Sujet: Re: Don't panic [Libre] Sam 19 Oct 2013 - 16:38
Don’t panic
La situation commençait à être de plus en plus tendue dans le bus, au fur et à mesure que les gens se rendaient compte que l’annonce n’était pas une blague de mauvais gout. Tout le monde n’avait retenu que « engin explosif » et donc que ça allait faire BOUM. Mais bon, ce n’était qu’une suspicion, rien n’était sûr. Et ça ne servait à rien de vouloir à tout prix sortir et piétiner les autres au passage. Si ça devait exploser, ça allait exploser, et personne ne pourrait rien y faire. Ilyès lui, même s’il avait de l’appréhension, n’était pas en panique totale. C’était le sort, mauvais certes, mais le sort. Une jeune fille, blonde, lui avait demandé ce qu’il se passait. Elle n’avait pas dû entendre. Il espérait simplement qu’elle ne réagisse pas mal quand il lui dirait. Mais elle n’eut pas vraiment le temps de montrer sa réaction, elle repéra quelqu’un plus loin, deux sièges derrière, et se leva pour aller voir cette personne. Ilyès n’aurait sans doute pas bougé s’il n’avait pas vu un gars en panique pile à l’endroit où la demoiselle s’en allait. Ce n’était pas vraiment son genre de suivre comme ça, mais il se leva aussi pour aller voir le brun frisé. Sauf qu’il y avait comme une vague de mouvement dans le bus. Il fut bousculé et arrivé à la hauteur du petit groupe qu’il visait, il n’eut d’autre choix que de tomber lourdement, se retenant avec ses mains.
- Pas maintenant, Sav’ …
Il releva la tête et vit une deuxième blonde parler à la première. Donc c’était Sav… quelque chose. Là encore, il y eut de la bousculade et il vit tomber quelque chose devant ses mains. Et vu le regard de la blonde inconnue, ça n’était pas forcément le truc à montrer à tout le monde. Il baissa les yeux et vit le test de grossesse. Il ne dit rien, ne jugea pas. Il se dit juste que ça devait être gênant et dans la cohue générale, il récupéra la petite boite, qu’il fourra difficilement dans son sac. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, sans doute pour rendre service. Il ne dirait rien, la jeune fille pouvait compter sur lui. Il essaya de se relever et y parvint après quelques essais, malgré les cris alentours et les mouvements gênants. Il voulait aider les autres mais il avait un peu peur que son intrusion soit mal vue. Tant pis. Au pire, c’était la même chose. Il s’approcha des deux jeunes, qu’il avait l’impression d’avoir déjà vus. A vrai dire, même la fameuse Sav’ lui disait quelque chose de visage, même s’il ne savait pas d’où.
- Il a besoin de quelque chose ? Il a peur, c’est ça ?
Question stupide. Il fallait trouver quelque chose pour détendre le garçon dont il ne connaissait pas le prénom, mais Ilyès n’avait aucune idée de quoi. Qu’est-ce qui pouvait l’apaiser ? Il semblait connaitre la blonde avec son test de grossesse, peut-être que sa présence allait le calmer. Mais pas sûr. Bon, de toute façon, ils n’étaient pas prêts de sortir, alors autant en profiter pour « faire passer le temps ».
- Je suis Ilyès. Tu sais quoi ? J’ai l’impression de t’avoir déjà vu. T’habites dans le coin ?
Oui, discussion un peu bête, mais détourner l’attention du jeune homme sur autre chose que la probable future explosion allait peut-être fonctionner. Ou peut-être pas d’ailleurs. Profitant de quelques secondes d’inattention de la part des autres, il récupéra le test et le glissa dans le sac de la demoiselle, d’où il était tombé un peu plus tôt. Il lui glissa alors quelque chose à l’oreille, en espérant qu’elle ait entendu avec le bruit ambiant.
- J’ai déjà oublié que je l’avais vu …
Il espérait simplement que personne d’autre ne l’ait remarqué. Et aussi que la demoiselle ne le rejette pas ou ne lui crie pas dessus, parce qu’elle ne le connaissait pas et qu’il s’était incrusté parmi eux.
Elena s'était rendue au centre ville dans le secret ce matin-là. Elle avait, en effet, eu besoin d'aller acheter un test de grossesse. Non pas pour elle, bien évidemment, mais pour une amie à elle, qui refusait d'y aller elle-même. Evidemment, cette amie en question, ne souhaitant pas que cela se sache, avait fait promettre à Elena de n'en parler en personne. La jeune Khi, en bonne amie, avait donc prétexté ne pas être disponible à sa meilleure amie, Savannah, qui l'avait appelé pour faire du shopping.
Elena aurait volontiers préféré faire une sortie avec sa meilleure amie plutôt que de courir dans une pharmacie et s'afficher lamentablement d'un "Bonjour, je voudrais un test de grossesse s'il vous plaît", sachant qu'elle savait à peine à quoi ressemblait un pénis. La pharmacienne lui avait offert un magistral jeu de regard de haut en bas. Gênée, Lena n'avait rien d'autre à faire que de s'assurer qu'avec son foulard sur les cheveux et ses lunettes noires, personne ne la reconnaîtrait.
Le test de grossesse acheté et mis dans son sac à main, Elena avait donc pris la ligne 235, et espérait rentrer le plus vite possible sur le campus, histoire de pouvoir se débarrasser de cette saleté de test. Elena était assise au fond, lorsqu'elle vit monter Savannah, sa meilleure amie, à qui elle avait expressément dit : " Je me sens fiévreuse, je suis désolée, une autre fois ?".
Elena se cacha pratiquement sous son siège, resserrant son foulard autour de son cou et replaçant ses lunettes de soleil. Le gamin qui se trouvait à côté d'elle commença à lui demander si elle était un agent secret, et commençait à rire, à rire, à rire si fort, qu'Elena se demandait si elle ne devait pas l'assommer pour qu'il arrête d'attirer l'attention vers eux. Le chauffeur du bus prit la parole, et Elena tenta de l'écouter, malheureusement le gamin refusait de la laisser écouter. Parmi ses cris et son affreux débit de paroles, elle ne comprit alors que partiellement le message :
- Votre attention chers voyageurs. Un appel anonyme nous a informés de la présence d’un engin compulsif dans le bus. Nous vous demandons de ne pas le brûler pour les cendres. Pour votre sécurité, des professionnels mangeront bientôt une glace et vérifieront votre âge. Nous vous souhaitons une agréable journée.
Sceptique, et exaspérée, Elena commença à s'énerver contre le gamin, mais se rendit compte que les gens commençaient à paniquer. N'ayant elle-même rien compris à ce qu'il se tramait, elle se mit à imaginer les pires événements possibles.
- C'est bon, ça va, c'est pas comme si Al Qaïda montait dans le bus hein !
Elena avait bien sûr dit cela pour plaisanter. Mais les personnes l'ayant entendu se mirent à hurler encore plus, pensant qu'elle était sérieuse.
- Vous avez entendu ? C'est Al Qaïda ! s'exclama même une jeune femme, installant la panique à bord.
La jeune Khi se sentit prise de panique, essayant de rassurer tout le monde mais également de comprendre ce qu'il se passait, lorsqu'elle repéra une touffe de cheveux qui lui semblait familière. Elle se rapprocha alors de cette dernière.
Il s'agissait bien de Dylan. Elena se rua alors vers lui. Le jeune homme paraissait totalement bouleversé et désemparé, à l'article de la mort. Le cœur de la jeune fille se serra. Il était comme un petit chaton qu'on avait envie de sauver. Un petit chaton en pleine crise d'asthme dans un bus dont on ne pouvait descendre et dans lequel une foule était en pleine crise de panique. Parfait.
- Dylan, ça va ? Essaye de te calmer s'il te plaît ! Ca va aller, ok ? Est-ce que tu peux essayer de me dire ce qu'il se passe ?
Elena se mordit les lèvres et seccoua la tête. Non visiblement, vu l'état du jeune homme, lui demander un récit était une mauvaise idée, d'ici une demi-heure ils y seraient encore. Fort heureusement, ou malheureusement, -question de point de vue-, Savannah vint les interrompre, se ruant considérablement sur eux, l'air très mécontente.
- Pas maintenant, Sav'... souffla Elena, déjà exaspérée à l'idée de devoir trouver une excuse dans une pareille situation.
Quelqu'un l'a bouscula, et le test de grossesse tomba à ses pieds.
Ligne 235. De mon arrêt de bus, pas très loin du centre médical où je faisais mes examens mensuel pour mes soucis de concentration et autre T.o.c en tout genre, je regardais au loin, dans l’espoir de voir ce fameux bus qui devait me ramener sur le campus au plus vite. J’étais en plein déménagement en ce moment, quittant ma petite chambre de chez les Khis pour aller vivre avec les deux femmes que j’aimais le plus dans cette école. Thalia déjà, ma colocataire de toujours, la première que j’ai connue quand je suis arrivée l’an dernier. Même si d’extérieur, notre relation n’avais pas l’air d’être la meilleure du monde, elle s’apparentait à ce qu’on appelle, une meilleure amie. La deuxième étant Amaranthe… Ce petit bout de femme que je chérissais surement plus que ma propre vie. Dès le premier regard j’en étais tombé amoureux… Et maintenant elle était mienne, et je vivais avec. Un rêve, un véritable rêve.
Le regard dans le vide, un sourire tout à fait niais au coin des lèvres, je ne relevais pas tout de suite que le bus en direction du campus venait de marquer l’arrêt devant moi. Le bruit du moteur me fit redescendre de mon petit nuage et je m’empressais de monter in extrémis à l’intérieur, juste avant qu’il ne referme les portes. Je fouillais à la recherche de pièces de monnaies dans la poche arrière de mon jean pour payer mon titre de transport, et repérais une place assise libre, pas tout à fait au fond du bus. J’espérais juste que quelqu’un ne vienne pas s’assoir à mes côtés, parce qu’avec ma veine, ce serais surement une grand-mère qui me raconterais ses problèmes d’arthrite, ou un mec obèse et transpirant de bactéries en tout genre. Je ne raffolais pas des transports en commun. Vraiment pas.
Alors en essayant de ne pas coller ma tête à la vitre, j’attendais patiemment que le bus reprenne sa route. Je regardais un peu partout autour de moi, sans forcément porter grande attention aux gens qui m’entouraient. D’ordinaire, j’étais plutôt analyste, mais ma concentration en pâtissait, et je risquais fortement de louper mon arrêt si je me lançais dans ce genre d’activités. Je sortais alors mon téléphone pour y regarder pour la millième fois les photos de l’appartement, et d’Amy. Ca tournait vraiment à l’obsession… Mais son voyage à Paris qui l’éloignait de moi pour le moment m’arrachait le cœur. J’avais besoin de mon quota.
« Votre attention chers voyageurs. Un appel anonyme nous a informés de la présence d’un engin explosif dans le bus. Nous vous demandons de ne pas paniquer et de ne pas descendre. Pour votre sécurité, des professionnels seront bientôt sur place et fouilleront tous vos bagages. Nous vous souhaitons une agréable journée. »
Pardon ? Un appel qui a quoi ? Un engin explosif ? J’avais relevé la tête tellement vite que je m’en était fait mal aux cervicales. Je savais que je n’aurais pas dû monter dans ce maudit bus. Je savais que j’aurais dû rentrer en taxi. Les transports en commun ne posent que des soucis. Je cherchais des regards compatissant autour de moi, mais les gens présent s’occupaient déjà bien assez d’eux visiblement. Les yeux ouvert grand comme deux billes, je serais mon téléphone le plus fort possible contre ma poitrine. J’essayais de me calmer du mieux que je le pouvais, mais ma respiration se faisait de plus en plus rapide, je sentais ma trachée se réduire au fur et çà mesure que les secondes s’écoulaient. Mes mains commencèrent à trembler légèrement, et je sentais ma tête tourner.
‘Nous vous demandons de ne pas paniquer’ la phrase se répéta dans mon esprit. Non, mais ils sont réellement sérieux là ? Après ce qu’ils viennent de nous annoncer, ils croient vraiment qu’on allait faire peter le champagne et créer une orgie pré-apocalyptique ? Je m’empressais de composer le numéro de ma bien-aimée, mais tomba directement sur le serveur téléphonique. «Vous tentez d’émettre un appel en dehors du continent. Cette option ne vous permet malheureusement pas d’aboutir l’appel. Pour migrer vers un forfait International appuyer su… » Opérateur à la con ! Pas le choix, Thalia. Répondeur.
« Thalia ! J’ai p-p-pas beauc-coup de t-t-temps ! Mais j-j-je voulais te-te dire que j-j-je t’aimais b-b-beaucoup ! Et qu’il f-f-faut que t-t-tu dise à Amy qu-quee je l’aime p-p-p-plus que tout, y’a… y’a un p-p-p-problème dans mon b-b-bus, et je vais… » Je m’arrêtais un moment pour ravaler mes larmes et reprendre ma respiration qui se faisait de plus en plus difficile. « Et je sais pas si je p-p-p-pourrais rentrer… Du tout… Si tu re-regarde les infos… Tu com-comprendra. Te Quiero chi-chicas. » Bip.
Il ne manquerait plus que je fasse une crise en plein dans un bus qui allait sans doute exploser d’une minute à l’autre. J’attrapais mon sac à la volée pour y chercher le petit appareil, appelé ventoline, qui ne me quittait jamais en espérant avoir assez de doses pour me calmer. Ou est-elle, où est-elle ?! « P-p-pas mainte-tenant ! j’ai p-p-pas p-p-pu l’oublier ! » M’écriais-je, soudainement tout haut.
Il y avait pas mal de mouvement dans le bus, ce qui pouvait se comprendre. Heureusement, il n’y avait pas non plus des cris dans tous les sens. A croire qu’il y avait un semblant de civilisation dans cette ville. Ilyès ne voulait pas inquiéter son petit-ami et c’était pour ça qu’il ne lui avait rien dit. Il était même tenté de lui dire qu’il n’avait plus de batterie, qu’il l’aimait (on ne sait jamais …) et de couper tout. Mais il n’alla pas jusque-là. Surtout parce que quelqu’un s’était retourné vers lui pour lui parler. Le jeune homme releva la tête et rangea son téléphone dans sa poche.
- Excuse-moi, j'avais mon casque sur les oreilles, il se passe quoi? J'ai pas tout entendu.
Comment allait-il bien pouvoir expliquer ? Même si la jeune fille avait l’air d’être quelqu’un de calme, il ne pouvait pas en être sûr. Elle ne savait pas ce qu’il s’était dit et il n’avait aucun moyen d’être sûr qu’elle ne paniquerait pas en entendant son explication. Surtout qu’Ilyès n’aimait pas voir les autres ainsi, dans la peur de ce qu’il pouvait effectivement arriver ou non. Un instant, il chercha ses mots. Pour une fois qu’il réfléchissait ! Ca ne lui arrivait pas souvent mais là, la situation était sérieuse. Il allait répondre qu’elle la jolie blonde prit de nouveau la parole.
- C'est bizarre ce qu'il se passe, ici.
Pour sûr, ça l’était. Cette fois-ci, il décida d’être honnête, ça ne servait à rien de vouloir détourner les choses et de toute façon, la demoiselle voyait bien qu’il se passait un truc.
- En fait, ya eu un appel pour dire qu’il y avait une bombe ou je sais pas quoi dans le bus. Du coup, on a pas le droit de bouger en attendant que des gens qualifiés viennent vérifier la situation.
Il lui fit un sourire forcé. En espérant qu’elle n’allait pas se mettre à crier ou à courir dans tous les sens, ce qui ne serait pas très facile dans un bus assez rempli comme celui-ci. Ilyès regarda un instant dehors, se surprenant à penser qu’il s’en fichait un peu d’être bloqué dans ce bus plutôt qu’à l’air libre. Ce n'était pas vraiment logique, à moins de ne pas croire une seule seconde à l’alerte. Hors, il se méfiait quand même d’un potentiel engin qui pouvait exploser à côté de lui d’un moment à l’autre. Puis, il reporta son attention sur la jeune fille et fronça les sourcils.
- Tu vas pas pleurer au moins ?
Il avait tenu deux minutes sans dire une connerie. C’était deux minutes de trop. Pourquoi allait-elle pleurer ? Même si elle pouvait s’en faire, elle n’était pas non plus une gamine de six ans incapable de se contrôler quand clignote le mot « danger ». Vite, il fallait rattraper la situation. Essayer du moins.
- Au fait, je m’appelle Ilyès. Et toi ?
Bien sûr Ilyès. Et quand tu sentiras tes bras se détacher et ton cerveau couler par tes oreilles, tu seras heureux parce que tu connais son prénom ! Le garçon se faisait de plus en plus de remarques de ce genre. C’était comme s’il ne se supportait plus. Comme s’il y avait un autre lui pour le détester, en plus de tous les autres qui l’entouraient. Mais de toute façon, il n’y faisait jamais attention. Il préféra faire un grand sourire, limite idiot, à la demoiselle, malgré les circonstances. Sa bonne humeur, il l’avait tout le temps, ou presque. Et s’il ne l’avait pas, dans ce bus, qui l’aurait ? Parce qu’il était clair que pas mal de monde avait perdu son sourire depuis quelques minutes.
Pendant plusieurs mois, j'ai voulu faire partie de ces gens ordinaires. Je voulais être une mademoiselle tout le monde, sans doute parce que j'avais oublié ce que ça faisait. Extérieurement parlant, c'était le cas. J'étais une demoiselle tout le monde, je passais inaperçue, j'étais même invisible parfois et ça m'arrangeait, mais intérieurement c'était pas ce que je ressentais. J'avais fait un choix, j'appréciais ce choix, mais par moment je voulais ressentir ce que je ressentais avant. Je ne voulais pas rester sur mes gardes tout le temps, je voulais vivre et profiter. Je crois que si certains savaient, ils m'envieraient et pourtant, c'est moi qui les envie. J'avais besoin de cette notion de liberté et je la cherchais dans chacune de mes décisions depuis que j'avais mis les pieds à Miami. Ici au moins, j'étais Savanah, juste Savanah.
Depuis peu, j'avais pris possession du club de musique de Wynwood. A peine arrivée, c'était prometteur pour mon année. J'allais pouvoir passer mon temps entre mes cours et mes sorties, sans parler de mon travail, dans une branche qui me plaisait avec des gens partageant la même passion: la musique. J'avais déjà rencontré deux ou trois d'entre eux et avaient l'air tous aussi sympas les un que les autres. Du moins, pour ceux que j'avais vu. J'avais prévu plusieurs choses avec eux, dont une rencontre afin de faire plus amples connaissance et aussi en savoir un peu plus sur leurs motivations, leurs envies et leurs talents. J'étais sûre qu'on allait faire de ce club une réelle petite famille avec une ambiance au beau fixe. On allait pouvoir faire plein de choses et le rendre encore plus vivant.
Ce matin, je m'étais rendue en ville pour y faire du shopping. Elena n'étant pas disponible, j'avais accepté d'y aller toute seule et au final, c'était pas plus mal j'avais pu prendre mon temps, et faire ce que je voulais sans me soucier de qui que ce soit, même si la compagnie de la blondinette m'aurait fait plaisir. Ne connaissant pas encore beaucoup de monde, elle était ma seule roue de secours pour ce genre d'activité. Lila, ma cousine étant trop occupée avec la fête que sa confrérie était en train de préparer et puis, il ne fallait pas se leurrer. Lila n'était pas le genre de fille à aimer le shopping. Si je lui avais proposé une chose pareille, elle m'aurait directement recalé en moins de deux secondes. Lila et moi étions totalement différentes, mais ça ne nous empêchait pas de nous entendre, d'être proche. On faisait partie de la même famille, on avait évoluée ensemble et elle avait toujours été là pour me soutenir dans mes désirs et mes choix. Elle était... Ma cousine, en gros.
Assise dans ce bus, dans le but de retourner chez les Alpha Psi, le casque sur les oreilles, la musique venant chatouiller mes tympans, je repensais à tout ça. A ma situation, à mon passé, et à mon futur. Je voulais faire un bon dans le futur, voir ce qu'il allait se passer, voir ce qu'il allait m'arriver. Je voulais plus, je voulais que ça bouge, je voulais de l'action. Assise sur l'avant dernière banquette, je fixais les gens et après plusieurs secondes, je remarquais leur agitation, c'était pas normal. J'enlevais mon casque de mes oreilles.
...fouilleront tous vos bagages. Nous vous souhaitons une agréable journée.
Je regardais ma montre, les gens autour de moi et ne comprenais rien à ce qu'il se passait. Mes yeux se posèrent sur un garçon se trouvant sur la banquette derrière la mienne. Je me retournais pour m'adresser à lui.
Excuse-moi, j'avais mon casque sur les oreilles, il se passe quoi? J'ai pas tout entendu.
Attendant que le garçon me réponde, je regardais à nouveau l'agitation.
C'est bizarre ce qu'il se passe, ici.
BY .TITANIUMWAY
Invité Invité
Sujet: Don't panic [Libre] Dim 8 Sep 2013 - 21:52
Don’t panic
Neuve et déjà en réparation. Ilyès aimait sa voiture, mais encore plus quand il pouvait l’utiliser. Là, clairement, il la portait beaucoup moins dans son cœur. Bon, ce n’était pas très grave. Mais c’était ce qui l’énervait le plus. Parce qu’il ne pouvait plus se déplacer tout seul pour une simple petite vitre qui ne voulait plus bouger. Le jeune homme avait donc pris son courage à deux mains et était allé la porter en ville, chez un garagiste. Il espérait que ça ne prendrait pas trop de temps. Mais en attendant, il pouvait rentrer chez lui. de toute façon, il préférait récupérer son véhicule plus tard en étant sûr que tout allait bien plutôt que de rester bloqué toute la journée ici, ou de revenir plus tôt pour rien. En ce beau samedi matin, il voulait s’entrainer au tennis. Ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas fait sérieusement, et il avait l’impression d’être un sportif en toc. Il n’avait plus mal à sa jambe, sauf s’il forçait vraiment trop. Il était heureux dans sa vie. Tout allait pour le mieux et il voulait se défouler un peu, dépenser l’énergie que lui donnaient sa motivation et sa joie sans faille. Pour ça, il devait prendre le bus. Non, plus de taxi pour lui. Longtemps, il n’avait pas eu peur, mais récemment, certaines images de son accident lui revenaient. Il voulait éviter quelques temps, juste en attendant que ça se calme. En montant dans le bus, il paya son ticket et alla sagement s’asseoir sur un siège, dans le fond. Il sortit son portable et envoya un message à son petit-ami, Dexter. Il irait sans doute le voir après son entrainement. A moins que le boxeur ne vienne le regarder taper dans la balle, ce qui ne le dérangerait pas. Le bus commençait à bien se remplir et Ilyès ne fit pas vraiment attention au monde qu’il y avait autour. Logiquement, le véhicule démarrerait bientôt et il serait bientôt chez lui.
Logiquement.
Mais non.
- Votre attention chers voyageurs. Un appel anonyme nous a informés de la présence d’un engin explosif dans le bus. Nous vous demandons de ne pas paniquer et de ne pas descendre. Pour votre sécurité, des professionnels seront bientôt sur place et fouilleront tous vos bagages. Nous vous souhaitons une agréable journée.
Le message aurait presque pu être celui d’un train. Les portes se fermèrent et une demi-seconde de silence d’abattit sur le véhicule. Puis, comme un seul homme, tous les voyageurs se mirent à discuter entre eux. Certains se levèrent pour regarder dehors, comme si ça pouvait changer quelque chose à leur situation. Ilyès entendit un enfant demander à sa mère ce qu’il se passait. Elle en savait pas quoi lui répondre et il la comprenait. Lui-même, il finit par envoyer un message à Dexter en lui disant que le bus était en retard, sans lui préciser plus. Peut-être était-ce une fausse alerte ? Les appels anonymes ne sont pas toujours sûrs. Quoi que si les autorités avaient décidé de faire quelque chose, c’était que c’était tout de même un peu sérieux. Le Rho Kappa senti une petite boule se former dans son ventre. Et si tout sautait d’une minute à l’autre ? Non, il ne devait pas penser à ça. Il n’avait personne pour parler, il était seul. Ce n’était pas un bon jour pour mourir, pas un bon jour pour avoir peur. Ce n’était pas vrai. Il était en train de rêver. Mais si tel était le cas, il n’était pas le seul …
made by ℬlue ℐⅴy
Spoiler:
Qui veut ? Vous pouvez même être 15, ça me dérange pas :coeur1:
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Don't panic [Libre]
Don't panic [Libre]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
