Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Lun 21 Oct 2013 - 12:54
Une première fois en boîte.
Li K. Han feat. Ty N. Wolf
BAM. Un gros choc, une très mauvaise nouvelle pour Ty, qui décidément n’avait vraiment pas de chance en cette soirée, qui commençait pourtant si bien. Il venait de se manger un râteau, et pire il venait d’apprendre la mort de ses parents adoptifs, on ne pouvait imaginer lui arriver pire. Ne sachant plus où se mettre, Li le serra très fort dans ses bras, pendant que ce dernier continuait à lui raconter ce qu’il s’était passé, l’incendie qui avait ravagé leur maison à Sidney. Li se sentait définitivement mal, et se haïssait de pleurer pour des trucs de pacotille, tel une insulte balancée par une fille qui ne méritait pas qu’on fasse attention à elle.
Li se sentait affreusement mal pour Ty, qui en plus culpabilisait et s’en voulait franchement de ne pas avoir été là pour eux. Il se sentait coupable d’être parti de Sidney et pensait avoir pu faire quelque chose en étant sur place. Mais ça, on ne le saura jamais.
« - Non Ty, il ne faut surtout pas penser comme ça, ce n’est pas de ta faute. On ne peut savoir comment cela se serait passé, si tu avais été là, ne t’infliges pas ça, d’accord ? » Li ignorait si cela pouvait aider Ty, mais elle refusait qu’il s’en veuille à ce point.
Tous les deux, assis, Li était blottie dans les bras de Ty, lui tapotant et caressant le dos, espérant que ces petits gestes, servent à quelque chose. Il ne pouvait s’arrêter de pleurer, et il valait mieux qu’il extériorise, plutôt que tout garder pour lui, et que cela empire. La vie pouvait vraiment être injuste parfois, et faire subir de telles choses à Ty était loin d’être sympa, avoir déjà perdu ses parents, pour lui faire perdre ses nouveaux tuteurs, il fallait être sadique. Mais malheureusement, la vie n’était jamais toute rose, et les malheurs étaient bien plus nombreux que les miracles. Et là on n’était pas dans les Revenants, cette série française dont Li s’était entichée en France. Elle passait sur Canal + et était devenu le programme quotidien du mardi soir pour la petite chinoise, qui avait un mal fou à attendre la semaine d’après pour voir la suite. Cette série était tellement prenante, et il fallait dire que le thème était le surnaturel, et la présence d’êtres morts soudain revenus à la vie. Impossible, mais cela devait être tellement miraculeux.
Li se ressaisissait, elle ne pouvait pas penser à ça maintenant, alors que son ami était en train de souffrir de l’intérieur, par la perte de ses proches. Alors qu’elle était en train de le « bercer » si on pouvait dire cela comme ça, il se retira de son étreinte et se leva ayant décidé d’aller boire un coup. Et dans ces situations, ce n’était certainement pas de l’eau. Pour oublier, on avait trop tendance à se laisser aller sur l’alcool, soit disant médicament pour faire passer n’importe quelle douleur, mais Li ne pensait pas ainsi, puisque ce liquide était dévastateur.
« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » Li avait laissé cela sortir d’une voix douce et avenante. Elle avait peur que cela tourne mal.
Mais elle n’eut pas vraiment le temps de tergiverser, Ty n’était pas décidé à obtempérer et il tira Li vers la discothèque. La chinoise ramassa ses chaussures au passage, et les remis, avant de rentrer à nouveau dans ce four à pain. Il faisait une chaleur insupportable à l’intérieur. Toute cette chaleur humaine et cette odeur de transpiration dégoutait la chinoise, qui n’attendait qu’une chose, pouvoir rentrer chez elle. Au final, elle aurait préféré dire en revoir à Ty, qu’il aille se reposer plutôt que de se morfondre, un verre d’alcool en main.
Arrivés au bar, il commanda une de ces boissons où le degré d’alcool était si élevé, que Li s’en étrangla sur place. Elle, commanda simplement un verre d’eau, n’ayant même plus la foi de s’amuser à prendre des boissons farfelues tel que jus de goyave, où tous ces trucs un peu exotiques, dont on ne soupçonnait pas l’existence.
En attendant d’être servi, Ty prit la main de Li et ils dansèrent un court moment, avant de voir leurs verres arriver sur le bar. Li avait les talons qui lui écrasaient les pieds, elle avait affreusement mal, elle préféra donc s’asseoir sur la chaise pour boire tranquillement sa boisson. Tandis qu’à côté, Ty venait d’avaler cul sec son verre d’alcool. Li se sentait mal de le laisser faire ça, et heureusement pour elle le barman semblait être du même avis et refusa de lui servir un verre de plus, histoire qu’il ne finisse pas ivre mort sur le trottoir d’en face.
« Pardonne moi de m’être donné en spectacle. Rentrons maintenant. »
Ce qui rassura Li, qui voulait en finir avec cette soirée, qui était loin d’être joyeuse, on voyait bien que Ty se forçait à rester, et n’était plus d’humeur à tout ça, il valait mieux qu’il aille se poser pour rester un peu seul, faire le point. Li n’aiderait certainement en rien, et ne pourrait rien changer de toute manière, même si elle le voulait. Avant que la soirée se termine pour de bon, Li accepta un dernier slow avec Ty, qui finit par se moquer de ses deux pieds gauches. Li étouffa un petit rire à cette remarque. C’est vrai qu’elle n’était pas douée, et qu’en plus ses chaussures lui serraient les pieds, elle voyait déjà le sang couler sur son talon, où une belle ampoule venait de s’ouvrir.
Sans trop comprendre pourquoi, Ty attrapa le visage de Li et vint l’embrasser sur le front, pour ensuite lui prendre sa main. Li était désormais toute rouge.
« Pourras-tu être là si ...si je ne vais pas bien ? Est-ce que je pourrais te parler ? » « Bien sur, quand tu veux, ou tu veux, tu m’appelles et je te répondrais toujours. Même si c’est à trois heures du matin, tu peux compter sur moi Ty. » Lui répondit-elle en souriant. C’était sur, un pacte venait d’être scellé entre les deux adolescents.
Ty se recula, et chuta, ce qui fit paniquer Li qui vint l’aider à se relever. Mais ce dernier, s’en sortit très bien et salua la chinoise en enfourchant sa moto. En partant, il lança à nouveau un regard à Li et partit définitivement. Le seul hic, dans l’affaire, c’est que Li était là, devant la discothèque, toute seule, sans moyen de transport pour rentrer. Complètement déboussolé, et apeuré dans cette ruelle se faisant sombre et effrayante, elle retira ses talons aiguilles, voyant le sang couler sur ses deux talons, et se décida à emprunter le chemin qu’ils avaient pris pour venir ici. Elle espérait s’en souvenir et ne pas trop avoir d’ennuis jusqu’au lycée où elle pourrait récupérer sa voiture et rentrer.
Longeant les murs, les rasant même, elle penchait juste la tête de temps à autre aux coins de rue pour s’assurer qu’il n’y avait personne, et s’engageait, à pas de loups, tout en gardant un rythme rapide, et finit avec soulagement par se retrouver face à Wynwood et sa voiture, la seule résidant sur le parking. Ni une, ni deux, elle courrait vers celle-ci et se jeta à l’intérieur, se sentant en sécurité et pouvant enfin rentrer chez elle. Pour le coup, elle aurait réellement apprécié être escortée par Ty, mais il allait si mal…
Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Dim 20 Oct 2013 - 20:14
La voix paniquée de Li le fit revenir sur terre : «Ty, ty ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui ne va pas ? " Ty , le visage baigné de larmes , ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Cette soirée était censée être super. Et pas tourner au drame ! Entre deux spasmes, il répondit : « C'est....C'est...C'est mes parents. Ils sont.... » Ty éclata en sanglots. Il détestait pleurer. Il détestait pleurer surtout devant les filles. Mais Li allait le comprendre. Li était son amie.
Ty essaya de se calmer pour pouvoir expliquer à la jeune Asiatique ce qu'il se passait. Il tremblait, et son nez coulait. Il renifla et dit : « Mes parents adoptifs sont...morts tous les deux dans un incendie qui a ravagé leur maison à Sydney. C'était la nuit et ils dormaient et ils n'ont pas pu s'enfuir. » Le pauvre Pi Sigma, terrassé par la douleur enfouit sa tête dans ses mains et entre deux sanglots s'écria: « La vie est injuste ! Pourquoi ça m'arrive-t'il à moi ? A moi ?! Qu'est-ce que j'ai fais comme ça pour mériter ça ? Je suis orphelin par deux fois! »
Il leva sa tête pour regarder Li. Il lisait de la tristesse dans ses yeux. Elle le comprenait et partageait sa douleur. « Pourquoi je suis séparé de tous ce que j'aime ? Pourquoi la mort à t-elle emporté mes parents ? J'ai perdu mes parents et j'ai perdu ceux qui les remplaçaient...Pourquoi c'est arrivé ? Je...Je ne comprend pas Li...Pourquoi ma vie est-elle si ...si triste ? Pourquoi je suis parti de Sydney ? Si j'y étais j'aurais peut-être arrêté l'incendie, moi et...et rien de tout cela ne serait arrivé ! Rien... » Il était évident que Li ne pouvait pas répondre aux questions que lui posait Ty.
« Si je savais...Je...Je n'aurais jamais regardé qui m'appelait sur mon portable. On serait entrain de danser à l'heure qu'il est... De toute façon il est fichu ! » , continua Ty tout en montrant le portable cassé qui gisait sur le trottoir.
Ty continuait de pleurer. Il se sentait très mal. « Je...Je crois que je vais...boire un coup. », fit-il en se levant. Il récupéra son portable cassé, le fourra dans sa poche, attrapa la main de Li et l'emmena à l'intérieur de la boîte, puis au bar. Il commanda une boisson alcoolisée très forte. On dit que l'alcool fait oublier. Ty voulait oublier ce que le policier lui avait dit au téléphone. En attendant, il demanda à Li de bien vouloir danser avec lui. Il ne voulait pas y croire. Il voulait oublier. Il fit tourner Li sur elle-même, mais il avait le regard vide et le visage sombre. Alors qu'il allait attaquer un slow, le barman l'appela pour le servir. Il prit le grand verre et le bu en entier. Il commanda plusieurs autres verres de ce breuvage si fort. Le barman refusa, mais il insista. Le barman continua de résister.
« Pardonne moi de mettre donné en spectacle. Rentrons maintenant. », dit Ty a Li en lui prenant la main.
Les deux jeunes prirent le chemin du retour. Silencieusement. Ty raccompagna Li devant le lycée. Il s'excusa encore une fois : « Pardonne moi d'avoir gâché notre soirée...C'est à cause de cette nouvelle terrible...Mais c'est tout de même une des meilleures soirées de toute ma vie, parce que je l'ai passée avec une merveilleuse amie. Merci Li. » Ty serra la jeune Tawaïnaise dans ses bras, puis il lui prit la main et la fît tourner sur elle-même. Il lui demanda de lui accorder un dernier slow pour la route. Il dansa longtemps le plus longtemps possible, puis fit de nouveau tourner Li. Une dernière fois. « Tu sais Li, tu n'a pas confiance en toi... Et en plus, tu as deux pieds gauches! », chuchota le jeune Pi Sigma à la Khi Omikron. Il lui fit un sourire, puis lui dit : « Je plaisante. Mais que sur le deuxième point. Fonce dans la vie Li... » Le jeune-homme baissa les yeux et ajouta « ...même si elle est souvent triste, traître et dégueulasse ! » Il prit le visage de Li entre ses mains et l'embrassa sur le front. Il lui prit aussi la main et la serra doucement. C'était sa façon à lui de la remercier. « Pourras-tu être là si ...si je ne vais pas bien ? Est-ce que je pourrais te parler ? », demanda t-il Il attendit la réponse de sa camarade, puis lui fit un sourire. Il recula tout en la regardant et tomba. Il se releva en riant, puis alla sur le parking récupérer sa moto. Il fit un sourire à Li, et monta sur sa bécane. Il démarra, puis s'en alla. En passant près de Li , Ty lui fit un sourire et se tourna pour la regarder quand il accélèra. Quand il retourna sa tête, des larmes coulaient sur ses joues. Il était en deuil cette fois-ci. Pour de bon.
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Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Dim 20 Oct 2013 - 16:15
Une première fois en boîte.
Li K. Han feat. Ty N. Wolf
La jeune chinoise s’y attendait, et bien qu’il essaie de le cacher, Ty avait baissé sa tête, pour une seule et unique raison, laisser échapper quelques larmes de ses yeux. Li, ne pouvait certainement pas lui en vouloir pour ça, puisqu’elle lui avait quand même donné une réponse négative, et même si elle ne connaissait rien à l’amour, elle se doutait bien de la douleur, ô combien douloureuse on pouvait ressentir lors d’un refus de ce genre. Briser des cœurs n’était pas le but de la jeune étudiante, qui de base pensait passer une soirée avec un ami, et ne se serait jamais attendu à ce qu’il lui avoue une telle chose. Mais cela ne changeait en rien les opinions qu’avait Li à l’égard du jeune homme. Malgré cet aveu, elle le considérait toujours comme un ami, plutôt proche même, et n’hésiterait pas à l’aider, toujours, quoiqu’il arrive. Et cet incident ne changerait en rien ses paroles de la veille.
« Tu plaisantes j'espère ? Comment peut-tu dire ça ? Li je ...Je t'ai dis que je t'aimais et je t'assure que tu compte énormément pour moi. Alors si...Si je dois pleurer parce que tu m'as dit ce que tu m'as dit, je pleurerais. »
Li ne sut répondre quoique ce soit, elle n’était décidément pas douée pour s’exprimer, et n’avait d’ailleurs aucune idée de ce qu’il fallait dire dans cette situation. C’est pourquoi, elle préféra ne rien dire de peur de raconter n’importe quoi, l’enfoncer davantage. Bref, elle ne lui fit qu’un simple sourire se voulant rassurant en guise de réponse.
Finalement, elle préféra se mettre un peu en retrait et suivre simplement Ty, espérant qu’il fasse en sorte de mieux se sentir au cours de la soirée. Arrivés devant le bâtiment, où une enseigne lumineuse éclairait la rue, dépourvue de lampadaires, Li commença à ressentir du stress. Oui le stress de ne pas être à la hauteur, et elle était gênée de se rendre dans un endroit auquel elle n’était pas habitué.
Faisant la queue à l’extérieur, Li stressait de plus en plus, et en voyant la tête du videur, elle se raidit davantage. Celui-ci était une véritable armoire à glace, qui devait au moins faire les un mètre quatre-vingt-dix à tout casser. Carrure de rugbyman, il avait des bras musclés, et même sous ce costume cintré, ils étaient bien apparents. Son regard, impassible, et son oreillette reliée à la machine rangée dans son arrière de pantalon, lui donnaient cet air d’agent spécial qu’on voit dans les films. Li avait peur de lui, oui. En même temps, il ne respirait pas la confiance, et pouvait vous tordre le cou rien qu’en vous le touchant.
Li essayait de se faire la plus petite possible et en passant devant cette boule de muscles, elle était fortement nerveuse. S’agrippant à Ty, ils passèrent sans soucis, même si cela se lisait sur son visage qu’elle n’était vraiment pas à l’aise, mais le videur faisait plus attention à ses jambes qu’à son air de lapin effrayé devant des phares de voiture.
Une fois à l’intérieur Li se sentit comme complètement ailleurs, comme si elle ne faisait pas partie de ce monde, et que seul son corps était présent dans cette pièce. La musique était forte, il y avait des gens qui grouillaient de partout, de tous les genres, et qui dansaient, ou plutôt se déhanchaient. Li ne se sentait vraiment pas à l’aise dans ce monde de la nuit, encore inconnu à ses yeux. Elle sentit la main de Ty prendre la sienne, et comme rassurée par ce geste, elle la serra davantage, se sentant plus en sécurité accrochée à lui, que perdue au milieu de la foule. Se faufilant entre tous les gens, Li se rendit compte de la vulgarité de pas mal des filles présentes dans la pièce. Certaines avaient des tenues qui laissent entrevoir un string, d’autres avaient presque la poitrine dénudée. Elle était dégoutée, comment des filles pouvaient se dévergonder ainsi pour sortir et se faire accoster par tous les beaux mecs du coin. Ne connaissant rien à ce genre de choses, elle ne savait pas si c’était normal ou pas. Ne faisant que suivre Ty, ayant les yeux baissés sur ses pieds pour éviter de trébucher ou écraser un pied, ils arrivèrent au niveau du bar.
« Je reviens, je vais chercher des boissons. Reste là et ne bouge pas.»
Li lâcha à contre cœur la main de Ty, ayant la trouille de rester seule ne serait-ce qu’une seconde. Elle ne voulait surtout pas avoir affaire à un malade mental, un pervers, ou tout autre type de personne lui voulant du mal. Combien de fois sa mère lui avait dis que si cela lui arrivait en boîte, elle ne devait jamais accepter un verre de la part d’un inconnu. De nombreux reportages le prouvaient avec l’ajout de LSD dans les boissons. Cette drogue du violeur, Li n’en avait que trop entendu parler, et effrayé par le monde extérieur, elle n’avait guère envie qu’on lui en verse intentionnellement dans son coca. Heureusement, elle n’avait pas à s’en faire, Ty revint très vite avec deux verres, ce qui rassura Li. Tout en sirotant sa boisson, elle regardait autour d’elles, analysant les autres, essayant de s’imprégner de leur façon de danser, de la musique, mais elle avait peur. Peu après, ils finirent par se rendre vers la piste, où Ty se mit à danser. Au moins lui il était à l’aise, et s’en sortait bien. Li, quant à elle, était raide comme un piquet, bougeant ridiculement. Comment danser ? Elle l’ignorait, comment pouvait-elle pouvoir se trémousser comme toutes ces nanas ridicules ?
Ty lui expliqua au fur et à mesure comment s’y prendre, et elle prit de plus en plus confiance, jusqu’à réussir à à peu près danser correctement, du moins Ty l’avait félicité pour ses progrès relativement rapides. Fière de ne pas passer pour la greluche de service, elle se laissait aller, petit à petit et dansait on pourrait dire convenablement. Tout à coup, une fille plus grande qu’elle, sur des plateformes gigantesques, habillée d’un t-shirt, du moins une robe très courte, et maquillée comme un camion, débarqua, et demanda à Ty de danser avec elle en regardant Li comme si elle n’était qu’un vulgaire parasite. Se sentant tout à coup comme rejetée, hors norme, Li s’attendait à ce que Ty accepte, mais il ne le fit pas rejetant ses avances. Mais la nana continuait à lui tourner autour, insistant lourdement tout en n’oubliant de dénigrer la pauvre Li, qui en entendant ça, sentant les larmes lui monter aux yeux. Elle n’avait certainement pas demandé à subir de tels propos de la part d’une plastique sans cervelle. Mais après tout elle avait l’habitude, à force.
Ils s’éloignèrent alors, et une autre arriva ensuite. Décidément, Ty n’était vraiment pas tranquille quand il s’agissait des filles. Elle réussit à le tirer loin de Li, mais il ne lui fallut pas longtemps pour revenir, et Li se demandait si ce manège allait encore durer. Elle ne le supporterait certainement pas davantage. Puis, vint l’heure des slows, musiques douces en tout genre. Ty demanda alors à Li de danser avec, elle accepta de suite et il lui mit sa main sur sa taille et prit l’autre pour la serrer dans la sienne. Li l’imita et ainsi, ils commencèrent à danser, lentement, et Li se sentait vraiment bien. Bizarrement, ce moment lui parut interminable, mais dans le bon sens. Malheureusement, il eut un appel et donc dut se résoudre à laisser tomber ce merveilleux instant. Il s’excusa auprès de Li et sortit, la laissant planter là au milieu de la discothèque.
Comprenant pourtant très bien la situation, elle ne savait pas quoi faire maintenant, désormais seule. Les deux filles qui étaient venus chercher Ty revinrent la taquiner : « Alors toute seule ? Il t’a laissé. Tant mieux, il ne mérite pas une fille comme toi. » C’en était trop, les larmes coulaient toutes seules sur les joues de Li, elle savait qu’elle n’aurait jamais du venir ici. C’était une erreur de sortir en boîte, elle n’était pas faite pour ça, elle devait se limiter à ce qu’elle était : une élève sérieuse et rien de plus.
En sortant en courant, retirant ses talons par la même occasion, elle se stoppa net en voyant Ty, assis sur le sol, effondré. Cet appel avait du être important et porteur d’une très mauvaise nouvelle. Désormais pieds nus, elle se précipita, laissant tomber les escarpins à l’entrée de la boîte, vers Ty.
« - Ty, ty ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui ne va pas ? » Lui demanda-t-elle affolée.
Désormais accroupie, face à lui, elle ne savait quoi faire, quoi dire, elle ignorait tout, absolument tout.
Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Ven 18 Oct 2013 - 19:13
Une première fois en boite feat Li K.Han
« - Déjà, malgré l’étiquette de Pi Sigma qui te suis comme la peste, je ne t’ai jamais considéré comme tel, tu as su me montrer quelqu’un qui ne méritait pas de telles attributions. Le Ty que je connais est gentil, et n’est pas un coureur de jupons, comme on a tendance à qualifier les PS. » A ces deux phrases Ty ne pu s'empêcher de sourire. C'était bel et bien vrai. Il était un Pi Sigma pas comme les autres...du moins c'était ce qu'on voyait à travers lui. Nul ne connaissait sa vie sentimentale, nul ne savait si il était déjà sorti avec une fille ou non. C'était le mystère absolu, mais on pouvait voir cependant qu'il était un dragueur. Jusque là, ça allait. Mais les mots qui allaient suivre, seraient terribles pour le pauvre Ty-Ty. « Ce sentiment, que tu dis éprouver pour moi, je ne le ressens pas, désolée… Actuellement, je te vois comme un ami avec qui je vais passer du bon temps, rien de plus. Je ne te connais que depuis hier, pour moi c’est trop court. Je ne peux pas éprouver un sentiment aussi fort, qui m’est d’ailleurs inconnu, pour quelqu’un que j’ai rencontré la veille. Ce qui ne veut pas dire que je ne t’apprécie pas, ce n’est pas vrai. Je ne veux surtout pas que cela crée une distance entre nous, mais pour le moment, je veux que tu comprennes que notre relation se basera sur de l’amitié. Mais je ne peux pas non plus te garantir que je ne changerais pas d’avis, il faut juste que je te connaisse mieux avant de juger et de faire un véritable point. Seul le temps nous le dira, mais en attendant, j’aimerais passer une super soirée, avec le Ty qui aime la fête, toujours souriant. » Les mots qu'entendirent Ty furent pour lui un coup de poignard dans le cœur. Il s'y attendait forcément, mais n'aurait jamais pensé que ça l'attristerait à ce point. Il était vraiment le gars qui se prenait un râteau. Là c'était cependant un " gentil râteau", mais c'était tout de même un. Ty baissa les yeux et détourna son visage pour que Li ne voit pas ses larmes. Et voilà ! Il aurait dût écouter son père! Mais ça, il le faisait rarement, préférant être rebelle et vivre sa vie comme il l'entend. Le proverbe chinois avait eu raison : « Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie. » Si il ne s'était pas précipité, il n'aurait jamais eu de râteau ni choqué Li. Les paroles de Li étaient justes. C'était lui le problème. Tomber amoureux d'une fille du jour au lendemain c'était...quasi-impossible. Mais avec Ty il faut s'attendre à tout surtout si une fille lui plaît car il est franc. Le plus déconcertant dans l'histoire c'est que Ty aimait vraiment Li.
A cet instant Ty se sentait plonger dans une sphère, comme si il se perdait dans le néant. Il renifla quand soudain Li lui dit : « Alors s’il te plait, souris, je ne mérite pas tes larmes. » Elle ne méritait pas ses larmes ? Méritait pas ? Comment pouvait-elle dire cela ? Ty se mit à regarder Li. Il ne pouvait pas la laisser dire ça. « Tu plaisantes j'espère ? Comment peut-tu dire ça ? Li je ...Je t'ai dis que je t'aimais et je t'assure que tu compte énormément pour moi. Alors si...Si je dois pleurer parce que tu m'as dit ce que tu m'as dit, je pleurerais. »
Ty ajouta : « Et tu as raison. Toi et moi on est censé être des amis. Rien de plus. Pardonne moi pour tout ce que je t'ai dit. » Li le serra dans ses bras et l'embrassa sur la joue. Ty se sentait vraiment idiot d'avoir avoué ses sentiments pour Li. Oh ! Si il pouvait revenir en arrière, il n'aurait jamais rien dit. Jamais. « Allez, on y va ? Il faut encore que tu m’apprennes à danser ! , s'écria la jeune Taiwanaise, tirant Ty de ses pensées. Le jeune-homme essuya ses yeux, et suivit Li en direction de la discothèque.
Arrivés devant la boîte de nuit, Ty essaya de retrouver sa bonne humeur. Il essayait de ne plus penser à ce qui lui était arrivé précédemment. Il se sermonnait lui même en répétant ce que lui avait dit Li. Il avait été franc, il avait eu tord, et pour une fois la franchise était devenue une traîtresse.
Après avoir été contrôlés par un vigile, ils entrèrent dans la discothèque. Il y avait de la musique forte et une foule grandiose. Ty attrapa la main de Li pour qu'elle ne se perde pas dans cet endroit si nouveau pour elle. Il lui fit un sourire rassurant et l'emmena pas très loin du bar. Il cria à Li pour se faire entendre : " Je reviens, je vais chercher des boissons. Reste là et ne bouge pas." Le jeune Pi Sigma alla au bar commander des cocktails, puis revînt auprès de Li. Il lui tendit un verre, puis bu le sien à petites gorgées tout en regardant autour de lui. Il y avait de jolies demoiselles, mais Ty ne voulait pas attrister sa camarade en les draguant. Ça aurait été comme une trahison, comme si ce qu'il lui avait dit auparavant était un pur mensonge. Mais chasser le naturel, il revient au galop.
Il prit Li par la main et l'emmena au bar pour y déposer leur verres. Il entraîna la jeune Khi Omikron au centre de la piste de danse après s'être frayé un passage entre les gens et en avoir bousculés certains.
« Bon, on va y aller doucement. C'est simple. Tu entend le rythme de cette musique ? Tu la suis sans réfléchir. Regarde comment moi je fais. »
Ty se mit donc à danser. C'était tellement naturel chez lui, on dirait qu'il était né-danseur. Il se rendit compte qu'il y avait Li qui attendait une explication, et il s'arrêta net, puis éclata de rire. Le Ty fêtard était de retour !
« Un, Li, tu te tiens droite. Deux, tu suis le rythme. Trois, tu copie ce que les autres font. Et surtout, tu te laisse emporter par la musique, tu oublie tout. Tu as compris ? » , expliqua t-il
Il ajouta : « Tu avance, bouge les hanches ou recule simplement. Pas besoin de te compliquer la vie. » C'était tellement évident pour Ty, mais pour Li ça ne l'était pas du tout. « Essaie. Je te regarde. » Il encouragea Li avec un sourire. Ty regarda ce que faisait Li, puis il s'écria : « Non, non, non, non, non ! Pas comme ça. Tu dois être plus détendue. Relax ! Laisse toi emporter par la musique. Comme ça.» Le Pi Sigma de 19 ans refit une démonstration de danse. Il demanda à Li de le suivre. Un sourire illumina son visage quand il vit les progrès de la Chinoise. « Ouais, comme ça. Tu commence à comprendre. Nickel ! Continue. Bien ! Joli ! Hey pas mal ! » Ses compliments étaient les plus sincères.
Une jeune-fille blonde s'approcha de Ty et lui demanda : « Heu excuse moi, tu voudrais pas danser avec moi plutôt ? » Ty regarda Li puis la blonde tour à tour. Qu'est-ce qui lui prenait à cette fille ? Et puis c'était quoi ce plutôt ? Ty haussa les sourcils et répondit : « Qu'est-ce que tu insinue ? Que mon amie ne sait pas danser, c'est ça ? » Il s'approcha de plus près de la Blonde et commença à grogner. Sauf qu'avec la musique, on ne l'entendait pas vraiment. « Écoute moi bien ! Je t'interdis de dire du mal de Li, c'est clair ? Je suis très bien là où je suis, je ne peux pas accepter ta proposition. », dit-il avec un accent de colère dans la voix. « Oh là là ! Qu'est-ce que tu es mignon quand tu te mets en colère ! « Pardon ? , fit Ty en haussant les sourcils «Allez, viens danser avec moi et laisse tomber cette fille qui ne sait m^me pas placer son pied l'un devant l'autre !, s'écria la jeune-fille en prenant Ty par la main « Nom d'un loup ! Lâche moi ! Qu'est-ce qui te prend ? Ecoute, je refuse de danser avec toi. « Quoi ? Je ne suis pas assez bien pour toi ? Tu préfère rester avec cette idiote qui ne sait même pas danser?! »
Alors là, c'en était trop. Ty répondit à la blonde par des insultes et attrapa Li par les épaules et l'emmena loin de la furie. Loin de la furie, peut-être mais près d'une jeune Brune très mignone qui, à son tour s'approcha de Ty et de Li. « Bonsoir. Excuse-moi, je suis Priscilla. J'ai remarqué que tu étais un excellent danseur, est-ce que je peux danser avec toi ? En plus, les slows vont pas tarder et je n'ai pas de cavalier. » Décidément, il était tourmenté. Au lieu de draguer, c'est les filles qui le draguait. Il trouvait la Priscilla en question très jolie et ne pu s'empêcher de lui lancer un compliment. Priscilla s'adressa à Li : « Excuse moi, je te l'emprunte. » Elle emmena Ty loin de son amie. Mais celui-ci ne tarda pas à revenir sur ses pas. Pour toute explication, il lança : « Je n'allais tout de même pas danser avec elle alors que je ne lui avait pas donné mon accord. »
1 semaine en arrière il aurait dansé avec toute les filles de la boîte de nuit, et les aurait dragués, mais depuis qu'il connaissait Li, il se devait de mettre son diplôme de dragueur dans un tiroir.
La musique changea. C'était les slows. La spécialité du Pi Sigma. Ty fit un sourire à Li, et lui demanda : «Mademoiselle Han, voulez-vous bien m'accorder cette danse ? Ne vous inquiétez pas, je m'adapterais à votre cas. » Il prit la main de Li dans la sienne et la fit tourner sur elle même. Nouveau sourire de Ty-Ty. Il mit une main autour de la taille de Li, et attrapa l'autre main dans la sienne. « Pour cette danse, c'est encore plus simple que tout à l'heure. C'est moi qui te guide, et toi tu n'a qu'à me suivre. », lui dit-il en souriant.
A ce moment, Ty désirait que le temps s'arrête. Il voulait rester éternellement à danser avec Li. Soudain il sentit son portable vibrer. « Ah non ! Pas maintenant !, s'exclama t-il. » Il sortit son portable de son jean, et vit que c'était ses parents. Il s'excusa auprès de Li, et sorti dehors.
Il eut un deuxième appel, et il y répondit. « Allo ? Pap...Qui êtes-vous ? » A l'autre bout du fil ce n'était pas son père, ni sa mère mais un policier qui lui parlait. « Que me voulez-vous ? Arrêtez ce cinéma et passez moi mes parents tout de suite ! ...Comment ?!! »
Ty sentit le temps s'arrêter. La nouvelle qu'il venait d'apprendre le laissa sous le choc. Sous l'effet de la surprise, il laissa tomber son portable qui se fracassa sur le sol. Il se laissa glisser par terre. Il sentit des larmes couler sur ses joues. Comment était-ce possible ? Etait-il maudit ? Pourquoi la vie était-elle aussi injuste ?
« Allo ? Mr Ty Noah Wolf ? -Pap... Qui êtes vous ? -Êtes-vous le fils de Loïc et Annie Wolf ? -Oui c'est bien moi. Que me voulez-vous ? Arrêtez ce cinéma et passez moi mes parents tout de suite ! -Je suis navré Mr Wolf mais vos parents sont morts dans l'incendie qui a ravagé leur maison. -Comment ? -Sydney a subit des incendies ces derniers temps et le feu a pris tandis que vos parents dormaient. -Non...ce...Comment est-ce possible ? ...Non ! Vous vous trompez, n'est-ce pas ? -Non mon garçon. C'est la vérité. Je suis navré. Ty vous devez venir à Sydney et n... »
SPLATCH !
A l'autre bout du fil, à Sydney, le policier s'égossillait à crier : « Ty ? Allô ? Mr Wolf ? Répondez ! Que se passe t-il ? Ty ? Ty ? On a été coupés ! »
Ciel étoilé. Devant une boîte de nuit, un jeune-homme pleure. Il a laissé son amie à l'intérieur de la discothèque. Il ne rit plus. Il n'a même pas la force de retrouver Li. Il pleure. Il sent sa vie s'arrêter. S'arrêter à tout jamais. Pauvre Ty Noah Wolf ! La vie était décidément une véritable une traîtresse.
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Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Ven 18 Oct 2013 - 13:08
Une première fois en boîte
Li K. Han feat. Ty N. Wolf
« - Ne t’inquiètes pas, je suis avec toi. »
En guise de réponse, Li sourit simplement. Il était vrai qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, elle ne pourrait certainement pas se perdre avec lui. Il semblait évidemment mieux connaître qu’elle les alentours, alors forcément, elle n’aurait pas à demander son chemin à tout le monde, comme elle aurait l’habitude de le faire. Comme elle l’avait même déjà fait au sein de Wynwood, lors de sa rencontre avec Nobu. C’était incroyable comment une fille aussi intelligente qu’elle pouvait se perdre au moindre carrefour. Comme quoi, s’en sortir en cours n’apportait pas forcément tout en dehors.
Les deux jeunes marchaient tranquillement, mais Li se rendait bien compte que son camarade était ailleurs, dans ses pensées, à la limite de l’imperturbable. La jeune chinoise se demandait alors ce qui pouvait bien l’occuper à ce point. Mais elle n’osa dire un mot. Après tout, c’était très certainement personnel, et elle n’avait pas à se mêler de ces choses là, non. Ce n’était pas de son ressort, malgré le fait qu’ils soient amis, mais de pas assez longue date pour se permettre de vouloir tout savoir. Li se tut donc, laissant place au silence, et se mit elle aussi à réfléchir au type de vêtements qu’elle allait bien pouvoir acheter, en étant bien consciente de son budget quelque peu restreint, et de nombreuses boutiques hors de prix à Miami.
La famille de Li n’est pas riche, comme la plupart des élèves de Wynwood, qui en profitent bien trop pour montrer aux yeux de tous leur argent, leur dernier costume Prada fait main, ou encore se vanter de sa maison secondaire aux Bahamas. Li respectait les différences sociales, puisque c’était ainsi et que rien ne changerait, mais voir étaler ces jeunes de son âge tout leur argent et pouvoir, la répugnait. A croire que se montrer supérieur et être né avec une cuillère en argent dans le cul ne suffisait pas. Pour elle, elle n’avait pas à se plaindre quant à ses moyens financiers. En effet, elle n’est certainement pas riche, mais elle n’en est pas plus pauvre pour autant. Elle est dans la normale, et même si elle a profité d’une bourse pour entrer ici, elle n’en est pas moins assisté financièrement parlant. La seule raison est que seule sa mère travaille, les revenus ne sont ainsi pas mirobolants, et même si son père était toujours en vie, ils n’auraient pas autant de revenus qu’un de ces gars de la haute. Mais le principal était qu’ils avaient suffisamment pour vivre, et ça c’était le plus important pour elle.
Quand elle pense que des gens n’arrivent pas à joindre les deux bouts, ou n’ont vraiment rien pour vivre, elle se sent mal de voir toutes ces personnes bourrées de fric, l’utiliser pour des choses superficielles. Si Li avait autant d’argent, elle en verserait à des associations, et essaierait de faire en sorte que l’égalité règne, et qu’enfin ces familles puissent vivre. Li se préoccupait bien trop des choses de la vie, de l’injustice et était très lucide quant à l’état actuel de la planète. C’était sur, ça ne tournait plus très rond, et Li se sentait inutile face à tout ça.
C’était incroyable ce que Li voulait toujours s’investir à fond dans des causes qu’elle trouvait justes, et nécessaires. En étant en train de penser à tout ça, elle ne remarqua pas de suite Ty qui la regardait, puis baissa la tête en se mettant la main dans les cheveux. Elle ne comprit pas vraiment ce qu’il se passait, ni pourquoi l’attitude de son ami avait quelque peu changé depuis la veille. C’était étrange pour elle, que la couleur de ses joues deviennent subitement rouges, alors qu’elle n’avait rien dis, et que cela le perturbe quand leurs regards se croisaient. Li ne comprenaient vraiment pas. Naïve et ignorante.
Alors qu’ils continuaient à marcher, Li observait tout autour d’elle les magasins, tous aussi luxueux les uns que les autres. On savait à la vitrine qu’elle n’avait même pas les moyens de regarder l’étiquette du prix. En effet, on différencie toujours une boutique chère, et une abordable. Celles qui sont hors de prix, avec des pièces de grands couturiers, sont quasi-vides, tout est présenté de façon précise, au millimètre près, et tout est niquel à l’intérieur, que tandis qu’une autre boutique, aux prix relativement corrects, c’est déjà plus rempli, plus fouilli, bon pas au niveau d’une friperie mais presque.
Li se demandait quand ils allaient arriver au niveau d’une boutique tel que Jennyfer, Promud, ou autres qui sont dans ses moyens, mais plus ils s’enfonçaient dans la rue, plus elle pleurait intérieurement. Dior, Chanel… Que des noms de grands couturiers et donc des prix ne descendant que rarement en dessous de deux-cent dollars, pour les plus petites pièces telles que des ceintures. Trop exorbitant pour la jeune fille, qui ne comprenait pas l’intérêt de faire des prix inaccessibles pour des bouts de tissus. Ils n’étaient pas si chers ailleurs.
Finalement, Ty la fit entrer dans une boutique : Gold Beauty. Ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait, puisqu’elle paraissait tout aussi chère que les précédentes. Mais il fallait dire qu’au moins l’intérieur avait le mérite d’être bien soigné. D’une couleur pure, vous attaquant la rétine, et des miroirs de partout. Les vêtements soigneusement accrochés, et les chaussures présentées de façon à ce que le produit soit vraiment mis en valeur.
L’unique vendeuse, vêtue d’un tailleur, certainement de la marque du magasin, était incroyablement bien soignée, chignon tiré au maximum, maquillage léger, et discret, tenue droite, et façon de s’exprimer tel un majordome. Li se croyait au paradis, jamais elle n’avait été accueillie de cette façon, puisque généralement elle pouvait errer et voguer dans les rayons sans se faire accoster par des vendeuses, ce n’est que lors du paiement qu’elle avait affaire à elles.
Le mode de vie de Ty semblait si différent du sien. En jetant des coups d’œil par ci, par là, ses yeux se posèrent sur une étiquette posée à côté d’une paire de chaussures à talons vertigineux. Ses yeux sortirent presque de ses orbites. Le souffle coupé, elle tapota légèrement l’épaule de Ty, lui demandant : « Dis moi, c’est la date de fabrication des chaussures marquée sur le papier, ou c’est vraiment son prix ? » Les chiffres s’accumulaient, et Li était sur le point de s’effondrer.
« Bonsoir, que désirez-vous ? » Demanda la vendeuse qui venait de tirer Li de son cauchemar, ou pas.
Ty lui expliqua que Li devait être habillée de la tête aux pieds pour se rendre en boîte. Li se demanda soudainement si c’était vraiment nécessaire ? Complètement subjuguée, perdue dans ce monde inconnu pour elle, elle ne savait où se mettre, ayant soudainement honte de ses habits actuels. Li était le stéréotype de l’élève bien habillé, mais qui arborait des vêtements banals et qui n’avaient pas coûtés bien cher. Une robe de cette boutique coûterait certainement bien plus cher que l’intégralité de ses vêtements. C’en était trop pour elle.
« Petite amie. » Ces deux mots ensemble, la fit s’étrangler sur place. Non pas parce que cela lui faisait affreusement mal que ce soit dit, ou que ce soit une insulte à son égard qu’on les considère comme un couple, mais jamais personne ne le lui avait dis, puisque qu’elle n’était jamais sortie avec un garçon au sens propre du terme. C’est vrai que la situation portait à confusion, mais Li était trop gênée ou embarrassée pour se laisser dire une telle chose. Soudain, elle se demanda si cela ne pouvait pas mettre mal à l’aise Ty. Peut-être était-ce une insulte pour lui. Comment pouvait-on considérer une fille simple, banale être sa petite amie, il valait certainement mieux que Li. Plus une fille de son rang, joliment habillée, toujours maquillée et certainement bien plus belle que la chinoise. Li se sentit s’écraser au fur et à mesure de ses pensées, ne se sentant pas à la hauteur de fréquenter Ty.
« - Ah non, non, non pas du tout ! Nous sommes juste amis. » S’écria alors le jeune garçon.
Li, à l’entente de cette phrase se sentit à la fois soulagée, mais à la fois pas du tout. En effet, mise à part son autodérision constante du aux nombreuses critiques, qui au final avait réussi à la convaincre qu’elle n’était qu’une intello sans amie, elle s’était mise à présent en tête, qu’elle ne devait être là que par charité de la part de Ty et non parce qu’il la considérait vraiment comme une amie. Li semblait à présent complètement désorientée, ne sachant absolument pas quoi penser.
« Ressaisis-toi » Pensa-t-elle. « S’il ne t’appréciait pas, il ne t’aurais pas offert un collier toute à l’heure. » Li essayait de se rassurer, mais finissait toujours avec une note négative. Peut-être faisait-il ce coup avec toutes les filles qu’il voulait avoir dans son lit ? Li était paumée entre l’image du Pi Sigma qu’elle s’était à présent mise en tête, et l’ami souriant, attentionné qu’elle connaissait. Li avait horreur de ça, douter ainsi d’un ami, c’était irrespectueux, malpoli et vraiment méchant. C’est pourquoi, Li se sermonna elle-même. Ty ne pouvait pas être capable de lui faire du mal, c’est pourquoi pour se pardonner, elle accepta de se laisser guider par la vendeuse afin d’être relooké. Chose qu’elle n’aurait pu accepter d’habitude, mais elle ne voulait en aucun cas décevoir son ami. Déjà qu’elle avait de mauvaises opinions de lui, qui étaient bien injustifiées. La vendeuse l’attira dans une cabine, lui demandant de ne surtout pas bouger.
« Bon voyons voir… Attendez-moi ici, je vais vous chercher quelques tenues. »
C’était donc comme ça que cela se passait dans une boutique riche ? Se demanda Li, naïvement. Jamais elle n’avait pensé un jour que les vendeuses avaient également le rôle de styliste, et se devait de trouver la tenue parfaite pour la cliente. Morphologie prise en compte, goût de la cliente, tous ces critères étaient respectés. Ce qui changea considérablement la façon de penser de Li en ce moment même. Elle qui avait pensé farfouiller tous les rayons, se balader gaiment en choisissant elle même ce qu’elle pensait le mieux pour elle, elle avait tout faux. Au lieu que ce soit elle qui aille aux vêtements, c’était les vêtements qui venaient à elle.
La vendeuse revint les bras chargés. Trois robes, trois paires de chaussures et une trousse de maquillage certainement. Li se précipita pour l’aider, mais très vite l’aide lui fut refusée.
« - Bon alors, pour commencer, voici un petit ensemble, qui pourrait mettre en valeur cette partie du corps » désignant la poitrine de la chinoise. « et celle-ci » en pointant désormais les jambes.
La robe était noire, moulante, courte. Li dut se résoudre à l’essayer, mais quand elle tira le rideau, la vendeuse secoua la tête, ce n’était apparemment pas bon. Li, se sentit soulagée, ne voulant absolument pas porter quelque chose qui risquait de dévoiler ses sous-vêtements si elle avait le malheur de se baisser.
La vendeuse lui tendit une autre tenue, une robe cette fois-ci de couleur rouge pompier, avec quelques volants, et des talons noires d’au moins vingt centimètres. Li tira la moue, n’aimant décidément pas le côté rouge de la tenue, bien trop voyant pour elle.
En sortant de la cabine, c’était sur et certain, ce n’était pas fait pour elle, c’est pourquoi la vendeuse lui tendit la dernière tenue, celle qui selon elle serait parfaite. Celle-ci était simple, blanche et sophistiquée. D’après la vendeuse, ça ne pouvait que lui aller, puisque Li lui inspirait pureté, innocence, d’où la couleur blanche qui représentait à merveille la personne de Li. Le côté simple, sans froufrous ou détails de tout genre plut à la chinoise, qui se sentit sure d’un coup, et enfila la robe et les talons aiguilles de couleurs blancs qui allaient avec. Bizarrement, ils ne lui faisaient pas mal contrairement aux autres, et étaient déjà moins grands.
Enfilant le tout, elle ne pouvait pas encore déterminer si cela lui allait ou pas, le miroir à l’extérieur, elle n’attendait qu’une chose voir le résultat. La vendeuse le lui interdit quand elle vit le résultat. Apparemment c’était parfait, et il ne fallait surtout pas gâcher la surprise tout de suite.
« Je vais vous maquiller et vous coiffer un peu maintenant. Mais sachez que cette tenue vous va à merveille. Pour vous, c’est définitivement la simplicité qui vous va le mieux. »
Li ne savait que répondre à ça, c’était un compliment, très certainement. Li se laissa alors faire pour la partie maquillage, ou évidemment la vendeuse opta pour un maquillage naturel et discret, ne voulant surtout pas créer un contraste entre le visage et le reste. C’est pourquoi elle appliqua un coup de crayon, un trait de eye-liner, du mascara et un léger phare à yeux de couleur blanche pailletée. Pour les joues, elle laissa le tout naturel, et ajouta sur les lèvres de la chinoise un gloss rose pâle.
Une fois fait, elle lissa les cheveux de la chinoise, pour enlever les frisottis et admira le résultat. La vendeuse semblait fière de son travail, et Li n’attendait qu’une chose, se voir.
Sortant avec difficulté de la cabine, n’ayant pas l’habitude de marcher à une telle hauteur, elle se regarda dans le miroir. Ce ne pouvait être elle, Li ne se reconnaissait pas à travers cette jeune femme. Oui, elle n’avait plus l’étoffe d’une gamine avec cette tenue, elle ressemblait enfin à une jeune fille de son âge, et cela lui plut tout particulièrement.
La vendeuse l’attira vers la salle, où elle devait à présent se montrer à Ty. En entrant dans la pièce, elle put voir que lui aussi était changé et était particulièrement charmant. Les vêtements peuvent tout changer. Ty se retourna et en voyant Li, il laissa échapper un « Wow » qui ne laissa pas la chinoise indifférente, qui rougissait à présent comme une tomate. Complètement pétrifiée, elle n’osa faire un pas. Se rendant compte de la situation quelque peu gênante, elle saisit l’étiquette qui pendait et failli s’évanouir sur le coup, elle ne pouvait décemment par se permettre de payer une telle robe. Malgré sa banalité, elle coûtait la peau des fesses.
Pourtant, alors qu’elle allait refuser et finalement se rechanger, Ty partit payer, ce qui la rendit encore plus honteuse, se faire entretenir ainsi était quelque chose qu’elle avait du mal à accepter. Elle ne méritait pas une telle attention. Pourtant elle devait de se taire, et en profiterait pour faire une petite remarque à Ty en sortant d’ici.
La vendeuse fut particulièrement gentille, en proposant aux jeunes de laisser leurs sacs ici-même, au lieu de s’encombrer inutilement pour la soirée. Li accepta, et tous deux posèrent dans l’endroit prévu à cet effet, leurs très nombreuses affaires de cours. Ty, présenta son bras à la jeune femme, que Li attrapa sans trop se poser de questions, et ils sortirent du magasin.
« - Je t’en dois une belle. » Dit enfin Li. « Tu n’étais pas obligé de m’acheter cette robe, elle coûtait si chère. » S’exclama-t-elle ne se rendant encore pas compte du coût de cette robe. « Je pense que ça a du se voir que je n’avais pas l’habitude de ce genre de boutique, non ? Je n’ai pas été trop ridicule ? » Finit-elle par demander, puisque son attitude quelque peu polie, pouvait très bien passer pour mal placé. Elle ne connaissait pas ce milieu et ne savait pas ce qui était bien ou pas.
Puis, alors qu’ils s’avançaient un peu, ils arrivèrent dans un coin, qui ne manquait pas de restaurants, et le ventre de la chinoise gargouilla discrètement. Suite à ça, Ty proposa à la jeune femme d’aller manger, dans le restaurant chinois qui leur faisait face. Pour n’importe quel asiatique, cela aurait été une insulte de proposer ça à un natif de l’Asie, mais Li raffolait de la nourriture de son pays d’origine, qu’elle n’avait malheureusement pas l’occasion de manger régulièrement, ce qui lui fit énormément plaisir.
« - Oh oui, j’adore la nourriture chinoise. » S’enthousiasma-t-elle alors qu’ils se dirigeaient à l’entrée de la bâtisse.
Une fois installée, Li commanda en entrée des rouleaux de printemps, et en plat un bol renversé, qui était une spécialité bien connu par chez elle. C’était un mélange de riz avec des brèdes, de l’œuf, des légumes sautées et du porc caramélisé. Le tout était dans un bol, qu’on vous renversait sous vos yeux, créant ainsi un plat en forme… de bol renversé, oui. Cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas mangé, et malgré l’aspect banal du plat, le vinaigre qu’ils ajoutaient dans le riz faisait saliver la chinoise.
Durant le repas, ce fut séance questions-réponses. Parmi lesquelles, Ty fut curieux de connaître les raisons du départ de la chinoise de son pays natal.
« - Et bien, pour commencer je suis née à Taipei, la capitale de Taiwan, où j’ai vécu jusqu’à mes trois ans. Malheureusement, mon père, alors qu’il rentrait du travail, s’est fait percuté par un homme bourré et il y a laissé la vie. Cela fut très dur pour ma mère, moi j’étais encore trop jeune pour vraiment avoir conscience de la situation. Etant à présent veuve, et à charge d’un enfant, elle décida de partir pour pouvoir mieux oublier et surtout ne plus souffrir, c’est pourquoi nous avons déménagé à Paris, ou j’ai vécu jusqu’à l’année dernière. » Raconta-t-elle. « Pourquoi j’ai choisi Wynwood ? Et bien, à ma rentrée en cinquième, j’ai fais la connaissance d’un garçon de mon âge, que ma mère devait garder lorsque son père était absent. Etant en avance sur les études, j’avais un an d’avance, et nous n’étions donc pas dans la même classe, mais très vite nous étions inséparables, c’est pour dire mon meilleur ami. Et un beau jour, pleins d’ambitions, nous nous étions fixé l’objectif d’aller à Wynwood, ayant eu vent de sa réputation. On a postulé tous les deux, on a été acceptés tous les deux, mais j’ai été la seule à pouvoir partir. Son père a refusé qu’il s’en aille, et n’étant pas encore majeur, il ne pouvait rien y faire et c’est donc ainsi que je suis arrivée ici, avec ma mère. »
Li venait de révéler une partie de sa vie à Ty, une partie douloureuse : la séparation avec son meilleur ami. Quand il lui demanda ses passe-temps, Li lui répondit du tac au tac : « Etudier, lire, écrire, et de temps en temps du piano. » Elle ne posa pas la question au jeune homme, puisqu’il lui avait déjà énuméré les sports qu’il exerçait la veille, cela aurait paru impoli de lui poser la question à nouveau, ce qui aurait pu donner comme impression qu’elle s’en fichait éperdument. Ce qui n’était pas le cas.
Une fois le repas fini, ils sortirent du restaurant et Ty proposa à Li de la porter en cas de douleurs aux pieds. Ayant conscience que ce n’était pas si facile de porter d’aussi grandes échasses, Li apprécia le geste mais refusa, puisque pour l’instant tout se passait pour le mieux, et elle commençait enfin à s’habituer aux chaussures ne donnant plus l’impression qu’elle était en déséquilibre constant.
Puis alors que Li pensait qu’ils allaient directement en boîte, elle fut stoppé dans sa course par un Ty gêné, qui devait lui avouer quelque chose, de peur de passer pour quelqu’un de pas honnête aux yeux de la chinoise. Et là ce fut le drame dans l’esprit de Li, qu’allait-il lui dire. Les idées, bonnes comme mauvaises, fusaient dans la tête de Li. Trop paranoïaque dira-t-on, Li ne pouvait s’empêcher de s’imaginer le pire comme le meilleur.
« Li, je sais que nous nous connaissons à peine, mais je veux que tu sache que je t'aime. Je suis sincère. Tu dois te dire : « Wow ce gars est un Pi Sigma, il drague toute les filles ! Il doit faire du baratin, c'est juste une technique de drague. » Mais tu trompe.Tu compte énormément pour moi. Je sais ce que je dis. Je n'ai jamais aimé une fille de cette façon là. Je sais que nous sommes amis mais j'aimerais être plus que ton ami. On n'aime pas ses amis de cette façon là. Tu es bien plus pour moi Li. Crois-moi.»
Choc. Néant. Silence. Li était loin maintenant, très loin. C’était le vide, le chaos dans sa tête. Elle s’attendait à tout, sauf à ça. Déclaration d’amour. Cela sonnait tellement faux dans sa tête. Personne ne lui en avait jamais fais, et elle pensait tout simplement que c’était parce qu’elle ne le méritait pas. Tout le monde lui disait que celui qui lui en ferait, ne le ferait que pour se moquer d’elle, ce n’était qu’une sale intello après tout, qui s’intéresserait à une fille qui passe plus de temps à étudier, qu’à s’amuser. Pour elle, ce n’était pas possible, et pourtant il y avait de la sincérité dans les yeux de Ty. Il ne pouvait mentir, elle le savait, mais pour elle c’était inédit, et elle ne savait pas quoi dire dans cette situation. Elle qui ne savait même pas ce que c’était l’amour, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il pouvait dire. De quelle façon savait-on qu’on aimait un ami pour qu’il n’en soit plus un ? C’était la véritable guerre dans son cerveau qui criait à l’aide. Les choses immatérielles étaient vraiment dans le domaine de l’inconnu chez la petite chinoise, qui ne passait qu’à étudier le concret, et non les effets chimiques d’un sentiment.
« Je...Je ne veux pas te forcer à m'aimer. Si tu ne m'aimes pas pour ce que je suis, ce n'est pas grave. Mais je t'attendrais Li. Je t'attendrais toute ma vie s'il le faut. »
Tout se bousculait dans la tête de la chinoise, qui ne pensait pas que cela deviendrait aussi compliqué. Que pouvais-t-elle dire à ça, sans causer de la peine à son ami ? Parce que pour le moment, elle ne le connaissait que comme son camarade, un ami. Rien de plus, elle ne le connaissait pas assez bien, pour prétendre éprouver de l’ « amour ». A cette révélation, Li s’était totalement renfermée sur elle-même, réfléchissant à une solution. Il fallait être posée dans ce genre de moment, et ne pas bafouiller pour paraître crédible. C’était prévisible qu’elle allait lui dire non, lui mettre un râteau, mais elle ne pouvait pas non plus dire que ça ne serait jamais possible entre eux, ils se connaissaient depuis un jour, ce qui était tellement peu pour la chinoise, qui n’aimait pas se précipiter. Surtout pour une première relation. Chez les filles, ce genre de choses était précieux. Leur rêve étant de trouver l’amour, elles ne pouvaient décemment pas se jeter dans les bras du premier venu, comme une chaudasse le ferait.
« - Déjà, malgré l’étiquette de Pi Sigma qui te suis comme la peste, je ne t’ai jamais considéré comme tel, tu as su me montrer quelqu’un qui ne méritait pas de telles attributions. Le Ty que je connais est gentil, et n’est pas un coureur de jupons, comme on a tendance à qualifier les PS. » Il fallait le rassurer sur ce point. Répondre méthodiquement, et ne pas griller chaque étape. « Ce sentiment, que tu dis éprouver pour moi, je ne le ressens pas, désolée… Actuellement, je te vois comme un ami avec qui je vais passer du bon temps, rien de plus. Je ne te connais que depuis hier, pour moi c’est trop court. Je ne peux pas éprouver un sentiment aussi fort, qui m’est d’ailleurs inconnu, pour quelqu’un que j’ai rencontré la veille. Ce qui ne veut pas dire que je ne t’apprécie pas, ce n’est pas vrai. » Oui, Li s’attachait vite aux personnes. « Je ne veux surtout pas que cela crée une distance entre nous, mais pour le moment, je veux que tu comprennes que notre relation se basera sur de l’amitié. Mais je ne peux pas non plus te garantir que je ne changerais pas d’avis, il faut juste que je te connaisse mieux avant de juger et de faire un véritable point. » Ne pas lui laisser de faux espoirs quand même. « Seul le temps nous le dira, mais en attendant, j’aimerais passer une super soirée, avec le Ty qui aime la fête, toujours souriant. » Li craignait cependant que l’état moral de Ty se dégrade, et que cela le chagrine. « Alors s’il te plait, souris, je ne mérite pas tes larmes. » Se dénigrer encore et encore, du Li tout craché.
En guise d’excuse, et parce que Li ne savait vraiment plus où se mettre, elle serra Ty dans ses bras après lui avoir fais une bise maladroite sur la joue. Non Li n’était vraiment pas une fille comme les autres. Bien ignorante des véritables choses de la vie, il lui aura fallu du temps avant d’y parvenir, et maintenant qu’elle savait que tout pouvait arriver, elle devait se parer à n’importe quelle éventualité. Même si elle ne pouvait lire l’avenir, qui sait comment leur relation évoluera ? En mal, ou en bien ? Elle l’ignorait, mais pour le moment, une chose était sure, elle ne pouvait décemment pas faire de Ty son petit ami. Mais juste un ami, pour l’instant. Elle avait tant de gens à rencontrer.
« - Allez, on y va ? Il faut encore que tu m’apprennes à danser. » S’exclama-t-elle pour briser le silence et surtout remettre de l’ambiance. Pensant que son sourire était comme un pansement, elle se mit à rire et entraina Ty avec en direction de la discothèque. La soirée pouvait commencer, du moins elle l’espérait.
Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Mer 16 Oct 2013 - 20:26
Ty pensait que son cadeau ne plairait pas du tout à Li. Mais, il avait eu complètement tort ! La jeune Khi Omikron lui dit au contraire : « - Ty, il ne fallait… Il ne fallait pas. Mais, merci, merci. » Ty fit un grand sourire. Il était heureux que son cadeau plaisait à la jolie Taïwanaise. Finalement, la boîte avait bien fait de tomber de son casier. A sa grande surprise Li sauta dans ses bras. Tandis qu'elle mettait son collier, Ty-Ty referma son casier à double tour et jeta son sac sur une de ses épaules comme à son habitude. Li attrapa la main du jeune Pi Sigma, puis lui demanda : « On y va ? » Ty acquiesça. Les deux Senior Year s'avancèrent vers l'extérieur du lycée. La jeune Chinoise confia à Ty : « Je sais qu’il y a des magasins pas trop loin, mais je vais éviter de trop m’avancer, je suis assez nulle en ce qui concerne l’orientation… » Ty éclata de rire et la rassura en disant : « Ne t'inquiète pas, je suis avec toi. » Le jeune Wolf jeta un regard sur le ciel. Le soleil était prêt à se coucher et le ciel bleu prenait des teintes orangées et rosées. Il avait passé quand même passé une bonne journée, surtout en heure de retenue car son amie lui avait tenu compagnie, l'avait aidé et remonté le moral. Il avait quand même un peu honte de ne pas avoir su combien faisait 38 divisé par deux. Il se mit à repenser à Mme Matthew, la pire prof d'Anglais qu'il n'avait jamais connu. Dès demain il mettrait au point sa vengeance. Mystérieusement, quand sa prof ouvrira la porte, un seau d'eau glacé tombera sur elle, puis, elle glissera sur des billes dans sa surprise et ira s’asseoir sur sa chaise. Quand elle tentera de se lever pour écrire au tableau, elle ne pourra pas, car elle sera collée à jamais. Ainsi elle deviendra la risée de tout le lycée. Ty se mit à sourire tout en plissant les yeux. Il avait presque hâte d'être déjà le lendemain pour pouvoir rigoler. Bizarrement, l'idée de cette mauvaise blague l'effrayait tout de même. Ses parents lui avait ordonné de rester sage sinon il serait envoyé dans une École militaire. Aller dans une école militaire ? Pas question ! Lui, il voulait être cascadeur ou acteur, et pas finir en soldat, policier ou quoi que ce soit. C'est vrai qu'Annie et Loïc ont toujours mentionné qu'ils désiraient que leur fils adoptif devienne lui aussi un jour policier...et pourquoi pas un agent de la CIA ou du FBI. Mais ce n'était pas ce que désirait le jeune-homme. Il désirait jouer de la comédie, pourquoi pas devenir célèbre ou bien alors faire des cascades dans des films d'actions...
Le nouveau Pi Sigma essaya de se concentrer sur le moment présent. Il allait passer la soirée avec la plus merveilleuse des filles qu'il avait rencontré, et il n'était pas question de tout gâcher en pensant à ses parents adoptifs. Ceux-ci l'avait terriblement déçu depuis qu'il avait apprit qu'ils n'étaient pas ses vrais parents ; il ne les voyait plus comme avant et avait mit longtemps avant de les pardonner.
Il détacha les yeux sur ses chaussures -qu'il fixait depuis un bon moment déjà-, et se mit à regarder sa camarade. Elle était adorable. Il savait que ses oreilles avaient déjà changé de couleur, ce qui n'était pas du tout discret. Il regretta de n'avoir pas un casque ou un bonnet sur les oreilles. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'une fille lui plaisait, lui, un des « rois de la drague ». Mais là c'était différent...Pour une fois ce n'était pas la beauté qui l'attirait le plus chez une fille. C'était sa façon d'être, son caractère, sa manière de parler, de sourire. Dès qu'il entendait son nom, c'était comme si c'était une formule magique. Il ne comprenait pas encore pourquoi il avait ce sentiment si fort pour Li K. Han. Il la connaissait seulement depuis 24 heures et quelques 6 heures, mais il avait le sentiment étrange que son coup de foudre se transformait petit à petit en amour. Plus il était avec elle, plus il voulait rester, plus il voulait la connaître, plus il voulait lui parler. Ty baissa ses yeux.Ce n'était pas très poli de la dévisager ainsi. Quand il la regardait, son cœur battait plus fort, et il se sentait littéralement fondre.
Ty passa une main dans ses cheveux. Ah ! Il faudra remettre plus de gel..., pensa t-il
Soudain, il se demanda si ce n'était pas mieux de prendre sa moto. Ainsi, ils pourraient aller dans les magasins plus vite, il s'y changerait et Li achèterait sa robe, ensuite peut-être iraient-ils manger quelque chose comme par exemple une pizza, puis ils se rendraient en boîte de nuit. Mais Ty trouva vite l'idée ridicule car les magasins n'étaient pas si loin que ça, y compris la boîte de nuit et la pizzeria. D'ailleurs, manger une pizza n'était pas trop une bonne idée. Il valait mieux aller dans un restaurant.
Les deux jeunes gens marchaient silencieusement. Ty était perdu dans ses pensées, se demandant si ses sentiments pour Li étaient bien réels. La veille il avait faillit tout lui avouer, avant que cette furie de Mme Matthew débarque en l'appelant sauvagement. Il était coincé entre un dilemme : tout avouer à Li à l'instant même, paraître ridicule et se prendre un râteau ou bien alors attendre... Attendre...Attendre n'était pas du tout son fort. Il préférait agir rapidement, à l'instinct plutôt que d'avoir la patience. Loïc le lui avait souvent reproché, surtout pour le Karaté et la Boxe. Il entendait encore très nettement les paroles de son père adoptif : « Non Ty ! Tu es trop rapide ! Arrête de toujours foncer comme tu le fais ! Tu dois avoir la patience, tu dois attendre ! Attend que ton adversaire puisse se défendre. Là tu m'assaille de coups. Ce n'est pas ça du tout ! ». Et lui de répondre en attaquant : « La patience ça sert à rien. » . Loïc lui avait alors répondu : « Fils, tu as bientôt 16 ans. Il y a une chose que tu dois apprendre : dans la vie, il faut être patient. Tu ne peux pas tout faire sans attendre. Quand tu auras compris cela, tu aura tout compris. Tu sais Ty, il y a un proverbe chinois qui dit : "Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie." . Réfléchis là dessus. » Ce proverbe était très censé, mais Ty était franc et il se devait de dire toute la vérité à Li.
Il s'apprêtait à tout raconter, quand il aperçu un grand magasin de prêt à porter mixte du nom de Gold Beauty . Il semblait nouveau. Il y avait des vêtements, des chaussures, des costumes. Ty proposa à Li d'y entrer. Il poussa la porte et une sonnerie se fit entendre. Dans le magasin, la chanson « I'm Single ladies » de Beyoncé se faisait entendre. C'était le dernier refrain. Il salua la vendeuse et jeta un œil sur la pièce. C'était un grand magasin très éclairé, meublés, possédant des cabines d'essayages, des fauteuils blancs et des miroirs. Il y avait un grand nombre de rayons de vêtements et de chaussures.
La vendeuse s'approcha des deux jeunes et leur demanda après leur avoir fait un grand sourire : « Bonsoir, que désirez-vous ? » C'est vrai qu'il était déjà 19H35. Ils avaient marché tranquillement dans le silence depuis Wynwood High School. La chanson suivante était No One d'Alicia Keys. Ty secoua la tête en entendant la musique qui commençait.
I just want you close Where you can stay forever You can be sure That it will only get better You and me together « Bonsoir. Cette jeune demoiselle se rend en boîte et il lui faudrait une tenue s'il vous plaît. - Oh ! C'est bien de s'occuper de sa petite amie !, fit la vendeuse en faisant un clin d'oeil à Ty -Ah non, non, non ! Pas du tout, s'écria Ty très embarrassé, nous sommes juste amis. Ty avait retrouvés ses oreilles rouges et avait rougi.
People keep talking They can say what they like Il y eu une long moment de silence. La vendeuse examinait longuement Ty. But all I know is everything's gonna be alright No one no one no one Can get in the way of what I'm feeling
La vendeuse regardait Ty dans les yeux et haussait les sourcils.
No one no one no one Can get in the way of what I feel for you
Ty baissa les yeux vers le sol. You you Can get in the way of what I feel for you
"Hmm-Hmm, c'est ce que tout le monde dit. Venez mademoiselle, je vais vous relooker. » La vendeuse attrapa Li par les épaules, et lança à l'intention de Ty : « Ne vous en faite pas, elle est entre de bonnes mains. Vous n'allez pas la reconnaître !» Ty haussa un sourcil, voulu dire quelque chose mais se tût. La vendeuse entraîna Li dans le rayon des femmes.
You and me together Through the days and nights I dont worry cause
Everythings gonna be alright People keep talking Ty décida pendant ce temps de faire un tour dans le rayon homme. Il y trouva des habits super, et décida de finalement acheter une tenue dans le magasin plutôt que d'utiliser celle qui était dans son sac. They can say what they like But all I know is everythings gonna be alright . Ty se mit à suivre le rytme de la musique en hochant la tête et à chanter avec Alicia : « No one no one no one Can get in the way of what I'm feeling »
Il entra dans une cabine et ouvrit son sac. Il y sortit son gel et son parfum Scorpion, et les posa sur le sol. No one no one no one Can get in the way of what I feel for you You you Can get in the way of what I feel for you Il s'habilla, se coiffa, se parfuma et se chaussa puis s'examina longuement dans la glace en espérant être convenable, du moins présentable. Try to divide
Ty sortit de la cabine, vêtu d'un jean noir, une chemise blanche et par dessus un veston, et chaussé de chaussures marrons. Il se mit à regarder dehors. La nuit était tombée et le magasin allait bientôt fermer.
Something so real So till the end of time
« Voilà la demoiselle ! » I'm telling you that La voix de la vendeuse tira Ty de sa rêverie, et il se retourna. No one no one no one Can get in the way of what I'm feelin' Il ne pû s'empêcher de s'écrier : « Wow ! » en voyant Li. Elle était vraiment magnifique. Elle était chaussés de talons aiguilles, vêtue d'une robe qui lui allait à merveille, maquillée et coiffée. No one no one no one Can get in the way of what I feel for you
Inconsciemment Ty-Ty qui était devenue une statue, avait répété tout bas les paroles de la chanteuse. Quand il s'en rendit compte il secoua la tête, fit un sourire et remercia la vendeuse. oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh Il alla payer les achats, et la vendeuse qui l'observait et qui avait suivi son manège lui dit discrètement : « Mon garçon, vous êtes amoureux. N'est-ce pas ? » oh oh oh oh oh
Ty haussa un sourcil, tourna la tête vers Li pour voir si elle écoutait. oh oh oh oh oh oh Ouf ! Elle était près des fauteuils. oh oh oh oh oh oh oh oh oh Il s'approcha de la vendeuse et lui chuchota: « Oui. » « Bonne chance jeune-homme ! », fit la vendeuse avec un sourire qui se voulait rassurant. La chance était exactement ce qu'il fallait à Ty Noah Wolf! Une autre chanson avait commencé. C'était Poker Face de Lady Gaga. Ty-Ty fit une grimace. Il détestait cette chanteuse ! La vendeuse s'approcha du jeune Wolf, et en désignant du doigt son sac, lui demanda : « Vous comptez sortir avec un sac habillé comme vous êtes ? » Décidément cette femme ne manquait pas d'air !
« Oui, pourquoi ? », fit Ty en haussant les épaules. « Tatata ! C'est vraiment mauvais pour un Rendez-vous avec une si jolie demoiselle. Laissez-le ici et venez le chercher demain. Je le mettrai dans un casier. Faites-moi confiance. Si il arrive quoi que ce soit, je vous dédommagerais. », dit la vendeuse en prenant le sac et en le mettant dans un des casiers qui étaient derrière le mur près du comptoir.
Ty mit son porte-feuille dans la poche de son jean, et s'approcha de Li. « Tu es prête ? On y va. », fit Ty en lui offrant son bras. Il salua la vendeuse. Les deux Senior Year sortirent dehors. « Avant toute chose, fit Ty en se retournant vers la jolie Tawaïnaise, nous allons manger... » Les yeux de Ty-Ty s'arrêtèrent sur un restaurant chinois.
« ...dans ce restaurant chinois ! », fini t-il par dire. Les deux jeunes allèrent se restaurer. Pour Ty, ce fût des nemes, du riz, du poulet et une glace. Pendant le repas, Ty, qui voulait connaître plus Li, lui demanda si elle était née à Taïwan et pourquoi elle était venue à Wynwood High School. Ensuite il lui demanda quels étaient ses passe-temps.
A la fin du repas, Ty regarda l'heure. Il était 20heures. Le temps d'arriver en boîte de nuit et il serait 21 heures.
Les deux amis sortirent du restaurant. Ty était conscient que Li avait fait de grands efforts pour cette soirée, et il voyait bien qu'elle avait un peu de mal avec ses talons. Elle devait sûrement avoir mal aux pieds. Aussi proposa t-il la chose suivante : « Si tu as très mal, je peux t'apporter. » Ty passa la main dans ses cheveux. Son regard tomba sur la main de Li. Il mourrait d'envie de la lui prendre dans la sienne mais également de tout lui avouer.
Qu'allait-il bien pouvoir faire ? Dans les films, c'était toujours après une soirée que l'on avouait ses sentiments à une jeune-fille. En général, soit la fille éprouvait les mêmes sentiments et sortait après avec le gars, soit le gars se prenait un râteau monumental. Mais là il n'était pas dans les films, et ne voulait surtout pas faire comme eux. Là il était aux côtés de Li, marchant sur un trottoir dans la ville où beaucoup de personnes sortaient. Il faisait nuit, et le ciel était parsemé d'étoiles les unes les plus brillantes que les autres. Pourquoi ne tenterait-il pas sa chance ? Ty regarda Li. Pourquoi n'essayerait-il pas ? "Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience, détruire toute une vie."
Ty se mordit la lèvre inférieure.
Tu es trop rapide ! Tu dois avoir la patience. Tu dois attendre !
Non! Il ne fallait pas attendre! Il ne pouvait plus attendre. Il sentait comme une force, un élan le pousser à tout avouer. Il allait le dire. Il le devait.
Le jeune-homme se mit devant Li. Ses yeux marrons rencontrèrent les yeux noisettes de la chinoise. « Li, il faut que...Il faut que je t'avoue quelque chose, sinon je...je crois que je ne serais pas honnête avec toi. », dit-il avec sérieux
Il y a des choses dans la vie qu'il faut dire... «Je suis franc et je dois être franc avec toi. », continua t-il ...Mais d'autres doivent rester secrètes.
Un moment de patience peut préserver de grands malheurs.
Ty ouvrit la bouche. Les mots s'enchaînèrent. « Li, je sais que nous nous connaissons à peine, mais je veux que tu sache que je t'aime. Je suis sincère. Tu dois te dire : « Wow ce gars est un Pi Sigma, il drague toute les filles ! Il doit faire du baratin, c'est juste une technique de drague. » Mais tu trompe.Tu compte énormément pour moi. Je sais ce que je dis. Je n'ai jamais aimé une fille de cette façon là. Je sais que nous sommes amis mais j'aimerais être plus que ton ami. On n'aime pas ses amis de cette façon là. Tu es bien plus pour moi Li. Crois-moi.»
Il continua après une courte pause : « Je...Je ne veux pas te forcer à m'aimer. Si tu ne m'aime pas pour ce que je suis, ce n'est pas grave. » Ty baissa les yeux. « Mais je t'attendrais Li. Je t'attendrais toute ma vie s'il le faut. », ajouta t-il en regardant Li. Il se sentait drôlement mieux ! Jamais il n'avait fait une déclaration aussi touchante. C'étaient les meilleures phrases faite à une fille de toute son existence.
C'est à ce moment-là que Ty Noah Wolf réalisa qu'il venait de faire une énorme gaffe. Il se mordit la lèvre. "Qu'est-ce que j'ai dit ? Li va me tuer !" , pensa t-il.
Il était dans le film. Et il était le gars qui allait se prendre un râteau.
Un moment d'impatience peut détruire toute une vie.
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Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Mar 15 Oct 2013 - 22:12
« Oui, je vais bien merci, et toi ? » « Très bien. Je n’ai qu’une hâte, être à ce soir. » Fit-elle toute excitée à l’idée de sortir en discothèque. Peut-être avait-elle mis du temps à se faire à l’idée, mais au final elle est toute rayonnante, et voulait goûter à la nouveauté. Et puis on a qu’une vie, ce serait dommage de ne pas en profiter.
Li regarda sur sa liste de devoirs ce qui était le plus long à faire, pour le débuter en premier lieu et laisser les petits exercices pour la fin. Même si faire des devoirs était loin d’être contraignant pour elle, et qu’elle s’y mettait avec un certain plaisir, elle résidait une étudiante, qui privilégiait toujours le compliqué d’abord et le plus simple à la fin. Ce que tous feraient, s’imaginait-elle. En même temps, dans l’esprit de Li, tous les élèves se devaient d’être sérieux, studieux, et relativement obéissants. Mais malgré ses attentes, et sa volonté d’avoir une classe agréable, calme, et où tout le monde s’intéresserait au cours, est bien trop importante, elle se rendait bien compte, qu’elle espérait trop, et qu’il y en avait toujours qui étaient là pour perturber les cours. Mais Li, ne voulant pas faire sa rabat joie, se retenait bien de leur demander de se la fermer, alors qu’elle était une élève très attentive, trop même. La tentative d’élèves de la faire couler fut vaine. En effet, ils souhaitaient qu’on la réprimande, et ainsi ils avaient tous tentés de lui faire décrocher un mot en cours, mais rien ne fit, elle était muette comme une tombe, les ignorant, et refusant de parler, sauf s’il fallait poser ou répondre à une question. Seule condition dans laquelle elle s’autorisait à prendre la parole. Trop sérieuse, dîtes-vous ? Oui, mais au moins elle n’a aucun problèmes avec sa mère, l’école et est tranquille. Et oui, les bonnes attitudes sont plus récompensés que les mauvaises.
« Tu sais Li, tu n'es pas obligée de faire ça. » Lui dit-il alors qu’elle avait porté sa décision sur la dissertation de philosophie. « Je sais. Je pourrais être ailleurs, mais je n’en ai pas envie. Je suis très bien ici, avec toi. » Lui répondit-elle tout naturellement le nez plongé sur la feuille du sujet.
Sincérité, honnêteté, et surtout vérité. C’est ce qui faisait de Li une fille simple, et tout à fait pleine de confiance. En même temps, elle n’allait pas mentir en lui disant qu’elle avait fait ça par contrainte, ce n’était pas vrai. C’était un moyen de passer du temps avec son nouvel ami, étudier au calme, et cela lui suffisait amplement. Aucune contrainte, ou obligation quelconque. Elle y venait de son plein gré, et était bien heureuse d’être là, et se sentait prête à venir en aide à Ty en cas de problème scolaire. La réussite des autres faisait partie de sa propre réussite. Aider les autres était naturel, et elle se sentait tellement mieux une fois la chose accomplie
.
En effet, Li s’était en plus récemment inscrite en tant que membre du CSS (club de soutien scolaire) dans lequel elle espérait pouvoir venir en aide à tous les élèves en difficulté, et devenir un professeur particulier pour eux, afin qu’ils s’en sortent. Bonne samaritaine, oui, mais à être trop gentille on se faisait facilement avoir. Li n’en avait encore jamais payé les frais, ce pourquoi elle n’avait pas changé cette attitude trop Mère Teresa.
Alors qu’elle sortait tranquillement une feuille double de son sac, elle fit effrayée par le ton plus colérique de Ty. Son choc en vue de sa punition l’avait rendu plein de haine. Elle ignorait encore de quoi la prof d’anglais avait été capable pour que Ty, qu’elle connaissait si gentil, puisse s’énerver pour une petite chose.
Complètement déboussolée, elle attendait de plus amples explications de la part de son ami, complètement bouleversé et dépassé. Puis, il lui expliqua ce qu’il avait à faire. Li en fut bouche bée et sur le coup ne savait quoi dire face à tant d’injustice. Décidément cette prof était tout sauf pédagogue, cela ne servira à rien de régler ça par un conflit, parce que oui c’était une provocation au fond. N’importe quel professeur sensé, donnerait un exercice, ou deux à la rigueur mais ce que cette peau de vache avait infligé à Ty était vraiment incroyable. Recopier bêtement, ne changerait en rien, et engendrait bien plus de tension dans cette relation déjà houleuse d’élève à professeur. Parce qu’il était sur que Ty n’allait pas en finir là, et n’allait certainement pas écouté la prof après ça.
En même temps, même Li ne digèrerait pas un tel affront et aurait bien du mal à vouloir donner raison à une telle personne. Néanmoins, elle n’en aurait jamais le courage. Lui donnant une tape amicale sur l’épaule pour l’encourager sincèrement, elle n’avait malheureusement aucun mot qui ferait effet de remède au jeune garçon, dépité, et hors de lui.
La première heure s’écoula, et alors qu’elle était en train de rédiger l’introduction de sa dissertation, enfin fini au brouillon, elle fut tirée de sa concentration, par Ty qui s’écria. Il avait trouvé une solution pour tromper la prof et ainsi en avoir pour moins de temps que prévu. Etonnée, Li lui demanda incrédule : « Ah bon ? Comment ? » Petit sourire tout de même, se disant qu’au final il n’allait pas tant en baver, surtout s’il avait trouvé de quoi bluffer, tricher.
16 h 45
Le temps était passé vite pour la petite chinoise qui avait gratté deux copies doubles intégrales pour sa réponse de philo : « L’argent fait-il le bonheur ? ». Soufflant un bon coup comme soulagement, son plus gros devoir était fini, le reste n’était que des leçons à apprendre pour les cours à venir en cas d’interrogation orales, ou écrites imprévues. Mais la question lui avait donné du fil à retordre, parce qu’évidemment elle ne nécessitait pas une de ces réponses que tout le monde serait tenté de dire : non. Sans aucune argumentation, alors que là était le but premier d’une dissertation. Ecrire, sortir des références, expliquer, philosopher. Li ignorait si la façon de s’y prendre était la bonne, mais elle en était à son tout premier devoir de philo qu’elle devrait rendre. Elle verrait bien à la correction, si sa façon de faire est la bonne ou si elle doit apprendre et mieux faire. Néanmoins elle pensait sérieusement que sa prestation à l’écrit la sauverait, puisqu’elle avait quand même sacrément bien broder et sa copie était bourré d’explications, de références qu’elle avait acquis au cours de ses études. Elle ne pouvait donc qu’avoir au moins la moyenne, c’est ce qu’elle se disait pour se rassurer.
Du coin de l’œil, elle vit que Ty avait posé son style depuis quelques temps et avait du remarquer la ferveur que Li mettait dans son travail, ce pourquoi il lui demanda de l’aide pour la rédaction de sa punition.
« - Bien sur, il n’y a aucun soucis. » Fit-elle en tenant son stylo, comme si elle était prête à se battre. Parce qu’au fond c’est un peu ce qu’ils faisaient vis-à-vis de la prof. « Et 38 divisé par 2, ça donne 18. » Répondit-elle du tac au tac en lui faisant un clin d’œil.
Souvent Li passait pour une petite calculatrice sur pattes, capable de répondre particulièrement vite à des calculs mentaux, tels que des additions, des multiplications, des divisions et des soustractions. En même temps, elle avait passé son enfance à apprendre les tables par cœur, afin d’être toujours la meilleure lors de confrontations orales. N’ayant même pas peur de se faire attraper par la prof d’anglais, Ty lui assura tout de même qu’il sera la pour la défendre en cas de pépin, ce que Li apprécia, même si elle voulait éviter tout autre sentence à son camarade.
« J’accepte de t’aider, donc je mérite aussi de me faire sermonner, je refuse que tu prennes toutes les responsabilités encore une fois. » Assura-t-elle.
Malheureusement, voilà la peau de vache qui arrivait sur place, apparemment peu heureuse de voir les deux étudiants travailler sur un même devoir, réservé qu’à un seul, d’ailleurs. De suite sur la défensive, Ty entreprit seul la négociation face à la très colérique Mme Matthews.
Heureusement, cela se termina bien, et l’enseignante se rendit compte de son excès. C’est pourquoi elle ne demandait qu’un seul règlement recopié, à la place de trente. Ce qui était franchement mieux. Entre nous, personne n’aurait eu envie de recopier un règlement aussi long qu’un livre, trente fois. Li, soulagée pour son ami, sourit à la prof, et se retourna vers son camarade.
« - Tout est bien qui finit bien. Allez, plus que ça, et le supplice est fini. » Lui dit-elle pour le rassurer.
18 h 00
Li était satisfaite du travail qu’elle avait accompli en cette après-midi et était assurée d’être au point sur tout ce qu’il fallait. Ainsi, même si elle n’avait pas prévu de sortir ce soir, elle aurait pu profiter d’une soirée film avec sa mère, comme elle n’en a pas eu depuis longtemps. Ce qui l’obligeait à toujours s’y prendre à l’avance d’ailleurs, puisqu’après elle était libre de vaquer à d’autres occupations. N’était-ce pas la meilleure solution ? Tandis que d’autres élèves passaient leur temps à tout faire à la dernière minute… L’heure avait sonné pour elle et Ty de sortir d’ici et de partir pour maintenant penser à autre chose que Platon, la trigonométrie ou encore la superficie du Japon.
Soulagé, Ty sortit, et Li le suivait consciencieusement. Il avait mis dans son casier sa tenue pour la soirée, puis ils devraient aller faire un peu de shopping pour Li. En effet, malgré de nombreuses recherches dans sa garde robe, elle n’avait rien trouvé de décent, puisqu’elle avait un style trop petite fille. Consciente de ce fait, elle devait se mettre à jour quant aux tenues décentes à adopter. Alors qu’il avait sortit son sac, une petite boîte s’échappa du casier. Blanche, dorée, carrée et petite. Apparemment gêné que Li voit cela, il lui la tendit tout de même.
« - J’espère que tu aimes les loups. »
Un cadeau ? Li était intriguée, choquée, mais indubitablement surprise. Jamais personne ne lui avait fait part d’un présent. Ce qui était une première pour la petite chinoise. Le rose aux joues, elle ouvrit doucement la boîte, étant tout de même embarrassée face à une telle situation. En voyant le bijou, Li fut complètement émue. Elle trouvait ce pendentif très beau, et ne savait que dire.
« - Ty, il ne fallait… Il ne fallait pas. » Dit-elle gênée. « Mais, merci, merci. »
En tournant le pendentif, elle remarquait son prénom écrit dans les caractères de sa langue natale. Geste qui la toucha tout particulièrement. En guise de remerciement, et n’ayant rien à lui offrir, elle lui sauta dans les bras.
« - Ca me touche énormément. Encore merci Ty. » Sourire de toutes ses dents blanches.
Li se détacha de Ty, et mis de suite ce très joli collier en gardant la boîte dans son sac. Li contemplait ce bijou, magnifique, et qu’elle n’aurait jamais pu s’offrir. A ses yeux, c’était bien trop, elle ne méritait pas une telle attention, et elle ne pourrait jamais assez remercier Ty. Saisissant la main de son ami, elle lui demanda : « On y va ? » Toute pimpante, elle commença à s’avancer vers l’extérieur du lycée, il leur restait quelques achats avant la meilleure soirée de sa vie, selon ce qu’elle pensait actuellement.
« Je sais qu’il y a des magasins pas trop loin, mais je vais éviter de trop m’avancer, je suis assez nulle en ce qui concerne l’orientation… » Avoua-t-elle.
Ce qui était vrai, elle était très tête en l’air, et étourdie, alors quand il s’agissait de se perdre, elle était la championne du monde. Elle espérait alors qu’il en sache plus qu’elle.
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Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty) Lun 14 Oct 2013 - 20:40
Une première fois en boîte Feat Li K. Han & Ty N. Wolf
En cette fin de matinée, Ty était épuisé. Il avait suivit des cours barbants, puis était passé voir dans son casier si il avait bien prit sa tenue pour la soirée. Pas question d'aller en boite en Sweat ! Tout en se rendant à la cafétéria, il grogna en repensant à sa punition. Six heures de colles ! C'était vraiment inadmissible. Il détestait maintenant sa prof d'Anglais et comptait bien le lui faire payer. Pourquoi pas induire de colle sa chaise ? Ou y mettre des punaises ? Des blagues de gamins peut-être mais qu'elle méritait largement ! Ty se mit à repenser à Li. Elle lui avait proposé de partager sa sentence, mais il trouvait personnellement qu'elle ne devrait pas. Il se sentait coupable de lui avoir attiré des ennuis. Après tout c'était lui qui lui avait demandé de sécher l'Anglais, donc c'était lui qui devait payer sa punition.
Le jeune-homme poussa la porte du réfectoire, doubla quelques élèves, présenta sa carte, et jeta un œil sur le menu. Saucisses-Lentilles ? Ty fit une grimace. Ce n'était pas la première fois qu'il était déçu par le menu du réfectoire. Si il s'écoutait, il partirai illico manger dans un restaurant ou dans un McDonald un bon steak avec des frites et un milk-shake. Le fait de penser à son menu idéal, fit sourire le jeune-homme. Son sourire s'évanouit quand il se fit servir. Il prit pour se consoler, de la salade, du pain et beignets au chocolats. Il alla s'installer au fond du réfectoire. Il prit quatre bouchées de lentilles, repoussa le plat et attaqua la salade ainsi que le pain. Il savoura néanmoins les beignets. Il bu un verre d'eau, puis se dépêcha de sortir du réfectoire. Il ne fallait surtout pas qu'il arrive en retard, sinon, sa punition pourrait s'aggraver.
Il passa au casier récupérer son sac, monta les étages le plus vite possible et entra en trombe en salle 214. Ouf ! Il n'était pas en retard, mais le premier arrivant. Il alla s’asseoir au fond de la salle, et jeta son sac à ses pieds. Il détestait les heures de colles, pourtant, il y était habitué. Ce n'était pas qu'il était mauvais élève, c'était juste sa rébellion et ses phrases qui déplaisaient les professeurs. Depuis son arrivée à Wynwood High Schoool, il en avait fait 2. Ces 6 heures de colles allaient lui faire un total de 8 heures !!! Le surveillant lui demanda de se lever pour chercher la punition qui lui avait été attribuée. Ty s’exécuta. Il retourna à sa place. D'autres élèves entraient. Tout en jouant à faire faire tourner le stylo entre ses doigts, il regarda en direction de la porte. Toujours pas de Li. Cela le rassurait énormément. Il sortit de son sac des feuilles doubles qu'il posa sur la table. Il se mit à imaginer sa professeur d'Anglais collée à la chaise. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Soudain, une voix familière le sortit de sa rêverie temporaire. Il leva les yeux. C'était Li. Elle s'installa aux côtés de Ty. « - Me voici. » Lui dit-elle en souriant. « Tu vas bien ? »
Ty lui fit un sourire et lui répondit: « Oui, je vais bien merci, et toi ? » Li se mit à sortir ses cahiers et sa trousse. Il resta un moment silencieux, puis dit d'une voix douce : « Tu sais Li, tu n'es pas obligée de faire ça. » Ty décida d' examiner sa punition. Il baissa les yeux sur sa feuille, et ouvrit de grands yeux. « Nom d'un loup ! Qu'est-ce que c'est que ça ??!! », s'écria t-il tout haut. Le surveillant lui fit signe de se taire. Ty s'excusa, puis relu la feuille. La prof d'Anglais était une véritable sorcière ! Elle lui avait donné à recopier le règlement intérieur au moins 50 fois, 8 rédactions de 2200 mots chacun et 10 exercices de grammaire en Anglais. Ty jeta un regard noir en direction du papier, puis du surveillant. Il changea complètement. Son visage s'était assombri,son regard était terrifiant, ses dents et ses poings étaient serrés. Il était en colère. Très en colère. Si sa prof aurait été devant lui, il lui aurait donné des coups de poings.
Ty aurait voulu fuir cette maudite salle. La prof avait exagéré ! Écrire 30 fois le règlement intérieur du lycée, faire 8 rédactions de 2200 mots et 10 exercices de grammaire, ça ce n'était pas une punition mais une torture ! C'était du n'importe quoi ! Et en plus cela ne servait strictement à rien, car si il voulait sécher de nouveau l'Anglais, il n'hésiterait pas à le faire ! Cette punition injuste n'était pas possible à faire en 6 heures.
Ty devait évacuer sa colère pour éviter de faire un malheur. Il attrapa sa règle au fond de son sac, et la brisa. Il se sentait nettement mieux.
Il jeta un regard à coté de lui. Li le regardait sans comprendre. Ty lui dit : « Désolé. Je suis en colère. Cette imbécile de prof m'a donné une punition infaisable ! Tu sais ce qu'elle m'a donné ? 8 rédactions de 2200 mots chacun, 10 exercices de grammaire, et pour couronner le tout, recopier 30 fois le règlement intérieur complet. Alors qu'il fait déjà je ne sais pas combien de pages !!! Elle me le payera ! Très cher ! Et ma vengeance sera terrible et humiliante ! Jamais aucun professeur ne m'a donné une punition aussi injuste, longue et pénible ! » La voix de Ty habituellement si chaude et calme était devenue forte. Le surveillant lui ordonna de se taire. Ty se contenta de lui lancer un regard noir.
13h20. Il avait déjà perdu 20 minutes à s'énerver. Il fit les exercices de grammaires, qu'il trouvait à son goût facile. A 14h 05, il commença une des huit rédactions. Il s'arrêta au bout de 20 minutes, car ses mains lui faisaient mal. Soudain, Ty-Ty eut une idée et son visage s'illumina. Il posa son stylo et se tournant vers son amie Li, lui expliqua : « J'ai une idée ! Je vais tromper la prof en lui faisant croire que j'ai recopié mon règlement...alors que je ne l'aurai pas fait. » Pas question pour Ty Noah Wolf de rester une minute de plus en heure de colle. Il continua donc ses rédactions en les baclants du mieux que possible.
16 h 45
Ty posa son stylo sur la table. Ses doigts étaient rouges. Il regarda l'heure sur sa montre. Jamais il ne pourrait écrire 30 fois le règlement intérieur de son établissement en 2 heures. En effet, sa punition se terminait à 18 heures. Ty regarda sa camarade. Elle écrivait incroyablement vite. Si ils partageaient la tâche, ils finiraient sûrement à temps ! Le jeune-homme tapota l'épaule de Li, et lui demanda : « Pourrais-tu me donner un coup de main ? » Il expliqua ensuite : « Mon plan est râté mais j'en ai un autre : si on partage la punition, on ira plus vite. Voyons voir...il faut que je recopie 30 fois ce règlement qui fait déjà 8 pages...30+8 divisé par 2 ...cela fait...heu...pfff...je ne sais pas...38 divisé par 2...38 divisé par 2... » Ty haussa un sourcil. Il ne savait même pas combien 38 divisé par deux faisait. C'était carrément la honte, car devant lui était Li, une élève très douée et certainement forte en Mathématiques. Ses oreilles devinrent rouges. « Vite, vite, s'écria t-il en regardant sa montre, le temps passe ! » Il attrapa des feuilles et une copie du règlement intérieur qu'il posa sur la table de Li. Il dit à Li : « Si la prof te sermonne parce que tu m'as aidé, je prendrais ta défense, ne t'inquiète pas. Mais c'est la seule solution que j'ai trouvé. » A peine avait-il fini sa phrase, que la voix stridente de sa professeur se fit entendre. Oh non ! Ce n'est pas possible ! Pas elle ! Pas elle ici !
Malheureusement c'était pourtant vrai. Leur prof était bien et bel là, dans la classe. Elle s'avança vers les deux jeunes gens, puis s'écria : « He bien jeunes gens, vous ne dite plus bonjour à votre professeur ? Levez-vous ! » Ty s’exécuta, fixant sa professeur d'un regard glacial. « Je vois Mr Wolf que vous vous faite aider par Miss Han. Ce n'est pas du tout ce qui a été convenu !, continua la dame d'une cinquantaine d'année tout en faisant les cents pas. « Madame, commença Ty qui souhaitait prendre la défense de son amie « Taisez-vous Wolf !, coupa la professeur d'Anglais., Ce n'est pas ce qui a été convenu mais...dans ma grande bonté je vous pardonne Miss Han. J'ai remarqué tout à l'heure en salle des professeurs durant ma pause que...ma punition était un petit peu injuste. Vous ne trouvez pas Wolf ? » La prof le cherchait. Ty hésita entre une réponse calme, polie et angélique ou une réponse méprisante et injurieuse. Il opta néanmoins par la réponse calme : « Oui madame, je trouve aussi. » « Tant mieux. J'ai l'honneur de vous annoncer qu'il n'est plus nécessaire de recopier le règlement intérieur 30 fois. « Oh merci madame ! , s'écria Ty tout heureux « Cependant !, fit la professeur en haussant le ton, vous devrez le recopier 1 fois. Me suis-je bien fait comprendre Ty Wolf ? « Oui madame. Merci de votre grande générosité. « N'oubliez pas que ce que je fais là est par pure gentillesse. Bien, je dois m'en aller...J'ai un RDV chez le dentiste. Tâchez de finir votre punition . Je veux que tout soit lisible et propre. Au revoir Mrs Li et Mr Wolf. Amusez-vous bien. » Sur ces dernières paroles, la professeur tourna les talons et s'en alla.
Ty poussa un soupir de soulagement. Il ne lui restait plus qu'a recopier les 8 pages. Il resta quand même étonné du changement de sa prof d’Anglais. La punition s'était transformé en cadeau. Ty-Ty fit signe à Li que le plan était à mettre aux oubliettes, et se mit donc à recopier le règlement.
18 h00 L'heure de la délivrance ! Ty rangea ses affaires et rendit ses copies au surveillant. Les deux Senior Year de classe C sortirent de la salle. Ty demanda à Li de le suivre jusqu'à son casier. Il devait absolument se changer avant la soirée. Il pensa également qu'il devrait peut-être emmener Li acheter une robe et des escarpins. Il ouvrit son casier et attrapa ses affaires. En prenant le sac qui contenait ses vêtements de rechange pour la soirée, il fit tomber une petite boîte blanche et dorée. Mince ! Il avait oublié ceci. Il passa sa main dans ses cheveux, la ramassa et fit un sourire à Li.
Ty lui tendit la boîte. « Tiens c'est pour toi. J'espère que tu aime les loups. » A l'intérieur, il y avait un collier en argent avec comme pendentif un loup qui se tenait debout et qui hurlait à la mort. Sur l'autre face du « loup », il y avait gravé en Mandarin le nom de Li. Ty l'avait acheté la veille chez un bijoutier très cher et réputé, en se promenant en ville. Il avait tout de suite pensé à la jeune Khi Omikron. Il voulait lui offrir ce présent en sortant de la boîte de nuit, mais hélas, c'était trop tard. Le destin en avait décidé autrement. Tant pis ! Peut-être était-ce là le bon moment après tout ! Ty-Ty mit ses mains dans ses poches en attendant la réaction de Li. Il espérait que son cadeau lui plairait. Pour Li, il comptait bien faire n'importe quoi. Et oui, tout le monde sait qu'en amour, il n'y a pas de prix !
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Sujet: Une première fois en boîte. (Ty) Lun 14 Oct 2013 - 18:14
Matinée finie, l’heure de manger était arrivée. Li, plutôt satisfaite de ses résultats aux derniers devoirs rendus, elle se rendait toute pimpante au réfectoire, avec la ferme intention de se rendre par la suite en salle de retenue pour tenir compagnie à Ty. La veille, il lui avait évité d’en avoir aussi, et à la place il s’en tapait six, ce qui avait franchement déplu à la pauvre Li qui trouvait injuste une telle sentence à ce jeune homme. Ayant reçu une tonne de devoirs à faire pour les jours à venir, elle avait une bonne excuse pour l’accompagner.
Se trouvant devant le menu du jour, elle tira une petite grimace. Saucisses-lentilles. Elle qui avait horreur des lentilles… Heureusement pour elle, elle avait de quoi compenser avec les diverses entrées et desserts qui leur était proposé, tel que de la salade et des beignets fourrés au chocolat. Mine déconfite face à l’assiette qui lui était tendue, elle la prit tout de même avec un « merci » resté coincé dans la gorge. Son aversion pour ces petits légumes ressemblant à des petits pois était particulièrement forte. Saisissant au passage un verre, et de l’eau, elle partit s’installer à une table, dans la ferme intention de réviser en même temps une partie du cours d’histoire, matière dans laquelle un test était prévu le lendemain.
Tout en mâchant sa salade, elle tentait de retenir les dates importantes de la deuxième guerre mondiale, et les évènements leur étant rattachés. C’était dur pour elle d’assimiler encore de grands chiffres, qu’elle avait encore du mal à retenir et à prononcer. Sa langue natale lui revenant toujours en tête, certains termes lui étaient encore inconnus, voire inexpliqués.
Concentrée, elle faisait tout pour ne pas se rendre compte qu’elle déglutissait avec difficulté son plat principal. Ayant horreur du gaspillage, elle ne pouvait décemment pas rechigner et craindre que cela finisse dans la benne à ordures du lycée. Ca non, elle ne le ferait pour rien au monde, quitte à manger des plats qu’elle n’appréciait pas particulièrement. Etait-ce du masochisme ? Non, mais plus un grand principe moral. Ayant été éduqué de cette façon, elle agit toujours de la façon dont on l’a élevé.
Arrivant au dessert, et à la fin de son cours par la même occasion, elle rangea son classeur dans le sac et dégusta son beignet au chocolat, rare denrée comestible dans une cantine scolaire. Bien qu’on ne pouvait s’attendre à un repas digne d’un restaurant étoilé, ils pouvaient au moins faire l’effort de faire quelque chose de potable, après tout. Mais non, soit c’était trop froid, ou trop cuit, ou pas assez… Jamais bien dosé, alors quand il y avait des desserts type beignets, on savait tout de suite que c’était la seule chose qu’on allait apprécier du repas, en plus du pain, quoique peu hygiénique, puisque tout le monde piochait dans le bac avec ses mains. Qui sait, ce qu’on pouvait chopper comme bactérie.
Li, s’essuyant les doigts avec son mouchoir, mis son sac sur le dos, et apporta le plateau pour qu’il puisse être vidé et lavé, puis sortit du réfectoire direction son casier pour y échanger quelques cours. Une fois fait, elle partit vers les salles de retenue, où elle savait qu’elle allait retrouver Ty, et une demande de la part de la prof d’anglais pour l’occuper, qui n’allait certainement pas être de tout repos.
Arrivée dans le couloir qui la menait à la salle, elle ne voyait pas Ty, mais la porte ouverte signifiant que c’était déjà ouvert, et que les élèves voulant aller en permanence pouvaient déjà s’y rendre. Pour s’assurer, elle pencha tout de même la tête pour essayer de voir qui était déjà présent dans la salle, et elle aperçut Ty déjà assis bien dans le fond.
« - Bonjour. » Lança-t-elle poliment à l’intention du surveillant de la salle, puis partit en direction de Ty pour s’asseoir à ses côtés. « - Me voici. » Lui dit-elle en souriant. « Tu vas bien ? »
Tout en attendant la réponse de son camarade, elle commença à sortir trousses et affaires de cours, bien préparée à travailler. Décidément, elle ne pouvait s’empêcher d’être aussi studieuse et ne louperait pour rien au monde l’occasion de pouvoir travailler au calme. Elle savait que ce soir elle n’aurait pas le temps de faire ses devoirs, puisqu’elle avait promis au jeune garçon de l’accompagner en boite, ce pourquoi elle ne pouvait absolument pas se permettre de ne pas travailler. Quand ferait-elle ses exercices sinon ?
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Sujet: Re: Une première fois en boîte. (Ty)
Une première fois en boîte. (Ty)
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