I want a kiss. [ PV : Nathan McCoy ]

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Tu t'amènes ?

I want a kiss. [ PV : Nathan McCoy ] Tumblr_lwae0uT96m1r4p60co1_500

Il l'avait méritée cette beigne. Je ne tolérais pas que quelqu'un me parle comme si j'étais une m*rde insignifiante. Déjà, traiter les gens de cette façon était parfaitement inacceptable mais en plus de ça, ce type n'avait pas de quoi se prétendre au-dessus de tout le monde. Sérieusement, qu'avait-il de plus que les autres ? L'orgueil et la prétention sont hors classement bien sûr. C'était simplement un jeune bourge qui exhibait toutes les babioles qu'il se payait ou que ses parents lui achetaient. Il le faisait avec fierté en plus. C'était pour ça que dégrader une des ses fringues qui coûtait la peau des fesses me faisait bien rire. Certes ce n'était pas sympa de faire ça mais il m'avait quand même aspergé de café. Mes vêtements ne coûtaient peut être pas aussi chers, même si j'avais les moyens de taper dans les marques, mais ce n'était pas une raison valable pour les salir comme il l'avait fait. Voilà pourquoi je ne laissai pas passer son geste. J'avais beau l'avoir énervé d'avantage, je m'en fichais. Il n'avait que ce qu'il méritait cet enfoiré.

Après lui avoir collé cette tarte, je m'apprêtai à aller en cours, même si j'étais encore recouvert de café chaud. Soudain, quelque chose m'attrapa par derrière et, sans que je n'eus le temps de réagir, me cloîtra par-terre. A peine m'étais-je remis les idées en place après ma chute que des coups portés sur tout mon corps commencèrent à fuser. Pu*ain, le c*nnard ! Quel lâche d'attaquer les gens par derrière. Lorsque la douleur devint plus forte, je parvins à lui retourner plusieurs gauches et droites mais la lutte ne s'arrêta pas pour autant. Nous continuâmes à nous frapper mutuellement jusqu'à ce que quelqu'un vint interrompre notre bagarre. Sur le coup, je ne réalisai pas de qui il s'agissait mais quelques secondes après, je compris que c'était un surveillant. Il nous avait certainement vus en arrivant sur le parking. A sa voix, Nathan s'arrêta et se redressa. Je l'imitai rapidement et repris mon sac de cours sur mon épaule. Tout en passant ma main sur mon ventre, qui me faisait un peu mal à cause des coups, je lançai à Nathan.
- Tu t'amènes ?
Une visite chez le proviseur dès le matin ? Génial... Quoi de mieux pour rendre la journée m*rdique ? A tous les coups, on allait se faire eng*euler. Tant pis, c'était fait maintenant. Allons chez le proviseur alors.

[ HRP : Tu veux qu'on poursuive le rp ou bien est-ce qu'on l'arrête là ? ]

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Haine. Sentiment hostile envers quelqu’un. Il était évidement que dans ma vie, j’avais ressenti cette émotion à maintes reprises. Les gens m’énervaient trop souvent et pour des raisons diverses. Cela pouvait être une personne trop prétentieuse ou une fille super moche qui me harcelait pour un rendez-vous. La haine était généralement réciproque autant pour moi que pour les autres. Les gens qui me détestaient fusaient de partout. Je cherchais constamment les problèmes, il était normal que je ne sois pas un gars aimé par tout le monde. En ce moment, j’avais de la haine contre Jamie. Il se foutait de ma gueule et c’était l’une des choses que j’haïssais le plus. Il avait du culot, celui-là.

Connard. Nom masculin qui désignait une personne tout à fait énervante. Synonyme : Jamie. La dernière fois que je l’avais rencontré, c’était un gars bien normal, qui ne me posait aucun souci. Là, il avait pris un peu plus de maturité. À présent, il était gay et osait en plus me tenir tête. J’avais bien envie de lui régler son compte. Lorsque je lui avais versé mon pot de café sur lui, j’étais pertinemment au courant de ce que je faisais. Toutefois, je n’avais aucunement prévu l’action qui avait suivi. J’étais choqué, car une personne de son genre ne m’avait jamais écrasé une cigarette sur ma chemise encore neuve. Je m’étais énervé, le forçant à me rembourser ce qui m’avait coûté si cher. L’adolescent sortit son portefeuille afin de me filer quelques billets. Je le regardai longuement, m’attendant à recevoir plus. Mais rien ne vint. Attendez, se foutait-il vraiment de ma gueule ?

« Tu te fous de ma geule, c’est ça ? Tu ne m’as donné que la moitié ! »

Il en avait décidément pas encore fini avec moi, car il me regardait de nouveau de haut. Je l’affrontai du regard, me disant qu’importe ce qu’il tenterait, jamais il n’aurait le dessus de la situation. La cloche avait sonné, mais lui et moi restions toujours sur le parking du lycée à nous dévisager du regard. Seulement quelques curieux qui se doutaient que quelque chose allait finir par arriver étaient restés au lieu d’entrer dans le bâtiment. Ils avaient eu raison de rester, car effectivement, un fait provint. Une action qu'il allait amèrement regretter. Une douleur aiguë se fit ressentir sur mon visage. Je l'avais frappé, il venait de me frapper. C'était la dose de trop. Nous étions maintenant à égalité. Sauf qu'il fallait bien avoir un gagnant dans cette histoire. Alors que le jeune homme s'apprêtait à partir, je m'approchai de lui, puis le tirai vers le bas par le collet de son chandail jusqu'à ce qu'il tombe à la renverse. Par la suite, je me baissai pour lui affliger plusieurs coups de poing sur le corps. Mais il ne se laissait pas faire. Notre bataille ne dura guère longtemps, car un surveillant vint rapidement nous séparer.

« Mais qu'est-ce que vous faites ? Tous les deux, dans le bureau du directeur et vite ! »

Je m'étais relevé péniblement, jurant sur ma tête que ce Jamie allait regretter de m'avoir connu.

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Ravi de t'avoir revu.

Il était vraiment brûlant ce café pu*ain. Malgré le vent froid qui commençait à s'imposer, je continuais de crever de chaud. J'avais l'impression d'avoir la tête dans un four. Mon visage me chauffait, mes cheveux aussi... Ils allaient être crades ceux-là. Ils étaient passés sous la douche ce matin en plus. Le plus ch*ant était que j'allais me taper ma chevelure pleine de café toute la journée. Je vais quand même essayer de trouver une combine pour rentrer me doucher chez moi ce midi. Sentir mes cheveux imprégnés de café toute la journée, non ! J'allais puer en plus de ça. J'aimais beaucoup boire de cette boisson mais l'empester, non merci. Je m'en passerais volontiers voyez-vous ! Il faudra que je choppe un bus en sortant des cours tout à l'heure. Il y en avait qui circulaient le midi, c'était sûr. Tromper la " vigilance " des surveillants ne sera pas trop compliqué en plus.

Enfin bon, on verra ça tout à l'heure. Pour le moment, je devais m'occuper de cette situation m*rdique avec Nathan. Nathan qui avait pris un malin plaisir à m'asperger de son café ultra chaud. Bref, on ne va pas y revenir. C'était sal*ud de sa part d'avoir fait ça donc qu'il ne s'étonne pas que je me venge. Bon ok, j'avais sal*pé sa chemise mais il n'avait pas à faire ça. Je suis désolé mais voilà ! Il l'avait cherché cet enfoiré. Un bel enfoiré qui m'en retourna une violente dans la tronche. Outch, elle faisait mal celle-là. Je fis quelques pas en arrière à cause de la force du coup. Je passai ma main sur mon visage, là où la douleur commençait à se faire plus intense. Puis, il me balança quelque chose qui me fit sourire. Que je paye ? Je ne sais pas trop... Elle avait l'air chère cette chemise. J'avais de quoi la rembourser ce n'était pas le soucis mais foutre en l'air cent ou cent cinquante balles pour une fringue, fait ch*er. Bon, tant pis. On allait passer à la caisse, histoire de ne pas être un trop gros c*nnard non plus. Je sortis donc mon porte-feuille noir de ma veste, l'ouvris et réfléchis au montant que j'allais lui filer. Cent, cent cinquante... Hmm... Aller cent vingt-cinq dollars et il se dém*rdera avec ça. Qu'il en prenne une bien, que mon fric ne soit pas encore trop gâché. Je lui donnai donc les billets et m'apprêtai à partir lorsque la sonnerie retentit. Je revins tout de même vers Nathan avant de le laisser.
- Une dernière petite chose, dis-je en me remettant bien face à lui.
Je lui collai alors à mon tour mon poing dans sa mâchoire, pour qu'on soit à égalité. La force de mon coup égala au moins celle de celui qu'il avait décroché juste avant. Mes phalanges me firent d'ailleurs un tantinet mal après l'avoir frappé mais tant pis. Ce n'était pas insoutenable non plus.
- Ravi de t'avoir revu, lui lançai-je avant de me tourner pour partir vers le lycée.

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I want a kiss

L

orsque je m’étais levé ce matin, je m’étais dit que j’allais passer une belle journée. Non, la bonne blague, je m’attendais à ce qu’elle soit désastreuse. Déjà que mon horaire de ce matin était tout à fait merdique et que mon désir d’aller en cours était inexistant, le fait que mon parrain m’ait forcé à y aller avait suffit pour me mettre en rogne. Celui-là, maintenant qu’il se trouvait enseignant dans le même établissement que moi, se voyait tout permis. À présent, il était hors de question de sécher les cours, Gautier était toujours derrière mon dos. En plus, on s’attendait à ce que j’aie de très bonnes notes. Cela n’arriverait même pas en rêve. Et mon père aussi qui me mettait de la pression. J’aurais préféré qu’il ne revienne pas à la maison. Franchement, s’il l’avait fait pour mon bien, il aurait dû rester à des kilomètres de Miami, ou avec sa deuxième famille. Oui, je lui en voulais toujours pour avoir amené Jewel dans ma vie. Tout était plus parfait avant, sans ma famille sur le dos, qui se foutait presque de moi. J’étais bien dans cet environnement, où il n’y avait que mon chien pour m’emmerder. Maintenant, on m’étouffait.

Jamie était un peu comme un punshing ball pour moi. Lorsque je me sentais plus ou moins bien, je finissais par me défouler sur les autres. L’adolescent avait disparu depuis des lustres, alors j’avais une bonne raison de l’embêter un peu, vu qu’il ne voulait apparemment pas me parler de sa disparition. Aussi, il était homo, ce qui arrangeait grandement les choses avec lui. Hors de question de le lâcher, c’était fini, il ne pourrait plus me fuir. J’étais très persistant lorsque je le voulais, ce qui voulait dire, très souvent. Le jeune homme allait apprendre à me connaître bien comme il fallait.

Jamie m’avait soufflé sa fumée dégueulasse sur le visage. C’était assez pour me faire péter les plombs. Tout le monde savait qu’on ne devait surtout pas me provoquer. J’étais plus fort que les autres, la victoire m’était assurée. Jamie, j’allais facilement l’écraser, sans même bouger le petit doigt. Plus qu’il m’énervait, plus son sort serait horrible. J’avais décidé d’être actif à ses piques, en lui renversant mon café sur lui, encore bien chaud. Un sourire plus que satisfait avait apparu sur mon visage. Ce n’était qu’un petit avant-goût, rien comparé à ce que je pouvais lui faire subir.

Alors que je m’apprêtais à le laisser tomber sur le parking, avec tous ces regards choqués et les rires moqueurs, un drame survenu. Moi qui croyais m’échapper aussi facilement, je me trompais. Ce gars ne se laissait surtout pas faire. Une brûlure se fit soudainement sentir sur mon épaule droite. Je tournai légèrement la tête pour apercevoir la chemise qui m’avait coûté une fortune se faire trouer par une cigarette allumée. Le choc, la frustration, la haine apparurent sur mon visage.

« Tu es un très bon cendrier. »

C’était la dose de trop. Il était malade ou quoi ? Il se prenait pour qui ? Comment osait-il me faire ça, à moi ? Je me retournai lentement vers ce salopard, le dévisageant longuement du regard avec mes yeux meurtriers. Puis, sans crier, gare, mon poing lui défonça son visage qui m’était devenu insupportable. D’une façon tellement forte que des picotements arrivèrent dans ma main, maintenant rouge.

« Tu paies pour les dégâts, pauvre ignorant. »

Puis, la cloche du début des cours retentit.

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Tu es un très bon cendrier.

Ouf, il acceptait de passer à autre chose. Mission accomplie, pour le moment en tout cas. On n'était jamais sûr de rien. Il pouvait très bien décider de revenir à la charge et me harceler toujours plus afin de découvrir ce qui m'avait occupé pendant ces quelques mois. Il devait se douter que ce n'était pas quelque chose de léger. J'avais disparu de la circulation un bon bout de temps quand même. Et puis Nathan n'était pas le dernier des abrutis donc je pense qu'il allait vite taper dans les choses sérieuses. Ce n'était pas garanti qu'il trouve tout de suite ce que je cachais car ce n'était si simple que ça à deviner. Ça ne l'était pas à mes yeux mais peut être qu'il allait avoir un éclair de génie et tomber juste. Oh non pitié pas ça !

Bref, pensons à autre chose. Je n'avais qu'à continuer de fumer ma clope, peut être que ça allait me changer un petit peu les idées. Inspire... Expire... Et m*rde, voilà que le vent choisit de ne pas jouer en ma faveur. En effet, il envoya ma fumée directement dans le nez de Nathan. Pu*ain de m*rde. Fait ch*er. J'en avais de la chance aujourd'hui dis donc... La toux du garçon me fit limite mal au cœur, ça m'emm*rdait de l'empoisonner comme ça avec ma fumée. Je n'aurais pas dû allumer une cigarette ici mais j'avais trop envie. Quand je stressais (ce qui était très rare), il fallait que je fume (ça l'était déjà moins). C'était malgré moi. Ça permettait de calmer un minimum le stress. Nathan n'apprécia visiblement pas et me lança de lâcher ma clope. Je ne la lâchai pas mais mis ma main derrière mon dos pour éviter que le jeune homme ne se prenne toute ma fumée dans la g*eule. J'en étais à peine à la moitié, je n'allais pas la jeter tout de suite. J'avoue quand même ne pas avoir été correct. Je voulus alors m'excuser mais un gars s'approcha et s'adressa à Nathan. Ce type m'envoya un regard que je lui rendis. Soudain, un truc brûlant m'éclaboussa et me fit sursauter. Pu*ain de bordel de m*rde ! A l'odeur, c'était du café. J'en avais partout. Mes fringues en étaient recouvertes, mes cheveux étaient trempés de caféine également. J'en avais même qui me coulait dans la bouche. Après avoir craché ce qui m'était rentré dans la bouche, je fixai Nathan qui me tournait désormais le dos. Ce fut alors un regard bien noir que je lui lançai. Enfoiré. Je m'essuyai rapidement le visage avant de m'avancer discrètement vers Nathan. Une fois que je fus derrière lui, j'appuyai ma clope, qui était miraculeusement restée allumée, sur son épaule. J'éteignis alors ma cigarette avec un sourire au lèvres.
- Tu es un très bon cendrier, dis-je sournoisement.
Je laissai ensuite tomber le mégot par-terre. J'avais finalement gâcher ma clope, dommage. Je voulais juste lui rendre la monnaie de sa pièce. Ceci fut fait lorsque je découvris le trou qu'avait provoqué ma cigarette. Un trou qui n'était pas tout petit au passage. Un rictus apparut sur mon visage. Il apprendra comme ça que je ne suis pas une cible sur laquelle on peut s'acharner librement.

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I want a kiss

« O

ccupe-toi de tes fesses. »

J'arquai un sourcil. Eh bien, Jamie voulait jouer à ce jeu-là. S'il croyait que j'allais m'en arrêter là, il se trompait. En fait, c'était l'élément qu'il me fallait pour que mon enquête commence. À mon avis, l'adolescent avait fait quelque chose de grave, dont il en était pas très fier. En plus de me taper sur les nerfs, si je découvrais son secret, Jamie le regretterait à jamais. Rien ne réussissait à m'échapper. Je connaissais quelqu'un qui pourrait m'en dire beaucoup sur cette personne.

« Je vois. »

Le jeune homme continuait de jouer avec sa cigarette. Quelle impolitesse. Il ne m'en avait pas proposé une, ne s'était guère demandé si cela me dérangeait. Le pire était que ça me frustrait vraiment. Et comme pour empirer les choses, une bouffée de fumée atterrit sur mon visage. L'odeur était insupportable. Je fus pris par une quinte de toux.

« Lâche la cigarette, merde ! »

Les curieux qui regardaient la scène en essayant d'être discrets se mirent à rire. Ils avaient intérêt à ne pas se moquer de moi. De toute façon, j'avais assez d'assurance pour croire que non. Je bus une autre gorgée de mon café, qui n’avait toujours pas commencé à se refroidir. Il avait un étrange goût amer ce jour-ci, peut-être parce que j’étais déjà dégoûté par la conversation que j’avais en ce moment. Zut, j’aurais dû prendre des viennoiseries en accompagnement, car sinon je n'avalerais rien de consistant avec mon café qui s'apprêtait à rejoindre la poubelle.

« Oui je le sais. Pourquoi tu demandes ça ? »

Ah oui ? Je le demandais parce qu'avec la façon dont il agissait avec moi, il ne semblait pas être au courant. Jamie ne devait pas connaître les malheurs que je faisais subir aux gens. Si c'était le cas, il ne m'aurait même pas adressé la parole lors de mon interpellation d'il y a cinq minutes. Je n'avais pas pris le temps de regarder le visage du gars que l'adolescent embrassait plus tôt. À mon avis, on ne tarderait pas à le découvrir. Si cela devenait le cas, j'aurais deux victimes sur ma ligne de mire. Les événements risquaient de se montrer forts intéressants. Alors que je m’apprêtais à répondre à sa dernière question, lorsque quelqu’un vint à nous. C’était un ami qui se trouvait dans ma confrérie.

« Hey, Nath’ ! Un nouvel ami ? »

Le nouveau venu jugea silencieusement Jamie du regard. Un ami ? La bonne blague. Dans le passé, oui, mais là plus jamais. Il était beaucoup trop ringard et beaucoup trop gay. Soudain, j’eus une idée. Un sourire maléfique se dessina un court instant sur mes lèvres. Faisant mes adieux à mon café noir, j’ouvris le couvercle du contenant, puis renversai la totalité encore chaude sur mon nouvel ennemi. Et tout ça sans perdre mon sérieux.

« Un boulet, oui. »

Sur mes mots, je tournai les talons au gars qui venait de se faire ridiculiser sur le parking. Ce n’était qu’un petit avertissement sur ce que j’étais capable de lui faire subir. Il comprendrait sûrement qu’il ne fallait jamais se foutre de Nathan McCoy.

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Occupe-toi de tes fesses.

J'avais raison d'appréhender la suite des événements. La répartie de Nathan ne me surprit pas du tout. En effet, j'avais beau ne pas le connaître vraiment bien, je me doutais bien qu'il n'allait pas s'arrêter à ma réponse, enfin si on pouvait appeler ça une réponse. J'avoue avoir été très évasif mais je ne pouvais pas lui dire, il ne fallait pas révéler ce que je cachais. C'est pour ça que je ne voulais pas que l'on reste trop longtemps bloqué sur ce sujet. Je n'avais pas envie d'en parler en plus. Je vais devoir utiliser mon ton direct légendaire pour au moins tenter de clore le sujet.
- Occupe-toi de tes fesses, lançai-je légèrement nerveux en inspirant une nouvelle bouffée de ma cigarette.
Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il passe l'éponge sur ça et qu'on puisse changer de sujet. Nathan avait beau se comporter comme un c*nnard, je n'allais pas me barrer comme ça sans prévenir. C'était mal poli. Peut être qu'il le ferait lui, sûrement d'ailleurs, mais ce n'était pas mon cas. Il devait certainement vouloir s'en aller. Bah attends, parler avec une pédale comme ça sur un parking, c'était mal vu, surtout pour le chef des Enfoirés. Il était homophobe en plus, ça je le savais, donc les gens qui passaient par-là devaient se poser des questions en nous voyant. Ceux qui nous entendaient en tout cas. J'en vis trois ou quatre passer en nous regardant, un sourire en coin naissant sur leurs lèvres. Personnellement, ça m'amusait mais je ne le montrais pas. Je me fichais de ma réputation et de tout ça mais Nathan y accordait beaucoup d'importance. Pour répondre à sa seconde remarque, je ne fis qu'hausser les épaules, ne trouvant rien d'autre à lui dire. Il n'avait qu'à prendre ça comme il voulait, j'avais répondu moi. Puis vint sa dernière réplique. Est-ce que je savais qu'il n'aimait pas les tapettes ? Bah oui. Tout le monde le savait j'ai envie de dire. De plus, je l'avais côtoyé avant ma rentrée donc je savais très bien qu'il n'appréciait pas les gays.
- Oui je le sais. Pourquoi tu demandes ça ? finis-je par demander.
C'est vrai, pourquoi ? J'avais fait quelque chose de mal ? Je ne sais pas, je ne vais pas changer ma façon d'être pour lui faire plaisir. J'aurais bien aimé qu'on reste amis mais il ne semblait pas décidé à aller dans ce sens. Je sentais bien que c'était kapout. Tant pis, on n'allait pas changer qui on était juste pour une pseudo amitié. Mais bon, fait ch*er quand même...

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I want a kiss

« J

e devais m'occuper de quelque chose d'important »

Oh, je vois. Monsieur avait dû s'occuper de quelque chose d'important. C'était son excuse. Non mais sérieusement, croyait-il vraiment que j'étais assez stupide pour gober cette futilité ? Ton évasif, réponse dite de façon générale, Jamie cachait certainement quelque chose, peut-être même un mensonge. Je ne faisais guère partie de ces genres de personnes qui croyaient tout ce qu'on leur disait, sans jamais poser de question. J'essayais toujours de chercher les faits cachées derrière les paroles. S'ils m'étaient dévoilés, je pouvais maintenant m'en servir pour détruire la personne à ma guise.

« Ah ouais ? Tu développes un peu plus ? On apprend rien, là. » lançai-je avec un sourire narquois.

Je sentais quelques regards indiscrets qui se demandaient ce que je pouvais bien foutre en plein milieu du stationnement du lycée. Si ce n'était pas pour embêter un vieil ami, je longerais les couloirs en ce moment depuis longtemps. Avec tous ces messages que je recevais à presque tous les deux minutes sur mon téléphone, je savais - sans même y jeter un coup d'œil - que j'étais très demandé. Une affaire importante devait se régler dans ma confrérie, c'était la raison pour laquelle je m'étais levé plus tôt ce matin. Mais voilà que je me retrouvais à discuter avec quelqu'un que je détestais. Une discussion qui n'aboutirait sûrement à rien. Super.

Devant mes yeux, Jamie avait décidé de prendre la situation relax. Mine de rien, il sortit une cigarette de sa poche, l'alluma avec un vieux briquet, puis embruma l'air avec la fumée toxique qui s'échappait de sa bouche et de ses narines. Charmant. Je le regardai faire son stupide manège en silence, me demandant si je devrais bien le remettre à sa place ou s'il était préférable de rester patient. Je supposais qu'il ne me connaissait pas assez bien pour agir d'une manière aussi déplacée en ma présence. Toutefois, je n'avais guère à m'inquiéter, l'adolescent saurait parfaitement qui je suis vraiment dans les jours qui suivraient.

« Je l'étais bien avant qu'on se rencontre. Et si ça peut te rassurer, même si j'avoue que c'est pas garanti, j'ai jamais eu envie de faire quoi que ce soit avec toi. »

Je lâchai un rire, me rendant compte de l'absurdité de la situation. Nous parlions de ce sujet nonchalamment un beau matin de fin d'automne, dans un parking qui grouillait de monde. Si quelqu'un entendait notre conversation, il nous prendraient pour des fous. Enfin, Jamie, car jamais on n'oserait me prendre pour un fou. C'était lui, le gars bizarre que personne ne remarquerait dans les couloirs. Il s'habillait mal, se faisait discret. Il ne laisserait pas sa marque dans ce lycée, comparé à moi qui se faisait respecter de tous. Ou presque. Ceux-là, je m'en occupais personnellement.

« Et c'est VRAIMENT censé me rassurer ? »

Oh et puis je m'en foutais complètement. Son air trop décontracté pour cette situation me rendait anxieux. Il devait être au courant, non ?

« Est-ce que tu sais que je renie les gens comme toi ? »

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Je l'étais bien avant qu'on se rencontre.

Et m*rde. Ça y est, la machine était lancée. La discussion n'allait pas être un exemple de tendresse. On ne s'était pas revu depuis un moment déjà, au moins plusieurs mois. Il faut dire que j'ai été particulièrement " occupé " ces derniers temps. Occupé à faire des trucs dont il ne devait pas être au courant. Pas maintenant du moins. Déjà, ça ne le regardait pas et puis, vu sa réaction brutale, je n'allais pas lui parler de ça. Il allait m'en faire baver sinon. Oh oui, je préférais ne pas imaginer comment lui et sûrement d'autres personnes du lycée réagiraient en sachant ce qui a occupé mon temps dernièrement. Certains s'en ficheraient je pense mais d'autres non. Je devais garder tout ça secret et faire attention de ne pas gaffer. J'occultai ses premières réponses et me concentrai sur la dernière question qu'il posa.
- Je devais m'occuper de quelque chose d'important, dis-je en restant évasif.
Je ne devais pas trop rentrer dans les détails, au risque d'en dire trop et de me mettre en danger. En plus, ça ne le regardait pas, pas du tout même. C'est moi que ça concernait et point barre. Peut être allait-il me pousser à lui donner plus d'informations ? J'espérais que non. Ce sujet était sûrement mon point faible par excellence. Trop en parler me filait mal au bide et me serrait la gorge. Je n'en avais pas honte mais je stressais un peu. Ce n'était pas mon genre de m'angoisser pourtant. On a tous nos faiblesses voilà tout... Enfin bref, changeons de sujet ! Je sortis mon briquet de ma veste, ainsi qu'une cigarette et l'allumai en protégeant la petite flamme du vent grâce à ma main. Il faisait un peu frais tout à coup. Je rangeai mon briquet dans une de mes poches et gardai ma main au chaud à l'intérieur de cette même poche. L'autre était toujours dehors, tenant ma clope dont j'en inspirai une bouffée. Je soufflai un nuage grisé et répondis à la précédente question de Nathan.
- Je l'étais bien avant qu'on se rencontre. Et si ça peut te rassurer, même si j'avoue que c'est pas garanti, j'ai jamais eu envie de faire quoi que ce soit avec toi.
C'était la vérité ! Je n'ai jamais éprouvé de sentiments ni de désir pour Nathan. C'était juste un pote à mes yeux. Je savais malgré tout que ça n'allait pas changer sa vision des choses. A croire qu'il pensait que les gays n'avaient qu'une seule chose à l'esprit en le voyant : lui mettre la main au c*l. Pffff... Il fallait évoluer un peu. Certains homos étaient certes de grandes " folles " mais pas tous. Dans certains cas, on peut difficilement deviner si un gars est une pédale ou non. Bref... Quoi qu'il en soit, nous sommes des êtres normalement constitués et non des monstres ou des erreurs de la nature. Il fallait juste se le mettre dans le crane, c'est tout.

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I want a kiss

J

amie. Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas vu son visage. Je le connaissais bien avant Wynwood. Ce n'était pas le genre de personnes avec qui je traînais souvent, mais ne l'ignorais pas pour autant. Je le taquinais souvent à l'époque, toutefois cela était purement amical. Enfin, Jamie avait disparu et je n'avais guère essayé de connaître la raison. En fait, j'avais à peine remarqué sa disparition. Me souvenir de son nom était un exploit pour moi.

Et voilà que l'adolescent se trouvait devant mes yeux. Je lui aurais bien sauté dessus amicalement pour fêter les retrouvailles, mais… C'était une chose à effacer de la liste. Franchement, jamais je ne m'étais douté que ce gars soit de ce bord. Le pire était que je l'avais souvent côtoyé auparavant, imaginez ce qu'il aurait pu me faire subir sans que je ne me doute de rien ! Et s'il avait déjà craqué pour moi ? Cela ne serait pas très étonnant. Toutefois, c'était dégueulasse.

« Bonjour Nathan. Ça va ce matin ? »

« Tu te fous de ma gueule ? » dis-je en fronçant les sourcils.

Un vent un peu frisquet se fit sentir. N’étant pas très bien habillé pour le froid, jamais je n’aurais cru me retrouver à discuter sur le parking aussi longtemps. Plusieurs élèves se bousculaient presque pour entrer à l'intérieur du lycée, d'autres en sortaient. Puis, il y avait moi, qui se faisait chier en parlant avec un homosexuel. Heureusement, mon café était encore chaud et il permettait de me réchauffer un peu. J'en pris une longue gorgée, gardant toujours mon regard sur Jamie. Il avait à peine changé depuis la dernière fois. L’adolescent sentait la cigarette, il devait fumer à présent. C’était si étonnant venant de lui. Soit il avait vraiment évolué, soit je ne le connaissais pas du tout en fin de compte.

Un léger mouvement provenant de ma poche me retira de mes pensées. Un texto venait de m'être envoyé. J'empoignai mon cellulaire pour vérifier le destinataire. Sasha. Il me demandait où j'étais passé. Je tapai frénétiquement sur le clavier, informant au jeune Pi Sigma que j'avais des problèmes à régler. Mon regard se braqua de nouveau sur Jamie. Plusieurs questions me trottaient dans la tête à propos de lui. Je ne me gênai pas pour les lui poser.

« Depuis quand t'es de ce bord ? » questionnai-je non sans une grimace de dégoût.

J'espérai que Jamie savait que je reniais les gens comme lui. Tous les gays du lycée savaient pertinemment qu'il fallait se méfier de Nathan McCoy, ce gars qui était toujours là pour leur faire vivre un enfer. Ma dernière action avait été de quasiment assommer un garçon en lui lançant violemment un ballon de basket sur la tête, car il était en train d'embrasser son petit-ami sous mon nez. Alors, soit ils l’avaient fait exprès pour me provoquer, soit ils venaient carrément d'une autre planète. Bon, il ne fallait pas croire que je m'attaquais uniquement aux personnes qui aimaient des gens du même sexe. Ma liste rouge était assez diversifiée. Tous les ringards, notamment les Khi Omicron et les Nu Zêta, se trouvaient en partie sur ma ligne de mire. J'avais une fois placé un petit nouveau Freshman dans les poubelles. Le pauvre, ses premiers jours dans le monde des grands et il était déjà embarqué dans les problèmes. Bref, en conclusion : si je ne vous aimais pas, dites adieu à la vie sans souffrance. Je n'avais aucune pitié.

Une autre question me brûlait les lèvres. J’étais devenu curieux à son sujet, maintenant qu’il se trouvait devant moi, dans le but d’un peu jouer avec lui. Je ne tardai pas à reprendre la parole.

« T'as disparu y'a un moment. T'étais passé où ? »

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Bonjour Nathan. Ça va ce matin ?

Il partait tranquillement vers l'entrée du personnel alors que je me dirigeais vers celle empruntée par les élèves. C'était très étrange cette façon de se séparer alors que nous nous trouvions dans le même endroit. Se dire au revoir alors qu'on pourrait facilement se retrouver dans l'enceinte des bâtiments. C'était à la fois rassurant et frustrant de se savoir si proches l'un de l'autre sans pour autant pouvoir se voir pendant toute une journée. On ne se voyait plus que le matin, bien sûr, avant de patienter jusqu'au soir. Je détestais ça. Je venais de passer deux ans sans retourner en cours alors en plus de devoir reprendre ce rythme bien ch*ant, il fallait en plus supporter cette séparation. Encore si on était loin l'un de l'autre ça passerait mieux, de mon côté du moins, mais là, se dire qu'on circulait dans les mêmes couloirs, qu'on voyait quasiment les mêmes têtes défiler tous les jours et qu'on ne pouvait pas s'entre voir... Ah pu*ain ça fait ch*er ! Non, ça fait mal plutôt d'avoir à attendre toute une journée avant de pouvoir te voir, te toucher, t'écouter débiter des conneries... Tu me manques à toute heure de la journée. C'est cuc*l de je sais mais voilà c'est comme ça. Je vous emm*rde de toute façon.

Bref, il fallait se reprendre et ne pas gâcher la bonne humeur dont j'étais pourvu aujourd'hui. Ce n'était pas souvent alors autant en profiter. J'allais peut être participer en cours, qui sait ? Pendant l'espace de quelques secondes, mon sourire disparut mais il réapparut lorsque je me dis ça. Je fis quelques pas, le sourire aux lèvres, jusqu'à ce qu'une voix parvint à mes oreilles, une voix qui m'était familière d'ailleurs. Je vis alors Nathan débarquer avec sa phrase bien agréable... Nathan, je l'avais connu peu de temps avant de faire mon entrée à Wynwood. Il y était élève comme moi, dans ma classe, en Senior A. Il faisait également partie de la confrérie des Enfoirés mais je ne le considérais pas comme tel. Non pas du tout. Au contraire, je l'appréciais beaucoup et le voyais comme un de mes amis, aussi peu soient-ils pour le moment. Je ne savais pas encore énormément de choses sur lui, comme lui qui n'en savait également que très peu à mon sujet. Il ne devait pas être au courant de... Quoique sa réaction pourrait peut être demeurer positive... Bref. Je savais déjà de lui qu'il éprouvait une forte aversion pour les homos. Je pris donc grand soin de ne pas lui révéler que je sortais avec un mec, depuis deux ans en plus. J'aurai tenu ça secret le temps que j'aurai pu. Mon sourire s'estompa un peu mais il persistait tout de même. Je tenais à rester inchangé.
- Bonjour Nathan. Ça va ce matin ? fis-je d'un ton que je qualifierais d'habituel.
Il nous avait vus, c'était une certitude à entendre sa remarque. Malgré tout, je ne désirais pas avoir de problème avec Nathan, même si je savais qu'apprendre que j'étais en couple avec un gars en était un pour lui, un gros d'ailleurs. Personnellement, je n'avais rien à me reprocher. Certes je ne lui avais pas dit que j'étais officiellement avec un garçon mais je ne lui avais également pas dit que j'étais avec une fille non plus. Je veux dire que je n'ai jamais menti à ce sujet. Je ne lui ai simplement jamais rien dit. Sa réaction me faisait cependant peur. J'avais une idée de l'ampleur de son " dégoût " pour les homos donc je craignais sa réaction vis-à-vis de moi. Nathan était pour moi un bon ami et le perdre me ferait énormément ch*er.

Invité

I want a kiss

« T

u vas en cours. »

Je fracassai presque mon cellulaire contre le mur de ma chambre. Maintenant que mon parrain, un prof de math en plus, avait rejoint mon lycée, sécher les cours n'était plus une possibilité pour moi. À croire que monsieur s'était allié avec mon père pour que je suive tous mes cours à la lettre. J'étais certain que c'était ça qui était arrivé. Son message matinal commençait ma journée du bon pied. Enfin, c'était du sarcasme. Un bon exemple pour arriver à me mettre en colère. C'était comme si tout l'univers avait décidé de faire de ma journée un enfer. En me levant pour me diriger vers la douche, mon pied écrasa un objet pointu qui me transperça la peau. Bordel de merde. En entrant dans la douche par la suite, l'eau froide m'éclaboussa le corps. Un réveil tout en douceur. Au moins, ma coiffure ne s'entêta pas. Mais mon bonheur ne dura pas longtemps. Ma chaine en argent, celle que je ne quittais que pour aller dans l'eau, était introuvable. Ça ne pouvait que mal tomber. De plus, j'avais encore de la difficulté à me tirer du sommeil. Un bon café me ferait du bien. Mon téléphone vibra, m'informant que Nina venait de m'envoyer un message. Un sourire se dessina sur mes lèvres en voyant que c'était son bonjour habituel. C'était certainement la plus belle chose qui m'arrivait ce matin. Je lui répondis chaleureusement avant de continuer ma préparation. Je me rendis compte que mes devoirs n'avaient pas encore été faits, tant pis. « Nathan, soit un bon élève sinon je te retire tout privilège ! »

Fait chier.

Je copierais sur quelqu'un, personne ne pouvait me refuser de toute façon. Sac au dos, j'empoignai mes clés sur ma table. J'allais passer au Starbuck sinon ma journée serait un enfer total. En enfilant l'une de mes chaussure, je remarquai que ma chaîne était à l'intérieur. Allez savoir comme elle était arrivée là.

Malgré l'enseigne « Attention, c'est chaud » écrit sur la boîte de mon café, têtu que j'étais, je pris tout de suite une longue gorgée. Ce qui était à ne absolument pas faire. Ma langue me brulait énormément. Déposant mon breuvage à l'endroit pour cet effet dans ma voiture, je regardai l'heure : 7 : 34. Je n'avais déjà pas envie d'aller en cours. Rien que d'y penser me décourageait. La tentation était énorme, j'avais vraiment envie de sécher, mais ne pouvait pas. À la deuxième période, je ferais semblant d'être malade. Si on me voyait, on me croirait peut-être.

Arrivé au parking de l'école, j'arrêtai mon véhicule puis restai à l'intérieur afin de siroter mon café. Il devient soudainement amer lorsque j'aperçus au loin deux personnes en train de s'embrasser. Deux garçons, pour être plus précis. Je ne voyais pas leur visage, mais c'était clairement des mâles. Le lycée regorgeait trop d'homosexuels. C'était peut-être Norim. Je souris, une autre belle façon de commencer ma journée. Alors que le couple se séparait, je sortis de la voiture avant de me diriger vers le garçon le plus proche.

« La prochaine fois, vous prendrez une chambre, faggots. »

L'adolescent se retourna et je le reconnus aussitôt.

code by Mandy

Invité

Viens là, je veux un bisou.

L'alarme du téléphone sonna : il était 6h45, l'heure de se lever. Je désactivai la sonnerie au bout de dix secondes environ, le temps pour moi de sortir de mon sommeil et d'ouvrir les yeux. Je donnai un coup sur la table de chevet qui se trouvait de mon côté du lit et par chance, j'appuyai pile poil sur le bouton pour éteindre le réveil du téléphone. Je laissai ensuite pendre mon bras dans le vide, avant de passer de la position sur le ventre à celle sur le dos. Une fois complètement retourné, je me frottai les yeux et me passai la main dans les cheveux pour me gratter le côté du crâne. Ma chevelure était en bataille et mes yeux engourdis, j'avais la tête dans le c*l. Puis, je remarquai un peu de lumière sous la porte menant à la salle de bain. C'est alors que je me rendis compte que j'étais seul dans le lit, Luke ayant déserté sa place. En général, quand il était déjà levé à cette heure-ci, ça voulait dire qu'il avait fait de l'insomnie. Génial, il allait être crevé ce soir et je devrai me coltiner la vaisselle. Heureusement d'un côté, on aurait perdu des verres sur la route sinon. Je sortis donc du lit et pris mon petit déj' avec une clope. Café, tartines et cigarette = petit rituel du matin. Puis, j'allai rejoindre Luke dans la salle de bain. Lavage de figure et de dents, douchage, habillage et voilà. Comme il n'avait pas l'air de faire trop froid, je ne mis qu'un T-shirt bleu sous ma veste en cuir noir. Une dernière petite clope, j'empoignai mon sac et on était parti pour WHS.

Le trajet ne fut pas trop long, juste un peu ralenti par la circulation du matin. En temps normal, j'étais rapidement agacé par les gens qui nous empêchaient d'avancer, c'est pour ça que ce n'était pas moi qui tenait le volant de la voiture. Pourtant aujourd'hui, j'étais plutôt de bonne humeur. Allez savoir pourquoi. On n'avait pas ... hier soir pourtant donc je ne savais pas d'où me venait ce sourire que je portais sur le visage. Tant mieux j'ai envie de dire ! C'est toujours mieux de commencer la journée comme ça plutôt qu'avec une humeur de chien. Luke et moi discutâmes pendant toute la durée du trajet, c'est peut être pour ça qu'il sembla moins long, puis nous arrivâmes sur le parking de WHS. Il était environ 7h45 et quelques véhicules commencèrent à se garer. Nous sortîmes de la voiture lorsque celle-ci fut arrêtée puis, nous nous apprêtâmes à commencer notre journée chacun de notre côté. Mais, avant de mettre mon sac de cours sur mon épaule, je retins Luke et lui déposai un baiser sur les lèvres. On s'échangea un sourire, un " à ce soir " et nous partîmes tous les deux dans des directions opposées. Je levai mon sac et le mis sur mon épaule, prêt à affronter cette journée.