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 A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)

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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyJeu 12 Déc 2013 - 20:56

« Peu importe la méthode que tu emploies, le résultat est quand même là » lui dit-elle. « La prochaine fois, cherches un tutoriel qui explique quelles notes sont jouées… comme ça tu le sauras ».

Li fit un petit sourire gêné, en passant sa main derrière la tête, tout en acquiesçant. C’était sur que c’aurait été la solution à privilégier depuis le départ, mais Li avait choisi le plus simple, la manière la plus rapide d’accomplir un exploit, et surtout n’avait pas vraiment le temps pour l’étude du solfège, préférant se donner à fond dans ses devoirs, plutôt que de passer plus du temps sur du piano, cela ne sauverait en rien son avenir scolaire, et elle ne voulait surtout pas que ses notes chutent pour une simple passion.

En parlant karaoké, Li apprit une chose relativement surprenante, les salles de karaoké étaient privées, ce qui était bien différent de ce qu’elle s’imaginait. Dans la tête de Li, cela ressemblait à de grandes salles, pourvues de tables rondes et de chaises, où les gens viennent s’asseoir, et une scène, une grande scène, avec un écran blanc, sur lequel défilent les paroles et les haut-parleurs qui diffusent la musique. Aucune intimité, le public est là, connu ou non, et il faut chanter, sans craindre de se faire huer, de subir quelques moqueries en cas de fausses notes involontaires. C’était ça, aux yeux de la chinoise, bien qu’elle vienne d’une culture semblable à celle de Nobu. Mais ayant vécu dans un pays plus occidental, elle s’éloignait des coutumes de chez elle, et donc est encore ignorante sur pas mal de sujets.

« Et bien ça a l’air bien mieux au Japon qu’ici. »

A dire vrai, Li était une petite chanteuse de douche, et n’affirmait guère son talent devant d’autres personnes que sa mère et Kim. Elle avait beau avoir une voix angélique, elle ne voulait pas se le convaincre, et était persuadée de chanter comme un pied. Ce pourquoi, elle refusait de donner des raisons supplémentaires aux autres de se foutre de sa gueule. C’était déjà bien suffisant.

Vient le passage des films, où Li s’émoustillait en vue des films aux programmes des prochaines séances au cinéma. Nobu lui demanda alors ce qu’elle entendait par intéressant. Evidemment, la question était en elle même intéressante. Li passait pour cette jeune étudiante, sérieuse, posée, rationnelle, qui irait certainement voir des films intellectuels, mais non. En réalité, en dehors de cette image d’élève sérieuse, Li était une personne comme les autres, et hantée par son âme d’enfant, ce pourquoi elle était davantage intéressée par la science fiction, le fantastique, plutôt que l’historique. Pour elle, le cinéma était un moyen de s’évader, de penser à autre chose, et non se replonger dans le domaine du sérieux. Elle préférait les comédies au drame, et l’irrationnel au terre à terre. Intéressant voulait dire pour elle, quelque chose qui sortait de l’ordinaire, et qui changeait de la banalité, qui donnait matière à s’amuser, s’évader, et se plonger dans un univers tout autre.

« J’imagine que chacun de nous a ses propres opinions, ses préférences. Quant à moi, je dirais que je trouve intéressant les films qui sortent du commun, intéressent de par leur histoire, le côté fantastique, improbable. » Répondit-elle tout naturellement. « Un film qui permet de s’évader, tout simplement. »

Quand la chinoise, alors heureuse, se demanda s’il était intéressé par en visionner un tous les deux, ce pourquoi elle lui posa la question de suite, enthousiaste. Ce à quoi il ne lui donna pas une réponse négative, mais préférait demander l’avis de sa petite amie. Li se trouva bête sur le coup, indiscrète, et aurait du se taire plutôt que de faire une proposition qu’elle pouvait regretter. Elle ne voulait surtout pas causer de problème à Nobu, et elle savait ô combien des filles pouvaient être jalouses, et avoir des réactions inattendues, elle ne s’en remettrait pas, si il arrivait quelque chose, de part cette demande plutôt innocente.

Alors qu’elle voulait annuler sa demande, gênée, il rangea son portable, et était apparemment prêt à sortir voir un film, en sa compagnie. Pas de problème, Li était soulagée.

« Euh et bien voyons ce qu’il y aura sur place. » Dit-elle à la question de Nobu.

Tous deux sortirent de la salle dans laquelle ils étaient depuis quelques temps maintenant, et se dirigèrent à l’extérieur du bâtiment. Le seul moyen de transport qui se présentait à eux fut le bus, Li n’étant pas venu en voiture ce matin-là, ce qu’elle regretta sur le coup, n’aimant pas particulièrement prendre le bus, mais elle n’avait pas tant le choix. Elle répondit simplement oui, et tous deux rentrèrent dans le premier qui arriva, et le trajet se passa particulièrement bien. Elle posait des questions de temps à autre, sinon elle passait le trajet à regarder Miami de la fenêtre.

Arrivés sur place, ils entrèrent dans le grand hall, là où des affiches promotionnelles de quelques films étaient placées. Parmi les affiches, là liste des films et les horaires des séances, il y avait un bon nombre de films, et Li hésita. Elle s’apprêtait à demander à son ami, mais celui-ci, lui laissait décider à sa place. Apparemment, ils étaient tous les deux indécis.

Li regarda encore, et encore la liste, jusqu’à faire un choix décisif. Elle pointa du doigt le nom du film à Nobu, et tous deux allèrent payer leur place au guichet, puis direction la salle où la lumière était déjà éteinte, et les pubs étaient diffusés. Celles-ci duraient longtemps, comme d’habitude, et Li s’impatientait de voir le film commencer. Avant aujourd’hui, elle n’en avait pas particulièrement entendu, elle avait du se contenter du résumé disponible et des quelques images affichées aux murs du hall d’entrée.

Cependant, elle le trouva captivant, et fut complètement plongée dans l’histoire, et ne vit pas le temps passer, si bien qu’elle fut étonnée quand celui-ci prit fin, bien trop vite à son goût.

Sortie de la salle, elle fit part de son ressenti à Nobu, son enthousiasme, bref, le petit rituel de fin de film, comme elle en avait l’habitude.

« Et toi, tu l’as trouvé comment ? » Demanda-t-elle.

Une fois dans le hall, elle remarqua l’heure affichée sur le cadran, et se dit qu’il était peut-être temps pour elle de rentrer, mais était heureuse que sa petite recherche ait abouti sur une nouvelle rencontre, plaisante qui plus est.

« Et bien, je te remercie pour cet après-midi, j’ai passé un très bon moment. » Fit-elle en lançant un de ses sourires les plus resplendissants. « Par contre, il se fait tard, il va falloir que je rentre. Passe une bonne fin de journée, et au plaisir de te voir à nouveau. »

Elle lui fit un dernier signe de main, avant de sortir du cinéma, le sourire aux lèvres.

HRP:
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyVen 6 Déc 2013 - 15:31

Je venais de dire à Li que j’avais trouvé son morceau très bien, appuyant mes dires en remarquant qu’elle n’avait pas choisi le plus facile pour commencer. Elle me sourit, me remercia et me dit ensuite qu’elle avait un peu triché. Je fronçai très légèrement un sourcil, sans comprendre où elle voulait en venir. Je l’avais bien vue appuyer sur les touches du piano, il était impossible qu’elle ait enclenché son téléphone – par exemple – et fait semblant de jouer.

« Comment ça ? » lui demandai-je, perplexe.

Je ne comprenais pas ce qu’elle entendait par là, et la jeune femme s’empressa de m’éclairer.

« Disons que sur internet on trouve pas mal de tutoriels en vidéos, j’ai juste refait ce qu’on me disait de faire, bêtement et simplement. Je ne sais pas du tout lire les notes. J’ai juste travaillé ma mémoire. En vrai, je ne saurais même pas te dire quelles notes j’ai joué » m’avoua-t-elle alors, presque honteuse.

Cela me fit sourire. J’avais envie de la taquiner, de rentrer un peu dans son sens en lui disant que c’était vraiment dégoûtant de me faire croire qu’elle jouait du piano, alors qu’en fait, elle n’était qu’un imposteur. J’étais sûr de la mettre mal à l’aise, et ça m’aurait sans doute fait rire… mais je ne la connaissais pas assez pour me permettre une telle chose. Je me contentai donc de la rassurer, concernant sa « tricherie » éhontée.

« Peu importe la méthode que tu emploies, le résultat est quand même là » lui dis-je. « La prochaine fois, cherches un tutoriel qui explique quelles notes sont jouées… comme ça tu le sauras ».

Je lui souris, je ne voulais pas qu’elle prenne mal mes paroles qui auraient pu paraître prétentieuses.
Nous parlâmes ensuite de cinéma, et je fus bien obligé d’avouer que j’avais du y mettre les pieds 4 ou 5 fois dans ma vie, grand maximum. Je n’étais pas gêné de le dire, mais je savais que ça pouvait paraître bizarre à la majorité des gens. J’avais d’autres occupations, voilà tout. Surtout au Japon. Ici… beaucoup moins. Dans mon pays, mes amis et moi fréquentions assidument le karaoké. C’est là que j’avais appris à aimer chanter, d’ailleurs. Voir à chanter juste, pour essayer de faire le plus de points possibles et battre Jun’ et Shigure. Je révélai cette activité à Li. Peu de gens le savaient, ici en Amérique.

« Le Karaoké c’est sympa aussi, mais c’est pas trop dur de chanter en public ? » me demanda-t-elle.

Je haussai les épaules. N’ayant jamais été quelqu’un de timide, je ne m’étais jamais vraiment posé la question. Mais je supposais que pour quelqu’un de moins à l’aise en société, cela devait l’être.

« Non, pas vraiment… je n’ai jamais souffert de timidité, je suppose que ça aide. Et puis, au Japon, on peut louer des petites salles privées, pour y aller seulement avec ses amis. C’est quand même très différent d’ici, où on chante devant tout le monde ».

Je lui souris, et lui demandai alors si elle allait souvent au cinéma. J’étais curieux de voir si une jeune femme qui se déclarait elle-même « le nez toujours fourré dans un bouquin » fréquentait assidument ce genre de lieu. Ce n’était pas pour la juger, loin de là. Juste pour apprendre à la connaître.

« J’y vais moins qu’avant, mais j’essaie au moins d’y aller une fois par mois, sauf si les films qui sortent ne sont pas intéressants ».

Je souris, en passant une main dans mes cheveux. Restait à savoir ce qu’elle jugeait être intéressant. Selon les gens, j’imagine que cela changeait la donne.

« Et quelle est ta définition d’intéressant ? » ne pus-je m’empêcher de lui demander, un léger sourire aux lèvres.

C’était une question bizarre, le genre de celles que notre prof d’anglais pouvait nous poser pour nous obliger à réfléchir. Limite, la question typique pour un sujet de dissertation. Mais bon, c’était une Khi, je pouvais espérer avoir une réponse… intéressante ! Et ne pas l’ennuyer, si possible.
Nous en discutâmes un peu, et la jeune femme me fit alors une proposition à laquelle je ne m’étais pas attendu.

« Et bien, que dirais-tu d’aller voir un film alors ? »

Ma première réaction fut de me demander ce qu’en penserait Maeko. Je n’avais jamais fait ça avec elle, est-ce qu’elle ne m’en voudrait pas d’y aller avec quelqu’un d’autre ? Une autre fille, d’ailleurs… et plutôt mon genre, en plus. Bon. Ma chinoise savait qu’il n’y avait qu’elle à mes yeux, mais je ne voulais pas lui donner de raison d’en douter. Je passai une main dans ma nuque, en réfléchissant à la question.

« Euh… oui, oui… pourquoi pas ! » finis-je par dire, avant d’ajouter : « Je vais juste prévenir ma copine, pour ne pas qu’elle se demande où je suis ».

Je souris à Li et sortis mon portable, pour envoyer un message à la Nu Zeta et ainsi la prévenir que j’allais au cinéma avec une camarade. Elle ne m’avait jamais piqué de crise de jalousie, et je ne voyais pas pourquoi elle commencerait maintenant. Une fois mon texto envoyé, je rangeai mon téléphone dans ma poche et me relevai.

« Et voilà ! Alors, qu’est-ce tu m’emmènes voir, comme ça ? » lui demandai-je, un large sourire aux lèvres.

Je me rendais compte que cette perspective – pourtant anodine – m’excitait à un plus haut point. Pourtant, il n’y avait vraiment rien d’exceptionnel à cela. Nous allions juste au cinéma, mais je me sentais comme un gamin le jour de Noël.
Li et moi quittâmes la salle de musique, et je l’entrainai dans les couloirs jusqu’à rejoindre le hall d’entrée, puis la rue. Je n’avais pas de voiture, pour ma part. La plupart du temps, je marchais ou je prenais le bus. Je me tournai vers la jeune femme, les mains dans les poches.

« On y va en bus ? » proposai-je, ne sachant pas vraiment si c’était loin ou pas.

Le trajet se déroula fort bien, et Li et moi nous retrouvâmes finalement plantés devant les nombreuses affiches, dans le hall du cinéma. Je les regardais les unes après les autres, pas sûr de savoir ce qui me plairait dans tout cela. L’une d’entre elle me fit penser à Boo, avec qui j’avais regardé des films toute une nuit. Enfin, regardé… c’est un bien grand-mot, nous avions passé plus de temps à parler qu’autre chose. Je soupirai discrètement, en songeant à elle… Boo me manquait, comme beaucoup de gens qui avaient quitté Miami.

« Il y a trop de choix ! » lui dis-je finalement, en souriant doucement. « Tu as envie de voir quoi ? »

Moi, de toute façon, je ne m’y connaissais pas du tout. Tant qu’à faire, autant qu’on aille voir un film qui lui plaisait.

Désolée pour l'attente .__.
Je te propose qu'on mette fin à celui-là, comme ça fait un moment qu'il est ouvert, et puis si tu veux on peut en refaire un autre après Halloween ?
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptySam 26 Oct 2013 - 20:59


A la découverte des petites choses de la vie.
Li K. Han feat. Nobu Soma

Li se sentit soulagée, et heureuse de savoir que quelqu’un avait les mêmes vues et opinions sur son avenir. Au moins, elle était sure qu’il était du même genre, à ne pas se fier aux avis des autres et à préférer s’en sortir plutôt que de se reposer sur ses lauriers. En effet, même riche il fallait tout prévoir et prendre au sérieux le mot étude. Li n’avait pas la chance de posséder tant d’argent, mais elle sait très bien que l’argent peut être aussi éphémère que la vie d’un papillon de nuit. Combien dilapide tout leur fric dans des conneries et se retrouvent dans la rue ? C’était une chose si précieuse, mais à laquelle on ne pouvait s’accrocher, car l’argent pouvait nous faire faux bond.

« User… ou se révéler complètement faux. Tu savais qu’il y avait un des Pi Sigma qui était marié ? »
« - Non ? Ce n’est pas vrai ? Je ne m’attendais pas à ça. »

Si c’était une vraie info ou pas, Li l’ignorait mais y croyait dur comme fer. Elle n’avait rencontré encore personne de cette confrérie, et n’était pourtant pas du genre à juger, elle s’était vraiment enfermée dans cette idée qu’elle s’était faite d’eux, en vue des nombreuses critiques leur étant destinés. Mais là, elle devait dire qu’elle avait bien tort. Il y en avait parmi eux qui avait un cœur, et qui pouvait aimer. Parce que oui là haut ça ne devait pas être du joli joli. Les filles qui tentaient de les conquérir devaient toutes être en larme après leur avoir fais une déclaration. Combien accepteraient aussi juste pour bien les ridiculiser ensuite ? Tout ça c’est ce que c’était imaginé Li, et certainement pas qu’un tombe amoureux un jour, jusqu’à se marier. Promesse faite à vie pour une autre personne. Li en était toute bouleversée rien qu’à y songer, parce quoi c’était une fille, une vraie, et son rêve était d’un jour se marier, porter la fameuse robe blanche, quoique noire plutôt pour elle. Il faut savoir que de là d’où elle vient le blanc est la couleur du deuil, du coup le noir est plus privilégié pour les grands évènements.

« J’ai trouvé ça très bien ! Tu n’as pas choisi le plus facile pour débuter, en plus ».
« - Merci. » Répondit timidement Li, qui espérait que ce ne soit pas que pour lui faire plaisir. « Je sais, mais je dois avouer que j’ai un peu triché. »

Dans tricher, elle entendait évidemment ne pas avoir appris le morceau comme tout musicien le ferait, et avec cette technique, quiconque voudrait apprendre pourrait, il fallait juste avoir de la mémoire et un sens musical minimal.

« - Disons que sur internet on trouve pas mal de tutoriels en vidéos, j’ai juste refait ce qu’on me disait de faire, bêtement et simplement. Je ne sais pas du tout lire les notes. J’ai juste travaillé ma mémoire. En vrai, je ne saurais même pas te dire quelles notes j’ai joué. » Avoua-t-elle.

Et oui, sa connaissance du solfège était aussi élevée que son aisance en slave. C’est-à-dire nulle. Et pourtant, elle aurait tellement aimé en faire pour savoir véritablement jouer d’un instrument. Malheureusement, le conservatoire n’est pas donné et avoir l’instrument qui va avec nécessite un certain investissement qu’elle ne pouvait se permettre. Surtout le piano, si elle voulait un vrai, pas un synthétiseur électrique avec lequel le son était médiocre, et la capacité à jouer des morceaux plus romantiques nulle. Pas de pédale, donc pas de moyen d’allonger la note. C’était un peu une note piquée sur un vrai piano.
Li fut surprise en entendant dire Nobu qu’il n’était jamais allé au cinéma. Ce qui était une chose à laquelle on allait forcément au moins une fois par mois, voire moins. Mais on ne pouvait pas jamais y être allé. C’était la sortie familiale par excellence, surtout quand un dessin animé sortait. Li se rendait soudain compte de sa chance à avoir une mère qui adore être dehors, refusant de rester enfermée entre quatre murs. Bien que Li préférait étudier plutôt que passer son temps à des futilités, elle ne disait jamais non à une bonne séance de cinéma. Mais au moins, elle se sentait proche de Nobu quand il lui avoua passer du temps dans ses livres. Parce qu’au fond, si on ne la bougeait pas un peu, elle ne faisait que lire, étudier, lire, travailler, et encore lire. Bonjour l’occupation. Nombreux seraient les jeunes qui seraient en train de danser et se rendre ivre mort, alors qu’elle serait là, sur son lit à lire un de ses nombreux tomes, et pavés. Pavés, parce qu’elle ne choisissait jamais les plus petits livres et n’étais pas effrayée par le nombre de pages. Au final, elle préférait même qu’il y ait mille pages, plutôt que cent.

« - Le Karaoké c’est sympa aussi, mais c’est pas trop dur de chanter en public ? »

Malgré sa sociabilité, Li avait peur de se mettre en avant dans des domaines où elle n’excellait pas. Et certainement que Li s’imaginait déjà dans une salle pleine de monde avec un écran géant au milieu de la salle, avec elle un micro en main contrainte de chanter devant tant de gens. Peut-être était-ce pareil qu’au Japon ? On retrouve souvent des salles de karaoké où l’avantage est d’avoir sa propre salle, pour être en comité restreint. Li en tout cas, s’imaginait le pire.

« - Tu vas souvent au cinéma, toi ? » Cette question la tira de ses pensées.
« - J’y vais moins qu’avant, mais j’essaie au moins d’y aller une fois par mois, sauf si les films qui sortent ne sont pas intéressants. »

D’ailleurs, cela faisait bien deux mois qu’elle n’avait pas mis les pieds dans cette salle gigantesque, où les sièges sont moelleux, et où on a tendance à s’endormir si on a le sommeil facile. Li se rappela alors de sa discussion de l’autre jour avec sa mère, où elle parlait justement des films qui étaient sortis cette semaine. Parmi eux, un tentait la chinoise, qui était une vraie fan de Marvel. Personnages fictifs, dotés de dons incroyables, devant protéger le monde. C’était un peu utopique et trop monde des Bisounours, mais cela n’y ressemblait pas vraiment une fois qu’on était callé dans un siège, pop corn en main, à être attaqué par le suspense et l’envie de découvrir la fin, sans vraiment vouloir que cela se finisse. Compliqué, contradictoire, mais une fois plongé dans le film, il était dur de vouloir sortir d’un tel chef d’œuvre. L’année d’avant, Li avait tellement accroché au film Le Hobbit, qu’une fois fini, elle s’était exclamé tout haut : Déjà ? Alors qu’il avait quand même duré trois bonnes heures. Chef d’œuvre de Peter Jackson, elle ne pouvait décemment pas louper ça, après la trilogie merveilleuse qui avait fait de lui le réalisateur si célèbre aujourd’hui.
Li, en songeant à ça, se mit à l’idée d’emmener Nobu au cinéma. Il n’avait pas l’occasion d’y aller, et vu qu’il semblait tout aussi occupé que Li, pourquoi ne pas en profiter. Ils décideraient du film ensemble une fois sur place. Elle ne pouvait choisir pour lui.

« - Et bien, que dirais-tu d’aller voir un film alors ? » Proposa-t-elle tout sourire.

Cela lui ferait vraiment plaisir qu’il accepte, ainsi elle pourrait l’emmener et lui faire connaître, ou plutôt revivre –s’il s’en souvient- le bonheur qu’on éprouve au cinéma. Non pas parce que le lieu est génial, mais plus par le film. Ce serait une occasion de le connaître plus, parce qu’évidemment, en fonction des goûts, on aime tel ou tel genre de films.
:)

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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyJeu 24 Oct 2013 - 17:58

«  De mes cours. Enfin surtout de mes cours. Disons que je suis, ou plutôt j’étais considérée comme un rat de bibliothèque qui n’avait que pour amis ses livres de cours. Pourtant je ne vois pas en quoi c’est mal de lire, mais bon » me répondit la jeune femme en haussant les épaules.

J’étais tout à fait d’accord avec elle : il n’y avait rien de mal à cela, on s’assurait simplement d’apprendre les choses correctement. Enrichissement culturel, mais pas que. Assurance d’un bon avenir, aussi. A mon avis.

« Ceux qui se moquent de toi n’ont tout simplement pas encore compris que dans la vie, il faut avoir un bon diplôme et un cerveau digne de ce nom pour avancer… ce lycée est plein de gosses de riches qui pensent qu’ils iront loin avec leur argent, mais il n’y a pas que cela dans la vie, heureusement ».

Pas encore, parce que j’étais comme eux, au collège. Une période de ma vie que je ne voulais pas oublier, pour tous les bons moments passés avec Junzo et Shigure… mais que je regrettais amèrement quand je me rendais compte du mal que j’avais pu faire à des gens très bien, comme Li par exemple. Heureusement, j’avais évolué depuis ! J’étais toujours riche, mais je ne comptais plus uniquement sur mon argent pour avancer dans la vie. Je savais à présent que ces choses-là sont éphémères, contrairement aux connaissances que notre cerveau emmagasine. Une poignée de billets ne m’apprendraient pas à parler mandarin, par exemple… alors que de la volonté et mes cours, si. Bref, nous pénétrâmes dans la salle de musique, où j’observai les choses avec un réel intérêt, étant donné que c’était la première fois que j’y mettais les pieds. J’étais déjà passé devant à de nombreuses reprises, évidemment… mais jamais je n’avais poussé la porte. Il faut une première fois à tout. J’allai finalement m’installer sur la scène et répondis à la question de la jolie asiatique concernant ma Confrérie. Ou plutôt, ma non-Confrérie.

« Au moins tu n’as pas le soucis d’avoir une étiquette sur le front, comme les Pi Sigma et leur réputation douteuse, et tout le reste. Ce qui peut parfois user à la longue ».

Je souris à cette remarque, sachant que j’avais moi-même été un Pi Sigma lorsque les gens me connaissaient encore sous le nom de Sojiro Hanazawa. Lorsque Maeko et moi étions arrivés à Miami suite à la fusillade à Erève – le lycée de New-York dans lequel nous nous étions rencontrés tous les deux –, je savais que j’avais des sentiments pour elle… mais je ne m’y faisais pas. Je m’y refusais même carrément, ce pourquoi j’avais choisi les Pi Sigma au moment de rejoindre une Confrérie. Une façon pour moi d’emmerder ma chinoise, sans aucun doute. Pourtant, je ne m’étais jamais vraiment mis à la hauteur de la réputation des mecs de ma Confrérie. La seule fois où je l’avais fait, j’avais eu le malheur de draguer la cousine de Maeko – une américaine, cousine adoptive… ce qui ne m’avait bien entendu pas mis la puce à l’oreille – et de la mettre dans mon lit. Maeko l’avait appris, je l’avais amèrement regretté et m’étais promis par la suite de ne plus jamais recommencer une chose pareille. Toute une histoire, qui montrait bien qu’appartenir à une Confrérie ne signifiait pas forcément charrette – parfois, c’était simplement un choix qui se révélait être idiot, mais qui nous convenait parce qu’il permettait de masquer la vérité au profit de ce qu’on avait envie de faire croire. Dans mon cas : Maeko, je suis un dragueur, ne t’imagines pas que je suis fou de toi. Quel con j’avais été.

« User… ou se révéler complètement faux. Tu savais qu’il y avait un des Pi Sigma qui était marié ? » notai-je, pour l’anecdote.

Je demandai ensuite à la jeune femme de me montrer de quoi elle était capable. Li se tourna vers moi mais ne répondit rien. Elle marcha ensuite vers le piano et s’installa tranquillement sur le tabouret. Elle semblait concentrée, tandis que je la fixais avec attention. Une habitude prise depuis un moment, afin de ne pas louper le langage corporel des gens. Un truc appris en cours, qui me fascinait depuis. Le non-verbal était tellement plus clair, parfois ! Là, par exemple, à la crispation de ses muscles, je la devinais un peu stressée. Elle souffla, comme pour se donner du courage. Ses doigts tremblants se glissèrent sur les touches du piano. La Khi Omikron commença à les effleurer et au fur et à mesure que les notes s’évaporaient dans l’air, elle prenait de l’assurance. Sa mélodie était jolie, je reconnais la chanson et eus presque envie de me mettre à chanter pour l’accompagner. Cependant, je ne le fis pas, même si j’aimais chanter je ne voulais pas gâcher sa jolie performance. A la fin de la chanson, elle souffla à nouveau et se tourna vers moi, qui n’avais pas bougé d’un poil.

« Voilà. C’est un des seuls que je connais pour le moment » me dit-elle, comme pour dire que ce n’était pas si exceptionnel que cela parce qu’elle ne savait faire que ça, ou presque.

Je lui souris et relevai une jambe pour poser mon pied sur la scène, posant mon bras sur mon genou qui arrivait presque sous mon menton.

« J’ai trouvé ça très bien ! Tu n’as pas choisi le plus facile pour débuter, en plus ».

Surtout que, à mon sens, tous les grands artistes commençaient par la base avant de monter au sommet. Aucun d’entre eux ne s’était réveillé un beau matin en se rendant compte qu’il avait un don pour un instrument et en jouant tout de suite les musiques les plus compliquées. Il fallait apprendre.

« J’ai toujours voulu savoir le jouer, depuis que je l’ai entendu dans Shrek » m’avoua ensuite Li, ce qui me fit rire. « Tu as déjà vu ce film ? Bon il est pour les enfants, mais il est vraiment sympa ».

Elle était venue me rejoindre sur la scène pour s’installer à côté de moi. Sa question me surprit un peu. Ce film avait du sortir en… 2000, peut-être 2001. A l’époque, j’avais donc 5 ou 6 ans. Je vivais au Japon, et mes parents ne m’emmenaient jamais faire ce genre de chose futile, aller au cinéma par exemple. Je restais souvent seul chez moi, à m’occuper comme je le pouvais, à passer mes nerfs sur les domestiques… Quand j’allais à l’école, je jouais avec mes copains. Mais je ne faisais rien en dehors. A tout casser, j’avais du aller 4 ou 5 fois au cinéma, adolescent. Lorsque je vivais au Japon et que je voulais impressionner ma petite amie. Après, j’avais du déménager et aux USA, les films étaient en anglais, bien entendu. J’avais eu beaucoup de mal, avec cette langue… surtout la première année. Et puis, les évènements s’étaient enchainés. Les Players étaient un amusement tout autre que le cinéma, trop « banal » pour nous qui préférions aller piller les casinos à Vegas. J’étais devenu Nobu. Paranoïaque, je n’étais plus sorti de chez moi durant de nombreux mois. Bref, tout ça pour dire…

« Non, jamais… je ne regarde pas souvent la télévision. Quant au cinéma, je n’y vais jamais. Mes seuls souvenirs remontent de l’époque où je vivais au Japon, j’y suis sans doute allé 3 ou 4 fois et c’est tout » répondis-je à la jeune femme en lui souriant. « En fait, je me rends compte que je ne fais pas grand-chose à part plonger le nez dans mes bouquins ».

Je ne disais pas cela d’un air dépité ou triste, ni même résigné. En fait, ça ne me gênait pas plus que ça.

« Parfois, je vais au karaoké… j’aime bien chanter » ajoutai-je en posant le regard sur le piano, l’air un peu perdu.

Au Japon, le karaoké était presque un sport national. Ça me manquait de ne plus y passer tous les week-ends avec mes amis, comme lorsque j’étais jeune et qu’on s’amusait à reprendre les chansons de J-pop et K-pop, tous les trois. Je sortis de mes pensées et croisai le regard de la chinoise.

« Tu vas souvent au cinéma, toi ? » lui demandai-je, curieux.
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyVen 18 Oct 2013 - 14:13


A la découverte des petites choses de la vie.
Li K. Han feat. Nobu Soma

« Tu parles de tes cours, ou de littérature ? » 
«  De mes cours. Enfin surtout de mes cours. Disons que je suis, ou plutôt j’étais considérée comme un rat de bibliothèque qui n’avait que pour amis ses livres de cours. Pourtant je ne vois pas en quoi c’est mal de lire, mais bon. » Fit-elle en haussant les épaules, ne comprenant toujours pas pourquoi on s’en prenait régulièrement à elle quand elle étudiait. 

En se dirigeant vers la salle de musique, Nobu taquina Li quant au fait qu’elle pourrait très bien ne plus retrouver la salle. Cela la fit rire, elle ne le prenait pas mal, loin de là, elle était bien consciente qu’elle était une vraie tête de linotte et que plusieurs couloirs similaires devenaient un labyrinthe pour elle. 
Et à vrai dire, elle pensait qu’il n’avait peut-être pas tort, c’est pourquoi elle ne pouvait qu’acquiescer en riant avec lui. 
Une fois dans la salle, la jeune fille resta bouche bée. Tous les instruments qui étaient réunis dans cette pièce lui donnaient envie de tous les essayer, qu’elle sache en jouer ou non. Souffler dans un trombone, donner un coup de baguette sur les caisses claires, faire résonner le son des cymbales. 
Entouré de tous ces instruments, elle ne savait plus où donner de la tête. C’était amusant, ce que de simples choses pouvait la rendre presque hystérique. Ceci dit, elle regrettait de ne pas avoir pris de cours de musique, et que seul le piano qui résidait à l’école lui servait de passe temps, et elle devait apprendre seule. Peut-être y avait-il un club où elle pourrait pleinement jouer et apprendre ? En tout cas, si une telle chose existait, elle s’inscrirait sans plus tarder. 

« Sinon, pour répondre à ta question… je n’ai pas choisi de Confrérie. Je n’aime pas l’idée d’être catalogué, enfermé dans un espèce de cliché ou soumis à des règles internes qui m’empêcheraient de me concentrer sur mes études »

Ah comme ça, c’était un lambda. Li comprenait et trouvait cela fort aimable d’avoir créer une confrérie leur étant réservé, après c’était normal de ne pas toujours vouloir se conformer à tout et n’importe quoi. Après tous dans une confrérie, on suit un peu comme des moutons, on se considère comme la plupart des membres, on s’identifie à eux. Ce qui au fond, était un peu stupide puisqu’on était tous différent. 
Puis il lui avoua avoir hésité entre les Khi et Alpha Psi. Au fond, ils n’étaient pas si différents, puisqu’après tous leurs intérêts se révélaient être les mêmes. Mêmes intérêts pour les confréries, la lecture. Etrangement, Li se sentait proche de Nobu en ce sens. Ils étaient à peu près sur la même longueur d’onde, du moins c’est ce que pensait la chinoise, qui parfois se laisser à imaginer des choses. 

« - Je comprends tout à fait ta décision. » Fit-elle. « Au moins tu n’as pas le soucis d’avoir une étiquette sur le front, comme les Pi Sigma et leur réputation douteuse, et tout le reste. Ce qui peut parfois user à la longue. »
 

C’était un peu une pensée personnelle. Toujours elle avait été cataloguée comme une intello, une sans-amie, enfin toutes ces qualifications faisant de vous une personne dite détestable, juste parce que vous avez des bonnes notes. La mentalité des gens pouvait être parfois horrible. Comme quoi, même quand vous essayer de changer, on vous critiquera toujours quoique vous fassiez. Parler sur le dos  des gens, était la spécialité de bien trop de monde. 
Assis sur la scène, Nobu demanda alors à Li de jouer un morceau, histoire de voir de quoi elle était capable. Li se raidit alors. Personne ne l’avait jamais entendu jouer, vu qu’elle exerçait le piano en secret, dans la salle de musique, même sa mère ne l’avait jamais entendu jouer. Li était prise par la peur, la peur monstrueuse de se rater, de compléter s’humilier, de ne pas être à la hauteur. C’était un peu sa fierté personnelle d’avoir réussi à apprendre à jouer d’un instrument, alors qu’elle savait ô combien c’était difficile d’avoir un niveau correct.
Li connaissait un ou deux morceaux, et encore, elle ne savait même pas si elle s’en souvenait vraiment. Pourtant, elle n’allait pas passer pour la rabat-joie de service. Après tout, elle venait de se vanter de pouvoir jouer plus souvent, et avait fais bouger Nobu du foyer pour qu’elle vienne ici, ce serait vraiment désobligeant, si elle refusait maintenant.
Ô Diable, si elle se trompait, elle ne pouvait prétendre être une artiste, elle n’était qu’une étudiante normale, et l’apprentissage apportait toujours avec lui les erreurs, qui permettent d’avancer.
C’est pourquoi, elle s’avançait vers le piano, s’installa sur le tabouret et souffla un grand coup. C’était la première fois qu’elle allait jouer devant quelqu’un, son premier public, composé d’une personne certes, mais son premier public. 
Quelque peu tremblante, elle tenta de se rappeler les notes, et se lança. Etrangement confiante, le morceau, qui n’était autre qu’Hallelujah de Leonard Cohen, lui revenait à mesure qu’elle jouait. Ses doigts glissaient sur les touches avec rapidité, précision, et finesse. La mélodie, à la fois triste et joyeuse résonnait dans toute la pièce, et Li concentrée, jonglait entre ses mains et son pied qui se levait et se baissait à intervalles réguliers sur la pédale. Sans se tromper, mais juste en hésitant un court moment vers la fin du morceau, elle l’acheva avec un do grave, et resta un court moment sur la note, avant de tout lâcher et de souffler. Elle avait réussi.
 
Comment Nobu allait réagir, elle l’ignorait. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle était loin d’être au niveau d’un pianiste digne de ce nom. Légèrement intimidée, elle n’osa pas demanda au jeune étudiant ce qu’il avait pensé de sa prestation, elle préféra tourner cela comme elle avait l’habitude de faire. Malgré ses efforts, et ses prouesses, les nombreuses critiques qu’elle avait reçu par le passé, ne l’avaient jamais aidé à être optimiste sur ce qu’elle accomplissait, mais plus à avoir des pensées négatives.

« - Voilà. C’est un des seuls que je connais pour le moment. » Dit-elle simplement. Aucun jugement quelconque. 

Elle observait ce piano, elle désirait en apprendre plus, cela se voyait, elle s’en sentait capable, mais le serait-elle vraiment ? Suivre des cours, et apprendre grâce à une vidéo internet étaient deux choses bien différentes, elle en avait conscience. Mais depuis qu’elle avait entendu cet air, dans un des films qu’elle avait vu dans son enfance, elle s’était mise en tête de savoir le jouer. Pourquoi ? Elle l’ignorait. 

« - J’ai toujours voulu savoir le jouer, depuis que je l’ai entendu dans Shrek. » Avoua-t-elle un peu gênée, mais c’était dans ce film qu’elle se souvenait l’avoir entendu. Essayant de changer de sujet, elle demanda ensuite : «  Tu as déjà vu ce film ? Bon il est pour les enfants, mais il est vraiment sympa. » Dit-elle un petit sourire aux lèvres, venant s’asseoir aux côtés de Nobu. 
:)



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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyMar 15 Oct 2013 - 23:15


Je ne considérais pas qu’il s’agissait d’un risque que de demander l’origine de son nom à Li, pour la simple et bonne raison qu’un japonais n’aurait pas donné un nom chinois à sa fille, et inversement. Généralement, nous n’aimions pas être confondus entre nous, si je puis m’exprimer ainsi. Moi-même, il n’y avait pas grand chose qui m’énervait plus que d’entendre « T’es chinois, toi » de la bouche d’un américain. Pour eux, quiconque avait les yeux bridés était chinois. Bon, en revanche, je n’en étais pas au point de ma compatriote et amie, Ayase, qui détestait ouvertement les natifs de la Chine. J’étais plutôt ouvert, et je trouvais regrettable que ce soit le cas de si peu de gens. Bref, Li m’adressa un gentil sourire, tandis que nous descendions les grands escaliers qui nous amenaient au premier étage.

« C’est bien ça, tu as bien retenu ta leçon » approuva-t-elle au sujet de son prénom. « Il signifie aussi la force, c’est pour ça que mes parents l’ont choisi ».

« Ils ont bien fait, c’est très joli » la complimentai-je, sans me forcer puisque je le pensais réellement.

J’aimais les prénoms ayant une signification. Le mien était très ironique, puisque je me l’étais moi-même choisi lorsqu’il avait fallut me reconstruire une identité… identité basée sur le mensonge, dans le fond. Je l’avais fait exprès. Je ne le regrettais pas vraiment, je voulais qu’un jour, mon nouveau prénom devienne mon leitmotiv pour ne plus me cacher de ce que j’étais réellement. Enfin, pour le moment… je n’en étais pas encore capable. Quant à mon vrai prénom, il ne signifiait rien. C’était un prénom, voilà tout. Cela expliquait peut-être le fait que je n’avais pas eu trop de regrets au moment de le quitter pour un autre.  

« Oui, j’avoue que tu as un accent qui te trahit vite, mais je le trouve très mignon » me dit ensuite la jeune femme, ce qui faillit me faire louper une marche.

Je tournai les yeux vers elle, surpris. Je n’étais pas habitué à recevoir des compliments aussi ouvertement, surtout de la part d’inconnus. Ou d’inconnues. Je lui fis un bref sourire, ne sachant pas trop quoi dire. Il était normal, à mon sens, de complimenter les gens quand on était un jeune homme bien élevé, à condition de le faire poliment et sans mettre les gens mal à l’aise. Mais dans l’autre sens, j’avais toujours une drôle d’impression… un peu comme si je ne méritais pas de recevoir des compliments, parce que Nobu n’était pas… réel ?

« Merci » lui dis-je vaguement, perdu dans mes pensées, à me demander dans le fond qui j’étais réellement.

Ce n’était pas rare que ce genre de question me passe par la tête et me déconnecte de la réalité un moment. Il suffisait de me parler pour me faire retomber sur terre, et je n’y pensais plus. Jusqu’à la prochaine séance de questionnement intensif, tout du moins. C’était l’inconvénient majeur au fait de recommencer sa vie de zéro. On n’efface pas son passé, on n’efface pas qui on a été. On ne l’oublie pas non plus. Il fallait vivre avec un passé qui n’était plus supposé être le nôtre. Faire attention à nos paroles… tout surveiller. Pas de relâchement possible. Tout dans la retenue.

Bref, je changeai de sujet en songeant à l’endroit où nous nous rendions : les salles de musique. Cela signifiait-il qu’elle faisait partie des artistes de l’école, les Alpha Psi ? Des gens que j’appréciais en général, l’art les dotant d’une ouverture d’esprit que j’appréciais retrouver chez les gens. J’observais la jeune femme du coin de l’œil, elle hocha négativement la tête.

« Non, je suis chez les Khi, mais c’est vrai que j’ai failli choisir les Alpha Psi. Mais je fais juste du piano à mes heures perdues, sinon je suis bien trop accro à mes bouquins pour consacrer davantage de temps à la musique, même si je ne nie pas apprécier cet art » me répondit-elle.

Je lui offris un léger sourire, en resserrant un peu l’étreinte de mes doigts autour de la couverture de mon livre de Stendhal. Je ne considérais pas ça comme « mauvais » d’être accroc à ses livres, dans la mesure où c’était mon cas. J’avais en permanence le nez dans un bouquin, que cela soit de cours ou pour le plaisir de la lecture.

« Tu parles de tes cours, ou de littérature ? » ne pus-je m’empêcher de la questionner avec une certaine curiosité.

Je ne connaissais personne qui avouait aussi clairement aimer rester devant un livre sans se sentir contraint et forcé de le faire.

« Mais toi, dans quelle confrérie es-tu ? Mais maintenant que je saurai où sont les salles de musique, je pourrai plus pratiquer, quand j’aurais une ou deux heures de libre » s’enthousiasma la jeune femme, après m’avoir posé une question concernant ma Confrérie.

Je laissai échapper un léger rire en poussant une porte : celle de la salle de musique, justement.

« Si tu arrives à la retrouver… » la taquinai-je en me poussant pour la laisser passer.

Je refermai ensuite la porte derrière nous et m’avançai dans la salle en laissant courir mon regard sur les nombreux instruments. C'était la première fois que je mettais les pieds ici. Il y en avait vraiment pour tous les goûts : basse, guitares sèches et électriques, piano, violon, flûtes, même une contrebasse et une batterie. Et puis, une scène. Je m’avançai vers elle et m’assit au bord, en observant Li.

« Sinon, pour répondre à ta question… je n’ai pas choisi de Confrérie. Je n’aime pas l’idée d’être catalogué, enfermé dans un espèce de cliché ou soumis à des règles internes qui m’empêcheraient de me concentrer sur mes études » lui dis-je en passant une main dans mes cheveux pour les bouger de mon front, sur lequel ils tombaient sans arrêt.

« J’aime être libre, hors du système… mais si j’avais du choisir, je pense que j’aurais rejoint les Khi Omikron ou les Alpha Psi ».

Je posai le livre à côté de moi et m’appuyai sur mes deux mains, derrière moi. Désignant du menton le piano, je souris à la jeune femme.

« Tu me montres ce que tu sais faire ? » lui demandai-je d’une voix avenante.
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyLun 14 Oct 2013 - 19:18

L’attente ne fut ni longue, ni contraignante, au contraire elle fut agréable, puisque le silence qui régnait n’était pas gênant, contrairement à certains blancs dans des conversations, qu’on essaie de combler sans réellement le pouvoir. Tandis que celui-ci était appréciable. Puis, Li, ayant dérangé ce jeune homme, ne pouvait décemment pas l’obliger à cesser sa lecture par simple demande de sa part, elle n’était vraiment pas comme ça, et sa petite personne était loin de passer en tête de liste. L’égoïsme et le narcissisme ne faisant pas parti de sa personnalité.
Une fois le livre fermé, Nobu lui fit un petit sourire, tandis que Li s’excusait auprès de lui.
Le jeune homme lui répondit qu’il était tout à fait normal, vu la taille de ce bâtiment. Il fallait dire aussi, qu’ils avaient fait des couloirs tellement grands et tortueux, qu’on oubliait vite où on était passé, tant ils se ressemblaient. Un vrai labyrinthe se dit Li.

« Un beau matin, tu te réveilleras et tu te rendras compte que l’école n’a plus de secrets pour toi. Tu pourras ainsi laisser vaquer ton esprit à tout ce qui te préoccupe sans faire attention où tu mets les pieds… En attendant, je vais t’y conduire ».

Li prit cela comme une bonne nouvelle, pensant au vu de ses propos, que c’était une expérience personnelle dont il parlait au fond. Certainement dans la même situation que Li à son arrivée, il avait du au fil du temps s’y faire, et devait connaître le lycée comme sa poche. En même temps, Li avait parlé avec du monde, et peu s’était vite habitué au bâtiment, et beaucoup se perdaient. Comme quoi, un plan devrait être fourni pour tout le monde, et surtout pour les plus étourdis, comme Li.
A part celui affiché dans le hall, il n’y en avait nulle part ailleurs ce qui n’était franchement pas évident pour s’en sortir, si on n’avait pas une mémoire visuelle ultra performante, parce que pour retenir le plan de plusieurs étages et l’emplacement précis de chaque pièce, il fallait être balèze. Et même Li, qui avait un Q.I au dessus de la moyenne ne se sentait pas capable d’un tel exploit, c’est pour dire.
Nobu se leva alors, affirmant à la jeune chinoise que cela ne le dérangeait pas. Ce qui la rassura grandement, rien n’était pire pour elle que de causer des problèmes et surtout être un fardeau pour un autre. S’imposer, déranger… Tout ça n’était guère dans les habitudes de la jeune étudiante, qui dans ces cas préfèrerait se retirer dans un coin, s’effacer, et s’en aller. Malgré son attirance pour le social, elle avait toujours appris que causer du tort aux autres était mal. D’où son mal être en cas de soucis causé à autrui.
Le jeune homme lui tint la porte, pour qu’elle puisse passer. Galant en plus, ce qui était bien rare de nos jours.

« - Merci. »

Li, malgré sa rencontre récente avec Nobu, l’appréciait déjà. En même temps, quand elle avait une bonne impression de quelqu’un d’emblée, elle ne pouvait s’empêcher de penser ainsi. Li était comme ça, elle aimait tout et tout le monde. Idéologie un peu excessive, issue du monde des Bisounours, certes, mais elle était particulièrement croyante et avait toujours à l’esprit un des principal commandement : Tu aimeras ton prochain, avait-il dit. C’est pour ça, qu’elle se comportait ainsi. Bien sur, elle n’appréciait guère ceux qui s’en prenaient à elle sans aucune raison valable, mais elle ne les haïssait pas profondément non plus, puisque le pardon était d’ordre dans sa manière de vivre, même s’il était particulièrement dur à accorder.
Nobu se dirigea vers l’escalier central, et Li le suivit sans poser de questions, en retrait et avec discrétion, n’osant encore pas trop imposer sa personnalité quelque peu explosive. Une pipelette trop joyeuse.

« Dis-moi… je suis étudiant en langues étrangères à l’Université de Miami, j’apprends le mandarin. Ton nom est chinois, non ? Si j’ai bien appris ma leçon… je crois que Li signifie prune ?  Le mien signifie vérité, en japonais ! Parce que je suis japonais… mais je pense que ça s’entend, à cause de mon accent ».
« - C’est bien ça, tu as bien retenu ta leçon. » Dis-je en souriant. « Il signifie aussi la force, c’est pour ça que mes parents l’ont choisi. » Expliqua-t-elle. « Oui, j’avoue que tu as un accent qui te trahis vite, mais je le trouve très mignon. » Avoua Li.

Elle ne mentait pas, Li trouvait vraiment adorable toutes les personnes ayant un petit accent, surtout quand ceux-ci s’essaient à votre langue et se loupe sur certains mots. Ce n’était pas de la moquerie, loin de là, c’était dur à expliquer, mais Li trouvait ça toujours très mignon.
Descendant les escaliers, Nobu expliqua à Li que les salles de musique et d’art étaient au rez-de-chaussée. Comment avait-elle pu les louper ? Cela elle l’ignorait, mais elle était tellement tête en l’air… Acquiesçant, elle suivait Nobu sagement.
Il lui demanda alors si elle était une Alpha Psi. Faux. En même temps, elle voulait voir les salles de musique, c’était compréhensible, tout à fait compréhensible. Et bien que Li ait hésité entre cette confrérie et celle où elle était actuellement, les Khi Omikron l’avait davantage attiré. N’étant pas une artiste dans l’âme, elle ne faisait cela que par occasions, et même si elle était passionnée de musique, elle ne se voyait pas consacrer son temps à cet art, étant davantage concentrée sur ses études et sa volonté de réussite scolaire, visant à des études de médecine. Oui, Li voulait entrer en médecine, et travailler plus précisément dans l’humanitaire. Son goût pour le social, et le domaine de la santé l’avait fortement conforté dans le choix de ce projet, quelque peu ambitieux.

Li secoua la tête : « Non, je suis chez les Khi, mais c’est vrai que j’ai failli choisir les Alpha Psi. Mais je fais juste du piano à mes heures perdues, sinon je suis bien trop accro à mes bouquins pour consacrer davantage de temps à la musique, même si je ne nie pas apprécier cet art. » Avoua-t-elle, tout en se dénigrant quant à son addiction pour les études, ce qu’elle faisait souvent. « Mais toi, dans quelle confrérie es-tu ? »

A vrai dire Li séchait totalement quand à la confrérie que Nobu avait bien pu choisir, n’ayant pas assez d’éléments pour le déterminer. Il lisait, mais cela ne voulait en aucun cas dire que c’était un Khi. Elle les avait d’ailleurs rencontrer tous lors de la présentation de la confrérie, et ne se souvenait pas avoir vu son visage. Ce pourquoi elle lui posa la question.

Li ajouta cependant, toute contente : « Mais maintenant que je saurais où sont les salles de musique, je pourrais plus pratiquer, quand j’aurais une ou deux heures de libre »

Et oui, il fallait bien qu’elle décompresse de temps à autre, et le piano permettait de s’évader, d’évacuer le trop plein d’émotions, et s’enfermer dans une bulle. Li aimait cette sensation, et pourrait ainsi la retrouver de temps à autre dans une de ces salles.
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptySam 12 Oct 2013 - 1:59


J’appréciais réellement que Li – puisque tel était son prénom – me permette de terminer ma page. Cela n’aurait pas été le cas de tous les étudiants ici à Wynwood. La plupart d’entre eux étaient égoïstes. Riches, nés le cul dans le beurre, ou une petite cuillère en argent dans la bouche – selon votre expression préférée –, ils étaient habitués à se faire servir par une horde de domestiques, dès qu’ils souhaitaient quelque chose. Claquer des doigts et obtenir ce que l’on demande… sans avoir la patience d’attendre que la personne qui ne nous doit rien prenne le temps de terminer ce qu’elle avait à faire. Moi aussi, j’avais été comme ces fils de riches. Moi aussi, j’avais eu des domestiques à mes pieds, prêts à tout pour satisfaire mes moindres désirs, afin de ne pas se faire virer par mes parents si l’idée me prenait d’aller me plaindre d’eux. A présent, j’avais grandi. J’avais vécu des choses qui m’avaient fait prendre conscience qu’un peu de patience et de respect ne tueraient jamais personne. Bon point pour elle, donc. Je terminai ma page, coinçai une photo dans le livre et le refermai d’un geste vif. Me tournant vers la petite asiatique, je lui souris gentiment et m’excusai de l’avoir fait attendre. C’était la moindre des choses.

« C’est bien ça. J’ai tenté de les chercher, mais je me suis perdue » approuva-t-elle lorsque je vérifiai qu’elle cherchait bien les salles de musique.

« Ça peut se comprendre, Wynwood est un grand établissement. Je me perdais aussi, au début » lui assurai-je, afin de la rassurer.

« Je suis une vraie tête en l’air, alors je me suis laissée distraire sur le chemin… » ajouta Li.

« Un beau matin, tu te réveilleras et tu te rendras compte que l’école n’a plus de secrets pour toi. Tu pourras ainsi laisser vaquer ton esprit à tout ce qui te préoccupe sans faire attention où tu mets les pieds… En attendant, je vais t’y conduire ».

Assise dans le fauteuil de cuir qui faisait face au mien, elle me souriait timidement. Elle était mignonne, elle me faisait un peu penser à un petit oiseau égaré.

« Ça ne te dérange pas au moins ? » s’assura-t-elle.

Je me levai de mon siège, le livre dans une main, glissant la seconde dans ma poche après avoir ajusté mon nœud papillon bleu.

« Pas le moins du monde ! Surtout que j’ai l’impression de ne pas avoir bougé mes fesses d’un siège de la journée… ça me fera du bien de marcher un peu » répondis-je à la jolie Li en lui souriant. « Tu viens ? »

Je me mis ensuite en route, en direction de la porte qui menait au couloir principal. Je l’ouvris et la tins à la jeune femme en m’effaçant pour la laisser passer, galanterie oblige. Je l’entrainai ensuite vers les escaliers principaux. En chemin, je décidai de faire un peu la discussion histoire de rendre la balade plus agréable.

« Dis-moi… je suis étudiant en langues étrangères à l’Université de Miami, j’apprends le mandarin. Ton nom est chinois, non ? Si j’ai bien appris ma leçon… je crois que Li signifie prune ? » la questionnai-je. « Le mien signifie vérité, en japonais ! Parce que je suis japonais… mais je pense que ça s’entend, à cause de mon accent ».

Nous arrivions aux escaliers principaux, dans lesquels je m’engageai dans le sens de la descente.

« Les salles de musique sont au rez-de-chaussée, de même que les classes d’art plastique » indiquai-je pour la forme à la demoiselle qui m’accompagnait.

Songeant qu’elle devait vouloir s’y rendre pour pratiquer d’un instrument ou peut-être même s’inscrire au Music Club, je supposai qu’elle faisait partie de la Confrérie des artistes.

« Est-ce que tu as choisi de rejoindre les Alpha Psi ? » lui demandai-je donc, un peu curieux.

Un choix de Confrérie en disait souvent long sur la personnalité des gens, à mon avis… ce pourquoi je lui avais posé cette question. Et sachant que j’avais de bons amis dans cette Confrérie, cela m’aurait fait plaisir qu’elle en fasse partie. J’aurais ainsi pu la recroiser souvent, puisque je me rendais régulièrement chez les artistes pour voir Junzo – mon meilleur ami –, Ki ou Ayase. Que des asiatiques, effectivement… et je ne le faisais même pas exprès !
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyMer 9 Oct 2013 - 16:52

Apparemment mal tombé, ayant coupé une lecture très passionnante, Li ne pensait qu’à se faire toute petite, priant pour ne pas se faire insulter de tous les noms. Elle savait à quel point on n’aimait peu être coupée dans une activité, surtout elle et son sommeil d’or. Quiconque la connaissait, savait ce qui l’attendait si on la réveillait alors qu’elle coulait des jours heureux dans son rêve avec un beau prince charmant prêt à lui passer la bague au doigt dans un décor de rêve, telle une plage, un soleil couchant et des cocktails fruités divins. Décor de rêve, vite brisé, soit par une voix tonitruante, soit le réveil et son bip défaillant. La réalité était bien trop dure avec elle, comparé à ses doux rêves tout droits sortis de son inconscient, qui délirait un peu trop et avait une conception trop mielleuse de l’amour.
Etrangement, au lieu de l’envoyer balader et retourner d’où elle vient, il lui proposa de s’asseoir afin qu’il finisse la lecture de sa page.

« Je t’y emmènerai ensuite,… ? »
«  - Euh Li, moi c’est Li. » Se présenta-t-elle, un peu la tête dans les étoiles, n’ayant pas compris de suite.
« - Moi c’est Nobu. » Se présenta-t-il à son tour.

Li lui fit un de ces sourires, enfantin, de toutes ses dents blanches, heureuse comme toujours de rencontrer quelqu’un d’autre.

« - Je te laisse finir. » Finit-elle par dire.

Le livre que lisait Nobu semblait bien trop complexe pour Li. Bien qu’elle aime lire, elle n’osait pas trop s’aventurer dans des littératures classiques ou trop poussées. Plus attirée par des livres simples, sans vocabulaire trop complexe, elle prenait tout autant de plaisir et était dans une bulle à chaque fois qu’elle était plongée dans un livre.
Une fois, elle avait tentée de se lancer dans la lecture de Madame Bovary de Flaubert quand elle était en France, voulant se lancer dans un concours d’écriture, mais très vite la lecture se fit lente et compliqué. Bien qu’elle parle couramment le français, et l’anglais d’ailleurs, Li ne comprenait pas encore toutes les subtilités du langage, et parfois certains mots lui échappaient, et certaines expressions lui paraissaient complexes. Parlant mandarin depuis toujours, elle excelle plus dans cette langue que toutes les autres. De plus, elle la parle couramment, parfois avec sa mère, ou parfois elle sort des bribes de mots quand elle cherche sa traduction en anglais pour s’exprimer.
Le mandarin était une langue qu’elle chérissait plus que tout, ce qui devait être le cas de Nobu qui avait ce petit accent adorable. Japonais, sans aucun doute, mais très distinctif. Par contre, pour Li, il était dur de lui trouver son origine dans sa voix. Ayant passé la majorité de sa vie en France, on aurait plus tendance à dire qu’elle est française, mais ses petits yeux bridés faussent vite cette hypothèse.
En observant Nobu, elle reconnut en lui un air de son meilleur ami, c’est bizarre et elle ne savait dire en quoi Nobu pouvait lui ressembler Kim. Mais elle fut coupée dans sa réflexion, lorsque le jeune étudiant ferma son livre.

« - Excuse-moi de t’avoir fait attendre… les salles de musique, tu disais ? »

Quiconque aurait pu se demander ce que Li comptait faire dans une salle de musique, elle n’avait pas l’étoffe d’une artiste, pas même d’une musicienne, et pourtant, derrière son attirance dévolue pour les cours, les devoirs, les bouquins, la petite chinoise est passionnée depuis son plus jeune âge par l’art du piano. N’ayant l’occasion de pratiquer que dans ses précédentes écoles, dans la salle de musique, elle désirait retrouver ce petit plaisir qui était de faire valser ses doigts de part et d’autre du clavier, mêlant notes graves et aigües, jonglant entre touches noires et touches blanches. Ne se qualifiant quand même pas de prodige, ou de virtuose du piano, elle savait néanmoins jouer quelques morceaux dont elle était fière, puisqu’elle ne suivait pas de cours, et apprenait au feeling. C’est là qu’on se rendait bien compte que sa place était chez les Khi non ailleurs. Q.I surdéveloppé, facilités… Li se sentait plus que tout parfaitement à sa place dans cette confrérie des « cerveaux » comme ils aimaient à dire.

« - C’est bien ça. J’ai tenté de les chercher, mais je me suis perdue. » Fit-elle honteuse. « Je suis une vraie tête en l’air, alors je me suis laissée distraire sur le chemin… » Expliqua-t-elle se rappelant qu’elle avait commencé à suivre les instructions sur le plan dans le hall d’entrée. « Ca ne te dérange pas au moins ? » S’assura-t-elle encore une fois.

Toujours assis sur le fauteuil, Li souriait timidement attendant la moindre réponse de Nobu, qui lui restait plutôt impassible.
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MessageSujet: Re: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyMar 8 Oct 2013 - 19:34

Lorsque j’étais collégien, je passais plus de temps à trainer avec mes amis qu’à réviser mes cours. Nous faisions régner la loi parmi nos petits camarades puisque Shigure, Junzo et moi-même – à l’époque Sojiro – étions sans doute les trois garçons les plus riches de l’établissement. Sans les nombreux dons de nos parents respectifs, nous serions peut-être encore en train d’user nos fonds de culottes sur les bancs de la première année. Enfin, pour ma part en tout cas. Mais il n’y a qu’une seule chose que l’argent n’achète pas : le bonheur. Pour ce qui était de ma réussite scolaire, il y avait toujours moyen de s’arranger. Ensuite, mes parents divorcèrent. Moi qui pensais uniquement à sortir, faire la fête avec mes amis, draguer les filles ou – juste avant de partir – faire le beau devant ma première vraie copine, je me retrouvais contraint et forcé d’accompagner mon père aux USA. A New-York, plus particulièrement. Cela ne me calma pas pour autant. En réalité, ce fut même sans doute pire puisque la détestable chinoise qui m’apprenait l’anglais et moi-même organisâmes une fusillade dans l’école pour nous en échapper. C’est ainsi que j’atterris à Miami… amoureux, mais certainement pas résolu à plonger mon nez dans un bouquin pour la cause. Le temps s’écoula, Emeric, Eva et Ginger rentrèrent dans nos vies et à nous 5, les Players, nous allions cambrioler les casinos de Vegas en comptant les cartes. Chacun avait son rôle à jouer dans cette histoire. J’étais l’organisateur, le plus riche de nous 5… par conséquent, c’est moi qui me chargeais de réserver nos chambres d’hôtels. Jusqu’au jour où je me suis fait prendre. Ils savaient que j’avais des complices, mais je n’ai jamais voulu cracher leurs noms. C’est suite à cet événement malheureux que j’ai perdu la vie. Remboursement intégral de ce que nous avions volé aux propriétaires qui nous avaient retrouvés, organisation de ma propre disparition et descente aux enfers de plusieurs mois… telles furent mes occupations après la torture que l’on m’avait infligée. Torture qui me laissait d’ailleurs une immense cicatrice sur le torse.

Tout ceci n’est pas très joyeux… mais grâce à Ginger, la seule qui ait été au courant de toute l’histoire, j’avais pu renaitre de mes cendres. Recommencer à vivre, sous une nouvelle identité. Elle m’avait ramené Maeko, ma chinoise détestable, nous nous étions remis ensemble – avec beaucoup de hauts et de bas – et au final, j’étais un peu moins riche, je m’appelais à présent Nobu Soma, j’avais 20 ans, j’étudiais les langues étrangères à l’Université… et je m’étais pris de passion pour la littérature. Durant les longs mois passés en solitaire là où je me terrais, ma seule compagnie autre que Gin’ s’était résumée à celle des livres qu’elle m’amenait. Le calme était entré dans ma vie, j’avais appris à me poser et « Nobu » n’avait jamais fait rien d’autre que cela de son existence. La raison en était simple : une certaine paranoïa me guettait – je me soignais, certes – et j’appréciais la sérénité que pouvaient m’apporter ces moments en tête à tête avec les personnages de papier qui vivaient à travers la plume des grands écrivains des siècles derniers.

Aujourd’hui, je me retrouvais à accompagner Julien Sorel dans sa conquête de la belle et riche Madame de Rênal… Les débuts de ce livre, « Le Rouge et le Noir », me fascinaient déjà tant l’écriture de Stendhal était fluide et agréable. Plongé dans ma lecture, dans le foyer – l’endroit le plus calme de toute l’école, contrairement à ce que l’on pourrait penser – je n’entendis pas la porte s’ouvrir sur une jolie asiatique. Je ne la vis pas non plus s’avancer vers moi, étant donné la position dans laquelle je me trouvais. J’avais tout l’air d’un parfait petit Khi Omikron, je pense : le nez plongé dans un bouquin, l’air sérieux qui va avec et le look de l’étudiant trop sage pour parfaire l’ensemble. Lorsqu’une toute petite voix m’interpella, je faillis en lâcher mon bouquin de surprise.

« Excusez-moi, je suis désolée de déranger alors que la lecture paraît si intéressante, mais je suis nouvelle, et j’ai encore un peu de mal à m’y retrouver ici » me dit-elle, ce qui me fit relever la tête vers sa petite bouille toute rougissante. « J’ai entendu dire qu’il y avait des salles de musique ici… Est-ce que tu pourrais m’expliquer comment m’y rendre ? »

« Euh… » hésitai-je en passant une main dans mes cheveux noir corbeau.

Je jetai un coup d’œil à ma page, j’arrivais à la fin de mon chapitre. Mon regard se redressa pour observer celui de la nouvelle venue, asiatique elle aussi, mais je n’aurais pas vraiment su dire si elle se trouvait être elle aussi nipponne.

« Est-ce que tu peux t’asseoir une minute, le temps que je termine ma page ? » lui demandai-je alors posément. « Je t’y emmènerai ensuite,… ? »

Je marquai une hésitation à la fin de ma phrase, pour lui faire comprendre qu’elle ne m’avait même pas donné son prénom.

« Moi, c’est Nobu » ajoutai-je, un vague sourire aux lèvres.

Je me replongeai ensuite dans ma lecture, reprenant mon visage de circonstance : celui d’un japonais concentré sur l’anglais qu’il est en train de lire. J’avais beau être là depuis plusieurs années maintenant, et étudier les langues, je me devais de rester concentré si je voulais saisir tous les sens des mots, des phrases… Je continuais de penser en japonais, malgré tout. Mon accent était celui d’un japonais. Bref : je lisais en anglais pour m’entrainer, mais il me fallait un peu plus de temps qu’un natif pour le faire. Au bout d’une minute ou deux, je glissai un marque-page – une photo de Maeko et moi – là où j’étais arrivé et refermai mon livre, tout en me redressant sur mon fauteuil.

« Excuse-moi de t’avoir fait attendre… les salles de musique, tu disais ? »
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MessageSujet: A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)    A la découverte des petites choses de la vie ... (Nobu)  EmptyMer 2 Oct 2013 - 21:33

Une semaine qu’elle était là, et Li ne connaissait encore que très peu son lycée, les camarades de sa classe, et donc se retrouvait en ce beau jour ensoleillée, seule au beau milieu de la cour, ne sachant quoi faire. N’ayant pas encore eu l’occasion de faire ample connaissance avec les personnes de Senior C, du aux nombreuses formalités et papiers à remplir du à son arrivée récente en Amérique. Française, fraichement débarquée de Taiwan, Li se sentait totalement étrangère à cette nouvelle vie, dans tous les sens du terme.
Non loin d’être curieuse, et après s’être répété que rester dans son coin ne servait probablement à rien, elle se décida à partir à la conquête du lycée, territoire inconnu à ses yeux.
Pas très douée en ce qui concerne le domaine de l’orientation, elle espérait tout de même ne pas se perdre, ce qui lui était déjà arrivé à de nombreuses reprises.
Notamment lors de son arrivée en France, où toute nouvelle dans sa classe de sixième, elle n’avait pas réussi à sympathiser suffisamment, pour avoir des guides. C’est ainsi, qu’un beau jour, alors qu’elle devait se rendre en cours de mathématiques, Li se pauma dans tout le collège. Etant arrivée malencontreusement en retard, et paniquée comme jamais, n’ayant pas encore assimilé les étages, et les salles, Li se retrouvait à courir dans tous les sens dans tous les couloirs d’étage en étage sans pour autant tomber sur sa salle. Se disant qu’elle reconnaîtrait certainement les visages des personnes de sa classe, elle regardait discrètement à chaque vitre de chaque porte, sans succès.
Epuisée, et à bout de souffle, elle finit par croiser l’horrible surveillante qui faisait son habituelle ronde, et qui avait horreur de ceux qui désobéissaient aux règles, comme celle de ne pas rester dans les couloirs pendant les heures de cours. Après des minutes de débat, la surveillante promit une jolie retenue à la pauvre Li qui n’avait pas réussi à se faire entendre. Ne croyant pas un seul mot au baratin de la pauvre petite taïwanaise, elle avait finit pendant une heure en permanence, à écrire inlassablement : je ne dois pas me balader dans les couloirs pendant les heures de cours. Punition typique de l’ancien temps.
Toujours est-il qu’en sortant de cette pénible heure de colle, et sa première au compteur qui plus est, elle croisa une élève avec qui elle avait vaguement parlé la veille.

« - Li ! Tu vas bien ? Tu es arrivée il y a longtemps ? » S’exclama alors Elena.
« - Je suis là depuis huit heures…. » Li venait de comprendre ce qui lui était arrivée.
« - Tu avais oublié que notre professeur était pas là ? »

Oui, elle avait oublié, bêtement d’ailleurs. Mais le stress de la reprise des cours, devoir mêler déménagement et devoirs… Elle ne connaissait pas son emploi du temps, et ne retenait qu’avec difficulté ce type d’informations, qui à ce moment là étaient bien peu essentielles à ses yeux.
Etre tête en l’air, aucun sens de l’orientation ne mène à rien de bon, et cela Li s’en souviendra toute sa vie.
Il est vrai que depuis elle a mûri, qu’elle a grandi, mais cet événement n’était pas resté anodin pour elle.
C’est ainsi qu’elle se mis en direction des portes du hall d’entrée. Bien que la règle intérieure de ce bâtiment n’ait pas changé de son collège, elle ne réagissait plus comme une élève modèle, aucunement capable de déroger aux règles, surtout des règles aussi peu dénuées de sens que celle-ci.
Non sans crainte, elle s’aventura dans les couloirs du bâtiment, observant minutieusement tous les endroits qui s’offraient à elle. S’en souvenir faisait aussi parti de sa promenade, histoire de ne pas se perdre une fois de plus. Les couloirs semblaient nombreux, et serpentaient comme dans un labyrinthe. Le nombre de pièces était impressionnant, et chacune contenant des choses tout aussi intéressantes les unes que les autres.

Après une bonne heure à vagabonder telle une âme en peine, elle se résigna à aller plus loin. La seule chose qui lui faisait envie, était de se poser dans un endroit calme. Ce qu’elle pensait ne pas pouvoir trouver ici. Du moins jusqu’à un certain temps.
Alors qu’elle rebroussait chemin, elle remarqua une pièce qu’elle n’avait pas encore visité, et passa la tête dans l’entrebâillement de la porte, telle une petite fille trop curieuse de découvrir le monde, et trop peureuse de ce qui pourrait se trouver derrière cette porte. Aucun bruit, juste des pages qui se tournaient, à intervalles lents, mais réguliers. Li, à pas de loup s’introduit dans la dite pièce, et remarqua, seul, assis en train de bouquiner, un jeune garçon. Son entrée n’avait pas l’air de l’avoir tiré de sa lecture, puisqu’il ne daigna lever la tête. Sa concentration était telle qu’il ne devait certainement rien entendre d’autre que sa voix narrant le texte qu’il lisait.
Ce n’était pas dans une bibliothèque qu’elle se trouvait, mais plus dans une salle destinée aux repos des élèves, un foyer scolaire, se dit alors Li.
Techniquement, Li n’était pas du genre à venir déranger quiconque s’était isolé pour être au calme. Mais elle avait envie d'en voir plus, mais ne savait où aller. En effet, étant incertaine du chemin à emprunter, elle ne tenait pas à faire confiance à son instinct. Si elle n’avait pas rencontré ce jeune homme, elle aurait certainement du s’en tenir à son intuition, mais la voilà dans une situation toute autre.
Mais comment s’y prendre pour ne pas passer pour une attardée, ou autre pauvre paumée ? La meilleure solution était de ne pas en parler, et détourner le sujet.
Prenant son courage à deux mains, elle s’approcha du jeune garçon.

« -Excusez-moi » s’excusa-t-elle poliment. « Je suis désolée de déranger alors que la lecture paraît si intéressante, mais je suis nouvelle, et j’ai encore un peu de mal à m’y retrouver ici ». Elle était gênée, les joues rosées. « J’ai entendu dire qu’il y avait des salles de musique ici… Est-ce que tu pourrais m’expliquer comment m’y rendre ? »

Se confondant encore en excuses, Li avait eu du mal à s’exprimer. La partie timide était ressortie, et avait pris le dessus.
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