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 [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]

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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyVen 11 Oct 2013 - 10:51







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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyDim 29 Sep 2013 - 21:27



Kevin & Karen : une histoire de koeur

C’est un affrontement. Le lion contre la lionne. Les rois de la jungle, pris dans une querelle de couple. Hors, Kevin et Karen n’en sont pas un. Extérieurement, il y a des questions à se poser. Si proches, comme attirés par quelque chose. Mais il y a une haine viscérale entre les deux, quelque chose que l’on ne peut pas effacer, que l’on ne peut pas contrôler. Une étincelle qui menace de faire exploser tout, mais que les deux jeunes se doivent de garder. La jeune fille, elle, ne lâchera pas l’affaire. Jamais. Elle a trouvé quelqu’un pour lui répondre. Cette manière de se comporter, semblable à la sienne, a tendance à l’aimanter. Elle vous dira que c’est uniquement pour pouvoir passer le temps, mais ça sera mentir. Il n’y a pas que ça, désormais. Il y a autre chose, d’inavouable pour la demoiselle, qui rejette toute idée de pouvoir se lier à quelqu’un et encore plus à un garçon.
C’est comme un test. A chaque fois, ils vont plus loin, l’un et l’autre. À croire qu’il n’y a pas de limite pour s’arrêter. Pourtant, en empoignant les bijoux de famille du jeune homme, Karen est près de la franchir, la ligne invisible qui désigne là où elle doit en rester. Même s’ils se sont connus il y a quelques années, elle ne sait rien de lui. Ou pas grand-chose. Pas plus que lui n’en sait sur elle. Certaines choses sont évidentes, d’autres sont enfouies. Et ce sont précisément ces dernières qui sont les plus intéressantes. Toujours est-il qu’elle continue en l’embrassant et qu’elle finit par le mordre, ignorant la part d’elle-même qui lui intime de ne pas tout gâcher. Bien sûr, ça met Kevin en colère et il réplique par un geste d’une violence inouïe : comme une caresse sur le visage, ses doigts qui affleure la peau de Karen. Extérieurement, ça n’a rien de violent. Mais il ne peut pas imaginer ce qu’il se passe à l’intérieur. Il faut dire aussi que la jolie blonde ne laisse rien paraitre, ne bougeant même pas un cil, continuant de fixer froidement son camarade. Celui-ci lui fait alors la morale sur son geste peu catholique et doux pour une jeune fille de son « rang ». Elle ne perd pas de temps pour lui répondre, entrant dans son jeu, se calquant sur son attitude. Et celui-ci ne manque pas de continuer à son tour.

- Ne t'en fais pas, mes rideaux sont solides! Ils ont l'habitude! Par contre...j'aimerais que tu me montres quelles autres genre de choses tu pourrais faire à genoux?

Un centième de seconde, Karen ne sait pas quoi faire. Parce que même pour gagner, il y a des choses qu’elle n’est pas prête à faire. Même pour Kevin. Heureusement pour elle, le professeur vient les chercher pour qu’ils retournent dans la salle de classe. Son camarade sort alors une histoire de diarrhée pour pouvoir s’éclipser aux toilettes mais elle a du mal à le croire. Après tout, pourquoi lui accorderait-elle du crédit ? Ce n’est pas le genre d’information que l’on donne comme ça, à moins que ce soit faux et que ça ait pour but de faire enrager. La jeune fille se contrôle et ne laisse rien paraitre. Elle suit donc son professeur et retourne à sa place, sagement. Les réjouissances sont finies. Ce qui est bien dommage d’ailleurs. Ils ont intérêt à se tenir à carreau désormais. Karen sait d’avance que le rapport va tomber. Son voisin revient aussi et décide de faire la conversation. Tant mieux. La Norvégienne aurait bien eu du mal à l’ignorer après ce qu’il s’est passé dans le couloir et leur proximité soudaine, dérangeante mais tellement plaisante à la fois. Elle lui avoue alors qu’elle a arrêté la photo pour commencer une autre activité. La comédie. Elle essaie de garder sa dignité, sa fierté, en ne précisant pas que ça n’a pas plus fonctionné. Parce qu’elle ne s’avouera pas vaincue et qu’elle tentera à nouveau sa chance très bientôt.

-Oh, je vois

Il ne la croit pas. Dans un sens, il n’a pas tout à fait tort. Mais elle n’aime pas cette façon de lui faire comprendre qu’elle est une imbécile de ne pas dire la vérité. Pas l’exacte vérité. La jeune fille ne répond pas et préfère retourner la question. Elle ne s’intéresse pas vraiment, non. Mais savoir certains détails sur son ennemi est un avantage.

-  Rien, strictement rien. Comment reprendre gout à la vie quand notre lumière bien aimée est parti.... Que devient un navire pris dans la tempête sans un phare pour l'éclairer... il coule. Voilà princesse, tu as plongée ma vie en enfer mais ton retour va me sortir de là!  

Karen retient un rire. S’il savait ! Oh, il doit s’en douter, mais il n’a pas encore saisi toute la dimension de leurs retrouvailles. Oui, elle a plongé sa vie dans un trou noir, tendant ses griffes monstrueuses pour la ruiner. Mais à côté de ce qu’elle lui prévoit maintenant, c’était loin d’être l’enfer. Même si elle doit pourrir avec lui, elle l’y emmènera avec une joie qu’elle ne pourra pas dissimuler. Ce qui est un peu bête, il faut l’avouer. Se faire tomber pour pouvoir détruire l’autre n’est pas une technique de survie et de vengeance très répandue. Sauf qu’elle n’en a cure.

- Heureusement qu’il y a des anges sur cette terre !

Elle lui fait un petit sourire amusé, qui sonne vrai pour une fois. Elle sait très bien qu’elle ne fait pas partie de ces anges. Physiquement, elle pourrait l’être. Mais quand on la connait un peu plus, on se rend compte que son âme est empoisonnée. Empoisonnée par l’argent, la vanité, la prétention. Par le monde de luxe qui l’entoure et qui corrompt quiconque y pose un pied. La demoiselle continue ses questions, curieuse de savoir ce qui amène Kevin dans la même école minable qu’elle.

- J'ai déjà goûté à un simulacre de célébrité et ça m'a pas plu. J'aimerais juste avoir une vie miteuse, trouver un travail miteux, épousé une femme ni trop belle ni trop laide, faire des enfants qui me cracheront au visage quand ils grandiront et mourir avant ma femme de vieillesse. Ouais une vie paisible!

Un léger rire moqueur s’échappe de la gorge de Karen. Il la déçoit presque. La célébrité ne lui plait pas ? Elle a du mal à le croire ! Une vie miteuse, un travail, une femme, des enfants. Quelque chose de paisible. Comme tout le monde. Rien que de penser à une telle vie suffit à dégouter la jolie blonde. Plutôt mourir que de vivre ainsi ! Elle s’est trompée, il n’est pas à sa hauteur, il est comme les autres. Il ne mérite pas son intérêt. Elle s’en détourne alors immédiatement, refusant quand même un peu de croire qu’il vient de révéler là son ambition définitive et immuable.
Elle reporte alors son attention sur le professeur. D’expérience, elle sait qu’il a l’intention de faire un rapport. Ce qu’elle souhaite éviter, car elle n’est plus sûre que les événements tourneront à son avantage. Plus sûre du tout. Et puis, il faut bien qu’elle montre un peu ce qu’elle est capable de faire, même à un professeur. Il suffit de battre des cils d’un côté, de faire la petite ingénue, de faire oublier les gestes passés avec de nouveaux, plus que déroutants pour l’homme que semble être l’adulte. Non, elle ne s’abaisse pas à draguer le prof. Elle l’attire dans ses filets pour être sûre de le noyer la prochaine fois. Simple technique, qui fonctionne presque à tous les coups. Celui-ci en fait partie. Le professeur leur dit alors de venir le voir à la fin, ce qui est exactement ce qu’a escompté son élève. Victorieuse, elle se tourne vers lui et réprime une grimace en le voyant bailler aux corneilles, avec toute l’élégance dont il sait faire preuve.

- qu'éc tu maniganceees?
- Je nous sauve la peau, alors fais pas tout foirer.

Ce « nous » lui laisse un gout bizarre dans la bouche. Si elle avait dû choisir, elle se serait sauvée toute seule et l’aurait laissé se débrouiller. Mais vue la situation, c’est impossible. Soit c’est les deux, soit c’est aucun. Ils ne s’adressent plus la parole jusqu’à la fin, jusqu’à ce que tous les élèves quittent la pièce, trainant un peu, espérant entendre une parole du professeur ou des deux adolescents. La curiosité est un très vilain défaut, ils ne sont pas au courant ? Karen range ses affaires avec bonne humeur, sans se presser. De toute façon, ils ont quelques minutes de pause avant le prochain cours, ça ne sert à rien de se presser. Kevin est plus tendu. Il fait trainer son rangement, comme si les quelques secondes gagnées vont faire oublier au prof ce qu’il veut leur dire. Et pourtant, il n’attend pas sa voisine avant d’aller le voir.

-Vous nous voulez quoi?

Les yeux de l’homme se posent un instant sur Kevin mais finirent par revenir sur la jeune fille, qui vient de fermer son sac et qui marche, gracieuse, jusqu’au bureau. Il n’est pas très difficile de savoir de quoi il va parler. Ce n’est pas comme s’il ne s’était rien passé pendant le cours. L’adulte se lève pour aller fermer la porte, quelques curieux étant restés dans les alentours. Ils vont être bien déçus.

- Mr Ikeda, je vous conseille de faire profil bas. Je comptais vous coller un rapport, mais je suis revenu sur ma décision. C’est le premier jour, j’ai donc décidé de vous laisser une seconde chance.

Ses yeux brillants se tournent de nouveau vers la demoiselle.

- C’est la même chose pour vous, Mlle Dahl. Encore un faux pas de votre part à tous les deux, et vous vous retrouvez dans le bureau du directeur.

Il récupère les derniers papiers qui jonchent son bureau et les range dans sa sacoche. A croire qu’il n’a pas encore fini. Karen est contente, elle a réussi à éviter ce qu’elle voulait. Mais ce n’est jamais sans conséquence.

- Cependant, je ne vais pas vous laisser partir avec un simple avertissement. Pour la semaine prochaine, vous aller me faire un travail ensemble il appuie bien le mot sur une grande collaboration au choix dans l’histoire du monde. Je vous épargne de le présenter devant la classe, mais faites-le quand même sérieusement. Vous serez notés.

Lui, il vient de signer la fin de sa carrière. Karen crispe sa main sur la lanière de son sac, même si son visage parait toujours totalement détendu. Elle a réussi à ne pas finir chez le directeur, mais maintenant, elle est obligée de travailler avec Kevin. Ce qui ne l’enchante guère. On ne peut pas tout gagner.

- Bien Monsieur. Votre travail sera fait.

Elle ne dit rien de plus, alors qu’elle pourrait. Le menacer, avec l’argent et l’influence de son beau-père, rien de plus facile. Mais parfois, il faut savoir garder quelques cartes en main pour les abattre plus tard, en étant sûr qu’elles feront le plus de dégâts possibles. Karen fait un dernier sourire au prof genre « je suis très reconnaissante », ce qui lui permet de ne pas être dans ses mauvaises grâces. Puis, elle quitte la salle sans regarder Kevin, comme s’il n’est pas là. Pourtant, elle n’avance pas vite dans le couloir, elle s’attend à ce qu’il vienne à sa hauteur, et fait un peu le pied de grue à la sortie. Elle ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit.

- Surtout, me dis pas merci Ikeda. J’avais pas prévu ce travail mais au moins, on a pas d’ennuis.

Un demi-aveu de sa demi-défaite. Rare chez Karen. Elle braque ses yeux sur le garçon. Le cours est fini, c’est bien dommage. Plusieurs élèves se bousculent dans le couloir mais elle ne fait pas vraiment attention au monde extérieur. Elle a un sourire carnassier.

- Sois assuré de me revoir à chaque cours d’histoire. Je serai à côté de toi et si ça te pose le moindre problème … c’est parfait. Aujourd’hui, c’était qu’un début, une entrée en matière. T’as intérêt à faire attention à ce que tu fais, beau gosse, où l’un de nous deux risquerait de le regretter.

Et ça ne sera certainement pas moi ! Prochaine étape : essayer de ne pas arriver en retard au prochain cours, histoire de ne pas encore se retrouver à côté de lui. Même si elle aime jouer, elle aime la liberté. Et il faut dire qu’elle a encore cette déception d’une vie monotone et inintéressante, vie que convoite soi-disant Kevin.  

- Sur ce, je crois que je vais te laisser à la recherche de ta vie paisible, j’ai d’autres projets en tête pour ma part.

Elle s’approche de lui, s’accrochant un instant à ses yeux. Comme lui, elle place ses lèvres juste à côté de son oreille droite pour lui souffler quelques mots.

- Prouve-moi que tu vaux mieux que ça …

Un peu comme un défi, elle vient de lui faire comprendre qu’elle le considère un peu au-dessus des autres, sans pour autant le mettre sur un piédestal. Non, elle se juge meilleure que lui, mais a tout de même de la considération, après ce qu’il s’est passé. Elle espère ne pas se tromper sur lui. Elle se détache alors de lui, lentement, comme pour lui laisser le temps de réagir. S’il veut faire ou dire quelque chose, c’est maintenant. Dans quelques secondes, elle aura filé.

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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyLun 16 Sep 2013 - 21:56







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Dernière édition par Kevin Ikeda le Lun 15 Déc 2014 - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyVen 13 Sep 2013 - 16:34



Kevin & Karen : une histoire de koeur

A l'une de ses remarques, il répond dans une langue qu'elle ne connait pas. Au moins, ELLE, elle a la décence de lui dire des gentillesses dans une langue qu'il peut capter. Cependant, elle ne lui fait pas de remarque. L'effet est voulu, autant ne pas montrer qu'il est obtenu, que ça l'énerve encore plus. S'en suit alors tout un tas de choses bien dégoutantes. Comme un le fait de mâcher un vieux chewing-gum datant de l'âge de glace. Ou de faire quelque chose de bien plus raffiné : se gratter l'entre-jambe avec une délicatesse tout à fait ... remarquable. Karen a juste envie de vomir en voyant ça, de pousser violemment son voisin pour l'éloigner le plus possible d'elle. Mais elle ne peut pas, parce qu'elle est en classe et que pour le moment, on la pense tout à fait gentille, peut-être un peu étrange d'être arrivée en retard en même temps que ce porc aux cheveux blancs. Toute l'année, elle est condamnée à être comparée à cette immonde personne.
Justement, c'est pour ça qu'elle ne cesse de l'attaquer. Pour lui faire comprendre, parce qu'elle n'a rien d'autre à faire aussi, et parce qu'elle ne l'aime pas. Elle sent qu'il y a quelque chose entre eux et que ce n'est pas de l'amour pur. Il se défend bien. Ils passent par tout. Le passé, le poids, le physique, les manières ragoutantes, tout. Tout ce qu'ils peuvent se cracher au visage, ils le font, tels des araignées cracheuses, essayant d'atteindre leur proie à distance, sans trop s'en approcher par crainte de la voir s'échapper ou de se retrouver piégés. Mais la jeune fille est plutôt semblable à une Veuve Noire. Dangereuse, prédatrice, d'autant plus quand elle se trouve face à un homme, de la trempe de Kevin. Elle ne manque pas d'imagination et elle sait qu'elle passe pour une garce à ses yeux.  Mais elle s'en fiche un peu, elle ne cherche pas à cacher sa vraie nature. Elle souhaite juste ne pas l'exposer dès le premier jour. Hors, ce n'est pas le premier qu'elle passe en compagnie de ce singe qu'est son camarade de classe. Plus la peine de jouer avec lui, pas comme avec les autres en tout cas. Il apprendra à ses dépens qu'elle est maîtresse dans le jeu avec le feu. Elle apprendra qu'à trop être sûre d'elle, il est possible qu'elle se brûle.

-Ahahah, comment oublier un visage et une voix aussi désagréable que la tienne Karen! Je m'étonne même de ne pas avoir reconnu ta façon de procéder digne d'une vipère avant! Mais que veux-tu on vieillit tous et pas forcement en bien!

Elle en a la preuve devant les yeux. Qu'elle lève au ciel, sans répondre. Quelle façon de procéder ? Elle, une vulgaire petite vipère ? Non, elle se voit plutôt comme un gros boa, dangereux et qui ne passe pas inaperçu. En parlant de danger, elle est sûre que Kevin n'a pas vu celui qui arrive. En même temps, pur génie de sa part. Un être inférieur n'aurait rien pu prévoir. Cette fausse accusation a le mérite d'attirer le prof et surtout de leur donner le "droit" de sortir de la classe. Elle ne veut pas d'ennui, mais enfin un peu d'air, ça ne lui fera pas de mal. Surtout avec le parfum de cet être délicieux qui vient lui chatouiller les narines au point de lui donner la nausée. Les deux jeunes sortent donc, y allant de leur commentaire, surtout Karen qui ne se prive pas de taquiner le garçon sur des origines qu'elle lui attribue et qui ne doivent pas être les siennes. Une fois à l'extérieur, on aurait pu croire qu'ils vont se calmer, surtout sous la menace d'un envoi chez le directeur. Mais non, la guerre repart direct. Cependant, légèrement différente. Ce sont des mots gentils qu'ils s'échangent, avec néanmoins une haine dans la manière de prononcer leurs mots. La preuve, écoutez ce "princesse" ! On dirait presque que le jeune homme a affaire à un chien galeux venu réclamer des caresses. Ce que n'est pas vraiment la jolie blonde.

Les caresses, visiblement, c'est plutôt Kevin qui les donne sans demande. Mais pas avec l'intention de faire du bien, et justement, ce n'est pas l'effet que cela procure à Karen. Elle se sent presque souillée d'être tripotée ainsi. Sauf que ce n'est pas la honte qui prend possession de son corps à ce moment-là, mais bien la haine, envers cet individu qu'elle ne parvient même pas à qualifier. Que le ciel lui tombe sur la tête ! En attendant qu'un dieu entende sa prière, elle est bien obligée de faire le travail toute seule. C'est sa main qui s'abat ses les bijoux de famille du jeune homme, violemment. Elle n'y va pas de main morte, c'est le cas de le dire. Pourquoi n’y aurait-elle été qu’à moitié ? Quand on fait les choses, autant les faire bien. Même si dans ce cas, ça fait plutôt mal pour le garçon. Une grimace de sa part, le fait de se courber, autant d’indices qui lui montrent qu’elle a gagné ce round. Pas encore le combat, mais au moins ce round, qui n’est pourtant pas terminé. Karen sent les doigts de Kevin se refermer sur son poignet délicat, pour lui faire lâcher prise, mais elle tient bon. La rage décuple la force, non ?

-Lâche-moi, tu me fais mal.
- Recommence encore une fois, et je te jure que t’auras plus l’occasion d’avoir de l’eczéma sur cette partie de ton corps.

Elle hésite à ajouter « supplie-moi pour que je te lâche » mais elle ne le fait pas. Parce que même s’il la suppliait, elle ne le lâcherait pas. Il essaye toujours de la contraindre à l’abandon et il commence à lui faire mal. A coup sûr, elle aura une belle marque autour du poignet le lendemain. Comme un trophée de son combat, elle n’en aura pas honte. C’est pour cette raison qu’elle décide de bouger sa main. Pas de la retirer, de la bouger, pour lui faire encore plus mal. Parfois, elle se fait … non en fait, elle ne se fait pas du tout peur. Elle ne voit pas que ses agissements sont mauvais. Elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut, et ce n’est pas près de changer.
Sauf que le plan de la jeune fille n’est pas encore entièrement mis à exécution. Elle a une autre idée en tête. Il faut bien quelques sacrifices pour le bien de tous. Même si là, c’est un seul sacrifice, pour le mal de Kevin. Elle colle ses lèvres contre celles du garçon pour l’embrasser, leurs regards s’accrochant et leurs corps si près qu’ils auraient pu ne faire qu’un. Mais n’oublions pas que pour ça, il aurait fallu qu’elle lâche les parties intimes de son compagnon, qu’elle tient toujours prisonnières entre ses griffes de sorcière. Visiblement, il est surpris de ce geste, et il a bien raison. Cette attitude est en total désaccord avec ce qu’il se passe plus bas. Mais un train peut en cacher un autre, et ce n’est plus le même qui guette Kevin juste après. Il répond à son baiser et l’espace d’une seconde, elle sent qu’elle peut perdre pied. Ce n’est pas ce qui est prévu. Ce n’est pas ce qu’elle doit faire. Ce n’est PAS une option, que de se détourner de son but parce qu’elle a l’impression d’apprécier le jeu qu’elle mène avec lui, et qui pour l’instant, est tout à fait normal. Elle lui mord alors purement et simplement la langue, avec toute la rage que lui inspire le fait de lui faire aimer ce baiser, et la fierté de ne jamais l’avouer. Le gout du sang ne tarde pas à arriver et ça lui remet les idées en place. Elle entreprend de voler le chewing-gum dégoutant du garçon et quand elle se décolle enfin de ses lèvres, elle crache la petite boule à terre. Ses prunelles viennent se fixer de nouveau sur le jeune homme et elle peut remarquer du sang au coin de ses lèvres. Sang qui déclenche un sourire froid sur son visage.

- Ne me sous-estime pas Kevin. Si tu veux jouer, bien. Mais ne t’attends pas à des cadeaux de ma part. La femelle sait frapper quand il le faut.

Il tousse alors un liquide rouge que je n’ai plus besoin de vous préciser. Il relève la tête vers elle et elle peut voir qu’il est en rage. Elle est satisfaite d’elle-même. Elle sait que ça va se retourner contre elle, à un moment, mais ça n’en est que plus drôle. Le jeu est devenu sérieux, et il implique beaucoup plus de choses que ce que les deux jeunes pensent maintenant. Ça peut leur exploser au visage à tout moment, et pourtant, ils continuent de jouer avec la bombe. Le sourire qui orne le visage de Kevin est presque semblable à celui de la demoiselle. Inquiétant, digne d’un psychopathe, tout à fait effroyable pour quelqu’un d’extérieur à leurs actions. Il avance vers elle, elle ne cille pas. Elle est curieuse de savoir ce qu’il va répondre à ce qu’elle lui a fait. Même si elle doit mordre la poussière, jamais elle ne s’enfuirait, jamais elle n’abandonnerait le navire, quitte à couler avec. Elle ne serait pas la seule de toute façon. Elle est prête à parier que jusqu’à ce que la dernière planche de bois soit mouillée, son adversaire resterait à se battre contre elle. C’est ce qu’elle voudrait en tous les cas. Parce qu’elle vient d’en trouver un à sa taille, à sa hauteur, avec du répondant et de l’imagination. Bien sûr, elle le déteste pour ce qu’il est, ce qu’il représente, mais une part d’elle-même, qu’elle tient à garder muette, a de l’admiration pour lui. Elle ne va pas le lâcher. Jamais.
C’est à son tour, comme s’ils attendent chacun que la crasse de l’autre soit finie pour répliquer. Il lève sa main à hauteur du visage de la Norvégienne et l’avance lentement. Que va-t-il faire ? La gifler sans crier gare ? Pire encore, qu’en sais-je. Avec lui, il faut s’attendre à tout. Et elle attend patiemment. Le stopper tout de suite reviendrait à l’échec, à l’abandon de la partie, et elle ne peut pas faire ça. Non, elle attendra qu’il ait fini pour continuer le jeu. Il l’intrigue. Elle veut savoir ce qu’il a dans le ventre, elle veut savoir ce qu’il lui réserve, même si ce sont les pires atrocités. Elle veut savoir, parce qu’elle ne manquera pas de lui faire aussi découvrir les sévices qu’elle pense pour lui. C’est étonnant à dire,  penser, mais c’est sa vision des choses.
Avec une douceur contrastant avec la violence de Karen, il pose ses doigts légèrement ensanglantés sur son visage parfait. Elle le fixe fièrement, lui faisant comprendre qu’elle ne reculera pas, qu’elle n’a pas peur. Et pourtant, il légère panique prend place dans son esprit. Que signifie ce geste lent et oh combien doux pour elle ? Elle comprend que le déchainement de violence n’arrivera pas maintenant, et c’est tout là le génie de Kevin, parce que ça peut tout autant abattre un adversaire, voir plus rapidement que des coups physiques. Elle sent les doigts du jeune homme descendre jusqu’à ses lèvres, comme s’il allait y gouter à nouveau. Elle est tiraillée. Parce qu’une part d’elle-même voudrait que ça se produise, cette part qui n’écoute jamais les recommandations malsaines de son cerveau et qui a tendance à n’en faire qu’à sa tête. Et l’autre part qui hurle qu’il faut se méfier, et qu’elle ne doit surtout pas tomber dans les tentacules du kraken.

-Karen, tu as été vilaine, tu m'as fait très mal! Tu devrais prendre un peu plus soin de mes bijoux de famille tu sais...

Il approche son visage et le cœur de la jolie blonde s’emballe sans qu’elle puisse le maîtriser. Elle aurait envie de lui hurler « Mais arrête, qu’est-ce que tu fous, t’es avec moi ou contre moi ?! » mais elle reste étrangement muette face à sa propre perdition. Un nouvel éclat indéfinissable brille dans ses yeux. Les lèvres de Kevin viennent se poster juste derrière son oreille et elle sent ses cheveux virevolter au rythme de son souffle.

-Sinon tu le regretteras amèrement le jour où tu me demanderas de te faire grimper au rideau!

Il s’éloigne d’elle en riant et imite l’un de ses gestes, penchant la tête sur le côté. Elle retient difficilement un frisson.

-Non?

Quand on est combattant, l’important n’est pas de se prendre aucun coup. Bien sûr, il vaut mieux éviter de s’en prendre de trop. Non, l’important c’est de savoir se relever très vite, pour attaquer de nouveau. Karen a cette faculté, de pouvoir reprendre ses esprits rapidement, de laisser de côté ce qui la déstabilise, quitte à le ressortir plus tard, une fois le combat fini. A l’image de son voisin de classe, la malice prend place sur son visage. On aurait pu mettre un miroir entre les deux. Seul le fait qu’ils ne soient pas du même sexe les différencie. Ils ont la même façon de s’en prendre à l’autre et d’attendre presque avec impatience la réplique du séisme qu’ils viennent de créer. Sans compter sur la joie malsaine de la cruauté qu’ils font subir. Bien que chez Kevin, ça ne soit que du répondant, alors que chez Karen, c’est plutôt naturel, que de traiter les autres ainsi. Même si, elle doit l’avouer, elle n’est jamais allée aussi loin. Avec personne.

- Non. Ne me connais-tu pas mieux que ça ? Je vais pas te le demander, je vais te supplier. A genoux même, s’il le faut. Et tout le monde sait que je peux faire bien d’autres choses dans cette position …

Elle rentre dans son jeu, mais il n’est pas difficile de comprendre qu’elle n’a nullement l’intention de faire ça. Elle passe lentement sa langue sur ses lèvres, comme pour gouter au sang qui s’y trouve. Avec une froideur non dissimulée contrastant avec ses paroles, elle ajoute :

- J’espère pour toi que tes rideaux sont solides … Je voudrais pas casser quelque chose, je m’en voudrais trop !

Et lui casser les couilles ? Elle s’en veut peut-être ? Pas le moins du monde, et l’expression n’est pas à prendre au figuré. Son cerveau est déjà en train de planifier une remarque cinglante quand la porte s’ouvre sur le professeur. Le temps est écoulé. Elle est presque déçue. Elle qui s’amusait si bien ! Tant pis, il faut savoir se contenter de ce qu’on a. 10 minutes, c’est mieux que rien, et elles ont bien été utilisées.

-Mademoiselle Dahl, vous avez une trace de surligneur rose sur votre joue droite.

Elle entend le rire discret de son camarade et fusille le professeur du regard. Elle sait que ce n’est pas du surligneur. Mais elle préfère se taire. Expliquer d’où ça vient serait se trahir et elle a bien plus de fierté que ça, elle ne doit aucune explication à ce vieux vicieux. Elle passe une main sur sa joue pour effacer la marque.

- Kevin me montrait comment s’en servir, j’avais l’impression que mon surligneur fonctionnait pas. Maintenant, je vais pouvoir prendre le cours avec succès !

Ou me limer les ongles pour les pauvres malheureuses minutes qu’il reste en votre compagnie, gros porc.

-Bon vous pouvez rentrer maintenant que vous semblez ....calmés.

Calmés ? Karen est encore plus énervée. Son sang est en train de bouillir dans ses veines. Elle n’attend qu’une chose : pouvoir recommencer à se battre. Tant que l’un des deux n’est pas à terre, dans l’incapacité de se relever, il n’y a pas de vainqueur. Ça, elle ne peut pas laisser en suspens. C’est au-dessus de ses forces. Peut-être un peu aussi parce qu’elle apprécie ce qu’elle fait avec Kevin, même si elle vous coupera la tête si vous lui en parlez. Le garçon demande l’autorisation d’aller aux toilettes, que le prof lui donne en lui ordonnant de se dépêcher.

-J'ai la diarrhée.

Quelle délicate attention que de lui dire. Karen n’a même plus l’esprit de faire un visage dégouté. C’est comme si elle en a pris l’habitude avec lui. Elle le fixe intensément avant qu’il s’en aille et lui adresse une phrase muette, comme s’il pouvait lire sur ses lèvres. « Tu vas me manquer ». Dois-je préciser qu’elle n’en pense pas une seule syllabe ? Ou peut-être que si, allez savoir avec elle. Sauf que Kevin aura en tête que ce n’est pas vrai. La jeune fille, tête haute, entre dans la classe à la suite du professeur et retourne s’asseoir à sa table, seule. Elle entend quelques chuchotements du style « pourquoi l’obsédé est pas là ? » ou « tu crois qu’elle l’a tué ? » qui la feraient presque rire. Elle ressort sa lime à ongle, juste pour jouer avec, et un stylo pour écrire. D’accord, toujours dans l’optique de faire semblant. Ce n’est pas comme si personne ne le fait ! Un mouvement sur le côté lui indique que son voisin est de retour. Elle ne sait pas qu’elle position adopter avec lui. Il est clair que leur petit jeu dans le couloir ne peut plus se faire en classe et elle n’a pas envie de repartir sur de la « base ». Hors, elle ne peut pas l’ignorer, faire comme si le garçon n’existe pas. C’est tout simplement impossible pour elle. Elle se souvient du temps où ils faisaient leur shooting. Leurs querelles incessantes leur avaient valu plusieurs remontrances de la part des directeurs, qui leur avaient conseillé de faire « comme s’ils ne se connaissaient pas ». Ce que, évidemment, aucun des deux n’avaient fait.
Un murmure la réveille de sa réflexion, faisant un choix pour elle.

-Au faite Princesse, comment ça se fait que tu sois là en cours au lieu de briller sous les projecteurs... recalée?? On t'aurait viré... toi!

Fausse indignation, conversation presque normale quand on sait ce qu’il s’est passé quelques instants plus tôt entre eux. Bien, elle calque son comportement sur celui de Kevin. Après tout, ce n’est pas parce que c’est plus calme que la guerre est abandonnée. Cependant, elle n’aime pas la remarque. Virée. Ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. Les photos, elle en a eu marre, elle a donc laissé tomber. Ce qu’elle veut, c’est être actrice. Mais ça, elle a claqué la porte, craché sur l’opportunité qu’elle avait. Il ne lui fait que quelques secondes avant de répondre, pas besoin de réfléchir.

- Les photos, c’est pas mon truc. Je préfère jouer la comédie. Ce qui ne se voit pas du tout d’ailleurs chez elle. Elle reprend la parole, avec une fierté contrariée dans la voix. Disons que j’ai pris des vacances, avant de me lancer dans quelque chose de plus grand.

Ou qu’on veuille bien l’accepter à nouveau sur un plateau de tournage. Mais ça, ça ne saurait tarder. L’inconvénient, c’est qu’elle a un caractère disons … difficile et qu’elle refuse de coucher avec les réalisateurs pour se donner plus de chances, comme ces chiennent en chaleur qui courent tout Hollywood. C’est comme ça et ça ne changera jamais. Elle a toujours l’argent, la beauté, le talent. Quand certains finiront par s’en rendre compte, elle jubilera. En attendant, elle est obligée de se coltiner un voisin dégueulasse pas si inconnu que ça, une classe d’abrutis dégénérés et un prof douteux aux activités pédophiles presque certaines. Que demander de mieux ? Sans se tourner vers lui, mais en chuchotant aussi pour ne pas attirer à nouveau l’attention de l’adulte moralisateur, elle lui retourne plus ou moins la question.

- Et toi, dis-moi, que fais-tu de ta vie depuis que ma lumière extraordinaire n’est plus là pour l’éclairer ?

Sourire superficiel de sa part. À l’époque, elle était plutôt l’obscurité qui venait assombrir ses journées. Il le lui rendait bien d’ailleurs.

- Je suppose que ton ambition n’est pas de rester toute la journée dans une classe miteuse avec un prof bandant sur tous les faits et gestes de ses élèves ? Comment ça se fait que tu te retrouves ici toi aussi ?

Toi aussi. Elle les met dans le même sac, au même niveau, sans vraiment s’en rendre compte. Elle ne se considère pas vraiment seule contre le reste de la classe, c’est un peu comme si Kevin est dans la même galère. Sauf qu’elle ne s’en fera pas un allié, elle le sait déjà. Elle adopte alors une nouvelle technique. Le calme après la tempête. Pas d’insulte. Pas de sourire malsain. Pas de geste brutal. Pas -en apparence- de haine. Elle ne rajoute rien de plus. C’est trop facile de s’y attendre. Elle ne donnera pas ce qu’on escompte d’elle. Elle tourne plutôt ses yeux vers le professeur, comme si elle cherche à lire quelque chose sur son visage. Au passage, elle voit plusieurs personnes qui se retournent pour les regarder. Curieux et compagnie vont être bien déçus. Ils ne savent pas ce qu’il s’est passé dans le couloir. Et s’ils s’attendent à une nouvelle vague, ils peuvent toujours espérer car Karen a décidé d’intimer le calme au kraken dans les eaux sombres de son esprit. Ça ne veut pas dire pour autant qu’elle oublie ses idées. Disons qu’il vaut mieux parfois s’accorder une pause pour être plus efficace en revenant travailler.
Tout ce qu’elle fait consiste à taper ses ongles à intervalles de temps réguliers sur la table devant elle, laissant sa lime de côté. On peut penser ce qu’on veut sur elle, elle sait comment diriger l’opinion des gens. Elle a toujours réussi, elle ne compte pas échouer avec les singes qui composent cette classe. Subtilement, elle mord sa lèvre inférieure, toujours braquée sur le professeur, devenu sa proie. On aurait presque pu croire à un jeu de séduction envers lui et le fait qu’il doive s’y prendre à trois fois pour finir sa phrase lui prouve qu’elle touche au but. Sérieusement, son camarade ne peut pas réellement voir son visage, caché par ses cheveux couleur d’or, mais s’il ne se doute pas qu’il se passe quelque chose, c’est qu’il est con. Le plus difficile est de comprendre pourquoi elle fait ça. Comme une réponse à ses gestes, le professeur porte son attention sur l’étrange « couple ».

- Ah, et j’ai oublié de vous dire, Mr Ikeda et Mlle Dahl, vous viendrez me voir à la fin du cours.

Paaarfait, c’est ce qu’elle veut. Elle se tourne alors vers Kevin, avec l’air de « tu vois, je peux avoir ce que je veux » sur le visage. Ce n’est pas logique de vouloir aller discuter avec ce sale pervers à la fin du cours. Mais elle a ses raisons, que son voisin de table ne doit sans doute pas comprendre.

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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyJeu 12 Sep 2013 - 21:33







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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptySam 7 Sep 2013 - 23:50



Kevin & Karen : une histoire de koeur

Il ne s’énerve pas. Non, il reste calme. Il attend, il observe. Il ne s’énerve pas BORDEL ! Pire, il répond. Quoi ?! Il répond ?! Ca n’est jamais arrivé à Karen. Non. Son fort caractère et l’argent de son beau-père ont tendance à fermer le bec à tous ses jeunes qui pensent pouvoir faire face. Mais là, non, ce n’est pas le cas. Soit ce type est comme elle, ce qu’elle détesterait constater, soit il est complètement stupide, ce qui n’est pas possible vu la manière dont il lui répond. En son for intérieur, elle ne sait pas si c’est une bonne idée d’avoir commencé les enchères. Pas qu’elle se sente en position de faiblesse, de celle qui va perdre, non. Mais parce qu’elle sent que la victoire va être difficile à avoir, la compétition rude. Sauf qu’une autre partie d’elle-même lui souffle que ça n’en est que plus excitant. Est-ce un jeu ou plus sérieux ?

-Un tigre pour être exacte, ma princesse et à choisir, je préfère être un animal qu'un humain surtout pauvre de cœur et d'âme!

Bien. Si en plus il marche dans son sens. Sauf que ce n’est pas réjouissant. Loin de là. Il a réponse à tout. N’est-ce pas ce qu’elle fait aussi ? Il n’abandonne pas, elle n’abandonne pas. Sauf qu’elle ne rebondit pas sur ce qu’on aurait pu attendre. Non, elle préfère aborder un autre sujet, qu’elle aime plus : elle-même.

- Princesse ? Je suis contente que tu saches apprécier ma valeur.

Elle n’en croit pas un mot, évidemment. Il ne l’a pas appelé « princesse » en le pensant, et elle le sait très bien. Sauf qu’elle tient quand même à lui rappeler qui elle est, son statut social. Elle n’est peut-être pas princesse, mais c’est tout comme. Au moins, elle peut faire autre chose que se contenter de sourire bêtement à des gens sans aucun intérêt. D’ailleurs, ça fait bien longtemps qu’elle n’a pas eu un vrai sourire sur le visage, un sourire de joie. Pas la chose malsaine quand elle prépare un mauvais coup, ou celui qu’elle utilise pour jouer son innocente et obtenir ce qu’elle désire.
Une technique qu’elle connait depuis longtemps : l’attaque en continu. Ne pas baisser sa garde, toujours frapper, pour ne pas laisser le temps à l’adversaire le temps de réfléchir et de poser une stratégie. Oui, exactement, elle le prend comme un combat. Elle est déterminée à ne pas finir au tapis. Le sourire qu’affiche le garçon lui montre qu’elle ne pourra pas l’éliminer de la compétition aussi facilement. Bien plus grave : il va s’en donner à cœur joie, de la défier. Pourquoi a-t-il fallu qu’elle arrive en retard et que ce connard de prof la force à s’installer à côté de lui ? Pourtant, pourquoi ne le haït-elle pas autant que ce qu’elle aurait cru pour ça ?

-T'as bien fait, MOI... PAS.... COMPRENDRE.... Quand ... TOI.... femelle... parler.... avec moi...

Bon, d’accord, c’est un abruti. « Femelle ». Pour qui il se prend ? Dégénéré. Connard de branleur de merde. Un peu de respect pour tes supérieurs ! Les hommes sont des moins que rien. Karen a envie de lui cracher au visage. Mais elle est en cours, rappelons-nous. Bien que ça ne la dérangerait pas en temps ordinaire, c’est le premier jour. Demain, elle pourra. Aujourd’hui, sois sage. S’il joue à l’homme des cavernes sans cervelle, elle va jouer à l’étrangère qui ne comprend pas vraiment. Elle fait quelque chose qu’elle aime bien, même si elle préfère éviter le premier jour. Ça marque beaucoup plus les esprits de le découvrir ensuite, comme si c’était le scoop du siècle.

- Le mâle sait parrler ? C’est pas grrave, si tu comprrends pas, tu ferrmes ta gueule, ça m’irra quand même.

Rouler les –r, comme les Norvégienne qu’elle était. Pourtant, depuis les années qu’elle est en Amérique, elle sait parler anglais à la perfection. Il faut dire aussi qu’elle en a dans la cervelle, même si le montrer se résumerait à obéir sagement au système scolaire. Plutôt crever que d’être un mouton se pliant aux règles de l’école et de l’apprentissage. L’argent est là pour remplacer les preuves, même si elle est tout à fait capable de montrer ses capacités.
Il cherche alors quelque chose dans son sac et en sort une atrocité sans nom, un chewing-gum de l’ancien temps. Non, l’atrocité sans nom, c’est le geste qu’il fait. Il le met dans sa bouche. Ragoutant, vraiment. Le geste le plus normal du monde. Pour un putain d’écervelé à la con. Dégueulasse horrifiant. Si elle pouvait vomir ses tripes sur lui, elle le ferait. Mais elle est plus gracieuse que ça, et c’est sans doute ce qu’il attend. Pas question de lui donner satisfaction. Au lieu de ça, elle lui pose quand même une question. Qui le fait bien rire.

-Ahaha Non non t'inquiète, je suis UNIQUE. Une espèce complètement à part. On peut pas dire pareil de toi, sorti tout chaud du même moule tout fait et usé.

Tout fait et usé. Sans préciser de quel moule. Non, elle ne croit pas. Les autres ne sont que des petits insectes insignifiants. Elle, elle est quelqu’un. Mais s’il veut croire qu’elle est comme les autres, qu’il le fasse. Il se rendra bien vite compte qu’il se trompe. Elle va s’efforcer à lui montrer. Elle ne fait que lui sourire, comme s’il avait découvert son horrible secret et qu’elle lui confirmait sans une parole. Non, elle cache bien plus que ça. S’il savait, il ne l’ouvrirait plus.
Karen est prête à se reconcentrer sur le cours quand un geste attire son attention. Son camarade de classe se gratte. A première vue, banal. C’est plutôt l’endroit. Elle rêve où cet être abominable est en train de sa gratter l’entre-jambe ? Non, ses yeux ne lui jouent pas des tours. Et pourtant, elle aurait tellement voulu. Elle est écœurée et ça doit se voir à sa tête.

-Désolé, j'ai de l'eczéma purulent sur le bas de mes bourses et ça me démange un truc de malade. C'est horrible, c'est tout rouge depuis hier. A moins que ce soit de l'herpès?

D’accord. Lui vomir dessus ou lui vomir dessus ? Elle retient un haut le cœur. Il espère une réponse là ? Bah, il peut toujours se la fourrer là où il pense ! Il dit ça avec une telle nonchalance que ça semble presque faux. Surtout que ça serait le genre du personnage. Mais en même temps, ça pourrait être vrai aussi, c’est ce qui est le plus dérangeant. Elle ne dit rien, tentant de reprendre un peu ses esprits. Joli coup. Mais il n’a pas gagné la bataille. Parce qu’elle est endurante, elle sait se relever et puiser dans ses ressources. Mais avant ça, vient le moment de lui faire comprendre qu’elle le connait déjà. Et que ce courant négatif n’est pas récent entre eux.

- Bah alors, Kevin, t’as plus besoin de tes coussins pour poser ton cul délicat de princesse ?

Oui, mesquin. Petit détail de rien du tout. Mais c’est ce qui peut faire la différence. Dans un shooting, quand t’as le choix entre deux filles superbes, et que tu sais que l’une d’entre elle veut une fontaine en or dans sa loge, laquelle tu choisis ? Chaque détail à son importance, et les classer permet de les ressortir ensuite. Là, ce n’est rien. C’est juste pour lui montrer qu’elle n’oublie pas, aussi insignifiante soit la chose.

- Je me suis soigné depuis ma petite Karen. Mais c'est vrai que je rêverais de pouvoir poser mes délicates fesses de princesse sur tes genoux osseux d'anorexique sans forme.

Oulah, il se souvient de son nom. Extraordinaire.

- Oh, en plus de savoir parler, le mâle a une mémoire. Je te félicite. Par contre, évite de t’asseoir sur moi. L’anorexique que je suis risquerait de pas supporter un cul d’hippopotame.

Surtout qu’elle n’est pas anorexique. Et qu’il fallait bien l’avouer -ça lui faisait mal- Kevin n’était pas gros. Il était même plutôt pas mal. Pouah, elle veut être pendue pour avoir eu cette pensée. L’un parle, l’autre répond automatiquement. Ils se crachent au visage, cherchent à se déchirer, à ébranler celui qui est à côté. Les apparences montrent qu’aucun des deux ne réussit. Comme deux chiens enragés en temps de guerre, ils veulent le même os. Ça me rappelle une histoire. Celle de deux chiens qui se battent sur la place de l’église. Ils se sont arrêtés quand il ne restait plus que les deux queues. Et bien ici, c’est un peu le même principe. Mais la jeune fille ne compte pas s’en arrêter là. Non. Elle met en service ses talents d’actrice pour faire accuser son voisin. Pour une fois qu’il ne fait rien. Tant pis.
Elle réussit son coup. Elle le sent. Auprès de Kevin en tout cas. Mais si elle ne l’a pas encore compris, le jeune homme ne se laisse pas faire.

-T'avais qu'à pas me toucher les couilles! T'as le feu aux fesses ou quoi!

Et bam, dans ta face. Sauve-t-il son honneur ? Pour un premier jour censé être tranquille, les deux se font bien remarquer. Le professeur tourne ses yeux de serpent pervers vers eux. Karen est sur le point de répondre mais il lui ordonne de ne pas le faire.

-Bon! ça suffit vous 2! Je ne veux plus rien entendre d'autre.  Je ne sais pas qui a tort, qui a raison mais ce genre de propos ne doit pas être dit à la légère. Je vais vous laisser une dernière chance, c'est la rentrée et je ne souhaite pas déjà vous envoyer discuter de vos problèmes sexuels d'adolescent chez Mr le directeur. Allez prendre l'air tous les 2 en dehors de la classe et réglez vos problèmes de couple à l'extérieur.. sans vous éloigne!! Je vous appellerez dans  10 minutes et si la moindre histoire resurgit, je passerai la vitesse supérieur, est-ce bien clair?

Voilà qu’ils sont virés temporairement du cours. Sérieux ? Dès ce soir, Karen s’arrangera pour faire virer ce prof. On ne la vire pas comme ça. On ne met pas en doute ses paroles, même si elles sont fausses. Non. On ne la contredit pas. Ou on subit sa colère. Et sous-entendre qu’elle est en couple avec la chose répugnante assise à côté d’elle est le pire qu’il aurait pu faire pour sa carrière minable de professeur pédophile et voyeuriste. Son voisin se lève sans attendre, brusquement.

-très bien monsieur!

Elle fait de même, mais gracieuse et légère. Elle prend son temps pour ranger le peu d’affaire qu’elle a sorti. Elle n’écoute pas vraiment le prof qui dit qu’il les surveille. Bien sûr. Ils disent tous ça. Avant de quitter la classe, elle se tourner vers ses camarades, qu’elle ne connait pas et qu’elle déteste, pour déclarer assez fort pour que Kevin entende de l’extérieur :

- Je voulais juste vérifier ce qu’on dit sur les Chinois !

Maintenant, elle devait rester dix minutes dans le couloir avec cet abruti. Génial. Pile ce qu’elle voulait ! Elle allait en profiter pour lui sauter sauvagement dessus tiens … Et le Père-Noël viendra les arrêter.

-Alors Miss parfaite... heureuse?
- Très heureuse. Je te voulais pour moi toute seule, voilà chose faite.

Avec toujours cette putain de fierté, elle braque ses yeux sur lui, telle des flammes voulant embraser une maison remplie d’enfants sans défense. Sauf qu’il n’était pas un enfant, qu’il n’était pas sans défense. Un monstre. Il le lui prouve. Il sourit et ferme les yeux. On dirait un démon. Pour la première fois, Karen serait tentée de reculer, légèrement effrayée. Ce n’est clairement plus le même jeu, plus les mêmes règles. Elle est quelque peu dépassée. Elle n’a pas le temps d’esquisser un geste. Il lui attrape un bras et fait ce qu’elle lui a reproché. Il la tripote, la plote, la palpe, la caresse et la brûle, tout ce que vous voulez. Elle ouvre la bouche, effarée. Aucun son n’en sort. Elle est devenue une carpe. Muette, incapable de bouger hors de l’eau. Il finit par la lâcher et se reculer, en riant. Pas un démon, Lucifer en personne.

-Toute une histoire pour ça... 2 malheureux smarties! C'est pas ces bouts de viande pour reprendre tes propos qui vont me nourrir!!!

Ces paroles sont comme une douche froide qui la réveille. Et en même temps, un feu qui alimente son brasier, sa rage, sa haine. Il retourne contre le mur et lui sourit, la fixant. Ce n’est pas comme ça que ça va aller. La jeune fille ferme la bouche, qui se tord dans une grimace plutôt atroce. Ça ne présage rien de bon. Elle se déplace vers lui à la vitesse de la lumière et se plaque contre lui, le coinçant contre le mur. Elle fait presque la même taille, mais elle est plutôt mince. Elle sait qu’elle ne fait pas le poids contre lui. À moins de savoir le maitriser. Comment maitriser un homme ? Facile !
Sans lui laisser le temps de réagir, elle lui met violemment la main au paquet, se servant de ses ongles longs et manucurés pour serrer de toutes ses forces. Elle a envie de lui faire mal, et de faire comme lui. D’être accusée de quelque chose qu’elle a vraiment fait. Son visage n’est qu’à quelques centimètres de celui de Kevin. Elle sent son souffle chaud se mêler au sien. Elle peut presque voir son âme au travers de ses yeux. Lui, peut voir les sentiments qui l’habitent, et cette âme qui n’a pas vraiment de notion de bien et de mal.

- Recommence encore une fois, et je te jure que t’auras plus l’occasion d’avoir de l’eczéma sur cette parie de ton corps.

Pour bien appuyer ses dires, elle tourne sa main, serrant toujours « le trophée ». Si elle pouvait le briser, ça serait jouissif pour elle. Si quelqu’un vient à arriver dans le couloir, pour sûr, on les regarderait de travers. Cependant, elle n’en a pas fini. Elle se trouve dans une position qui lui donne des avantages, autant qu’elle s’en serve. Avec brutalité, elle colle ses lèvres contre celles de Kevin et force le passage pour y introduire sa langue. Vous ne rêvez pas. Sauf que c’est Karen. Elle en profite pour jouer avec la langue de son ennemi, se forçant à ne rien ressentir. Seules la colère, la haine, la rage l’habitent. Sans que l’on puisse si attendre, elle mord avec force la langue de ce dégénéré de bridé. Ce qu’elle veut, c’est sentir le gout métallique du sang qui arrive. Elle en profite pour lui piquer le chewing-gum dégoutant qu’il traine toujours. Enfin, elle se décolle de lui et crache le truc dégueulasse par terre. Elle continue de le fixer avec intensité.

- Ne me sous-estime pas Kevin. Si tu veux jouer, bien. Mais ne t’attends pas à des cadeaux de ma part. La femelle sait frapper quand il le faut.

Elle lâche la pression et récupère sa main. Pour sûr, ce n’est pas fini. Elle attend une réaction de sa part. Elle serait presque déçue s’il abandonnait maintenant. Au fond d'elle, une petite lumière vient de s’allumer. Elle clignote. Elle hurle. Tu l’attends depuis longtemps. Sans doute. Elle rencontre enfin quelqu’un à sa hauteur, capable de lui répondre. Elle ne sait pas encore que ça va complètement changer sa vie. Et qu’elle va autant détester ça qu’aimer.

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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptySam 7 Sep 2013 - 20:10







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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyJeu 5 Sep 2013 - 23:04



Kevin & Karen : une histoire de koeur

-Pardon m'sieur, on évitera la prochaine fois de faire ça avant le cours.

Karen soupire. Encore un type qui se pense intéressant en racontant les exploits qu’il n’a pas fait. Ce genre de mecs l’énerve. Mais en même temps, il a du répondant, et c’est quelque chose que la jeune fille apprécie chez les autres. Bien sûr, elle a beaucoup plus de critères que ça, mais c’en est un essentiel pour elle. Cependant, elle ne dit rien, elle vaut mieux que la remarque à deux balles de son nouveau voisin de table. Parce qu’évidemment, il ne reste que deux places libres, l’une à côté de l’autre. Le destin est bien cruel parfois. Tant pis, elle va passer son cours à limer ses ongles et à surtout ne pas porter son attention sur le gentil garçon installé à ses côtés. C’est sans compter sur l’odeur que celui-ci dégage. Non, vraiment, elle ne peut pas garder son commentaire pour elle. Elle lui fait remarquer, avec une gentillesse que l’on rencontre peu. Il lui fait même un sourire. C’est un abruti ou il le fait exprès ?

-Non, chaque matin je vide une bouteille de parfum sur ma tête. Quoi c'est pas ce que font tous les gens normaux? Puis ça évite de prendre une douche. Par contre, toi, tu devrais en mettre un peu plus du parfum!

Il est sérieux là ? La jeune fille penche la tête sur le côté, pour l’observer. Un tic qu’elle a depuis des années. La plupart du temps, ce n’est pas bon signe. Ça veut dire qu’elle n’apprécie pas ce qui vient de se passer. Et qu’elle ne compte pas laisser les choses se faire ainsi. Elle le fusille du regard par la même occasion.

- Les gens qui mettent du parfum sont ceux qui en ont besoin. Les pauvres, parce qu’ils puent la défaite, et les animaux, comme toi.

En plus, il a le toupet de manger en cours, avec une élégance que l’on peut qualifier de masculine. Limite, il ne ferme pas la bouche pour mâcher. C’est en l’entendant et en inspectant son visage qui horripile déjà la Norvégienne que celle-ci le reconnait. Elle a fait un shooting avec lui dans le passé. Et elle ne l’aimait déjà pas. Surprenant, vous allez me dire.

- Qu’est-ce que tu fous là ? Ils ont décidé de te virer avant d’abimer ton si beau visage ?

Quel hasard ! Hasard de merde. Exactement ce qu’il faut pour la motiver à venir suivre les cours. Voir ce type la dégoute, presque plus que les autres. Parce qu’elle le connait déjà un peu. Que ça ne passe pas, ça ne passera jamais avec lui. Il est imbu de lui-même, légèrement capricieux, il dit ce qu’il pense sans prendre de gant. En fait, il est un peu comme elle et c’est bien ce qui la dérange sans qu’elle veuille le voir.

-euh???  On se connait? Tu sais que ta technique de drague date d'au moins 500 ans ?

Elle hausse un sourcil. Technique de drague ? Mais il se prend pour qui ? Il croit qu’elle va draguer un machin comme lui ? Non mais il a fumé !! Ou il s’est cogné fort la tête. Ou il est juste timbré, ce qui peut expliquer bien des choses. La demoiselle attend quelques secondes avant de lui répondre. Rentrer dans son jeu, ne pas rentrer dans son jeu ? Là, elle a juste envie de lui faire une réponse bien cinglante pour lui faire comprendre que le crapaud à un problème soit avec ses yeux, soit avec son miroir.

- En fait, je sais que c’est un peu vieux. Mais je me suis dit que tu relevais plus du dinosaure que de l’homme civilisé, alors j’ai adapté ma technique.

Même ton provocateur que lui, avec cependant une once de dégout. Elle, faire des avances à un type pareil ? Il faudrait qu’elle vomisse deux ou trois fois avant, une fois pendant, et dix fois après, rien qu’à l’idée de le faire. Le garçon prend son sac pour fouiller dedans et Karen est prête à détourner son attention de lui, peu désireuse de discuter avec un raté de son genre. Mais non, ses mouvements l’intriguent, ainsi que ce qu’il sort de son sac.

-Ohh!

Non. Elle rêve. Sa mâchoire est prête à se détacher devant ce qu’elle vient de voir. Il a retrouvé un chewing-gum dans son fouillis sans nom et dégueulasse, et il le met dans sa bouche en plus ! Elle retient un haut le cœur. Pour faire ça, oui, il relève bien de la préhistoire ! Elle est outrée, sur le point de faire une remarque, quand il parle à nouveau.

- Chlorophylle mon préféré!

Là, s’en est trop. Qui lui a fichu une chose pareille dans sa classe ?  C’est inhumain. Totalement. Elle vaut bien plus que la raclure qui n’est qu’à quelques centimètres de sa douce peau parfumée. Elle compte aller se plaindre au principal, sortant même de l’argent pour faire dégager ce singe de l’école. Le problème, c’est qu’elle sait que c’est un adversaire de taille. Elle n’a plus qu’à se battre toute seule. Malgré sa rage, elle prend un visage neutre, et braque le brasier qui se trouve au fond de ses yeux sur lui.

- Tous les mecs sont répugnants ou t’es une espèce à part ?

Pour l’instant, c’est très gentil. Elle n’a pas envie de lui montrer à quel point il l’énerve. Non, elle vaut plus que ça, elle vaut plus que lui. Autant le lui faire comprendre une bonne fois pour toute.
Un souvenir revient alors à son esprit. On peut dire qu’elle est capricieuse, elle n’est pas la seule. Elle se rappelle d’une scène qu’avait faite ce type pour une raison toute bête. Les coussins qui se trouvaient dans sa loge n’étaient pas rouge, ni plein de poils. Vous comprenez, il lui fallait ça pour son derrière d’orang-outan. Karen se souvient être passé devant la pièce, où il criait comme ne furie sur une pauvre dame de l’entretien. Quel nom était inscrit déjà sur la porte ?

- Bah alors, Kevin, t’as plus besoin de tes coussins pour poser ton cul délicat de princesse ?

Kevin. C’est ça. Parce qu’en plus, ils ont des prénoms qui se ressemblent légèrement. La galère. La honte. Une indignation totale. Malheureusement, elle n’y peut rien. L’envie de lui faire passer un mauvais court lui traverse l’esprit. Que peut-elle bien faire pour s’amuser ? Parce que le professeur semble ennuyant à en mourir et qu’elle ne compte pas suivre un traitre mot de ce qu’il dit. Si elle peut le couper même, c’est encore mieux. Mais comment faire pour ne pas passer pour la peste de service ? Ce qu’elle est d’ailleurs, mais qu’elle préfère cacher de temps à autre. Elle eut un sourire assez étrange, de celle qui vient de trouver un insecte et qui veut lui faire passer le pire quart d’heure de sa vie. Mais n’est-ce pas ce qu’il était ? Un nuisible à écraser.
Elle va s’en faire une joie.
Elle pousse un petit cri de surprise, merci les talent de comédienne, et se plaque contre le mur, comme si Kevin l’avait brûlée. Elle lève un faux visage apeuré vers l’adulte.

- Monsieur, il arrête pas de me toucher les seins, dites-lui que je suis pas un morceau de viande !

Bon, il peut aussi très bien ne pas la prendre au sérieux, surtout après la remarque faite à leur arrivée. Mais elle a plus d’un tour dans son sac. Un peu de patience, le magicien ne dévoile jamais ses cartes avant d’en avoir besoin …

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MessageSujet: Re: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyLun 2 Sep 2013 - 19:01







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Dernière édition par Kevin Ikeda le Lun 15 Déc 2014 - 18:12, édité 1 fois
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MessageSujet: [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin]   [Fini =(] Kevin & Karen : une histoire de koeur [Kevin] EmptyMer 28 Aoû 2013 - 22:57



Kevin & Karen : une histoire de koeur

Elle ne comprend tout simplement pas. Non, c’est juste débile, contraignant, agaçant, totalement con. Pourquoi doit-elle aller en cours ? Elle n’en a pas besoin. Elle est loin d’être stupide, elle perd son temps à écouter un vieux professeur cynique reprendre d’une voix qu’il pense effrayante les quelques cas désespérés de la classe. Surtout, elle n’aime pas se mélanger à la populace. Les autres. Ceux qui n’étaient pas comme elle. D’accord, certains ont de l’argent. Mais chez Karen, la supériorité est naturelle, on ne peut pas changer ça, c’est immuable.
La jeune fille soupire longuement. Pourtant, elle est obligée d’y aller. C’est la rentrée et il faut bien apprendre pour finir au sommet. Même si elle pense être largement dans les hauteurs. Elle s’est levée tôt ce matin. Il fallait qu’elle se prépare. Douche, brushing, maquillage, ongles, tenue. La totale, parce que rien ne doit être laissé au hasard. Elle enfile une petite robe fuchsia, de la même couleur que son vernis. Elle met une veste en cuir noire, même s’il fait chaud, et des escarpins sombres aussi, avec des clous pour une touche plus rock. Elle cercle ses yeux de noir, fait ressortir ses lèvres avec du rouge. Elle se boucle les cheveux, qu’elle laisse tomber gracieusement dans son dos. Selon elle, on dirait presque une déesse. Mais il faut avouer qu’elle est loin d’être rebutante. Quelques bijoux, un peu de parfum, et le tour est joué *. Elle est fin prête à aller s’ennuyer avec le commun des mortels.

Elle sort de la suite de l’hôtel qu’elle réserve pour le moment. Elle ne sait pas encore si elle va y rester. Mais au moins, là, elle est tranquille. Personne ne peut venir l’embêter et elle a l’une des plus belles suites de l’hôtel. Non en fait, LA plus belle suite de Miami.
En sortant, elle met ses lunettes de soleil sur le nez et appelle un taxi. Elle n’aime pas ce moyen de transport. Ça put, il y a des gros porcs qui voyagent dedans, les chauffeurs ne valent rien. Elle pensera à demander une limousine à sa mère. Après tout, c’est bien ce qu’il lui faut. Elle donne l’adresse de sa nouvelle école et s’installe sur un siège miteux du bout des fesses. Il manquerait plus qu’elle se salisse avec ça. Une fois arrivée sur place, elle descend comme une star sur le tapis rouge de Cannes. Il faudrait peut-être lui dire que ce n’est qu’une entrée de lycée, non ?

Elle met un pied dehors et se dirige vers les bâtiments d’un pas lent. Elle regarde sa montre. Elle est en retard. Qu’est-ce que ça peut faire ? Au pire, elle glissera un billet dans une copie, un peu plus tard dans l’année. C’est comme ça que cela fonctionne. Comme si elle n’est pas assez attendue, elle fait une pause aux toilettes. Pour se recoiffer, vérifier que ses belles dents sont bien blanches, voir si son mascara n’a pas coulé. Toute une occupation je vous dis ! Enfin bon, elle finit quand même par se dire qu’il serait temps de se rendre au cours déjà commencé. Elle s’avance dans le couloir. La porte est ouverte, elle entend le professeur parler. Il fait ses recommandations, le genre de trucs que Karen déteste. C’est comme les résolutions de début d’année, on ne s’y tient jamais. Arrivée devant l’entrée, elle entend des pas rapides dans le couloir. Elle a à peine le temps de se retourner qu’un mec la bouscule pour entrer dans la salle. Ce qui, bien sûr, la propulse elle aussi devant les camarades de sa classe et le professeur coupé dans son explication. Celui-ci a un sourire sournois et invite les deux jeunes à s’installer.

- Et bien, je suppose que vous êtes Mr Ikeda et Mlle Dahl ? Je conçois qu’il y a plein de choses intéressantes à faire ensembles pour des adolescents de votre âge, mais vous devriez commencer par être à l’heure.

Il leur désigne une table, la seule libre qu’il reste dans la pièce. Misère, Karen comprend déjà sa douleur. Il retrousse le nez et lance ses petits yeux à l’assaut du visage du professeur, pour y déceler la joie malsaine qu’elle sent dans ses paroles.

- Et bien, je vous en prie, installez-vous !

La jeune fille lève la tête, fière, et va tranquillement jusqu’à la table pour s’asseoir, côté mur. Elle aurait bien mis son sac sur la seule chaise libre, mais elle ne pense pas que ce soit une solution acceptable. Elle sort une trousse et une feuille, histoire de faire comme les autres. Cependant, elle ne compte pas écrire son cours. Elle le prendra bien sur l’un de ses camarades, sinon, à quoi serviraient-ils ? Non, à la place, elle sort une lime à ongles. Il faut juste qu’elle rectifie un ongle mal coupé, et au moins, elle aurait les mains occupées. Du coin de l’œil, elle voit quelqu’un s’asseoir à côté d’elle. Le fameux type qu’elle ne connait pas et dont elle se fiche. Elle ne tourne pas la tête, ça l’énerve déjà d’avoir un voisin aussi insignifiant que lui.
Et pourtant.
Elle se trouve obligée de le faire. Parce qu’un détail s’impose à son esprit. Une odeur. Un parfum. Qu’elle a déjà senti, il y a quelques temps. Et qu’elle n’aime pas. Il est vrai que plusieurs personnes peuvent porter le même parfum. Mais rien que pour ça, elle déteste déjà le sale petit con installé à ses côtés. Lentement, elle tourne la tête vers le jeune homme, ses yeux prêts à lancer des balles, la gorge prête à sortir une insulte. Elle a peur de reconnaître celui qui est là, à peine à quelques centimètres d’elle. Avec une grimace, elle met rapidement sa main devant son nez.

- Putain, tu t’es endormi dans ton parfum ou quoi ?

Non parce que là, vraiment, ça la dérange. Elle ne l’avouera pas, mais c’est plus la personne que son odeur qui la dérange. Elle lui jette un regard de mépris avant de reprendre la parole.

- Qu’est-ce que tu fous là ? Ils ont décidé de te virer avant d’abimer ton si beau visage ?

Elle parle clairement de l’expérience commune qu’ils ont. Ils ont dû poser ensemble. Pour des photos de mode. Karen a failli ne pas rester jusqu’au bout, parce qu’elle n’aime pas cet abruti de … elle ne se souvient pas de son nom. Au pire, cela a-t-il une importance ? Non. Il n’était qu’une fourmi parmi tant d’autres et savoir qui il était ne l’avancerait à rien. Toujours est-il qu’elle est étonnée qu’il suive des cours, plutôt que de continuer à faire des photos. En même temps, elle ne sait rien de lui. Peut-être est-il comme elle ? Peut-être les clichés étaient-ils un moyen d’accéder à autre chose ? Non, elle ne peut pas comparer cette … chose à sa perfection naturelle. Ça ne colle pas du tout.
Elle lui fait un sourire qui veut dire « j’ai une idée dans la tête, elle va sans doute pas te plaire ». Bien, cette année risque d’être intéressante. Sans effort, elle a déjà trouvé une première victime, qui en plus sait déjà de quoi elle est capable.

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