"Je te reconnais toi" [Sebastian/Matthew]

Invité

- "Ouais, normal. On est dans la même confrérie mec."

D'accord, ce gars était long à la détente, un peu con, ou le faisait-il exprès ? Non car à ce niveau-là, si c'était pas volontaire, ça devenait grave. Enfin peu importe, ce gars devait me coacher, il n'avait pas le choix

Une horrible odeur de fromage se répondit dans toutes la cafétéria, je n'aimais pas le fromage, rien que l'odeur était repoussante, et ça faisait une haleine épouvantable. Je ne comprenais pas les gens qui raffolaient d'un truc qui avait le goût du pourrie.

Soudainement, je vis mon futur coach perso se lever, sans m'avertir, il partit en direction d'une poubelle, je pensais d'abord qu'il s'enfuyait loin de moi, puis je le vis vomir dans la poubelle. Il revint une première fois, prit une gorgée d'eau et repartit en courant la recracher. Son troisième et dernier retour arriva, il semblait mal, son visage était blanc, ses yeux montraient une lourde fatigue, et son haleine, puant le vomi n'arrangeait pas les choses.

- "Désolé, la soirée d'hier a un peu de mal à passer."

Je riais alors, avec un peu de pitié. QUOI ? Moi de la pitié ? Non, avec beaucoup d'amusement de voir, cette star du Foot Américain dans un état aussi pitoyable. Ce n'est pas comme si moi-même je n'avais pas vécu ce genre de choses, plutôt que quand ça m'arrivait, je me pointais pas à l'école pour m'afficher en train de vomir.

« Pouahaha ! Prend un chewing-gum, conseil ! » Lui-dis-je en lui tendant ma boite pleine.

Je n'oubliais cependant pas mes objectifs. Je n'étais pas venu pour taper la discussion, enfin si un peu... Mais cette discussion devait m'amener à un certain but, le convaincre de m'entraîner dur.

« Bon mec, fais pas comme si tu me comprenais pas. On sait tous les deux qui tu es, et je sais surtout ce que tu es capable de faire. »

Ce mec était extrêmement doué,, il pourrait en un an, améliorer mon jeu comme si je m'étais entraîné pendant quatre ans. Et je devais mettre toutes mes chances de côtés si je voulais accomplir mon rêve, ma destinée, la seul et l'unique. « Devenir joueur pro chez les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, en tant que Quarterback . »

« Bref, je veux aussi devenir pro, je suis le QB des Cannonball's, et je sais très bien que tu pourras me donner les petits tuyaux pour devenir pro. Enfin... je veux que tu me coach quoi, apparemment tu fais partie de l'équipe, t'es Safetie c'est ça ? »

Je posais ensuite mon plateau sur la table, tout en m'asseyant sur la chaise à la droite de Woods. Je ne connaissais pas son prénom, juste son nom, les commentateurs sportifs n'appelaient jamais les joueurs par leurs prénoms.

Invité

Je te reconnais toi

Ce matin, c'était pire que tout. Ca devait être ma première semaine de cours depuis la vraie reprise et j'avais enchainé les sorties. Ma mère m'avait grillé, évidemment. Elle m'avait fait la remarque rien qu'en entendant ma voix au téléphone, ce matin. Un conseil: ne jamais décrocher à sa mère le lendemain d'une soirée, mauvais plan. J'avais déposé mon portable à côté de mon oreillé et elle avait continué son monologue, toute seule, pendant au moins 10 minutes alors que Morphée m'avait déjà entrainé dans son vice: le sommeil. La veille, je...ne me rappelais même plus ce que j'avais fait. Je sais juste que j'étais rentré dans un piteux état et que là, maintenant, assis à cette table j'étais surement pas loin de la Cirrhose du foi. Rien que mon teint légèrement safrané pouvait donner puce à l'oreille. Si je me regardais dans une glace et si je me mettais dans la peau d'une fille, aucune ne se retournerait. Peut-être que si on était marié, elle se sentirait obligée ! Mais moi à sa place, je ne le ferais même pas. Je me marierais pour son fric, j'aurais des enfants par insémination artificielle, je ne dormirais plus dans le même lit et au bout de 9 mois, je divorcerais et prendrais les enfants à ma charge. Ou pire, je le tuerais et hériterais de son compte en banque. Non, j'exagérais, mais j'avais vraiment la gueule de bois et me trainer jusqu'au lycée me demandait un effort surhumain. J'avais cours à 9h et là, il devait être Midi et je n'étais pas encore parvenu à trouver mon local, trop occuper à désaouler.

Une bouteille d'eau devant moi, la main sur l'abdomen, je grimaçais en observant les gens autour de moi. Ils étaient souriants, certains avaient l'air solitaires et d'autres ne ressemblaient à rien. Une fille se baladait avec une robe rose fluos et des chaussures jaunes fluos. Elle avait eu un problème de couleur en faisant sa lessive, ou quoi? Peut-être même qu'on ne lui avait pas appris les agencements de couleurs quand elle était gamine? Le clou, c'était quand même ses deux couettes et ses lunettes en cul de bouteille. Et son compagnons alors? Ce garçon avait surement dû côtoyer des femmes girafes pour avoir un cou aussi grand et une tête si allongée. Il avait de grandes jambes et pourtant, c'est une bouboule. Si j'avais un surnom à lui donner, ça serait "Diplodocus Ringus" (pour ringard). Habituellement, je n'étais pas aussi méchant envers mon entourage - que je ne connaissais pas - mais j'étais plutôt dans un état critique, donc c'était pardonnable, non? Puis j'avais que ça à faire et attendre que ma gueule de bois se barre les jambes à son cou.

Un type que je connaissais légèrement de vue s'approchait de moi. Ce garçon me regardait, oui comme je vous disais, je devais faire peur mais peut-être pas au point d'être une bête de cirque. Je le regardais à mon tour m'attendant à ce qu'il me salue ou à le limite me demande si s'asseoir à ma table ne me dérangerait pas, sauf que c'est tout autre chose qui sortait de sa bouche. C'était le genre de chose dont je redoutais. Suite à sa remarque, je sentais la Tachycardie bien présente, voir même l'arrêt cardiaque. Je ne savais pas trop comment réagir à ça. Le mieux c'était de nier? de faire l'idiot?

- "Ouais, normal. On est dans la même confrérie mec."

Je pensais que le fait de parler à ce garçon me faisait oublier mon état, mais ça, c'était qu'une impression. En effet, à peine quelques minutes plus tard, une fille slalomait entre les tables avec son plateau qui dégageait une odeur pestilentielle de.... Fromage. C'était quel genre de fromage pour que ça pue autant? Du Reblochon? En tout cas, c'était de trop pour moi. Il me fallut même pas trois secondes pour me pencher au-dessus d'une poubelle et vomir mes boyaux. Je ne sais pas si je me sentais mieux ou pas. Je retournais à ma place, pris une gorgée d'eau et recrachais à nouveau dans la même poubelle pour dire de me rincer la bouche pour ensuite retourner m'asseoir face à mon confrère.

- "Désolé, la soirée d'hier a un peu de mal à passer."

bohemian psychedelic

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Le réveil sonna, et résonna dans toute ma chambre à sept heures du matin, ce qui bien évidemment me força à me lever. Je pris mon petit déjeuner, une douche, je m'habillais et je pris mon sac à dos ainsi que mes clefs de voiture posaient sur la table à l'entrée.
J'allumais ensuite le moteur de ma Ds, après avoir enlevé le toit pliant de cette dernière. Je conduisais alors en direction du lycée, concentré sur la route, jusqu'à que j'entendis un drôle de bruit provenant de mon côté gauche, je tournais donc la tête, c'était un train, je n'avais jamais remarqué la présence de RAILS ici, c'était la première fois, je regardais ensuite le ciel, et je vis que le temps commençais petit à petit, jour après jour à se dégrader. Il faisait de moins en moins beau, de moins en moins chaud, l'automne n'allait pas tarder, puis l'hiver. Je n'aimais pas l'hiver, je ne pouvais plus voir les femmes en maillot, au bord de la plage, car au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, à cette époque mon pénis était au GOUVERNAIL quand il s'agissait de prendre une décision ou d'aimer quelque chose, malgré mon étonnant et hallucinant coefficient intellectuel. Cependant, je pourrais reprendre le SKI pendant les vacances, c'était mon seul plaisir qui caractérisait l'hiver.

Je n'allais pas tarder à arriver devant le lycée, je devais me rendre en cours de Mathématiques, ce que je fis, j'avais deux heures de cours. Je me rendis ensuite en cours de physique, et un élève éclata un FUMIGENE au beau milieu du cours, ce qui annula le cours, et me permit de faire une pause.

Je partis d'abord ranger mes affaires dans mon casier, car je n'avais pas vraiment envie de me les trimbaler toutes la journée. Je rangeais alors mes livres, ils avaient tous le même titre, «MENTION très bien physique, Math, Anglais etc... » Seul le nom de la matière, et leurs couleurs les différenciés.

Après avoir fait ça, je partis voir le coach de Foot US, pour voir les nouvelles recrues ainsi que les postes qui leur étaient attribués, il me parla alors de trois ou quatre nouveaux mais, un nom m'interpella « A. Sebastian Woods. » Je préférais cependant ne pas en parler au coach pour le moment, qui finit par me parler stratégie, me rabâchant que je devais les connaître par coeur, ce qui était le cas depuis déjà bien longtemps. Le foot américain était très important pour moi, bien plus que les cours, je le faisais passer avant, c'était ma priorité.

Il allait bientôt être midi, je me rendis à la cafétéria, ne sachant pas encore avec qui j'allais manger, je n'avais pas vraiment un groupe d'amis avec qui je traînais tout le temps plutôt pleins de connaissances. Je pris alors un plateau, la femme me servit le repas du jour, qui devait sans doute être affreux, puis je levais la tête balayant du regard la salle pour chercher quelqu'un je connaissais, la salle était peu remplie, mais elle n'allait pas tarder à voir arriver une foule de sauvages plus idiots, plus immatures, et plus brutes les uns que les autres. J'avançais donc entre les tables avec mon plateau entre les mains, quand je vis un gars que je ne connaissais pas assis tout seul dans une table, et plus je m'approchais, plus il me disait quelque chose. J'arrivais alors à son niveau, et je reconnus soudainement cette personne. C'était le Woods, , c'était donc bien de lui que le coach m'avait parlé, je m'asseyais donc à sa table en lui disant d'un calme naturel.

« Je sais qui tu es.