[GROUPE 2] - Noble war begins

Sujet: [GROUPE 2] - Noble war begins Jeu 31 Oct 2013 - 0:11

This is Halloween

Noble war is coming...

Groupe 2 - Tarik/Thalia/Aiden/Gabriel/Salma/Carter/Matthew S.

Le jour J est arrivé, l'heure H approche. Vous êtes tous conviés à une soirée d'Halloween, un bal. Vous êtes excités et vous attendez cela avec impatience. L'heure tourne, il est temps pour vous de vous préparer. Qu'allez-vous mettre ? Un costume pour Halloween, bien entendu, mais quoi ? Fantôme ? Sorcière ? Dracula ? Faites de votre mieux. La nuit tombe, la brume se lève, le froid s'installe. Avez-vous le sang glacé ? Non, surement pas, pas avec la soirée qui vous est promise...Quoique... Avant le bal, une chasse au trésor est organisée, au grand bonheur de toute le monde, quelle chance. Vous aimez les défis ? Vous avez l'esprit d'équipe ? Parce qu'il va vous en falloir ainsi que du sang froid..que vous n'avez pas, apparemment. Il va falloir compter les uns sur les autres, amis ou ennemis parce qu'on a toujours plus de courage à plusieurs que tout seul, c'est bien ça, que rabâchent les sportifs, non ? Quant à vous, les filles, soyez convaincantes, votre physique vous aidera, peut-être, à vous en sortir... Avec de la corruption ? Essayez toujours, mais je ne donne pas cher du résultat. Les intellos, votre cerveaux vous servira, du moins j'espère. Les beaux gosses, vos belles paroles que vous lâchez à longueur de temps pour embobiner les profs, les filles et autres espèces, laissez-les dans votre confrérie, ça ne vous apportera rien. Quant aux autres, désolé, vous n'avez plus qu'à vous fondre dans la masse et prier pour que vous arriviez à prendre le dessus.

Ca y est ? Vous êtes prêts ? Vous attendez dans le froid, que les portes du lycée de Wynwood s'ouvrent et que la chasse commence. Vous avez hâte que tout commence, que l'ambiance soit au beau fixe, que les groupes se forment et que les cerveaux fulminent, tant mieux, parce que nous aussi. 17H30, les portes s'ouvrent et vous vous dirigez tous dans un endroit propice en longeant les couloirs chaleureusement décorés de citrouilles, chauves-souris ou encore fausses toiles d'araignées. Vous vous retrouvez tous en groupe dans une pièce ou, peut-être, avez-vous déjà eu cours ? Peut-être est-ce ici aussi, que vous avez posez les yeux sur votre chéri/chérie pour la première fois ? Sauf que... rien, personne, pas un mot, pas un bruit, juste un silence glacial qui s'installe. Vous attendez qu'on vous donne les instructions ? Pas de panique, vous allez vite comprendre. Après 10 minutes d'attente, un courant d'air froid claque la porte de la pièce dans laquelle vous vous trouvez en faisant sursauter certains. Vous attendez encore, sans bruit, vous regardant dans le blanc des yeux, vous demandant ce qu'il est en train de se passer. D'un coup, la lampe s'éteint, la porte se verrouille, le lycée est plongé dans le noir le plus total. Une coupure de courant le soir d'Halloween ? Drôle de coïncidence, non ? Vous y croyez vraiment ? Vous êtes bien naïfs chers amis. En participant à cette soirée où le maitre mot est « l'horreur », vous vous êtes mis dans un sacré pétrin... Sans que vous ne vous y attendiez, des craquements se font entendre, vous levez les yeux vers les haut-parleurs, une voix masculine, froide et presque monocorde s'élève dans tout le lycée. Cette voix, certains d'entre vous la connaissent pour l'avoir déjà entendue au téléphone. Vous vous rappelez ? C'est là, maintenant, que vous allez entrer en jeu, vous aussi, chefs. Vous vouliez des explications? Les voilà...

Happy Halloween et... Que la vraie fête commence.

« Qui suis-je ? Vous avez le culot de me poser cette questions bande d’ignorants. Ecoutez-moi bien. Je suis celui que vous croisez tous les jours sans daigner me jeter un seul regard de compassion. Je suis celui qui ère seul dans ces couloirs froids. Je suis celui dont tout le monde se moque, dont tout le monde se fout. Que l’on bouscule sans consentir s’excuser. Que l’on ignore parce que ce jour-là, nous ne sommes pas d’humeur. Je suis celui à qui l’on ne donne pas l’once d’une toute petite chance. Ni en amitié, ni en amour. Et pourtant, je ne demandais que ça. Je ne souhaitais n’être qu’un étudiant normal parmi vous, et vous ne m’avez pas donné cette occasion. Vous m’avez méprisé, vous en rendant compte ou non, vous m’avez souillé, vous m’avez abandonné à mon sort.

Mais sachez que durant toute cette année, j’ai appris à observer. A vous observer, vous et vos petites habitudes. La petite blonde qui ne m’a offert comme regard qu’un coup d’œil de dégout, qui sort de son bâtiment tous les jours à la même heure pour aller rejoindre ce qui semble être son amant. Cette bande de mecs trop bien propre sur eux qui ont décidé de me refuser dans leur bande parce que la totalité de ma tenue ne valait pas plus qu’une seule de leurs chaussures. Je vous ai tous dans mon collimateur bande d’enfoirés. Quand certains d’entre vous vaquaient à leurs petites activités, je me terrais dans l’obscurité pour réfléchir à la meilleure manière de vous faire payer pour mon mal-être dont vous êtes la cause principale. Je vous connais mieux que vous ne vous connaissez vous-même.

Chaque jours j’ai tenu un carnet, mon regard n’a jamais quitté vos visages heureux, vos noms, et vos actes recensés. Je sais tout de vous. Il est trop tard mes amis, versez vos dernières larmes, dites-vous que vous vous aimez les uns les autre une dernière fois, car Je me suis préparé pour une guerre noble. Je sais ce qui va arriver, et je sais que personne ne peut m'arrêter, moi y compris. Je tue des gens que j'aime. Certains d'entre eux mendiaient leur vie. Je ne me sens pas triste. Je ne ressens rien. C'est un monde sale dans lequel nous vivons, C'est un monde impuissant. Vous pensez que je suis fou? Pas autant que vous.

Il est l’heure pour moi, Trent Walker, de récupérer ma dignité. Que ce jour soit marqué de drapeaux en berne et de brassard noir autour du bras. Joyeux halloween mes amis.»

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► HRP : On est désoléééééées de vous avoir un tout pitit peu mené en bateau, mais vraiment on voulais vous faire une surprise de fou, et on espère sincèrement que tout ça vous plait parce qu'on s'est vraiment donné beaucoup de mal durant tout le mois. (Et qu'après on risque de faire une depression nerveuse...pleurer tout ça.)

► Le déroulement : Trent va se balader un peu dans tous les groupes, le début de ses posts signifieront qu'il entre, et la fin, qu'il en sort pour aller dans un autre groupe.

► Les règles vite fait :

Alors même si votre perso est un excité de la vie, il va de soi qu'il ne va pas désarmer le tireur, ni revirer la situation... Sinon l'event n'a plus aucun sens. Vous pouvez vous en prendre à lui verbalement, ou même tenter de le frapper... Mais bon, faites gaffe quoi (a).
Rassurez-vous PERSONNE ne vas mourir. Sauf si vous nous le demandez (Dans ce cas merci d'adresser un MP sur le compte de Trent, de Nina, ou Shayna.
Pour les blessures par contre... A moins que cela handicap VRAIMENT de trop votre personnage... Prévenez-nous aussi.
Soyez ACTIFS. Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup de groupes, et beaucoup de membres dedans, parce que vous n’étiez pas moins de 54 à caler. Ce serait bien que l'event ne traine pas jusqu'a Noël, pour de nouvelles aventures :coeur2:

Le staff qui vous aime (quand même)

Code by AMIANTE

Invité

Fin de journée, jour d’Halloween. Une fête qui ne se faisait pas beaucoup en Suisse, mais très populaire aux Etats-Unis, chez les petits comme chez les grands. Et notre école ne faisait pas exception. Une chasse avait donc été organisée et j’avais voulu me prêter au jeu, comme beaucoup d’autres. Mon frère aussi, Arizona, la prof de musique, pour citer ceux que je connaissais. Nous avions été séparés en plusieurs groupes et je n’étais pas avec Raphy. Tant pis, j’étais capable de m’amuser sans lui et je pourrais le retrouver après. J'avais choisi un déguisement de Mister Jack * gardant la plupart du temps la fausse tête à la main. Il faisait chaud la dessous ! Je ne savais pas du tout où était mon frère mais savoir qu’il était quelque part dans l’école, pas très loin, me suffisait. Pour le moment …

Comme prévu, je me dirigeai vers la cafétéria. Il y avait quelques personnes mais je ne fis pas réellement attention, trop pressé de pouvoir profiter de cette journée d’horreur. Le silence était cependant presque pesant, mais c’était loin d’être le pire de ce qu’il pouvait nous arriver. La lumière s’éteignit, la porte fut fermée. Nous étions coincés. Etait-ce une blague de mauvais gout ? Après tout, à Halloween, le but était d’effrayer. Et nous n’étions pas au-dessus de ça. Je m’attendais à ce que quelqu’un débarque dans la cafétéria, un mauvais masque sur le visage, des vêtements déchirés et une voix qui se voulait effrayante. Au lieu de ça, nous eûmes droit à une annonce via le micro de l’école. Et ça n’était pas pour une annonce bidon concernant la fête. Mais bien quelque chose de beaucoup plus flippant.

Un élève du lycée nous explique qu’il est parmi nous depuis longtemps, qu’il nous a observés, qu’il a noté nos moindres faits et gestes. Je ne sais même pas qui il est. C’est sans doute la preuve qu’il n’a pas tout à fait tort en disant qu’il était seul. Mais était-ce une raison pour nous enfermer comme ça ? Que comptait-il faire ? Juste nous fiche la frousse pour nous donner une leçon ? C’était ce que je pensais jusqu’à ce qu’il parle de mort, de drapeaux en berne, de brassard noir. Et dans sa voix, on sentait que ce n’est pas une blague, qu’il est plus que sérieux. Alors quoi ? Il va tous nous tuer jusqu’au dernier ?

Dans le noir de la pièce, nous nous regardions tous les uns les autres. Nous ne pouvions qu’attendre. Nous pensions tous à la même chose : nos amis qui se trouvaient quelque part, aussi enfermés par ce fou. Mon frère. Arizona aussi, dont j’étais amoureux, bien que je savais qu’il ne pouvait rien y avoir entre elle et moi. Idril était-elle aussi de ceux qui se trouvaient coincés ? Zack, Neil. Beaucoup de nom à vrai dire. Il n’y avait aucun d’eux avec moi. Le seul que je connaissais était Aiden. Qui me détestait, j’en étais sûr. Et je priais pour qu’il ne vienne pas me chercher des ennuis, parce que sinon, je risquais de trépasser bien avant que Trent ne vienne nous cueillir. Je ne savais pas comment agir. Je ne savais pas quoi dire. Est-ce que parler ou bouger changerait quelque chose ? Mais se résigner n’était pas une solution non plus. J’avais bien plus peur pour les autres que pour moi-même. Sauf que je ne pouvais rien faire pour eux. Je décidai alors de m’asseoir sur l’une des tables en attendant. Je passai l’une de mes mains dans mes cheveux, en soupirant. Je ne savais pas de quoi était capable ce mec. Je relevai la tête en évitant soigneusement de croiser le regard du Sigma Mu présent.

- Quelqu’un le connait ce Trent ?

Peut-être que l’un d’entre nous pourrait nous dire s’il était vraiment capable de nous faire du mal. Moi, en train de flipper ? Nooon, pas du tout. Enfin si, juste un peu (beaucoup) !

Invité

31 Octobre. Je me levais "tôt", enfin vers 13h/14h, parce que j'avais carrément le temps en faites. Je me réveillais doucement aux côtés de la femme que j'aime.... Que dis-je.... Aux côtés de ma fiancée! Et oui, je m'étais enfin lancé à la fête des SM, et j'avais osé demander Arwen en mariage? Dingue? Oui je l'étais sûrement, mais j'en avais rien à faire! Je l'aimais plus que tout au monde, je voulais partager ma vie avec elle, et c'était tout ce qui comptait à mes yeux. Et si moi je suis dingue de lui avoir demandé, elle l'était encore plus d'avoir accepter! Depuis quelques temps, elle partageait ma vie, et on vivait plus ou moins ensembles. En tout cas on passait notre temps ensembles, et elle était la plupart du temps à l'appartement. Ce qui fait que j'avais de plus en plus envie de lui demander de quitter l'internat et de s'installer avec moi.

C'est con hein; Je demande ma copine en mariage sans hésiter, par contre quand il s'agit de lui demander de vivre avec moi.... Là j'attends. Je ne suis pas logique en faites comme mec! Mais peu importe! Bref! Tout ça pour dire que je m'étais décider à me lever finalement, et à prendre mon temps avant de me préparer pour le bal d'Halloween. J'avais demander à Arwen si elle voulait venir, mais elle avait refuser. C'est vrai qu'elle n'aime pas trop ce genre de truc, mais ça coûtait rien d'essayer..... C'est bien pour ça que le matin même, je le lui avais redemander, mais que la réponse était la même. Dommage. Enfin à ce moment là en tout cas. On aurait pu s'amuser tous les deux, mais qu'importe, je ne pouvais pas la forcer! Moi j'avais bien envie de profiter de la soirée pour revoir quelques potes, même si la laisser toute seule me faisait un peu mal...

Nous avions rendez vous à 17h30 au lycée, et après m'être déguisé, avoir embrasser ma fiancée une dernière fois et lui avoir demander si elle était sûre de ne pas vouloir venir, et si elle était bien sûre que le fait que moi j'y aille ne la dérange pas, je refermais la porte et me dirigeais vers la voiture pour conduire jusqu'au lycée. La foule s'y trouvait déjà, et je m'empressais de les rejoindre, attendant patiemment que les portes ne s'ouvrent à 17h30 sans faute. Je me dirigeais donc dans la cafétériat, puisque l'invitation que j'avais reçu me l'indiquait. Je rentrais dans la salle et me rendais compte que je ne connaissais quasiment personne.... A part Tarik. C'était pas la meilleure personne là en ce moment. On ne s'était pas parler depuis la fête, mais j'imaginais que le fait que j'ai demander sa copine en mariage n'avait pas été très bien prit.... C'était pas une très bonne idée qu'on se parle en faites....

Je saluais tout le monde et attendait, tout comme eux, patiemment que quelqu'un nous donne les instructions pour la chasse au trésor qui était prévue à la base. Nous étions 7 dans la salle, et rien ne bougeait. Personne n'avait l'air de savoir ce qui nous attendait... Les lumières s'éteignirent soudain, surprenant la plupart.

-Merde....

Murmurais-je. Bon c'était Halloween, pas de quoi paniquer. C'était fait exprès pour nous faire flipper cette connerie. On allait rester dans le noir? C'est complètement con, comment on allait se repérer? Tous avec nos portables en tant que lampes torches dans le lycée? Débile. Je gardais mon sang froid, mais pas pour très longtemps. Une voix sortie soudain des haut parleurs, et au fur et à mesure du discours, mon coeur battait de plus en plus vite. Il.... Il avait parler de tuer des gens?! Ce malade avait péter un câble et voulait s'en prendre à tout le monde si j'avais bien compris.... Je me dirigeais vers la porte et essayait de l'ouvrir par tous les moyens, tentant même de la défoncer, en vain.

-Et merde! Criais-je soudainement, abandonnant l'idée même que nous puissions sortir.

- Quelqu’un le connait ce Trent ?

Je me tournais vers un gamin habillé en Mr Jack.

-Nan, je sais pas qui c'est, mais je te jure que si c'est une mauvaise blague....

Je n'y croyais pas une seule seconde.... Tout ça me semblait bien réel, et je commençais à flipper. Je vais mentir et essayer de faire le brave, j'avais peur. Arwen.... Je remerciais Dieu qu'elle ai refuser de venir! La pauvre, elle allait s'inquiéter! Et si.... Et si je devais mourir? Là ce soir? Et si je ne la revoyais plus?! Je prenais mon téléphone.... La police serait de toute façon avertie, avec ou sans nous, faut pas déconner, ce genre de truc ne passe pas comme ça... Je préférais appeler Arwen au moins.... C'était ma priorité pour le moment. Je composais le numéro et m'écartais du groupe. Je ne voulais pas être entendu. J'allais au fond de la salle, m'éloignant le plus possible pour ne pas que l'on m'entende et attendais que ma fiancée réponde. Mais rien. Répondeur. Je m'appuyais au mur et attendais que la fin du message de son répondeur s'arrête, hésitant à laisser un message..... C'était toujours mieux que rien en faites...

-Arwen.... C'est moi. Je comprends pas ce qu'il se passe, j'ui paumé mais... Mais je crois que c'est bien réel.... J'ui à Wynwood, mais je t'interdis de venir, tu m'entends? Te met pas en danger, reste à l'appart, en sécurité. Tout va bien se passer, d'accord?

Je n'étais pas totalement persuadé de ce que je venais de dire, et je crois que ça se sentait dans ma voix. Voix qui devenait fébrile, j'avais l'impression que c'était la dernière fois que je pourrais lui "parler", que je ne la reverrais plus...

-Je t'aime Arwen. Plus que tout au monde.... Et tu dira à Léa que je l'aime, hein? Tu lui dira que j'ai essayé... Que j'ai fais de mon mieux pour être un bon père, même si j'ai merdé.... Et je veux que tu sache que je regrette toutes mes conneries. Je sais faire que ça; Des conneries. Mais j'espère au moins que je t'ai rendu plus heureuse que malheureuse. Je t'aime mon amour.... Reste à l'abris, en sécurité!

Je raccrochais finalement sur ces dernières paroles. Est-ce que je venais de lui dire Adieu? Probablement. J'avais peur, je ne connaissais pas ce Trent, mais vu ce qu'il faisait, je doutais qu'il s'arrête à ça; A seulement nous enfermés dans une pièce, comme ça... Et il était sûrement capable de tout. Je me rapprochais des autres et essayais de reprendre mon calme, de ne pas me laisser envahir par la panique.

-Ok.... Faut qu'on trouve un moyen de sortir de là!

Je regardais autour de moi, tentant de trouver une autre sortie, mais c'était peine perdue.... Je reprenais mon portable, me souvenant soudain de quelque chose; Matthew devait lui aussi venir à la fête! Merde! Je composais son numéro et tentait de l'appeler, et priais pour que lui réponde! En entendant sa voix je fus soulagé.

-Matt putain ça fait du bien de t'entendre! Vous êtes dans la même galère que nous? C'est qui ce Trent?! Tu crois que c'est vrai tout ça? Que ce malade compte buter tout le monde?!

Invité

Ma copine Arizona m'avait finalement convaincu d'aller à cette fête qui ne m'embalait pas plus que ca. Halloween, ce n'était pas vraiment mon truc. J'avais connu des morts, mes deux parents l'étaient par exemple, j'avais même vu un de mes meilleur pote, Jack, mourir dans mes bras après avoir voulu me sauver, alors la fête des morts, très peu pour moi. Mais c'était l'occasion de se changer un peu les idées, et je dois dire que j'avais du mal de dire non à Zona. Je m'étais donc prêté au jeu, pour ne pas la décevoir, si bien que Matt m'avait trainé dans les boutiques pour dénicher un costumes. Je ne comptais pas être le seul qui ne soit pas déguisé... Je ne m'étais pas vraiment foulé pour ca, j'avais opté pour une grande tenue noir qui faisait vampire.

Ensuite, j'étais allé à l'entrée du lycée, attendant dans le froid avec Zona que les portes s'ouvrent. Après lui avoir fait un compliment sur sa tenue que je trouvais sexy et l'avoir embrassé, je dus me séparer d'elle pour rejoindre mon groupe. Car il y avait une chasse au trésor. Je me rendis à la cafétéria, comme le précisait mon invitation. Arrivé à destination, j'attendis comme les autres élèves présent. Nous étions 7. Je connaissais Tarik, que je trouvais un peu collant, mais pas méchant, ainsi que Carter, le meilleur pote de Matt que j'avais déjà croisé de nombreuses fois. Ah, et comment oublier ce Gabriel, que Zona m'avait présenté à la fête des SM, ce type avec qui elle passait 'pas mal de temps'. Je préférai l'éviter pour l'instant, lui lançant simplement un regard neutre. Comme Zona n'était pas là et que je ne le voyais donc pas la regarder comme il le faisait, ca allait.

Nous attendîmes une dizaine de minutes, ce que je trouvais long. Je n'avais pas beaucoup de patience, cela pouvait se voir à mon attitude, je faisais les cent pas, je ne tenais pas en place. Je n'avais qu'une envie, c'était retrouver Zona au bal par la suite. La casse au trésor, l'esprit d'équipe et tout ca... Ca ne me bottait pas trop. Enfin tout dépendait du trésor. La porte se claqua brutalement. Sur le coup, je crus à un courant d'air, car il faisait froid. Mais la lampe s'éteignit ensuite. Super, encore un truc pour faire flipper tout le monde. Ca ne marchait pas avec moi, car je me disais que tout ca était prévu par les organisateurs de la fête. Mais je n'aimais pas me retrouver dans le noir. Mes yeux mirent un certain temps à s'adapter avant d'y voir quelque chose. J'étais presque dépourvu de l'un de mes sens, la vue, et je n'aimais pas du tout cette vulnérabilité.

Une voix s'éleva alors dans la pièce. Ca faisait froid dans le dos. Si tout ceci était prévu, c'était plutôt bien joué. Sauf que ca ne me plaisait pas du tout. Plus j'écoutais ce type faire son speech, plus je comprenais la gravité de la situation. Ce n'était pas prévu, ce n'était pas une farce. Ce type avait bel et bien pété un cable. Il racontait des choses absurdes, disant qu'il nous avait observé et qu'il nous connaissait mieux que nous même. M'espionner, moi? Alors là je demandais à voir. Je ne me sentais pas concerné lorsqu'il évoquait ses petites expériences malheureuses avec les autres élèves. Je n'étais pas comme ceux qu'il décrivait, ceux à qui il en voulait. Je ne me sentais donc pas visé. Je n'avais pas peur pour moi, ni pour mes secrets, mais je m'inquiètais pour les autres. Zona, Alma, Matt... Tout ces gens qui m'étaient chers et qui étaient également à la soirée. Où étaient-ils?

La voix termina son discours en se présentant sous le nom de Trent Walker, ce qui ne me disait absolument rien, annonçant clairement que les choses allaient se finir dans un bain de sans. Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer, mes sens se mirent en alerte, et tous les muscles de mon corps se tendirent. Je sentais la pression monter, le stress, la peur de ce qui allait se passer. Je n'avais pas peur pour moi, pas peur de ce Trent, mais peur qu'il blesse ceux qui me sont chers.

« Il faut sortir d'ici, vite ! »

Déclarai-je alors que Carter avait eu le même réflexe que moi. Nous arrivâmes à la porte, essayant de la défoncer, en vain.

« Impossible de passer par là, putain de merde ! »

M'écriai-je énervé. Je m'y connaissais en serrure, et celle-ci ne pouvait pas s'ouvrir de l'intérieur, même pas avec un outil ou une arme. Je sentais que j'étais impuissant, et tendu, trop tendu. Je ne maitrisais pas ma haine lorsqu'elle prenait le dessus, et je la sentais qui m'envahissait à mesure que les précieuses secondes s'écoulaient. A tout moment, quelqu'un risquait d'être blessé, il fallait agir vite. Je revins vers les autres. Gabriel demanda si quelqu'un connaissait ce Trent, Carter répondit que non, évoquant l'hypothèse que ce soit une blague, à laquelle il ne croyait pas vraiment. Je m'adressai à tout le monde, car ils n'avaient pas l'air de mesurer la gravité de la situation.

« C'est pas une blague putain ! Ce mec va s'en prendre à tous les invités, et nous on est coincés là comme des rats ! »

Voir que Gabriel était assis sur une table et se passait la main dans les cheveux, comme s'il attendait que les choses se passent, me mettait hors de moi. Qu'est-ce que Zona pouvait trouver à un mec pareil?

« Bougez-vous bordel ! »

Déclarai-je en commençant de bouger des tables et des chaises comme je le pouvais, dans le noir, les renversant pour en faire des boucliers.

« Il faut se construire une ligne défensive, on peut pas rester exposés comme ca ! »

J'avais déjà connu plusieurs fois ce genre de situation, j'avais un long vécu derrière moi. Je savais à peu prêt comment agir, pour faire au mieux. Alors que certains commençaient à m'écouter, je sortis mon flingue que j'avais toujours sur moi.

« Restez à l'abri, ce type est surement armé. Si je le coince, il va voir ce qu'il va prendre... »

Dans mes yeux brulait déjà ma colère. Je cherchais une autre sortie avec l'aide de Carter, à taton dans le noir, ne pouvant supporter de rester coincé ici alors que d'autres se faisaient peut-être attaqués. Les élèves présents voulaient sans doute partir loin de Trent, moi, tout ce que je voulais, c'était le trouver justement. Car j'étais convaincu que je pouvais l'arrêter. Ce n'était pas un élève comme lui qui allait me faire peur, j'en avait vu de l'autre. Je sentis mon portable vibrer, et je répondis à Matt et Zona qui s'inquiètaient. Il y avait aussi Aaron, au dehors, qui me renseignait un peu sur la situation.

« On doit garder contact tout ce qu'il se passe, à l'intérieur comme à l'extérieur. Faut qu'on sache où est Trent à chaque seconde, et tout ce qu'il fait dans le moindre détail... Faut qu'on ait une longueur d'avance sur lui. »

Etablir toute cette stratégie occupait mon esprit, ce qui était vital pour moi. Carter réussit alors à joindre Matt, qui était mon coloc et mon amis le plus proche ici après Ryan. J'écoutai attentivement ce qu'il allait répondre, quand je cru entendre un coup de feu. Etait-ce mes vieux démons qui me donnaient des hallucinations, ou était-ce bien réel? Et si Zona avait été touchée? C'était un vrai cauchemar...

Invité

Au début, je ne comptais même pas aller à cette fête.

Sans réellement savoir qui j'étais, tout le lycée était au courant de ce qu'il m'étais arrivé à Halloween, l'année dernière. Pour eux, lorsque je leur donnais encore mon vrai prénom -ce qui était extrêmement rare-, j'étais cette imbécile qui avait trop bu à une fête et qui s'était barrée à Las Vegas avec le premier type qu'elle avait croisé, pour se marier avec lui. Et dans la forme, c'était tout à fait ça. La veille, j'étais une khi omikron comme tant d'autres et le lendemain j'étais la femme du co-capitaine des cannonballs. Mais dans le fond, j'étais vraiment tombée amoureuse de Diego et nous étions restés ensemble près d'un an. C'était plus que ce que toutes les statistiques données par mes amis et ma famille avaient pu annoncer. Cependant, je devais donner raison aux statistiques sur un point : nous avions fini par nous séparer et j'avais demandé à l'espagnol de prendre ses distances par rapport à moi.

Du coup, cette année, comme Halloween sonnait également mon anniversaire de mariage raté, j'avais décidé de ne pas sortir. Au lieu de ça, j'avais demandé à mes meilleurs amis et colocataires, Dylan & Amaranthe, s'ils voulaient passer la soirée avec moi et bien qu'ils s'étaient un peu demandé pourquoi je ne passais pas la soirée avec Diego -puisqu'ils ne savaient pas que nous étions en pause-, ils avaient fini par accepter. À la base, le plan était donc une soirée télé avec les deux Khis les plus adorables du monde, loin de toute cette agitation des fêtes étudiantes. Mais voilà, j'avais reçu un sms de mon mari. C'était un message tout ce qu'il y a de plus mignon qui disait qu'il espérait me voir à la fête en question. Et si je n'avais pas répondu, sûrement pour lui montrer que j'étais toujours fâchée, cela m'avait tout de même convaincu d'abandonner mes amis pour aller le retrouver. J'étais donc sortie, en fin de matinée, pour aller chercher ce qui me servirait de costume. N'ayant pas l'intention de me rendre à la fête, je n'en avais pas acheté et j'avais jeté celui de l'année précédente à la poubelle, en rentrant de Las Vegas. Sauf que je n'y avais pas pensé, mais le 31 octobre, les magasins de costumes de Miami étaient clairement bondés. J'y avais donc passé des heures à faire la queue... Mais au final, j'étais ressortie avec le costume que je voulais.

J'étais ensuite rentrée chez moi et avais commencé à me préparer. Mon costume de mariée, qui irait avec un maquillage de zombie, avait clairement été choisi pour ennuyer Diego. C'était pire que puéril, mais tant pis, il le méritait bien. Je m'étais donc affairée à me maquiller de façon à faire peur et là aussi, j'y avais passé des heures, surtout parce que j'avais passé plus de temps à parler avec ma colocataire, qu'à réellement me concentrer sur mon maquillage. Et lorsque j'eus enfin terminé de à la fois de me donner une apparence de mort-vivant et de mettre du faux sang partout -y compris sur la moquette, d'ailleurs-, je constatais avec effarement qu'il était déjà 17 heures 30.

« Mince ! Je suis en retard ! » M'écriais alors, en français, sous le regard étonné de ma meilleure amie.

« Je pensais que tu attendais Diego, il ne vient pas te chercher ? »

Ah oui, bonne question... Puisqu'elle n'était pas au courant de notre rupture. Un instant, j'hésitais à lui dire la vérité, mais je sentais déjà les larmes me monter aux yeux et comme je n'avais pas envie de me mettre à pleurer, en gâchant tout mon déguisement au passage, je préfère lui mentir. Encore. Tout en sachant très bien que lorsqu'elle l'apprendrait la vérité, elle m'en voudrait d'autant plus de la lui avoir caché aussi longtemps.

« Non, il a... Euh... un empêchement, il me rejoindra à la fête ! »

L'appartement n'étant pas très loin du lycée, j'arrivais avec un peu plus de cinq minutes de retard et je rejoignais la cafétéria en courant, sans réellement faire attention aux décorations mise en place par le lycée. En arrivant, je constatais avec soulagement que les gens de mon groupe étaient toujours-là, à attendre. Je reconnaissais Salma à qui j'allais faire la bise et demander comment elle allait, avant de m'éloigner d'elle. Je la voyais toujours comme un mentor, celle qui m'aiderait à m'intégrer à ma confrérie, mais depuis l'épisode du SN's secrets club, je l'évitais un peu. Je préférais donc aller dire bonjour à la seule autre personne que je reconnaissais, Adrian, le colocataire de Diego. Comme j'étais arrivée en retard, je n'eus même pas le temps d'observer les autres personnes présentes plus en détails avant que les lumières s'éteignent et que la porte claque. J'attendais alors, dans la soudaine obscurité de la pièce, de savoir ce qu'il arrivait. Parce qu'il était évident pour moi, comme pour d'autres de mes camarades, qu'il ne s'agissait que d'une farce de Halloween.

Puis il y eut le message d'un élève dont la voix ne me disait rien. Je ne pensais pas le connaître, mais d'après ces dires, lui nous connaissait. Ce qui n'avait rien de spécialement rassurant. Il annonça que nous étions-là pour subir sa vengeance, parce qu'il avait été trop longtemps invisible aux yeux de tout le monde. Puis il continua en divaguant sur une guerre que personne ne pourrait l'empêcher de mener, avant de nous souhaiter un joyeux Halloween. Il nous laissa ainsi, dans un silence devenu beaucoup plus pesant. La peur ayant fait son apparition, j'étais beaucoup moins sûre de cette histoire de blague, pour le coup. Au bout de quelques seconde de calme, deux des hommes présent s'approchèrent de la porte et tentèrent par tous les moyens de l'ouvrir, sans y parvenir.

« Et merde! » « Impossible de passer par là, putain de merde ! » s'insurgèrent-ils.

Sans réfléchir, je me retournais, attrapant le bras d'Adrian dont j'étais restée proche. La panique commençait à s'insinuer en moi, mais ce n'était pas pour ma petite personne que j'avais peur pour l'instant. J'entendis quelqu'un demander si nous connaissions Trent et quelqu'un d'autre répondre à la question, mais je n'y prêtais pas attention.

« ¿ Estás siempre con Diego, dónde es? ¿ Se fue al mismo tiempo que tú?* » Demandais-je, en fixant mes yeux dans les siens, priant pour que mon mari ait été en retard.

Mais bien sûr, la seule fois où l'espagnol décidait d'être en avance quelque part, c'était également le jour où l'un de nos camarades décidait de prendre tout le monde en otage dans le lycée. L'inquiétude devenant de plus en plus grande, je cherchais mon téléphone... Avant de me souvenir que je ne l'avais pas pris parce que mon costume n'avait pas de poche. Ah vraiment, tout était parfait ! L'un des types qui avait le sien s'éloigna du groupe pour passer des coups de fil, pendant qu'un autre devenait complètement fou.

« C'est pas une blague putain ! Ce mec va s'en prendre à tous les invités, et nous on est coincés là comme des rats ! » Criait-il en faisant de grands gestes. « Bougez-vous bordel ! »

Et il commença à déplacer et renverser les tables et les chaises. Il parlait de ligne offensive comme si nous étions réellement à la guerre et qu'il comptait contre attaquer Trent. Sauf que nous n'étions pas des soldats entraînés prêts à nous battre, mais des étudiants apeurés pris en otage. Je l'observais, interloquée, en me demandant ce qu'il avait prévu pour se défendre de notre bourreau. Et malheureusement, la réponse ne tarda pas vraiment à arriver... Il sortit une arme, comme d'autres auraient sorti leur téléphone et continua de parler, comme si tout était parfaitement normal.

« Restez à l'abri, ce type est sûrement armé. Si je le coince, il va voir ce qu'il va prendre... »

« Tou crois qué c'est vraiment oune bonne idée dé sortir oune arme s'il est armé ? Ça né risque pas dé lé mettre encore plous en colère ? »

Je m'exprimais sous forme de questions, je ne voulais pas vraiment l'énerver plus qu'il ne semblait déjà l'être, mais en même temps, j'avais du mal à garder mon propre calme. Quelqu'un dans ce lycée voulait notre mort à tous et l'une des personne de notre groupe s'apprêtait à lui donner une raison supplémentaire de le vouloir. Il partit chercher une autre sortie avec l'aide du jeune homme qui était un peu plus tôt parti passer des coup de téléphone dans un coin et j'en profitais pour tout de même me cacher derrière les tables qu'il avait installées. Si l'élève qui nous gardait en otage était réellement armé, je doutais qu'elles soient vraiment utile, mais j'avais peur et ces tables étaient la seule protection disponible, dans l'immédiat.

« On doit garder contact tout ce qu'il se passe, à l'intérieur comme à l'extérieur. Faut qu'on sache où est Trent à chaque seconde, et tout ce qu'il fait dans le moindre détail... Faut qu'on ait une longueur d'avance sur lui. » Fit l'homme armé, au bout d'un moment.

Je n'avais pas mon téléphone, cette phrase ne me concernait donc pas. Cependant, cette stratégie me semblait être une assez bonne idée. Qui sait, s'il arrivait réellement à savoir quand ce Trent entrerait dans notre salle avant qu'il ne le fasse, peut-être réussirai-il à l'arrêter et à tous nous sauver ?

Et soudain, il y eut un bruit, ressemblant pour beaucoup aux bruitage des coups de feu dans les films que j'avais pu voir.

« C'était qué ça ? Este malade à réellemente tiré sour quelqu'un ? » Demandais-je, en me recroquevillant derrière ma table.

Puis doucement, l'image de Diego blessé à mort s'insinua dans mon esprit. Il n'était pas dans ce groupe-ci et il y avait eu un tir... C'était donc tout à fait plausible. Je me relevais d'un bond et retournais voir Adrian.

« ¿ Di, puedes enviarle un mensaje a Diego para saber si está bien?** » Demandais-je, avant de me rendre compte que j'avais attrapé ses bras et que je le secouais presque. Je le lâchais donc et reculais d'un pas, en essayant de me calmer. « Afligida, no quería agarrarte así. Soy justo inquieta y administro mal el estrés. «Desolada, no quería agarrarte así. Soy justo inquieta y administro mal el estrés. ».

* Tu es toujours avec Diego, où est-il ? Il est parti en même temps que toi ?
** Dis, tu pourrais envoyer un message à Diego pour savoir s'il va bien ?
*** Désolée, je ne voulais pas t'agripper comme ça. Je suis juste inquiète et je gère mal le stress.

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Groupe 2

" Halloween "

Cette journée, n’étais pas une journée comme les autres, c’était une journée même très spéciale. Ce n’était pas une journée que j’appréciais plus que ça, je ne l’appréhendais pas non plus, elle me laissait juste indifférent. Vous voulez sans doute savoir quelle est cette fameuse journée, qui arrive malgré mon imagination limitée, à me faire écrire quelques phrases dessus ? La journée de l’horreur, plus communément appelé Halloween, voilà, c’était ce jour-là. Ce jour où tous les casses couilles de gosses venaient nous mendier des friandises en tous genres, j’aimais bien leur donner des vieux bonbons a la réglisse qu’aucun enfant aimait, histoire, qu’ils soient bien déçus et que l’année d’après ils s’en souviennent et ne viennent pas sonner à nouveau chez moi, enfin il y avait toujours des téméraires, qui revenaient et qui se retrouvaient avec un kilo de réglisses.

Cependant cette année allait certainement être différente, non pas parce que j’étais médium et que je savais ce qu’il allait se passer, pas non plus parce que j’avais fait disparaître tous les gosses de Miami pour pas qu’ils viennent demander des bonbons plutôt parce que j’avais été convié à une soirée, ayant pour thème Halloween. Je n’aimais pas plus que ça me déguiser, donc j’avais pris un vieux costume sinistre qui traînait dans la garde-robe de mon père, ce costume comportait une chemise blanche, une veste et un pantalon habillés noirs, des chaussures en cuir gris, et…. Un nœud papillons violet ! Je relevais alors le colle de ma chemise, et commençais à me maquiller, pas du maquillage féminin, un maquillage pour ressembler à un vampire, je me ternis la peau, me soulignais les cernes, mis des lentilles colorées rouges, de vielles chevalières familiales en or, et le plus important de fausses dents de vampires avec du sens artificielles que je rependais le long de mes lèvres et sur ma chemise. Ce costume manquait cruellement d’originalité, un vampire pour halloween c’était trop commun, mais je n’avais pas d’idée, et surtout ni le temps ni l’envie de chercher une idée.

J’avais rendez-vous à 17h30, à la cafétéria, je partis donc en direction du lycée, avec ma Ds, je savais déjà dans quel groupe j’étais, je savais que j’allais retrouver Salma, enceinte de moi, c’était une situation assez spéciale et très désagréable. Il y a quelques jours, elle m’avait annoncé qu’elle attendait un môme, et que j’allais être Papa, je n’eux aucune réaction, j’étais resté choqué, sans un mot. J’ai ensuite annoncé ça à Rose qui l’a évidemment pas très bien encaissée, c’est surement fini elle et moi, mais c’était à ce moment-là le moindre de mes problèmes.

Je sortis alors de la voiture, il était pile l’heure, un vent glacial souffla en sens contraire à ma démarche, ce qui me fit quelques frissons dans le dos, pleins de gens attendaient devant la porte, et au moment où j’arrivais à proximité d’eux, elles s’ouvrirent. Nous partîmes donc tous à notre point de rendez-vous qui semblait différent pour chaques groupes. Nous marchions alors à travers les couloirs, décorées comme il se doit, avec des rappels d’halloween un peu partout.

Nous arrivions mon groupe et moi à la cafet’. Je ne connaissais que deux personnes, l’une était Salma, nous préférions d’ailleurs nous ignorer dans un premier temps, et l’autre était Tarik, un des Cornerback de l’équipe du lycée, je le voyais aux entrainements, mais il ne m’intéressait pas plus que ça, il avait à mon humble avis un physique bien trop faible pour être dans l’équipe, mais bon… Il était en défense moi en attaque, je n’avais donc pas mon mot à dire.

L’électricité se coupa, ainsi que les lumières qui allaient avec, nous nous retrouvions dans le noir complet, soudainement, une voix, provenant des hauts parleurs retentit dans la pièce.

Je gardais mon sang froid, préférant rester dans un exceptionnel silence en premier temps, laissant la panique pour les autres, je faisais marcher mon cerveau.

« Il faut sortir d'ici, vite ! »

Dit un gars que je ne connaissais pas. Il était malin lui, c’était pas du tout évident ce qu’il était en train de dire. Enfin, c’était complètement con plutôt on savait tous qu’il fallait partir. Il essaya de défoncer la porte avec un autre gars ce qui ne marcha pas.

« Impossible de passer par là, putain de merde ! »

Cria-t-il presque haineux, il semblait sous pression, il paraissait bien trop nerveux, un mec comme ça c’était dangereux, il pouvait nous attirer plus d’ennuie que nous en avions déjà. Je partis alors dans les cuisines de la cafeteria, en allumant mon téléphone, et en utilisant l’application « lampe torche de mon iphone » . Je fouillais les tiroirs, prenant le maximum de couteaux de cuisines qui se trouvaient à ma disponibilité, je gardais le plus gros sur moi, que je cachais entre ma chemise et mon pantalon à l’abri des regards.

« Bougez-vous bordel ! »

L’autre continuait à s’exciter comme si, un tel comportement pouvait arranger les choses. Il bougea les chaises, et les tables dans tous le sens, s’en servant comme un rempart contre ce fameux Trent.

« Il faut se construire une ligne défensive, on peut pas rester exposés comme ca ! »

Il parla comme un militaire, comme si nous étions en guerre. Il sortir ensuite un flingue, c’était peut-être ce qui allait nous sauver malheureusement. Ce pistolet était notre seule solution, mais il allait donc avoir des morts ce qui ne me dérangea pas plus que ça pour être franc tant que moi et Salma n’étions pas touchés…

« Tou crois qué c'est vraiment oune bonne idée dé sortir oune arme s'il est armé ? Ça né risque pas dé lé mettre encore plous en colère ? »

Intervint une fille avec un drôle d’accent. Etait-elle sérieuse ? C’était la meilleure idée qu’il n’ait eu depuis que nous étions enfermés ce flingue. Il aurait même dû commencer par-là d’ailleurs.
Un coup de feu éclata, un peu loin de nous. L’autre fille commençait à vraiment être tendue, elle secouait Tarik voulant prendre son téléphone ou je ne sais quoi.

« Prenez ça, et cachez les sur vous. Et arrêtez de vous exciter comme ça, s’il voit de l’agressivité en vous, il y aura plus de chance qu’il nous tire dessus. Ton flingue est surement la meilleure solution, mais il faut l’utiliser quand tu n’es pas dans son champ de vision, ou s’il s’apprête à tirer sur quelqu’un. Ne prenez pas ça comme des ordres, je sais que vous allez vous dire « pour qui il se prend celui-là ». Mais t’as l’air assez nerveux, et j’ai pas envie que tu pètes les plombs, ça va empirer les choses plus qu’autre chose. » Dis en m’adressant au détenteur de l’arme en jetant les couteaux de cuisine que je venais de trouver, pour que les autres se servent.
J’échangeais alors des Sms avec Soma et Sienna. Soma me conseilla de m’occuper de Salma, je ne savais pas si je devais le faire ou pas, si je devais prendre soins d’elle ou pas, assumer ce bébé ou pas. Mais c’était peut-être notre dernière heure, et je préférais la passer avec elle, plus qu’avec personne d’autre. Je m’approchais donc d’elle, qui avait l’air de tout sauf rassurée, lui mis une main sur la joue, en la caressant aussi délicatement que je le pouvais.

« Ca va ? Je ferais tout ce que je peux pour que nous nous en sortions vivants, toi, moi, et…. Notre môme… »Dis-je un peu gêné, mais en lui faisant un sourire qui se voulait être rassurant.

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... ... ...

Noble War Begins

∞ Cafétéria

Halloween. Le jour où l'on peut devenir à peu près qui l'on veut, ce que l'on veut. Le jour de l'horreur, qui pourtant n'effraie pas grand monde. Le jour qui enchante les enfants et défonce littéralement leur dent, au plus grand plaisir des caries. Le jour où les parents prennent plaisir à déguiser leurs enfants, et à offrir des bonbons aux bambins qui frappent à leur porte. Le jour où les adolescents se retrouvent au bal du lycée pour s'amuser et profiter de ce prétexte pour s'alcooliser. S'amuser, ais-je dit ? Effectivement, Halloween ne fait plus vraiment peur. On fête les morts, on se déguise en zombie, vampire, dame blanche ou encore loup-garou assoifé de sang. Ces figures clichées font aussi peur qu'un coup de gueule de Khi Omikron. Mais ce soir-là, n'allait pas être un Halloween comme les autres. Cela, Salma ne le savait pas encore.

La jeune mexicaine, pour l'heure, était entrain de se préparer. Après s'être douchée, la jeune Êta enfila son déguisement de diablesse sexy. Hors de question pour Salma de s'enlaidir dans un costume grotesque et un maquillage immonde, elle comptait bien rester sexy et attirante, tout en restant raccord avec le thème de la soirée. Maquillée, habillée, coiffée, l'adolescente risqua un regard vers le miroir de sa salle de bain. Son reflet la dépita : un petit ventre rond transparaissait déjà à travers sa robe moulante. Rien de bien méchant, si ce n'est que Salma était terrorisée à l'idée que quelqu'un puisse prendre cela pour une prise de poids. Elle préférait bien plus passée pour l'engrossée de service à 16 ans, plutôt que pour la chef des Êta Iota qui se laisse aller aux tacos.

Chassant ces idées de son esprit, Salma s'engouffra dans un taxi et arriva au lycée à 17h30 pétante. Le lieu de rendez-vous était la cafétéria, et la belle mexicaine s'y engouffra, avant de constater, avec regret, qu'elle ne connaissait ces gens que de vue. Elle ne leur accorda pas un regard, préférant s'asseoir sur une chaise et patienter, les jambes croisées. Fort heureusement pour elle, l'attente ne fut guère longue, car Thalia ne tarda pas à faire son apparition. La jolie Êta se dirigea vers Salma et lui demanda comment elle allait. L'adolescente lui répondit le sourire aux lèvres, car elle appréciait beaucoup cette Êta atypique. Néanmoins, Thalia s'éloigna rapidement, ce qui peina Salma, qui remarquait que, depuis quelque temps, son amie l'évitait. Elle ne savait guère pourquoi, ignorant totalement sa véritable identité et son mariage avec Diego, avec qui elle avait un peu dérapé à la soirée du SN's Secret. Ce fut au tour de Matthew de faire son entrée, au plus grand désaroi de Salma. Le jeune Rho Kappa n'était autre que le père du bout de chou qui grandissait actuellement dans son ventre déjà arrondi. Il n'était au courant de la conséquence de ses ébats que depuis quelques jours, et sa réaction - bien que compréhensible - avait blessée Salma. Il était pourtant évident qu'un jeune homme de 18 ans qui apprend qu'il va être papa, et que la mère du bébé n'est autre qu'un coup de soir qui l'a rejeté, n'allait pas sauter au plafond. Surtout qu'à ce moment-là, il sortait avec Rose, une ancienne amie de Salma. Pourtant, cette dernière espérait un miracle. Un miracle qui ne semblera jamais se réaliser, dans la mesure où à ce moment précis, les deux jeunes gens prirent soin de s'ignorer superbement.

Soudain, la lumière s'éteignit, sortant Salma de ses pensées. La jeune fille arqua un sourcil, sceptique, échangeant un regard avec Thalia. Les portes claquèrent, et la jeune fille éclata de rire. Après tout, c'était Halloween, non ? C'était le but de cette nuit, essayer de leur faire peur. Mais une voix retentit des hauts-parleurs, et Salma croisa ses bras sur sa poitrine, écoutant attentivement. Le discours s'allongeait inlassablement, et la jeune fille joua avec une mèche de ses cheveux tout en étouffant un bâillement, ennuyée. Quand est-ce que cette soirée allait commencer ? Elle espérait éviter une introduction aussi longue que celle de la fête des SM, qu'elle avait trouvé particulièrement déplaisante. Pourtant, ce fut la fin du discours qui l'alerta, et plus précisément l'annonce du nom du ravisseur. Trent Walker. Salma redressa la tête et écarquilla les yeux, profondément apeurée.

- Quelqu’un le connait ce Trent ? demanda un jeune homme.

Salma n'osa même pas répondre. Evidemment, qu'elle le connaissait. A vrai dire, depuis son arrivée à Wynwood, la belle mexicaine prenait plaisir à martyriser le jeune Lambda. Elle avait découvert sa triste histoire par hasard, en feuilletant des journaux, et prenait plaisir à lui rappeler sans cesse cette jeune fille qui l'avait traumatisé, s'arrangeant toujours pour placer Trent dans l'exacte situation de ce qu'il s'était produit, multipliant les allusions avec une grande méchanceté. Sur le coup, Salma trouvait cela amusant. Mais maintenant, elle se demandait si c'était réellement une bonne idée. Visiblement, Trent semblait bien plus perturbé que ce qu'elle aurait cru, et elle avait participé à son pétage de plomb imminent. Ses mains tremblèrent légèrement à l'idée qu'il allait peut-être s'en prendre violemment à elle.

- Nan, je sais pas qui c'est, mais je te jure que si c'est une mauvaise blague.... répondit un autre garçon.

Pourtant, il s'empressa de passer quelques coups de fil, visiblement flippé. Il y a de quoi... pensa la jeune fille.

Deux personnes se jetèrent sur les portes, tentant de les ouvrir, prenant visiblement la menace au sérieux.

- Il faut sortir d'ici, vite !

Salma opina nerveusement, totalement d'accord. Hors de questions pour elle de rester une minute de plus dans cette pièce en attendant la venue du ravisseur, qui ne manquerait pas de la reconnaître. Seulement, les portes en décidèrent autrement, demeurant verrouillées.

- Impossible de passer par là, putain de merde !

La voix stressée du Sigma Mu alerta un peu plus Salma, qui sentait ses mains devenir moites. Elle n'avait jamais ressenti une telle peur de quelqu'un. Pour le coup, l'adolescente se sentait réellement menacée et profondément mal à l'aise, jetant des regards à droite à gauche, cherchant un moyen de se sortir de cette situation.

- C'est pas une blague putain ! Ce mec va s'en prendre à tous les invités, et nous on est coincés là comme des rats !

Salma se redressa, le stress commençant à lui taper sur les nerfs. Comment pouvait-elle réfléchir, elle qui ne se servait jamais de son cerveau d'ordinaire, alors que quelqu'un s'excitait dans tous les sens autour d'elle et l'angoissait plus qu'autre chose ?

- Deux secondes, là ! Au lieu d'angoisser tout le monde, laisse-nous réfléchir ! s'exclama-t-elle.

Elle plaça ses mains sur son visage, dans une tentative vaine pour se mettre les idées au clair.

- Il faut se construire une ligne défensive, on peut pas rester exposés comme ca !

S'échapper était impossible, donc rester exposer, en soit, n'était pas vraiment une si mauvaise idée. Néanmoins, Salma ne se sentirait rassurer que lorsqu'elle aurait un moyen de défense quelconque, car ce n'était pas avec son petit ventre qu'elle l'enverrait valser, ce Trent.

- Restez à l'abri, ce type est sûrement armé. Si je le coince, il va voir ce qu'il va prendre...

Le jeune homme sorti une arme à feu. Salma ne pu s'empêcher d'être un minimum rassurée. Ils ne seraient pas totalement impuissants si Trent débarquait, surtout que le Sigma Mu semblait savoir ce qu'il faisait.

- Tou crois qué c'est vraiment oune bonne idée dé sortir oune arme s'il est armé ? Ça né risque pas dé lé mettre encore plous en colère ?

Salma leva les yeux au ciel, non pas parce que Thalia l'exaspérait, mais plutôt pour la situation. Elle n'était pas au courant de ce que la jeune mexicaine avait fait subir à ce Trent. Selon Salma, qu'il soit plus en colère ou non, le résultat serait le même. Un coup de feu retentit soudain, faisant sursauter Salma, qui resta bouche-bée, les yeux écarquillés. Tout son corps se mit à trembler, elle ne pouvait s'en empêcher, et se sentait pâlir d'angoisse. Si elle n'avait rien eu à se reprocher, les choses auraient été différentes. Matthew, qui s'était éloigné quelques instants plus tôt, revint vers eux, les bras chargés de couteaux de cuisine.

- Prenez ça, et cachez les sur vous. Et arrêtez de vous exciter comme ça, s’il voit de l’agressivité en vous, il y aura plus de chance qu’il nous tire dessus. Ton flingue est surement la meilleure solution, mais il faut l’utiliser quand tu n’es pas dans son champ de vision, ou s’il s’apprête à tirer sur quelqu’un. Ne prenez pas ça comme des ordres, je sais que vous allez vous dire « pour qui il se prend celui-là ». Mais t’as l’air assez nerveux, et j’ai pas envie que tu pètes les plombs, ça va empirer les choses plus qu’autre chose.

Salma hocha simplement la tête et attrapa le couteau, le serrant contre sa poitrine. Dotée d'une arme blanche, elle se sentait un peu plus rassurée. Heureusement qu'Aiden et Matthew étaient là pour gérer la situation. Quelle serait leur réaction s'ils apprenaient le rôle qu'avait eu Salma dans cette histoire ? S'en foutraient-ils ? Matthew se rapprocha de la jeune fille et lui caressa la joue, au plus grand étonnement de celle-ci. Le contact de ses mains sur sa peau lui était agréable, et elle se sentait indéniablement plus en sécurité avec lui qu'avec n'importe qui d'autre. Mais lui, serait-il en sécurité avec elle ?

- Ca va ? Je ferais tout ce que je peux pour que nous nous en sortions vivants, toi, moi, et…. Notre môme… lui souffla-t-il, encore un peu gêné de prononcer ce mot.

Salma leva les yeux vers lui et se pinça les lèvres. Elle était terriblement touchée par les paroles de Matthew, qui n'était pas franchement du genre à prononcer de tels mots. La main de la jeune fille se plaça sur son ventre. Il était hors de questions qu'elle reste ici, à ne rien faire. Elle hésitait à faire part à Matthew de la raison de son angoisse. La jeune mexicaine regarda tour à tour les personnes présentes dans cette pièce, incertaine, puis décida de se jeter à l'eau. Elle attrapa la main de Matt, encore placée sur sa joue, et la serra dans la sienne.

- Ecoute, je crois que j'ai fais une bêtise, tout comme d'autres lycéens. Je n'ai pas été très sympa avec ce Trent, je... j'ai été de ceux qui l'ont martyrisé, à vrai dire... avoua-t-elle d'abord.

Elle s'éloigna de Matt et du reste du groupe, avant de se retrouver près de la porte, leur tournant le dos.

- On n'a pas moyen de sortir, en revanche, on peut se baricader au maximum, et on a maintenant de quoi nous défendre...

Salma désigna les tables, et les couteaux que chacun détenait. Puis elle se dirigea sur la droite de la porte.

- Quand il entrera, je me tiendrais ici, derrière la porte ouverte. Il y a peu de chance qu'il me voit, dans l'obscurité. Et quand il sera à ma portée, je m'en prendrai à lui. On a aussi une arme à feu pour nous couvrir...

La jeune mexicaine peinait à s'expliquer, frissonnant à l'idée que Trent débarque d'un moment à l'autre. Pour illustrer son idée, plutôt que de continuer à l'expliquer maladroitement, Salma prit sa place derrière la porte, tenant fermement son couteau sur sa poitrine. Elle ne songea même pas au fait qu'il se dégonfle. Après tout, un coup de feu avait retenti. Quelqu'un était peut-être blessé, même mort... Trent était un assassin, un fou furieux, et l'instinct de survie de Salma ne lui faisait penser qu'à une chose : le neutraliser, quoi qu'il en coûte. Mais ces mains tremblantes la faisait douter de sa capacité à le faire. Son instinct de survie prenait le pas sur sa raison et ses principes.

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J'avais passé ma semaine à tenter de convaincre Diego de participer à cette fête qu'organisait l'école. Depuis sa séparation avec Thalia, Diego me semblait... différent, tentant quand même de le cacher. J'avais pas envie de l'emmerder avec cette histoire à tout bout de champs, de toute façon, il pouvait toujours m'en parler quand bon lui semblait, mais j'avais en tête de lui changer les idées quand finalement, il avait fini par accepter à une condition : un déguisement simple. Peu importe, il pouvait même y aller en boxer si ça lui chantait, c'était pas moi que ça gênait, même si j'avais un léger doute sur la potentielle réaction de Thalia qui était, admettons-le, encore et toujours sa chère et tendre épouse. Quant à moi, j'avais passé une parti de la matinée et de l'après midi à confectionner le mien. J'avais opté pour un déguisement de bouffon du roi ? Haha non, bien sur que non. Je dirais plutôt, bouffon des cimetières. Je ne m'étais pas amusé à faire tout un jeu de maquillage parce que non seulement Diego était une vraie clinche en la matière, mais en plus, j'avais absolument pas envie d'aller mettre les pieds chez les Eta Iota pour demander un peu d'aide. Liloo, quant à elle, me faisait la gueule depuis plusieurs jours, je me voyais mal lui demander de me dessiner quelque chose sur le visage. Je tenais à ressembler à quelque chose, quand même. Un masque en caoutchouc assorti était parfait.

L'heure tournait et s'approchait de 17h30, l'heure du rendez-vous. Le cow-boy espagnol prêt, me proposait d'y aller mais totalement absorbé par ce costume, je répondais sans même lever la tête, qu'il pouvait y aller, que j'avais encore des trucs à faire et c'est d'ailleurs ce qu'il fit. Une fois mon costume terminé, j'étais à la bourre. Je me grouillais de descendre les escaliers et quitter l'établissement, piquant un sprint jusqu'à l'école et une fois à l'intérieur, je me dépêchais de rejoindre la cafétéria. Moi qui pensait être en retard, me voilà le premier. J'enlevais le masque, gardant juste le chapeau à grelot sur la tête, j'attendais que des personnes me rejoignent. Le premier fut un garçon que je ne connaissais pas. Inconnu au bataillon, ensuite vient...Carter. Déjà avant de connaitre Arwen, il m'avait fallut plusieurs mois pour comprendre que ce mec faisait partie de la même confrérie que moi. Mais là, depuis la fête des SM, je regrettais d'être au courant de ce détail. Je le dévisageais du regard, ne lui adressant pas la parole pour autant. Après lui, ce fut autour d'Aiden, un sigma mu, qui autrefois, je passais mon temps à coller. Il était déguisé en vampire. Assis sur la table, je regardais tout ce petit monde défiler sous mes yeux, ne leur adressant pas la parole ni même un sourire. La chef des Eta Iota entrait à son tour et ensuite, à ma grande surprise,Thalia, qui était précisément la femme de mon coloc'. Je ne la connaissais pas énormément, mais je l'avais déjà côtoyé à plusieurs reprises. La jeune espagnole allait saluer Salma et s'approchait de moi ensuite. Elle fut certainement la première à qui je souriais et également à qui j'adressais la parole après avoir observé son costume :

Il est... Charmant ton costume Ni...ña

Sur le coup, j'avais été con et j'avais certainement évité une mort dans d'atroce souffrance. Niña n'était pas du tout un mot que j'aurais employé pour Thalia, mais c'était le seul mot ressemblant de près ou de loin au prénom « Nina » que j'essayais désespérément de noyer dans un mensonge ou quelque chose du genre. Après ça, Matthew, un mec de mon équipe entrait lui aussi en vampire. Décidément, ils étaient de sortie. Je ne lui adressais pas plus la parole qu'aux autres, trouvant ce mec trop prétentieux et sur de lui. D'ailleurs, je me surprenais à rigoler des sarcasme que lui lançait le coach sur sa prétention sur-dimensionnée. Il se prenait pour la star de l'équipe, ouais, sans doute, mais en attendant, personne ne le connaissait en dehors alors que Diego, par exemple, tout le monde se rappelait qu'il était capitaine. Après, il y avait le jeu et il y avait la notoriété. On ne pouvait pas avoir les deux et Matt avait uniquement le jeu.

Je restais assis sur cette table, à côté de Thalia, quand la porte se claquait suivit d'une coupure d'électricité. C'était donc ça leur chasse au trésor ? Si on était sensé avoir peur, un timing était de rigueur, parce que personnellement c'était pas de la pénombre ou une porte qui claquait qui allait me faire peur. Ensuite, un élève que je ne connaissais pas du tout nous racontait sa vie et sa maltraitance. C'était ennuyeux, bien que le contenu de son message méritait réflexion. Aiden et Carter s'empressait jusque près de la porte. Dans un sens, si ce garçon voulait vraiment tuer tout le monde, il n'allait pas laisser les portes ouvertes. Je regardais les deux garçons s'énerver tout seul, échangeant de temps en temps un regard interrogateur avec Thalia. D'un coup, l'espagnole attrapait mon bras, me demandant si j'étais arrivé en même temps que son mari. Je grimaçais légèrement :

No. Cette fois c'est moi qui était en retard, Diego ça fait un moment qu'il devrait être là

Je finissais à peine ma phrase que mes yeux se posèrent sur Carter, s'éloignant avec son portable. Il était presque pathétique. Quant à l'autre, il s'énervait tout seul. Il essayait quoi ? De faire flipper tout le monde ? Je le regardais en train de transformer cette cafétéria en territoire de guerre. C'est sur qu'avec une diablesse, Mr Jack, deux vampires, une mariée sortie de sa tombe et un je ne sais pas quoi, on irait loin. Ensuite, Cruella d'enfer pris la parole, voulant calmer la situation. Bonne idée, tiens. Au moins une personne censée, ici et qui l’eut cru, une Eta Iota. L'autre fou continuait à ordonner tout à tout le monde, précisant qu'il fallait faire une ligne défensive à l'aide des chaises et tables. Je descendais de l'une d'elle, mais n'aidait pas pour autant. Je regardais tout ce petit monde se bouger quand le Sigma Mu sortait son arme de je ne sais où. What the fuck?. Qu'est-ce qu'il foutait armé à un bal d'halloween, lui ? Thalia eu le bon réflexe de lui demander si c'était intelligent. Bien sûr que non, c'était pas intelligent. Il allait tous nous faire tuer à vouloir jouer les super héro, le Chuck Norris des temps modernes.

Je pense pareil, c'est du grand n'importe quoi. Ajoutais-je.

Entre temps, Rivers était parti dans les cuisines, ramenant quelques minutes après des couteaux. Il m'en donnait un, que je prenais et déposais aussitôt sur une des uniques tables encore en place. Je m'appuyais contre cette dernière quand un bruit de coup de feu retenti, je regardais Thalia qui s'approchait aussitôt de moi, me demandant d'envoyer un message à Diego afin de prendre de ses nouvelles. Je pris mon portable dans ma main, pianotais sur les touches et envoyais le message : « Diego je suis avec Thalia, on a entendu un coup de feu, tu vas bien? Fais pas l'idiot c'est un fou ce mec. ». Je montrais le message à Thalia alors qu'elle m'agrippais le bras et me secouait comme un prunier, puis s'excusait « C'est pas grave, t'inquiète pas ». Quelques minutes après, mon portable vibrait, Diego avait répondu : "Comment ça t'es avec Thalia ? Vous êtes enfermé aussi ? Putain fait chier. Ouais j'ai entendu aussi, je croyais pas a cette merde y'a deux minutes, mais là ça me fait plus rire du tout. Prend soin d'elle, pitié. C'est à cause de moi si elle est venue, et je me le pardonnerais pas. Toi aussi fait attention." Je donnais mon portable à l'espagnole afin qu'elle puisse avoir la preuve que Diego allait bien, lui montrant également ce qui la concernait. Et l'invitant, si elle le voulait à lui envoyer un propre message avec mon portable.

Tiens ça, fais ce que tu veux avec, je reviens

Je me dirigeais vers le Sigma Mu et m'adressais à lui

« Hey j'peux voir ton arme ? J'ai un pote qui prends des cours de tirs, j'crois qu'il a la même que toi »

Aiden s'exécutait et me filait l'arme. Dans un premier temps, j'admirais, afin de le mettre en confiance et ensuite, m'empressais de retirer toutes les balles se trouvant à l'intérieur, courant ensuite vers l'évier et les faisais passer une par une par le trou d'écoulement d'eau. Une fois chose faite, je revenais dans la salle auprès des autres et ajoutais.

« Désolé les gars, je viens de ruiner votre chance de « tuer » ce dingue. Je crois qu'à un moment il faut se prendre la réalité en face et se dire qu'on n'a pas le choix. Ce mec, s'il a organisé tout ça, c'est qu'il est pas stupide et il a surement dû prendre toutes les précautions nécessaires. Il était élève ici avant, il a dit lui même qu'il nous avait tous observé donc je ne crois pas qu'une arme chargée nous aidera. » Je me tournais vers le Sigma mu « En fait, je ne te connais pas, ou du moins pas très bien. Je ne sais pas si t'as des potes dans l'école là, maintenant, si t'as une nana, des frères, des soeurs, j'en sais rien et sincèrement, je m'en fou. T'as probablement envie que certains de tes camarade survivent à tout ça et je te comprends, mais moi, je viens à l'instant de faire une promesse concernant une vie ce trouvant dans cette salle et dans ce genre de situation, c'est chacun pour soit, non ? Désolé, je ne prendrai pas le risque d'éliminer cette vie parce que t'as décidé de jouer les justiciers du dimanche. Je sais que t'es un violent et tu peux me frapper si tu veux, de toute façon, ça sera jamais suffisant comparé à ce qu'on va vivre dans les minutes qui vont suivre »

Je n'avais pas envie de me prendre pour plus intelligent que tout le monde, j'avais juste agis suite à une promesse que je venais de faire à Diego et j'avais qu'une parole. Si jamais ce type-là loupait son coup, on allait tous y passer tout ça pour de l'impulsivité. Au final, la vie n'est rien d'autre qu'un jeu de hasard. Actuellement, les dés sont lancés, la partie est engagée, c'est à chacun de nous de jouer, mais pas trop quand même, car après tout, on ne se sortira peut-être pas vivant de cette aventure.

HRP: désolée Aidy, revirement de situation, sauf que le flingue ET les couteaux, ça fait beaucoup. On avait prévenu donc on est censée obliger tout le monde à changer son rp, mais comme on est pas si sadique que ça, on ne vous le demandera pas et mon RP fera office de désarmement, pour l'arrivée de Trent. .

Invité

Lorsque j'avais sorti mon arme, une jeune femme que je ne connaissais pas me demandait si c'était une bonne idée. Je ne pris même pas la peine de répondre, tellement pour moi, c'était évident. Je n'avais pas de temps à perdre avec des pour parler. Je décidais, et j'agissais. J'étais surement le mieux placé ici si quelqu'un de nous devait tuer Trent. Je préférais les protéger derrière les tables. Certes, ce n'était pas prudent pour moi de prendre ce risque, mais ma haine m'aveuglait déjà. Si j'avais pensé que sortir une arme n'était pas conseillé, je ne l'aurais pas fait. Déjà que ca ne m'enchantais pas que ces élèves soient au courant que je me promène toujours avec une arme sur moi... Moi qui passais déjà pour un mec violent, ca n'allait rien arrangé.

Le type qui répondait au prénom de Matt vint alors nous donner des couteaux. Très bonne idée. J'étais ravis de voir qu'au moins, lui faisait quelque chose, tout comme Carter. Je pris un grand couteau et le dissimulai sous mon costume. Je comptais l'utiliser pour me défendre, au cas où en dépannage, mais pas pour l'attaque. Les couteaux, ce n'était pas très pratique... Et bien moins facile que de tirer avec un flingue. Matt nous dit d'arrêter de nous exciter comme nous le faisions, car ca allait énerver Trent. J'acquiesçai, sachant qu'il avait sans doutes raison, même si ce Trent était surement bien plus énervé que nous. Le problème était que j'avais toujours été impulsif, j'avais du mal de me contrôler, c'était plus fort que moi. Seul Ryan, mon meilleur amis, arrivait à me calmer lorsque j'étais vraiment possédé par ma rage. Là, ce Trent n'était pas en face de moi, donc ce n'était pas pareil, même si rester enfermer ici alors que tout se passait non loin me rendait fou. Le doute me rendait fou. Ne pas savoir si Zona s'en sortait me tendait d'autant plus.

Matt, qui se prenait apparemment pour le cerveau de l'opération -rôle que je ne tenais jamais pour ma part car j'agissais souvent sans réfléchir- pouvait m'être d'une aide précieuse avec la complémentarité qu'il m'apportait. Il n'avait pas l'air bête, ca se voyait. Mais quand il me conseilla pour savoir quand tirer, cela me fit répondre, sur de moi:

« T'inquiètes, je sais ce que je fais. »

Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situation à hauts risques, et le fait que je sois là devant lui prouvait que je m'en sortais. Je voulais le rassurer, car il n'avait pas l'air d'avoir confiance en moi. Il avait peur que je pète un plomb apparemment. Il avait surement raison d'ailleurs. Mais au pire, si je pétais ce fameux plomb, j'en finissais une bonne fois pour toute avec ce Trent et plus personne ne craignait rien.

« Tout ce que je veux, c'est sortir d'ici en limitant les dégâts, comme tout le monde ici. On est dans le même camp, alors on doit forcément trouver un terrain d'entente pour coopérer. »

Pour l'instant, j'essayais au mieux de me calmer, de lutter contre moi-même, même si c'était dure. Mais je voyais bien que tout le monde ici était tendu de toute façon, comment ne pas l'être? Il aurait fallu être inconscient, ou suicidaire... Je n'étais ni l'un, ni l'autre. Tarik me demanda alors de voir mon arme, et je la lui tendis, comprenant parfaitement qu'il puisse s'y intéresser. Ce fut pourtant une grossière erreur. Moi qui étais de nature méfiante, il faut croire que je ne l'avais pas été assez sur ce coup, car il s'empressa de prendre les balles pour les mettre dans le lavabo. Lorsqu'il revint en nous annonçant ca, je m'écriai horrifié:

« Mais t'es vraiment qu'un CON ma parole ! T'es avec Trent ou quoi? C'était le seul moyen de l'arrêter ! »

Lorsque je me rendis compte que je l'avais attrapé par le col pour le soulever de quelques centimètres, je le lâchai brutalement, car j'étais trop énervé, et il ne fallait surtout pas que je le frappe. La situation était grave. Si nous commencions à nous battre entre nous au lieu d'agir contre Trent, nous étions foutus... Nous n'avions pas beaucoup de temps devant nous.

« T'as de la chance qu'il va se pointer d'une minute à l'autre et que j'ai pas de temps à perdre avec un pauvre type comme toi ! Quand il sera là avec son arme braquée sur toi, t'auras plus qu'à te démerder tout seul ! Compte pas sur moi pour t'aider ! Tu viens de nous mettre tous en danger avec tes conneries ! »

Il voulait se la jouer perso, très bien, qu'il le fasse à sa manière. Ce qui me répugnait, c'était qu'il ait décidé tout seul pour tout le monde, et que nous étions à présent presque sans défense. S'il y avait des blessés, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui... La brune se dirigea ensuite derrière la porte, voulant coincer Trent. Je m'approchai d'elle, changeant d'occupation car sinon j'allais le défoncer ce Tarik.

« C'est pas à toi de le faire. »

Déclarai-je avec une certaine admiration pour son courage, mais un agacement aussi, car c'était trop risqué. Une fille comme elle, attendre que Trent arrive avec son arme... C'était de la pure folie. Je ne la croyais pas capable de faire une telle chose, je pensais plutôt qu'il allait la tuer elle en premier, c'était tout ce qu'elle aurait gagné.

« Tu sais ce que ca fait de planter un couteau dans quelqu'un? »

Lui demandai-je, essayant de la faire prendre conscience de la situation.

« Il faut beaucoup de force, physiquement, et mentalement. Si tu hésites une seule seconde, t'es foutue. »

Je la regardai d'un air grave, puis ajoutai:

« Va te cacher derrière les tables, et t'auras peut-être une chance de t'en sortir. Tu sais que c'est ce que tu as de mieux à faire... »

Quant à moi, je pris sa place derrière la porte. Je savais que j'en étais capable, ce qui n'était pas son cas. Je n'attendais qu'une chose: que Trent arrive et que tout ca soit fini.

Invité

Il y avait de ces jours où l’on avait l’impression d’avoir plongé en plein cauchemar. Malheureusement pour nous, nous n’étions pas près de nous réveiller. La pièce était plongée dans le noir, la porte fermée. Je ne connaissais personne, hormis Aiden, et ce n’était pas vraiment avec lui que j’allais être rassuré. D’accord, il savait se battre, se défendre, mais il avait la réputation d’être très impulsif et une agressivité mal contrôlée ne pouvait pas nous servir. D’ailleurs, je l’observais péter un plomb. Je n’étais pas tranquille non plus, mais au moins, je ne m’activais pas comme un fou, criant dans tous les sens. Un autre type était visiblement paniqué, appelant quelqu’un à un moment et s’écartant de notre groupe, comme s’il éprouvait de la pudeur. Dans un sens, je le comprenais, il devait appeler quelqu’un qui lui était cher. Moi-même, j’envoyais des messages à un peu tout le monde. Mon frère, Arizona, Zack, ils étaient enfermés, comme nous. Nous avions tous à l’esprit qu’il fallait rester prudent. Certains même devaient refuser d’y croire, même si ce n’était pas le cas dans notre pièce.

- Bougez-vous bordel !

Je levai les yeux vers Aiden. Le Sigma Mu semblait péter un plomb. Je faillis lui répondre que j’étais désolé de ne pas avoir autant l’habitude que lui d’être dans les bagarres et menacé par un type armé, mais je me tus. Ce n’était pas le moment d’attiser le feu et surtout, je m’étais promis de ne pas être désagréable avec lui, étant donné qu’il était le copain d’Arizona. Mais mon dieu, ce que j’avais envie qu’il se taise ! D’ailleurs, penser à elle me faisait du mal. je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas partager mes sentiments, mais je n’arrivais pas à retrouver mon envie de m’amuser depuis que je lui avais révélé que je l’aimais. C’était tendu entre nous, mais elle m’avait quand même envoyé des messages. D’un côté, ça me faisait chaud au cœur de savoir qu’elle s’inquiétait pour moi, de l’autre, je trouvais intenable de la savoir piégée comme les autres et cible potentielle de ce cinglé de Trent.
Aiden parla alors de ligne défensive. A vrai dire, mon cerveau se déconnecta un peu. Il se passait beaucoup de chose, je ne faisais pas forcément attention. Si Trent voulait nous tuer alors, il nous tuerait. S’exciter comme certains le faisaient n’y changerait rien. Nous étions démunis face à lui, nous étions inoffensifs à côté. Jusqu’à ce que le Sigma sorte une arme. Oh putain, il se promenait toujours avec un truc pareil ?! D’accord, se souvenir : ne jamais provoquer Aiden. Si je me fis la promesse que si je sortais de là vivant, je ne m’approcherais plus jamais de lui, copain d’Arizona ou non.

Soudain, un coup de feu éclata, et j’eus l’impression que mon cœur allait faire de même. Et si quelqu’un que je connaissais venait de se faire blesser ? Pire, de se faire tuer ? J’avais une boule au ventre mais j’étais incapable de parler. J’étais un homme de réflexion, pas un homme d’action. Je pouvais me révéler impulsif mais dans une situation comme celle-là, j’étais aussi impulsif qu’une étoile de mer. Un autre des types alla chercher des couteaux et nous les donna. Et il comptait que je fasse quoi avec ? Je ne savais pas me servir de ça pour tuer un homme, pour me défendre. Je me connaissais, je savais pertinemment que j’étais incapable d’utiliser une arme comme ça, que je n’aurais pas le courage de le planter dans un être vivant. Autant je savais me servir d’un arc, je pouvais lancer mes flèches, même si je ne visais que des cibles, mais là, la lame, c’était trop. Je le remerciai mais posai l’objet sur la table, à côté de la tête de mon costume. J’étais un lâche, oui, mais je préférais être un lâche vivant qu’un apprenti héro mort.

L’un des jeunes garçons demanda alors l’arme d’Aiden pour la regarder. Je trouvais ça bizarre. Trent pouvais arriver d’un moment à l’autre et je devinais que le jeune ne savais pas se servir d’un flingue. Il ne réagirait pas assez vite en cas de danger, pas assez bien. À ma grande surprise, Aiden la lui passa. Je regardais faire quand le garçon fit quelque chose qui me surprit énormément. Il jeta les balles dans l’évier ! Ce qui mit en colère le Sigma Mu, qui le souleva purement et simplement, s’énervant contre lui et lui disant qu’il nous avait tous mis en danger. Je n’étais pas vraiment d’accord alors je pris enfin la parole.

- On est déjà tous en danger depuis que ce fichu Trent a décidé de faire payer je sais pas qui pour des conneries d’adolescents alors pas la peine de t’énerver sur lui ! D’accord, ton arme aurait pu nous aider. Mais si t’avais raté ton coup ? Il nous aurait tous abattus comme du gibier !

Une des filles avait eu dans l’optique de se cacher derrière la porte pour prendre Trent en traitre et lui planter son couteau dans le dos. Mais je ne la voyais pas du tout faire ça et sur ce coup-là, j’étais plutôt d’accord avec Aiden, elle n’avait pas à faire ça. Mais je ne pensais pas non plus que c’était à quelqu’un d’autre. Pourtant, le garçon alla prendre sa place. Ok, il voulait vraiment se mettre en danger. Il était suicidaire ou quoi ? Je concevais que certains aient du mal à se retenir sagement mais là, il mettait sa vie en danger et on ne savait même pas quelles étaient ses chances de réussir ce qu’il voulait. Un deuxième coup de feu résonna dans l’école et je sentis mes os se glacer. Qu’attendait la police ? Que nous soyons tous morts ?! Je reçus alors un message d’Arizona et lui répondis, les mains tremblantes. J’appris donc que la deuxième touchée était la prof de musique, la femme que mon frère aimait. Il était fâché contre elle, parce qu’il avait découvert ses mensonges. Malheureusement, il ne pouvait rien y avoir entre un prof et un élève. Mais là, je ne pouvais imaginer dans quel état il était. J’appris aussi qu’Arizona était blessée et je crois que pour le coup, mon teint était aussi livide que celui de Jack, mon déguisement. La jeune fille me demanda de ne pas en parler à son copain et je lui promis de ne pas le faire, même si c’était difficile. Je le regardais alors, tenant de me calmer en pensant à ce qu’il s’était passé dans la salle de musique.

- T’as intérêt à pas rater ton coup, ce mec est taré. Il vient de tirer sur la prof de musique. Il se laissera pas faire. Il va venir, je sais pas quand, mais il viendra.

Avec difficulté, je ne fis pas de remarque sur la blessure d’Arizona. Rien qu’à l’imaginer avec une plaie à la gorge. Pourquoi ne pas l’avoir tuer ? Le Lambda est encore plus fou que ce que je pensais. En tuant, tout est fini tout de suite. Alors que la souffrance est bien pire, surtout pour ceux, comme moi, qui sont au courant et qui ne peuvent rien faire. Je l’imagine seule et ayant mal, c’est juste insupportable. Et tout ça à cause de quoi ? A cause de l’arme d’Aiden, de son message. J’ai demandé à mon frère de veiller sur elle mais je sais qu’il s’occupe de Dany en ce moment-même et je ne peux pas lui en vouloir. Je ferme les yeux un instant, pour éviter de péter un plomb moi aussi. Il y a déjà trop de victimes, même si je ne sais pas tout. Je rouvre mes yeux bleus, prêt à voir débarqué cet assassin d’un instant à l’autre. Et si j’étais le prochain ? Si nous étions tous les prochains ?

Sujet: Re: [GROUPE 2] - Noble war begins Ven 8 Nov 2013 - 20:06

Noble war Begin

No one can't stop me.

Groupe 2

Aiden. Ce nom résonnait dans mon esprit comme une douce et tragique mélodie. Si j’en croyais les dires de ce message que j’avais réussi à intercepter, ce type était armé, ce qui signifiait qu’il pouvait faire tomber mes plans à l’eau en moins de deux minutes. Et il en était tout bonnement hors de question. Je n’avais pas préparé tout ça, pendant tant de temps, pour qu’un insignifiant rebelle de seconde zone me vole la vedette. Il fallait absolument que je le trouve, et que je m’occupe de son cas. Personne ne pouvait m’arrêter, j’avais prévenu.

Je perdais mon calme et mon sang-froid au fur et à mesure que j’arpentais les couloirs. Ma vue se brouillait par moment, et ma nervosité en était presque à un point de non-retour. Je donnais des coups de crosses dans les portes, dans les murs, dans tout ce qui était à ma portée, tout en hurlant de rage et de colère. A cet instant, je devais ressembler à un véritable dément. Et c’était de sa faute, il était en train de tout foutre en l’air. Tout mon travail acharné. Et de plus, il me retirait tout plaisir à faire ce que je faisais.

Après de longues minutes à errer dans les couloirs pour trouver la cafétéria, j’étais enfin devant la porte. Je fermais les yeux pour tenter de me contenir, pour me préparer. Mon cœur battait à tout rompre, mais en aucun cas je n’avais peur, puisque c’est un sentiment que je ne connais pas. Que je n’ai jamais connu. Rappelez-vous que j’en suis incapable. J’ouvrais la porte d’un violent coup de pied, sans me jeter immédiatement dans la pièce. On est jamais trop prudent n’est-ce pas ? Je tenais mon arme sur l’épaule gauche tout en avançant prudemment et en scrutant les personnes présentes qui semblaient s’être barricadés du mieux qu’ils pouvaient à l’aide des tables. « Alors comme ça on monte une mini-armée contre moi ? Vous allez faire quoi avec vos couteaux à tartiner le beurre là ? Sans déconner… Si j’avais le temps je prendrais une photo.» Dis-je, quelque peu décontenancé par la scène qui se déroulait devant moi.

Après quelques maigres secondes je reprenais mes esprits comme je le pouvais. « Bon trêve de conneries ? IL EST OU ? » Dis-je avec difficulté et en clignant plusieurs fois des yeux. Mais je n’eue le temps d’avoir de réponse orale, que le principal concerné se jeta sur moi armé, non pas d’un flingue comme je le pensais, mais d’un couteau. Je tenais toujours fermement l’une de mes carabines avec une main, tandis que le dénommé Aiden me plaquait contre la porte. Je ne baissais pas les yeux, et lui non plus. Je tentais tant bien que mal de me défaire de son étreinte, mais une douleur vive me traversa la joue. Bang ! Dans le feu de l’action, le coup était parti sans que je ne le prévois, ni le veuille.

Je profitais du moment pour m’en dégager une bonne fois pour toute d’un coup de crosse agressif dans le bas ventre. Je gardais mon arme braquée sur lui, pour ne pas commettre une deuxième erreur. Mon regard se baladait entre le garçon et la jeune fille que j’avais touchée à la cuisse. Cette fille… En y regardant de plus près, je n’eue aucun remords à la regarder s’effondrer au sol. « Ça tombe bien finalement, j’en avais réservé une pour toi, Salma, Reine des SALOPES. Tu regrettes maintenant HEIN ?!» En voyant un prénommé Matt, quaterback de l’équipe de foot, s’en approcher je ne pus m’empêcher de m’écrier. « JE T’INTERDIS DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT ! Elle n’a que ce qu’elle mérite. Je regrette juste de ne pas avoir tiré dans son bide. »

Je sentais quelque chose perler le long de mon cou, d’un revers de main, j’essuyais ce dernier. Du sang, MON sang. Pas celui de mes victimes. Cela réussissait au moins à me faire tirer un sourire en coin et même à exprimer un rire tout à fait malsain. « Haaa Aiden, aiden. Héro d’un jour. Bravo. » J’attrapais le foulard ensanglanté que j’avais pris à la jeune fille de la salle de musique et inspirais son parfum avant de le lui jeter à la figure. « Elle sent divinement bon ta copine. T’en a de la chance. » Je donnais un coup sec pour recharger mon fusil, et visais sa tête. Mon doigt vint caresser doucement la détente alors que je serais des dents. Jamais je n’avais vu la mort d’aussi près.

CLIC. Pardon ? QUEL CON ! Avec toutes ces conneries, et la balle qui avait déjà été tiré dans la salle de musique, je n’avais pas pris le temps de la remplacer. Et celle qui lui était destiné était maintenant logée dans la jeune fille qui hurlait de douleur à terre. Pris au dépourvu, un semblant de panique s’empara de moi, et le plus rapidement possible, avant même qu’il ne puisse revirer la situation une fois de plus contre moi, je lui balançais un coup de crosse dans la mâchoire. « C’est ton jour de chance connard. » Dis-je avant de disparaître à nouveau dans le couloir. Je commençais à perdre mes moyens, et à commettre de plus en plus d’erreurs.

Je me laissais glisser le long du mur jusqu’à atteindre le sol, et prenais ma tête entre mes mains, m’accrochant à mes boucles blondes. Cette fois, je ne pouvais retenir les larmes de colère qui roulaient sur mes joues.

Code by AMIANTE

Invité

Je me tenais derrière la porte, n'attendant qu'une seule chose: que Trent arrive au plus vite pour en finir avec tout ca. Gabriel s'adressa à moi et m'apprit que Trent avait tiré sur la prof de musique. Mon expression resta de marbre. J'avais entendu le coup de feu, et franchement, je préférais de loin que ce soit cette prof de toucher plutôt que Zona ou quelqu'un de mon entourage. Alors, oui, cela me soulagea dans un sens. Ca ne m'étonna pas vraiment, car j'avais compris les intentions de Trent dans son petit discours, il fallait s'attendre à ce qu'il y ai des blessés... voir même des morts.

« Tu veux prendre ma place, peut-être? »

Demandai-je au Khi en guise de réponse. Je savais qu'il ne le ferait pas. Ca l'arrangeait bien que je prenne ce risque, si je mourrai là, il avait le champs libre pour aller draguer ma copine... Je remarquai que Gabriel avait le teint d'un mort, il avait l'air très inquiet. L'était-il pour lui, les autres... pour Zona? A cette pensée, je regardai ailleurs, je n'avais pas d'empathie pour ce type, contrairement à ma copine. Je préférai donc l'ignorer, plutôt que de m'énerver, et je me reconcentrai sur la porte, attendant Trent comme si ca allait le faire venir. Je pris mon couteau dans ma main, mais le gardai dissimulé à l'abri des regards. Je tenais à prendre le lambda par surprise.

Je ne sais combien de temps j'attendis ainsi, le coeur battant, tous mes sens en alerte du moindre bruit, du moindre mouvement suspect. J'entendis des coups résonner au loin...

« Il arrive. »

Déclarai-je dans un souffle à mi-voix, me tenant prêt. La tension était à son comble. Mon rythme cardiaque s'accéléra, résonna dans tout mon être. Je m'empêchais de respirer afin de ne plus faire aucun bruit. Je crois que tout le monde avait compris que nous devions faire comme si nous étions invisibles, comme si nous n'étions pas là. La porte s'ouvrit à la volée, et le fameux Trent entre. Je le vis de dos, je remarquai immédiatement son arme sur son épaule gauche. Avec un couteau, je savais que j'aurais beaucoup plus de mal. Il fallait que je le prenne par surprise, que je le stabilise afin qu'il ne puisse plus faire un geste... Maudit soir Tarik pour avoir déchargé mon flingue, il nous a vraiment tous mis dans la merde.

Trent se moqua de la défense que nous avions fait, et demanda où était quelqu'un. Qui pouvait-il bien chercher? Je n'en avais aucune idée, mais c'était le moment d'agir, et vite, car son attention était occupée. Je me jetai sur lui pour le coincer contre la porte, serrant les dents dans mon effort pour le maintenir immobile. Finalement, il était beaucoup moins costaud que ce à quoi je m'étais attendu. En affrontant son regard, je fus choqué par son air jeune et innocent. Il était surement le genre de type à passer inaperçu. Alors pourquoi agissait-il ainsi? L'heure n'était pas aux réflexions de ce genre, pour moi, il était coupable, point. J'avais mon couteau contre son visage, je m'empressai de lui entailler la joue, mais un coup de feu retentit de sa carabine, et il en profita pour se dégager de mon étreinte, me flanquant un coup de cross dans le ventre au passage, qui me fit me plier en deux sur le coup.

Quand je me relevai, je regardai aussitôt si quelqu'un était blessé. Je vis que c'était le cas de Salma, à la cuisse. Puis mon attention se reporta rapidement sur Trent, car il ne fallait pas que je le laisse s'échapper. Je vis qu'il avait son arme braquée sur moi, et je sentis aussitôt mal, n'aimant pas cette menace pesant sur moi. Il avait mon sort entre ses mains, j'avais loupé mon coup à cause de ce couteau de cuisine de merde. La situation avait basculée rapidement. Trent s'adressa à Salma puis à Matt, mais il gardait son arme braquée sur moi, ne voulant surement pas que je poursuive ce que j'avais commencé.

Le jeune homme essuya le sang dans son cou, me félicitant. Je fus étonné de voir qu'il connaissait mon prénom, mais je ne montrai rien. Comment un mec comme lui, auquel je n'avais jamais prêté attention, pouvait savoir comment je me prénommais? Je n'étais pas une célébrité ici, mais si j'avais fait parler de moi lorsque Marissa m'avait fait cocu et lorsque j'avais tabassé Zack. Pour le reste, je restais ce mec en retrait, mystérieux. Que savait-il d'autre sur moi? Pourquoi s'y intéressait-il? Je ne le comprenais pas. Je crois que nous avions rien en commun tout les deux. Du moins, je voulais le croire.

Le lambda sortit un foulard qu'il renifla comme un psychopathe, puis me le lança à la figure. Par réflexe, je le rattrapai et reconnu aussitôt le parfum de Zona. Je vis également que le foulard était couvert de sang.

« Qu'est-ce que tu lui as fait CONNARD ?!! »

M'écriai-je en m'élançant vers lui, mais son arme toujours braquée sur moi me retins de le toucher -surtout que cette fois il visait ma tête. Mon impulsivité avait tout de même certaines limites. J'avais toujours le foulard de ma copine que je serrais de mon poing, la colère qui m'avait soudain envahis dès qu'il avait évoqué Zona me prouvait qu'elle était mon point faible, et de loin. C'était bien pour cette raison que je préférais éviter de trop m'attacher, et pourtant, parfois, je n'avais pas le choix. Le sang sur ce foulard me faisait imaginer les pires scénarios possibles, ce qui me rendait fou. J'avais vraiment envie de tuer ce type cette fois, plus pour défendre le groupe, mais pour évacuer cette haine que je ressentais à son égard. Il rechargea sa carabine.

« Tu crois que ca va changer quelque chose de me tuer? »

Dis-je essayant de gagner du temps.

« Vas-y, TIRE ! Dès que t'auras mis un pied dehors, tu te feras enfermer avec les autres tarés dans ton genre, alors tire, qu'est-ce que tu attends? »

Lui crachai-je de mon regard emplis de rage. Je doutais qu'il en soit capable... Qu'est-ce qu'il voulait au juste? Qu'est-ce qu'il avait contre moi? Je ne lui avais jamais adressé la parole, il était un parfait inconnu pour moi.

« Tu te trompes de cible. »

Déclarai-je, pensant qu'il s'agirait peut-être de mes derniers mots. Lorsque je décelai dans son regard qu'il avait vraiment l'intention de tirer ce con, je me plaquai à terre in extremis. Et là, surprise, rien de se passa. Ce blaireau n'avait plus de munition ! Il me dit que c'était mon jour de chance, puis se tira. Je voulu le rattraper, mais le temps de me relever, je fus de nouveau face à cette porte qu'il avait refermée. Je frappai un grand coup dedans face à mon impuissance.

« CREVE ! »

M'écriai-je aussi fort que possible afin qu'il puisse l'entendre. Je venais d'effleurer la mort de très près cette fois, encore bien plus près que tout ce qui m'avait été donné de vivre. Je me tournai vers les autres, le front en sueur. Je lançai un regard noir à Tarik:

« T'es content? »

Lui crachai-je méchamment. Il comprenait sa connerie maintenant? Il avait été inconscient de vider mon flingue. Salma était blessée, et si Trent avait eu d'autres munitions, nous serions peut-être tous morts à l'heure qu'il était. Je me dirigeai vers la jeune femme qui saignait à la cuisse, ne voulant pas me battre contre Tarik, même si ce n'était pas l'envie qui me manquait.

« Il faut faire un garrot ! Quelqu'un a un bout de tissu qui ferait l'affaire? »

Demandai-je en me mettant à chercher quelque chose de mon côté. Je n'y connaissais pas grand chose en médecine, mais les blessures de ce genre, j'avais appris à les soigner sur le tas, provisoirement. Il faudrait que Salma aille à l'hosto le plus vite possible en sortant d'ici. J'espèrais que quelqu'un ici s'y connaissait en médecine mieux que moi, mais si ce n'était pas le cas, je ferais de mon mieux pour l'apaiser. Je m'étais déjà pris une balle, je savais la douleur qu'elle pouvait ressentir. C'était tout bonnement atroce.

« Faut retirer la balle aussi... Et vite. Ce n'est pas bon d'attendre comme ca... »

J'avais annoncé cela d'un ton navré. Nous ne savions pas pour combien de temps nous en avions à attendre enfermés ici. Tout dépendait de Trent, alors je n'avais pas beaucoup d'espoir... Ce serait surement à l'un d'entre nous de retirer sa balle. Je regardai les élèves présents, espérant que quelqu'un se porte volontaire. Quelqu'un était-il mieux placé que moi pour ca?

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Groupe 2

" Halloween "

Salma toucha son ventre, et avait l’air quelque peu étonné des paroles que je venais de prononcer, il fallait dire, que ce n’était pas vraiment mon genre, j’étais le premier étonné d’avoir sorti une telle phrase. Elle m’attrapa ensuite la main, en la serrant fort dans la sienne.

- Ecoute, je crois que j'ai fais une bêtise, tout comme d'autres lycéens. Je n'ai pas été très sympa avec ce Trent, je... j'ai été de ceux qui l'ont martyrisé, à vrai dire...

Ca ne m’étonnait pas du tout d’elle, c’était son genre, et le mien aussi, mais pour une fois, je n’étais pas coupable, je ne pouvais pas non plus lui en tenir rigueur, étant donné que j’aurais pu faire exactement la même chose qu’elle, et que je l’avais déjà fait à d’autres personnes.
Elle s’éloigna ensuite de moi, et je la suivis, intrigué par ce qu’elle faisait. Elle se rapprocha de la porte, que comptait-elle faire ?

- On n'a pas moyen de sortir, en revanche, on peut se baricader au maximum, et on a maintenant de quoi nous défendre...

Elle avait sans doute raison, mais il pouvait se pointer d’une minute à l’autre, nous allions surement manquer de temps pour faire ça.

- Quand il entrera, je me tiendrais ici, derrière la porte ouverte. Il y a peu de chance qu'il me voit, dans l'obscurité. Et quand il sera à ma portée, je m'en prendrai à lui. On a aussi une arme à feu pour nous couvrir...

Je levais alors les yeux au ciel, il ne fallait pas qu’elle fasse ça, ce n’était pas à elle de le faire, et il fallait être objectif, un homme était bien mieux placé pour ce genre de chose.

« Surement pas non »Dis-je avec sérieux à Salma, elle ne pensait pas que j’allais la laisser faire ça tout de même ?

Tarik, un des corners de notre équipe demanda ensuite à l’excité son arme, et il lui passa avec naïveté. L’autre se précipita vers l’évier, pour les jeter une par une. Pourquoi faisait-il ça ? Ce gosse était vraiment débile, ça devait jamais lui arriver de réfléchir à mon avis.

« Désolé les gars, je viens de ruiner votre chance de « tuer » ce dingue. Je crois qu'à un moment il faut se prendre la réalité en face et se dire qu'on n'a pas le choix. Ce mec, s'il a organisé tout ça, c'est qu'il est pas stupide et il a surement dû prendre toutes les précautions nécessaires. Il était élève ici avant, il a dit lui même qu'il nous avait tous observé donc je ne crois pas qu'une arme chargée nous aidera. En fait, je ne te connais pas, ou du moins pas très bien. Je ne sais pas si t'as des potes dans l'école là, maintenant, si t'as une nana, des frères, des soeurs, j'en sais rien et sincèrement, je m'en fou. T'as probablement envie que certains de tes camarade survivent à tout ça et je te comprends, mais moi, je viens à l'instant de faire une promesse concernant une vie ce trouvant dans cette salle et dans ce genre de situation, c'est chacun pour soit, non ? Désolé, je ne prendrai pas le risque d'éliminer cette vie parce que t'as décidé de jouer les justiciers du dimanche. Je sais que t'es un violent et tu peux me frapper si tu veux, de toute façon, ça sera jamais suffisant comparé à ce qu'on va vivre dans les minutes qui vont suivre »

« Désespérant… Enfin bon j’avoue qu’un gars qui a une arme au lycée c’est assez flippant… »

« Mais t'es vraiment qu'un CON ma parole ! T'es avec Trent ou quoi? C'était le seul moyen de l'arrêter ! » dit Aiden en soulevant Tarik par le col. IL le lâcha ensuite brutalement avant de continuer à parler.

« T'as de la chance qu'il va se pointer d'une minute à l'autre et que j'ai pas de temps à perdre avec un pauvre type comme toi ! Quand il sera là avec son arme braquée sur toi, t'auras plus qu'à te démerder tout seul ! Compte pas sur moi pour t'aider ! Tu viens de nous mettre tous en danger avec tes conneries ! »

IL avait surement raison, Tarik, était qu’un imbécile, voulant se faire remarquer, et ne manquant pas une occasion pour le faire.
Aiden s’approcha ensuite de moi et Salma.

« C'est pas à toi de le faire. »

« Tu sais ce que ca fait de planter un couteau dans quelqu'un? »

Dans ce genre de situation, même si on ne savait pas ce que ça faisait, on n’hésitait pas à planter quelqu’un, c’était lui ou nous, enfin moi je n’aurais pas hésité une seconde.

« Il faut beaucoup de force, physiquement, et mentalement. Si tu hésites une seule seconde, t'es foutue. »

« Va te cacher derrière les tables, et t'auras peut-être une chance de t'en sortir. Tu sais que c'est ce que tu as de mieux à faire... »

Il prit alors la place de Salma, c’était mieux, je n’avais pas envie qu’elle prenne de risque, alors que lui il pouvait mourir, je m’en foutais, il voulait jouer le héros, c’était son problème, et surement pas le mien.

« Il arrive. » Déclara Aiden.

Trent débarqua alors dans la salle, armé, comme prévu, ce qui ne me rassurait pas.

« Alors comme ça on monte une mini-armée contre moi ? Vous allez faire quoi avec vos couteaux à tartiner le beurre là ? Sans déconner… Si j’avais le temps je prendrais une photo.»

Je le regardais alors dans les yeux, ce gars semblait vraiment cinglé, il avait une attitude de fou, de dérangé.

« Tu veux mon portable pour prendre ta photo ? »Déclarais-je, d’un air provocateur.

« Bon trêve de conneries ? IL EST OU ? »

De qui parlait-il ? Il cherchait qui ? Je n’en avais aucune idée, et je m’en foutais bien d’ailleurs, c’était pas du tout l’essentiel. Je voulais juste qu’Aiden réussisse son coup histoire qu’on soit débarrassé de cette victime. Aiden se jeta alors sur lui, il réussit seulement à lui entailler la joue, et soudainement un coup de feu partit ! Je tournais alors le regard, curieux de connaitre la personne touchée, et à mon grand malheur se fut Salma.

« Ça tombe bien finalement, j’en avais réservé une pour toi, Salma, Reine des SALOPES. Tu regrettes maintenant HEIN ?!»

Je m’apprêtais alors à rejoindre Salma, inquiet par son état et celui de l’enfant qu’elle portait en elle.

« JE T’INTERDIS DE FAIRE QUOI QUE CE SOIT ! Elle n’a que ce qu’elle mérite. Je regrette juste de ne pas avoir tiré dans son bide. »me dit il.

« Dans le bide », cette phrase retentissait dans mon esprit avec répétition, je sentais la rage monter en moi, pourtant je n’étais pas du genre à m’énerver facilement, à perdre mon calme, aau contraire, c’était moi qui faisait perdre leurs calmes aux gens, mais le fait qu’il veuille la tuer, elle et l’enfant, déclencha chez moi un sentiment jusqu’à la presque inconnu.

« J’espère pour toi qu’elle n’aura rien de grave, et qu’elle ne perdra pas l’être qui est dans son bide, sinon, j’irais te voir dans ton asile psychiatrique, et je vais te rendre encore plus détraqué que tu ne l’es déjà ! Tu as subi des harcèlements ? On t’a bizuté ? Tu n’as que ce que tu mérites ! »

Après ça je savais que j’allais être dans les 1er à être flingué, et j’essayais de me calmer, et de ne pas empirer les choses, je n’avais pas su rester maître de mes actes, et ça allait peut-être me coûter la vie.
Trent continua à parler à Aiden, pointa son fusil devant sa tempe, et tira… Le fusil était à cours de balle. Il l’avait échappé belle, ce mec était donc près à nous tuer. Trent s’échappa, et referma la porte à clef, comme auparavant.

« T'es content? » déclara Aiden à Tarik, en lui jetant un regard noir.
Moi je m’approchais de Salma, un peu plus, en regardant où la balle avait atterrit. Elle avait été touchée à la cuisse. Je n’y connaissais rien en médecine, je ne savais pas quoi faire, je paniquais même légèrement.

« Il faut faire un garrot ! Quelqu'un a un bout de tissu qui ferait l'affaire? »

J’arrachais à l’aide de mon couteau, un morceau de chemise capable de stopper l’hémorragie, et le posait à ma droite.

« Faut retirer la balle aussi... Et vite. Ce n'est pas bon d'attendre comme ca... »

Je ne savais pas ce que je devais faire, attendre que quelqu'un nous sorte de là? OU bien faire quelque chose d'absurde, quelque chose que je n'avais jamais fait, et qui était réservé à des personnes plus qualifiés que moi?

"Je ne suis pas capable de faire ça, même si je le voulais, je ne ferrais qu'empirer les choses..."

J'étais dans une situation extrêmement délicate, et je ne pouvais rien faire, j'étais là, impuissant, à attendre que les choses se résolvent, d'elles mêmes.

"Il vaut mieux attendre non...?" Dis-je avec inquiétude en me tournant vers les autres.

Euh si vous lui retirez cette balle, elle va se vider de son sang. Il faut opérer pour enlever une balle. Si vous lui faites un garrot, vous allez empêcher le sang de circuler et.... elle va perdre sa jambe, mais bon, faites comme vous voulez.

Tarik avait l'air de s'y connaître... C'était un peu étonnant mais je préférais suivre son conseil, il avait sans doute raison, ce n'était pas à nous de le faire.
Il partit ensuite vers la fenêtre, il bidouilla je ne sais trop quoi, et réussit à l'ouvrir.

Hé ! C'est ouvert, venez!

Je soulevais alors Salma,me dirigeais vers la fenêtre pour l'escalader avec difficulté, il faut dire que porter une personne et enjambé une fenêtre n'était pas facile.

"Une ambulaaaaance vite une blessée !" Criais-je en allant sur le parking.

Je voyais alors des ambulanciers au loin s'approcher de nous.

HRP: Edit suite au poste de Tarik.

Codage par Phantasmagoria

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Je me doutais qu'en faisant ce que j'avais fait, j'allais attirer les foudres de - presque - tout le monde et surtout, du Sigma Mu qui ne s'empêchait pas de m'attraper s'énerver et me relâcher ensuite, mais j'en avais rien à faire. Ce mec était dingue et c'était pas avec un bête petit fusils qu'il allait s'en sortir contre ce malade. La chef des Eta Iota s'accroupit derrière la porte. Je restais appuyé contre une table, croisant les bras, en tentant de rester calme, sauf que ça ne fonctionnait pas vraiment. Je sentais au fond de moi que je bouillonnais. Non seulement la situation m'énervait, mais attendre l'escadron de la mort comme ça me tapait vraiment sur les nerfs. Je me contentais juste de regarder le Sigma Mu et Salma se disputer la place derrière la porte. S'il y avait bien une place que je ne voulais pas avoir, c'était celle-là et ce, même si je passais pour un lâche, j'en avais rien à faire. J'avais que 16 ans, après tout et j'avais pas envie de mettre ma vie en danger pour jouer au héro. Lorsqu'Aiden nous prévenait de l'arrivée du malade mental, je n'eus même pas le temps de bouger d'un centimètre qu'il était déjà là, à gueuler comme un imbécile. Son fusil me glaçait le sang et je restais là, de marbre alors qu'Aiden lui sautait dessus, ne réussissant qu'à lui blesser la joue. Bah voyons, ça aurait été quoi avec un flingue? Un coup partait et la personne touchée était Salma que je regardais avec de grands yeux, sans pouvoir bouger d'un pas, pétrifié. Trent ajoutait qu'il voulait justement lui réserver une balle. Lorsque Matt bougeait pour voir comment allait la jeune fille, le mec armé lui interdisait presque de bouger d'un pas, quand ensuite il s'en prit au Sigma Mu, lui lançant un foulard plein de sang, je grimaçais. J'avais pas trop compris, mais ça avait l'air d'être le sang de.... sa copine? Il était déjà pas très calme de départ, mais là, l'autre avait réussi à nous le foutre vraiment en rogne. Trent pointait son arme sur la tête d'Aiden, je ne pouvais détacher mon regard, au fond de moi, j'étais sûr qu'il n'était pas capable d'un truc pareil, c'était pas possible et lorsqu'il se mit à presser la détente, je fus étonné d'entendre un vulgaire "click". Il avait plus aucune balle dans son arme. Mon coeur qui battait la chamade se stoppait un instant et lorsqu'il disparaissait de la salle, je m'approchais également de Salma.

Les deux garçons parlaient de lui extraire la balle, je fronçais les sourcils. C'était pas une bonne idée, c'était pas une simple blessure, c'était une balle et on était pas médecins, ni eux, ni moi, on y connaissait rien. Matt proposait même de lui faire un garrot, mauvaise idée. Je passais ma main dans ma nuque, ajoutant:

Euh si vous lui retirez cette balle, elle va se vider de son sang. Il faut opérer pour enlever une balle. Si vous lui faites un garrot, vous allez empêcher le sang de circuler et.... elle va perdre sa jambe, mais bon, faites comme vous voulez.

Je me relevais et retournais vers Thalia et le khi omicron, cherchant comment sortir d'ici. Je pris un des couteaux se trouvant sur une table et me dirigeait vers une fenêtre, montais sur l'appuie de fenêtre puis, à l'aide de l’ustensile de cuisine, bidouillais, essayant de dévisser le truc qui retenait la fenêtre, mais sans succès. Je continuais à bidouiller, à forcer, à dévisser quand une visse sauta. Je dévissais les trois autres qui retenait le verrou interne de cette dernière et lorsque la poignée fut enlevée, je bidouillais encore de sorte à faire sauter la sécurité. Enfin, la fenêtre donnant sur une des pelouses de l'école, à l'arrière s'ouvrit. Je laissais tomber le couteau par terre et me tournais vers les autres.

Hé ! C'est ouvert, venez!

Je grimpais pour passer par la fenêtre, heureux de me retrouver dehors. J'attendais que Thalia s'approche pour l'aider à sortir elle aussi et ensuite me précipitais discrètement vers les personnes se trouvant sur le parking, voulant prévenir les secours pour qu'ils puissent venir en aide à Salma. J'allais rejoindre la femme de Diego et lui demandais:

Ca va? t'as rien?

Pendant un instant, je remerciais mes conneries à Méridian pour avoir appris à vandaliser une ou deux maisons. Au moins, je savais comment était montée une fenêtre, c'était toujours ça.