’est comme de la brume empoisonnée qui s’infiltre dans le moindre petit trou et qui ne quitte plus notre tête. Maintenant qu’elle est lancée, elle va sans doute aller jusqu’au bout de sa pensée.

- Et puis, il y a … Kevin …

Doit-elle ajouter « celui qui s’est fait tirer dessus devant les yeux » pour te pas perdre la face ? Non, elle ne rajoute rien. Sa voix s’est un peu cassée sur le prénom de son camarade de classe, mais peu importe. Elle en a déjà dit beaucoup, elle attend des questions, si elles viennent, parce qu’elle en dira plus rien d’elle-même. Elle a aussi l’impression de jouer à l’égoïste en ne demandant pas à Jamie pourquoi ça ne va pas fort lui aussi, mais ce n’est pas la première fois qu’elle fait ça. Elle espère juste ne pas le blesser. Ce n’est pas qu’elle ne s’intéresse pas à lui, c’est simplement qu’elle est trop préoccupée par toutes ces étranges émotions qu’elle ressent depuis peu.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyMar 3 Déc 2013 - 19:29



Ça pourrait aller mieux on va dire.
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C'était vrai que je frissonnais facilement. Le moindre coup de vent, une légère petite chute de température et hop, je me transformais en glaçon. Un bon gros glaçon. En même temps, ce n'était pas le genre de la maison de se taper un temps froid. On était à Miami, en Floride donc techniquement, on ne devrait pas se les cailler. Mais bon, il fallait se préparer car l'hiver approchait dangereusement. La neige allait tomber, les routes allaient geler et bien sûr, Noël allait arriver. Ah Noël... J'aimais cette fête. On mangeait toujours bien ce jour-là et l'ambiance était cool. Quand tout se passait bien, évidemment. Sinon, on passait une soirée de m*rde. J'en avais plein en stock des réveillons de Noël pourris mais on va éviter d'en parler, ce n'était pas trop le bon moment pour le faire.

J'avais autre chose qui me préoccupait : Karen. N'étant visiblement pas dans son assiette, notamment remarquable par son look bien différent de son caractère habituel, je ressentais le besoin de l'aider. Je pensais que juste le fait de parler lui ferait du bien. Je n'étais pas psy mais il fallait que le mal sorte, si mal il y avait. Ça m'étonnerait que tout aille bien. Après une fusillade, on était forcément un peu changé. Sinon, on n'était pas humain, c'est tout. Sa réponse confirma un peu ce que je pensais. Elle n'allait pas vraiment bien. J'aurais bien aimé la prendre dans mes bras mais voilà quoi... Ce n'était pas son genre donc, on va faire autrement. Et moi ça allait ? Euh... Bonne question. Disons que ça pourrait être pire comme ça pourrait être mieux. Je me grattai derrière la tête, ne sachant pas vraiment quoi répondre.
- Ça pourrait aller mieux on va dire, répondis-je en reposant ensuite ma main sur ma jambe. Mon prof est absent, la gastro je crois, donc non j'ai pas cours, terminai-je en regardant le monde qui nous faisait face.
On regarda ensuite tous les deux l'horizon, un petit silence s'installant ainsi sur le toit. Le vent vint juste me sortir de cette observation en me gelant littéralement. Oh pu*ain... C'est froid ça... J’emmitouflai le bas de mon visage dans mon écharpe rouge, jusqu'à même recouvrir mes lèvres un peu abimées. Ah glagla, j'ai froid... Soudain, Karen me sortit une phrase que je croyais inconnue à son répertoire. Désolée, elle ? Whouah ! Je n'aurais jamais imaginé entendre ça sortir de sa bouche. Bref, elle l'avait dit et ceci fit tilte dans ma tête. Elle s'excusa de m'avoir évité ces derniers jours. Je ne lui en voulais pas, ça m'inquiétait plus qu'autre chose plutôt. Je dégageai juste ma bouche de mon écharpe et l'écoutai avec attention. Folle ? Pourquoi ?
- Pourquoi tu dis ça ? ne pus-je m'empêcher de demander.
Pourquoi est-ce qu'elle pensait ça ? Elle sortait tout juste d'une épreuve difficile, il était tout à fait normal qu'elle soit un tantinet troublée. Elle était normalement constituée, ce serait plutôt le contraire qui m'aurait étonné. Enfin, à mes yeux, elle n'avait pas à s'inquiéter pour ça, c'était NORMAL. Je préférai quand même attendre sa réponse avant de lui dire tout ça.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyLun 2 Déc 2013 - 22:56



Le vent nous portera


Karen retient un soupire. Elle vient d’entendre la porte s’ouvrir de nouveau, quelqu’un vient de montrer sur le toit. Elle qui veut être tranquille ! Après tout, tant qu’on ne vient pas la voir, ça ne la dérange pas, elle ne dira rien si on ne l’embête pas. Seulement, ce n’est pas exactement l’optique de celui qui vient de mettre un pied dans ce lieu de tranquillité, puisqu’il vient juste derrière elle. Elle n’a même pas envie de tourner la tête pour lui lancer un regard glacé et une remarque acerbe, alors que ça ne l’aurait pas dérangée du tout en temps normal. Mais elle fait bien, puisqu’elle connait cette personne, et qu’elle n’a pas envie d’être méchante avec lui.

- Tu vas choper une m*rde si tu restes en T-shirt.

Un mouvement, il s’installe à côté d’elle. Elle n’a même pas besoin de tourner la tête, elle l’a reconnu à sa voix. Cette fois-ci, c’est un soupir de soulagement qu’elle retient. D’accord, elle aurait aimé être toute seule, mais voir son cousin lui fait quand même plaisir.

- Bref, ça va ?

Là, elle tourne son regard vers lui. Elle le détaille un instant de ses yeux chocolat. Elle s’en veut un peu. Depuis la fusillade, elle ne l’a pas beaucoup vu. En fait, c’est surtout qu’elle l’a évité, comme les autres. Pas parce qu’elle ne l’aime pas, c’est bien un des seuls ici pour qui elle a une vraie affection, mais parce qu’elle n’aime pas se montrer en état de faiblesse, parce qu’elle se sent mal et qu’elle se doit de le garder pour elle. Avec lui, elle ne peut pas jouer la comédie, parce qu’il sait quand elle essaie de le mener en bateau. Pourtant, elle a bien été obligée de le croiser quelques fois, et elle sait que l’image qu’il a eue d’elle ne l’a pas aidé à se rassurer. A vrai dire, elle a eu peur pour lui, lors de la fusillade, mais lui, il était à l’extérieur, alors qu’elle, elle a vu Trent, elle a même pris un coup. Là, elle ne peut plus s’échapper.

- C’est pas plutôt toi qui as froid ? Je suis pas frileuse, j’ai connu pire, t’en fais pas.

Bon, elle a connu pire, effectivement, mais trèèès longtemps auparavant. Juste après la mort de son père, quand sa mère n’avait plus d’argent, et qu’elle dépensait le peu qu’elle possédait dans les jeux illégaux, en Norvège. Depuis, elle vit bien tranquillement dans la villa surchauffée de son beau-père. Quant à sa deuxième question, elle en sait pas vraiment quoi lui répondre. L’ignorer ? Dire que tout va bien alors qu’il sait sans doute que c’est faux ? Mais elle ne veut pas avouer que ça ne va pas fort. Il le sait déjà, certainement, lui en tiendrait-il rigueur si elle ne dit rien ? Elle lui fait un faible sourire, un sourire sincère, ce qu’elle fait très peu avec ceux qui l’entourent. Jamie est un privilégié.

- Certains jours sont moins bons que d’autres. Et toi ? T’es pas en cours ?

Il devra se contenter de ça. Quant à sa deuxième question, c’est plutôt un « t’as le temps de rester avec moi ? » déguisé. Bien vite, elle tourne de nouveau la tête pour porter son regard sur l’horizon. Elle ne veut pas qu’il voit son visage comme ça. Dans les couloirs du lycée, elle essaie de continuer à marcher la tête haute, montrant ainsi au monde qu’on peut lui faire du mal, mais qu’on ne peut pas l’éliminer. Mais avec le garçon, c’est différent, parce qu’elle se sent presque honteuse de cette marque, de ne pas avoir su se défendre, de ne pas avoir rendu de coup, d’avoir perdu sa dignité à ce moment. Elle se sent aussi coupable de ce qui est arrivé à Kevin, et le manque de nouvelle du jeune homme ne l’aide pas à se sentir mieux. Enfin, elle pousse un long soupir, n’arrivant pas à le contenir.

- Je suis désolée …

Trois mots qu’elle ne connait pourtant pas.

- Je t’ai un peu évité ces derniers temps, j’aurais pas dû. Mais … j’ai l’impression de devenir folle.

Ce qui la dérange le plus ? Ne plus se comprendre elle-même. Si sûre d’elle, elle est tombée de son trône. Elle y remontera bien vite, mais en attendant, elle se sent terriblement démunie mélangée au reste du peuple. Heureusement qu’il y a, même s’ils sont très rares, des gens comme son cousin, sur qui elle peut compter.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyDim 1 Déc 2013 - 22:59



Tu vas choper une m*rde si tu restes en T-shirt.
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Il faisait froid, mes doigts étaient engourdis, mes lèvres un peu gercées et mon caban bleu marine boutonné jusqu'en haut. J'avais beau être en cours, mon manteau demeurait toujours sur mon dos. Le froid était trop agressif pour que je me découvre. La pièce était glacée, c'était peut être dû au fait que j'étais assis juste sous la fenêtre... L'ambiance était glaciale elle aussi, au moins depuis cette fusillade qui avait terrorisée tout le monde. Quelque chose avait changé depuis ce jour. Je ne saurais pas vraiment dire quoi mais je pouvais le ressentir. Un truc lourd pesait sur nos épaules et glaçait les couloirs de Wynwood. Tous semblaient avoir été affectés d'une manière ou d'une autre par ce drame. Certains avaient perdu des proches, d'autres avaient vu des personnes chères se faire blesser. En ce qui me concerne, je savais que ma cousine Karen avait reçu un coup sur le visage et qu'elle en possédait toujours la marque. Je n'avais pas eu réellement la possibilité de lui reparler depuis la fusillade mais j'avais peur pour elle. C'était normal après tout, elle était de ma famille.

Une fois le cours fini alors que je n'avais pris aucune note sur ma feuille, j'enroulai mon écharpe rouge autour de mon cou et partis à la recherche de ma cousine. Cogiter avait fait gonfler l'inquiétude qui pourrissait mon ventre. J'avais mal au ventre tellement j'avais peur pour Karen. Je ne savais pas vraiment pourquoi je me mettais dans cet état mais sa santé me préoccupait sérieusement. La dernière fois que j'avais croisé son regard, elle n'avait pas l'air bien. Elle n'avait pas sa mine supérieure et fière habituelle, ce qui m'inquiétait beaucoup. Il fallait que je la trouve et que je lui parle. Je déposai mon sac dans le hall et parcourus le lycée à la recherche de ma cousine. Ne la trouvant pas à l'intérieur, je partis donc fouiller l'extérieur. Comme je commençais à stresser de ne la voir nulle part, j'allumai une cigarette en réfléchissant toujours à l'endroit où elle pouvait se trouver. Elle n'avait pas cours à cette heure-là pourtant. Je me grattai alors le menton sur lequel avait poussé une fine barbe. Il va falloir que je me rase dis donc. Bref. Le vent soufflait, ma cigarette se consumait et toujours aucune trace de Karen. Ce fut en levant mon regard vers le toit qu'une idée me traversa l'esprit. Je montai donc là-haut, espérant y voir ma cousine. Une fois arrivé, un soupire de soulagement s'échappa de ma bouche. Elle était assise et regardait devant elle. J'éteignis ma clope sur le mur, mis le mégot dans un paquet de mouchoirs vide qui se trouvait dans ma poche et m'approchai de Karen.
- Tu vas choper une m*rde si tu restes en T-shirt, dis-je en venant m'asseoir à côté d'elle. Bref, ça va ? repris-je après une courte pause.
Il caillait trop pu*ain ! Le vent était glacé. Elle n'avait pas froid ? Si c'était le cas, j'aimerais bien avoir son truc pour résister à de telles températures. Je rentrai mes mains dans mes poches et regardai ma cousine qui portait cette blessure sur le visage. Ce dernier était marqué par la fatigue à cause des cernes qui soulignaient ses yeux. Pauvre Karen... Je n'imaginais même pas comment ça a pu être dur d'être à l'intérieur ce soir-là. Mon visage se fit maussade alors que le vent vint nous rafraichir d'avantage.


Dernière édition par Jamie Albarns le Mar 3 Déc 2013 - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: [Terminé] Le vent nous portera [Jamie]   [Terminé] Le vent nous portera [Jamie] EmptyDim 1 Déc 2013 - 22:02



Le vent nous portera


Lorsqu’un brouillard épais et noir envahit chaque parcelle de votre corps et donne l’impression de vous engloutir sans laisser d’échappatoire, que faut-il faire pour continuer à vivre ? Karen ne le sait pas. Et pourtant, c’est bien ce qui la tenaille depuis quelques jours. Cette idée, qui revient comme un boomerang, dès qu’elle essaie de la chasser de son esprit. Et si elle était morte ? Si elle avait laissé sa vie s’envoler, dans cette bibliothèque ? Si halloween 2013 avait été, finalement, son dernier jour sur Terre ? Si le monde avait été débarrassé de sa personne ? D’ordinaire, elle n’est pas du genre à se laisser abattre, loin de là. Elle pavanerait plutôt, clamant haut et fort que la mort n’a pas voulu d’elle. Mais là, c’est impossible, parce qu’elle est profondément marqué. Pas seulement son visage, sur lequel on peut voir une croute de sang et un bleu, dus à la crosse reçue en plein visage. Surtout parce qu’elle n’a jamais imaginé que ça puisse arriver. Qu’on la menace, qu’on la frappe comme ça. Qu’on tire, qu’on blesse, qu’on tue. Si ça avait été elle ? Elle n’a pas reçu de balle, mais seulement un coup. Mais elle a vu ce que ça fait, parce que sous ses yeux, Kevin s’en est pris une. C’est sans doute ce qui lui a fait le plus mal. parce qu’elle s’est aperçu qu’elle s’inquiète pour lui. Elle s’est aperçu qu’elle a eu peur, qu’elle a toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Depuis la fusillade, elle n’a aucune nouvelle. Elle ne sait pas comment il va. Elle suppose simplement qu’il n’est pas mort, parce qu’elle en aurait entendu parler. Mais elle ne peut rien faire de plus.

La jeune fille soupire. Elle déteste ce sentiment d’insécurité. Elle déteste cette angoisse qui lui tenaille le ventre. Ce manque, presque. Ce n’est pas possible, il ne peut pas lui manquer ! Et surtout, il est quasiment tout le temps dans ses pensées, quand ce n’est pas le visage de Trent, ou sa voix, ou les coups de feu qui retentissent. De quoi devenir folle. Une question la hante. Pourquoi a-t-elle eu l’impression que Kevin se mettait entre le tireur et elle juste après qu’il l’air frappée ? Ça n’a pas de sens, ça n’en aura jamais. De plus, le jeune homme semble avoir disparu de la surface de la planète, ce qui ne l’aide pas à trouver une réponse. Ce qui ne l’aide pas non plus à oublier, car moins il est là, plus elle pense à lui.

Comme souvent, la demoiselle secoue la tête pour chasser tout ça. Ça ne lui ressemble pas. Parfois, elle ne se reconnait plus. Elle revoit la petite fille qu’elle était, pas l’adolescente qu’elle est devenue. Elle refuse de vivre dans le passé. La peur disparait de son visage et un masque froid la remplace, comme très souvent. Comme souvent depuis quelque jour, elle va s’en aller pour aller se réfugier dans un endroit calme, où elle sait qu’elle en sera pas dérangée, ou presque pas. D’habitude, elle ne se mélange pas à la foule, parce qu’elle méprise totalement ses camarades. Mais là, elle fait pire que ça. Elle les fuit. Elle ne compte pas arrêter maintenant. Elle passe une main dans ses cheveux, simplement lissés, pas de brushing, pas de coiffures structurée, rien. Juste le tout qui tombe en cascade sur ses épaules, libre de voler au grès du vent. Quant à sa tenue, elle est simple. Pas de robe, pas de talons, ce qui est très rare chez elle. simplement un t-shirt et un jean, avec des chaussures plates ici. Presque pas de maquillage, juste un trait de liner et du mascara. Ses ongles sont nus, elle a des cernes assez voyantes, qu’elle ne camoufle pas sous une tonne de fond de teint. En somme, Karen n’est plus Karen. Elle est une jeune fille fragile qui refuse de l’admettre et qui a désespérément besoin de compagnie. Sauf que ce n’est pas là où elle va qu’elle s’en trouvera.

Elle sort de sa chambre en prenant son portable, au cas où, mais rien d’autre. Elle a été tentée plusieurs fois d’envoyer un message à Kevin, mais à chaque fois, elle a résisté. N’importe qui à sa place verrait qu’il y a autre chose que de l’aversion ou un simple désir de faire fulminer le garçon, mais pas elle. Ses pas la mènent directement à un lieu qu’elle a beaucoup occupé ces derniers temps : le toit de l’école. Normalement interdit, dangereux sans doute, tout le monde sait que beaucoup d’élèves y vont, à leurs heures perdues. Et puis franchement, à quoi servirait les règles si tout le monde les respectaient ? Elle, elle n’a pas d’ordre à recevoir, elle fait ce qu’elle veut. Et ce qu’elle veut, là, c’est admirer la ville de haut en se disant que personne ne peut venir la chercher ici, qu’on ne peut pas l’atteindre. Elle espère aussi laisser un peu ses pensées en bas, pour une fois.
L’escalier monté, elle pousse enfin la porte et sent l’air s’engouffrer dans ses cheveux. Ça lui fait beaucoup de bien. Elle se dirige vers la droite, pour aller s’asseoir sur un petit muret, prêt du bord, sans pour autant être à la portée des bras monstrueux du vide. Là, elle se sent à peu près bien. Elle peut voir toute l’agitation de la ville, sans en faire partie. Elle est tranquille et seule pour le moment. Elle ne peut rien demander de plus. Seulement, on ne peut pas toujours avoie ce qu’on veut, et sa paix risque d’être troublée à tout moment.

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Dernière édition par Karen S. Dahl le Ven 3 Jan 2014 - 20:20, édité 1 fois
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