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 Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric]

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MessageSujet: Re: Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric]   Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric] EmptyVen 14 Fév 2014 - 9:22




Tu veux bien bais … ser la garde ?


Emeric & Joyce


Quand j’arrive, la soirée a déjà commencé. Bien sûr que oui elle est déjà commencé, ce n’est pas étonnant, ils n’allaient pas m’attendre non plus. Je lève les yeux sur la grande maison qui m’accueille à bras ouverts en descendant du taxi. D’accord, je comprends maintenant pourquoi tout le monde est invité, même le plus coincé du lycée. Ce mec veut étaler son fric. Il veut montrer à tout le monde dans quel palace il vit et à quel point il peut sortir les billets de sa poche. Je crois que je vais passer le voir quelques minutes, le temps de lui dire ce que je pense de sa petite soirée. Et pourquoi pas le chauffer un peu.
Je m’avance vers la maison et arrive à rentrer sans aucune difficulté. A chaque fois que je fais un pas de plus, la petite faible en moi tente de regagner le contrôle, mais elle n’y arrive pas. Non, pas cette fois. Elle ne va pas encore avoir raison. Elle ne va pas m’empêcher de vivre sous prétexte qu’elle a peur. Peur de quoi ? Mais bon sang Joyce, regarde-toi. Tu as toujours réussi à vivre comme ça, pourquoi ça changerait ? Voilà, c’est ça. J’arrive peu à me peu à me persuader que non, je ne crains pas les gens. Et que la présence des hommes ne me dérange pas. Une fois arrivée dans le grand salon, j’avise la table sur laquelle se trouvent les boissons. Je me mets à sourire, dangereuse, puis décide de m’attaquer à la bière. Plus j’aurais bu, plus ça sera facile pour moi. Il ne me faut pas très longtemps pour finir ma première bière tout en observant les autres.

C’est en pensant à mon père et à ce qu’il dirait que je me joins aux autres en train de danser. La musique est bien trop forte mais je m’en fiche, je la sens battre sous mes pieds, sous ma peau. Dans mon cœur, même, comme si son rythme s’est calqué sur celui de ce que j’entends. Les chansons passent, les minutes aussi. Et puis les verres s’enchaînent, comme si je n’avais pas assez bu avant de venir. Mon côté craintif et réticent à cette soirée finit par se taire définitivement. Joyce la peureuse s’est endormi, elle en avait marre de s’acharner sur la porte et que je refuse de la laisser sortir. Minuit sonne au moment où je suis en train de danser un collé-serré avec ce qui semble être un beau parti. Grand brun à la peau bronzé, il parle –enfin, essai d’aligner trois mots- avec un accent latin. Mon coco, j’espère que tu vas rentrer avec moi ce soir, je peux te dire que la fête va continuer.
Une heure et je regarde ma proie s’enfuir vers l’extérieur l’air dépité. En voilà un qui a trop abusé. Pressé de faire sa petite affaire, ce macho a voulu jouer au malin mais à croire qu’il n’a pas supporté. Bon bah tant pis. J’ai le temps pour changer ou je vais rentrer seule ce soir ? Mon regard est attiré par de l’agitation non loin de moi. Sur la table, deux masses. La première allongée offre sa poitrine au second. Second dont je connais le visage mais pour qui je n’arrive pas à trouver un prénom vu l’état dans lequel je suis. Je m’approche légèrement pour observer ce qu’ils vont faite, de toute façon je n’ai plus rien de mieux à faire, mon ancien compagnon de piste est en train de rendre ses boyaux sur la pelouse avec élégance. Un des amis de notre joueur l’appelle « Emer’ » et son prénom me revient enfin en mémoire. Emeric. Un Rho Kappa passe visiblement une bonne soirée. Curieuse de voir ce qu’il va faire, je le ne lâche plus des yeux. Puis il ressort vainqueur de son petit jeu. Qui finalement n’était pas si intéressant que ça. Je suis sur le point de détourner mes yeux ailleurs quand il pose les siens sur moi. Je le laisse me détailler sans broncher, affichant uniquement un sourire de suffisance qui me sert de barrière. Puis quand son pote le félicité pour sa victoire et qu’il m’abandonne pour le regarder, je décide qu’il est temps pour moi d’aller prendre un peu l’air.

Je passe à côté de la piscine en jetant un regard à ceux qui se trouvent non loin de là. J’ai laissé mon sac dans le vestiaire improvisé, mais heureusement pour moi, un groupe de quatre mecs accompagnés d’une fille est en retrait à quelques mètres, en train de discuter gaiement. Je fonds droit sur eux en me parant d’un sourire charmeur. Une fois à la hauteur du premier du groupe, je pause une main délicate sur son bras pour avoir toute son attention.

- Salut les gars ! Bonne soirée n’est-ce pas ?

J’accentue ma prise sur ma cible puis descend délicatement ma main sur son bras, dérivant à son dos contre lequel il est collé. Il tourne un peu plus la tête vers moi, prêt à me répondre. Je fais mine de ne pas m’en rendre compte puis fixe celui qui est en face de moi de mon regard hétérochrome.

- L’un de vous n’aurait pas une cigarette pour moi par hasard ?

Et hop, un deuxième petit sourire pour faire passer la demande. Puis je pose mes yeux sur l’unique fille du groupe qui me scanne elle aussi. Châtain aux longs cheveux bouclés, elle est aussi maquillées qu’une drag-queen en train de tapiner. Il y en a à qui ça va … et d’autres pas. Je la dévisage trois petites secondes supplémentaires avant de l’ignorer et de me tourner de nouveau vers mon nouvel ami. Il est déjà en train de sortir un paquet de cigarette de sa poche. Lorsqu’il me le tend ouvert, je lui demande s’il n’a pas du feu avant de porter la clope à mes lèvres fines. Il rit un instant en sortant son briquet.

- Service payant. Règlement en nature mademoiselle.

Je tire une première bouffée et finit par la recracher en tournant ma tête sur la droite.

- Si t’es capable de savoir où je suis dans exactement vingt-cinq minutes et que tu viens récupérer ton dû, je te laisserai même un pourboire. Sinon … Je suis désolée, mais tu vas faire faillite.

Je donne une petite tape sur son épaule en lui souriant. Et puisque je ne veux pas passer trois ans avec eux, je m’éloigne de quelques pas en me rapprochant de la piscine. Et puis comme ça, ça me permet d’avoir à nouveau une vision sur ce qu’il se passe à l’intérieur grâce à la baie vitrée. Je perçois encore la musique d’où je suis, même si je l’entends moins bien. De l’autre côté, j’entends la discussion qui bat de nouveau son plein entre mes fournisseurs de cigarette. Je finis ma clope après quelques minutes et décide de retourner chasser à l’intérieur. A côté de la piscine un nouveau groupe qui n’était pas là quand je suis passée tout à l’heure. Groupe dans lequel se trouve ce cher Emeric. Je décide de passer sans me préoccuper de lui plus longtemps –de toute façon, je ne le connais pas vraiment, il n’a pas grand intérêt à mes yeux-, je passe sans un regard pour rejoindre le salon et le cœur de la fête.
Mais c’était sans compter sur son ami qui a décidé que ça allait être à CE moment-là qu’il allait faire le con et le pousser. Emeric trébuche et perd l’équilibre … et se dirige vers moi dans sa chute. J’aurais dû le voir arriver vers moi plus vite et réagir. J’aurais dû m’écarter pour le laisser tomber tout seul comme un grand. Mais non. Ç’aurait été trop beau pour être vrai. Au lieu de ça, je suis incapable de faire le moindre pas. Alors je vois la chute arriver sur moi sans un mot. Le Rho me rentre dedans de plein fouet ce qui nous force à tomber dans la piscine. Surprise, je n’ai pas le temps de réagir que je suis déjà sous l’eau. Cette fois, pas de douleur, rien. Si ce n’est ce besoin d’air puisque je n’ai pas eu le temps de prendre une quelconque inspiration avant de plonger. Des mains se saisissent de moi et je me sens poussée vers la surface de l’eau. La première bouffée d’oxygène est libératrice tandis qu’à côté de moi, mon compagnon d’infortune se scandalise de ce qu’a fait son ami.

- Bordel de m… Hey, connard, t’aurais pas pu faire attention ?! …Scheiße !

Je le regarde avec de grands yeux ronds, commençant à battre légèrement des jambes pour rester à la surface. Il passe ses mains sur son visage et je n’ai même pas le réflexe de faire de même. Je le fixe toujours. Ce petit plongeon m’a très légèrement remis les idées en place.

- Mon dieu. Oh mon dieu ! Je suis vraiment désolé ! Vraiment, vraiment, vraiment désolé ! Tu vas bien ?! Je t’ai pas fait mal ?!

Il s’approche de moi pour prendre mon visage entre ses mains et ensuite tenter de … d’essorer cheveux. Mais en fait, il me fait mal plus qu’autre chose. D’un geste agacé, je tape rapidement sur ses mains pour qu’il les retire de là et replace mes cheveux en arrière toute seule. Je vais déjà m’appliquer à sortir de là, on verra ensuite ce que je vais bien pouvoir faire de mes cheveux.

- Ca va, ça va, tu m’as pas fait mal. Mais je me serais bien passée de ça.

Heureusement, nous ne sommes pas tombés très loin du bord et il ne m’est pas trop difficile d’y accéder. Emeric me suit et arrivée au bord, je me retourne vers lui. J’essaie de ne pas montrer à quel point ma fierté en a pris un coup, après tout, ce n’est pas de sa faute s’il était avec des abrutis.

- Et si tu m’aidais à remonter ?

Je me retourne une nouvelle fois. Certaines personnes se trouvant pas très loin de là nous regardent en riant. Bien, comme ça, je me serais fait remarquer. Je remonte sur le bord de la piscine pour m’y asseoir. Emeric peut d’ailleurs très largement profiter de la vue sachant que ma robe est blanche et trempée. Je ne sais pas comment je vais faire, mais je crois bien que je ne vais pas pouvoir rester comme ça. Une fois assise, la première chose que je fais c’est d’enlever mes chaussures. Avec un peu de chances, elles sont foutues. Je laisse le Rho Kappa remonter tout seul.

- Je vais me sécher.


HRP : Pardooooooon, réponse très moyenne ._. J’ai pas osé dire si Emeric l’aidait à remonter ou non, mais bon, si ça lui fait l’occasion de la tripoter … (a)
fiche par century sex.



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MessageSujet: Re: Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric]   Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric] EmptyDim 19 Jan 2014 - 2:13



tu veux bien bais...ser la garde ?



Il n’y avait pas un murmure, dans la salle. À l’exception du crissement sourd des crayons qui caressaient avec audace le grain des copies d’examen, nul n’osait concurrencer la prestance du silence qui s’y était imposé en maître. La pointe du stylo qu’Emeric Kürschner tenait fermement entre ses doigts serrés ponctua sèchement sa dernière phrase. Satisfaites, ses pupilles plissées glissèrent sur la montre qui surplombait sa carte d’étudiant. Les lèvres pincées, il s’empressa aussitôt de reporter son attention sur les premières lignes de sa dissertation. S’il savait à présent la parler, il n’était toujours pas docte en langue anglaise, aussi lui restait-il précisément quatre minutes pour relire un texte qu’il savait d’avance criblé de fautes. Lorsque le timbre enjoué du surveillant brisa la monotone atmosphère à laquelle s’étaient accoutumés les étudiants, annonçant la fin du délai imparti, il avait à peine entamé la moitié de ses rectifications. Son bic pourtant roula lourdement sur le bureau, percutant la bouteille d’eau qu’il n’avait pas même ouverte. Il s’était campé sur ses jambes endolories, prêt à ramener sa copie. Pour une orthographe misérable, il n’était pas question qu’il empiète sur les heures nouvelles de son affranchissement. Il s’étira brièvement, rendit aux enseignants sa rédaction, signa la liste de présence, remballa en vitesse ses affaires, plaqua son sac sur l’une de ses épaules et… enfin ! La porte battante de l’amphithéâtre franchie, le souffle léger du mois de juin effleura d’une tendre étreinte son visage épuisé. Libre ! Après trois semaines d’intense blocus, il était libre. La torture éreintante de la scolarité n’était plus qu’un pâle souvenir dont il ne recouvrerait le souvenir qu’en temps voulu. Machinalement, ses mains glissèrent dans les poches de sa veste. Sur le petit talus qui servait d’espace vert aux futurs universitaires, quelques-uns de ses collègues partageaient déjà leur bonne humeur autour de canettes de bière. Sourire aux lèvres, il se jeta à leurs côtés.

- Alors, et l'impact de la mondialisation sur les économies des pays développés ?
- Putain, mec, parle plus de malheur. Je détestais déjà ce cours avant l’examen mais là… laisse tomber. J’aurais buté le prof’ de nous avoir refilé une question aussi sale. Une Bud ?
- Vas-y, balance.

Le Noir qui lui tendait une bouteille décapsulée de Budweiser, c’était Jordan. Un type sympa de sa promotion avec qui il lui arrivait souvent de jouer aux imbéciles, quand Trevor n’était pas là. Ses doigts se refermèrent autour de la boisson. Le goulot plaqué contre sa bouche, sa tête blonde bascula en arrière. Il en avala quelques gorgées avant d’entamer une cigarette.

- Tu t’ramène aussi à la soirée de Slecht, ce soir ?
- Slecht ? Le Pi Sigma qui vit dans les quartiers riches qui longent la côte ?
- Ouais, lui. Il a fait passer le mot sur Twitter, hier. On s’est dit que ce s’rait un moyen… noble de fêter la fin des exam’s.

Lui, avec ses tatouages, ses airs nonchalants et sa ridicule casquette, c’était Stefan. Sous ses airs de racaille, Stefan était réputé pour être un grand sentimental. Et la prise qu’il s’était réservée depuis un an déjà, c’était une étudiante en droit. Alix Remi. Une grande blonde presqu’anorexique au nez trop envahissant, petite bourgeoise de la classe moyenne supérieure à ses heures perdues, qu’il trouvait dégueulasse – s’accoupler avec les squelettes, c’était bon pour les nécrophiles –. Mais elle avait indéniablement un succès certain auprès de ses pairs. De toute évidence, les qualités de sa bouche n’étaient plus à vanter.

- Mon vieux, j’espère que t’es prêt à accepter que tu te taperas jamais Alix. Parce que ce soir, c’est moi qui vais m’la faire. Et elle va grimper si vite au plafond qu’elle ne pourra plus jamais se passer de moi.
- Ne sois pas trop enthousiaste, Jordy. Ce soir je pourrais me décider à entrer dans la course. Et là, on sait tous comment ça finira.
- C’est pas les muscles que t’as pas qui vont nous faire de l’ombre, Kürschner. Et les chaudasses savent apprécier les vertus de la virilité, c’est bien connu.
- T’es vraiment en train de me parler de virilité, Joe ? Parce qu’après ce que ton ex nous a raconté, je te rappelle qu’on en est toujours à se demander qui de vous deux a porté la culotte.
- Kathleen ne compte pas ! T’as d’jà vu comme elle est flippante cette nana ?
- Boh, tu sais, elle est pas restée longtemps désobéissante, dans mon pieu. Les meufs, c’est comme les chiens. Il suffit de comprendre comment ça marche pour les dresser au doigt et à la baguette.

Avec tous les sous-entendus que l’expression exposait bassement.

- Ouh ! Petit, petit ! Écraser l’égo d’un pote pour s’élever de sa propre merde, c’est facile mon vieux. Comment va Amélie ? Tu sais, la grosse dinde que tu t’as voulu te taper à la dernière soirée et qui s’est plaint à toute la promotion de ton impuissance ?
- Touché. Mais putain, vous avez vu sa gueule ? À moins d’être touché par la main de Dieu, quel mec normalement constitué peut faire le miracle d’avoir une érection devant un laideron pareil ? Nu ! J’veux dire, elle a bien pu se plaindre, mais j’pense qu’on a tous compris d’où venait le problème. Il porta négligemment une main à son pantalon. Et c’est certainement pas d’l’usine, parce que ça fait un bail qu’elle a lancé l’OST pour entrer dans la consommation de masse, celle-là.

Et c’est sans que la conversation ne s’élève – loin de là –, et sans que ne se tarisse leur consommation de bière, que s’acheva l’après-midi du groupe estudiantin. Ainsi, c’est déjà bien éméchés que les cinq garçons se rendirent dans la vaste villa de Ryan Slecht. Vaste, c’était le mot. De l’interminable salon, mué en un véritable musée, à la piscine chauffée, aucun élément ne manquait pour que soit dressé le portrait type de la soirée américaine devant laquelle rêvaient tous les Européens. Aucun élément, et surtout pas l’alcool. Ils étaient arrivés à vingt-trois heures. Une heure tapante sonna lorsque la main d’Emeric se referma une dernière fois autour de la salière. Il était installé à califourchon au-dessus d’une Américaine, allongée sur une table, qui avait abandonné son t-shirt afin de mieux prêter son corps à l’animation. Au plus grand plaisir de la gente masculine.

- Ok Emer’. Si t’avales celui-là sans gerber, c’est toi l’vainqueur. lâcha Jordan, comme s’il avait à coacher un boxer. Il lui fit une petite tape d’encouragement dans le dos alors qu’il s’appliquait à ensoleiller sa peau d’un trait scintillant de cristaux de sel. Pour l’honneur des Rho Kappa, vieux. On compte sur toi !
- Jordy… tu mises sur le bon poulain !

Un large sourire illumina de défiance l’expression pétillante de l’Allemand. Tout dans ses mimiques étirées respirait la victoire qu’il semblait déjà prendre pour acquise. Confiant, sûr de lui, il vendait la peau d’un ours qu’il s’apprêtait à abattre. Et s’il avait également pu parier sur les gages de son triomphe futur, il n’aurait pas hésité une seconde. Parce qu’il aimait gagner, ce petit jeu, c’était son favori.

- Allez ! s’exclama-t-il bruyamment. Trois. Deux… Un !

La salière claqua brutalement sur la table. Aussitôt, le garçon se pencha en avant. Noués autour des poignets délicats de l’étudiante, ses doigts maintenaient fermement ses mains manucurées à la hauteur de sa nuque, contre le bois laqué. Ses lèvres effleurèrent la naissance de sa poitrine soulevée par l’air qui gonflait ses poumons, glissèrent à la hauteur de son sternum. Il expira un grand coup. Il laissa alors sa langue courir sur la peau épicée, remonter jusqu’au croisement de ses deux clavicules et dévier un instant dans le creux de son cou. Il releva la tête, saisit le shoot de tequila qu’on lui avait soigneusement frappé et l’avala cul sec avant de mordre dans le quartier de citron que la jeune femme tenait entre ses dents. Le goût amer du fruit lui flattait l’œsophage alors que les exclamations victorieuses de ses compagnons de Confrérie lui choyaient l’égo. Ils avaient écrasé les Pi Sigma. Encore une fois. Débarrassé du zeste épuré qui sombra à leurs pieds, il happa en guise de récompense les lèvres ourlées de son acolyte de fortune pour partager avec elle un baiser aussi chaste que l’était leur état de sobriété. Et c’est alors qu’il relevait la tête qu’il la vit. Elle. Joyce Gordon.

Elle n’était pas fort vêtue, dans sa petite robe blanche, et le plongeant de son décolleté permettait à quiconque laissait s’évader son regard d’admirer la qualité de son… il plissa les yeux. 90B. Mais la taille de sa poitrine n’était cette fois l’élément qui avait éveillé son attention. Sous la poudre colorée qui ornait de poésie ses prunelles scintillantes, deux grands yeux hétérochromes éclairaient son visage poupin. Dans une cynique harmonie, l’élégante froideur qui semblait en jaillir détonnait sans conteste avec l’aura fiévreuse de sa prestance. Sardonique, un rouge-à-lèvre carmin enflammait ainsi les lèvres sur lesquelles s’était tracé le dessin d’une expression qu’il ne parvenait à identifier. De l’arrogance ? Il fronça légèrement les sourcils. Ou du dédain, peut-être ?

- Quelle raclée on leur a mis ! Ils se font baiser comme des Khi à chaque coup.

Les pupilles du Germain bifurquèrent automatiquement sur la silhouette enjouée de son compagnon de beuverie. Il lui accorda un sourire alcoolisé, leva son pouce en guise d’approbation. Titubant légèrement, il reprit appui sur ses pieds, invita l’Américaine à l’imiter et sauta sur le carrelage retapissé par la boisson. Un bras callé dans la cambrure du dos féminin, son regard se perdit à nouveau dans la foule, à la recherche des yeux vairons. La mâchoire crispée, il jura intérieurement. La blonde s’était volatilisée. D’un geste agacé, il aida la petite brune à descendre de son perchoir.

- Vous voulez pas qu’on aille prendre l’air ? J’ai vu Alix, dehors.

Ni d’une, ni de deux, le groupe s’était retrouvé à camper sur le bord de la piscine lumineuse. La surface était couverte d’un amas de mousse formé sans doute grâce aux savonnettes incandescentes qu’un type ingénieux avait emportées. Une cigarette calée entre les lèvres, Emeric écoutait d’une oreille distraite ses comparses. Et c’est alors qu’il réfléchissait au prochain alcool qu’il allait siphonner qu’il aperçut derechef la silhouette inespérée de Joyce Gordon. Mieux encore : la silhouette de Joyce Gordon qui s’approchait. Dangereusement. Il jeta un coup d’œil rapide à ses manches, tâta en vitesse les poches de son pantalon. Il avait eu la judicieuse idée d’abandonner aux vestiaires la veste en cuir dans laquelle siégeaient toujours son téléphone portable et son portefeuille.

- Pousse-moi. glissa-t-il à l’intention de Jordan.
- Hein ? Elle continuait de se rapprocher.
- Pousse-moi, j’te dis ! Encore un peu…
- Mais pourquoi je… ?! Presque, et…
- Maintenant !

Sans réfléchir une seconde de plus, l’afro-américain s’exécuta. Faisant mine de trébucher, l’Européen percuta dans sa gaucherie conditionnée l’Eta Iota*. Ensemble, ils partirent ainsi pour un brusque plongeon dans l’eau chauffée de la piscine des Slecht. Porté par la chute, l'Allemand se laissa d’abord sombrer sous les flots. Mais le corps de la jeune femme repéré, il glissa instantanément son bras autour de sa taille comme le héro qu’il n’était pas. En chœur, ils brisèrent une seconde fois le voile matelassé des flocons improvisés. Et à peine retrouva-t-il l’air libre qu’il s’exclama à l’intention de Jordan :

- Bordel de m… Hey, connard, t’aurais pas pu faire attention ?! …Scheiße !

Machinalement, il s'était frotté les yeux et le visage. Il reporta son attention sur la fille.

- Mon dieu. Oh mon dieu !

Bien sûr, sa robe blanche était devenue complètement transparente, un détail qu’il n’avait absolument pas prémédité, bien évidement.

- Je suis vraiment désolé ! Vraiment, vraiment, vraiment désolé ! Tu vas bien ?! Je t’ai pas fait mal ?!

Entre ses mains, il s’était saisi non sans maladresse du visage de la petite blonde. Il s’appliqua alors à ramener en arrière ses mèches pour essayer de les tordre au-dessus de l’eau, dépourvu néanmoins de toute once d’une délicatesse dont il aurait pu faire preuve, peut-être, s’il avait moins bu.

*Dans la tête d’Emeric, Joyce est toujours membre des Eta Iota.
(Désolée la fin est bâclée mais je suis fatiguée)



made by pandora.




Dernière édition par Emeric Kürschner le Jeu 12 Juin 2014 - 19:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric]   Tu veux bien bais ... ser la garde ? [Emeric] EmptySam 14 Sep 2013 - 20:32




Tu veux bien bais … ser la garde ?


Emeric & Joyce


Qu’est-ce que j’ai fait de ma journée ? Impossible de m’en souvenir avec exactitude. Je sais que je suis restée dans ma chambre. Que je n’ai pas bougé de là. Je suis restée en léthargie sur mon lit, assise sur la chaise de mon bureau, ou devant la fenêtre. J’ai contemplé le vide autour de moi et fait le point sur le vide en moi. Rien de plus. Et ça fait plusieurs jours que je suis dans cet état. Je refuse de comprendre les paroles d’Haley pour me réveiller, je ne réponds pas aux messages que je peux recevoir. Mon père ne cesse de m’appeler depuis des jours et des jours, mais je ne veux pas lui parler. Pas après tout ça. Il m’a menti ! Il a détruit ma vie ! Il a pris le risque que je me souvienne de tout, et que ça m’abatte encore plus. Il a perdu à ce jeu.

Mes pas me portent jusqu’à la salle de bain. En passant par l’espace réservée à ma colocataire, je me rends compte qu’elle n’est plus là. Elle a dû sortir. J’allume la lumière et referme la porte derrière moi. Immédiatement, mes yeux se cherchent dans le miroir. J’ai toujours aimé mon regard. Si particulier et si dérangeant pour certains. Il faut dire aussi que les yeux vairons ne sont pas très courants, surtout avec deux couleurs si différentes. Là, ce que je vois, c’est un regard fatigué, triste. Mais que m’est-il arrivé, exactement ? J’entends mon portable sonner une nouvelle fois. Je retourne à mon bureau, là où il est resté, pour voir qui m’appelle. Mon père. Encore une fois. Je raccroche puis éteins mon portable. Il ne m’énervera plus, comme ça.
Je dois me reprendre en main ! Ma nouvelle vie est un mensonge, et alors ? J’ai peur de tout le monde, je me méfie, je ne fais plus confiance, et alors ? Je ne peux pas m’arrêter de vivre pour une raison aussi stupide. Un homme a brisé ma vie, croyant qu’il pouvait me tuer sans avoir de problèmes. Si seulement il avait été capable de réussir … ! Mais non. Et voilà que son portrait craché, peut-être même lui en personne, était venu se moquer de moi.
Alors que je me redirige vers la salle de bain, ma main se porte à mon visage. En plus de tout, Mikhail m’a frappée. Il a souillé mon honneur. D’accord, j’ai clairement pété un câble sur lui, mais c’était pas une raison. Je me souviens de cet accès de violence, et c’est certainement la raison pour laquelle j’ai peur des gens qui m’entourent. Je reviens sur mes pas, ouvre mon armoire. Dedans, une bouteille d’alcool déjà entamée, et quelques petites choses pour me détendre. J’attrape ce dont j’ai envie et sors de là. Il me faut quelques minutes pour atteindre un lieu très peu fréquenté. Je suis seule, et c’est ce que je recherche. Je m’assois sur un muret et ouvre ma bouteille. J’ai déjà bu dans la journée, mais juste un peu.

Après un temps incalculable, ma bouteille est vide. J’ai fumé ce que j’avais mis dans ma poche, sans trop savoir quelle came il y avait dedans. Je retourne dans ma chambre, puis me couche sur mon lit. Tout compte fait, j’ai peut-être un peu forcé la dose, sans non plus me mettre dans un état lamentable. Je ferme les yeux, je somnole durant plusieurs minutes. Je perds la notion du temps. Sous mes paupières, des images de ce que j’ai vécu. Les gens que j’ai rencontrés et qui ont laissé leur trace dans ma peau. Certaines sont indélébiles. Je sens cette peur remonter le long de ma gorge, me donnant envie de vomir. Non, je ne me laisserai pas abattre !

Je me lève précipitamment. Je dois montrer qui est maître dans ma tête, dans mon corps ! Certainement pas cette frousse stupide, provoquée par deux cons, bons qu’à nourrir les animaux les plus infâmes. Je retourne dans cette foutue salle de bain, prête à me battre avec moi-même. Je vais me préparer. Je vais sortir, et je vais reprendre le contrôle. A cet instant, je ne me rends pas compte que ce n’est pas mon esprit qui a ces idées, mais les substances que courent dans mon sang. Je regarde mon reflet. Redevenue maigrichonne, je fais peur à voir. Je suis pâle, ni coiffée ni maquillée, même pas fringuée comme il se doit.
Première étape : une bonne douche. Je me déshabille après avoir fermé la porte à clef et récupéré ce dont j’avais besoin. Je reste longtemps, me prélassant sous l’eau. Après quoi, je m’enroule dans une serviette. Deuxième étape : choisir une tenue. Dans mon dressing, il y a bon nombre de trucs. Des vêtements plus ou moins chers, rarement portés pour certains. Mes yeux se posent sur une robe blanche. Je la sors et l’observe sous toutes les coutures. Ultra-moulante, elle est dos nu, a un décolleté généreux et est assez courte. Tout à fait le genre de choses que je porte pour sortir m’amuser. Combien de temps que je n’ai pas fait ça, hein ? Aller draguer un peu, provoquer, pour repartir avec un homme –ou une femme. Etape numéro trois : faire ressortir ma beauté. Je commence par me passer du lait hydratant sur tout le corps. J’enfile ma robe avec pour seul sous-vêtement un string blanc. Bon, ok, la parfaite tenue de la pute. Sauf que là, vous voyez, je ne m’en rends pas compte. Mon esprit est ailleurs, déconnecté par cette envier de briser mes chaînes. Enfin, je me maquille. Mascara, eye-liner et fard à paupière. Ainsi que du rouge à lèvre bordeaux. Troisième étape : faire quelque chose de mes cheveux. Les ayant fait couper il y a peu, ma tignasse blonde n’atteint pas mes épaules. Je branche donc mon lisseur pour les rendre présentables.
Après un long moment à m’activer, je suis enfin prête. Je sors de la salle de bain pour choisir une paire d’escarpins. Incapable du moindre jugement cohérent, je prends les premiers qui me tombent sous la main : des bleu nuit. En fait, j’ai racheté quelques chaussures à talons, et j’ai demandé à mon père de m’en envoyer quelques-unes, avant que je ne découvre la vérité. Mon corps va beaucoup mieux, et je peux donc me le permettre. Et c’est dans cette tenue pour le moins indécente que j’attrape mon sac et l’embarque avec tous mes papiers dedans, de quoi me refaire une beauté et m’amuser.

Je rallume mon téléphone pour demander un taxi. J’ai reçu deux autres appels de mon père pendant qu’il était éteint. Fatiguée qu’il tente de me joindre alors que je ne veux pas lui parler, je finis par lui envoyer un message dans lequel je lui indique que je ne peux pas lui répondre ce soir, mais que demain, oui. Je sais très bien que je mens, mais bon. Il faut bien ça pour qu’il me foute la paix. Je glisse ensuite le portable dans mon sac en attendant le taxi, qui ne devrait pas tarder. J’allume une cigarette en attendant, et il se gare devant moi alors que je ne l’ai pas finie.

- Démarrez le compteur, j’arrive tout de suite.

Je prends mon temps. De toute façon, je vais le payer. Une autre personne s’est emparée de moi. La Joyce d’avant Mikhail. Celle qui est forte, celle qui ne craint rien, celle qui est fière, celle qui domine. Ça fait du bien. Et c’est dans cet état d’esprit que j’arrive à une petite soirée organisée par un élève de l’école. En fait, j’ai eu vent de cette fête par quelqu’un de ma classe. Je sais que ce n’est pas privé, puisque le but est de faire parler de lui. Je rentre donc sans problème. Et au fond de moi, presque en surface, se cache la Joyce fragilisée par les derniers évènements, prête à resurgir, quand l’autre Joyce lui en donnera l’occasion. A la moindre faille …
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