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 Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]

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MessageSujet: Re: Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]   Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose] EmptyJeu 2 Jan 2014 - 22:52



le sexe est le baromètre des sentiments



C’était amusant, cette expression particulière qu’elle avait esquissée lorsqu’il lui avait tendu son verre improvisé ; un mélange judicieux entre le « sérieusement, qui boirait là-dedans ? » et un « mon vieux, t’es vraiment un cas désespéré ». Le garçon insista pourtant et les doigts féminins se refermèrent autour du récipient en porcelaine. Ses petits yeux blasés glissèrent sur la surface flottante du liquide coloré, soulignés par ses sourcils fraichement tracés qu’elle ne tarda à froncer. Elle jaugea la bière cinq secondes, tout au plus, et s’enquit alors de rendre son bien à son Chef. Déçu, il leva les yeux au ciel avant d’en avaler une gorgée à sa place. Rose avait relevé la tête, défiante, et ses iris aux reflets d’argent s’étaient plantés dans les siens, volontaires. Son timbre déterminé s’éleva une fois de plus dans le salon, arrachant un sourire satisfait à son interlocuteur. Il cessa de boire, un sourcil arqué, et sa tête s’inclina légèrement sur la gauche. Et bien, et bien ? Une allumeuse insoupçonnée était-elle tapie derrière la pudeur de l’âme de la Londonienne ? En tous les cas, c’était ce qu’elle était en train de lui suggérer. D’un geste, elle remonta son t-shirt. D’un autre, elle fit mine d’ordonner ses boucles cuivrées. Provocatrice, la paume de sa main se figea sur l’une de ses hanches. Elle insulta les invités, d’abord, ce qui manqua de lui arracher un « petite coincée » qu’il réprima en plongeant son bec dans l’alcool. Puis…

- Et le seul un minimum regardable est tellement débile qu’il pense qu’il chopera une fille en lui suggérant de le sucer.

Puis ça. Un instant, une grimace salace illumina les traits hachés du germanique. Certes. À travers son regard chaste de sainte, la technique ne devait pas avoir beaucoup d’écho. Pourtant, il en était persuadé, elle prendrait une dimension tout autre si un prodigieux destin le menait un jour à s’adresser à une interlocutrice dotée d’un sex-appeal hors-norme. Les mots sonneraient alors comme les notes d’une mélodie lubrique, un appel lascif que ses hormones ne sauraient ignorer, et elle se jetterait dans ses bras pour une nuit inoubliable. En fait, cette phrase était en quelque sorte l’une des nombreuses antennes de son radar calibré pour la détection des bons coups. Bon. Il était vrai qu’il s’agissait aussi -et surtout- d’un excellent moyen de se prendre des râteaux, y compris de potentielles élites. Et surtout -il laissa s’échapper un rire imbécile-, il fallait le reconnaître, il s’agissait sans doute de la tactique la plus idiote qui soit pour quiconque avait la testostérone dans un état similaire à la sienne. Il n’aurait jamais la patience d’attendre de tomber sur un huit. Ce soir-là, il sauterait sur n’importe quoi, pour peu que ça ressemble à une femme -et que ça n’ait pas de pénis caché-. Il aurait même pu honorer une Khi à moins de cinq, pour peu qu’elle n’ait pas la parlotte !

Devant lui, Rose s’était retournée, impérieuse. Il pouvait observer ses petits pieds lentement braver la distance qui les séparaient de Manu, toujours plus dangereusement, et deviner les paillettes qui bientôt étincèleraient dans son regard ébahi. Les lèvres pincées, l’Allemand laissa ses yeux rouler vers le haut. Sérieusement ? Elle n’allait tout de même pas se laisser tripoter par ce gros dégueulasse par simple esprit de contradiction ? Et pourtant… Autoritaire, la paume féminine s’était arrêtée sur l’épaule du nain, arrachant un soupir écœuré à l’ancien Mentor de la chasseresse. Et nul besoin pour elle de se faire prier ; un regard, quelques murmures et il suivait déjà comme le chien qu’il était ses fesses délicatement taillées. Il grimaça. Sacrifier sa virginité pour sacrifier sa virginité, elle aurait tout aussi bien pu se servir de lui. Un gage fabuleux de remerciements pour celui qui avait si soigneusement veillé à son éducation, en quelque sorte. Au moins, lui, il était une valeur sûre. Il lui aurait donné envie de recommencer. Manu, par contre…

- Méfie-toi quand même qu’il perce pas la capote pour s’assurer ta fidélité ! s’écria-t-il avant qu’ils ne disparaissent définitivement dans la cage d’escalier. Américain un jour, Américain toujours.

Et maintenant… ? Il fallait impérativement qu’il trouve de quoi faire regretter sa trahison sexuelle à Bennett. Sa boisson vidée d’une traite, il abandonna son verre de fortune dans la main d’un inconnu et grimpa quatre à quatre les marches qui le séparaient de l’étage salvateur. D’un rapide coup d’œil, il balaya le corridor du regard. Une, deux, trois, quatre… cinq portes. Ça faisait beaucoup, non ? Il soupira. Et bien évidemment, personne aux alentours pour l’informer sur la destination du couple boiteux. Les lèvres pincées, les yeux plissés et la mine résignée, il se pencha maladroitement à la hauteur de la première serrure. Sombre, sombre et… sombre ? Il n’y voyait pas grand-chose, à vrai dire. Laissant s’échapper un juron, il passa à la suivante. En équilibre trop instable pour quelqu’un qui avait passé la soirée à boire, dans une position de super-espion-équilibriste prêt à s’enfuir au moindre bruit suspect, il appuya son front contre la serrure. Ce qu’il n’avait toutefois prévu dans sa stratégique tactique d’observation, c’était que la porte était restée entrouverte ; à peine l’effleura-t-il qu’il bascula en avant dans un vacarme assourdissant, s’explosant le crâne sur le carrelage de ce qui devait être une salle-de-bain.

- Scheiße ! cracha-t-il roulé en boule tel un bâtard maltraité, les deux mains écrasées contre sa tignasse ébouriffée.

SBLAM !
La porte de la pièce voisine venait de claquer, éveillant le peu de curiosité qui pouvait encore émaner de son regard noyé dans l’éthanol. Les sourcils arqués, le garçon se laissa rouler sur le ventre et rampa jusqu’au chambranle de sa porte. Sur le parquet, il pouvait deviner le tracé d’une ombre humaine. Et cette ombre s’exprimait avec un timbre étrangement similaire à celui de Rose. Discrètement, il laissa sa tête dépasser de sa cachette. Bingo ! Il aurait reconnu ses chaussures entre milles. Et quand bien même il n’aurait pu, les cris de protestation et les tambourinements de Manu le lui auraient confirmé bien assez tôt ; il se déchainait déjà sur la porte de la chambre. Sans l’adresse qui lui faisait défaut, l’Allemand se remit sur ses pieds. Adoptant cet air de tombeur à la James Bond qui sonnait tellement faux sur ses traits loin d’être aussi mystérieux, il applaudit bruyamment.

- Rose ?!
- Merci pour le spectacle, vraiment. C’était impressionnant !
- RoooOooOOoose ?!!

Il n’avait rien, bien sûr, mais ça elle n’était pas obligé de le savoir et il ne fallait pas être devin pour deviner ce qu’il s’était passé : elle avait fui comme une pauvre petite prudasse devant le corps d’Apollon de l’homme qu’elle s’était choisi. Ou devant ses attributs, peut-être.

- Tu as tenu quoi ? Allez ? Dr… euh… drois minutes ? J’aurais du tenir les paris, je suis assez déçu ! Ca aurait mis un peu d’animation à la soirée. Tu sais que je pense sérieusement à tenir un journal de tes exploits ? « Lady Chatterlay et la découverte de la sexualité ». Je pourrais en faire un bestseller pour adolescentes éperdues, ça ferait un peu d’argent à la Confrérie en plus.
- …gnasse ouvre cette porte !!

Il adressa sourire provocateur à son amie, la tête penchée sur le côté.

- Et quoi ? Il t’a montré son pénis et ça a choqué tes pauvres et chastes petites pupilles ? Ma pauvre chérie. Eh ! Manu ! T’as une bite si tordue que ce que m’avait dit Andrea qu’elle s’est enfuie si vite ? Parce que d’habitude elles attendent au moins ton éjaculation précoce pour ça, non ? A moins qu’ce n’soit déjà fait ?
- T’es qui toi ?
Ou alors c’est juste ton corps de blaireau mal baisé qui suintait la perversité machiste à plein nez.
- Sale con, j’t’ai demandé qui t’étais !
- Emeric. Tu sais ? Le mec qui a sauté ta copine avant qu’elle te plaque comme une grosse merde.
- D’où tu te permets connard ?! Ouvre cette porte ! Ouvre cette porte et ose un peu répéter c’que tu viens de dire en face !
- Allez, ferme ta gueule maintenant le ‘Ricain, on essaye de parler en paix. Donc, Rose…
- Eh! Sale Boche ! Assume un peu ta merde et ouvre j’te dis, qu’on règle ça à la loyale !!
- Rose…! recommença le blond un peu plus fort. Qu’est-ce que je suis censé faire de toi, hein ? J’pourrais te renvoyer dans les bras de ton Dom Juan. T’en penses quoi Manu ?
- Tu peux la garder ta pute, c’est ta sale gueule de merde que j’veux voir !
- Non, j’ai mieux !

Machinalement, ses doigts se refermèrent autour de ceux de sa protégée au statut particulier et il l’entraina à nouveau dans la pièce à l’ambiante chaleur qu’ils avaient désertée. Il balaya la pièce du regard, une fois encore, et repéra une table. Mieux encore qu’une simple table : ce qui faisait office de bar. Sa main toujours serrée autour de celle de l’Américaine, il grimpa dessus avant de l’inviter à l’imiter. Protestations ou non, il ne lui laissait de toute façon aucun choix.

- EH TOUT LE MONDE ! s’époumona-t-il, debout sur la surface sale.

Le bruit limitant d’une manière considérable la portée de sa voix, il n’était pas certain d’avoir atteint les tympans de grand monde mais cela n’avait pas d’importance. Ils comprendraient tous bien vite où était leur intérêt.

- Je vous présente Rose. Rose est jolie, Rose est sage et surtout, Rose est vierge. Rose cherche un homme galant pour lui apprendre la sexualité. Qui lance les enchères ?! continua-t-il sur le même ton. Il adressa un regard défiant à sa pucelle. Surtout ne me remercie pas.

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MessageSujet: Re: Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]   Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose] EmptyDim 25 Aoû 2013 - 18:09


« Allez, fais pas ta pisseuse. Donne-moi juste… ça… et m’emmerde pas avec tes c… conneries ».

Si Emeric avait répugné à se laisser faire lorsqu’elle avait essayé de le redresser et d’ôter les vestiges du coup de poing qu’il s’était ramassé sur le nez, la perspective de boire de l’alcool cul-sec semblait lui déplaire beaucoup moins. Ses doigts étaient fermement serrés autour du récipient transparent dans lequel se trouvait ce qu’il pensait sans doute être de la vodka, puisque c’est ce que Rose lui avait dit et qu’il n’avait aucune bonne raison de douter d’elle. A cette idée, un grand sourire niais étira ses lèvres. Était-il réellement en train de penser qu’elle voulait l’encourager dans son alcoolisme ? Sachant qu’elle était trop compatissante pour le laisser rentrer seul, c’était quelque peu idiot de sa part de se laisser avoir aussi facilement. Les lèvres de l’allemand rencontrèrent le bord du verre, et Rose crut que c’était gagné. Elle lui proposa donc de rentrer après celui-là, tout en essayant de l’appâter avec la promesse d’une bouteille de Gin les attendant chez les Rho Kappa. Elle aurait du se taire, il stoppa son mouvement et rabaissa le verre d’eau, tout en posant un regard frustré sur elle. Soudain, la lueur dans son regard changea presque imperceptiblement et il haussa un sourcil, ce qui lui donna l’air d’un play-boy à deux francs six sous.

« Et quoi ? C’est une invitation ? »

Rose fronça un sourcil, et darda ses grands yeux réprobateurs sur son Mentor. Même sans avoir besoin de lui promettre quelque chose de sexuel pour l’inciter à rentrer, il ne pensait de toute façon qu’à ça. La jeune femme pinça les lèvres en secouant très légèrement la tête.

« Sûrement pas, non. Pas de ça entre nous, Emer’ » lui dit-elle en se forçant à sourire gentiment, pour ne pas trop le vexer.

Ce n’était pas qu’il ne lui plaisait pas… c’est surtout que n’importe quelle fille ayant autre chose qu’un petit pois à la place du cerveau savait qu’il fallait fuir Emeric Kürschner comme la peste. Particulièrement depuis qu’il avait décidé qu’Evangeline Roseberry méritait de subir sa placide vengeance. Servir de salope au Chef des Rho Kappa pour le bien de sa nouvelle quête, non merci, très peu pour la blondinette. Ce dernier haussa les épaules et leva son verre, succombant enfin à l’envie de le boire.

« A la tienne, Chatterley ! »

« C’est ça » approuva-t-elle, habituée à son quolibet ridicule, les yeux rivés à la glotte de l’allemand, qui fonctionna quatre fois avant de se stopper.

Un malheureux réflexe répandit le contenu de sa quatrième gorgée sur le tee-shirt de la petite blonde accroupie devant lui. Rose fit un bond en arrière, trempée. Elle poussa un juron, tandis qu’Emer’ se demandait ce que c’était pour un alcool de tapette.

« Imbécile, c’est de l’eau » lui répondit-elle, agacée.

« Faut vraiment tout faire soi-même » soupira-t-il en se redressant difficilement.

Rose le regarda faire, hésitante. Elle l’aurait bien aidé, mais dans la mesure où il venait de lui cracher dessus, ça l’avait quelque peu refroidie. Enfin, il aurait pu faire pire… ce n’était – grâce au ciel – que de l’eau, elle aurait été deux fois plus embêtée s’il lui avait vomi dessus. Et elle était certaine que c’était dans ses cordes. Raison de plus pour ne pas trop s’approcher de lui et le laisser se débrouiller seul, arriva-t-elle à se convaincre. L’allemand titubait, tel l’ivrogne qu’il finirait par devenir s’il ne se calmait pas un peu. Rose leva les yeux au ciel, et il chantonna en s’agrippant au réfrigérateur.

« Tu es sûr que tu ne veux pas rentrer ? » lui demanda-t-elle, en prenant appuie sur la table derrière elle.

Lui se dirigea vers l’évier d’un pas déjà plus sûr, la jeune femme le remarqua et se demanda s’il n’avait pas un peu exagéré son état pour faire passer la pilule suite à la raclée qu’il avait prise. C’est pas de ma faute si je me suis fait battre, j’était bourré. Tout à fait le genre de la maison, histoire de sauver le peu de dignité qu’il lui restait.

« Hm. Rose, on est amis tous les deux, tu sais ça ? » lui dit-il alors en ouvrant une armoire.

« Euh… Je suppose, oui ? » se hasarda-t-elle à dire.

C’était la première fois qu’Emer’ s’avançait à dire une chose pareille, et à vrai dire elle ne savait pas si elle devait s’en montrer réjouie ou partir en courant aussi loin que possible.

« Et tu sais qu’il est du devoir d’un ami de te dire ce qui va pas chez toi, les trucs qui tournent pas rond, tout ça. N’est-ce pas ? » poursuivit-il.

Bon, ça y était. Il allait lui dire qu’il fallait qu’elle se détente. Comme d’habitude.

« J’imagine, oui » soupira-t-elle en levant une fois de plus les yeux au ciel. « Et qu’est-ce qui ne va pas, chez moi ? Hormis le fait que mon Mentor soit un idiot, s’entend ? »

Emer’ ne sembla pas se rendre compte de sa petite pique, trop occupé à chercher quelque chose où il pourrait mettre de l’alcool. Son choix se porta sur un vase de porcelaine, qu’il rinça vite fait avant de se diriger vers Ethan et Kath’. Le blond les sépara en se penchant entre eux, se servit à boire sous les insultes des « amoureux ».

« Comme je suis ton ami et que donc je dois te dire ce qui tourne pas rond chez toi, je vais te dire » commença-t-il en coupant le robinet qui lui délivrait sa bière.

« Casse-toi, Kurcher » se plaignit Ethan en écorchant au passage le nom bien allemand d’Emeric.  

Ce dernier se redressa et se tourna vers celle qui fut jadis sa pucelle.

« Il est grand temps que tu t’enlèves ce balai que tu t’es coincé bien profond dans l’cul. Il va te ressortir par la gueule, à force. Hm… Santé ! »

La formulation n’était pas exactement celle qu’elle avait imaginée, mais l’idée était là. Rose soupira, à moitié vexée. Qu’est-ce qu’il savait de ce qu’elle faisait de son cul, de toute façon ?

« T’es vraiment con » se plaignit-elle, tandis qu’il buvait une gorgée de bière à même le vase.

« Enfin. J’dis pas, hein. T’as déjà beaucoup progressé depuis ton arrivée dans la Confrérie. Mais je crois qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure. Pas toi ? Allez, c’est quoi cette connerie, partir au début de la fête ? Je suis assez satisfait de t’avoir… plus ou moins… si on peut dire… appris à boire mais… Rose, ce que je veux dire, c’est qu’il est plus que temps que tu te mettes à… bref, que tu tires ton coup. Que tu baises, quoi ! Suis-moi, suis-moi ».

Le bras de l’allemand s’enroula autour des épaules de l’anglaise, et il l’attira dans le salon d’O’brien, transformé en piste de danse par les personnes qui s’y dandinaient.

« Si tu n’avais pas fait semblant d’être rond comme une queue de pelle, je n’aurais pas eu besoin de te proposer de rentrer » protesta-t-elle pour la forme.

De toute façon, il ne l’écoutait pas, trop concentré sur sa nouvelle mission. A savoir, jeter sa pucelle – c’était le cas de le dire – dans les bras du premier connard venu. Emer’ invita Rose à observer les mecs dans la pièce. Sans disant qu’il y avait l’embarras du choix. Rose soupira, mais fit néanmoins ce qu’il lui demandait. Elle embrassa la salle du regard, et conclut rapidement qu’aucun mec ici présent ne lui plaisait. Ou plutôt, qu’aucun n’arrivait à la cheville du mec qui lui plaisait actuellement, mais ça, elle se garda bien de le dire à son Mentor. Elle allait dire à ce dernier que personne  ne la tentait, vraiment personne, lorsqu’un type se pointa près d’eux en s’exclamant que le nez du Rho Kappa était dégueulasse. Bah oui, s’il s’était laissé faire, au moins il ne serait pas plein de sang séché, pour commencer.

« J’espère que t’as pas dans l’intention de pécho avec ça ».

« Ta gueule, Manu ».

« A vos ordres ! Oh ! Oooh. C’est comment ton prénom ? » s’exclama le nouveau venu, quand son regard tomba sur Rose.

« Rose » lui répondit-elle par politesse plus que par réel intérêt.

Emeric se tourna vers elle, visiblement pas satisfait.

« Pas lui, je t’interdis. C’est un connard et il a une sale gueule. Dégage Manu. Bref. Prête ? »

Il attrapa alors le tee-shirt de la jolie blonde et tira dessus pour dévoiler un peu sa poitrine.

« Emeric ! Mais qu’est-c’que tu f… » commença-t-elle à protester, mais il avait déjà envoyé valser son chapeau et glissé ses mains dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu.

« Quoi que tu dises maintenant tu l’es ».

Sa main s’abattit dans le dos de la jeune femme et il lui tendit son vase, un air encourageant sur le visage.

« Sérieusement ? » demanda-t-elle, blasée.

Oui, forcément qu’il était sérieux. Cela serait mal connaître le Chef des Rho Kappa. Elle lui rendit son récipient en porcelaine et planta ses iris gris acier dans les siennes.

« J’ai pas besoin de ça pour choper qui je veux, sache-le Emeric ».

Elle ne le quitta pas des yeux et replaça son tee-shirt correctement, glissa une main dans ses cheveux pour les coiffer un minimum correctement puis posa une main sur sa hanche.

« Ils ne me plaisent pas tes copains, on dirait qu’ils sortent des tréfonds de l’Enfer pour la plupart, et le seul un minimum regardable est tellement débile qu’il pense qu’il chopera une fille en lui suggérant de le sucer ».

Espérons qu’il prenne cela pour un compliment déguisé songea-t-elle, un peu vexée par ce qu’il lui avait dit. Le cœur battant, elle lui tourna le dos et s’avança d’un pas décidé vers le fameux Manu. Puisqu’il tenait tant que ça à ce qu’elle se lâche, Emeric allait être servi. Mais évidemment, par pur esprit de contradiction, elle jetait son dévolu sur le seul mec dont l’allemand lui avait interdit l’accès. Pas habituée à faire ce genre de chose, Rose ne savait pas trop comment s’y prendre. Elle opta donc pour la manière la plus cash qui soit, en priant pour que la légende du kiki sur pattes se révèle être exacte. Posant une main sur l’épaule du brun – qui était plus petit qu’elle, berk – elle l’invita à se retourner et lui offrit son plus charmant sourire.

« Manu ? Et si on allait s’enfermer dans une chambre, tous les deux ? » lui dit-elle, pas encore sûre de vouloir qu’il accepte… même pour le plaisir de faire chier Emer’ et de lui rabattre le clapet.

« Hein, qu… quoi ? » hésita le jeune homme, visiblement surpris.

Avec une tête pareille, pas étonnant, il ne devait pas être habitué à de telles propositions. Rose se borna à sourire, tiraillée.

« Je dois te faire un dessin ? »

« Euh… non, viens, viens » s’empressa-t-il de répondre, en attrapant la main de Rose qui frissonna à ce contact.

Ils se mirent en route et la jolie blonde se retourna pour s’assurer que le Rho Kappa avait bien assisté à toute la scène. Elle lui lança un sourire ironique puis lui tira la langue, et se retourna finalement pour suivre le brun jusqu’à une chambre. Une fois dans le couloir – et hors de la vue de l’allemand, Rose lâcha la main de Manu, qui se retourna vers elle d’un air surpris. Elle passa devant lui et poussa la porte d’une des chambres. Se mettant sur le côté pour le laisser entrer, elle en profita pour attraper discrètement la clé restée sur la porte. Une fois tous les deux dans la pièce, elle lui sourit. Mais alors qu’elle avait dans l’idée de ressortir, il se jeta à moitié sur elle pour l’embrasser, la prenant par surprise. Sa main se glissa sous le tee-shirt de la jeune femme et elle sentit celle-ci s’écraser sur son sein désagréablement.

« Hmph » fit-elle, à moitié étouffée par sa bouche adipeuse.

Le petit brun la lâcha et planta ses yeux animés d’une lueur perverse dans ceux de Rose.

« Viens là, coquine » lui dit-il d’une voix qui devait bien sonner dans sa tête, mais que Rose trouva juste absolument ignoble.

« Wooowowo Manu, Manu, chéri » s’empressa-t-elle de lui dire, en luttant pour ne pas se frotter la bouche. « Et si tu t’installais sur le lit, hm ? Je vais te faire… un… un strip tease ! »

Comblé à cette idée, l’adolescent sourit et se dirigea vers le lit. Elle le suivit des yeux quelques secondes et, dès qu’il toucha le lit du bout des fesses, sortit de la chambre aussi vite qu’elle le pouvait. Elle claqua la porte et glissa la clé dans la serrure. L’objet métallique venait de faire un tour lorsque la clinche fut secouée violement de bas en haut, de l’intérieur. La jolie blonde soupira et s’autorisa enfin à se frotter les lèvres pour ôter la désagréable impression de la bouche de Manu s’écrasant sur celles-ci.

« Crétins » siffla-t-elle, adressant ses insultes à ce gros porc et à Emeric.
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MessageSujet: Re: Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]   Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose] EmptySam 24 Aoû 2013 - 1:39



le sexe est le baromètre des sentiments



Désormais accroupie sur le carrelage noirci par la bière, Rose s’était abaissée à la hauteur de son Chef de Confrérie. Perchée sur ses longues jambes recroquevillées, le buste incliné en avant, elle laissa son bras délicatement glisser contre le dos vêtu de l’étudiant. Ainsi, il pouvait aisément sentir la chaleur de la main malhabile qui s’était faufilée sous son épaule. Ses doigts se coincèrent contre sa cage thoracique. D’une pression, elle l’invita sagement à se relever. Mais alors qu’elle l’incitait à prendre appuis sur ses propres membres, les lois de la physique narguaient avec superbe sa pudeur. Dans un réflexe presqu’instinctif, les pupilles d’Emeric se trainèrent, innocentes, sur le col de son t-shirt ; soumis à la gravité, l’ample tissu qui camouflait sa poitrine des regards indiscrets en était devenu le cadre suggestif qui, insidieux, l’encourageait à y laisser courir ses doigts. Un temps, il se figea, plaquant sa main gauche contre sa nuque. Le coton noir de son bonnet B soulignait avec une fiévreuse harmonie le galbe de ses seins. Elle inspira, gonflant d’air ses poumons. Mécaniquement, ils s’élevèrent dans la douceur, insolents provocateurs. Envahit par une violente vague de frustration, le garçon déglutit, imprimant la marque de ses ongles dans sa peau. Ravagés par leur ardent caprice, ses iris azurés semblaient dévorer ce qu’ils ne pouvaient caresser et l’irritation de ne pouvoir unir le toucher à la vue attisait la flamme qu’il espérait étouffer. Dans un geste machinal, il écrasa sa lèvre supérieure entre ses dents, tirant discrètement le col vers le cou féminin. Il aurait pu tout se permettre, si le corps lorgné n’avait été celui de sa fidèle acolyte. Il secoua brièvement la tête et commanda à son regard de fuir vers le plafond. Il fallait vraiment qu’il se calme, il commençait à reluquer n’importe quoi. Au même instant, la demoiselle l’avait rappelé à l’ordre, plaintive. Un temps, le garçon jeta un coup d’œil dubitatif à ses bras. Cramponné comme une larve à ses épaules, il avait plus l’air de celui la condamnant à se rouler au sol que d’un homme satisfait d’être aidé. Il étouffa un rire idiot que l’apparente placidité de la Britannique réprima aussitôt. Un « rabat-joie » à peine audible s’échappa d’entre ses lèvres scellées et, enfin, il se décida à se redresser. Lorsqu’il releva le buste, la sensation particulière d’être à bord du Titanic l’envahit brutalement, lui arrachant une ridicule mimique. Chance pour lui, sa partenaire s’appelait Rose. Exagérant son état de malaise, il se laissa basculer sur le côté et enfuit son visage entre les boucles cuivrées. Au-delà de l’âcre odeur de l’alcool, un délicat arôme fruité vint alors lui chatouiller les narines. De la fleur d’oranger. Dans un mouvement imperceptible, sa bouche s’étira légèrement sur la droite. Les yeux clos, il aurait presque pu s’imaginer perdu entre les bras de Kiara. Bon, d’accord. Elle n’en avait ni les attributs, ni l’esprit libéré, mais il pouvait bien rêvasser un peu.

BANG. Ou peut-être pas. L’arrière de son crâne venait de lourdement percuter la porte du réfrigérateur. Il grimaça, se massant maladroitement le cuir chevelu. Les images reposantes qui l’avaient envahi s’étaient volatilisées à peine la Londonienne s’était-elle redressée sur ses jambes. Elle s’éloigna, il plissa les yeux. D’un coup, le panorama semblait plus morne. Mais bientôt, l’étudiante réapparut dans son champ de vision. Un sourire niais illumina le visage d’Emeric. Entre ses doigts manucurés, un verre. Il tendit la main en avant afin de s’en saisir. Il en avait fait une parfaite petite servante. Ou presque. Vive, il n’eut le temps de la voir venir ; alors qu’il avait refermé ses doigts autour de la boisson qui lui revenait, elle appliqua un peu brusquement un mouchoir papier sur son nez. Surpris, l’adolescent serra les dents, repoussant violemment l’arme en papier d’une tape malhabile. C’est qu’elle lui avait fait super mal, avec sa délicatesse d’éléphante ! Elle insista pourtant, s’appliquant à frotter sa bouche. Le nez froncé, il gémit.

- Hey ! Put… Putain mais arr… ête ! Qu’est-ce que tu …pfous ? Erk !

Alors qu’il protestait, Rose avait malencontreusement manqué de lui faire gober sa compresse de fortune. La mine écœurée, il se frotta vivement la langue avec ses mains. C’était indéniable : la texture de la cellulose mêlée à la salive dégageait vraiment quelque chose de répulsif. Les lèvres pincées, il laissa s’échapper un soupir écœuré. Ne serait-ce qu’imaginer la sensation du contact râpeux avec sa bouche lui collait la nausée. A moins qu’il n’ait s’agit de l’alcool ? Du bout des doigts, il attrapa le mouchoir -ou du moins ce qu’il en restait- et le balança sous la table. Bon débarras. Il lança un regard irrité à sa coéquipière.

- Allez, fais pas ta pisseuse. Donne-moi juste… ça… et m’emmerde pas avec tes c… conneries.
- Tiens, cul sec, c’est de la vodka.

Placide, elle s’était exécutée, à la plus grande satisfaction de l’Allemand. A peine effleura-t-il le liquide salvateur du bout des doigts qu’un sourire victorieux illumina son visage. Vainqueur, il s’empara de son verre. Un temps, il le leva sensiblement, inclinant la tête en avant, comme pour saluer son interlocutrice. Puis, machinalement, il posa ses lèvres sur le rebord de son verre. C’était frais, c’était agréable et il était bien dommage qu’il ne s’agissait pas de la bouche d’une fille. Hum. A trois reprises, il cligna des yeux. Il commençait vraiment à penser n’importe quoi. Il haussa un sourcil décontenancé. Du coin de l’œil, il lorgnait la fille. Fidèle à son genre, elle n’avait toujours pas finit de balbutier ci et là. C’était…

- Après celui-là, on rentre ? J’ai laissé une bouteille de gin au frigo de la salle commune, je devais la prendre ici mais je l’ai oubliée, on pourra la boire chez nous, non ?

…exaspérant. Le garçon plissa les paupières, un instant interrogatif. Euh… quoi ? Que venait-elle de dire ? Pourquoi, exactement, est-ce qu’elle l’embêtait déjà à lui demander de rentrer ? Il avait l’impression d’être le géniteur d’une saloperie de mioche de six piges, tout au plus, le harcelant toutes les trois minutes pour savoir précisément dans combien de temps il rentrerait. Il soupira. Comme il comprenait sa pauvre mère, pour une fois. Agacé, il pencha la tête sur le côté. Dire qu’il y avait cru. Dire qu’il avait réellement pensé être parvenu à lui apprendre à s’amuser. Mais non. Game over, try again. Elle n’était en vérité pas même capable de finir une soirée en comité pourtant réduit. C’était un tantinet embêtant, à se demander pourquoi c’était elle, qu’il avait invitée. Ses dents claquèrent bruyamment contre le gobelet. Qu’importe. Il n’était pas question qu’ils quittent si tôt la fête. Du moins, pas avant qu’il n’ait mis une fille dans son lit -ou dans celui d’O’Brien, en l’occurrence-. Ou alors… ? Subitement, l’adolescent s’immobilisa. Il haussa un sourcil intéressé et écarta brièvement ses lèvres du spiritueux.

- Et quoi ? C’est une invitation ?

Jaugeant un instant les deux perles qui soulignaient ses longs cils courbés, il comprit néanmoins sans peine son erreur de jugement. Il baissa les yeux. Ou non, peut-être pas. Rembruni, il haussa simplement les épaules, nonchalant. Hm. Au moins, il avait essayé. Derechef, il leva son verre, inclinant légèrement la tête vers le bas.

- A la tienne, Chatterley ! Là-dessus, il bascula la tête en arrière, le verre coincé entre ses dents. Instantanément, le liquide translucide s’engloutit dans le fond de sa gorge, noyant ses amygdales. Son foie allait encore avoir une excellente raison de le haïr. Une gorgée, deux gorgées, trois gorgées. Il fronça les sourcils, suspicieux. Machinalement, il recracha la quatrième. La boisson aspergea ainsi le t-shirt sec de la Rho Kappa.

- Mais c’est quoi cet alcool de tapette ? s’exclama-t-il. C’est pas d’la vodka ! Soupir. Il faut vraiment tout faire soi-même.

Ronchon, l’Allemand fit rouler son récipient sur le carrelage. Il y posa ensuite la paume de ses mains et prit appui dessus afin de se relever. Ses chevilles se cramponnaient au sol dans un équilibre maladroit qu’il brusqua en relevant son buste d’un coup. Il tituba, se raccrochant vivement au réfrigérateur puis au comptoir. Oups. La tête lui tournait peut-être un peu.

- Je vais bien, je vais bien. chantonna-t-il alors comme pour s’en convaincre. Réconcilié avec la notion d’équilibre, il jeta un coup d’œil panoramique à la pièce avant de se diriger vers l’évier. Hm. Rose, on est amis tous les deux, tu sais ça ?

Sa démarche presque sûre trahissait clairement qu’il avait exagéré son état lorsqu’il s’était mis à paresser sur l’épaule de son acolyte. D’un geste un peu brusque, il ouvrit une armoire, jaugea son contenu. Aucune trace de ce qui aurait pu être un dernier verre. Perturbé, il regarda tout autour de lui, à la recherche d’une solution de secours.

- Et tu sais qu’il est du devoir d’un ami de te dire ce qui va pas chez toi, les trucs qui tournent pas rond, tout ça. N’est-ce pas ?

Sur l’appui de fenêtre, derrière un tas de casserole, une orchidée. Les pupilles azurées s’illuminèrent un instant et le garçon s’empara du végétal. L’abandonnant dans le lavabo, il rinça brièvement le pot de porcelaine. Il s’approcha alors de la table à laquelle Katherina et Ethan étaient toujours en train de salement se bécoter. Son récipient callé entre ses bras croisés, il les désigna du menton.

- Et bah. ‘Y en a qui se font pas chier. T’as vu où on en est, nous, à côté de ça. Triste. Bref.

Sans gêne aucune, il se pencha sur la planche en bois, poussant le couple sur le côté. Son but : atteindre la bière. Il glissa son bien sous le robinet, abaissa le levier. Instantanément, le fluide doré s’y amassa, moussant à la surface.

- Comme je suis ton ami et que donc je dois te dire ce qui tourne pas rond chez toi, je vais te dire. Bloquant l’arrivée de bière, il récupéra son pot et se tourna vers Rose, le regard grave. Il est grand temps que tu t’enlèves ce balai que tu t’es coincé bien profond dans l’cul. Il va te ressortir par la gueule, à force. Hm… Santé !

Il haussa nonchalamment les épaules, sirotant une gorgée de sa boisson.

Enfin. J’dis pas, hein. T’as déjà beaucoup progressé depuis ton arrivée dans la Confrérie. Mais je crois qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure. Pas toi ? Allez, c’est quoi cette connerie, partir au début de la fête ? Je suis assez satisfait de t’avoir… plus ou moins… si on peut dire… appris à boire mais… Rose, ce que je veux dire, c’est qu’il est plus que temps que tu te mettes à… bref, que tu tires ton coup. Que tu baises, quoi ! Suis-moi, suis-moi.

Il s’approcha de la Londonienne, callant son bras libre derrière ses épaules. De grés ou de force, il la traina dans le salon. La sono geignait de plein-pot, couvrant les hurlements des adolescents sans doute trop alcoolisés pour nuancer naturellement l’effet de leurs cordes vocales. Emeric tendit son index en avant. Sur la piste de danse improvisée, une foule de mâle en chaleur. Branchés sur le rythme endiablé de la musique, ils se trémoussaient avec ardeur au contact du moindre bout de chair de femelle. Hanches, poitrines, lèvres, jambes, langues,… Il y en avait pour tous les niveaux.

- Regarde-moi ça, cette pièce empeste la testostérone à plein-nez ! Qu’est-ce que tu peux rêver de mieux ? T’as du mâle dans tous les recoins. Des beaux, des moches, des maigres, des gros, t’as l’embarras du choix. Choisis, qui tu veux ! Il faut que tu passes à l’action maintenant.
- Putain Emer’ c’est quoi que tu t’es fait au nez ? C’est vraiment dégueulasse !

Une main s’était posée sur l’épaule de l’intéressé. Moue agacée, celui-ci plissa les yeux.

- J’espère que t’as pas dans l’intention de pécho avec ça.
- Ta gueule, Manu.
- A vos ordres ! Oh ! Oooh. C’est comment ton prénom ?

Petit, tignasse brune, visage juvénile, le regard vide, visiblement sous l’emprise de l’alcool, le Manu en question s’adressait à Rose. Emeric se tourna vers elle.

- Pas lui, je t’interdis. C’est un connard et il a une sale gueule. Dégage Manu. Bref. Prête ?

La main sûre, il tira un peu sur le décolleté de son amie et secoua vivement ses cheveux pour leur donner -ou du moins c’était ce qu’il avait espéré-un petit air sauvageon. Il lui donna une tape d’encouragement dans le dos et lui tendit son vase pour qu’elle puisse boire un coup.

- Quoi que tu dises maintenant tu l’es.

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MessageSujet: Re: Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]   Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose] EmptyMer 14 Aoû 2013 - 16:02


« Ca veut dire que les toilettes sont libres. Si je t’excite, fais-toi plaisir et suce-moi maintenant ».

Rose, alors en pleine discussion avec une autre Cheerleader invitée elle aussi à la soirée de Jeremy O’Brien, releva la tête vers Emeric, son mentor, affalé dans un fauteuil, une bière à la main. Il était à l’autre bout de la pièce, mais la soirée se passait en comité assez réduit pour que tout le monde ait la chance, hm, d’entendre ses paroles. La jolie blonde glissa une main sur son visage et soupira, décidément il n’en loupait pas une ! Ayant fait son initiation avec Emeric, Rose avait appris à le connaître et à ne plus s’offusquer de sa perversité. Néanmoins, ce n’était pas le cas de tout le monde, et il y avait fort à parier pour que la demoiselle en face de lui refuse sa proposition si… généreuse.

« Quel pervers celui-là » chuchota Kath’ à son amie, qui se désintéressa alors de la scène pour reprendre sa discussion.

Malheureusement, la voix nasillarde de la fille lui parvint aux oreilles, lorsque cette dernière laissa échapper un rire nerveux. Toute la salle s’était stoppée pour les regarder, et le sourire de l’allemand disparu rapidement, laissant place à une mine incertaine.

« Euh… j… je veux dire… tu sais, si tu préfères les cuni’s, je suis ouvert à tout hein ».

Emeriiiiiic, tu t’enfonces, soupira mentalement la blondinette en se mordillant la lèvre, tandis qu’il écrasait avec force sa main sur sa bouche. Aussi vif qu’une météorite, c’est maintenant qu’il comprenait qu’il venait de dire une connerie… ? Rose serait bien venue à la rescousse, mais elle n’avait franchement pas envie de se prendre une claque de la nana en jupe, et encore moins d’être catégorisée maman poule de ce cher Emer’. Après tout, c’était un grand garçon, il s’en sortirait bien tout seul. Non ? Bon, d’accord, peut-être pas. Il avait beau être le Chef des Rho Kappa, Rose le trouvait sérieusement à la ramasse. Elle faisait partie de cette Confrérie depuis sa Freshman et avait donc eu tout le loisir d’observer le jeune homme. De loin. Particulièrement lorsque l’ancien Chef, Trevor Seyton, était encore dans les parages. Le duo qu’ils formaient alors ne donnait pas envie de les approcher de trop près, surtout pour une jeune fille comme Rose, encore jeune et innocente à l’époque. Pas de méprise, innocente, elle l’était toujours. Mais à 17 ans, elle faisait à présent partie des « grands », à Wynwood.
Rose Bennett n’eut pas le loisir d’observer ce qu’il se passa ensuite, puisque Kath’ se leva et l’entraina à sa suite dans une autre pièce, prétextant l’envie de se resservir à boire. Sans doute avait-elle senti que cette situation allait dégénérer et préférait-elle s’éloigner. Les jeunes femmes arrivèrent dans la salle de bain et Katharina sortit de son sac à main de quoi se remaquiller. En dévissant son tube de rouge, elle croisa le regard de son amie.

« Pourquoi tu ne te maquilles pas, Rose ? Tu serais vraiment canon si tu le faisais » lui demanda-t-elle.

Rose haussa les épaules et se tourna vers le miroir. Elle replaça son chapeau correctement et pinça les lèvres. Gin’ lui avait conseillé quelques rouges à lèvres, mais elle ne les portait jamais. La blondinette n’y pensait pas, à vrai dire. Elle était jolie sans tous ces trucs. Seul le mascara s’était fait une petite place dans sa routine quotidienne, d’ailleurs elle en portait aujourd’hui. Elle ôta une poussière de son tee-shirt à l’effigie d’un vieux groupe de rock, Iron Maiden, que feu son père adorait. Il était rentré dans son short court en jeans, sous lequel elle portait des bas collants noirs et aux pieds, des petites derbies noires un peu défoncées, qu’elle gardait pour les soirées comme celle-ci.
Tout en observant son reflet dans la glace, la jeune femme se fit la réflexion qu’elle ne s’amusait pas des masses. Quand Emer’ lui avait proposé de sortir, elle avait accepté pour faire quelque chose de sa soirée – et pour la passer loin de Kevin, son colocataire, accessoirement. Mais il était temps qu’elle se mette à boire pour un peu se lâcher, auquel cas elle ne garderait pas un souvenir inoubliable de la soirée de Jeremy.

« Bon, viens, on va chercher à boire » dit-elle à Kath, une fois celle-ci remaquillée.

Elles arrivèrent dans la cuisine… où se trouvait Emeric, le visage enfouit dans le cou d’une belle blonde, Kiara. Une grosse salope, comme presque toutes les filles que l’allemand fréquentait pour rendre sa copine jalouse. Rose soupira en les regardant et attrapa une bière de sa main gauche. Elle était droitière, mais en soirée elle buvait toujours de la main gauche, ce qui lui avait valut un insigne en plus sur sa veste de baptisée.

« Hey poupée si tu veux faire pareil y a pas de problème » fit une voix derrière elle.

Rose se retourna et vit un Pi Sigma, attablé au-dessus d’un copieux plat de spaghettis bolognaises, au-milieu d’une tonne et demi de bouteilles d’alcool, qui la fixait d’un air pervers. Elle réprima une mine dégoûtée et essaya de lui sourire. Il fourra des pâtes dans sa bouche, sans cesser de dévisager Rose. Les contours de sa bouche étaient rouges à cause des pâtes.

« Non merci, sans façon » lui dit-elle.

Kath, qui les observait, sourit et enchaina : « Dis Ethan, je peux venir sur tes genoux, moi ? J’ai faim ».

Elle minaudait d’un air ridicule, ce que Rose trouvait pitoyable, mais apparemment cela plut au fameux Ethan, qui lui fit une place sur ses genoux, dévoilant ainsi aux yeux de la Rho Kappa l’ignoble motif sur son tee-shirt tâché : un avion de ligne avec, en-dessous, l’inscription « Tireur d’élite ». Pitoyable. Rose but une gorgée de sa bière et s’apprêta à sortir de la cuisine lorsqu’un bruit de bagarre retentit. Elle se tourna vers l’endroit où se trouvait Emer’ quand elle avait débarqué dans la cuisine. Il n’y était plus. En revanche, la blondinette le vit étalé sur le sol. Elle s’approcha de lui et capta ses dernières paroles.

« Très… conf… ortable le sol. Et d’tout’ façon on est bien d’accord que Kiara elle était à moi avant d’être à lui et… » était-il en train de marmonner quand elle arriva près de lui.

« Hey ! R’garde ! On dirait les chaus… sures de Rose ! » s’exclama-t-il ensuite, parlant visiblement à la bouteille qu’il serrait dans ses bras.

La jeune femme sourit et but une gorgée de sa boisson, en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire de lui. Emer’ roula sur le côté et se frotta le nez, qu’il avait ensanglanté.

« Hahaha t’as une tête trooop rigoliote comme ça ! Eh. Eh. Rosie ! Tu t’es jamais d’mandé si c’était possible que peut-être qu’il y avait sur des autres planètes genre de la vie bactérilin… bactério… bactérioloniogique ou quelque chose comme ci… euh comme ça ? Parce que c’est quand même… suuuuper méga grand l’univers. Super super grand et… on connait pas grand-chose et… voilà quoi. Genre bad mystère et tout ».

Oui, d’accord, il était temps de partir, là. Elle s’accroupit à côté de lui, après avoir posé sa bière sur la table. Sa main douce glissa dans les cheveux blonds du jeune homme et elle soupira, tandis qu’il continuait de délirer sur l’univers et ses bactéries.

« Hm. J’ai soif. Tu m’apportes un verre, femme ? »

« Un verre, oui oui. Allez viens » lui dit-elle en l’agrippant sous un bras pour l’aider à se redresser. « Assieds-toi, me tire pas ! »

Elle força pour l’aider à s’asseoir, alors que lui avait l’air de vouloir l’entrainer avec lui sur le sol. Une fois le jeune homme assis, et appuyé sur le frigo, Rose se releva et alla prendre un mouchoir en papier dans le sac de Kath – qui ne la remarqua pas, trop occupée à lécher les restes de spaghettis sur les amygdales d’Ethan-le-tireur-d’élite. Elle prit un verre d’eau et revint près d’Emeric. Mouillant le mouchoir, elle entreprit de nettoyer le sang qui avait coulé sur sa bouche. Accroupie à côté de lui, elle finit par abandonner cette idée.

« Emeric, laisse-toi faire un peu » se plaignit-elle.

Elle lui tendit ensuite le verre d’eau et lui sourit.

« Tiens, cul sec, c’est de la vodka » mentit-elle, avant d’enchainer : « Après celui-là, on rentre ? J’ai laissé une bouteille de gin au frigo de la salle commune, je devais la prendre ici mais je l’ai oubliée, on pourra la boire chez nous, non ? ».

Nouveau mensonge, mais rond comme il était, il aurait sans doute oublié la pseudo existence de cette bouteille avant qu’ils n’arrivent chez les Rho Kappa. Du moins, Rose l’espérait. En attendant, si elle voulait qu’il se décide à la suivre, il fallait trouver la carotte qui lui ferait bouger son cul. Et connaissant le bonhomme… c’était l’alcool ou le sexe, or il n’était pas question qu’elle lui promette quoi que ce soit de cet acabit-là. On ne sait jamais, c‘était tout à fait le genre de truc qu’il était capable de retenir.
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MessageSujet: Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose]   Le sexe est le baromètre des sentiments. [Rose] EmptyVen 9 Aoû 2013 - 23:49



le sexe est le baromètre des sentiments



- Et sinon, avec ta copine ?
- Particulier.
- Particulier ?
- Particulier.

Oui, particulier. Depuis l’acerbe trahison de la versatile Evangeline Roseberry, la vie d’Emeric avait pris un tournant quelque peu… particulier. Un virement glissant et serré, cent quatre-vingt degrés sur la droite. Une métamorphose grandiose aux sonorités dissipées, presque explosive, presqu’irrévocable. Presque. L’ombre qu’elle dégageait à la lueur pure du soleil trahissait sa fragilité. Il y avait eu tant et si peu à la fois que la couverture conjugale qui se jurait pourtant intacte craquelait bruyamment sous la bouillonnante radicalisation qu’elle tentait de contenir. Embarqués au quai de l’absolue hypocrisie, le couple subissait depuis trois mois déjà une halte à celui de la malsaine passivité. L’orgueil cuisant de l’Allemand marquait chaque jour un peu davantage les joues fraiches de la jeune femme au fer rouge et n’importe quel illettré pouvait désormais y lire un victorieux : regardez-moi, je suis cocue jusqu’à la moelle ! Mais devant l’indignation, la coupable gardait les yeux baissés et plutôt que de plier dignement, elle acceptait avec lâcheté la chaleur froide de ses lèvres. Et lui, quoi qu’aient pu en dire les psychiatres de comptoir et autres scientifiques présumés, il trouvait ça foutrement bon. Ainsi, il était là, vulgairement affalé sur l’un des vieux fauteuils en cuir qui ornaient le salon de Jeremy O’Brien, Pi Sigma populaire de son état, un verre de bière à moitié entamé à la main. S’il avait chaleureusement invité Rose à partager sa soirée, prétextant un agréable moment en perspective, il ne gardait en réalité qu’une seule, unique et précieuse pensée dans son objectif de mire : se taper quelqu’un. Quelqu’un ou quelque chose, peu importait la créature, mais au bout de deux semaines d’abstinence, sa virilité commençait à violemment crier au désespoir. C’était net, il avait cruellement besoin de sexe.

- Et quoi ?

Celle-là, avec sa petite voix nasillarde, c’était Marine Haim. Il s’agissait d’une Eta Iota aujourd’hui étudiante en droit avec qui il avait sympathisé, il fut un temps. Il ne se souvenait ni du comment ni du pourquoi il l’avait rencontrée, mais ce qu’il savait c’est qu’elle était franchement canon. S’il avait été là, il aurait pu parier avec Trevor un bon huit potentiel, étant donné ses aptitudes. C’était une brune sulfureuse qui abhorrait de grands yeux verts. Derrière elle s’échappait un délicieux parfum teinté de jasmin. Mais surtout, sous sa clavicule trônait fièrement un bonnet C découvert par son alléchant décolleté. Au-dessus de ses cuisses, sa jupe affriolante, trop courte et trop longue à la fois, laissait suggérer de belles fesses rebondie et… -Emeric fit mine de se baisser un instant pour ramasser le gobelet vide qui lui avait maladroitement échappé des mains.- Et un string en dentelle. Ouais. Il allait se taper un bon gros huit comme premier essai de la soirée. D’une traite, il termina un verre qui trainait aux pieds du sofa. Le décompte continuait. Après deux bouteilles de scotch et une petite dizaine de bières, son foie supportait maintenant le coup d’un punch au rhum.

- Ca veut dire que vous sortez plus ensemble ?
- Ca veut dire que les toilettes sont libres. Si je t’excite, fais-toi plaisir et suce-moi maintenant.

Le garçon avait penché la tête sur le côté, un léger sourire aguicheur accroché au coin des lèvres. Précisément ce type d’expressions qui impressionnait dans les films mais qui en vérité refroidissait instantanément plus qu’avoir un François Hollande nu dans son lit.  

- Pardon ? s’esclaffa la jeune femme en riant nerveusement.
- Euh… j… je veux dire… tu sais, si tu préfères les cuni’s, je suis ouvert à tout hein.

Sous l’effet de la surprise, elle avait manqué de s’étouffer avec la gorgée de spiritueux qu’elle venait d’ingurgiter. Quant au Rho Kappa, il plaqua brutalement ses mains contre ses lèvres. Sérieusement ? C’était vraiment sorti de sa bouche, ça ?! Il secoua la tête. Non ! Non, non, non ! Les répliques de cul, c’était destiné à être pensé, pas à être prononcé ! Mort de honte, il se laissa glisser dans le fauteuil, écrasant sa lèvre inférieure sous le poids de ses dents. Quant au regard moqueur de sa conquête, il lui donnait simplement envie de disparaître.

- Elle a déjà marché avec quelqu’un, ta technique de drague à deux balles ? A un moment, ‘faut arrêter les porno’s, tu sais.
- Désolé, désolée ! C… c’est pas ce que je voulais dire ! C’est juste… t’as une très jolie… p… probe… ce soir. Très b… b… bélégante.
- Mes yeux sont un brin plus haut, Emeric.

Zéro contrôle. Dans un élan de grâce, il avait balancé ce qui devait être une phrase digne et fluide les yeux librement braqués sur sa superbe poitrine. Douloureusement, il voyait s’éloigner toutes les chances qu’il avait eu de pouvoir y poser ses doigts. En plus, elle ne portait même pas de robe. L’étudiant ferma les yeux dans un dernier soupir de malaise. Il aurait payé cher pour placer la sale gueule d’Abramovic à la place de la sienne.

- Allez. Trouve-toi une pigeonne à sauter, on discutera quand tu s’ras plus en chaleur.
- Steph’…  attends !
- Moi c’est Marine, crétin.
- … merde ! Salope.

Ridicule défaite, lamentable raclée. Ou « être paumé pour les nuls ». Agacé, le garçon secoua la tête et se redressa vivement -un peu trop peut-être puisque le sol tanguait dangereusement sous ses pieds-. Pas de défaitisme ! Il fallait impérativement qu’il aille se chercher un verre pour se remettre d’aplomb. Et qu’il retrouve Rose, aussi. Mais... mais ce détail-là semblait bien accessoire devant la splendide mortelle qui siégeait devant le bidet de bière : Kiara Cooper. Oooh oui, Kiara. Sa belle Kiara. Un sourire rayonnant accroché au visage, il jaugea d’un regard malicieux les longues jambes basanées que relevaient judicieusement une paire de talons-aiguilles. Mais leur tracé n’était rien devant celui qu’il pouvait aisément deviner sous son petit top coloré. Seul bémol au tableau : la cigarette que supportaient ses lèvres. D’un geste maladroit, il s’en saisit et l’écrasa sous la pointe de ses pieds après avoir tiré un coup. Elle croisa sévèrement les bras.

- Tu m’as pas dit que tu venais.
- Toi non plus.
- Tu m’as même pas laissé un message.
- Toi non plus.
- T’es con ou quoi ? C’était un test. Je voulais voir si tu tenais à moi !
- Gamine.
- Hey ! J’te permets pas, c…

Un sourcil arqué, l’Allemand posa son indexe contre la bouche entrouverte de son amie. Il fit un pas, deux pas. Imprudentes, ses mains glissèrent sur ses hanches découvertes, remontèrent jusqu’à la naissance de ses omoplates. Trois pas. Les cheveux blonds s’appuyèrent délicatement contre la paroi lisse du réfrigérateur et le visage masculin s’enfuit dans le cou que caressaient allègrement les boucles d’or. A la hauteur de son oreille, il murmura :

- A moi aussi, tu m’as manqué.
- Je râlais pas, tu sais.
- J’ai envie de toi.

Tandis que ses doigts jouaient avec l’attache du soutien-gorge, l’étudiant sentit une pression un peu brute pour des mains féminines lui enserrer la nuque. Il fronça les sourcils. La seconde d’après, il était violemment tiré en arrière. Dérapant, il tituba, s’appuya maladroitement sur une table. Quand il releva la tête, ce fut pour apercevoir le regard hargneux d’un homme qui avait du être chien de garde dans une autre vie.

- Euh… ?
Trop tard. Le poing était parti, le fouettant en pleine figure. Sonné, il s’écroula sur le sol, roulant douloureusement sur le dos. Ses mains s’arrêtèrent un temps sur son nez plissé. Il ferma les yeux.
- Putain. Ça fait mal.

Voilà à peu près comment Emeric Kürschner s’était retrouvé allongé comme une larve totalement sonnée sur du carrelage dégueulasse, passant le temps à admirer les lumières qui tournaient au-dessus de sa tête.

- Toi au moins t’es trop un pote cool, vieux. Toi au moins tu m’comprends ! Lui c’t’un pauv’débile, hein oui ? Il a pas toutes les tasses dans l’placard. R’gard’. Il frappe parce que sa copine elle est même pas fi… fidèle mais en fait, s’il était cool lui aussi et ben elle serait fidèle et alors il devrait pas frapper m… mais… c’pas grave parce que il est très… conf… ortable le sol. Et d’tout’ façon on est bien d’accord que Kiara elle était à moi avant d’être à lui et…

Oui, oui. Il était bel et bien en train de dialoguer avec une bouteille vide qu’il serrait chaleureusement dans ses bras.

- Hey ! R’garde ! On dirait les chaus… sures de Rose !

Roulant sur le côté, il leva ses yeux cernés vers celle qui avait été sa Pucelle. D’un revers de la manche, il frotta son nez ensanglanté avant d’esquisser un large sourire.

- Hahaha t’as une tête trooop rigoliote comme ça ! Eh. Eh. Rosie ! Tu t’es jamais d’mandé si c’était possible que peut-être qu’il y avait sur des autres planètes genre de la vie bactérilin… bactério… bactérioloniogique ou quelque chose comme ci… euh comme ça ? Parce que c’est quand même… suuuuper méga grand l’univers. Super super grand et… on connait pas grand-chose et… voilà quoi. Genre bad mystère et tout.

Avec de grands gestes, il illustrait son imaginaire.

- D’ailleurs avant ben on était aussi des bactéries ! Ou des virus. Ou j’sais pas quoi, bref aucune importinance. Et tu imagines ? Combien de milliiooons d’années il a fallu pour que d’la poiscaille sorte d’un étang puis devienne… nous ! C’est troooop cool. Et nous on marche tranquillament sur la terre sans presque jamais trop penser à tout ci et on boit et détruit tout ce qui avait mis si beaucoup de temps à se mettre. C’est gl… glauque quand on y... Hm. J’ai soif. Tu m’apportes un verre, femme ?
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