Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Dim 3 Nov 2013 - 17:09
Intéractions : Anna, Gautier et n'importe quel élève aura voulu être bousculé par Gustaf dans le rp.
Le suédois était en train de faire son jogging sur la plage, accompagné de River, trottinant les pattes dans l’eau, la langue pendante. Le baladeur attacher à son brassard, l’homme s’arrête pour souffler un peu, ne stoppant pas totalement ses mouvements, mais préférant marcher à faible allure. Le soleil inondait l’horizon et il était bien plus tard qu’il ne le soupçonnait. « Je suppose que t’a faim ? » Dit-il en regardant l’animal. Celle-ci aboie comme si elle comprenait le moindre mot de son maître. Il libéra la chienne de sa laisse, qui se mit à piquer un sprint jusqu’à sa maison. Il lui suivit d’une allure tranquille et lui ouvrit la porte en rigolant. Au loin, des enfants s’apprêtaient déjà à venir le voir pour réclamer des bonbons. Il aimait les gosses, mais préférait la tranquillité. Il sortit un bocal de friandise à l’extérieur, de sorte à ne pas être sans cesse déranger par les passages incessant des enfants. Quand il jeta ses affaires dans le salon et se laissa lourdement tomber dans le canapé, son œil fut attiré par le rouge clignotant de son téléphone, lui indiquant qu’il avait des messages. Tout comme son portable, dont un petit voyant vert clignotait également. Visiblement on avait cherché à le joindre. Il regarda l’heure, il était à peine 18h00… « River apporte moi le téléphone » Dit-il sans réel espoir qu’elle comprenne cette fois. Il se releva en trainant les talons et appuya sur play. Comment par le dernier message, c’est la voix angoissé d’Anna qui le surprend, presque pleurante, parlant de Nina, d’arme et de prise d’otage. Son cœur s’affola et il passa directement au premier message.
« Mr Swensson, ici la direction de Wynwood High School. Un élève vient de prendre en otage les élèves qui se rendaient au bal d’Halloween… » Il ne prit pas la peine d’écouter le reste du message, qu’il se jeta sur sa veste en cuir et les clés de sa Harley. Oubliant carrément de nourrir sa chienne, qui semblait si impatiente.
Le reste, fut son imagination débordante qui le tortura, écoutant les messages de son répondeur sur son téléphone portable, Anna lui avait laissé déjà trois messages. Il rangea son cellulaire dans sa poche arrière de son… il était encore en short et n’avait même pas pris soin d’arranger son look, il n’en avait rien à faire, tout ce qu’il voulait c’est se rendre à l’école et s’assurer que ni Anna, ni Nina n’y soit. Il planta sa moto sur le bas-côté, un monde incroyable s’était amasser devant les barrières de fortunes, hissé par les policiers, tentant vainement de calmer tout le monde. Gustaf s’approcha de la barrière, près à la passer, quand une main se posa sur son torse pour le stopper, une voix autoritaire s’adressa à lui « Vous ne pouvez pas entrer monsieur ! Les autorités sont en train de s’en occuper » Les yeux du suédois s’écarquillèrent en une pulsion meurtrière. « Ma fille est là-dedans ! Laissez-moi aller la chercher ! » « Désolé monsieur, ce sont les ordres » Il s’en sous le coup de la colère, bousculant un élève derrière lui, qu’il fusilla du regard pour ensuite regarder le reste des gens. Certains pleuré, d’autre étaient au téléphone. Son téléphone, mais oui ! Il envoya un texto à Nina, lui demandant si elle allait bien et où elle était. Celle-ci répondit dans la seconde et son cœur u un instant se détendre, remerciant les dieux d’avoir pris soin d’elle. Il lui conseilla rapidement de se cacher et de faire attention à elle, se sentant le plus inutile du monde.
Anna le trouve parmi les autres et le géant ne peut s’empécher de la prendre dans ses bras, soulagé de la voir dehors plutôt que dedans. Elle était paniqué et il pouvait le lire dans ses yeux, après un bref moment il s’écarte pour le lui parler.
« Nina m’a dit qu’elle alla bien, elle répond aux sms, si tu veux le lui en envoyer. » Ce qu’elle s’empresse de faire, et il n’allait certainement pas le lui reprocher. Devant l’une des barrières, se trouvait une journaliste, micro en mousse, sponsorisé par la chaine en question, à la main et caméra pointé sur elle. Donnant les détails que le Suédois n’avait eu le temps d’avoir, un coup de feu retentit, et son cœur s’arrêta alors que les cris et la surprise de tout le monde fit échos à ses oreilles. Je sens Anna qui panique et j’attrape ses épaules. « Hey, hey, regarde moi.» Je la force à me regarder dans les yeux et qu’elle s’en remette totalement à moi, alors que la même peur me rongeait. « Tout va bien se passer, Nina va bien aller, je te promets » L’envie de décocher mon téléphone pour m’assurer qu’elle allait bien revenait, mais les policiers lancèrent un communiquer de presse, se servant de la petite journaliste comme messagère. D’ailleurs c’était clair, il ne voulait pas qu’on communique avec le reste des élèves dans l’école, de peur d’énerver ce fameux Trent. Je ne le connaissais que de vu, je ne m’étais jamais intéressé à lui, vu qu’il n’était ni turbulent, ni brillant, juste dans son coin et silencieux. Il repéra Gautier vers les barrières, et laissant un instant Anna, il se sentit obligé de préciser qu’il revenait, avant qu’elle ne s’inquiète encore trop.
-Gautier, héla-t-il d’un air inquiet. Tu as plus d’information que moi ? Nathan est enfermé aussi, tu sais si il va bien ?
Anna nous rejoins, incapable d’apaiser sa frayeur, et surement tout autant curieuse que le suédois au sujet de cette prise d’otage.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Dim 3 Nov 2013 - 21:54
Prise d’otage
Wynwood
- Si vous avez le moindre problème, n’hésitez pas à nous contacter. Vous voulez qu’une ambulance vous ramène ? - Pas la peine.
Le miroir me renvoie mon image ainsi que celle de mon médecin. Je viens de passer une bonne partie de ma journée dans cet hôpital, et il daigne venir me voir à la fin de mon interminable ennui. D’une geste un peu tremblant, je remets en place la perruque que je porte depuis quelques semaines déjà. Je n’ai pas perdu tous mes cheveux, mais je ne peux pas sortir sans rien sur la tête. Alors je porte une perruque. Avec ça, mes cheveux sont plus courts, lisses. Je ne me permets plus de changements de coiffures comme je le faisais avant. Mais ça va bientôt se terminer, pas vrai ? Ce nouveau cauchemar va prendre fin, pour mieux revenir une fois encore. Nous sommes fin octobre. Quatre semaines que je sais, et que je me rends régulièrement ici. Si je ne veux pas prendre l’ambulance pour rentrer à la confrérie ? Personne ne le sait. En fait, seul mon père le sait, c’est lui qui paye les frais de traitement. Ce connard fait tout pour se racheter pour ses mensonges. Lentement, je me lève, décidant que je suis assez prête comme ça. Je suis pâle, très peu maquillée, cernée. Mais ça, je l’étais déjà avant. Qui remarquera la différence ? Je suis tellement fatiguée … Ce soir pourtant, il y a un bal ou je sais pas quoi d’organisé pour Halloween. Je sais qu’il y a une chasse à je sais pas quoi non plus. Je n’ai pas voulu y participer. Je crois que je vais me contenter de rentrer au bâtiment et de m’occuper un peu avant d’aller dormir. De toute façon, qu’est-ce que je peux faire d’autre ?
Moana est partie. Elle avait l’air d’aller bien, pourtant. Elle prenait ses médicaments, était calme. Je crois que je suis vraiment tombée amoureuse d’elle. A croire que c’était possible. Mais elle a refait une crise. Celle de trop. Et on l’a renvoyée dans un de ces hôpitaux pour les fous. Pour le moment, je n’ai pas le droit d’aller la voir, on me dit de prendre mon mal en patience. Elle n’est pas prête pour ça. Mais elle me manque. Et dire que tout a commencé à cause de moi. J’aurais voulu pouvoir la sauver, mais je n’ai pas pu.
Je monte dans le taxi qui vient de s’arrêter devant moi. Je lui donne l’adresse de Wynwood et il part immédiatement après. Je cale correctement mon sac à dos sur le siège à côté de moi au moment où il démarre. Puis je pose ma tête contre la vitre. Il ne fait pas froid, mais il ne fait pas super chaud non plus. Ou alors, c’est moi qui n’arrive pas à me réchauffer. Ce qui est plutôt normal vu l’état dans lequel je suis. Je ferme les yeux le temps du trajet. Et si je ne guérissais pas, cette fois ? Si jamais je venais à … mourir ? Non, impossible. Je suis plus solide que ça. J’avais douze ans la première fois. Et quoi ? J’ai vaincu. Et quand je me suis fait renverser ? J’ai vaincu. Alors maintenant, je vais vaincre. La voiture s’arrête brusquement, me faisant sursauter et ouvrir les yeux au passage. Devant le véhicule s’étale la foule. Autant de monde devant l’école ? Comment c’est possible ? Une ombre s’avance vers la fenêtre du conducteur. Un policier.
- Excusez-moi, mais vous ne pouvez pas aller plus loin, le périmètre est bouclé pour une raison de sécurité. - Qu’est-ce qu’il se passe ? - Vous êtes scolarisées ici ? - Oui, et j’habite dans un des bâtiments des confréries. - Un élève a semble-t-il pris vos camardes en otages.
Mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines. Je ne me sens pas bien. Pas bien du tout. Un élève a … pris les autres en otage ?! Les autres ! Putain. C’est pas vrai. C’est pas vrai ! Merde ! Nina devait participer, Maddox aussi. Les autres, je sais pas, mais eux si. Maddox m’a même demandé si j’y allais et j’ai décliné. Nina a essayé de me faire venir, et j’ai refusé. C’est pas possible. Mais qui a bien pu faire ça ? D’un bon, je saisis mon sac et ouvre la portière de la voiture pour sortir de là. Ma tête me tourne et il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Et je m’élance vers la foule sans que le policier ne puisse me retenir. De toute façon, je ne peux pas aller bien loin, d’autres flics empêchent les gens de rentrer dans l’établissement. Je sors déjà mon portable de ma poche quand un coup de feu se fait entendre, surprenant tout le monde. Je me tétanise sur place, au beau milieu de toutes ces personnes elles aussi affolées. Alors c’est vrai, quelqu’un est vraiment dans ce lycée en train de menacer les autres. Un flash info nous annonce qu’il y a bien eu un coup de feu à l’intérieur. Mais qu’attendent les flics pour agir ? Qu’il tue quelqu’un d’autre, c’est ça ?! Et là, on nous balance le nom de celui qui terrorise tout le monde. Trent Walker. Je ne sais pas qui il est, mais j’espère sincèrement qu’il va se faire descendre comme un chien. J’espère que des gamins viendront profaner sa tombe. Ce mec, c’est une honte nationale. Les choses comme lui, ça ne devrait pas exister.
Ma vue se brouille. Je ne sais pas si je connais quelqu’un sur ce parking. Je me retrouve toute seule, au beau milieu de la panique, et moi je n’arrive pas à me calmer. J’ai envie de pleurer, je ne sais pas pourquoi. Pas juste pour Mad et Nina, mais pour tous ces gens coincés. Pour ces familles qui vivent dans la crainte depuis le moment où ils ont appris qu’ils avaient un proche à l’intérieur. Je ne sais combien de temps je reste là, sans bouger, à lutter contre ma propre faiblesse, mais un deuxième flash me sort de ma torpeur. Ils donnent une liste de nom. J’en connais. Lila March. Nina Palmer. Nathan McCoy. Et Maddox ? J’ai envie de l’appeler pour vérifier, mais je suis arrêtée dans mon élan par la suite de leur message. On ne doit pas les contacter pour mettre leur sécurité en danger. Et s’il était à l’intérieur ? Pas question que je le mette en danger. Et Nina qui est à l’intérieur. Mon cœur va exploser, je me sens mal. Il faut que je m’assois, mais je n’ai nulle part où me poser, les gens m’oppressent. Je commence à m’avancer dans la foule, bousculant une, deux, trois personnes au passage. Pourvu qu’il ne leur arrive rien.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 4 Nov 2013 - 0:05
Noble War Begins
V
raiment, qu’ils étaient cons. Ils servaient à quoi si ce n’est rester poster comme des glands devant le lycée sans agir ? Même nous, nous étions tous assez motivés, prêts à se battre, pourquoi ils ne nous laissaient pas agir comme bon nous semblait ? C’était à nos risques et périls, après tout. Et puis ce n’était pas avec leur motivation légendaire que ça allait s’arranger. C’est vrai quoi, ils étaient là, à parler tout bas entre eux, mais pas un seul ne se disait : Tiens si on tentait une approche, faudrait pas qu’on lui laisse le temps de tirer une autre balle. Non, aucun n’était fichu de penser raisonnablement. C’est quand même incroyable. Ils se disent policiers, agents de sécurité. Mais elle est où la sécurité, si ils n’agissent pas. A part un ruban jaune qui entoure le lycée, et une dizaine d’entre eux postés à intervalles réguliers pour ne laisser personne, il n’y avait aucune sécurité. Qu’ils soient là ou pas, ça ne changeait pas la donne pour les otages à l’intérieur. Mais quelle honte. Je n’en revenais pas. Le pire c’est que j’en voyais qui comme moi, tentaient une percée et se faisaient rembarrer. Je ne voyais pas ce qu’il y avait de si difficile à comprendre dans nos faits et gestes. La plupart d’entre nous avaient des proches, de la famille, leurs enfants, leurs amis, bref des gens qui comptent pour nous, normal qu’on ne tienne pas en place. Dîtes-moi, y a-t-il quoique ce soit que vous ne feriez pas pour votre famille ? C’est tout pour nous, et même si Nathan n’en fait pas vraiment parti, c’est tout comme. Alors évidemment, cela m’était impossible de les imaginer m’empêcher de lui venir en secours. Je n’avais qu’une envie monter un plan foireux avec mes élèves pour passer par derrière, péter une vitre. Je ne sais, mais faire quelque chose, je ne tenais plus.
« - Sasha est à l’intérieur, il a vu ce type tirer… »
Chloé était désemparée, et en entendant ça, j’avais bien du mal à me mettre à la place des élèves. Surtout Sasha, qui d’habitude jouait aux gros durs, devenait certainement ne pas être tout sourire face à une telle scène. L’angoisse devait être au plus haut dans l’école.
« - J’imagine que tu as eu des nouvelles de la part de tes camarades, ils vont bien ? Enfin bien, je veux dire, ils tiennent le coup ? Si seulement on pouvait faire quelque chose… » A présent, c’était le tout pour le tout.
Et oui, moi même j’ignorais tout, et quémander des informations aux autres était mon principal objectif pour éclairer les zones obscures. En effet, j’ignorais totalement dans quel état était Nathan, tout ce qu’il m’avait répondu était « Trop tard. » En vue de mon inquiétude face à Sasha et Jewel. Je m’inquiétais vraiment beaucoup. Et sa réponse, aussi courte soit-elle, me rassurait au fond. Notre relation n’était pas au beau fixe et j’avais l’habitude d’un tel manque de considération et d’appréciation venant de lui. Mais je faisais avec. Le Flash Info précisa de ne plus envoyer de messages aux victimes, mais je n’en avais que faire de leurs instructions débiles sans intérêt. Comme si c’était une mauvaise idée de nous tenir au courant, alors qu’ils n’étaient pas foutus de mettre un pied là-dedans pour sauver ces jeunes. C’est vrai quoi, cet incident les marquera à vie, et ils ont tous besoin d’aide, tous autant qu’ils sont. Comme si c’était la meilleure solution de les laisser se faire descendre… Je continuais alors mon échange avec Nathan. En retrait, je vis un autre professeur, Gustaf qui se dirigeait vers moi, lui aussi inquiet. Je savais que sa fille, Nina était à l’intérieur, je n’imaginais même pas comment il devait se sentir au fond de lui.
« -Gautier. Tu as plus d’information que moi ? Nathan est enfermé aussi, tu sais si il va bien ? » « - Apparemment oui, il va bien, enfin dans le sens où il n’a rien. Mais d’après une élève, Sasha, qui est en présence de Nathan, aurait vu Trent armé, tirer sur une du groupe. Ce n’est vraiment pas rassurant, du coup je continue à maintenir une discussion par SMS pour ne pas être laissé sans nouvelles… »
Le texto était tout ce qui nous restait après tout, comme si on allait abandonner cette perspective à cause de ces incapables.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 4 Nov 2013 - 18:13
NOBLE WAR
STUDENTS
Interactions : Arwen, Inaya, Chloé, Joyce, Gustaf (à peine) ; indirectement Nobu ; mentions d'Aiden, Sienna (pour changer), Arizona, Matthew Gage (et ce connard de Trent)
Dies irae, dies illa Solvet saeclum in favilla: Teste David cum Sibylla...* Les paroles du Dies Irae résonnaient étrangement dans l'esprit d'Aaron, comme un oiseau de mauvais augure sommé par les cieux d'annoncer une tragédie. Il était difficile de ne pas lâcher prise pour garder la face, alors même que la peur lui broyait l'estomac. Jamais il ne serait cru si faible ; ses défenses étaient en train de tomber, les unes après les autres, comme un château de cartes, et il assistait impuissant à sa propre déliquescence. Alors peut-être que celui qui avait le plus bénéficié du contact avec l'inconnue était Aaron, qui pouvait ainsi donner l'air de rassurer quelqu'un, quand c'était lui qui avait besoin d'être rassuré. Mais lorsqu'il parla de « chance, » la jeune fille qui s'était réfugiée dans les bras du Sigma Mu s'en dégagea, et répliqua :
- T’as quelqu’un à l’intérieur ? Parce que si t’as quelqu’un, tu sais que c’est pas une chance. Si jamais t’as une copine et qu’elle meurt là-dedans, comme tu dis, tu penseras être chanceux de pas avoir été avec elle, de pas avoir pu lui dire au revoir, de pas avoir su la protéger ? D’accord, on est pas enfermés avec ce type. Mais tant que mon fiancé y est, moi, je m’estime pas chanceuse.
Les traits du jeune homme se durcirent. Cette fille semblait avoir été envoyée pour lui rappeler combien imminent était le danger qui menaçait Sienna à l'intérieur. Sauf que Sienna n'était pas sa copine, et encore moins sa fiancée. Ce n'était certainement pas une amie, mais elle ne pouvait être réduite au statut de simple « connaissance » ou d' « ex ». Que représentait donc Sienna pour lui ? Les textos qu'ils avaient échangés étaient tout sauf anodins. Il existait bien quelque chose entre eux, quelque chose d'ineffable, dont eux-mêmes n'avaient pas toujours conscience. Alors il comprenait ce que l'inconnue lui disait, il ressentait la même chose ; mais il avait vécu si longtemps seul, sans attaches, apatride, il avait donné tant de prix à la vie qu'il ne pouvait accepter le fait de s'inquiéter pour la vie de quelqu'un d'autre au détriment de son propre bonheur. En un mot, il ne pouvait tolérer de faire passer consciemment la vie de Sienna avant la sienne. Et pourtant, en cet instant précis, c'était bien ce qui se passait en lui ; son esprit était bien obnubilé par la peur de perdre Sienna, son âme était remplie de son image. Mais à l'extérieur, sur la façade, son discours ne pouvait changer si aisément. Aaron rétorqua donc d'un ton placide, le visage inexpressif :
- Non, je n'ai personne. J'imagine que je ne peux pas comprendre.
Il détourna le regard, profitant de l'arrivée en fanfare d'une Sigma Mu, Inaya, tandis que l'inconnue s'éloignait pour écouter sa messagerie.
- Aaron! La nouvelle! Ca va vous? Vous avez entendu ce qu'ils ont dit? Y'a eu un coup de feu, mais c'est qui ce malade?! Un psychopathe comme ça, on passe pas à côté, comment ils ont pu l'accepter ici? On accepte vraiment n'importe qui.... Pardon j'arrête de causer, je crois que je stresse là....Y'a beaucoup de monde à l'intérieur?
Aaron repensa au message que lui avait envoyé Matt : il devait aider les membres de sa confrérie. Matt était piégé à l'intérieur, il risquait sa vie, et il comptait sur Aaron : il ne s'agissait pas de le décevoir. Etrange idée, compte tenu du dédain que le jeune homme portait d'ordinaire à sa confrérie. ; mais qui réagissait comme d'habitude dans ce genre de situation ? Tout était chamboulé, inversé, même ; Aaron agissait exactement comme les pantins qu'il pointait du doigt en ricanant, il était à la merci de sa propre humanité. Il posa donc une main sur l'épaule de la nouvelle venue, comme canaliser son énergie étouffante, et répondit calmement :
- Calme-toi, Inaya. Respire profondément. Ca va ? Après s'être assuré qu'Inaya ne le couperait pas, il répondit à sa question : Ils sont une cinquantaine à l'intérieur ; je sais que parmi les Sigma, il y a au moins Aiden, Matt et Arizona. Et peu importe comment ce type est arrivé là, il en sortira pas indemne. S'adressant à Inaya et à Chloé, qui s'était éloignée pour parler à leur professeur, il ajouta d'une voix qu'il voulait assurée, prenant peu à peu confiance en ce qu'il disait : Maintenant je compte sur vous pour ne pas flancher et soutenir les membres de la confrérie : c'est eux qui ont besoin d'être rassurés, pas nous. Il faut les renseigner sur la situation par texto, et les empêcher de faire des conneries, ok ?
Qui eut cru qu'Aaron Gray chercherait un jour à assumer sa place de quasi-doyen des Sigma Mu, et de jouer au grand frère ? Qui aurait cru qu'il y prendrait plaisir ? Son ton restait assez autoritaire, froid, même, par moments ; mais quiconque le connaissait savait qu'en la situation, c'était déjà beaucoup pour lui.
Aaron jeta un œil en direction de l'inconnue qui s'était éloignée, et vit avec stupeur qu'elle s'était assise par terre, anéantie. Le jeune homme hésita un instant à intervenir ; après tout, il semblait être parfaitement incapable de rassurer qui que ce soit. Il avait fait fuir Chloé, puis la jeune fille en question... Mais pouvait-il ne rien faire ? Il avait besoin, encore une fois, de faire quelque chose pour les autres afin de ne pas penser à lui. Ironique, quand on prenait en compte le fait qu'il n'avait pensé qu'à lui tout sa vie. Soupirant silencieusement, Aaron s'approcha donc d'un pompier volontaire visiblement inexpérimenté, au vu de ses allées et venues désordonnées, et lui arracha des mains la couverture de survie qu'il tenait. Il se dirigea ensuite vers la jeune fille, qui était toujours prostrée par terre, et dont l'expression évoquait inévitablement la détresse, et la recouvrit du film métallisé, prenant bien soin de mettre la surface dorée vers l'extérieur – vague souvenir de ce qu'un pompier lui avait expliqué lors d'un de ses voyages à travers le pays. Il s'accroupit devant l'inconnue et lui dit calmement :
- Faut pas rester là, tu vas te faire piétiner.
Il tendit une main vers elle, paume vers le ciel, comme une invitation pour l'aider à se relever. Ses mots étaient maladroits, sans doute. Il n'avait pas l'habitude d'aider les autres, personne ne l'avait fait pour lui, alors comment pouvait-il deviner comment il fallait faire ? Lui qui se targuait d'être un maître de l'éloquence et de la manipulation verbale se voyait impuissant lorsqu'il s'agissait d’œuvrer dans l'intérêt de quelqu'un d'autre que lui-même. Il s'améliorait, pourtant ; son séjour prolongé à Miami l'avait forcé à s'ouvrir à son entourage, dans cette ville si grande qu'il était impossible d'ignorer la misère et le deuil des autres.
[Là Arwy fait ce qu'elle veut, elle se relève, elle l'envoie chier, en tout cas ensuite (après avoir répondu à ce qu'elle dirait, éventuellement), Aaron se barre o/]
Les sms qu'Aaron avait reçus l'avaient plus ou moins rassuré ; il s'était aperçu qu'Arizona et Matthew gardaient la tête froide, et que Sienna était plutôt réceptive à ses conseils. Ce qui l'inquiétait davantage, c'était Aiden ; il lui avait dit qu'il était armé, et même si cette idée était plutôt rassurante dans la situation actuelle, Aaron ne pouvait s'empêcher de craindre un débordement d'Aiden. Il ne savait même pas qu'il possédait une arme à feu ; savait-il au moins s'en servir ? Dans la mêlée, ne blesserait-il pas quelqu'un d'autre ? Penserait-il à faire attention au recul de l'arme, pour ne pas se blesser lui-même ? Autant de questions qui ridaient le front d'Aaron alors qu'il fronçait les sourcils.
Son téléphone vibra dans sa poche, et il vit que Sienna lui avait envoyé un message. Un vague sourire éclaira son visage lorsqu'il lut Si Gulfport nous semblait si idyllique, c'est peut-être parce qu'on était ensemble. Quand je sortirai, j'irais bien vérifier, libre à toi de m'accompagner ou pas. Les choses ne pouvaient être plus claires : lorsqu'elle sortirait de cet enfer halloweenesque, ils se donneraient une chance. Du moins, c'était ce qu'elle proposait. Et pour la première fois, Aaron l'envisageait aussi. Il aurait dû freiner, prendre en compte le fait que ses sentiments étaient exacerbés par la situation si particulière à laquelle ils étaient confrontés, voir à quel point son attitude était irrationnelle. Pourtant, il s'en foutait éperdument. En cet instant précis, il aurait donné n'importe quoi pour que Sienna vienne le rejoindre. Il allait taper sa réponse lorsque son attention fut attirée par les cris de protestation d'un étudiant qui avait franchi la barrière de sécurité [Nobu] ; il prétendait connaître Trent, et pourtant, personne ne l'écoutait. Tout renseignement sur le tireur était essentiel à ses yeux, comment se faisait-il que personne ne prête attention à ce qu'il avait à dire ? Aaron allait lui demander plus d'informations lorsque le jeune homme appela quelqu'un sur son téléphone – une certaine Maeko, apparemment. Le Sigma Mu recula donc et se re-pencha sur son téléphone : c'était décidé, il allait faire confiance à son instinct, et tenter de retrouver une histoire avec Sienna. Alors que son doigt effleurait la touche « envoyer », Aaron fut distrait par la voix stéréotypée d'un journaliste, diffusée à plein volume pour que tout le monde l'entende ; une phrase occulta toutes les autres dans son esprit : « Nous vous demandons de ne plus prendre de contact avec vos proches se trouvant dans le lycée, afin d'assurer leur sécurité. » Mais... comment étaient-ils censés assurer leur sécurité, s'ils ne pouvaient les informer de l'évolution de la situation ? S'ils ne pouvaient les rassurer, afin d'éviter qu'ils agissent sous le coup de la panique ? Aaron allait ignorer l'avertissement lorsqu'il fut bousculé par un adulte – qui lui envoya de surcroît un regard noir. Son portable lui échappa des mains et se fracassa par terre.
- Merde, putain ! jura Aaron sous le coup de la colère.
Il était surtout tétanisé : comment pouvait-il aider Sienna maintenant ? Il se sentait coupable de l'abandonner ainsi. Il avait beau essayer de réassembler son téléphone, celui-ci n'avait pas l'air de fonctionner. Furieux, Aaron leva les yeux et aperçut Joyce, figée comme une statue au milieu du parking, l'air hébété. Joyce était l'une des rares Eta Iota qu'Aaron appréciait, et le fait de voir un visage familier était un soulagement, aussi se dirigea-t-il vers elle. A mesure qu'il s'approchait, il lui découvrit un visage fatigué, bien différent de celui qu'il lui connaissait ; elle avait sans doute à l'intérieur des gens qui comptaient pour elle. Le Sigma Mu posa un bref instant une main sur son bras, comme pour signaler sa présence, et lui dit :
- Joyce, t'es livide, tu ne devrais peut-être pas rester là.
Il allait lui proposer d'aller s'asseoir un peu plus loin, inquiet de l'état dans laquelle il la trouvait, lorsqu'un deuxième coup de feu se fit entendre. Le cœur d'Aaron manqua un battement et le Sigma Mu se figea, pétrifié, le souffle coupé. Au bout de quelques secondes, la seule chose qu'il parvint à dire, dans un mélange de fureur et d'angoisse, fut :
- Merde, merde, merde...
Les policiers se mirent à parler dans leurs talkies-walkies, à crier d'un bout à l'autre du parking, comme si cela allait changer quoi que ce soit. Qu'attendaient-ils, au juste, pour intervenir ?! Que ce fou furieux ait descendu tout le monde ? Ne voyaient-ils pas qu'on ne pouvait plus attendre ?
*"Jour de colère que ce jour-là, où le monde sera réduit en cendres, selon les oracles de David et de la Sibylle."
Code by AMIANTE
Dernière édition par Aaron Gray le Mar 5 Nov 2013 - 23:09, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 4 Nov 2013 - 22:00
Halloween « La peur est la soeur de l'imagination »
« A... Allô, Nobu ? » fit la voix de Maeko au bout du fil, après un instant qui me sembla durer l’éternité.
Le soulagement que je ressentis fut de très courte durée, parce que sa voix était paniquée. Tout comme la mienne, lorsque je lui répondis avec empressement.
« Maeko, Dieu merci ! Est-ce que ça va, où es-tu ?! »
J’avais encore un peu d’espoir : peut-être n’était-elle pas allée à cette fête ? Peut-être m’avait-elle attendu, en rageant et se demandant si j’allais finalement me pointer – bien que nos lieux de rendez-vous ne soient pas au même endroit, mais l’espoir fait vivre –.
« Je... Je... On est dans le foyer et je crois qu... la porte est bloquée. Ya eu une annonce, Nobu... Et... Et j'ai peur... Je crois que ça recommence comme à Erève et... Tu es où, toi ? » me répondit-elle, tandis que mon sang se glaçait.
« Ne t'inquiètes pas pour moi, je suis sur le parking, je vais bien tant que tu vas bien. Ce n'est pas comme à Erève, soit extrêmement prudente Mae'... Trent, il a pété un plomb, on a entendu un coup de feu. S'il débarque... si... »
Ma voix mourut sur mes lèvres, je n’arrivais pas à ne serait-ce qu’envisager qu’il pourrait lui arriver quoi que ce soit. Parce que sans elle, ma vie n’avait aucun sens. C’est peut-être idiot de dire ça, mais c’était pourtant tellement vrai. J’étais revenu à la vie lorsque Gin’ m’avait ramenée la femme que j’aimais.
« Non, non, non, ne dis pas ça... ça va aller... On a déjà vécu pire tous les deux, alors ça ne peut qu'aller bien... Il faut que ça aille... Et il faut que tu y crois, sinon je vais pas y arriver non plus... »
Ma gorge était nouée, les larmes que je retenais depuis plusieurs minutes roulaient à présent sur mes joues à l’idée de la perdre. J’aurais préféré qu’elle me quitte 100 fois que de la savoir morte, et Akiko orphelin.
« Bien sûr que tu vas y arriver, ça va aller... Tu vas sortir de là, Maeko. Tu vas sortir de là parce que je t'aime, Akiko t'aime, et Shika... alors sois forte, je ne veux plus te perdre tu m'entends ? » lui dis-je d’une voix tremblante.
Le silence me répondit… suivit de plusieurs sonneries de tonalité.
« Maeko ? »
* Biiip… biiip… biiip *
Nous avions été coupés.
« MAEKO » ne pus-je m’empêcher de hurler en secouant mon portable, comme si cela allait changer quoi que ce soit.
Pas de réponse, en revanche un nouveau flash spécial nous annonça les noms de quelques personnes présentes dans l’école – dont la Nu Zeta – et nous apprîmes qu’une jeune femme avait apparemment été touchée.
« Nobu ?! » fit alors une voix dans mon dos. « Tu as des nouvelles de ce qu'il se passe à l'intérieur ? »
Je me retournai pour croiser le regard de Li, dont les joues étaient humides de larmes. Je frottai mes yeux et secouai la tête négativement, incapable de répondre quoi que ce soit de plus. J’étais en panique, anéanti… je crevais de peur pour la femme que j’aimais.
« Et ce Trent, tu sais qui c'est ? » me demanda à nouveau la chinoise.
« Oui, je… Trent, c’est… » balbutiai-je, sans trouver mes mots.
J’étais en état de choc, et mon cerveau formulait une phrase qui me mettait en rage autant qu’elle me faisait mal. C’est celui qui va tuer la femme que j’aime. Je sentis ma respiration s’accélérer, j’essayai de reprendre mon souffle… mais rien à faire, la crise d’angoisse me guettait.
« Trent… hhhh, il faut… il faut… hhhh… » essayai-je de dire, il faut qu’on l’arrête.
« Nobu-kun ! »
Je me tournai vers la voix d’Aya-chan, que je n’avais pu que reconnaître malgré le bruit environnant. Elle salua poliment Li, puis me prit dans ses bras. C’était tellement étonnant de sa part… mais je ne la remercierais sans doute jamais assez de ce geste, parce que j’en avais besoin. Totalement à l’encontre de tout ce que nous avions appris au Japon, tant pis. Je répondis à son étreinte en la gardant contre moi de longues secondes.
« Aya-chan, Dieu merci tu es là » murmurai-je à son oreille d’une voix tremblante, un peu calmé par rapport à avant qu’elle n’arrive.
« Je suis contente que tu n'aies rien Nobu-kun... J'ai envoyé des sms à Ki et Shin... mais ils n'ont pas encore répondu... » me dit-elle en souriant de son sourire rassurant.
Je hochai la tête silencieusement, puis me tournai vers Li.
« Trent… c’était mon ami » soufflai-je, profitant d’être un peu calmé pour répondre à sa question.
C’était… parce que s’il faisait quoi que ce soit à Maeko, je ne le pardonnerais jamais. Jamais. Je me tournai vers l’école… et un deuxième coup de feu retentit. J’attrapai la main de Li dans la mienne, elle était juste à côté de moi.
« Maeko, elle est là-dedans ! » m’angoissai-je.
Je lâchai la main de la chinoise et retournai près des policiers. Ils parlaient dans leurs talkie-walkies, remuaient dans tous les sens… mais n’agissaient pas plus pour la cause. J’avais envie d’aller chercher Maeko moi-même, de confronter Trent… mais je savais qu’ils ne me laisseraient pas faire. Je revins près de mes amies, livide.
« Toujours pas de nouvelles de Ki ? » demandai-je à Aya, pour essayer de penser à autre chose qu’à Maeko en train de se vider de son sang.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mar 5 Nov 2013 - 16:54
Interactions : Nobu et Li
La jeune nippone s'était mise à marcher dans la foule à la recherche de personnes qu'elle connaissait. Elle ne tarda pas trouver une personne qu'elle connaissait : Nobu. Un de ses amis les plus précieux. En le voyant, elle était tellement soulagée qu'elle le prit dans ses bras, oubliant complètement tout ce qu'on lui avait appris. Nobu semblait heureux de la voir et lui dit qu'il était soulagé qu'elle soit là. Elle était aussi soulagée, le jeune homme était en sécurité ici et non à l'intérieur de l'établissement. Elle sourit légèrement en restant contre lui avant de lui annoncer qu'elle avait envoyé des messages à Ki et Shin, mais qu'elle n'avait pas eu de réponse. Il hocha légèrement la tête avant de la lâcher et de se tourner vers la seconde asiatique qu'il y avait sur les lieux.
À ce moment, Aya apprit que Trent était un ami de Nobu. Elle ne put cacher sa surprise en apprenant ceci. Nobu avait des amis bizarres. Il employa le passé pour parler de son amitié avec Trent, elle apprit ensuite pourquoi, Maeko était à l'intérieur, elle comprenait mieux ce qui inquiétait tant Nobu. Elle sourit légèrement et posa une main sur l'épaule du jeune homme.
« Ne t'en fais pas, c'est une Chinoise, elle doit être résistante »
Oui, elle n'aimait pas les Chinois, mais elle cherchait à rassurer Nobu en détendant un peu l'atmosphère. Elle n'aimait pas voir Nobu aussi inquiet. Nobu s'éloigna quelques instants après, allant voir les policiers. C'est à ce moment que son portable vibra, elle le regarda et un soupir de soulagement franchit ses lèvres. Ki était loin de Miami, il ne risquait rien, elle était tellement soulagée de l'apprendre. Elle répondit au jeune homme avant se tourner vers la jeune femme qui était avec Nobu au moment de son arrivée.
« Tu as aussi des proches l'intérieur je présume... Je suis sûre qu'ils vont bien. Il faut faire confiance à ceux qui sont à l'intérieur... Ils ne feront pas de choses insensées, j'en suis persuadée. »
Elle sourit légèrement à la jeune femme puis tourna son regard en entendant que Nobu revenait et lui demandait si elle avait des nouvelles de Ki. L'Alpha Psi hocha la tête en souriant un peu, Nobu aurait le droit d'avoir au moins une bonne nouvelle ce soir. Elle reprit alors son portable à ce moment et regarda, mais Ki n'avait pas encore répondu au second sms qu'elle lui avait envoyé.
« Oui, il n'est pas ici, il est à New-York. Il ne risque rien » Dit-elle en souriant.
Elle sourit doucement à se doutant qu'il allait être heureux d'apprendre ceci. À ce moment un second coup de feu se fit entendre. La jeune femme tourna son regard vers le bâtiment, inquiète. Quelqu'un d'autre s'était fait tirer dessus ? Elle espérait qu'il n'y avait pas de mort... Elle attrapa instinctivement le bras de Nobu pour se rassurer et pour le rassurer également. Elle commençait vraiment à avoir peur, surtout depuis qu'elle savait qu'il y avait bien quelqu'un qu'elle connaissait à l'intérieur... Elle espérait que Soma allait bien et que toutes les personnes à l'intérieur étaient en vie, même la Chinoise qu'elle ne supportait pas.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mar 5 Nov 2013 - 18:03
Interactions : Nobu, Ayase.
C’en était vraiment trop pour la chinoise, et pourtant en voyant Nobu, elle comprit qu’elle n’était pas la seule à être complètement effondrée par cette terrible nouvelle.
Si bien qu’elle vit une facette de Nobu qu’elle n’aurait jamais pensé voir. On voyait de la peur, vraiment, et une profonde tristesse dans son regard. Tout comme Li et les autres, la panique était le seul climat qui régnait sur le parking. Impossible d’apaiser les cœurs, c’était les pleurs à chaudes larmes, et les questionnements ininterrompus des proches des victimes.
La police ne daignait bouger le petit doigt, ce qui révolta davantage la chinoise, qui aimerait courir et se précipiter à l’intérieur de Wynwood pour aller secourir tous ses proches.
Les questions que Li avaient posés à Nobu furent en premier temps sans réponses, ou du moins sans réponses compréhensibles. L’angoisse avait tellement gagné le japonais, que celui-ci était incapable de s’exprimer. Et Li se sentait encore plus mal en voyant son ami dans un si mauvais état. Mais elle était trop peu douée pour réconforter, malgré toute la conviction qu’elle voulait bien y mettre.
Soudain, une jeune asiatique arriva à son tour aux côtés de Nobu et salua Li, en se baissant simplement. Cela fit sourire Li intérieurement, cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas salué ainsi. N’ayant pas de mots à dire, elle la salua de la même façon. S’amuser à faire connaissance en des heures si sombre serait vraiment déplacé, et Li n’avait vraiment pas la tête à ça.
« - Trent… C’était mon ami. »
C’eut l’effet d’une bombe pour la petite chinoise, qui n’en revenait pas. En plus d’avoir une proche à l’intérieur, l’auteur de ces actes sanglants n’était autre qu’un ami de Nobu. Li était sous le choc, incapable de dire un seul mot. La surprise était grande, et commençait à sérieusement se poser des questions sur ce fameux Trent. S’il était l’ami de Nobu, il ne devait pas être si terrible, ce devait être un agréable garçon. Pourquoi et comment avait-il pu tourner aussi mal ? La chinoise se retint de dire quoique ce soit, de peur d’en rajouter une couche.
Soudain, le japonais attrapa la main de Li, qui surprise s’apprêtait à d’abord l’enlever, n’ayant pas l’habitude d’un tel geste, mais par soutien pour son ami, elle ne fit rien et tenta de le consoler en serrant davantage la main de Nobu, afin de lui faire comprendre, d’une façon ou d’une autre, qu’elle était là et qu’il pouvait compter sur elle quoiqu’il arrive. Avant de relâcher sa main, Nobu évoqua une personne, Maeko, qui se trouvait être sa petite amie, du moins ce qu’en déduisait Li, vu dans quel état ce dernier se mettait en y pensant et en parlant. Ce sentiment, elle le comprenait tout à fait, sa crainte était d’égal pour Evan, que Nobu pour Maeko.
« Tu as aussi des proches l'intérieur je présume... Je suis sûre qu'ils vont bien. Il faut faire confiance à ceux qui sont à l'intérieur... Ils ne feront pas de choses insensées, j'en suis persuadée. » « - J’espère de tout cœur que ce que tu dis et vrai. Je prie vraiment très fort pour que rien ne leur arrive… Je n’ose même pas imaginer la peur qu’ils doivent ressentir en ce moment même. » Répondit Li, avec un faible sourire.
C’est vrai, cela avait eu pour effet de la rassurer un peu, mais ce n’était vraiment que pour éviter les mouvements de panique trop importants. Mais Li remerciait au fond d’elle la japonaise pour ces quelques mots qui eurent pour effet de l’apaiser un minimum. Du moins, jusqu’à ce qu’un second coup de feu se fasse entendre, et qu’elle sursauta et poussa même un cri. Mon dieu. Une hécatombe, c’était l’hécatombe. Entre deux coups de feu, aucune nouvelle des victimes, si elles étaient en vie ou non. C’était bien plus horrible que tout ce qu’elle avait pu imaginer.
Et tout ce que la japonaise avait pu lui dire, lui sortit complètement de la tête, et des larmes continuaient à couler sur ses joues. C’en était vraiment trop. La peur la gagnait et la consumait à petit feu. Elle voulait entrer là-dedans, à n’importe quel prix.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mar 5 Nov 2013 - 22:18
Prise d’otage
Wynwood
J’ai peur. Dieu que j’ai peur ! Ce n’est pas réel, pas vrai ? Je vais me réveiller, je vais ouvrir les yeux et me rendre compte que j’ai tout imaginé. Parce que ça, ça peut pas vraiment se passer sous mes yeux. Ça n’arrive que dans les livres, dans les films, dans les séries, dans l’imagination des gens. Pas dans la vraie vie. Ou alors, c’est une mauvaise blague. Une mise en scène pour Halloween. Mais qui paierait autant d’acteurs pour effrayer les élèves d’un lycée ? Même ceux d’entre nous qui ont les moyens n’ont pas l’esprit assez tordu pour ça. Il faut bien que je me rendre à l’évidence. La situation est réelle. Et elle est grave. Alors que je suis sur le point de sortir mon portable pour envoyer des messages et vérifier que c‘est vrai, j’entends un coup de feu. Puis une voix nous informe de ce qu’il se passe. Je n’ose plus bouger, voire même respirer. C’est un vrai dingue. Alors oui, j’ai peur. De toute façon, j’ai toujours vécu avec cette peur, même si je l’ai toujours refoulée. C’est normal d’avoir peur, non ? Qui, ici, n’a pas peur ? Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Je ne suis pas la seule. Pourtant, je me sens si perdue, si déboussolée et si seule. Que fait la police ? Comment ont-ils pu le laisser tirer un premier coup de feu ? Ils attendent le bon moment pour l’arrêter dans sa folie sans qu’il ne tue personne, sans doute. Sauf que c’est trop tard. Peut-être qu’il a déjà tué. Je sais bien que je suis plutôt du genre solitaire à ne pas me lier avec les autres, mais ça ne m’empêche pas de me sentir mal pour eux. Et de m’inquiéter. La mort est déjà une chienne, alors la provoquer est la pire des choses que l’on puisse faire.
Je commence à paniquer, je ne sais pas trop pourquoi. Je ne suis pas dedans. Je n’ai ni frère, ni sœur, ni enfant à l’intérieur. Pas même la personne que j’aime. Alors pourquoi est-ce que ça me fait ça ? Je crois surtout que j’ai peur parce que j’aurais pu être à leur place, si j’avais accepté la proposition de Nina. J’essaie de me déplacer dans la foule sans bien savoir où je veux aller. Plus loin peut-être ? Respirer un peu. C’est ça, j’ai grandement besoin de prendre l’air. Sauf que je suis déjà à l’extérieur, et qu’on ne peut pas faire plus que ça. Impossible pour moi de m’éloigner de là, j’ai besoin de savoir que ceux que j’apprécie –et ça me fait quand même mal de l’avouer- se portent bien. Dans la précipitation, je n’ai pensé qu’à certaines personnes, mais j’en connais certainement d’autres. Et si ce n’est de nom, c’est de visage. Je presse le pas dans la foule, à la recherche d’un visage connu, ne me préoccupant absolument pas des gens que je bouscule. Et d’un coup, je m’arrête en plein milieu, tétanisée. Sans raison. Il ne faut pas longtemps pour que je sente des doigts se poser sur mon bras. Je tourne vivement la tête vers celui qui me touche pour reconnaître Aaron. Je suis tellement soulagée de le voir ici ! Enfin quelqu’un que je connais et que je sais sain et sauf.
- Joyce, t'es livide, tu ne devrais peut-être pas rester là.
Je ne devrais peut-être pas rester là ? Il rigole ou quoi ? Et si je suis livide comme il dit, c’est parce que je ne vais pas bien, mais là tout de suite maintenant, je n’y pense même plus. Tout ce qui compte, ce sont eux, coincés en enfer. Et je ne peux rien faire de ma petite place, comme tous ceux, impuissants, qui se bousculent sur le parking. Je suis sur le point de protester quand on entend un deuxième coup de feu. Cette fois-ci, je n’ai même pas la force de sursauter. Je dois me rendre à l’évidence. Ils vont laisser cette enflure les descendre un par un. Et après, ils vont dire que c’est une regrettable tragédie, mais qu’ils ne pouvaient rien faire sans mettre la sécurité des gens en péril. C’est ça, les forces de l’ordre. C’est eux qui représentent la sécurité, normalement, mais je m’aperçois que c’est le contraire. Ils n’agissent pas. Ils ne font rien alors que je suis sûre que certains ici seraient prêts à risquer leur vie pour aller protéger les autres. Foutus flics !
- Merde, merde, merde ...
Tout de suite, de l’agitation autour de nous. Dans un élan de protestation, la foule s’amasse encore plus sur les barrières de sécurité. Les policiers, les pompiers s’affairent à remettre les choses en ordre. Ça va durer encore combien de temps ? Toute la soirée. Toute la nuit peut-être ! Jusqu’à ce qu’il n’ait plus assez de sang frais là-bas et qu’il vienne en chercher ici. Aaron n’a pas l’air bien lui non plus. Peut-être qu’il a quelqu’un qui compte vraiment pour lui à l’intérieur ? Je m’approche de lui puisque nous avons légèrement été éloignés par la foule.
- Ca va aller …
J’aimerais bien pouvoir le rassurer, mais en fait, je n’y crois pas tellement. Il a déjà tiré deux fois. Et certainement pas dans le vide les deux fois. Ils nous ont dit qu’il avait blessé quelqu’un. Et si c’était Nina ? Ça pouvait être n’importe qui. De qui allait-il briser le destin ? Quelle famille aurait à pleurer un enfant ?
- Aaron, ils ont cités tous ceux qui étaient à l’intérieur ?
Ce n’est pas le moment de penser à ça, je devrais essayer de lui remonter le moral. Sauf que j’en suis incapable, je ne suis pas douée pour ça. Et puis, je n’ai pas une relation qui me permet ça avec lui. Je me sens un peu stupide. J’ouvre la bouche pour parler et ajouter quelque chose, mais je ne sais pas quoi dire. Les gens autour ne semblent pas vraiment vouloir se calmer. C’est la panique générale. Je sens mon portable dans ma poche, j’ai tellement envie d’envoyer des messages pour prendre des nouvelles, mais j’ai peur des conséquences que ça pourrait avoir. Je ne sais plus quoi faire. Une personne sur ma droite me bouscule violemment et manque de me faire tomber. C’est en grognant et en l’insultant presque que je le regarde s’éloignant. Lui aussi, il est inquiet. Comme nous tous.
- Tu veux qu’on s’éloigne un peu ? Juste pour être … un peu plus au calme ?
Même si c’est pas tellement possible. Je dois avouer que c’est surtout parce que je sens que j’ai besoin de m’asseoir juste une minute. Je me sens fatiguée, lourde, comme si vingt ans venaient de me tomber sur les épaules. Et l’inquiétude ronge le visage d’Aaron. Nous sommes condamnés à vivre dans l’attente d’un nouveau coup de feu. D’une nouvelle vie de perdue, peut-être.
HRP : Ahah, désolée d’avoir « retourné » la situation, j’ai pas pu résister ._. Et sinon, désolée d’avance pour les fautes et tout le reste
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Dim 10 Nov 2013 - 18:46
Halloween « La peur est la soeur de l'imagination »
Aya-chan me dit, en posant une main sur mon épaule, que je ne devais pas m’en faire : Maeko était chinoise, et donc résistante. J’aurais aimé ébaucher un sourire, malheureusement elle ne me rassurait pas du tout en disant ça… puisque la femme que j’aimais n’était pas vraiment chinoise, mais bien japonaise. Je hochai doucement la tête et préférai m’éloigner un peu des demoiselles. Je revins quelques instants plus tard en demandant des nouvelles de Ki, qui était notre ami commun à Ayase et moi. Celle-ci hocha la tête et me sourit, apaisante. En la regardant, l’image d’une mère rassurante et aimante me sauta aux yeux, et je ne pus m’empêcher de penser qu’elle ferait une maman exemplaire… à l’inverse de ma propre mère. Cette constatation me donnait envie de me blottir dans ses bras comme un gosse et d’attendre que le danger soit écarté, bien à l’abri. C’était idiot, mais au point où j’en étais, je cherchais n’importe quoi qui pourrait me rassurer. J’avais vraiment peur qu’il arrive quelque chose à Maeko, le fait de la savoir dans l’école et sans doute traumatisée et morte de peur me mettait déjà hors de moi. J’aurais aimé lui éviter cette épreuve. Encore une. Je me sentais nul, incapable de la protéger alors qu’elle souffrait loin de moi. Il n’y avait pas pire sentiment que celui-là : l’inutilité.
« Oui, il n'est pas ici, il est à New-York. Il ne risque rien » me répondit la nippone, à propos de Ki.
Je n’eus pas le temps de m’étonner de la présence du coréen dans la grosse pomme qu’un second coup de feu retentit, ce qui eut pour effet de faire s’accrocher Aya à mon bras. La panique s’empara à nouveau de moi, et je me tournai d’instinct vers l’école. On avait annoncé, en flash spécial, la présence de Maeko dans l’école. Une jeune femme était blessée, mais on ne nous disait pas qui. C’était atrocement stressant. Li, en entendant le second coup de feu, avait poussé un petit cri apeuré. J’en aurais bien fait de même, je dois l’avouer. Elle pleurait, sans doute avait-elle elle aussi des proches à l’intérieur… je ne savais pas quoi dire pour rassurer les asiatiques qui étaient près de moi, étant donné que j’étais moi-même sur le point de m’écrouler. C’est alors que j’entendis une voix qui m’était familière.
« Nobu ! »
Je me retournai, et constatai que Junzo fonçait vers moi, visiblement soulagé. Je lâchai Aya et Li et lui sautai à moitié dessus. L’Alpha Psi était en sécurité, tout comme moi.
« J’ai cru que tu étais là-dedans » me dit-il d’une voix blanche, en japonais, tout en me serrant contre lui.
« Maeko, elle… elle est dans le foyer » l’informai-je en répondant à son étreinte. « Je suis content que tu n’aies rien ».
Nous nous lâchâmes ensuite et je l’entrainai près d’Aya’ et Li, pour le présenter aux jeunes femmes. C’était la moindre des politesses, même si Ayase le connaissait peut-être déjà.
« Aya, Li, voici Junzo, mon meilleur ami * » leur dis-je en essayant de sourire - peine perdue.
Même dans des circonstances pareilles, Jun leur décocha un beau sourire en guise de salut. Il ne perdait jamais le nord, c'était à la fois rassurant et énervant. Je passai une main dans mes cheveux et soupirai discrètement, en jetant de temps en temps des coups d'oeil aux policiers, aux gens autour de moi.
« Est-ce que quelqu’un a vu Rose ? Rose Bennett ? » nous demanda alors Junzo, un poil stressé lui aussi.
Je fronçai un sourcil, m’apprêtant à lui demander de qui il s’agissait… quand un troisième coup de feu éclata (ndlr : celui de la cafet), ce qui me fit sursauter. Cela jeta une fois de plus l’émoi dans la foule qui attendait, compressée sur le parking, que les policiers annoncent enfin une bonne nouvelle.
« Aya ! Aya, mon Dieu, tu es là » fit alors une nouvelle voix à ma droite, soulagée elle aussi.
Je me tournai pour voir une petite – très, très petite – métisse courir vers nous, le visage paniqué. (ndlr : Rubi **) Elle s’approcha de mon amie et lui attrapa la main, les yeux embués.
« Je… je viens d’entendre ce qu’il se passait à la radio, je suis venue aussi vite que j’ai pu. Est-ce que tu vas bien ? Et les autres, tu... tu as des nouvelles ? Je suis tellement inquiète ! » demanda-t-elle à mon amie, mais je ne faisais déjà plus attention à elle.
« Li, tout va bien ? » demandai-je à la chinoise d’une voix blanche. « Tu connais quelqu’un à l’intérieur ? »
Jun, de son côté, était en train de pianoter sur son clavier de téléphone. Sans doute essayait-il de joindre cette fameuse Rose, dont je ne soupçonnais pas l’existence.
* Vous étonnez pas, Nini m’a laissé Junzo en PNJ, alors je l’utilise un peu pour donner un peu de piquant à la vie de Nobu /pan
** Je vais jouer les deux personnages dans mes prochains posts, donc. Rubi sera en PNJ également.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 11 Nov 2013 - 14:34
Noble war begins
Interactions: Chloé - Joyce - Aaron
S'il y avait bien une fête que je n'appréciais pas vraiment, c'était bien celle-là: Halloween. Je trouvais ça tellement débile, devoir fêter les morts en se déguisant en tout ce qu'on voulait pour passer de portes en portes s'écriant un truc du genre "des bonbons ou un sort". J'étais pas du genre rabat joie, mais il fallait quand même relever la stupidité de cette fête, d'autant plus qu'il y avait la version enfant, mais les lycées se prenaient aussi au jeu: des bals d'Halloween. C'était ce qu'avait prévu le lycée de Wynwood, un bal et avant ça, une chasse au trésor. On m'avait demandé à plusieurs reprises pour y participer, mais à chaque fois, j'avais décliné en prétextant avoir autre chose de prévu et c'était pas faux. En effet, des potes de la fac m'avaient proposé une soirée, tout ce qu'il y a de plus normal non déguisée, ne soulignant en aucun cas cette fête plus commerciale qu'autre chose et j'avais accepté, avec plaisir.
En sortant de ce bar, accompagné d'un gars de ma faculté, une voiture de police suivait son chemin, nous obligeant à attendre son passage pour traverser. N'y prêtant pas attention, je me concentrais plus sur ce que pouvait me raconter mon ami - plus très sobre - tout en continuant de marcher sur le chemin qui me ramènerait chez moi. A peine 5 minutes qui suivirent, une deuxième voiture suivie d'une ambulance passait juste à côté de nous. Je fronçais les sourcils, c'était bizarre. On continuait à avancer, pas loin du lycée quand des gyrophares attirèrent mon attention. L'ami me saluait et continuait son chemin pendant que moi, je me dirigeais vers l'école d'un pas calme avant de voir l'agitation qui y régnait. Je grimaçais, ne comprenant pas et continuais à avancer, me mélangeant à la foule. Des cris, des pleurs, des inquiétudes. Le bal de Wynwood se passait là, que c'était-il passé? Je continuais à essayer de me frayer un chemin, observant même un périmètre de sécurité, cherchant des personnes que je connaissais.
Une journaliste m'interpellait, me demandant si je faisais partie de cette école. Je lui répondais que non, j'étais à la fac et sans même vouloir m'expliquer pourquoi, elle continuait son chemin. J'approchais d'un petit groupe où se trouvait Chloé, une Sigma Mu que je connaissais depuis quelques années. Je saluais la jeune fille et commençais:
Qu'est-ce qui...
Quand une journaliste sur l'écran pas loin répondait à ma question:
Nous avons maintenant la confirmation que Trent Walker se déplace bien dans l'établissement, armé. Une jeune fille aurait d'ailleurs été blessée par balle mais nous n'avons pas plus d'informations. Une liste non-exhaustive des personnes présentes à l'intérieur a été établie: Sienna Cassady, Zack Woods, Lila March, Nina Palmer, Aiden Jensen, Maeko Matthews, Adrian Scott, Arizona De Slewer, Nathan McCoy, Soma Akane, Matthew Gage, Carter Evans, Evan Aubin, Grace De Slewer, Alma Rodriguez, Liloo Gage et Dwight Young. Nous vous demandons de ne plus prendre de contact avec vos proches se trouvant dans le lycée, afin d'assurer leur sécurité. Les profilers présents sur place n'ont pas encore pu établir un profil précis du forcené et sont encore incapables de définir la réaction qu'il pourrait avoir face à une telle agitation. Nous vous tiendrons au courant lorsque nous aurons un profil plus précis et de nouveaux noms à vous transmettre.
Zack Woods, Lila March, Nina Palmer, Aiden Jensen, Arizona De Slewer, Nathan McCoy, Matthew Gage, Evan Aubin, Grace De Slewer, Alma Rodriguez, Liloo Gage, Dwight Young, je connaissais toutes ces personnes mais mon esprit s'arrêtait sur Aiden, Arizona, Matthew, Grace et Alma. Je fixais la télévision, fronçant les sourcils, ayant à peine le temps de réaliser. Une fusillade. Ils étaient tous enfermés avec ce malade, ils étaient tous en train de risquer leur vie et moi j'étais là, dehors et j'allais devoir attendre, attendre, attendre encore. Je passais une main sur mon visage, comme pour vérifié que c'était juste un cauchemar et que j'allais forcément me réveiller. Je tournais le visage et plus loin, vis Aaron et Joyce. J'essayais tant bien que mal de me faufiler entre toutes ces personnes pour les rejoindre et arrivé à hauteur du Sigma Mu et de l'Eta Iota, je réalisais seulement que des personnes chers comme ma soeur, ma cousine et mes meilleurs amis avaient une chance infime de revenir vivant.
Vous tenez le coup? C'est un vrai cauchemar... Vous savez qui d'autres se trouvent à l'intérieur à part ceux qu'ils ont cité?
Je ne me voyais pas leur demander comment ils allaient, c'était une question tellement stupide dans ce genre d'évènement et puis il n'y avait qu'à voir leurs têtes aussi inquiètes que la mienne. Je me retournais, face à l'école, espérant voir quelque chose bouger, voir les autorités faire quelque chose, mais rien, absolument rien et c'était pas le moment de s'énerver. Je pensais ensuite à Swann au moins, je savais qu'elle n'était pas à cette fête d'Halloween et ça me rassurait vraiment, même si ma soeur s'y trouvait, elle. Je lançais un regard compatissant à Aaron quand un coup de feu retentit. Ca me rendait dingue, mon coeur venait de louper un battement. Je marchais quelques mètres avant de revenir, essayant de me retenir de péter un plomb. Joyce proposait ensuite à Aaron de s'écarter. Je me retournais vers les deux personnes puis interpelait un policier passant près de nous.
Monsieur, qu'est-ce que vous attendez au juste? On essaie d'en savoir plus sur ce garçon. On ne tient pas à ce qu'il tue tout le monde parce que les forces de l'ordre l'auraient brusqué, mais ne vous inquiétez pas, ça ne devrait plus être long. Nous avons plus d'informations sur cet individu.
Je me dirigeais vers Aaron et Joyce et m'adressais au Sigma Mu:
T'as des nouvelles d'Aiden, Matthew et les autres?
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 11 Nov 2013 - 17:23
Noble War Begins.
Il y avait comme un silence immense sur le parking. Un silence de mort, qui avait été précédé d’un deuxième coup de feu. La tension était à son comble, et personne n’osait piper mot. Les larmes et les cris s’accentuèrent. Tout le monde avait peur, et personne ne daignait bouger pour venir aux supposées victimes enfermées à l’intérieur. Cela révoltait Li. Elle désirait bouger, mais la peur la clouait littéralement au sol. Qui sait qui avait été touché cette fois. Mise à part la nouvelle de la jeune fille touchée à l’épaule, ils n’avaient pas eu plus amples renseignements sur ce qu’il se passait désormais à l’intérieur. La jeune asiatique dont Li ignorait encore le nom, et Nobu semblaient tout aussi effondrés que la chinoise, qui n’osait rien dire, elle ne s’en sentait pas capable de toute façon.
Un autre garçon arriva et cria le nom de Nobu tout en lui faisant une étreinte. Li les enviait, elle aurait bien aimé être rassurer sur ce point en voyant l’un des siens débarquer et lui annoncer qu’il n’avait pas été à la soirée finalement. Mais aucun d’eux ne venaient, elle restait sans réponse, ce qui la troublait au plus haut point.
Mais malgré la situation actuelle, Nobu trouva bon de présenter son meilleur ami aux deux jeunes filles. Du nom de Junzo. Heureusement qu’il y avait parfois certaines manières de détourner l’attention, sinon Li se serait effondré, et serait accroupie à terre telle une mendiante, laissant les larmes couler à flots. Elle était faible, bien trop faible et résister à la tentation de se laisser emporter par le chagrin était bien trop dur. Li n’avait pas l’habitude de faire face à une telle situation, si bien qu’elle se sentait parfaitement incapable de tenir bon.
« - Enchantée. » Répondit-elle poliment à Junzo, malgré tout.
Mais sa voix se faisait tremblante, pas du tout assurée, ce qui ne lui ressemblait pas. Mais comme la politesse était une chose sur laquelle elle ne plaisantait pas, elle ne pouvait pas laisser ses émotions la submerger et l’empêcher de penser.
Avec un effort considérable, elle offrit même un sourire au jeune asiatique qui venait de les rejoindre. Celui-ci parla en japonais, d’après ce que Li put en conclure, et mentionna le nom d’une jeune fille. Li ne la connaissait pas le moins du monde, ce pourquoi elle secoua la tête timidement en guise de réponse. Du moins, elle était sur le point de parler quand un troisième coup retentit et un énième coup s’échappa de la bouche de Li. C’en était vraiment trop, ça avait été le coup de feu de trop.
Tremblante et blanche comme une feuille, elle restait là, telle une statue. Tout ce qu’elle voulait, c’était que ce cauchemar cesse une fois pour toute, même si elle savait que c’était la réalité, tout ce qu’elle voulait : se persuader du contraire. Chose peu aisée.
Elle était tellement sous le choc, qu’elle ne remarquait pas quand la petite métisse s’était approchée du groupe pour saluer Junzo. Décidément, Li était dans sa bulle, les yeux fixés sur le bâtiment, les larmes qui coulaient toutes seules. Et s’il était arrivé malheur ?
« - Li tout va bien ? Tu connais quelqu’un à l’intérieur ? »
Cette question résonnait au loin, comme si la personne qui venait de la prononcer était à plusieurs kilomètres de la chinoise, si bien qu’elle fut incapable de donner une réponse tout de suite. Du moins, elle ne s’était pas rendue compte de suite qu’on lui adressait la parole.
« - Oui… » Répondit-elle avec une voix faible. « Lila, Scarlett et Evan. » Cita-t-elle simplement.
Son état était tel qu’elle ne s’imaginait pas faire le descriptif de toutes ses relations avec chacun d’eux, mais tout ce qu’elle savait c’est qu’elle tenait à eux, tous les trois, et que la peur qu’elle ressentait actuellement était si forte, qu’elle se jurait de s’occuper d’eux à la perfection s’ils venaient à revenir. Ce que bien sur elle priait pour. Ce serait une horrible chose, si elle ne voyait pas ces trois personnes sortir, venir la voir et lui dire que tout va bien. Mais tout n’allait pas bien.
Li dégénérait. Elle n’était pas si loin de la crise de panique. Et surtout sa plus grosse phobie étant de perdre un proche, cela n’aidait en rien.
« - Dis moi que tout va bien se passer. Dis moi qu’il ne va pas leur faire de mal. »
Un appel de désespoir lancé à Nobu. Elle essayait tant bien que mal de se rassurer toute seule, mais hélas c’était impossible pour Li, qui ne répondait plus de rien.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 11 Nov 2013 - 20:25
Breaking news
Outdoor
.
18:25 - Flash-info : Toujours en direct de l'école de Wynwood, nous vous retrouvons pour vous donner plus d'informations concernant l'individu gardant en otage une cinquantaine d'élèves au lycée de Wynwood. En effet, Trent Walker a passé une partie de son adolescence dans un centre psychiatrique, à la suite d'un coup monté qui aurait très mal tourné, mis en place par ses camarades de son ancienne école. Il fut reconnu comme « pénalement irresponsable » incriminant alors, des « troubles neuropsychiques », mais le jeune homme n'a cessé de clamer son innocence dans l'histoire. Les profilers et psychologues nous confirment que ce jeune garçon est vraiment dans un état instable et qu'un rien pourrait mettre en danger la vie des personnes se trouvant à l'intérieur. Actuellement, nous pouvons vous dire que 5 adolescents ont été blessés, dont 3 par balles, mais nous ne pouvons mettre de noms sur ces derniers. Nous avons également de nouveaux noms à vous communiquer : Elena Kennedy, Sebastian Woods, Bluberry Faweb, Curtis De Slewer, Vicky Mc Fenry, Diego Bolderas, Ilyès Fielt, Mike Castellucci, Logan Owens, Thalia Bolderas, Gabriel Diesbach, Matthew River. A la demande des autorités, nous vous rappelons de ne pas prendre contact avec vos proches se trouvant enfermés à l'intérieur de l'école. Pour consulter la liste non exhaustive des otages, veuillez vous adresser à la police.
Code by AMIANTE
Dernière édition par PNJ le Lun 9 Déc 2013 - 12:32, édité 2 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Ven 15 Nov 2013 - 9:14
Nobu semblait vraiment inquiet, parce que Maeko était à l'intérieur. La jeune nippone tenta donc de le rassurer, mais sans grand succès puisque le jeune homme s'éloigna, laissant la jeune femme seule avec l'autre jeune femme qui était là. Ayase discuta un peu avec elle avant que Nobu revienne, lui demandant si elle avait des nouvelles de Ki. Cette fois, elle pu lui répondre de manière positive. Elle lui annonça que Ki allait bien et qu'il n'était pas ici, qu'il était à New-York, que donc il ne risquait rien. C'est alors qu'un second coup de feu se fit entendre, ce qui inquiéta la jeune femme qui attrapa le bras de Nobu pour se rassurer.
La jeune femme resta silencieuse à fixer l'école totalement apeurée lorsqu'elle entendit quelqu'un appeler Nobu. La jeune femme vit alors un autre asiatique, un jeune homme qui arrivait vers eux. Nobu la lâcha et lâcha Li avant de sauter sur le second garçon. Ils discutèrent tous les deux, Ayase se rendit compte qu'ils étaient plutôt proches et était sur le point de partir afin de les laisser tranquille quand Nobu les présenta, il s'agissait donc de son meilleur ami. La jeune femme s'inclina poliment avant de se présenter. Junzo leur sourit avant de leur demander si ils avaient vu une certaine Rose Bennett. La nippone secoua la tête, elle ne savait même pas qui était cette fameuse Rose.
Un troisième coup de feu se fit alors entendre, le sang de la jeune femme se glaça. Elle avait de plus en plus peur. Plus personne ne parlait, tous fixaient simplement le bâtiment où se tenait la fusillade. La Japonaise finit par lâcher des yeux le bâtiment lorsqu'elle entendit une voix qui lui était familière l'appeler. Elle se tourna et vit son amie rencontrée au cooking club : Rubi. Elle était soulagée de la voir. Rubi lui attrapa les mains et Aya sentit les larmes lui montaient aux yeux tellement elle était soulagée, mais elle se retint de pleurer, elle ne pleurait jamais devant les autres.
« Rubi-san ! Je suis si heureuse de te voir, j'étais morte d'inquiétude ! » Dit-elle en souriant, soulagée, à la métisse. « Oui, j'ai des nouvelles de Ki, il est à New York, tu n'as pas à t'inquiéter » Lui dit-elle en souriant toujours.
La jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être soulagée, Ki et Rubi étaient en sécurité, il ne lui manquait plus que des nouvelles de Shin pour aller parfaitement bien. Enfin, elle ne pourrait pas aller parfaitement bien étant donné qu'elle savait qu'un de ses amis était à l'intérieur. Tant que Soma ne serait pas sorti entier et en vie, elle ne serait pas totalement rassurée.
« Rubi-san, j'avais tellement peur que tu sois à l'intérieur. Et comme je n'ai pas ton numéro, je ne pouvais pas t'envoyer de message... »
La jeune femme lui sourit, jusqu'à entendre un nouveau flash info, d'autres noms furent donnés, aucun que la nipponne connaissait. Elle tourna son regard vers Rubi afin de savoir si il y avait des gens qu'elle connaissait à l'intérieur parmi ceux de la liste qui leur avait été donnée.
« Tu connais du monde à l'intérieur Rubi-san ? »
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Dim 17 Nov 2013 - 18:56
Halloween « La peur est la soeur de l'imagination »
Pour Dexter, Jewel, Maddox, Haley, Nathan, Sasha, Scarlett et moi : Halloween était derrière nous. Du moins, le scénario atroce où Trent nous séquestrait dans le Hall de l’école, puisqu’après son passage éclair – qui lui avait cependant laissé le temps de tirer sur ma copine, d’exploser l’arcade sourcilière de Sasha et de molester la petite Jewel –, Sasha avait réussi à faire céder la porte et à nous faire sortir de ce cauchemar. Si Scarlett n’avait pas été là, avec moi… blessée par-dessus le marché, je ne sais pas si je n’aurais pas essayé de défoncer l’autre porte, histoire d’aller lui faire bouffer son flingue à cet enculé des îles. Bref, une fois la porte ouverte, j’avais pris ma copine dans mes bras et je m’étais empressé de sortir – sans vérifier que tout les autres me suivaient, je ne voyais pas pourquoi ils ne l’auraient pas fait –. Rapidement, je m’étais éloigné vers le parking de l’école, où il y avait de l’agitation. Je ne courrais pas, même si j’en mourais d’envie. Je ne voulais pas que Scarlett soit trop secouée, elle qui avait déjà très mal à cause de la balle logée dans son épaule. Des lumières finirent par se braquer sur moi et ceux qui me suivaient, m’aveuglant à moitié. Je crus discerner des caméras qui se tournaient dans notre direction avec avidité, ce qui m’énerva dans la mesure où personne ne se précipita pour m’aider alors que je portais Scarlett dans mes bras, visiblement blessée.
« Une ambulance, il me faut une ambulance ! » hurlai-je en m’approchant de la zone de sécurité.
Avec retard à mon sens, des policiers et des secouristes vinrent dans notre direction. Ils nous arrêtèrent juste avant les barrières de sécurité, mais je pus voir quelques visages d’élèves tantôt inquiets, tantôt soulagés, qui se tournaient vers nous. L’image de Tristan, un handicapé lui aussi élève à Wynwood, et à qui je m’étais beaucoup attaché, me frappa l’esprit, et je me demandai soudain s’il allait bien, s’il était lui aussi dans cette école ou sain et sauf. J’espérais de tout cœur que son handicap lui avait empêché de participer à la fête, et donc lui avait épargné cette épreuve. Un secouriste me tira de mes pensées, tandis que ses paroles s’imprégnaient peu à peu dans mon esprit.
« … a tiré dans son épaule » disait-il à un type à côté de lui. « Jeune homme, couchez la sur la civière ! »
Je m’exécutai et déposai la jeune femme avec le plus de douceur possible sur la dite civière, tandis que les secouristes prenaient ensuite le relai. Le brouhaha sur le parking était tout simplement effroyable. Ça venait de partout, absolument partout. Je sentis que c’était trop. L’adrénaline redescendait d’un coup, j’avais envie de me coucher par terre, de fermer les yeux et de m’endormir pour ne plus entendre tout ce boucan effroyable. Les journalistes nous prenaient d’assaut, annonçant les flashs spéciaux pour rassurer famille et amis. Je me tournai vers Scarlett, noyée sous la masse de gens. Je ne la voyais presque plus, elle était derrière un secouriste dont je ne voyais que le dos. Je levai les yeux vers la foule, mais je ne reconnus aucun visage.
« Jeune homme, pouvez-vous nous en dire plus sur ce qu’il s’est passé à l’intérieur de cette école ? » me lança un journaliste en balançant sous mon nez un micro de télévision.
« Connaissiez-vous Trent Walker avant aujourd’hui ? » me demanda quelqu’un d’autre.
Je me sentis oppressé, et tout mon énervement s’abattit sur moi comme un tsunami. Mes sourcils se froncèrent, mes poings se serrèrent et je donnai un coup d’avant-bras dans les micros pour les pousser.
« Laissez-moi tranquille » dis-je d’une voix forte, en m’éloignant à grands pas.
Je poussai un type ou deux et revins près de Scarlett, et des secouristes.
« Vous l’emmenez à quel hôpital ? Je peux venir ? » demandai-je avec empressement, en prenant doucement la main de la jeune femme dans la mienne.
« Non, désolé, les places sont pour les blessés, on va emmener votre amie et le jeune homme blessé à l'arcade » me répondit le type, en m’ordonnant ensuite de m’éloigner.
Je me relevai, et vis approcher un type avec un brassard « cellule psychologique » autour du bras. Un psy, il ne manquait plus que ça. Je fis volte-face et passai sous la barrière de sécurité. Scarlett m’avait demandé quelque chose, mais je ne connaissais pas de Li. Une jaune, sans doute. Super, elle avait vraiment des fréquentations de merde. Je fendis la foule, posant les yeux sur les gens… à la recherche de têtes amicales. Mais je me rendais compte, plus j’avançais, que je me sentais vraiment très seul, parmi eux. Je ne voyais pas Emer’. Si ça se trouvait, il était enfermé avec une nana dans sa chambre et il n’était même pas au courant de ce qu’il se passait.
« Fait chier, putain » marmonnai-je, la gorge serrée.
Je ne voyais que des gens que je ne connaissais pas, ou juste de vue. Des Khi, qui auraient sans doute préférés que ça soit moi qui me prenne une balle. Des filles que j’avais dragué, baisé, jeté. Je fis un pas en arrière, comme piégé… et bousculai quelqu’un derrière moi. Je me retournai, et tombai nez à nez avec Monsieur Hoffman, le prof de maths. Je me sentis bêtement soulagé de le voir.
« Je… désolé » bafouillai-je, tout paumé.
Je fis un nouveau pas en arrière, m’éloignai de quelques pas encore… et croisai une asiatique (ndlr : Ayase). Li, peut-être ?
« Ex… excuse-moi, c’est toi Li ? » lui demandai-je, en jetant un bref coup d’œil à la Cheers qui l’accompagnait.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 18 Nov 2013 - 18:23
J'étais toujours allongée par terre, la douleur traversant tout mon corps. Trey me dit qu'il allait me venger, ce qui me fit un peu peur, je lui dis donc que je n'étais pas morte, précisant ensuite que je ne l'étais pas encore. Il caressa alors mes cheveux et coinça une mèche derrière mon oreille en me répondant que je n'allais pas mourir, que l'on ne resterait pas ici assez longtemps. J'hochais alors légèrement la tête pour lui faire plaisir, je restais tout de même paniquée par ce qui m'arrivait. Je continuais de regarder Trey, le regarder me faisait garder un peu espoir, car il semblait confiant lui au moins. D'un coup, j'entendis un bruit de verre brisé, je ne pouvais pas me tourner pour savoir ce qu'il se passait. Je vis ensuite Sasha passer dans mon champ de vision en tenant un extincteur.
Plusieurs bruits de coups se firent ensuite entendre, Trey l'encourageait, il devait certainement tenter de défoncer la porte. Si je n'avais pas été dans cet état, je l'aurais certainement encouragé aussi. Je finis par l'entendre dire que l'on pouvait partir et vu comment Trey commençait à bouger, il devait avoir défoncé la porte. Il se tourna vers moi et confirma ce que je pensais en me disant que l'on pouvait partir de là. Je lui souris donc très légèrement. Il demanda alors à Jewel de lui prêter son écharpe pour maintenant le tissu de ma robe contre ma blessure. Il lui dit aussi qu'il lui en offrirait une nouvelle, et il s'excusa. Je ne savais pas pourquoi il s'excusait, mais je m'en moquais, la seule chose qui comptait était que l'on allait pouvoir sortir.
Elle lui donna son écharpe et il couvrit bien ma plaie, ce qui me fit un peu grimacer. Il me prit ensuite dans ses bras et je grimaçais une nouvelle fois, quand il me bougea, je sentis une douleur encore plus intense traverser mon épaule. Il me dit de m'accrocher. De mon bras valide, je posais ma main sur son épaule pour me tenir à lui. Il se mit ensuite à marcher vers la sortie. Une fois dehors, je sentis l'air frais de la nuit, je pris une profonde respiration, j'avais l'impression d'enfin respirer. Trey me porta jusqu'à ce que l'on arrive à la corde de sécurité, là, il me posa sur une civière, j'aurais voulu qu'il reste avec moi, mais il s'éloigna et des ambulanciers s'occupèrent de moi avant de m'emmener à l'hôpital assez rapidement. Je n'eus le temps de voir personne, mais je demandais à Trey de trouver Li pour la rassurer. Pour le moment la seule chose qui était importante pour moi était que le cauchemar était fini, on était libre.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mar 19 Nov 2013 - 13:32
Interactions : Haley, Joyce et Aaron (vu qu'il est avec Joyce si j'ai bien compris).
Je parcourais toute les portes du couloir, espérant qu'il y est une issue. Je les frappais, me jetais dessus, mais je n'avais pas fier mine face à la technologie, je me souvenais de préfabriqué moins solide que ça, ou un simple coup de pied suffisait à ouvrir les portes. Un bruit interpelle mon intention et c'est le Pi Sigma à l'arcade défoncé qui s'acharne sur la vitre avec un extincteur. Je pousse un soupire de soulagement, enfin une idée qui marche depuis le début de cette histoire. La vitre se brise et tout mon corps se relâche à l'idée de mettre Haley en sécurité. Je reviens vers elle et passe un bras protecteur autour d'elle, le faisant descendre dans sou dos et attraper sa main pour l’entraîner avec moi,
-Allez, sortons avant qu'il revienne, dis-je à l'attention d'Haley,
Fermant la marche, je m’assurai que Trey tienne le coup avec la jeune fille dans les bras. Je le savais, je l'avais déjà vu, elle ne risquai plus rien. Je jetais deux trois regards derrière moi, espérant que Trent ne soit pas derrière. C'est des grilles de policiers, des gyrophares et une foule qui nous attendent. Au loin on entends un autre coup de feu et mes tripes se serrent quand j'imagine Mahina ou Liam coincés dedans. Espérant qu'ils soient ensemble dans cette galère. Je tiens fermement Haley par la main, nous frayant un chemin que les flics nous font, nous amenant petit à petit vers une espèce d'abri des rescapés. Le nombre de flics ne me rassurent pas, j'emmène Haley contre moi, lui faisant baisser son visage. Les caméras tourné sur nous, me mettez encore plus mal à l'aise. Une tête s'approche devant nous avec un air alerte.
-Avez-vous été blessés ? Nécessitez vous, des soins d'urgences ?
-Non, grognais-je, pressez de retrouver le calme.
Mon téléphone sonne, me rappelant soudain son existence. « Zane » s'affiche sur l'écran et je sens le soulagement m'envahir de plus en plus. Je décroche dès que je peux.
-Putain man, tu devineras jamais ce qu'il s'est passé...
-T'es où ? Me demanda-t-il si doucement que le bruit environnant m'empêcher de bien l'entendre.
-Attends mec, c'est quoi cette question, je suis sur le parking du lycée, je viens d'en sortir, maintenant rassure moi, t'es à l'autre bout du pays comme tu m'avais dis non ?
Je n'entends qu'un soupir agacé. Le soulagement que j'avais pu ressentir chute d'une falaise et je m'écarte de ma jolie brune pour privatisé cet appel.
-J'ai entendu les infos, je pouvais pas te laisser derrière Madd, je suis dans les couloirs, lui aussi, il vadrouille, je le suis, mais je perds sans arrêt sa trace. J'ai cru te trouver comme ça... Maintenant que t'es sain et sauf, je vais essayer de sortir de là.
-Je viens te chercher !
-Non ! Toi tu attends que je revienne.
Je lui raccroche au nez. « Putain de motard barbu à la con ! Je vais le niquer ! » M'exclamais-je pour moi-même. Je sors de notre bulle, je croise le regard de Joyce, complètement pâle, mal en point. Je n'avais pas le temps d'aller la voir, je tentais de me frayer un chemin à l'entrée. Les policiers me retenait. « Mon frère, le concierge, il est entré ! Je dois aller le CHERCHER » Hurlais-je, secoué par un mauvais pressentiment. Face à ma carrure, mon manque de coopération, un homme me poussa de toute ses forces en arrière et je tombais. Il hurla contre moi, me prévenant qu'il m'arrêterai si je continuai avec mon comportement hostile, parlant d'entrave et d'autre truc que je n'avais strictement rien à carrer.
Les flics entouraient tout le périmètre et je me demandais si Zane ne m'avait pas menti sur cette histoire d'information télé. Jamais il n'aurait pu arriver après le bouclage des flics, même avec les clés de tout le bâtiment comme sésame. Je ne comprenais pas mon frère, je ne comprenais pas ses agissements depuis ces derniers jours. Je m'éloigne de la foule et je regarde le groupe qui m'avait accompagné. Une femme inspecte Haley, je me sens partager, heureux qu'elle soit en sécurité, fou de rage de ne plus être à l'intérieur de ces murs. Je me dirigeais vers Joyce d'un pas rapide et distrait. « JOYCE » l'interpellais-je. Dire que je pensais qu'elle s'appelait Maddison fut un temps. Dans d'autre circonstance, je lui aurais fait une petite remarque pour l'emmerder, même sur son côté pâle à en faire peur. Accompagné d'un gars que j'ai rarement croisé à la confrérie, je lui lance qu'un simple regard, sans vraiment m'encombrer de politesse.
-Qu'est-ce que vous savez ? Depuis quand sont là les flics ? Ils ont donné des noms ?
Malgré mon altercation précédente avec le policier, j'essayais au mieux d'éviter les bureaucrates avec un uniformes, les collecteurs d'infos. Je n'avais rien que les autres n'avaient déjà, et rien que l'idée de voir mon nom sortir de leur papier me donnait des nausées. Je savais qu'après cette histoire, Zane et moi devrons reprendre la route, au moins pour notre sécurité.
-Joyce fait pas cette tête, j'esquissais un sourire plutôt mal fait.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Sam 23 Nov 2013 - 19:44
Prise d’otage
Wynwood
Les minutes passent, mais j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Il est là, il nous nargue, il nous rappelle à quel point nous sommes fragiles. Je déteste ça. Toute ma vie, j’ai essayé d’oublier ça. Tous ces moments passés dans un état comateux, à boire, à me droguer, à jouer la comédie, c’était pour ça. Pour oublier à quel point nous, les humais, nous sommes fragiles et à quel point notre vie ne tient qu’à un fil. Le temps, ennemi de nous tous, joue sans cesse à nous le rappeler. Un coup de feu a déjà été tiré. Premier rappel à ce temps qui file, et qui nous emporte avec lui. Il faudrait que l’on s’éloigne. Je ne me sens pas bien du tout dans cette foule, mais je n’ai pas envie de partir. Pour aller où, de toute façon ? J’habite ici, maintenant. J’ai une chambre dans ma confrérie. Je vis avec les autres Eta Iota. Je croise les gens qui sont pris en otages tous les jours, même si je ne les connais pas. J’ai besoin de m’éloigner un tout petit peu, juste pour respirer, mais pas de quitter les lieux.
Je ne sais pas si Aaron connait quelqu’un à l’intérieur, mais moi si. Et je m’inquiète pour eux. J’ai eu tort de ne jamais vraiment leur montrer à quel point je tenais à eux. Mais dans un sens, j’ai toujours vécu ainsi, non ? Trop fière pour montrer mes sentiments, mes faiblesses. Et je me retrouve là, en plein milieu d’un parking, avec la peur de ma vie pour les gens qui m’entourent. Je ne suis pas la seule, et pourtant, je me sens isolée, coupée du monde. C’est pour ça que j’ai été contente de voir Aaron arriver vers moi. Il m’a un peu reliée à ce monde anxieux pour ce qu’il se passait. Et même si on s’engueule, si on ne s’excuse pas pour ce que l’on se dit, on est quand même des amis. Et le savoir près de moi me soulage légèrement. C’est alors qu’une seconde tête que je connais fait son apparition. Ryan Nelsen. Il y a longtemps que je ne l’ai pas vu. Il a l’air de bien se porter, dans les conditions dans lesquelles nous sommes.
- Vous tenez le coup ? C'est un vrai cauchemar ... Vous savez qui d'autre se trouve à l'intérieur à part ceux qu'ils ont cité ?
Je lui offre un sourire forcé. Je ne me soucie pas vraiment de la tête que je peux bien avoir, c’est le dernier de mes soucis. Mais au moins un peu de réconfort. Mon ami se tourne vers les bâtiments du lycée et dans un même mouvement, je fais de même. C’est flippant de savoir qu’un fou à lier arpente les couloirs avec une arme. Je l’ai déjà croisé, peut-être que je lui ai parlé. Il doit connaître nos visages. Honnêtement, je ne sais même pas à quoi il ressemble. Pour qu’il en soit venu à faire ça, c’est que personne n’a dû lui prêter de l’attention. C’est qu’il ne méritait pas cette attention. Comment les autres se sont-ils comportés avec lui ? Peut-être qu’il a autre chose à revendiquer ? Une cause qui touche tout le monde, et pas uniquement la sienne. Je ne sais pas pourquoi il est là ni ce qu’il veut, mais je sais qu’il a tiré et blessé. Je le décale un peu sur le côté pour répondre à Ryan quand un deuxième coup de feu se fait entendre. Je ne bouge pas, ne réagis même pas, livide. Voilà, encore quelqu’un de blessé voire de mort. Qui s’amuserait à retenir une cinquantaine d’adolescent dans un lycée pour tirer dans le vide ? C’est sûr, il a un message à faire passer. Mais en attendant, il fait des ravages, à l’intérieur. Et les autorités ne se bougent pas. On les entend parler, nous rassurer, mais c’est tout. Pas un mouvement de plus pour sauver ceux qui sont dedans. Aaron commence à jurer juste à côté de moi, et j’essaie de le rassurer en lui disant que ça va aller.
Ryan s’éloigne un peu et je pose au Sigma Mu la même question que lui juste avant : qui d’autre se trouve à l’intérieur ? J’ai entendu des noms que je connaissais, d’autres que je ne connaissais pas. Et je n’ai pas entendu les noms de certaines personnes dont je suis sûre –ou presque- de la présence dans les bâtiments. Voyant qu’Aaron n’est pas mieux que moi, je lui propose de nous éloigner, comme il me l’a fait il y a quelques minutes. Juste le temps de reprendre un peu nos esprits et de respirer au calme. Et puis, c’est vrai que je me sens fatiguée et que de ne pas avoir à me battre pour ne pas me faire bousculer ne serait pas de refus. Ryan revient et s’adresse à mon autre ami, demandant des nouvelles de personnes que je ne connais pas.
Les évènements ne font que de s’enchaîner, et je me sens vraiment perdue. Peut-être même que tout ne s’est pas passé dans cet ordre exact. Mais à vrai dire, mon esprit est confus, et je n’arrive vraiment pas à me repérer. Je crois que c’est à ce moment-là qu’une nouvelle information nous vient des journalistes. Info sur le fameux Trent, et complément sur les otages. Sans grande surprise, on apprend que ce type a passé du temps en hôpital psychiatrique. Il aurait dû y rester. Qui est la personne responsable de sa liberté ? Ils nous disent qu’il y a cinq blessés, dont trois par balle. Alors, il y a eu un troisième coup de feu ? Je ne l’ai pas entendu, ou je n’y ai pas prêté attention ? Je ne sais même plus. Je regarde Aaron, puis Ryan. J’ai la tête qui tourne. Pourtant, j’écoute quand même la liste des noms à rajouter sur ceux qui sont enfermés. J’ai des passages de vide et d’autre où je semble être consciente, c’est très déstabilisant. Je connais un autre nom. Thalia Bolderas. Je m’entends très bien avec Thalia. Enfin, à certains moments. Notre amitié est du genre explosive, mais elle n’en reste pas moins mon amie. Elle fait même partie de ma confrérie maintenant. Je déglutis. La liste s’allonge vraiment, et je crois bien qu’il n’ont pas donné tous les noms.
Soudain, dans la foule, il y a du mouvement. Des silhouettes apparaissent des bâtiments. Des gens sortent ! Il y a des personnes qui ont réussi à s’échapper ! Je les scrute, mais je suis trop loin et trop fatiguée pour reconnaître qui que ce soit. J’aperçois simplement un gars qui porte une fille dans ses bras, et la couleur du sang. Là, c’est encore plus réel. Il a blessé quelqu’un. Est-ce qu’elle va mourir ? J’espère pour elle que non. Peu importe qui elle est, elle ne mérite pas ça. J’observe les gens qui reviennent de là. Je n’ose pas bouger. Les autres ont l’air de plutôt bien se porter, même s’ils se dirigent tous vers les secours. Secours qui ne sont pas si loin que ça de nous. Et après d’interminables secondes, mes yeux croisent ceux de quelqu’un que je connais bien : Maddox. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Il se porte bien. Enfin, comme quelqu’un qui vient d’être pris en otage par un malade. Il est vivant. Il n’a pas l’air blessé comme la fille. Il ne s’approche pas de moi, mais semble s’énerver sur les policiers. D’où je suis, je n’entends pas ce qu’il dit. Leur arrivée a fait remuer la foule et je me bats encore plus pour tenir debout à cause du mouvement. Je crois que c’est insoutenable pour tout le monde.
Je suis de nouveau dans ma bulle, et j’en sors quand Maddox crie mon prénom. Il s’est approché de moi, et je vois sur son visage qu’il n’a pas passé le meilleur moment de sa vie. Sans blague. Je suis tétanisée, alors je n’arrive même pas à lui sourire comme j’ai souri à Ryan. Est-ce qu’il est bien là ou c’est mon imagination qui me joue un tour pour me rassurer ? Je savais qu’il devait participer à cette chasse au trésor. Alors c’est possible.
- Qu'est-ce que vous savez ? Depuis quand sont là les flics ? Ils ont donné des noms ?
J’ouvre la bouche pour répondre mais je n’y arrive pas. J’ai les larmes qui menacent de sortir. Toute la pression, toute l’inquiétude que j’ai accumulées depuis que je suis arrivée sur le parking. Ce n’est peut-être pas complètement parti, mais un peu quand même. De savoir qu’un de mes amis va plutôt bien malgré tout. Maddox est l’un de ceux dont je suis le plus proche. Tout n’a pas commencé comme dans un conte de fée entre nous, mais je peux compter sur lui dans toute circonstance. Il m’a sauvée, le soir de notre rencontre. Alors que je me suis conduite comme une peste tout du long. J’ai même été lui donner un faux prénom pour le faire chier, sachant que nous allions nous recroiser au lycée.
- Joyce fais pas cette tête.
Il me sourit, et je trouve enfin la force de bouger. Je lui souris en retour. J’ai envie de me blottir dans ses bras pour vérifier qu’il est en chair et en os devant moi, mais je me retiens. Plus tard, peut-être. Là, il y a trop de monde, et il vient quand même de vivre quelque chose de traumatisant. Je regarde à côté de moi, Ryan et Aaron.
- Il est toujours dans les couloirs, hein ? Et comment tu veux que je fasse une autre tête ? Il aurait pu vous tuer, toi et d’autres ! Ils laissent ce salop se balader et tirer à tout va sur les élèves. Vous êtes les seuls à être sortis ? Vous avez croisé personne dans les couloirs ?
Mon sang commence à bouillir dans mes veines. J’ai presque envie de crier. La police ne fait vraiment rien !
- Pourquoi est-ce qu’il fait tout ça ? Il t’a parlé ? Il t’a menacé ? Putain, j’suis tellement contente de te voir sain et sauf !
Je crois que mes larmes coulent enfin. Mon visage est creusé par la fatigue et l’inquiétude, comme tout le monde ici. Je ne sais pas trop quoi leur dire à tous les trois. Ils sont comme moi. Perdus. Inquiets. En colère. Je ne comprends pas comment ça a pu arriver et comment ils peuvent laisser la situation s’empirer.
- Sinon … Oui, ils ont donné des noms, mais pas tous. Toi, ils avaient pas dit que t’y étais. On sait juste qu’il est instable et qu’il a déjà été interné. Il a blessé des gens, au moins cinq, mais ils savent pas qui.
Je le regarde dans les yeux et finis par baisser la tête, laissant libre court à mes larmes.
HRP : Fouettez-moi pour cette réponse. Je suis vraiment mais alors pas satisfaite, mais faut bien répondre un jour o/ Bon alors, si j’ai compris un truc de travers par rapport à Aaron, Ryan ou Maddox, faites-moi un petit signe que je modifie. Et puis bon, c’pas Joyce qu’est perdue, mais moi ><
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 25 Nov 2013 - 21:18
Arwen se demandait encore comment elle avait pu ne pas penser à regarder son téléphone portable avant. Déjà, elle ne l’avait pas oublié à l’appartement, ce qui lui arrivait de temps en temps. D’ailleurs, elle se demandait ce qui était le pire. Avoir le message de Carter après, alors que c’était peut-être trop tard, et n’avoir que ça comme adieu, ou avoir décroché et le sentir paniquer, l’entendre perdre ses moyens, comprendre son angoisse sans pouvoir rien y faire. Elle était chamboulée, elle l’aurait été encore plus si elle avait pris l’appel. Elle avait même déjà oublié que le jeune homme lui avait répondu qu’il n’avait personne à l’intérieur et qu’il ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait, ce qui l’avait légèrement choquée. Elle était comme dans sa bulle, elle avait l’impression que seule l’arrivée de son petit ami en bonne santé pourrait percer cette bulle pour qu’elle puisse vivre à nouveau. Alors elle s’était assise un peu à l’écart des autres, se fichant d’être installée sur le sol dur et froid. Elle pouvait être piétinait, elle n’y faisait pas attention, parce que toutes ses pensées étaient occupées, presque en vain, à éviter de penser qu’elle pouvait perdre Carter à tout moment. Une ombre s’approcha d’elle et elle releva la tête, pour voir de nouveau le visage de l’inconnu. Il passa une couverture spéciale autour de ses épaules et lui tendit une main.
- Faut pas rester là, tu vas te faire piétiner.
Silencieuse, Arwen saisit cette main et se releva. Elle était étonnée de ce geste et celui-ci amenait plusieurs questions. Et aussi la presque certitude que le jeune homme n’était pas tout à fait sincère en disant qu’il ne comprenait pas. Il semblait affecté comme tous les autres, même s’il n’était pas effondré. Le jeune fille le remercia d’un signe de tête et le regarda s’éloigner. Elle ne chercha même pas à savoir qui il était, il y avait des choses inexplicables par cette soirée de crise.
Elle se dit alors qu’elle ne devait pas agir comme ça. Son copain n’aimerait sans doute pas la voir se laisser submerger. Elle avait déjà vécu beaucoup de choses, elle avait toujours fait face. Une fois de plus, elle pouvait le faire, elle pouvait y croire, elle avait foi. Elle garda la couverture, comme un réconfort, et s’approcha un peu des journalistes, bien qu’elle reste à distance raisonnable. Elle voulait être informée de tout ce qu’il y avait. Malheureusement, elle entendit comme tout le monde la succession de coups de feu. Chacun pouvait correspondre à une balle qui touchait Carter. Ou quelqu’un d’autre d’innocent. Comment pouvait-on en arriver là ? C’était tout simplement impensable. L’Anglais crut distinguer quatre tirs. Y en aurait-il d’autres ? Y avait-il vraiment une cible à chaque fois ? Devait-on craindre des blessés ou … des morts ? Autant de questions qui ne trouveraient leurs réponses que plus tard. Alors qu’elle était comme les autres, à attendre, presque suspendue à chaque nouvelle que pourraient donner la police ou les médias, une soudaine agitation attire l’attention des personnes présentes sur le parking. Des gens sortaient des bâtiments ! Il y avait des blessés, qui étaient amenés par leurs proches directement aux ambulances, dans une panique presque totale. Et puis il y avait les autres, en bonne santé mais choqués. La jeune fille tenta de repérer un visage familier, quelque chose pour se rassurer, savoir qu’une de ses connaissance au moins allait bien, souhaitant de tout son cœur que ce soit d’abord Carter. Mais ce fut une autre personne qui apparut dans son champ de vision. Tarik, son ex, avec qui elle entretenait une relation assez spéciale, mais qu’elle appréciait beaucoup. Il lui avait d’ailleurs envoyé un message, qu’elle n’avait pas vu tout de suite, et auquel elle n’avait pas pu répondre, obéissant sagement aux autorités pour la sécurité des élèves piégés. Grâce aux journalistes, justement, elle avait eu la confirmation qu’il était bien à l’intérieur. Elle se fraya un chemin parmi les autres, presque sauvagement, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment, et sauta dans les bras du garçon, le serrant assez fort.
- Tarik ! Tu vas bien ? Il ne t’a rien fait ? Je suis désolée de ne pas avoir répondu à ton message, ils ont dit qu’il fallait éviter. J’ai eu trop peur que …
Elle ne finit pas sa pensée. Elle le lâcha alors, un peu brusquement. S’il était blessé, elle lui aurait certainement fait mal, à l’agresser comme ça. Sur son visage, on pouvait voir toute son inquiétude. La jeune fille n’osa cependant pas demander s’il avait des nouvelles de Carter. De une, ça ne se faisait pas vraiment, ça donnait l’impression qu’elle ne s’inquiétait que pour lui alors que ce n’était pas le cas. De deux, en cas de mauvaises nouvelles, elle préférait ne pas savoir comme ça.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Sam 30 Nov 2013 - 14:30
Si l'on devait résumer la situation actuelle en un seul mot, désespoir serait parfait, peut-être même un peu trop faible. Il fallait vraiment être désespéré pour prendre tout le lycée en otage alors qu'une fête d'Halloween devait avoir lieu et d'avoir envie de tuer tous ceux qui contrecarraient ses plans. Non mais qu'avait-on bien pu lui faire, à se pauvre Trent Walker pour qu'il s'en prenne à tout le monde ? S'il visait des personnes en particulier, il n'avait qu'à s'occuper d'eux personnellement, pas besoin d'impliquer le reste. Il n'y avait pas seulement ce détraqué qui était désespéré dans l'histoire, nous l'étions tous : les victimes monopolisées dans le lycée, leur proches à l'extérieur qui priaient pour que personne ne soit tué ou blessé, les policiers qui prenaient apparemment la situation en main. Tout le monde était en alerte, désirait que ce calvaire prenne fin. J'avais décidé de laisser mon ingratitude de côté pour une fois. Les gens n'avaient pas besoin de mon mauvais caractère pour le moment. Étant humain, il m'arrivait d'être sensible à certaine chose. Scarlett qui souffrait à cause de sa balle logée dans son épaule, elle avait intérêt à rester en vie. Voyant que Sasha et Jewel blessés également - et peut-être même que Nina le serait - je me demandais pourquoi je ne possédais aucune égratignure. Si Trent m'en voulait autant qu'il le prétendait, pourquoi ne pas avoir tiré sur moi ? Il serait pourtant bien ravin de s'être débarrassé de moi.
On se trouvait autour de la Khi, tandis que je m'occupais de Jewel ainsi que de Sasha. Le fait que le Pi Sigma s'agite dans tous les sens ne me disaient rien qui vaille. Sa tête était tout de même endommagée, et même si le sang avait temporairement arrêté de couler, il pouvait recommencer n'importe quand. Si vous saviez à quel point je détestais ce liquide rouge puant, surtout en grande quantité. La dernière fois que j'avais fait affaire avec autant de sang, c'était lors de l'accident de Nina survenu il y a des lustres de cela. Disons que cet événement ne me manquait pas vraiment. Heureusement que le grand barbu avait pris les choses en main. Il connaissait bien le sujet, commençais à donner des ordres ici et là. Dans d'autres circonstances, je l'aurais certainement remis à sa place pour se prendre pour le boss du groupe. Tant qu'il réglait les problèmes, je n'avais rien à redire. Jewel était traumatisée et Trey perdait les pédales a vu d'oeil. L'atmosphère était tendu, insupportable.
« Ne t’en fais pas pour moi Nath. Je vais aller m’asseoir cinq minutes, je crois. Et ne t’en fais pas, on va lui régler son compte à ce salaud. »
J'hochai la tête en guise de réponse. Puis, un autre coup de feu se fit entendre. Oh non. Il courait toujours dans les couloirs du lycée et venait de faire une autre victime. Qui était-ce ? Était-elle morte ? Cette situation était si oppressante. J'appelai à maintes reprises le téléphone de Nina, mais me rappelai plusieurs instants plus tard qu'elle l'avait éteint. Mais quelle idée ! Dwight avait intérêt à avoir suivi mes indications.
L'expert en blessure par balle me retira de mes pensées en prenant l'initiative de défoncer la porte qui nous barrait le chemin. Remarquant sa solidité, j'essayais de trouver le meilleur moyen pour la faire tomber. Malgré mon avertissement, Sasha vint à nous, il était plus déterminé que jamais.
« Oh oui qu’elle va céder, crois-moi. Du moins je vais tout faire pour. »
« Sasha, je crois pas que tu devrais... »
L'adolescent ne m'écoutait déjà plus, n'en faisant qu'à sa tête. Dans tous les cas, sa détermination nous avait libérée de notre torpeur. La porte n'était plus, on en profita pour s'enfuir. J'enroulai la main de Sasha autour de mon cou pour lui en venir en aide, car défoncer quelque chose de lourd dans son état n'était guère recommandé. Voilà que maintenant, il était sur le point de s'écrouler, même s'il se forçait à être stable. J'aurais sans doute fait comme lui, ne pas vouloir montrer ses faiblesses. Sauf que cela ne marchait pas avec moi. « Allez, c'est au tour du héros d'être sauvé. »
Du coin de l'œil, je pouvais apercevoir Jewel qui aidait Trey à transporter Scarlett. Les choses semblaient s'être améliorées entre eux, enfin, je ne m'y occupai pas plus que ça. Sasha appuyé sur moi, je l'entraînai jusqu'à la sortie.
Le parking était noir de monde. Il y en avait partout, on pouvait à peine traverser la porte afin de se rendre à l'extérieur, tous nous sautaient dessus. Des flashs de caméras m'aveuglèrent presque, des policiers et des médecins nous entourèrent, Sasha et moi.
« Vous allez bien, monsieur ? »
« Ouais, mais mon ami a reçu des coups de crosse sur le crâne. »
Et comme des félins affamés, ils se jetèrent en même temps sur lui. On insista quand même pour m'analyser. On me survola du regard pour les possibles blessures corporelles. Dans mon cas, c'était plutôt psychologique. Je voyais plusieurs de mes proches accourir vers moi, mais les policiers les empêchèrent de me voir, ils en avaient pas encore fini avec moi. Comme pour confirmer mes dires, un pompier vint me rejoindre pour quelques questions. Il insistait pour que je lui décrive la scène à l'intérieur. Je soupirai avant de donner mon bilan.
« On attendait au lycée pour un bal, les lumières se sont éteintes, Trent a fait un discours, on est restés enfermés dans le hall d'entrée, Trent est venu, a maltraité Jewel, frappé Sasha sur le crâne avec une crosse et a tiré sur Scarlett dans l'épaule. Il a aussi menacé ma petite-amie alors s'il vous plaît, bougez votre cul. »
« Nous faisons de notre mieux, monsieur. D'autres informations ? »
Je passai une main dans mes cheveux, un mal de tête venait de se faire ressentir. Deuxième soupir d'exaspération.
« Au lieu de me poser des questions, allez donc sauver les gens encore à l'intérieur qui vont sûrement se faire tuer par ce détraqué si vous restez juste dehors pour regarder le spectacle. »
Il me lâcha, mes amis m'entourèrent, je priai pour que mes proches ne se fassent pas toucher par le fou furieux.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Lun 2 Déc 2013 - 18:45
Noble War Begins
Mon humeur avait changé du tout au tout, et me voilà qui venait d’accomplir ce que je ne me serais pas cru capable de faire, la seconde avant, c’est-à-dire, faire sauter les joints de la porte, et nous libérer tous.
La colère avait pris contrôle de mon corps, si bien que j’avais, pour un laps de temps très court, totalement oublié ma douleur, mais elle revint à la charge, tel un taureau qui fonçait sur moi, et je m’affaiblissais sur le coup, après avoir accompli l’impossible. Les autres me remercièrent, et en profitèrent pour emmener Scarlett à l’extérieur afin qu’elle reçoive les soins nécessaires.
Nathan vint m’aider à me tenir debout, mais je ne pensais qu’à une seule et unique chose : Blu. Elle était encore coincée, le cinglé venait d’entrer dans sa pièce, et j’étais là, aussi fort qu’une brindille, accroché à Nathan comme à une bouée de sauvetage, dans l’incapacité de lui venir en aide. J’aurais voulu crier à Nathan de me laisser partir, mais l’effort avait été celui de trop, et ma tête tournait dangereusement, tout m’apparaissait en double, et le sang qui avait cessé de couler, menaçait de couler tel un torrent, de plus belle. Risque à ne pas prendre.
Je ne savais que dire à Nathan, je n’avais plus la force de parler, ma bouche était sèche comme un désert, et quand nous sortions dehors, suivant les pas de nos camarades soulagés, je ne voyais que les lumières clignotantes bleues et rouges, qui se succédaient à intervalles réguliers, me faisant perdre pied. Aveuglante était la lumière et étouffante était la pression que nous recevions, en arrivant sur place. Les policiers et pompiers sautèrent sur nous comme des charognards en quête de proie, et très vite nous m’examinions, tandis que Nathan expliquait la situation à ces incapables de flics. Apparemment, ils n’étaient pas décidés à bouger, et malgré mon état, je ne pouvais m’empêcher de jurer, et de soutenir Nathan dans ces propos. J’étais à la limite de la supplication, qu’ils aillent sauver les autres, qu’ils aillent les libérer, qu’ils aillent la sauver, elle. Blu.
Pourtant, ils semblaient plus intéressés à nous entendre parler qu’à agir alors qu’on venait clairement de leur offrir la possibilité de pénétrer dans le bâtiment par la porte désormais ouverte du hall d’entrée.
Regardant autour de moi, je vis que nous n’étions pas les seuls à nous en être tirés, puisque la vitre de la cafétéria était brisée et des élèves en sortaient encore, blessés compris. Décidément, c’était l’hécatombe. Une odeur de mort régnait, plus personne n’osait piper mot, le traumatisme était trop frais, et nous étions trop jeunes, bien trop jeunes, pour vivre ça et le surmonter tous seuls.
Alors qu’on se donnait du mal pour me tenir en place, et m’allonger sur une civière, je n’étais pas d’accord, je leur hurlais de sauver Blu, je leur hurlais d’aller les sauver, je les réprimandais, j’étais furieux.
Alors que mes yeux étaient fixés sur le bâtiment, j’entendis deux cris, deux voix familières, deux voix que je n’aurais jamais espéré entendre. Mes parents. Se précipitant vers moi tels deux furies, ils furent autorisés à m’approcher sous l’autorisation du chef de police. Inquiets. Ils étaient inquiets. Perplexe, je me demandais si ce n’était pas un mirage ou la douleur qui me créait cette hallucination débordante.
Pourtant non, ils étaient bien là, debout devant moi. Ma mère avait les yeux gonflés, elle avait pleuré, et mon père qui d’habitude avait une posture droite et rigide, était voûté, le regard perçant était remplacé par un regard triste, mais rempli d’espoir en me voyant ici même.
Premier réflexe, une embrassade collective, ma première, ma dernière. Finalement, ils durent s’écarter et me donnèrent rendez-vous à l’hôpital où ils se rendaient de suite, pour me réceptionner et rester à mon chevet. Malgré le fait que cette attention toute particulière me touche, je n’avais pas en tête cette idée, surtout quand je vis la tête blonde de Chloé parmi la foule. Elle cherchait, était paniqué, et pour la première fois en accord avec le prof de maths, lui aussi révolté, et paniqué. En nous voyant tous deux, ils nous firent de grands signes, auxquels je ne pus répondre, devant me plier aux demandes des pompiers, voulant m’emporter avec eux coûte que coûte.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mar 3 Déc 2013 - 18:50
Je ne me doutais pas que cette soirée allait virer au cauchemar, non loin de la même. Je rangeais mes cours soigneusement, la journée venait de se terminer. Je rentrais chez moi sans encombre, ne m'attendant pas à y trouver Nina je savais que ce soir elle allait à la fête d'Halloween de l'école. Je me demande ce que Gustaf fait de son côté ... J'avoue que depuis quelque temps, je me laisse séduire par l'idée de retenter une approche subtile avec lui. J'ai autrefois commis l'erreur de laisser cette homme partir, et ma vie n'a été que remords et regrets, je ne veux plus vivre ça, et je suis consciente que si je tarde trop, il pourrait refaire sa vie avec une autre. Ce serait logique, mais une part de moi, qui sommeil au fond de mon cœur, m'interdit d'envisager cette possibilité, je me laisse souvent caresser par l'idée que nous pourrions peut être recommencer à zéro tous les deux. Oui je l'espère vraiment. Une fois chez moi, je ne prends pas ma douche tout de suite, je surprends à flâner, un chocolat chaud à la main, assise sur mon canapé, perdue dans mes pensées. Je ne sais pas combien de temps s'écoule, je suppose que je me suis légèrement assoupie, je vois mon téléphone qui clignote. Je l'attrape machinalement et j'écoute ma messagerie vocale. D'un coup, au fur et à mesure que j'entends la voix alarmée et paniquée du directeur de l'école, mon sang se glace, la peur me gagne, la panique monte. L'école est victime d'une prise d'otage. NI une ni deux je me lève en poussant un cri paniqué.
"Nina !!!"
Je saute dans ma voiture sans prendre mes papiers, juste mon téléphone à la main et je fonce à l'école, pour les limitations de vitesse, on repassera. J'étais vraiment dans un état second, car je savais que Nina était dans l'école, mais pourquoi de temps en temps je ne l'empêche pas de sortir un peu !!!!!! C'est ma faute si elle y est ce soir ! J'arrive en trombe, je me gare et cours vers le portail. Ici j'y aperçois des journalistes, des policiers, mon regard fuyant la foule je cherche Nina désespérément des yeux, au cas ou elle serait sortie de la indemne. On peut lire la panique sur mon visage, j'avance un peu à l'aveugle quand d'un coup mes prunelles se posent sur le père de ma fille. Je cours vers lui, il me prend dans ses bras d'un air protecteur, je me laisse faire, j'ai besoin de sentir ce réconfort pendant cette épreuve, car oui c'est une épreuve. Mon bébé est à l'intérieur avec des fous furieux et je ne peux rien faire. Gustaf me parle, je peine à articuler quelque chose, je sens les larmes me monter aux yeux. Gustaf me dit que Nina va bien et qu'elle répond aux message, je sens une vague de soulagement me gagner, immédiatement je sors mon portable, comme je n'ai pas pu y penser avant !!
"D'a.. D'accord, je lui envoie tout de suite !"
Je me mets donc à pianoter avec vigueur sur mon portable, avoir des nouvelles de ma fille me soulage, mais la peur est toujours présente, je veux la serrer contre moi, je veux la ramener à la maison en vie. Elle me dit alors qu'elle est avec Dwight. Dwight !! Mon dieu le petit Young est aussi la dedans ! Meîly est-elle au courant ?? J'envoie alors un message au garçon, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai fait cela, mais il est le seul apte à pouvoir protéger Nina, je sais que ce n'est pas responsable de ma part, mais je sais que je peux compter sur lui. Tant que Nina me revient en vie et que lui aussi, c'est l'essentiel. A ce moment un flash info retentit et on apprends qui est l'auteur de la prise d'otage, on apprend aussi qui est dans l'école et surtout qu'il est armé. Je ne peux pas cacher ma panique, ni ma peur, plus maintenant, surtout quand on apprend qu'il tire sur tout ce qui bouge. Je me mets à fondre en larme et Gustaf est ma seule source de réconfort. J'entends ses paroles, il tente de me rassurer mais la je n'y arrive pas. Les larmes ont pris le dessus. Je me blottit contre lui et mes paroles sont étouffées par son torse.
"J'ai peur Gustaf, je veux revoir notre fille !!"
Mon esprit est embrumé, je vois Gustaf parler à un collègue, je ne suis plus rien. Le temps me paraît long, très long, beaucoup trop long. Les larmes continuant de couler ce fut après de longues et interminables minutes que des élèves commençaient à sortir de la, je ne faisais pas attention à ceux qui étaient présents en fait, seul Nina m'intéressait. Je m'étais rapproché de Gustaf en attendant de voir notre fille arriver, tout en priant le seigneur que je reverrais sa chevelure brune transpercer la froideur de cette nuit.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mer 4 Déc 2013 - 12:14
.........
Noble War Begins
∞ Non Inscrits
Le temps était à la panique, et Li, bien que d’habitude posée et terre à terre, ne se sentait d’attaque à affronter la réalité, même si tout la faisait revenir, faire face à la réalité. Les coups de feu, qui devenaient plus fréquents, la voix coupée par les sanglots de Nobu, les personnes qui s’affairaient, inquiètes, les policiers, ne bougeant pas d’un millimètre. La peur à l’état pur.
Li ressentait plus que de la frayeur, se sentait incapable de dire quoique ce soit. Tout ce qui pouvait être autour d’elle semblait être bien loin, elle espérait encore que tout ça n’était qu’un cauchemar qui allait sans doute prendre fin très rapidement. Mais rien de tout cela ne se produisit.
Ses yeux balayaient le parking, guettant l’arrivée de ceux à qui elle tenait. Dans les premières minutes après les quelques coups de feu, qui avaient déjà glacé l’ambiance, elle vit la fenêtre de la cafétéria céder, d’une façon étonnante, et peu à peu les élèves retenus à l’intérieur fourmillait sur le parking, aidant apparemment les blessés présumés. Il y en avait. Ce n’était pas beau à voir, et Li paniqua davantage. Elle ne voyait pas vraiment de qui il s’agissait, mais elle plissait les yeux très forts, histoire de distinguer l’un des leurs, mais rien. Elle ne vit rien, si ce n’est la masse de pompiers qui vinrent à leur secours, prêt à leur donner un soin. Soulagement pour eux, mais Li était toujours aussi stressée, les autres, ceux qu’elles connaissaient n’étaient toujours pas là.
Le temps semblait s’écouler à une vitesse telle, qu’un escargot rattraperait tout le monde. Li, les larmes aux yeux, se couvraient de son espèce de cape qui faisait partie de son costume, et se blottit contre, espérant se procurer un peu de chaleur, et une sorte de réconfort.
Puis, alors qu’elle n’espérait plus, une autre porte céda, celle située en face d’eux, celle de la porte d’entrée, et très vite elle vit débarquer un autre petit groupe qui n’avait qu’une envie se carapater et prendre les jambes à leur cou. Parmi eux, Scarlett. Li resta figée, celle-ci avait tout sauf l’air en forme, et elle était portée par un gros costaud un peu effrayant.
Alors qu’elle voulait courir pour la voir, ses pieds refusèrent de lui obéir, la peur lui tordant les boyaux, elle était pétrifiée.
« - Ex…excuse-moi, c’est toi Li ? »
La chinoise resta plantée la, deux secondes, remettant ses esprits en place. Elle ne connaissait pas ce garçon outre mesure, pourtant elle savait que c’était celui qui portait Scarlett. Elle avait beau le trouver effrayant, lui, et sa carrure d’armoire à glace, on le sentait inquiet, perturbé, et au final, elle se résigna à se braquer, et au lieu d’être comme une biche effrayée, elle se laissa soupirer de soulagement, comme si enfin on lui apportait une bonne nouvelle. En espérant que cela concerne Scarlett et le fait qu’elle aille bien, malgré son état plutôt critique.
« - Oui c’est moi. » Fit-elle d’une petite voix, encore tremblante et secouée par les sanglots. « Scarlett ? Elle va bien ? » S’empressa-t-elle de demander alors. C’est tout ce qui lui importait.
Scarlett et Li étaient camarades de classe, et passaient tous leur dimanche à étudier le français, et elles s’entendaient vraiment bien. Li était contente d’avoir une amie Khi, pour pouvoir se soutenir et se serrer les coudes face aux attaques des autres confréries, qui leur lançaient parfois des piques. C’était blessant, mais elles pouvaient encaisser ça ensemble, et elles avaient pas mal de points communs, ce pourquoi Li tenait à Scarlett, et elle ne voulait surtout pas que son amie ait de sérieux problèmes à cause d’un malade mental sans cœur.
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mer 4 Déc 2013 - 14:11
Si personne sur Terre n’avait encore pu voir ce qu’était l’enfer, nous en avions un petit aperçu au moment présent. Et je devais le dire, ça ne me plaisait pas du tout. Le noir, le silence, l’enfermement qui développait presque chez nous la claustrophobie, les coups de feu non loin de nous. J’étais paniqué, et même si je ne le montrais pas autant que certains, ça se voyait. Je n’étais pas un gros dur qui avait l’habitude des situations de stress. Finalement, je me disais que me faire un peu taper dessus tous les jours dans mon ancienne école, ce n’était pas grand-chose en comparaison de ce que je vivais maintenant. J’aurais presque tout donné pour que nous soyons encore en Suisse, avec Raphaël, à l’abri de Trent et de ses balles ravageuses. Mais ce n’était pas le cas, et j’étais enfermé avec des inconnus … et Aiden. La chance avait déserté mon camp je crois. La porte qui s’ouvrit violemment me le prouva. Les secondes parurent longues avant que Trent en rentre, mais au final, il n’y en eut pas beaucoup. Il nous regarda et je ne doutais pas un seul instant qu’il nous voulait du mal. Il se moqua même de nous et j’eus l’impression que nos tentative de se protéger un peu ne ferait que l’énerver. Il hurla pour savoir où était quelqu’un. Je n’eus pas vraiment de mal à savoir qui. Arizona m’avait dévoilé quelques détails en message et Aiden était caché à la vue de Trent. C’était lui sa cible. Mais avant qu’un de nous ait pu faire quoi que ce soit, le Sigma sauta sur le Lambda avec son couteau, et réussit à le blesser au cou. Mais pas assez pour éliminer la menace, et un coup de feu retentit. Je sursautai, sentant mon cœur battre à tout rompre. Une des jeunes filles s’écroula par terre, une balle dans la cuisse. Le sang commençait à sortir de la plaie et je dus détourner le regard, ne supportant pas la vision. Je n’étais décidément pas un homme d’action et la violence me donnait envie de vomir.
Les affrontements étaient loin d’être terminés. Trent parlait toujours, mais à Aiden cette fois-ci. Il fit même une remarque sur Arizona, qu’il avait blessée. Je le savais, ça me rendait furieux, mais elle m’avait demandé de ne rien dire à son copain. Il ne l’avait pas fallu beaucoup d’effort pour que je lui obéisse d’ailleurs, je ne l’aimais pas, je ne voulais pas lui adresser la parole, même si j’y étais plus ou moins obligé. Je ne regardais toujours pas, les yeux baissés, jusqu’à entendre un « clic ». Ma tête se releva presque toute seule, et je pouvais voir l’arme braquée sur la tête d’Aiden. Je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé, jusqu’à ce que le Lambda le frappe au visage, lui disant qu’il avait de la chance. Il partir ensuite de la piège, nous laissant de nouveau seuls, un peu plus désespérés qu’avant. Il avait voulu le buter, mais il n’avait plus de bal. Et là, il n’aurait pas eu la même chance que la demoiselle, parce que dans la tête, ça ne pardonnait pas.
Je restai là, hébété par les événements, tandis que les autres bougeaient et essayaient de sortir. Par chance, celui qui avait désarmé Aiden réussit à ouvrir l’une des fenêtres. Nous étions libres. Il fallut quelques minutes à mes jambes pour obéir à mon cerveau, qui leur ordonnait de bouger pour partir. Trent pouvait toujours revenir, et si j’étais le seul à demeurer dans la pièce, j’étais une cible toute désignée. Enfin, je parvins à enjamber moi aussi la fenêtre et me dirigeais vers le parking, là où tout le monde était. Je ne savais pas si les autres étaient sortis, alors je cherchai frénétiquement un visage connu. Je tombais alors sur celui de mon frère. Je me précipitais vers lui, me fichant des gens avec qui il était. Je poussais quelques personnes au passage, mais je suppose qu’ils comprenaient. Je serrai alors Raphaël dans mes bras, à lui broyer les os sans doute, et tant pis pour la virilité. Il était couvert de sang, mais je savais que ce n’était pas le sien. Je n’osai même pas lui demander comment il allait, en me détachant de lui. Maintenant, moi aussi j’avais du liquide rouge sur mes vêtements, mais comme ils étaient en partie noirs, ça ne se voyait pas trop. D’ailleurs, j’avais laissé ma tête de costume à l’intérieur. De toute façon, avec ce qu’il s’était passé, je n’allais jamais le remettre. Le brûler, sans doute, mais jamais le reporter ni le regarder.
- J’ai eu trop peur, tu peux pas savoir !
Ma voix était tremblante, pas très forte. Je remarquai alors la présence de quelqu’un d’autre. Arizona. Mes yeux furent attirés par son cou, mais je refusais de regarder de plus près. Je m’approchai légèrement d’elle, n’osant pas plus.
- Il faut que t’ailles faire soigner ça …
Je ne me sentais pas bien. Cherchant mon air, je lançai un « je reviens » pas très assuré et m’éloignais de la foule pour me trouver un endroit à l’écart, près de l’herbe. J’avais l’impression que j’allais rendre mon déjeuner, mais mon estomac tint bon. Je me penchai en avant, respirant lentement, essayant de me détendre, de reprendre le contrôle. Franchement viril pour un mec, on aurait dit une fillette de sept ans, fragile et tournant de l’œil en voyant la première goutte de sang. Mais je n’y pouvais rien, c’était comme ça.
- Excusez-moi, vous étiez à l’intérieur ? Ça se passait comment ? Vous êtes blessé ? Vous avez vu le tireur ? Comment il était ? Vous le connaissiez ?
Je relevai la tête. Un micro était placé devant ma bouche. Ces vautours de journalistes profitaient de ma faiblesse pour me mettre le grappin dessus. Je ne répondis pas, me redressant pour ne pas perdre totalement la face, mais une étrange grimace déforma mon visage. Eux me donnaient vraiment envie de vomir. Ils nous considéraient presque comme des objets, ne fichant qu’on soit traumatisés pour nous assommer de questions qui ne faisaient que remuer le couteau dans la plaie. Je ne savais même pas comment m’en débarrasser, le seul moyen était de retourner avec mon frère, mais je crois que je n’en avais même pas la force.
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Mer 4 Déc 2013 - 17:33
Prise d’otage – Elèves de Wynwood
E
t quelques minutes plus tard, je me retrouvais moi aussi en bas, à quelques mètres d’une foule affolée.
Un peu abasourdi, je clignai des yeux une première fois puis une seconde. Je me mis à avancer mécaniquement quand le brancard sur lequel Dany était s’ébranla. Ma peur était un peu retombée. On s’occupait d’elle. On allait la sauver. J’allais pouvoir rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle en ait marre. Je passai le portail avec soulagement. Je ne pensais qu’à elle, et à personne d’autres. Le vacarme me berçait doucement quand je m’arrêtai près d’une ambulance. Je captai enfin qu’un secouriste me parlait.
- Monsieur. Monsieur ! Vous êtes de sa famille ? - Hein, quoi ? Oh … euh. Je suis son petit-ami.
Ce n’était pas la stricte vérité, mais je m’en fichais. Avec ce qu’il venait de se passer, j’étais tout ce qu’elle avait dans le coin. Je ne savais pas où était sa famille, je ne pouvais pas les contacter maintenant.
- Très bien. Vous allez lui parler pendant qu’on lui prodigue les premiers soins. On l’emmènera à l’hôpital dans une ambulance quand on aura réussi à la stabiliser.
Je hochai la tête en signe d’approbation et attrapai sa main pour la serrer. Le sang sur mes doigts commençait à sécher, mais pas celui imbibé sur mon déguisement. Je passai une main dans ses cheveux, comme dans la salle de musique, et embrassai son front. Je lui dis combien je l’aimais et combien je voulais qu’elle tienne le coup. Je serrai même les dents quand elle gémit de douleur. Elle était entre de bonnes mains, je ne devais pas m’inquiéter. Et après quelques minutes, on me l’arracha. On me dit que je ne pouvais pas venir avec elle, il n’y avait pas assez de place dans l’ambulance et on ne pouvait pas me coller dans une seconde ambulance au cas où elle servirait pour d’autres blessés graves. On me proposa de prendre un taxi. Je remontai à la surface et refusai. Maintenant que je savais Dany en sécurité, je devais m’occuper de mon frère. Il était lui aussi à l’intérieur et je ne savais pas comment il allait. J’entendis autour de moi que des coups de feu continuaient à être tirés et j’avais peur pour lui. Je fis donc quelques pas pour m’éloigner de là et avisai la blonde qui nous avait aidés. C’était grâce à elle si Dany était encore en vie. A elle et à Arizona. Quand elle se rendit compte de ma présence, je lui souris. Elle était assez proche pour m’entendre.
- Merci … Blondie. Lui dis-je. Sans toi … Je l’aurais perdue.
Je ne savais pas trop quoi lui dire d’autre. Nous ne nous connaissions pas avant ce soir, mais j’avais envie de la connaître. C’était une fille bien. Elle avait sauvé Dany. Et même si Arizona l’avait fait, et avait même commencé, ce n’était pas pareil. Elle, je la connaissais, et ma vision des choses était certainement influencée par ce que je connaissais d’elle et de ce qu’elle avait fait à Gaby. Je la regardais droit dans les yeux et je ne savais pas quoi ajouter pour lui faire comprendre à quel point je lui en étais reconnaissant.
- Elle te doit la vie. Et moi aussi. Je suis désolé de ce qu’il s’est passé et que tu aies été obligé de voir ça pour nous aider.
Je parlais de sa blessure, de tout ce sang, de sa douleur. Je savais qu’elle avait compris mes sentiments pour Dany. Ils avaient tous entendu que j’aimais une prof, et que cette prof m’aimait. C’était bien le cadet de mes soucis pour le moment ! Et puis, ils n’allaient certainement pas en parler. Pas après ce que nous venions de vivre. Qui était assez monstrueux pour aller nous dénoncer alors que nous avions failli nous perdre à jamais ? Je ne connaissais pas tout le monde dans cette salle, mais j’espérais sincèrement qu’ils fermeraient les yeux sur cet interdit. Un bruit plus féroce me fit couper le contact avec elle. Des silhouettes passaient le portail que j’avais franchi tout à l’heure. Alors, d’autres personnes avaient réussi à sortir. Des survivants, comme nous. Je les regardai avancer vers nous, les yeux vides, sans les reconnaître. Mais une personne m’interpella. Je tressautai quand je reconnus son visage. Gabriel ! Il avançait droit vers moi, il m’avait vu. Je m’élançai moi aussi sur lui pour le prendre dans mes bras. Quand nous fûmes dans les bras l’un de l’autre, la moitié du poids qu’il me restait me fut enlevé. Il était sain et sauf. Je le serrai contre moi, certainement à lui en faire mal, et à m’en faire mal à moi aussi. J’étais tellement soulagé qu’il aille bien. il se détacha de moi et je soupirai de bonheur –enfin, bonheur, tout est relatif, vu la situation-.
- J’ai eu trop peur, tu peux pas savoir ! - Moi aussi. J’avais peur qu’il te fasse du mal … Ou qu’il te tue …
Sa voix n’était pas forte, et la mienne non plus. Je sentais les larmes me monter aux yeux. J’évacuais tout ce que j’avais accumulé ces dernières heures. La peur, la pression, la douleur. Mais il y avait aussi de la joie et du soulagement. Je relâchais la pression et ça me faisait du bien. Gab remarqua la présence d’Arizona, que j’avais ignorée jusqu’à maintenant et lui dit qu’elle devait se faire soigner. Je ne dis rien, j’avais déjà assez honte de n’avoir rien fait pour elle alors que je savais à quel point il tenait à elle. Après quoi, il nous indiqua qu’il revenait et s’éloigna de nous. En fait, il s’éloignait de la foule. Je le regardai faire sans un mot, l’apercevant se faire accoster par des journalistes. Ces vautours n’avaient donc pas conscience de ce que nous venions de vivre ? Ils accordaient peur de valeur à nos émotions. Je serrai les poings pour lui. Mais je n’intervins pas. Il avait besoin d’un moment seul. Je me retournai une nouvelle fois pour voir où était la jeune fille qui avait sauvé Dany. Avait-elle assisté à la scène ? Elle connaissait maintenant mes faiblesses. Je n’aimais pas quand les gens connaissaient mes faiblesses. Je me liais très peu aux gens pour la simple et bonne raison que c’était eux, mes faiblesses. C’était ce qu’il s’était passé avec Dany, quand elle m’avait menti. Et sans Trent, jamais je ne l’aurais retrouvée. C’était quand même un comble. Je devais le futur de mon couple à un fou furieux prêt à tuer tout le monde. Je lâchai de nouveau le regard de Blondie en lui murmurant un nouveau « Merci » des lèvres et regardai où en était Gabriel. Il était toujours là après quelques secondes sans répondre au journaliste. C’en était trop pour moi. Il n’avait vraiment pas l’air bien. Je me précipitai vers eux. J’attrapai mon frère par les épaules en lançant un regard noir vers le journaliste.
- Qu’est-ce que vous attendez de lui ? Qu’il vous dise que c’était génial et qu’il aimerait recommencer l’année prochaine ? Allez vous faire foutre ! Apprendre le respect pour les victimes ne vous ferait pas de mal, bande de crevards !
J’avais dit ce que j’avais sur le cœur. J’observai le journaliste baisser la tête et fixer me vêtements plein de sang avec horreur. Oui, j’étais moi aussi à l’intérieur. Oui, j’avais vu quelqu’un se faire tirer dessus, je l’avais aidée, et maintenant, je portais son sang. Et alors ? J’avais le droit à la paix, et lui aussi. Je le forçai à s’éloigner de cette foule en appuyant légèrement sur son épaule. Une fois un peu plus au calme, je le regardai droit dans les yeux.
- Ca va aller Gabriel ? Tu veux rentrer à la maison ? Tu veux qu’on aille passer des examens à l’hôpital ? Tout ce que tu veux faire, on le fera, d’accord ?
Bien sûr, je ne lui dis pas que je devais rejoindre Dany à un moment ou à un autre à l’hôpital. Pour le moment, elle était sur le chemin, et il fallait qu’on la soigne. Et vue sa blessure, elle allait faire un tour au bloc pour qu’un lui retire la balle et qu’on empêche une infection ou l’hémorragie. J’avais du temps à lui accorder.
code by Mandy
HRP : Ce qu’il s’est passé avant dans la salle de musique. Sienna, si un truc te gêne par rapport à l’endroit où ils sont et où j’ai placé Sienna (c’est près du poste, donc près d’Aaron o/), fais-moi signe que j’édite pour pas te bloquer ♥
Invité Invité
Sujet: Re: Noble war begins- Non inscrits Ven 6 Déc 2013 - 18:33
Halloween « La peur est la soeur de l'imagination »
Li semblait perdue, ses yeux pleins de larmes me faisaient de la peine. Je lui demandai si tout allait bien, j’avais presque peur de la voir s’écrouler dans mes bras. Elle me répondit faiblement que oui, et quand je lui demandai si elle connaissait des gens à l’intérieur, elle me cita trois prénoms. Des gens que je ne connaissais ni d’Ève, ni d’Adam. Ce n’était pas étonnant, je ne sortais pas beaucoup et je n’avais pas énormément de fréquentations. Et pourtant, j’étais tout aussi inquiet que tous ces gens sur le parking… si pas plus, parce que la femme avec qui je comptais faire ma vie se retrouvait enfermée là-dedans, coincée dans le piège tendu par Trent. Ce Evan était-il aussi important aux yeux de Li que l’était Maeko aux miens ?
« Courage… » soufflai-je à la jeune femme, alors que moi-même j’en manquais.
Soudain, elle releva la tête vers moi et planta ses grands yeux paniqués dans les miens.
« Dis moi que tout va bien se passer. Dis moi qu’il ne va pas leur faire de mal ».
Ma bouche se tordit dans une grimace désolée. J’étais incapable de lui promettre une chose pareille. Je connaissais Trent… mais jamais je n’avais soupçonné son plan. Qui sait ce dont il était réellement capable. A la place, je fis un pas vers elle et l’a pris dans mes bras, pour la réconforter comme je le pouvais.
« Je l’espère… je l’espère vraiment » murmurai-je, en jetant des regards incessants vers l’école.
Tout à coup, un nouveau flash spécial résonna dans le parking. Tout le monde se tut, à l’affut de nouvelles de ses proches. Des noms, des infos… n’importe quoi qui pouvait nous rassurer. Nous apprîmes ainsi que Trent avait fréquenté un asile psychiatrique, ce que je n’avais pas soupçonné non plus. Ensuite, la journaliste annonça que 5 adolescents avaient été blessés, dont 3 par balle. Ainsi… les coups de feu qui avaient retenti étaient tous destinés à quelqu’un. Je sentis une goutte de sueur me couler le long de la colonne vertébrale, mort d’inquiétude. Et puis, arrivèrent des noms. Des noms qui ne me disaient rien, ou presque. Je reconnus celui du Capitaine de l’équipe de foot… mais je n’arrivais pas à m’inquiéter autant pour ces inconnus que pour Maeko.
A côté de nous, Ayase et son amie Rubi venaient tout juste de se retrouver…
« Rubi-san ! Je suis si heureuse de te voir, j'étais morte d'inquiétude ! » lui disait-elle. « Oui, j'ai des nouvelles de Ki, il est à New York, tu n'as pas à t'inquiéter ».
Apprendre cela me rassura, j’appréciais beaucoup Ki. Quant à la métisse, je pus lire sur son visage qu’un poids énorme quittait ses épaules, en apprenant une chose pareille.
« Rubi-san, j'avais tellement peur que tu sois à l'intérieur. Et comme je n'ai pas ton numéro, je ne pouvais pas t'envoyer de message... »
« Je suis si… si heureuse que vous soyez en sécurité, tous les deux ! Je vais te donner mon numéro ! Et Vicky, tu sais si… ? » demanda-t-elle, à nouveau inquiète.
Vicky, un des prénoms que je venais d’entendre durant le flash spécial.
« Je… j’ai entendu son nom, elle est à l’intérieur » leur dis-je.
Je m’étais rapproché, avec Junzo. Il venait d’avoir des nouvelles de la fameuse Rose, qui était apparemment chez elle, en sécurité.
« Seigneur » souffla la petite métisse en se mordant la lèvre.
« Il faut qu’on reste positifs… » tenta de dire Jun’, mais même lui n’arrivait pas à être convainquant, sur ce coup-là.
« Tu connais du monde à l'intérieur Rubi-san ? » demanda Ayase, voyant la réaction de la métisse.
« Je ne sais pas trop… je n’ai pas entendu qui était là-dedans, je viens juste d’arriver. Je me suis précipitée quand j’ai su que… que ce gars avait pris des otages » répondit-elle.
Une fois forte s’adressa alors à Ayase, ce qui nous fit tous relever les yeux. Un type, déguisé en gladiateur, nous regardait avec un air un peu perdu. Il cherchait Li, qui se précipita au devant de lui.
« Oui c’est moi » lui dit la petite chinoise, et puis, comme si elle savait pourquoi il cherchait à lui parler… « Scarlett ? Elle va bien ? »
Le type hocha la tête, et je compris alors qu’il venait tout juste de sortir de là.
« Oui, mais elle s’est fait tirer dessus, à l’épaule… ils l’emmènent à l’hôpital, elle voulait que je te trouve pour te rassurer, te dire qu’elle allait bien » répondit-il.
Il fit ensuite un pas en arrière et posa les yeux sur chacun de nous, l’air de se demander ce qu’il faisait là. Trevor Seyton n’était pas réputé pour son ouverture d’esprit. Je faillis sourire, en voyant sa tête. Se retrouver au milieu d’asiatiques devait le mettre mal à l’aise. Lorsque je faisais partie de l’équipe de foot, il ne s’était jamais privé de me faire savoir à quel point il nous détestait tous, nous autres bridés.
« Tu viens de sortir, Trey ? Avec qui étais-tu ? » demanda alors Rubi avec empressement.
« Avec… Sasha, Maddox et sa copine… Jewel et Nathan, Dexter » récita-t-il d’une voix bizarre.
« Nathan ! » s’exclama Rubi. « Il va bien ? »
Trevor hocha la tête, et nous fit ensuite un vague signe de la main pour nous signifier qu’il partait. Ce qu’il fit, après avoir adressé un vague sourire à Li. Rubi, quant à elle, serra Ayase dans ses bras.
« Je vais voir Nathan » glissa-t-elle à son amie, puis elle partit en courant rejoindre le Chef des Pi Sigma.
Nous n’étions plus qu’Aya-chan, Li-chan, Jun’-kun et moi. Toujours pas de nouvelles de Maeko. Junzo me lança un regard et passa son bras autour de mes épaules.
« Ne t’inquiète pas, elle va s’en sortir » me dit-il en me serrant contre lui.
J’avais envie de le croire, mais j’avais peur de ce qui pouvait lui arriver. C’est alors que d’autres personnes débarquèrent sur le parking, ils venaient de l’école. Nous nous précipitâmes pour voir de qui il s’agissait. Toujours pas de trace de Maeko…